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Bienvenue sur Ozéna

Saison froide ☃︎ Azamyr • An 118 — Novembre à Décembre

Imaginez un monde dans lequel votre avenir est incertain, la fin se rapprochant de plus en plus, sans que vous puissiez changer votre destin. Un jour, une solution est trouvée, vous permettant d’espérer, de croire en la possibilité d’une autre vie, une nouvelle vie. Il vous faut trouver une clé, vous permettant de traverser le portail menant à un nouveau monde. Là, tout est possible, vous naissez à nouveau, différent. Vous devrez faire face aux dangers, aux complots, aux découvertes. Mais l’avenir s’étend devant vous. Le petit journal d'Azamyr

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Kaël - Ombre et lumière

Lun 1 Avr 2024 - 19:32
Kaël
Maison du Ciel et du Souffle







Histoire

« Une fois, rien qu’une fois, tu pourrais bien être égoïste. »

Ils l’ont tous été autrefois, si bien qu’aujourd’hui, la Terre se meurt. Sa nature flétrit, sa faune s’éteint, ses humains s’entre-tuent. Seule la folie se porte bien.

Un petit garçon est né en Espagne, non loin du Golfe de Gasconne et près d’un port de marchandises exportées seulement pour les riches. Il a grandi dans une certaine profusion, caressant de ses petits doigts potelés les rebus d’une terre encore exploitable, dont le plus précieux fruit est réservé à ceux qui marchandent l’eau et l’oxygène. Son horizon est restreint, l’ombre des murs érigés l’empêche de rêver de liberté. Il est enfant unique, car ici, entre ces enceintes, il n’y a ni gaspillage, ni irresponsabilité. Au sein de cette communauté, on travaille, on mange, on prie pour que rien ne change. Car le labeur est dur, mais le salaire est à la clé. L’eau ne disparaît pas, si l’on y fait bien attention. L’air est respirable, si l’on n’est pas trop exigeant. La nourriture remplie les assiettes, si l’on ne lorgne pas sur l’interdit. Et cet interdit, tous le touchent sans le posséder. Dans cette société, tous n’ont qu’un but : puiser les dernières forces d’une terre miraculeusement fertile, abreuvée d’une source que l’on vole aux plus démunis, que l’on chéri plus que le plus beau des angelots. Sa moisson quitte la nation pour rejoindre les quatre coins du monde, où les plus riches vivent et peuvent se la procurer. Eux, ils ne sont que les maillons d’une chaîne longue comme un jour sans fin. Eux, ne sont que des paysans. Et eux, vivent bien mieux que tous. Contre le sacrifice d’un esclavage moderne, ils ont le privilège de vivre sans survivre.

4153 – Naissance. La politique de l’enfant unique est de rigueur dans la communauté. Pour palier aux difficultés quant à la fécondité, les couples de travailleurs se voient inoculer des hormones. Dès lors qu’un enfant naît, le traitement prend fin. Si l’enfant meurt, vous n’avez plus que vos yeux pour pleurer. Les têtes de la communauté sont riches, pas ses petites mains. Fort heureusement, Kaël est un vaillant petit garçon.

Les années qui suivent, comme tous les enfants, il est éduqué par la communauté, pour la communauté, grâce à la communauté. Il ne voit ses parents que le jour, si bien sûr, il tient la chaleur et si ces derniers ne se laissent pas aller à l’épuisement. Les journées sont torrides, même à l’ombre des serres et dans les espaces communs ventilés. Les nuits sont tout aussi brûlantes, mais l’absence du soleil rend le travail de la terre possible. La vie est complètement décalée.

4163 – Dix ans, il a atteint l’âge minimum requis pour travailler. De toute façon, la communauté ne le prendra plus en charge durant le labeur de ses parents et ne lui fera plus son éducation. Il doit déjà mettre en pratique les savoirs et techniques qu’on lui a transmis, alors qu’il n’était qu’un enfant. Ses mains ne sont pas adroites et, comme tous les garçons et filles de son âge, on lui donne le labeur le moins pénible, mais aussi le moins précieux.

4164 – Onze ans, il passe sa première évaluation annuelle avec la mention prometteuse. Ces notes n’ont pour but que d’assurer le meilleur rendement des ressources humaines, de contraindre à la pression, de rappeler que la communauté est une chance. Des milliers, des millions, voudraient pénétrer ses enceintes, échanger sa survie contre une vie, moyennant de travailler durement. C’est ce qu’il a entendu toute sa vie, alors il se démène pour ne pas faire du tort à sa communauté. Ses parents sont au comble du bonheur.

4168 – Quinze ans, son labeur paye et sa famille est honorée de quelques privilèges. D’autres diront que ce ne sont que des déchets, mais pour la plupart, c’est une abondance sur laquelle ils ne cracheront pas. Au sein de la communauté, l’esprit critique n’est pas encouragé, pas plus que l’ouverture sur le monde et la curiosité. Il n’a jamais vu plus loin que les murs, barrages entre eux, les travailleurs et les autres, les voleurs, les pilleurs, ceux qui convoitent.

Il a dix-sept ans lorsqu’il tombe amoureux. Bientôt, il devra soumettre sa demande à la communauté, mais il y croit, il pourra demander sa main à sa majorité. C’est ce qui l’anime toutes ces nuits, où la température ne passe jamais sous les trente-huit degrés, alors qu’il laboure le sol, sème des graines, arrose une flore presque miraculeuse d’une eau pure mêlée à des produits dont il ne connaît pas la composition. Ici, personne ne vit le jour, ce n’est tout bonnement pas possible. Le soleil ne laisse pas cette opportunité, pas plus que les masses d’air étouffantes et les degrés à faire fondre tout espoir d’un lendemain. Son maillot ne sert plus qu’à masquer sa pudeur, détrempé par sa sueur. Ses gestes sont mécaniques, il n’est pas dans une phase de travail qui demande de la précision, ni de la réflexion. Son groupe de camarades, avec qui il a grandi, est aussi silencieux que lui. Tous économisent leur salive, car la pause hydratation est au bon vouloir des gardiens. S’ils avancent vite, ils auront droit à leur ration de fin de nuit. Il n’interrompt sa besogne que pour la scruter, s’assurer qu’elle tient le coup, qu’elle ne va pas s’effondrer. Une vraie boule d’énergie, voilà ce qu’elle est. Très rapidement, il retourne à ses outils pour mériter son salaire. Sonne enfin la cloche salvatrice. Le camion de ravitaillement passe les points de contrôle, un à un et les travailleurs sont invités à ranger leur matériel.

- C’est quand même beau toute cette liberté.

Ils sont assis dans les camions sans toit qui les ramène à leur baraquement. Chacun tient dans sa main la précieuse gourde d’eau fraîche. Heureusement qu’il fait encore nuit, son aspect en rebuterait plus d’un.

- On est entourés de murs.

Il n’a jamais été un grand bavard, il énonce des faits, il ne s’attarde pas trop sur l’aspect sentimental ou philosophique d’une conversation. Une apparence froide et solitaire qui a pourtant réussi à la transpercer elle.

- Mais on peut faire tant de choses ici ! Nous avons de l’air, de l’espace, de la verdure ! Tu sais que dans les villes, ils ont des arbres de synthèse qui ne font même plus le travail de régénération de l’oxygène.

S’il admettait sans peine qu’ils avaient le luxe de connaître la campagne et sa nature, d’autres détails le chagrinaient tout de même.

- J’ai pas un poil de sec là, je rêve que de me coucher, si tu veux bi…

Brandissant sa gourde vers le ciel, se fichant bien de la portée de sa voix, provoquant quelques grognements parmi les travailleurs qui commençaient déjà à se reposer, elle s’exclama :

- Nous voyons le ciel bon sang !

Il observa ce ciel, mais insensible, il ne comprit pas ô combien cela était précieux.

- Dans les cités, ils ont du béton, mais eux aussi ont le ciel, tu sais.

Agacée, elle fit claquer sa langue. Après plusieurs respirations pour être certaine de retrouver le calme, elle lui ouvrit les yeux :

- Mais eux ne voient pas les étoiles. Les pollutions, chimiques, météorologiques, les éclairages à profusion… Tout ça les en empêche. Nous les voyons si bien que… Là, une filante !

Lui aussi l’avait vue. Remarquer la traversée si brève de cette étoile lui permit de comprendre combien il était chanceux. Un sourire s’étira sur son visage épuisé.

- On peut remercier la communauté pour ça.

Son réflexe fut d’acquiescer, mais l’esprit pétillant et quelque peu rebelle de sa dulcinée prirent le dessus. Sa voix n’était qu’un fin murmure vers son oreille, une petite brise qui le chatouillait, il adorait ça.

- Nous leur devons tout, c’est vrai. Même les étoiles, même s’ils n’en sont pas les créateurs. Mais s’il te plaît, je sais que c’est contraire à tout ce qu’on nous inculque… Arrête de tout ramener à la communauté. Arrête de ne vivre que pour elle. Cette liberté d’observer le ciel, c’est notre truc à nous deux, ok ? Cela ne fait pas de nous de mauvaises personnes. Une fois, rien qu’une fois, tu pourrais bien être égoïste.

4171 – Dix-huit ans, le refus est catégorique, il ne s’unira pas avec sa promise pour fonder sa famille au sein de la communauté. Il est un bon parti et elle un élément qui ne cesse de décevoir et d’apporter honte et mépris. C’est le plus dur des labeurs que de se plier aux lois de la communauté. Contraint par le groupe, l’individuel n’a pas sa place. Son rêve s’évanouit comme une ombre dans la nuit. Il abandonne, il capitule, elle s'échappe.

4172 – Dix-neuf ans, son altruisme (Inné ? Forcé ?) lui permet de gagner quelques privilèges, rien d’extraordinaire, de simples récompenses pour ses sacrifices. La situation dans la communauté se dégrade et il arrive parfois que des tags et des affiches fassent leur apparition ici et là pour questionner, bousculer, dénigrer.

4173 – Vingt ans, la communauté doit prévaloir. Des insurgés sont traqués dans les baraquements, des incendies ont détruit de précieuses récoltes et l’équilibre de la communauté est en péril. C’est surtout la bonne fortune des quelques têtes pensantes et les reliquats de cet amoncellement d’argent pour les sous-fifres, qui sont en péril. La loi est dure, la sécurité domine, tous doivent se soumettre, pour la communauté. Pour la débarrasser des troubles faits.

4174 – Vingt-et-un ans, on pense la paix revenue dans la communauté. Les actions destructrices n’ont plus lieu. Les coupables ont sans doute tous été arrêtés. On déplore des détentions, des mains travailleuses, mais surtout, on pleure des morts, cela secrètement, car la communauté condamne ces égoïstes. Ils sont de la même veine que tous les ancêtres ayant appauvri, affamé, diminué la Terre. La communauté fait de nouveau parler positivement d’elle et des actionnaires veulent débarquer pour constater le retour à la normale.

4175 – Vingt-deux ans, de nouvelles molécules sont utilisées pour traiter les sols (à quel prix ?). Les rendements sont excellents. L’argent engrangé permet de faire venir de nouveau membres dans la communauté, le travail ne manque pas. Les profils sont étudiés au peigne fin. Il faut même doubler les moyens mis à disposition de la sécurité. Pas de celle des membres, ils ne sont que des mains. Les ressources, elles, sont traitées comme des divinités. La communauté n’a jamais été aussi productive et sa tête pensante doit être remerciée. Un nouveau cortège d’actionnaires est attendu.

1er janvier 4178 – Vingt-cinq ans, l'élite de ce monde est présente, ils observent avec émerveillement les prouesses de la science, la magie d’une terre que l’on use et abuse jusqu’au bout. Ils se régalent, ils s’esclaffent, ils se flattent. Le dédain est palpable envers les petites mains, mais qu’importe, la communauté est fière. Les meilleurs travailleurs ont le privilège d’être regardés de plus près. On les flatte un peu, on parle de leurs compétences sans trop savoir lesquelles nommer, on les encourage à toujours plus se sacrifier pour qu’ils puissent bien vivre. Finalement, on leur offre quelques denrées, issues de l’agriculture qu’ils ont produite. Ce sont des produits exceptionnels, transformés, aux saveurs et odeurs impossibles à nommer. Tous se régalent, mais lui songe à les partager avec ses parents, il est si généreux. Sur le chemin, avec sa mallette remplie de victuailles, il la croise. Cela fait plusieurs années qu’ils ne se sont aperçus que de loin, lui le regard plein de tristesse, elle l’éclat de la colère pour iris. Il a été lâche et faible, alors, dans une tentative de faire un pas vers elle, il lui propose de partager sa récompense. Le tête-à-tête est synonyme de souffrances pour lui, tant elle l’accable. Il se laisse faire, toujours trop bon, trop habitué à bien faire. Puisqu’elle lui en veut, elle peut bien se défouler aujourd’hui. Ses actions, ses fréquentations, l’ont menée à devenir une paria, elle est déjà bien punie par la communauté. Si, une dernière fois, il peut tendre la moins à celle qui lui a montré les étoiles…

- Bon sang, c’est ce que je crois ?

Il zieutait justement le ciel, épaté par le nombre d’étoiles filantes qui se succédaient en cette nuit. Une explosion de saveurs jamais goûtées à ce jour en bouche, il détourna son regard vers elle. Sa colère semblait avoir laissé la place à une forme d’euphorie ?

- Ne me dis pas que c’en est une ! Tu le savais et pour te faire pardonner, tu voulais me l’offrir ?

Rien n’avait de sens pour lui, elle se penchait vers la mallette, un émerveillement presque malsain dans les yeux. Entre quelques mets, un petit objet doré attira son attention. Il crut qu’il allait s’étouffer en déglutissant. Il en lâcha les restes de son mets, qui vinrent s’écraser sur le sol poussiéreux de la baraque vétuste de son ancienne promise.

- Je ne sais pas ce que ça fait là, je ne suis même pas certain que ce soit une vraie. Ça doit être une blague, pourq…

- Moi, je sais ce qu’elle fait là, elle attend que lui donne un peu de mon ADN pour vivre une vie de liberté. Adieu l’esclavage, la vie qui n’en est pas une, à moi le beau monde !

Alors que son geste indiquait qu’elle allait se couper un doigt pour faire apparaître de son sang, son corps s’activa sans qu’il ne s'en rende compte. Un son guttural sorti des tréfonds de son corps qui se tendit comme un arc.

- Non !

- Lâche-moi espèce de lèche-cul de la communauté, tu m’as pourrie la vie et j’ai été obligée de faire de la merde pour finalement crever la gueule ouverte sous tes yeux pendant que tu ramasses tous les lauriers ! ELLE ME REVIENT !

Toujours sans comprendre ses actions, ni même réfléchir, il lui tordit le poignet avec sa force, lui arrachant un cri de douleur et faisant tomber le couteau. S’en suivit des cris de rage et des coups dans tous les sens. La clé vola, sans que ni l’un, ni l’autre, ne s’en rende compte. Des injures, des rappels de sa soumission à la communauté, ne firent que le rabaisser. Face à sa force et sa domination par le corps, elle voulait le surpasser par son esprit. Il se souvint un jour qu’un de ses enseignants lui avait dit que les grossièretés étaient une preuve de manque de contrôle. Et suite à ce souvenir, d’autres vinrent paralyser sa raison et sa foi en la communauté. Tous les tags, toutes les affiches placardées, les slogans scandés en pleine journée pour réveiller les travailleurs et faire marcher leur cerveau, les mesures prises pour « augmenter la protection de la communauté » qui n’avaient pour but que d’assurer l'enrichissement des plus grands…

- Tu m’as fait comprendre qu’un jour, ce serait bien que je sois égoïste !

Il perdit la raison et l’assomma si fort que son corps inerte s’écroula sur le sol crasseux. Éprouvé par cet enchaînement, ce déferlement de violence, il se mit à respirer très fort. Il transpirait à grosses gouttes, et avait du mal à voir nettement la scène. La sueur collait à ses paupières, ainsi que la saleté environnante. Il mit bien plusieurs minutes à retrouver un semblant de lui-même. Après inspection, elle respirait toujours. Bon sang, qu’avait-il fait ? Elle menait déjà une vie de misère, confinée dans l’un des baraquements des « éléments dangereux », aux portes de la prison de la communauté. Avait-il besoin d’être cruel ? D’où venait cette colère ?

En faisant les cent pas, inquiet que leur altercation rameute la sécurité, il remarqua à nouveau l’objet de leur discorde. La clé était en parfait état, éclatante, élégante. Pour autant, il n’avait aucune certitude qu’elle était le salut de quiconque donnerait de son ADN. Puisqu’il n’avait plus rien à perdre, puisque son dossier sera bien entaché après cette lutte lamentable pour ce petit objet, il frotta un peu de son sang, causé par une griffure. Évidemment, rien ne se produisit. Pas d’effets spéciaux, pas de petit « clic », pas de voix pour lui indiquer la marche à suivre. Il avait ruiné sa bonne réputation pour une babiole glissée dans les miettes de sa récompense, juste pour amuser les plus riches de ce monde. Il se demandait même si une caméra drone ne le filmait pas en ce moment même. Cet idiot avait cru pouvoir se la jouer égoïste une fois dans sa vie et que cela fonctionnerait.

Au bout de quelques minutes, il entendit le bruit de plusieurs véhicules, des pas qui foulent le sol à toute allure, des silhouettes qui entourent le baraquement. Il était fichu, on avait dû tout entendre, prévenu la sécurité et ses vêtements débraillés, ses traces de lutte, mais surtout elle toujours sur le sol, inconsciente, étaient autant de preuve de sa culpabilité. Soumis, il s’agenouilla et attendit que sa sentence franchisse le seuil de la porte.

Matin du 2 janvier 4178 – Assis sur le bord d’un lit qui n’est pas le sien, il essaye de se remémorer tous les événements de la nuit. Plus il se force, moins il se souvient. Il se voit demander à plusieurs reprises qui sont ceux qui sont venus le chercher, puisqu’il ne portait aucun uniforme de la communauté. Leur réponse lui échappe à chaque fois, tout comme celle lorsqu’il demande si son ancienne fiancée va être prise en charge pour être soignée. Il est là, seul, on ne sait où, entouré d’un mobilier luxueux, dans un loft incroyable, plein de technologies qui n’ont guère de sens ou d’utilité à ses yeux. Seul parce qu’il a été égoïste. La communauté lui manque et il n’a de cesse d’avoir les larmes aux yeux. Qu’adviendra-t-il de ses parents, d’elle, de ses proches ?

4 janvier 4178 – Il doit prendre une dernière douche et se débarrasser de tout bien matériel de sa vie de Terrien. Il ne possédait pas grand-chose, puisqu’il est parti sans se préparer. Il enfile des vêtements inconnus, avec une odeur trop neutre. Le manque et l’incompréhension le paralysent, il n’arrive pas à poser de questions, alors il se contente d’écouter tout ce qu’on lui indique. Il est « un heureux élu, qui fait sacrément la gueule pour la chance qu’il a ». Quand on lui indique qu’il part pour l’inconnu, sans retour possible, qu’il va tout simplement disparaître, on lui souhaite bonne chance. Une tape sur l’épaule, rien de bien chaleureux à vrai dire au vu du visage très jaloux et fermé de l’agent mobilisé pour l’accompagner au portail. Il lui souhaite un bon voyage et l’appelle par son nom et son prénom. C’est alors qu’il emprunte la mystérieuse voie et qu’il songe qu’il est bien stupide de garder cette identité, quand on l’a dépouillé de tout le reste.

An 107 à aujourd’hui – La culpabilité et l’égoïsme, voici les deux étiquettes qui l’ont poursuivi dans le portail. Certains arrivaient dans une euphorie totale, lui était tiraillé entre la sensation d’être une personne indigne de cette chance et la douleur. Littéralement. Son changement de race, pour devenir un malakim, fut une épreuve. Son corps était pourtant habitué à des conditions extrêmes liées à son travail et sa vie passée. La souffrance de sentir des ailes sombres comme la nuit transpercer son dos n’avait rien de comparable. Il avait bien cru mourir avant même de découvrir ce nouveau monde.

Ici, son passé n’avait guère plus d’importance, on l’en a privé. Pire encore, on l’a fait disparaître. Alors, lorsqu’on lui a demandé qui il est, il a décidé de s’appeler Kaël. Tout court. Ses anciens noms et prénoms disparaissant dans le néant et dans l’oubli. Il tenta tant bien que mal de se mêler à ce nouveau monde. D’en apprendre ses rites et traditions, de s’habituer à la faune et à la flore… L’acclimatation fut difficile, tant tout était aux antipodes de tout ce qu’il a toujours connu. Et surtout, il était seul. Enfin, il se sentait seul. Car la Maison du Ciel et du Souffle était sa nouvelle communauté, mais ses appréhensions et son rythme de vie en décalé ne l’aidèrent pas vraiment à être très lié aux autres. Son mentorat fut un peu plus laborieux que la moyenne, mais il parvint à venir à bout de son apprentissage.

Impossible pour lui de vivre le jour. Même en se forçant, la vue du soleil lui rappelait la souffrance de la Terre, la chaleur extrême, la soif et la faim. Ici, tout était plus clément, mais rien ne surpassait son passé traumatique. Il évoluait la nuit, dans le ciel de préférence, car les murs d’Azamyr lui provoquaient à la fois du réconfort, à la fois des bouffées d’une nostalgie à s’en rendre malade. Finalement, seules les promenades nocturnes en compagnie des étoiles avaient le don de l’apaiser.

Il lui fallait trouver une voie, un but. Survivre avec sa culpabilité, l’angoisse de ne rien savoir de ses proches, de regretter ses actions, surtout les dernières… Ce n’était plus supportable. Alors il s’est engagé chez les Veilleurs, ses ailes étant un gros avantage pour assurer une surveillance. Tout d’abord simple recrue des équipes de nuit, il passa plusieurs années avec un groupe de camarades. Tant bien que mal, il se lia avec eux. Ils étaient surtout un bon trio, avec des personnalités très différentes, mais très complémentaires. Cela lui rappelait un peu sa communauté. Ici, il avait pu en trouver une nouvelle, de substitution, mais qu’il avait choisie.

Les années passant, il se familiarisa suffisamment avec les dangers potentiels d’Ozéna, bien qu’il était loin de tous les connaître. Quant à ses compétences de vol, elles étaient très utiles. Dans la nuit, il se confondait avec les ombres. Discrétion et rapidité le caractérisaient. Plus stratège et observateur qu’homme de combat, il gagna sa place à la tête d’une escouade de Veilleurs de nuit. À ce jour, il est toujours à ce poste, mais son ambition finira peut-être par l’emmener ailleurs. Plus à l’aise avec son escouade, il a fini par vivre avec ses coéquipiers, plutôt qu’au sein de sa Maison.

Palier de pouvoir:

Chronologie générale:

Inventaire:




Physique

Par son travail physique et éreintant, dans des conditions assez abominables, il a modelé son corps. Musclé et athlétique, son apparence passée a parfaitement fusionnée avec sa nouvelle identité de malakim. Bien que découvrir ses ailes ne fut pas sans douleur. La transformation physique fut une épreuve, mais aujourd’hui, il ne regrette pas le don de ses ailes sombres dans son dos. D’une grande envergure, elles lui permettent une certaine endurance pour parcourir de grandes distances. Sombres, elles se fondent parfaitement avec la nuit. De nature discrète, sa démarche et ses battements d’ailes le sont également. Si vous lui demandez, il vous dira toujours qu’il préfère s’élancer dans les air pour sentir le parfum de la liberté caresser sa peau. Les pieds au sol, il fait attention de se tenir assez éloigné de la foule. D’une part, il ne s’y sent pas à l’aise, de l’autre, il a peur de crever un œil par mégarde ou d’abîmer ses ailes plutôt encombrantes. Malgré sa vie nocturne, ses gênes et l’hérédité avec ses ancêtres lui ont donné une peau mate. Ses cheveux sont bruns, noirs et ses prunelles ambrées. Son torse et ses avant-bras sont recouverts de tatouages, en commun avec ses plus proches compagnons Veilleurs. Ne lui demandez pas pourquoi ils ont fait ça, il sera obligé de vous apprendre qu’il supporte très mal l’alcool et les paris. Depuis qu'il est un malakim, il supporte moins bien le bruit, les odeurs, la lumière etc.


Caractère

Il est assez froid en apparence. Préférant se tenir à l’écart du monde, il n’est pas très bavard et n’a pas pour habitude de gaspiller sa salive en mondanité. Pourtant, il est attachant à sa manière, introverti sans être timide. Très protecteur et loyal, il soutiendra et défendra ses proches dans toutes les épreuves.  Bien qu’il aime sa solitude, ses balades nocturnes pour réfléchir seul, il aime l’énergie du groupe et le sentiment d’appartenance. Son altruisme n’est pas seulement le fruit de la propagande de la communauté dans laquelle il a évolué sur Terre. Authentique, il est prêt à beaucoup pour ceux qui comptent, même s’il n’est pas du genre à en parler avec facilité. Depuis qu’il a goûté à la liberté sur Ozéna, son esprit critique s’est beaucoup développé, mais il y a beaucoup de choses pour lesquelles il n’est pas encore prêt à réagir. Il peut donc encore avoir des comportements de soumission totale face aux règles qu’il ne parvient pas à transgresser. Il respecte grandement les lois et protocoles, c’est quelqu’un de fiable qui aime atteindre les objectifs qui lui sont fixés. Attention à sa susceptibilité, s’il aime l’ordre et n’a pas honte de le dire, certaines remarques et autres pics à son égard peuvent vraiment le blesser, le renvoyant dans un passé aujourd’hui douloureux. Il ressent beaucoup de culpabilité, mais garde tout pour lui, ce qui est probablement une erreur. Cela le ronge secrètement et il préfère fuir toute allusion à sa vie sur Terre. Lorsqu’il est seul, il n’est pas rare qu’il soit très nostalgique et rongé de regrets.


À propos de toi

Ce chaton n'est pas le mien, dommage. Moi c'est Momozilla et je suis en formation profesionnelle jusqu'à la fin de l'année, donc la vieille croûte que je suis vous dira peut-être des "je peux pas, j'ai certification". Promis je ne bloquerai rien d'important. Il me tarde de reprendre le rp ! Kaël - Ombre et lumière 1f499




Informations


Nom & Prénom

Kaël

Âge

[age="4153"]

Race

Malakim

Maison

Maison du Ciel et du Souffle

Métier

Chef d'escouade - Veilleur

Feat

Azriel - ACOTAR


Kaël
Icône :
Kaël - Ombre et lumière Icon16
Messages :
26
Job :
Chef d'escouade
Guilde • Organisation :
Veilleurs
Feat :
Azriel - ACOTAR
Azys :
383
https://lastcured.forumactif.com/t797-journal-de-bord-de-kael#6044https://lastcured.forumactif.com/t725-inventaire-de-kaelhttps://lastcured.forumactif.com/t724-reputation-de-kael
Lun 1 Avr 2024 - 19:55
Calithéa Agenor
Maison du Ciel et du Souffle

Juste pour le feat je te validerais bien, mais il paraît que je ne peux pas me laisser emporter par mes crush livresques effrayé

Bienvenue ici ! Dans la meilleure des maisons en plus 88347
Calithéa Agenor
Icône :
Kaël - Ombre et lumière Incone-2
Messages :
378
Job :
Dirigeante de la maison du Ciel et du Souffle
Guilde • Organisation :
Membre du Conseil
Feat :
OC inconnu • AI
Multicomptes :
/
Azys :
544
https://lastcured.forumactif.com/t44-journal-de-calithea#116https://lastcured.forumactif.com/t71-les-possessions-de-calitheahttps://lastcured.forumactif.com/t43-reputation-de-calithea-agenor#114
Lun 1 Avr 2024 - 21:58
Zora Krüger
Maison des Maintes Eaux

Bienvenue parmi nous encore une fois ! ✨
Quel feat, je le répète, mais fiou  cute

Courage pour la rédaction de ta fiche hehe ~
Zora Krüger
Icône :
Kaël - Ombre et lumière Skqd
Messages :
56
Job :
Fleuriste
Guilde • Organisation :
Prieuré des Dieux
Feat :
oc - miho hirano
Azys :
480
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Dim 7 Avr 2024 - 11:19
Kaël
Maison du Ciel et du Souffle

Merci pour votre accueil ! love

Allez, aujourd'hui j'avance ma fiche et idéalement je la termine ! oui
Kaël
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Kaël - Ombre et lumière Icon16
Messages :
26
Job :
Chef d'escouade
Guilde • Organisation :
Veilleurs
Feat :
Azriel - ACOTAR
Azys :
383
https://lastcured.forumactif.com/t797-journal-de-bord-de-kael#6044https://lastcured.forumactif.com/t725-inventaire-de-kaelhttps://lastcured.forumactif.com/t724-reputation-de-kael
Dim 7 Avr 2024 - 20:37
Ozéna
Staff

Validé !



Bienvenue sur Ozéna !  88347

On a beaucoup apprécié la lecture de ta fiche, tu as une fort jolie plume !
On espère qu'il trouvera enfin sa place sur Ozéna

Tout est bon pour nous, on a hâte de croiser Kaël au sein d'Azamyr  ih

Te voilà presque fin prêt à débuter ton aventure. Il te faudra d'abord aller recenser ton avatar, ainsi que ton métier, ton pays d'origine et ta race, avant de pouvoir te lancer dans le monde.

N'oublie pas de poster ton journal de bord également, cela te permettra de suivre tes jeux, mais également d'avoir un résumé de tes relations. Pour faire une demande de RP ou de liens, n'hésite pas à te rendre juste ici ou sur le discord !

Bonne chance et surtout amuse-toi bien !  
Ozéna
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