Mais il avait eu ses raisons ce soir-là, encore plus qu’à l’accoutumée, disons, du moins…
Ses camarades de la guilde étaient partis pour la toute première expédition juste la veille. Et lui n’en était pas, lui, pourtant si téméraire, n’avait pu se résoudre à se joindre à eux. Car oui, le cœur n’y était pas, lui qui pourtant s’était préparer dans le seul but de partir explorer ces terres inconnues, il avait fallu qu’il se débine au dernier moment pour on ne sait trop quelle raison.
Il déambullait dans les rues d’Azamyr, la tête basse, les bras ballant, tenant encore une grosse chope en bois vide dans sa main droite, il était complètement dans le gaz.
Tellement, qu’il n’avait pas eu vent de l’incendie, ni de quoi que ce soit d’autre d’ailleurs.
Pour lui seul, son mal de casque le préoccupait, et son besoin de se désaltérer à l’eau claire.
En traversant un pont en direction du quartier nord, un homme pris de panique s’enpiffa de plein fouet la montagne de poil que représentait Zerk pour lui. Le choc fut brutal pour cet homme de faible stature aux yeux de l’ours. Il tomba en arrière, à bien deux mètres plus loin, ses fesses heurtant les gros pavés du pont. Le métamorphe sortit de son état de stase, regardant qui l’avait percuté, surpris par le choc.
“ Et bah alors, on ne regarde pas où l’on met les pieds, mon brave ? “ L’ours avait la voix quelque peu cassée et empâtée, ne l’ayant pas refaite fonctionner depuis bien quelques heures déjà.
L’homme au postérieur douloureux se redressa avec hâte, toujours prit de panique, il reprit son élan et reparti à toutes jambes, lâchant en détalant un :
“ Un raboth, dans le quartier nord, n’y allez pas ! “
* Un raboth ?! Ici ?! Mais… qu’est-ce qu’il raconte celui-là… * Puis soudain, pour l’ours, un réveil rapide pointa le bout de son museau. Levant la tête pour observer un peu plus devant lui, au loin, en opposition avec ce qu’il faisait jusque là (à savoir regarder ses pieds), il constata l’ampleur du désastre laissé quelques heures plus tôt par l’incendie. Le ciel était chargé de fumée. Ne sachant pas avec quoi le métamorphe faisait le lien, il en fut stupéfait. * C’est, c’est le raboth qui a mis tout ce bordel ou quoi ?! Nan… *
La seule façon de le savoir pour l'ours, toujours très curieux, c’était de se rendre sur place pour voir cela de ses propres yeux. Malgré son blues persistant depuis quelques jours, il se devait d’aller voir Ça. C’était trop gros pour être ignoré.
C’est donc d’un pas bien plus pressé que précédemment que Zerk fit marche en direction de ce que l’homme d’avant lui avait montré approximativement du doigt avant de disparaître.
Après quelque chose comme deux minutes de marche, certainement, il entendit non loin un éboulement de pierres. Il y courrut et fut surpris de voir l’emplacement d’un pont, mais sans le pont.
Dans la rivière en dessous, il entendait les hurlements de la bête. D’autres étaient là et essayaient tant bien que mal de le contenir.
Zerk, toujours un peu vaseux, accoura à son tour, sautant dans la rivière. Une flêche lui passa sous le nez. Mais non surprit, il hurla de sa voix puissante, mais toujours un peu écorchée :
“ ATTENDEZ ! Je veux savoir ce qu’il dit ! Je peux le calmer ! Ne le blessez pas ! “
- Résumé:
- Zerk arrive en retard, une flêche vient de lui passé sous le nez.
Il hurle à tous de ne pas faire de mal au raboth pour tenter de l'appaiser.
Jet de dé 1: 72 (communication avec les animaux)