Bienvenue sur Ozéna

Dim 17 Mar 2024 - 5:37

ft Membres de l'exploration Le 01 novembre 118

Let's get face the unknown with bravery

And temerity for the knowledge of all

✧ 08:00 AM • Ensoleillé • 10°C ✧

Il est enfin venu le moment du départ, après plusieurs semaines de préparation intenses, voilà qu’est arrivé le moment tant attendu. Adrastos Druncar observe le parvis de la guilde des explorateurs. Toute cette agitation, cette foule qui se presse aux alentours pour voir les explorateurs et autres participants. Ils vont risquer leur vie pour découvrir ce qui se cache au-delà des alentours d’Azamyr, explorer l’inconnu, avancer dans l’obscurité avec la protection des dieux. Du moins, il l’espérait. Autant d’hommes que de femmes, courageux, téméraires. Il observait tout ce beau monde remplir les sacs, enfiler armures et armes. Tout avait été soigneusement préparé et ils allaient être accompagnés de deux strinix, afin de les aider à porter tout ce qu’ils devaient emporter. Nourriture, boisson, cartes, documents divers et variés, potions et autre matériel utile. Tous les espoirs étaient mis en eux, ils devaient revenir avec des informations.

L’heure du départ avançait à grand pas et le chef de la guilde se plaça sur une estrade. Il sourit à la foule, aux membres de l’expédition.

— Mes amis, voici venus le moment que nous attendions tous. Ce jour, marquera le début d’une longue série d’explorations, des explorations qui nous permettront de mieux appréhender ce monde et également de connaître ce qui se trouve au-delà. Ces hommes et femmes sont prêts à risquer leurs vies pour découvrir cela et aucun mot ne pourrait exprimer notre gratitude.

Il s’arrêta un moment, dévisageant chaque membre, mémorisant leurs visages au cas où de mauvaises nouvelles devraient survenir.

— Vous deviendrez les héros de cette cité à votre retour, ceux qui auront eu le courage d’emprunter ce chemin dangereux les premiers. Que les dieux vous protègent et vous gardent sur la bonne route.

Il se mit à applaudir, bientôt suivi de tous les habitants présents sur place. C’était un jour mémorable, qui demeurerait dans les esprits de tous. Et tandis que les aventuriers terminaient d’empaqueter leurs affaires, le chef de la guilde s’en alla leur adresse des derniers encouragements.

✧ ⎯ ✧

✧ 11:00 AM • Ensoleillé + quelques nuages • 9°C ✧

Ce n’est plus le moment de reculer ou bien renoncer à cette grande aventure qui vous tend les bras. Tandis que vous embrassez vos proches et dites au revoir à vos amis, vos voisins, vos connaissances, le cortège s’avance dans les rues de la cité. Des fleurs sont lancées sur vous, des cris d’encouragements suivent vos pas, des applaudissements éclatent partout où vous passez. Vous devenez peu à peu, les héros d’Azamyr, ceux qui sont prêts à tout risquer pour découvrir l’inconnu et offrir la connaissance. Il est certain que si vous revenez en vie, vous aurez droit à une gloire significative. Mais encore faut-il revenir entier de cette exploration. Votre groupe est composé d’une majorité de race, vous offrant un panel de capacités et de pouvoirs qui vous seront assurément utiles. Accompagnés de deux strinix, il est certain qu’ils vous seront également d’une grande aide.

Vous finissez par dépasser les remparts et vous pénétrez dans les champs. Il a été décidé que vous exploreriez l’est en premier. Vous croisez encore quelques travailleurs, qui vous saluent chaleureusement. Mais bientôt, les champs laissent place au bosquet Est. Il vous faut être prudent, mais la faveur des dieux semble être avec vous, car vous dépassez cette étape sans encombre. Une fois le bosquet dépassé, il vous faut maintenant dépasser les quelques falaises qui bordent la plaine et de l’autre côté, la plage. Petit à petit, vous vous enfoncez dans l’inconnu, laissant derrière vous, tout ce que vous connaissiez. Et là, derrière les falaises, s’étend une autre plaine. Au-delà, vous apercevez des points d’eau et des arbres par milliers. Qui sait ce qui vous attend là-bas ? Vous marchez depuis maintenant quelques heures et il est temps de faire une pause. Économiser vos forces est nécessaire, tout autant que former un groupe soudé. Peut-être pourriez-vous en profiter pour faire connaissance, discuter de vos projets, de vos craintes, de vos plans. Les rôles de chacun, sont-ils bien définis ?

Vous faites halte au milieu de cette plaine, non loin d’un petit point d’eau qui ressemble bien plus à une grande marre, qu’à un véritable lac, formé par une rivière qui s'y écoule. À 2000 mètres devant vous, s’étend une sorte de forêt sombre, parcourue de trous de lumière et d’autres biomes encore inconnus. Mais vous aurez tout le temps de découvrir cela lorsque vous reprendrez la route.

✧ Zone de repos ✧

# Exploration
# Quelque part au-delà d'Azamyr
# Plaine

Cactus

Dim 17 Mar 2024 - 10:55

On va tous crever

Novembre 1, 118

La nuit avait été pour le moins... mouvementée. Mais au moins, Amelia semblait prête, déterminée à affronter les dangers et autres créatures fantastique que cette exploration promettait. Arrivant dans un silence de chat vers le petit attroupement qui s'était rassemblé sur la place, elle se faufila entre les badauds venu encourager les suicidaires dans leur nouvelle aventure. La foule était compacte, bien que la ville ne contienne toujours que trois cent âmes et la vampyre du même jouer des coudes pour parvenir jusqu'à ses compagnons, reconnaissant les visages de ses camarades explorateurs. D'un hochement de tête respectueux, elle les salua, fouillant un instant dans son sac pour s'assurer que tout était là.

Elle avait pour l'occasion revêtu son armure, rutilante et flambant neuve mais pourtant, un air agacé ne la quittait pas. Ils allaient parader comme du bétail jusqu'aux portes, devoir sourire devant les acclamations des badauds et cette simple idée ne l'enchantait pas. Un sourire crispé sur les lèvres, la vampyre chassa d'une main une fleur qui lui arrivait droit sur la tête, maugréant dans sa barbe. Elle aurait sûrement préféré qu'on lui jette des bouteilles de sang, mais ses concitoyens n'étaient visiblement pas des plus futés alors, dans un respect tout relatif, elle écouta le discours grandiloquent du chef de la guilde, manquant de lever les yeux au ciel quand le terme "héros" fut prononcé, Amelia s'agaçait de toutes ces paroles et trépignait presque, attendant qu'ils se mettent enfin en route.

La parade dans les rues fut un calvaire, avançant sans un regard pour ces idiots qui saluaient leur courage. Les saluts n'avaient qu'à aller se faire voir, c'était des bras qu'ils auraient dû proposer, plus que des fleurs. Mais soit, être capable de se sacrifier n'était pas donné à tous, ils n'auraient qu'à montrer leur gratitude quand ils reviendrait, en plusieurs morceaux voire pas.

Une fois la porte passée, le silence et le calme revint enfin et c'est à l'avant du cortège qu'avançait maintenant l'exploratrice, une main posée sur le pommeau de son épée, profitant enfin de l'allégresse que provoquait cette liberté. Pas de murs, pas de remparts, pas de loi ni de règles, ils étaient enfin libres.

La marche se fit avec entrain, chaque âme présente dans cette exploration semblant être portée par le désir de découvrir ce que ce monde recelait. Et quand enfin la pause sonna, Amelia partit visser ses fesses sur un rocher, un peu en retrait du reste du groupe. L'amas rocheux était un peu en hauteur, lui offrant une vision d'ensemble sur les alentours et sur le groupe. Car elle se doutait bien que le danger les guettait, ce n'était qu'une question de temps avant que toute cette joyeuse bande de compteur de fleurs découvrent enfin le véritable goût de la peur.

« On est à découvert ici, traînez pas trop, quelque chose me dit que le répit sera de courte durée. » Et elle tendit l'oreille, ses sens en éveil en quête du moindre danger. Car entre les compteurs de fleurs, les répertorieur de mouches et les câlineurs de chèvres, mieux valait être sur ses gardes, en tout temps. Elle était la seule vampyre du groupe, aussi, évidemment que les tours de garde nocturnes lui incomberait, mais cette idée ne lui déplaisait pas, après tout, il fallait protéger les compteurs de mouches.

Feat les compteurs de mouches

by Nathie

Dim 17 Mar 2024 - 13:17

Emilia n'avait clairement pas apprécier autant que d'autre toute la préparation grandiloquente qui avait précédé le grand départ. Elle s’était mit en tête que le départ se ferait discrètement, en se retrouvant tous a l'entrée, et qu'ils seraient parti avant l'aube. Une sacrée erreur ! Elle s’était habillée en enfilant son armure sous sa tenue de voyage, une tunique sérié a l'aide d'une cordelette autour de la taille permettant une très bonne amplitude de mouvement. Des bottes de marche classique, qu'elle qu'elle avait décidé de prendre de moyenne qualité, en prenant en compte qu'elle allait souvent voler. Elle était plus a l'aise dans les airs.

Elle avait prit un chapeau, pour la protéger du soleil, et juste un sac a dos avec deux ou trois vêtements, de quoi écrire, et elle avait même hésité a prendre sa guitare, mais finalement la laissa en arrière. Elle ne voulait pas être trop encombré, et sur son dos se trouvait déjà son long sabre, bien fixé solidement entre ses ailes.

Elle arriva a pied au rassemblement, dans les premières, bien avant que le soleil ne soit levé. Elle n'eut pas longtemps a attendre pour voir des aller et venu, et fit bien en sorte de n’être sur le passage de personne. Après tout, elle n’était pas membre a part entière de la guilde. Elle fini par reconnaître une ou deux personnes, et cela la rassura légèrement. Elle n’était pas vraiment venue pour discuter de toute façon, mais elle se sentirait moins seule, en tout cas.

Elle leva les yeux vers l’émetteur du discours de motivation qui la laissa de marbre. Le chef de la guilde avait mis les petits plats dans les grands pour faire quelque chose propre a les galvaniser. Ca marcha un peu sur les explorateurs, et surtout, beaucoup sur la population venu les observer partir. Puis ce fut l'heure, et ils se mirent en route pour une parade qu'elle refusa tout bonnement de subir. Elle n’était pas psychologiquement prête. Elle s'envola en avant, dans un concert d'exclamation qu'elle aurait en fait voulu éviter. Elle s’était mordue la lèvre en songeant qu'elle aurait juste du se cacher entre deux autres explorateurs et subir.

Quand le groupe l'avait rattrapé, elle s’était mise en queue de peloton. Plus tard, elle irait peut être proposer a un des leader de prendre les devant et utiliser ses ailes pour voler un peu en amont et faire office d'éclaireur. Aprés tout, si elle ne se trompait pas, en observant ses compagnons, elle était la seule dotée d'une paire d'elle aussi large, pouvant voler comme marcher. Il fallait bien qu'elle fasse jouer ses atouts, elle était la pour ça. Dans la plupart des autres domaines, quelqu'un devait être meilleur qu'elle. Mais ça, c’était ce qu'elle pouvait apporter de mieux a l'équipe.

Quand ils débouchèrent sur la clairière, des heures plus tard, elle avait pu constater une ou deux personnes traîner un peu des pieds et satisfait de faire une pause. De son coté, elle n'avait rien dit, mais n'avait aucune envie d’arrêter. Ils venaient a peine de partir ! Elle n'en dit cependant pas un mot, bien sur, et s'envola pour tomber assise sur une grosse branche d'un arbre. De cette façon, elle avait une vue assez large de leur environnement, et elle n'aurait pas besoin de parler inutilement a quelqu'un. A moins qu'on vienne taper sur son tronc, ce qui était peu probable.

Elle aperçut Selena, un peu plus loin, en se souvenant de la mission qu'elles avaient fait en commun avec les bûcherons. Elle appréciait beaucoup la jeune femme et songea que si c’était elle, alors elle pourrait faire l'effort d'aller la saluer, un peu plus tard. Elle devait être occupée de toute manière, et profiter d'un peu de temps de repos avant de se remettre en route.

Elle tourna les yeux pour voir la vampyre qu'elle avait entraîné une poignée de minutes, s'installer sur une pierre, plus loin. Elle aussi était de la partie évidemment, et elle savait qu'a défaut de pouvoir vraiment dire qu'elles se connaissaient, elle pourrait compter sur une autre personne qu'elle connaissait.

Elle tourna la tête, essayant de se souvenir du nom de plusieurs d’entre eux, et laissa ses sens sur-développés tenter d'attraper des bribes de discussions afin d'essayer de les connaître un peu plus. Ce n’était pas très correct, mais c’était sa façon de faire. Cette exploration serait peut être l'occasion de changer un peu de style sur ce plan la. De continuer de s'améliorer. C’était aussi pour ça qu'elle était la, pour être une meilleure personne.

Elle agita les jambes dans le vide, en mordillant dans un unique fruit, afin de ne pas toucher ses réserves personnelles, mais pour se redonner une petite dose de sucre, et attendait la suite des événements, silencieusement.

Dim 17 Mar 2024 - 18:44

La peau de Viktor était glaciale sous mes doigts, mais je n’en connaissais aucune plus douce que la sienne. Ni aucun regard aussi profondément inquiet en cet instant. Moi, j’étais parfaitement incapable de lui mentir. Cette expédition était la chose la plus excitante qu’il m’eut été donné de vivre et rien, pas même ses craintes, n’auraient su me retenir un jour de plus à Azamyr. Je savais aussi qu’il n’en ferait rien. Tout soucieux que pouvait-être l’élémentaire, il n’était pas de ceux qui entravent les autres et je lui en était plus que redevable.

- Ce n’est que quelques jours, Vitia. Juste quelques jours, nous reviendrons avec des dizaines de nouvelles choses ! Je te promets que je reviendrais entière. Mon pouce appuya plus fermement sur sa pommette, à la manière d’une promesse que je tentais d’ancrer dans sa peau. Il ouvrit la bouche comme pour ajouter quelque chose, ses sourcils se froncèrent mais il hocha simplement la tête. Cependant la ligne pincée que formaient ses lèvres était un discours à elle seule. - Tout ira bien. Je sais qu’il n’en crut rien. Après tout, il savait mieux que moi ce qui habitait cette terre et ses dangers. Il avait vu plus d’explorateurs mourir que je n’en verrais jamais mais lui comme moi savions que la liberté, la mienne en tout cas, était plus féroce que ma raison. Aussi l’un comme l’autre, n’avions plus que la prière et l’espoir auquel nous raccrocher. Pour ma part, je ne m’en souciais guère. Mes pensées n’allaient pas aussi loin. Elles étaient accaparées par la foule en liesse, par Adrastos dont les mots me parvenaient. Ces sentiments de puissance, de curiosité me balayaient au rythme des chants grivois qui s’élevaient autour de nous. Dans un sourire j’embrassai une dernière fois la joue de mon ami avant de lui tourner le dos.

Rejoignant les miens, je me fondis dans la foule des explorateurs qui descendait l’avenue principale en direction des portes. Je me gorgeais de la joie des badauds, des encouragements qu’ils nous lançaient d’une voix unique. L’ambiance grisante finit presque par me faire oublier que bientôt, c’était ma vie que je mettrais en jeu. Pour eux. Et qu’ils ne nous acclamaient pas tant pour qui nous étions que pour ce que nous faisions. Grâce à nous, les choses pouvaient changer et évoluer. Mais pour certains le prix à payer serait élevé. Il ne me restait plus qu’à prier pour que je ne sois pas de cela. Cette pensée s'estompa comme une volute de fumée, je n’avais cure de passer l’arme à gauche tant que ce n’était pas au fin fond d’un lit d’hôpital et puis j’avais promis.

L’est. Une destination aussi obscure que n’importe quelle autre. Il me semblait cependant que c’était exactement cette direction que Juno et moi avions emprunté plusieurs mois auparavant. C’était à cet endroit que j’avais prit mes premiers cours de survit, que j’avais appris à manier une arme et à ne pas mourir tout de suite. Un souvenir étrange mais pas moins plaisant, quoi qu’un brin mélancolique quand je me souvint que ma route n’avait pas croisé celle de la métamorphe depuis lors. Hélas le temps n'était pas au passé et après avoir traversé le bosquet Est nous bifurquâmes vers la plaine, longeant les falaises avant de les dépasser pour nous enfoncer plus profondément dans les terres. Je n’étais jamais allée aussi loin et je brûlai d’avancer lorsqu’on sonna la pause. A contre-coeur, j’attendis.

Je n’aimais pas attendre. J’avais passé en revu mes affaires une bonne dizaine de fois et nous étions toujours là, à attendre que quelque chose se passe. Une idée maline mais qui s’avèrerait moins évidente que prévu. Un coup de pied et un battement d’aile plus tard je m’élevai au-dessus de notre groupe. D’ici, je dominai la forêt obscure qui nous tendait les bras. Si j'espérais découvrir quelque chose d’intéressant, Ozéna tout entière y fut opposée et une bourrasque de vent me balaya comme un fétu de paille et ni ma volonté, ni mes ailes n’y purent rien. Ma colonne vibra sous l’impact, mes poumons se vidèrent de leur air et une branche s’enfonça profondément dans mon bras alors qu’un gémissement plaintif s’échappait avec les dernières bouffées d’air qui me restaient. J'atterris sur le sol semblable à une poupée désarticulée, le bras endoloris et les poumons en feu.

Cette expédition commençait sous les meilleurs hospices.

Résumé:

Dim 17 Mar 2024 - 20:03

POSTE PNJ - ASTERIA

Si dans le groupe des explorateurs certains semblaient légèrement taciturne, ce n’était pas le cas d'Asteria. Présente dans le cœur du groupe principale des explorateurs depuis toujours, elle était toute excitée, le sourire aux lèvres, en observant le chef de leur ordre faire son discours, avec littéralement des étoiles dans les yeux. Elle avait longuement attendue de pouvoir repartir dans un vaste projet comme celui ci. Et ce moment était arrivé.

Elle se souvenait encore des organisations plus petites qu'elle avait mit en place avec ses amis, avant la guilde, avant que tout ne devienne vraiment organisé. Elle avait moins eu l'occasion ces derniers mois de sortir d'Azamyr. C’était désormais le moment. Elle applaudit a tout rompre la fin du discours et se mit en route au milieu des autres.

C’était une jeune femme qui avait toujours le sourire, et qu'on respectait aussi bien pour son attitude que pour sa façon de travailler. Elle savait couplé la rigueur nécessaire dans l'alchimie avec la douceur qu'on attendait d'une meneuse, ce qu'elle était totalement dans le groupe. Une grande sœur pour la plupart des membres, qui écoutait quand il y avait besoin. Qui encourageait, et qui savait comment donner ce petit conseil qui permettait de continuer avec plus de baume au cœur. Elle était protectrice aussi bien des corps que des âmes.

Elle était vêtue de sa tenue d'exploration sombre habituelle, et gardait ses boucles sombres détachés sur le carquois de son arc qu'elle portait en bandoulière. Le reste de son équipement était un sac en bandoulière avec quelques affaires, le reste de son barda d'alchimiste emporté par les bêtes. Des attaches au niveau de son pantalon lui permettait de porter quelques couteaux, plus dans l'optique de récolter des échantillons que pour se battre.

Alors qu'ils dépassaient les frontières de la ville, et que le groupe s'éloignait, elle achevait de parader, toute guillerette, en secouant les mains envers tout ceux qui célébraient leur départ. Elle continua un peu, en marchant a reculons, vers tout ce qu'elle considérait comme leur « fans ».

- Merci ! Merci à tous ! Je vous aime aussi !

Après encore quelques baisés envoyés, ils furent trop loin, et elle soupira d'un air emprunté par la fin de ce petit moment d'euphorie. Il fallait retrouver son sérieux, aussi elle alla vers l'un de ses amis, et entreprit l'heure suivante a passer en revue toute les possibilités qu'ils allaient pouvoir rencontrer. Elle était assez bavarde, toujours l'air d’être contente d’être la. Une vraie commerçante.

Quand le lieu de repos fut en vue, elle s’arrêta vers le milieu du groupe, la ou semblait etre totalement sa place, comme le poumon de l'organisation. Elle s'étira, en déposant son arc et ses flèches ainsi que son sac, et commença a regarder aux alentours. Elle fit des sourires a plusieurs des membres qui avaient l'air les plus content de faire une petite pause, et adressa quelque remarque et encouragement en tapotant sur des épaules. Elle s’arrêta non loin de la vampyre qui s’était un peu surélevé, et lui fit un grand sourire taquin :

- Fais gaffe ou tu t’assois, Amelia. Si la pierre est trop dure, tu vas avoir mal au cul tout le reste de la journée !

Elle lui fit un petit clin d’œil, avant de continuer son inspection, qui n’était pas forcément une tache qu'elle avait a faire. Elle n’était chef de rien du tout. Mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'elle n'etait pas un des liens majeurs du groupe.

Elle sursauta soudainement, en levant les yeux, juste a temps pour voir une jeune femme qui semblait ne pas avoir voulue trop attendre, et qui se retrouva soudainement de nouveau au sol, bien plus violemment que ce que le décollage avait supposé. Asteria bondit en avant, a la suite d'une ou deux autres personnes qui avaient également réagit, et se retrouva a genoux a coté de Poppy, puisque c’était elle qui avait subi cette première mésaventure :

- Tu vas bien ?

Elle passa la main sur son front, puis sur sa joue. Elle n'avait pas l'air grièvement blessée, mais au delà du choc, elle ne s’était pas loupé au niveau de son bras. Elle se retourna vers les deux personnes les plus proches :

- Vous pouvez l'aider a s'installer mieux, je reviens.

Elle se redressa, et trottina jusqu'à son sac, pour en sortir une petite bouteille d'alcool. Sans effet aucun autre que de mettre un petit coup de boost. Et en passant non loin d'un de ses camarades, elle l'appela :

- Uriah, viens par la, on a besoin de toi.

Elle n'attendit pas une réponse et retourna vers l'endroit ou se trouvait l'exploratrice légérement blessée. Elle se remit a son chevet, mais n'avait pas prit l'une de ses potions. Si on commençait déjà comme ça, ils n'allaient pas aller loin.

- Respire un peu. Uriah va s'occuper de ton bras. Tiens, si tu as mal, prendre une gorgée de ça.

Elle lui tendit la petite flasque d'alcool, tout en passant la main sur une des meches de cheveux de Poppy pour lui dégager le front, sans vraiment y penser.

Lun 18 Mar 2024 - 0:01

PNJ: Osiris

Il était temps!
Enfermé entre les murs d'Azamyr depuis au moins des siècles, je pensais finir en poussière avant d'avoir revu l'herbe la plus verte de l'autre côté de la barrière. Des mois, des MOIS que rien n'avait bougé pour le cartographe que je suis, et à part ressasser les mêmes rues construites depuis des temps sans âge, recenser de nouveaux bâtiments et s'ennuyer à mourir, la gueule au soleil, les journées étaient les mêmes, avec le même résultat: Bof. Un bon coup dans la fourmilière de l'ennui, il n'y a que ça de vrai !

Alors quand le ciel avait commencé à rosir mes affaires étaient empaquetées, j'avais lancé un "tchao" avec les doigts à ma voisine, toujours là pour regarder les faits et gestes de chacun (une vampyre en plus, autant dire une caméra sur pattes, active 24h/24), et j'avais couru dans les rues trop connues pour rejoindre les explorateurs sous son regard renfrogné. En un rien de temps la bâtisse est à ma portée tandis que les camarades de l'expédition se radinent, certains les yeux encore engoncés dans l'oreiller (ça promet), d'autres le visage déjà en alerte, au cas ou que l'inconnu nous sauterais dessus à même la ville. Je passe la porte et pousse un "Braves gens, le bonjour!" tonitruant. Pas le temps de niaiser, faut se lever !

Et pourtant... Il faut encore une grosse heure pour que chaques choses soient finies d'être organisées, et je trépigne d'impatience, révisant une dernière fois la carte du chemin connu que nous avons pour l'Est, celle là que j'ai déjà revue au moins six fois depuis hier. Enfin du mouvement prévu!
Une dernière fois encore un petit check-up du sac de voyage: Cartes vierges, check. Loupe, boussole, crayons, appareils de mesures diverses et variés (oui, il faut varier les plaisirs), check. Cartes d'Ozéna connu, check, bien que je la met au fond, elle ne servira que si nos promeneurs du dimanche se mettent à la course d'orientation et échoue, mais j'en doute: Sous ma supervision, personne ne se perdrait dans les champs alentours, ou alors il fallait être la dernière des chèvres. Pour le reste, des babioles sans importance, de quoi pas passer pour un crasseux alors que le but de l'exploration, ce n'était pas de rester dans les sentiers battus et compter fleurette, mais bref. Il fallait être organisé, et tant qu'à avoir des accompagnateurs, il fallait être un tant soit peu présentable. Enfin il paraît.

Bon, j'en avais pas fait beaucoup, il fallait avouer. La tenue choisie était bonne à amadouer le terrain, pas les groupies. Poches en tout genre garnies de papiers, crayons et autres babioles de cartographe, n'y avait guère que les tatouages pour donner un semblant de personnalité au style, ainsi que la ceinture où pend ma dague fétiche et une petite pochette bien pratique pour les fioles d'urgence. De toute façon, ça n'allait être vu que par l'équipe...

Et la horde de curieux qui non content qu'on se casse dans l'inconnu, nous acclame. Je regarde les bottes d'Asteria, me demandant si dans le cas d'un criminel on le jetait dehors sous les hourras aussi, mais me tais: ça plairait pas à tout le monde. La sang-mélée a l'air de bien s'amuser, alors après quelques minutes d'ennui à la suivre, je l'imite, rendant des sourires les plus faux possible, lançant un clin d’œil exagéré à un métamorphe gargouille certainement (ou crapaud, qu'en sais-je?) avant d'ébouriffer la crinière noire de la protectrice.

"Hé, Tu crois qu'ils nous acclame pour avoir un bout à la fin, ou parce qu'ils ont pas compris le principe du Terra Incognita?"

Après tout, tout ce qu'il fallait au peuple, c'est du pain et des jeux. Et là, on était sûrement le jeu. Je resserre un peu ma prise sur ma ceinture, donnant mon meilleur sourire avant de passer la porte. ENFIN, le cirque est fini... Ou vient-il de commencer?
Je profite du moment où on est libéré de la cohue pour observer les petites recrues. L'une nous survole, imperturbable ou presque, tandis que la majorité cherche où se mettre après le discours que j'ai joliment zappé et la haie d'horreur. D'honneur. Bref. Je fais un sourire un peu moqueur, bien plus à mon habitude , et indique la direction de l'Est.

"En avant les enfants, et ne suivons pas le chemin!"

Nous traversons les champs de spitmon, les prés de moluni (dont un particulièrement amoché, une bête doit être passée…). Le bosquet s'étend devant nous, et on le traverse il faut le dire avec une facilité déconcertante. C'est qu'on s'ennuierait presque si certains nouveaux n'avançaient pas avec entrain, enthousiaste comme à leurs premiers jours, et je serais peut être plus attendri si au bout d'un temps bien trop court Maddox annonce une pause. Je souffle avant de m'exclamer ce que d'autres doivent se dire tout bas:

"Déjà?! Mais on voit encore la maison d'ici! On sort de la Comté c'est pas pour goûter à peine la frontière atteinte!"

Peine perdue, le spectre est imperturbable, et en tant que vigie il veut d'abord surveiller les environs. Tandis que certains se postent devant le déjeuné improvisé, je m’assois près du bord de falaise Est, avant d'entendre une exclamation derrière moi. Je me tourne pour voir qu'une demoiselle qui n'avait pas encore survolé comme sa camarade s'était vautré, au profit d'un joli bras amoché. J'évite de lever les yeux au ciel, la demoiselle saura sûrement mieux faire plus tard... En tout cas on croisait les doigts pour.

"Je préviens, je donne pas ma potion de chance avant qu'elle nous soit vraiment utile!"

Je me retourne vers les horizons, puis scrute les parages, espérant que la malchance d'une d'entre nous n'était pas contagieuse, et que rien ne rôdait dans le coin qui ait pu voir ce beau vol plané direction terre ferme. De mes yeux les plus affutés, je vérifie que rien ne bouge, à part les guérisseurs et les herbes bercées par le vent.

Résumé:

Lun 18 Mar 2024 - 0:39

SélénaBrinclair

La première exploration

EventExploration

La veille du départ, la nymphe avait profité de la soirée en compagnie de Dorne. Loin d'être une soirée morose, emplie d'inquiétude, Séléna avait tenu à ce qu'elle se déroule comme toutes les autres, quand bien même, elle ne pourrait jamais contrôler ce qui se tramait dans l'esprit du bibliothécaire. Cela faisait quelque temps maintenant qu'ils se fréquentaient, et si au premier abord tout partait d'une erreur, la sentinelle se réjouissait pour la première fois d'avoir quelqu'un qui l'attendait à Azamyr. Chez elle. Avant de quitter la bibliothèque, la jeune femme avait pris soin d'ouvrir sa Fleur d'Arendel, un mécanisme ingénieux qui permettrait de la ramener elle, et une autre âme en peine, en lieu sûr si les choses venaient à se gâter. La vérité étant que si elle le pouvait, Séléna n'utiliserait jamais un artefact pareil pour elle, mais elle se garda bien de confier ses plans à qui que ce soit. Elle espérait ne pas en arriver à de telles extrémités, néanmoins les précédentes expéditions lui laissaient un goût amer sur le bout de la langue dont elle ne parvenait pas à se défaire. Son équipement, flambant neuf, l'attendait sur une étagère débarrassée à la va-vite sur laquelle trônaient encore quelques ouvrages qu'elle peinait à terminer. Tout pouvait changer, d'une seconde à l'autre. Et elle tenait à cette vie, aussi futile soit-elle.

Séléna se tenait droite aux côtés d'Adrastos, un air impassible plaqué sur ses traits fermés. Les sourcils légèrement froncés, la nymphe jaugeait les explorateurs venus en grand nombre, désireux de franchir les remparts pour découvrir de nouveaux horizons. Si pour certains, cela représentait l'opportunité d'une vie, la sentinelle y voyait là l'opportunité de la perdre. La sienne ne la préoccupait pas tant à l'instant présent, mais le rôle qui lui incombait, celui qu'elle avait pourtant choisi envers et contre tout, demeurait une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Si l'expédition se déroulait mal, si des collègues venaient à perdre la vie, si cela ne menait finalement à rien, elle se tiendrait responsable. Tous la tiendraient responsable. Son regard ambré croisa celui du leader de la guilde à laquelle elle tenait tant, et elle laissa aller une respiration qu'elle retenait depuis bien plus longtemps. Elle ne pouvait nier son goût pour le spectaculaire, ses tendances théâtrales. Un mal nécessaire pour que les citoyens d'Azamyr placent leurs espoirs en ceux qui étaient assez arrogants pour les porter. Adrastos n'était guère généreux en compliments, pour la simple et bonne raison que Séléna les abhorrait et qu'il le savait pertinemment. Elle détestait les mots, le poids qu'on pouvait leur donner, leur signification et leur interprétation qui lui donnait mal au crâne. Le silence, paradoxalement, parlait bien plus qu'un long discours à ses yeux et c'est après s'être poliment inclinée qu'elle commença à avancer vers un des strinix à l'avant du cortège.

La marche fut calme, presque agréable. Le groupe passa la plaine, les falaises, avant de s'arrêter près d'une grande mare. Séléna plongea la main dans sa sacoche pour en sortir une petite ration de nourriture pour le strinix qui lui donnait de petits coups de tête à répétition, réclamant son dû. Au loin, elle observa une des plus jeunes recrues tenter l'impensable et s'envoler avant de se blesser. Elle n'eut aucune réaction si ce n'est de faire un signe de tête à ses collaborateurs afin qu'ils puissent se charger de la blessée. À quoi bon se perdre dans des remontrances alors que la leçon était déjà apprise ? Silencieusement, d'un regard qui se voulait compatissant, la sentinelle espérait que la blessure n'handicaperait pas la demoiselle. Ses yeux erraient sur la colline silencieuse qu'ils venaient de franchir, sans but, à la recherche d'un indice, peu importe lequel. Elle s'arrêta en entendant une vampyre qu'elle connaissait à peine s'impatienter, penchant doucement la tête sur le côté. Nerveuse. Il aurait été dangereux qu'elle ne le soit pas. Puis son attention se porta sur Emilia qui croquait dans un fruit, et elle décida, contre toute attente, de s'en approcher. Une fois à moins d'un mètre, elle lui tendit la main. « Bonjour, Emilia. Je suis ravie de vous voir. Il est toujours agréable de se savoir en bonne compagnie. ». Ses bijoux tintèrent lentement à ses oreilles et elle plissa les yeux. Peut-être que quelque chose clochait. Sûrement était-elle devenue paranoïaque. Le fait est que la belle à la chevelure aussi blanche que la sienne avait raison. Ils ne devaient pas s'attarder, quand bien même, ils ignoraient ce qu'ils étaient venus chercher.

Résumé:

Codage par Eirôn

Lun 18 Mar 2024 - 22:59

Pnj Uriah Gofraid

Spoiler:

Je n’ai jamais souhaité être connu ou devenir une célébrité mais… Eh, c’est pas si mal toutes ces acclamations. Peut-être qu’ils en font un peu trop, on va “juste” étendre un peu nos horizons mais je peux pas leur en vouloir. C’est nouveau, c’est brillant, ça donne envie. Et si on ramène des choses… Ouais là on est des stars. Les premiers à être sortis, revenus et en prime avec des cadeaux pleins les bras. Noël avant l’heure. Ouais… J’aime bien. La j’aime bien. Ce matin j’aimais beaucoup moins l’idée de participer à tout ça faut bien l’avouer, mais la j’aime bien. Ça a pas trop l’air d’être au goût des autres membres par contre. C’est pas grave. Ils savent pas ce qu’ils perdent. Moi je les prends ces rires et ces applaudissements. Avec plaisir même. Un petit sourire à un jeune malakim, un clin d'œil à une nymphe, un signe de main à la foule. Faudrait pas qu’ils m’oublient si je reviens pas. Ou si je reviens… Pas un seul morceau. Ce qui serait pas très bon signe. Mais ça n’arrivera pas. Je sais pas ce qui nous attend mais ça je sais que ça n’arrivera pas. Déjà parce que c’est moi qui m’occupe des soins, et j’ai le culot de croire que je suis quand même doué la dedans, et ensuite parce qu’on est vraiment bien entouré. Y’as des têtes que je connais pas mais la plupart des noms sont pas inconnus au bataillon pour autant. Puis la guilde des explorateurs sait choisir ses membres. Je remonte le paquetage sur mon épaule, les flacons tintent doucement dedans et me rappellent à l’ordre. Ouais. C’est le grand jour. Le saut dans l’inconnu… Je reconnais ce mélange d’excitation, d’angoisse et de peur. Ça m’avait un peu manqué.

Et on passe les portes de la ville. En avant. Asteria me fait rire, j’ai l’impression qu’on est les deux seuls à vraiment profiter de la situation. Ce moment de gloire avant l’heure. Ah non pas les deux, Osiris s’y met aussi. J’aurais bien aimé qu’on sorte sous les fanfares ou avec une musique digne de héros de film. Le genre de musique qui annonce que les héros vont vraiment faire des trucs de héros. Les acclamations c’est pas si mal déjà. Et à voir le reste du groupe ça aurait peut-être pas été au goût de tous. Ils savent pas ce qu’ils perdent, mais cet avis je vais le garder pour moi… Puis ça me fera toujours plus de fans une fois de retour. Le retour… Je vais avoir le temps d’y penser, pour l’instant on est même pas partis. Ils sont loin les paysages inexplorés, on voit encore les murs de la cité. C’est pas plus mal, j’pense qu’on va tous avoir besoin d’un petit temps pour être parfaitement opérationnel. Je pourrais même admettre être un peu trop détendu. Je dis pas que c’est le cas mais… Peut-être un peu. Comme d'autres sont un peu trop excités et les derniers un peu trop tendus. C’est sûrement eux qui ont la bonne attitude mais ça aussi je le dirais pas.

Les champs, le bosquet, les falaises et nous voilà déjà en territoire inconnu. Pas vraiment inexploré mais en tout cas c’est nouveau. Et la pause est surprenante mais probablement nécessaire. C’est pas moi qui vais juger l’aspect logistique de cette partie de l’exploration, je connais pas les capacités des autres, pas trop celles des bestioles qui nous accompagnent si on s’arrête c’est que ça doit être nécessaire. Et autant pour l’instant j’ai pas trop besoin de m’occuper de l’état de santé de tout un chacun, d’ici quelques jours ce sera pas la même. Et j’aurais sûrement pas assez de toutes les pauses qu’on pourrait faire pour faire ça proprement et m’assurer qu’il n’y ait pas de soucis. Pour les soucis que je connais… C’est ça qui me fait le plus peur. Du moment que les blessures se voient même si la source n’est pas connue on peut se débrouiller. Mais c’est clairement pas dit qu’elles se verront toutes. Un gaz, un sort inconnu et c’est le début des problèmes. Et la suite des problèmes vient déjà de frapper à la porte. Ça aura pas mis longtemps.

- Alors c’est toi la grande perdante à la loterie ? On va voir si t’as gagné le gros lot ou si c’est juste un lot de consolation.

C’est profond mais ça a pas l’air trop grave. Ses ailes aussi sont en bon état, une bonne nouvelle, ça j’aurais pas pu m’en occuper sans potion.

- Bon ça va, j’enlève les morceaux d’écorce, on désinfecte, quelques points et on parle plus. Faudra juste éviter de forcer dessus quelque temps mais je t’apprends rien.

En écho à mon diagnostique je fais glisser du sac un flacon transparent, un tissu et le matériel de couture. On aurait été pressé j’aurais directement cautérisé mais si je peux éviter d’avoir à gérer un nid à microbe en plus je prends.

- Je te mens pas, ça va pas être très agréable. On fait mieux comme première rencontre tu pense pas ? On s’en souviendra. Et t’inquiète pas, les accidents ça arrive, si c’était pas toi la, quelqu’un se serait peut-être cassé un truc en trébuchant sur une branche. Un petit sourire et on y va ?

Et sans attendre sa réponse, uniquement en lui souriant moi-même, je commence les soins, retirant rapidement les rares morceaux d'écorce et épines dans la plaie, désinfectant à l’alcool avant de m’attaquer à recoudre proprement tout ça. Elle commence bien cette expédition.

Résumé:

Ven 22 Mar 2024 - 1:22

Le sommeil le gagnait et frappait à sa porte avec toujours plus d'insistance, il aurait juré avoir contracté une dette avec le marchand de sable, mais le chevalier, quand bien même il essayait, n'arrivait pas à s'endormir. Voilà pourquoi on le voyait à travers les fenêtres ouvertes de la maison d'Eluane, en pleine nuit, faire des allers-retours frénétiques avec des loques mouillées et un balais, nettoyant de fond en comble le logis de la sorcière, en véritable terreur des poussières, le boss final de la crasse à Azemyr.

La suite appartenait à l'histoire, au lieu d'être d'aplomb pour la cérémonie du départ, Veyn s'était copieusement endormi sur son lit après une nuit de ménage, son sourire niais témoignait de ses beaux rêves et de la douceur du matelas qui le portait comme sur un nuage. Eluane ne le réveilla que bien plus tard en lui jetant un seau d'eau sur le visage. Après s'être rendu compte qu'il avait raté la cérémonie et que le cortège était sur le point de s'en aller, l'homme enfila ses bottes, prit son sac à dos et s'en alla.

- Tu n'oublies pas quelque chose, précisa Eluane.
- Merde !
- Courir en caleçon n'est pas très pratique.
- Merci de m'avoir prévenu ! A très bientôt ! Je reviens vite.

En remarquant qu'il avait enfilé ses bottes, mais qu'il avait oublié de mettre son pantalon, il retourna sur ses pas pour terminer de s'habiller, sans prendre le temps d'enfiler son armure, le ventre vide, la bouche sèche comme un désert, équipé de son sac fait la veille et de ses armes, pour rejoindre les autres explorateurs. Ceux-ci passèrent les portes de la ville quand Veyn arriva à les rejoindre.

Discret, personne ne remarqua son retard, il avait réussi à se fondre dans le cortège comme s'il était là depuis toujours. En même temps, on se questionnait à son sujet sans vraiment oser l'accoster, sans son armure, personne ne le reconnaissait, chacun se disait qu'il avait ses raisons d'être là.

Aux premiers rythmes de la marche, tandis que la matinée se terminait et que le jour se levait pour de bons sur les champs d'Ozéna, Veyn se contentait de fermer la marche pour ne pas se faire remarquer, tout en mangeant quelques fruits de son sac à cause de la faim qui grognait à l'intérieur de son ventre. Il discuta avec un autre garçon qui fermait la marche avec lui, partagea son sandwich pour casser la croûte. Oui, c'était important de bien dormir et de bien manger pour partir explorer le monde !

Le jeune homme semblait ne nourrir aucune peur particulière face à l'inconnu, il se contentait d'être là, d'être présent, d'être actif pour le groupe. Pourtant, il ne se réjouissait pas non plus. Tandis que la marche durait, que le temps passait, le chevalier réfléchissait. A vrai dire, plus il réfléchissait, plus ses intestins se nouaient, plus il se sentait mal, plus il avait envie de retourner dans son lit et d'abandonner la mission.

Il alla voir Amelia pendant la pause, il n'était pas certain que la vampyre le reconnaissance sans son armure, elle l'avait déjà vu sans une fois ou deux, mais ça commençait à dater un peu. Le temps de discuter avec elle, Veyn vissa ses fesses dans l'herbe à côté du rocher de sa partenaire de route. Décidé à se confier à elle, dans un premiers temps, les mots ne trouvèrent pas de chemin pour sortir, emprisonnés dans un tourbillon de questions et de doutes. Un silence s'installa, gênant encore plus le chevalier.

- Non, rien, finalement.

Il se redressa pour s'en aller, mais quelques pas plus tard, il se retourna et se confia d'un seul élan, d'un éclair que plus personne n'attendait.

- Tu n'as pas peur toi ? Je crois que je suis terrifié. Tu ne trouves pas ça bizarre, toi, je veux dire, cela fait un moment en réalité que le portail est ouvert, mais les frontières de notre monde ne se sont pas vraiment développées depuis plusieurs années. Ce qui a été conquis, par le passé, l'a été avec beaucoup de difficultés, je l'ai lu. Aujourd'hui, nous nous aventurons encore plus loin, cela veut dire que les épreuves qui nous attendent seront encore plus dangereuses que ce qu'on vécu nos prédécesseurs. Je ne suis pas un lâche, mais...

Il regarda autour de lui.

- J'veux pas les voir mourir. La vie c'est quand même plus drôle que la mort. Dis, si je meurs, tu peux ramener mon corps en ville ? J'ai pas envie de pourrir seul, dans le noir, à l'abandon. En plus, Eluane serait très triste.

Tandis qu'il inspectait les différents explorateurs avec des yeux humides en les imaginants morts, il passa ses doigts sur ses yeux pour les sécher, essayant de se promettre à lui-même ne pas être trop pessimiste, il décida de se présenter aux autres.

Résumé:

Sam 23 Mar 2024 - 15:53

Personnage PNJ:

Armure? Bonne qualité. Mise sur soi.
Armement? Un très bon arc, renforcé. Toujours en main pour décocher. Les flèches qui vont avec bien entendue, le carquois installé à la ceinture pour plus de rapidité. Pour accompagner le tout, une épée courte, classique mais qui fera amplement le boulot pour se défendre au corps à corps. De toute façon, au vue de son talent à distance, il ne devrait pas y avoir de corps à corps... Sinon, c'est que la situation partait très mal.
Le reste? Divers objets qui seront plutôt efficace pour l'explorateur, aussi bien d'un point de vue martiale qu'autre chose. Cela faisait tellement longtemps qu'il espérait pouvoir enfin bouger bien plus loin que pour ses habituelles explorations... Difficile de ne pas apprécier la folle quête d'Adrastos, et encore plus difficile de ne pas avoir débourser une petite partie de ce qu'il pouvait récolter en objets de qualité. La vie à l'extérieur proche des mures n'était pas spécialement de tout repos. Alors plus loin encore? Il faudra très certainement du monde, et toute les armes de qualités possible.

Dernier soupire en face de sa fenêtre, l'aube se levait maintenant sur ce coin d'Ozéna. Une question alors traversant son esprit, couplé d'un rêve. Un jour, aura t'il la chance de voir le soleil se lever et disparaitre dans d'autres paysages? Des régions lointaine? Est-ce que sur ce monde aussi, il existait aux pôles des zones entières connaissant des mois de ténèbres et de lumières? Azamyr n'était rien au fond, une simple Cité. Mais c'était aussi un point de départ pour connaitre tout le reste. Alors qu'il quittait sa petite demeure, Archer jeta un rapide coup d’œil derrière lui. Rien n'y personne ne l'attendra pour son retour, s'il devait y en avoir un. Triste? Peut-être. Cela lui semblait bien mieux au fond de ne pas ajouter sur les épaules de quelqu'un le risque de la perte. Même si à côté l'on avait pas l'espoir de revenir sur un sourire et des larmes de joie. Bah, rien ne pouvait être parfait dans une situation, il y avait toujours des pour et des contres...

Et avait-il forcément besoin des larmes de quelqu'un quand il voyait ce qui se profilait autours de lui? A peine avait-il rejoint le groupe de la première exploration, tout équipement prêt, qu'on lui offrait un spectacle digne des plus grandes stars de la Terre. Il aura juste fallut d'un petit discours encourageant et voilà. Applaudissements, cries, fleurs... Partaient-ils à la guerre pour recevoir une telle haie d'honneur? Au vue de toute les armes présentes sur ses coéquipiers, on aurait presque pue y croire. Léger sourire s'inscrivant sur la bouche, jetant un regard général sur le groupe, Archer était plutôt satisfait. Des membres de qualités, des auxiliaires de talent, si tout le monde réussissait à s'entendre correctement alors tout devrait bien aller. Se serrer les coudes, viser le même but et le tout afin d'atteindre le même rêve : Réussir cette première grande exploration et revenir les bras chargés d'informations. Sans vraiment vouloir s'attarder dans des étreintes inutile, l'explorateur vint à rapidement prendre la seconde vague de marche. Avec son expertise à l'arc, il ne pouvait pas vraiment se permettre d'être à l'ouverture. Mais en second couteau, au moindre danger il pourrait décocher rapidement et couvrir quelqu'un. Et si le Faucheur n'avait pas une bonne ouverture, eh bien... Il lui resterait ses portails.

La marche se lançant enfin, l'heure de s'éloigner un peu plus d'Azamyr. Encore et encore. Uriah, Osiris et Asteria semblant avoir profitée de l'engouement du départ pour recharger leurs piles à un niveau bien plus élevé que prévue. Une façon de faire qui amusa très clairement notre protagoniste qui haussa simplement les épaules, continuant de se concentrer sur la suite des opérations. Heureusement le premier repas de sa journée avait-été suffisamment solide pour éloigner toute faim durant la longue marche. Une première partie qui avait le mérite de ne pas être des plus exténuantes mais dont la pause, arrivant plusieurs heures après fit plaisir. Le corps légèrement chauffé par l'effort s'apaisait facilement avec le vent frais du début de cette saison froide. Il faudra clairement faire attention, si les prochains jours risquaient d'être encore doux, la moindre intempérie pourrait devenir problématique aux yeux d'Archer qui s'était tranquillement assis sur une pierre.

Tendant tranquillement son arc pour voir la résistance de la corde, le faucheur n'était pas habitué à ce nouvel outil qu'il n'avait pris que très récemment, il espérait ne pas avoir à s'en servir tout de suite, mais la nature sauvage était une ennemie bien trop cruelle pour avoir ce genre d'espoir futile et de ne pas être prêt. Pendant qu'il faisait divers tentative, le regard du protagoniste vint à se perdre sur la Nymphe, fameuse Sentinelle et la Malakim avant de repartir en direction d'un accident qui eu lieu avec la Sylphe. Prêt à se relever pour voir et prêter main forte, il n'en eu pas l'occasion, déjà le bon guérisseur du groupe était dessus. Bah, pas besoin d'être trois cent pour soigner une pauvre malchanceuse. Concentré sur son arc, il espérait clairement ne pas avoir à s'en servir tout de suite...

Ils étaient encore si loin d'avoir pût explorer un fragment de ce monde... Il était hors de question que quelque chose se passe mal aussi tôt...

Résumé:

Lun 25 Mar 2024 - 1:01

PNJ : Leander:

De même qu'il s'était délecté du discours encenseur de leur chef lui-même devant une foule venue saluer leur courage, Leander savourait tout particulièrement cette ultime procession à travers les encouragements admirateurs et les applaudissements chaleureux de la population azamyroise, avant d'affronter l'inconnu. S'il se sentait comme un coq en pâte devant tant de louanges, il voyait bien que ce n'était pas le cas de tous ses camarades d'expédition. Tous ne savaient visiblement pas apprécier la beauté fugace de ce moment, un drame à ses yeux, mais pas un qui valait la peine d'en manquer la moindre miette.

Il attrapa en plein vol d'un geste gracieux une magnifique fleur écarlate, lancée dans leur direction par une autre fleur non moins délicate, et se fendant d'un clin d'œil et d'un sourire charmeurs, il s'en para en glissant la tige entre son armure et son torse, sans jamais interrompre son pas, à la démarche presque dansante. Il fallait admettre qu'il avait un goût prononcé pour la beauté sous toutes ses formes, au point de soigner chaque détail et d'empreindre le moindre de ses gestes d'une grâce presque théâtrale.

Au pied des portes de la ville, il se retourna vers ceux parmi leurs admirateurs qui les avaient suivis jusque là, et leur adressa une élégante révérence pendant laquelle il franchit, à reculons, la frontière qui délimitait Azamyr des terres sauvages qui l'entouraient. Certes, ils n'étaient pas encore en train de fouler de dangereux territoires inconnus, si près des remparts, mais ce premier pas hors de la ville avait quelque chose de symbolique qu'il se devait de marquer en bonne et due forme.

Reprenant sa marche de façon plus conventionnelle, il réajusta très légèrement son armure et s'assura que sa pertuisane, une arme réalisée sur mesure à sa commande, était fermement arrimée à son baudrier de cuir. Il était peut-être parfois un brin superficiel, certes, mais il ne sacrifiait jamais l'efficacité au nom des apparences. Quel mérite avait la beauté si elle venait au détriment de la performance ? La vraie maitrise résidait dans l'alliance subtile et sans compromis de l'un et de l'autre, et à ce titre, Leander était intransigeant quant à sa propre compétence. Pour rien au monde il ne s'arrêtait sur un échec, et il ne tolérait pas la médiocrité. A son sujet, tout du moins, car son assurance à toute épreuve ne se muait jamais en arrogance ni en dédain pour ses pairs. Bien qu'il pouvait parfois plonger autrui dans l'embarras par son goût immodéré pour la finesse et la perfection, ou encore par sa manière de jouer du charme naturel dont il avait été doté, ce n'était jamais, en aucun cas, un acte conscient.

C'était là toute la singularité de son caractère : extravagant, mais fiable. Il pouvait sembler être un homme vain à première vue, voire esbroufeur, mais quiconque suffisamment clairvoyant, ou l'ayant un tant soit peu côtoyé à l'ouvrage, savait que l'on pouvait compter sur lui face au danger et à l'adversité ... au prix toutefois de devoir souffrir son caractère haut en couleur.

Et pour ceux qui marchaient juste devant ou derrière lui, cela signifiait pour l'instant endurer sa tendance permanente à siffloter – sans arrêt, mais parfaitement juste – des airs d'un autre temps et d'un autre monde, dès que l'ennui pointait le bout de son nez... Et marcher sans autre activité pour occuper son esprit effervescent l'ennuyait très vite.

Aussi quand il fut décidé que l'heure de la halte était venue, il accueillit la nouvelle avec enthousiasme. L'expédition avait déjà dépassé les limites des terres connues, et une observation attentive des horizons qui s'offraient à eux pouvait révéler de nombreux secrets. Il s'amusa de constater qu'il n'était pas le seul impatient de découvrir ce qui les attendait, en voyant deux de ses compagnons de route prendre leur envol. Mais le petit sourire qui apparut sur ses lèvres devint une grimace d'appréhension en voyant l'une d'entre elles se faire balayer par une rafale inattendue et finir son vol dans les branches d'un grand arbre. Il se dirigea vers la première blessée de cette grande expédition, qui semblait déjà être en de bonnes mains : celles, expertes, de leur guérisseur Uriah.

Prenant d'abord le temps de constater, avant de se permettre toute plaisanterie, que la sylphe ne souffrait pas trop, il s'adressa à elle pendant qu'Uriah nettoyait sa plaie.

- "Et bien, en voilà une qui avait hâte de passer entre les mains de notre cher Uriah..." Il s'accouda sur l'arbre coupable du crime, avant de reprendre sur un ton un peu plus joueur. "Ce que je peux tout à fait comprendre..."

Il jeta un sourire taquin à l'élémentaire. Ce n'était pas la première fois que leurs chemins se croisaient, entre les missions précédentes et les nombreux entraînements au sein de la Guilde. C'était en réalité le cas avec un bon nombre de membres de leur groupe, même s'il n'avait pas la chance de tous les connaître pour l'instant. Une chose qui devrait, quoi qu'il en soit, se régler d'elle-même bien assez tôt.

- "Essaie quand même de nous en laisser un petit peu ! Il a tendance à être beaucoup sollicité..."

Résumé:

Lun 25 Mar 2024 - 15:24

ft Membres de l'exploration Le 01 novembre 118

Let's get face the unknown with bravery

La premiere
Exploration

And temerity for the knowledge of all

✧ 11:00 AM • Ensoleillé + quelques nuages • 9°C ✧

Alors que tous nos aventuriers prennent un peu de repos, certains discutent entre eux ou mangent un bout, tandis que d’autres semblent vouloir tester la dureté de leurs os. Alors que le calme régnait dans la plaine, notre charmante Poppy s’est dit que ce serait une excellente idée de prendre de la hauteur. Et si cette entreprise partait d’une excellente intention, le résultat n’en fut pas moins catastrophique. Une chute et un bras blessé plus tard, la voilà en proie à une douleur vive, bientôt entourée de certains explorateurs.

Les autres membres du groupe, ne portent que peu d’attentions à cet événement, se contentant de vaquer à leurs occupations. Séléna, notre sentinelle semble entendre quelque chose, mais en observant le paysage autour d’elle, rien n’attire particulièrement son attention. Ses prunelles font face à un paysage encore inconnu composé d’une forêt aux arbres sombres, qui s’étend sur plusieurs kilomètres. Osiris, quant à lui, observe également les alentours, mais ceux proches de notre blessée. Il pense peut-être avoir entendu quelque chose, mais cela semble juste être le vent, car rien ne viens perturber la tranquillité toute relative de cette plaine.

Notre guérisseur, Uriah, appelé à la rescousse par Émilia, s’empresse de rejoindre Poppy, afin de lui prodiguer les premiers soins et la recoudre. Mais, mettez cela sur le stress de cet événement soudain, ou bien l’adrénaline concernant l’exploration, le voilà en train de réaliser un travail quelque peu approximatif. Si la blessure semble désormais saine, les points de sutures semblent, quant à eux, peu solides. En effet, il suffirait d’un mauvais coup sur le bras blessé, pour que les points sautent et que l’entaille ne s’ouvre à nouveau. Il faudra que Poppy se montre particulièrement prudente pour la suite de cette exploration, au risque de se retrouver avec une infection ou bien une blessure plus grave qu’il n’y paraît.

Mais finalement, tout semble relativement bien se terminer et certains ajoutent même une pointe d’humour à la situation, n’est-ce pas Leander ? Peut-être cela suffira-t-il à dédramatiser cet événement, car il est à présent venu le moment de reprendre la route.

✧ ⎯ ✧

✧ 13:00 PM • Nuageux • 13°C ✧

Tandis que le groupe redémarre, ils se dirigent doucement, mais sûrement vers cette étrange forêt. Composée d’arbres sombres, elle semble abriter son propre écosystème. Heureusement, vous parvenez à repérer quelques animaux (des pandamels, des mielochas et des dactyloptis) et plantes (des sophiroles, des périsandres et des varancis) qui vous sont familiers. Le reste, vous est inconnu. Vous n’avez d’autres choix que de vous aventurez dans cette forêt, car elle s’étend sur de nombreux kilomètres et la contourner prendrait bien trop de temps. Mais après tout, n’êtes-vous pas là pour explorer ?

Vous pénétrez donc dans ces bois, vous constatez immédiatement que la lumière commence à se faire rare, les feuillages des arbres formant une canopée épaisse et chaude. Car oui, la chaleur semble être remontée de quelques degrés. Heureusement que la nuit n’est pas encore tombée, car vous vous rendez rapidement compte qu’il vous faut bien observer le sol, afin de ne pas trébucher et marcher sur quelque chose de désagréable. Plus vous vous enfoncez et plus vous constatez que le sol de cette forêt est recouvert d’eau, de vase et de terre humide. Des flaques se forment aux pieds des arbres et certaines parties semblent fort peu stables.

Il règne ici une ambiance bien particulière, presque oppressante. Des sons d’animaux se font entendre au loin, l’humidité est maître ici. Soudain, deux chemins semblent se profiler devant vous. Celui de gauche s’enfonce dans la forêt qui ressemble de plus en plus à un marécage géant, celui de droite paraît presque en tout point semblable. La seule différence, c’est qu’il paraît plus dégagé. Par qui ? Ou par quoi ? Cela demeure un mystère. À vous de choisir par où vous irez…

# Tour de jeu 2
# Quelque part au-delà d'Azamyr
# Forêt sombre / Marais

Cactus

Lun 25 Mar 2024 - 15:59

Alors qu'elle était toujours perchée en haut de son arbre, elle avait vu en étant aux premières loges le destin de la pauvre Poppy, balayé par le vent. Elle songea que soit le vent était vraiment vicieux, soit elle aurait mieux fait de muscler d'avantage son dos et ses ailes pour pouvoir résister a la pression atmosphérique. Bien sur, elle ne le lui dirait jamais a haute voix. Elle était bien placée pour savoir que ce qu'elle pouvait avoir de mieux dans un domaine, les autres compensaient dans d'autres. C’était le but d'un groupe, d’être complémentaire.

Elle aperçut Selena se détachait du groupe et venir vers son arbre, et sans doute dans sa direction. Elle sauta donc a terre, en amortissant sa chute avec ses ailes, fléchissant ses genoux pour ne pas se blesser, et fit un sourire léger a son amie, ou peut être seulement sa connaissance. Difficile pour elle d'évaluer la différence pour l'instant.

- Bonjour Selena. Le plaisir est partagé. Je suis contente de voir des visages familiers, c'est moins intimidant.

Elle sautilla un peu sur ses pieds, légèrement gênée, et lui prit doucement la main en inclinant un peu la tête. Durant ce laps de temps, les soins avaient été mis en place, et le groupe etait prêt a repartir. Elle regarda Poppy se relever, par dessus l'épaule de Selena, avant de reporter son attention sur cette derniere.

- Si vous avez besoin d'une aide quelconque n’hésitez pas. Je serais ravie de pouvoir etre utile.

Elle était même la pour ça, bien qu'elle ne savait pas encore trop pour faire quoi, a part se battre. C’était sa spécialité, le physique. Si il y avait des moments ou il fallait réfléchir, ce ne serait clairement pas vers elle que l'on se tournerait en priorité. Elle en avait bien conscience. A moins qu'un arbre demande a quelqu'un de chanter pour laisser le passage. Mais bon, personne ne savait qu'elle avait été chanteuse. Tant mieux.

Ils se remirent en route, et bientôt, comme elle l'avait songé, elle décida de faire marcher ses ailes plutôt que ses pieds. Elle trouvait ça plus naturel, peut être l'effet d’être une Malakim et non pas une humaine. Elle ne volait pas haut, quasiment en rase motte, utilisant ses ailes vers le sol pour se propulser en avant plus que pour voler a proprement dit. Pour ne gêner personne, elle était restée en arrière garde, afin de ne toucher personne avec ses ailes.

Finalement, le groupe se stoppa, alors qu'elle avait commencé depuis un petit moment a passer la main sur son nez a cause de l'odeur entêtante de la foret. Ca n'avait rien a voir avec celle d’où ils arrivaient, c’était bien plus fort. Elle n'avait pas l'habitude et allait avoir besoin d'un peu de temps pour s'acclimater entièrement.

Elle posa les pieds au sol, la ou elle pouvait. Elle avait principalement volée pour éviter de ruiner totalement ses bottes a cause de la boue. Elle parvint a l'avant, devant les deux chemins, et aprés avoir tenté de déterminer si elle percevait quoi que ce soit, elle se rendit compte que l'odeur etait trop imposante a ses sens pour parvenir a faire la part des éléments qu'elle cherchait a découvrir.

Elle fit donc un pas en retrait. Elle n’était pas meneuse. Elle n’était même pas membre a part entière de la guilde. Elle n'allait pas donner son avis sauf si on le lui demandait. Mais en tout cas, si on le lui demandait, ce serait clairement du coté dégagé qu'elle se dirigerais. Elle se moquait un peu de la provenance de ce qui avait éclaircit le passage. De ce coté la, elle pourrait continuer a voler. Alors que de l'autre, avec la densité d'arbres, ce serait impossible d'utiliser ses ailes sans les dépasser en hauteur. Ce qui n'etait pas l'idée, pour le moment.

Elle resta silencieuse, prete a suivre ce qui etait décidé par les chefs ou la majorité du groupe.

Résumé du tour:

Lun 25 Mar 2024 - 16:30

On va tous crever

Novembre 1, 118

Dire qu'Amelia était concentrée en ce début d'exploration aurait été un mensonge. En réalité, elle avait la tête ailleurs, l'esprit vague, à tel point qu'elle ne remarqua même pas Veyn, pourtant son binôme dans leur intégration. Alors évidemment, ses pensées étaient obscurcies par ce qu'il s'était passé la nuit d'avant, le bon, comme le mauvais... Mais elle ne pouvait se permettre de se laisser divaguer.
Pourtant, c'est dans un silence de mort qu'elle marcha les premières heures de cette exploration qui ne faisait que commencer.
Quand enfin la pause fut sonnée, elle partit s'asseoir seule, seulement pour voir une des exploratrices, Asterix ? Asteria s'approcher, le sourire aux lèvres, la mine fière pour lui parler de ses fesses. Grimaçant instantanément, la vampyre se demanda si Asteria avait reçu un caillou sur la tête pour se permettre pareilles familiarité, mais elle se contenta de se taire, reportant son attention distraite sur Veyn qui s'apprêtait à commencer une phrase, sans jamais la finir. Décidément, personne ne la laissait broyer du noir dans cette foutue aventure de compteurs de mouches. Secouant la tête non sans lever les yeux au ciel de cet air de peste qu'elle maîtrisait si bien, la vampyre le regarda se lever, boudeur et commencer à filer avant de ne faire demi tour, venant se planter devant elle. Alors elle l'écouta, fixant ses prunelles bordeaux sur sa face de gosse avant de se lever, venant le rejoindre pour poser une main réconfortante sur son épaule, même si ça nécessitait pour elle de lever le nez tant il était grand à ses côtés.

« Bien sur que si j'ai peur Veyn, mais on a pas l'choix, sans nous, les frontières resterons les même et on continuera de vivre en vase clos, à attendre qu'un truc moche nous tombe sur l'coin d'la gueule. » Et puis elle se tut, le laissant continuer. De le voir la larme à l'oeil, le coeur tendre à chouiner alors qu'ils n'étaient même pas encore à distance de téléportation de faucheuse lui fit pourtant lever les yeux mais elle reprit son air doux quand il revint sur son visage.

« Promis j'te ramène si tu claques. Mais on va faire un truc, tu restes derrière moi, tu fais attention et tout va bien se passer okay ? » Comment pouvait-elle être si calme ? Ah oui, une accusation d'agression, possiblement de meurtre et tout le merdier émotionnel lié à Eos l'attendait en ville, elle n'avait finalement peut-être pas très envie de rentrer. Et puis elle lui mit une tape sur le bras, une tape amicale, censée le réconforter, mais qui aura de quoi déséquilibrer le colosse.

Puis, un bruit de commotion attira son attention et Amelia vit Poppy étalée au sol, le bras en sang. Son regard se perdit un moment dans le vide, de cet air qu'elle avait parfois d'accuser le coup quand un évènement d'une affreuse bêtise se produisait sous ses yeux, ou quand Veyn parlait, aussi. Retournant s'asseoir sur son rocher, Amelia attendit que les soins se prodiguent, que Poppy soit remise sur pieds et ils reprirent leur marche.

Pendant qu'ils avançaient et maintenant qu'Amelia s'était sorti - plus ou moins, toute la merde qui lui agitait le crâne, elle se souvint d'un pendentif, qu'elle avait gardé dans sa poche, sous son armure. Alors Amelia le sortit, venant l'attacher sur sa nuque de nouveau diaphane et le médaillon se mit à luire, légèrement, en témoin de la tempête d'émotion qui faisait rage au fond d'elle. Mais ils n'avaient pas le temps, ils devaient avancer.

_________

Tandis qu'ils marchaient, entrant dans cette forêt inquiétante Amelia se rapprocha de Veyn, marchant à son niveau et lui donnant un petit coup de coude amical. Elle échangea alors un regard compatissant avec lui en sentant le danger les guetter. Mais Amelia garda le silence, trop concentrée pour se laisser distraire en bavardages inutiles. La lumière lui sembla plus rare, l'atmosphère étouffante et bien vite, elle eut presque chaud. Chaud sous cette armure, chaud à cause du stress, elle était incapable de distinguer les deux. Tendant l'oreille, elle se rendit vite compte qu'elle paranoïait sûrement un peu. Car à la différence des explorateurs aguérris, c'était sa première véritable sortie loin des Terres connues.

Puis, ses pas devinrent difficile, pataugeant dans la fange qui leur mouillait parfois jusqu'aux tibias. Alors Amelia avança, bon gré mal gré, aidant parfois ceux qui s'enlisaient trop profondément pour sortir leur bottes de la boue. L'avancée allait être difficile, s'ils continuaient sur cette lancée. Tandis qu'ils avançaient, elle distingua les deux chemins se séparer et s'arrêta, comme le reste du groupe avant de dire, sans même réfléchir.

« Ça me semble être une belle idée de merde que de se séparer, si vous voulez mon avis. » Et elle observa attentivement, entendant d'étranges cris de bête au loin avant que son odorat ne capte une senteur. Elle se figea, concentrant ses sens sur l'odeur qu'elle venait de capter. Du sang, ça sentait le sang... Et c'était un animal. Était-il blessé ? Couvert du sang d'une proie ? Elle n'en avait aucune idée, mais elle reprit, les traits figés dans une concentration qui intimait le danger.

« Je sens un truc... Ça sent le sang, à gauche là bas. Une bête, rien de connu ou de déjà vu, mais je suis certaine que quelque chose est là bas et qu'il est couvert de sang. Je ne saurais dire si il est vivant ou mort, mais restons groupés et sur nos gardes, cette forêt de malheur m'a l'air d'avoir plus d'un tour à nous jouer... » Dit-elle, son appréhension se lisant dans sa voix dure, brève. Amelia n'était vraiment pas à l'aise et le collier qui se mit à scintiller autour de son cou en était témoin. Il lui permit de ne pas flancher, de ne pas paniquer, ou peut-être bien de cesser de penser à ce qu'elle avait fait la veille...

Résumé :

Feat les compteurs de mouches

by Nathie

Lun 25 Mar 2024 - 21:46

Mais quand bien même Amelia s'exprimait avec éloquence et se proposait pour le protéger, tout le courage de la vampyre ne suffisait pas pour réconforter Veyn. Il demeurait lointain, incertain, perturbé, en proie au doute et au conflit intérieur. Il se torturait l'esprit aec une sorte de plaisir sadique qu'il ignorait lui-même. Il secoua la tête comme pour se reprendre en main.

- J'assure tes arrières, tes fesses ne risquent rien en ma présence, assure t'il en brandissant son vieux bouclier en bois et son épée en mousse, pour grossir sa silhouette, face à la guerrière en armure.

Ainsi il la laissa ouvrir la marche et veiller sur lui comme le lâche qu'il était. Veyn n'avait rien d'un meneur, ce n'était pas son rôle et il n'en voulait pas de toute façon. Pourtant, il n'était pas satisfait de sa place actuelle, il désirait être plus utile, montrer un peu de courage, prouver qu'il n'avait pas volé sa place chez les explorateurs. Il ne l'avouait pas, mais il souhaitait également l'impressionner elle.

En marchant vers la forêt, l'ancien avocat se plongeait dans des réflexions alambiquées pour trouver un plan afin de rester en sécurité, tout en étant utile pour le reste du groupe, il refusait d'être un fardeau. Ainsi, il décida de prendre un couteau aiguisé, pour griffonner des marques sur les arbres, laissant un moyen clair et net au groupe de revenir sur ses pas en cas de pépin. C'était sa façon à lui de se rendre utile pour l'instant. La question l'obsédait. Si Amelia et lui avaient peurs, il ne devait pas en être autrement du reste des explorateurs, Veyn voya dans son geste une opportunité de faire rire et de gonfler le morale du groupe, la psychologie était souvent sous-estimée malgré son importance.

Bientôt, on l'observa dessiner des grivoiseries sur les grands feuillus, arborant un sourire espiège et plein de malice à mesure qu'il dessinait des obscénités à même les écorces, comme des cicatrices, sur les arbres. Il gravait ni plus ni moins que des organes génitaux masculins très bien détaillés qui pointaient dans une direction ou l'autre par où ils venaient, laissant la trace de sa venue dans la forêt pour les années à venir. A l'intersection des deux chemins, Veyn dessina un organe mâle et des dents de vampyre avant d'interrompre Amelia et le reste du groupe pour montrer son dessin à tout le monde et expliquer la façon de les comprendre pour revenir à l'entrée de la forêt.

- Nous sommes à six virilités et trois dents vers le sud-est de l'entrée de la forêt. Si jamais vous devez fuir, il faut observer vers où le bout pointe. Les dents sont des repères supplémentaires juste au cas où.

Veyn ne cachait pas son sourire en coin et sa malice, s'attendant à voir éclater des rires et un peu de bonne humeur. Il se réjouissait de les voir s'amuser ! Tout ceci fait, le guerrier eut le temps de suffisement réfléchir. Sa décision faites, il se proposa pour être éclaireur et partir seul en avant, profitant de sa légerété et de sa furtivité (malgré sa taille) pour partir en reconnaissance.

- Je vais partir en avant pour voir ce qui nous attend plus loin. Si je ne reviens pas, cela veut dire qu'il vaut mieux pour vous d'aller vers la droite, lança t'il.

Et pourtant, il espérait qu'on vienne le chercher s'il ne revenait pas. En réalité, il pouvait se permettre d'être aussi courageux car il savait qu'il pouvait compter sur Amelia pour le sauver. C'était ça de pouvoir compter sur quelqu'un, d'avoir confiance en quelqu'un, cela permettait d'être courageux, c'était, en quelque sorte, la force de l'amitié. Son courage ne venait pas de lui directement, mais de la confiance qu'il avait en quelques personnes pour le protéger.

L'éclaireur revint sur son chemin et partagea ses observations avec le groupe. Il conseilla.

- La clairière plus loin semble très calme. A première réflexion, cela serait une bonne idée d'aller par la gauche. D'autre part, j'ai l'impression que l'endroit était trop tranquille pour une clairière, je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'est peut-être le territoire d'une grosse araignée géante. Je pense que le chemin de gauche est dangereux, mais la clairière serait également un bon endroit pour lever le camp, avoir une base dans la zone, et faire des recherches sur la faune et la flore locale.

Il détestait les araignées.

Résumé:

Lun 25 Mar 2024 - 22:31

Ma courte existence m'a permit de vivre pléthore d'humiliations. Diverses et variées, elles allaient du simple croche-patte au dégueulis sur un innocent au cour d’une soirée arrosée en passant par les six dernières années a pisser dans une poche à perfusion. J’avais eu le temps de repasser ces instants gênant un millions de fois dans mon esprit à l’époque, j’avais également eut le temps d’en faire un classement. Les jours étaient affreusement long quand on avait rien d’autre à foutre que de regarder un moineau sur un fil électrique. Pourtant aucun ne me semblait aussi cuisant que celui que je vivais à cet instant. Presque face contre terre, un cri distordu et entre-coupé par le manque d’air et un bras bon à bander. La douleur, vivace, eut au moins le mérite de me maintenir éveillée mais elle irradiait dans toute mon articulation et mon corps tout entier était endoloris. A choisir j’aurais préféré qu’on me laisse là et que tout le monde se tire. Hélas, l’offense n’était pas complète sans que l’on y ajoute des âmes charitables.

Me redressant tant bien que mal, ce fut d’abord le visage froid mais doux d’une jeune femme qui m’apparut. Ses gestes caressants mais pourtant précis étaient cléments, rassurant, l’exact contraire des regards que je percevais au-delà de ses épaules.

- La grande forme… Grogné-je alors que je sentais une fois de plus ses doigts passer sur mon front, pour dégager mon visage cette fois. Je ne me fis pas prier cependant pour lui emprunter sa flasque d’alcool tout en marmonnant un “merci” aussi résigné que maussade. C’était un liquide frais, mordant, que je ne reconnu pas. En même temps, je n’en reconnaissais que rarement, de même que les plats, les baies et toutes ces choses qui n’étaient pas de mon monde. Mais cela eut au moins le mérite de rendre les regards alentour moins importants et d’amoindrir mon envie d’expliquer au rouquin où il pouvait bien se coller sa potion de chance.

Ma respiration était encore saccadée, plus par les pointes soudaines de douleur et l’inquiétude quant à la manière de procéder qu’autre chose. Je m’étais d’ailleurs imaginé plus douillette que ça, du genre à pleurnicher pour un rien. D’une certaine façon c’eut peut-être été le cas dans d’autres circonstances. Ma tête roule légèrement en arrière pour se reposer contre l’écorce de l’arbre sur lequel je suis venu m’empaler et je gratifie une fois de plus ma compagne d’un “merci” mais cette fois, plus franc. Uriah n’arrive que peu de temps après que la brune l’ait appelée.

- Non, je fais juste une pause. L’ironie est un mode de communication merveilleux. Cependant, mon guérisseur me passe rapidement l’envie de palabrer lorsqu’il se met à tripoter la plaie. Ses doigts, dont le contact irradie sur ma peau, ne sont pas sans me rappeler ceux de son exact contraire que j’ai laissé désemparé à Azamyr. Si Viktor me voyait en cet instant, il chargérait lui-même de me ramener par la peau des fesses. Mais il n’est pas là et je ne compte aucunement rebrousser chemin. Ni aujourd’hui, ni demain. - Alors ? Finis-je par demander, un brin impatiente.

Uriah a le mérite de savoir ce qu’il fait -ou au moins d'en avoir l'air- et le diagnostique s’avère moins salé que prévu. Une chance dans mon malheur.

- Si tu pouvais oublier, j’apprécierais. Si je le dis en riant, je le pense sincèrement. Cet élémentaire est sans nul doute condamné à recroiser ma route pour de nombreuses années, si je peux ne pas être que “la sylphe qui s’est lamentablement vautrée” ce n’est pas de refus. - On y va. Comme promis je lui offre un sourire que je ravale à la vitesse de l’éclair lorsque son aiguille pénètre ma chair. Il a beau être mignon, l’envie de l’étrangler avec son fil est franchement prenante et il me faut la force de toute ma volonté pour pas l’insulter sur dix générations. Quand il finit, je saurais pas dire qui de moi ou de ma chemise est le plus pâle mais la plaie à au moins le mérite d’être propre même si les points me semblent un peu fébriles. Je peux même pas lui en vouloir, il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a et vaut mieux ça qu’une plaie béante. Puis c’est déjà la honte, on va éviter d’en rajouter. C’est cette dernière raison qui m’oblige à cordialement fermer ma gueule quand on reprend la marche, j’ai repris des couleurs et finalement ça me fait pas de mal de m’occuper l’esprit. Ça m'évite de penser à ce foutu bras qui pulse comme si mon cœur était passé de ma poitrine à mon biceps.

Ce qui m’emmerde déjà un peu plus c’est la boue et l’humidité, clairement deux trucs qui vont pas avec une blessure. On marche, on transpire et je songe qu'à ce rythme je vais peut-être jamais rentrer. C'est pas forcément un mal. Si la vie a décidé que je devais passer l'arme à gauche c'est peut-être pour une bonne raison mais franchement tout ça pour claquer à deux kilomètres de la maison. Dans le genre mort de merde, je pense que ça se pose là. Non ? Enfin de toute façon j'ai plus le choix, le groupe avance bon train -bah oui, ils sont tous en forme les bougres- et je leur colle au train sans trop de peine. Cependant, plus on avance plus je constate que la luminosité baisse et je doute sincèrement que ce soit à cause de l'heure.

Quand on arrive face à deux chemins, ma préférence va au plus dégagé. Mais on va pas se mentir je suis un putain de chat noir et tout laisse à penser que c’est exactement le chemin qu’il ne faut pas emprunter. De toute façon, pour l'instant j'ai absolument pas de quoi aider qui que ce soit et en toute franchise, je préfère me faire oublier. Au moins un moment, mon heure de gloire -ou de honte- viendra bien assez tôt.

Résumé:

Mer 27 Mar 2024 - 19:10

PNJ Osiris

Résumé:

Les esquisses du premier paysage nouveau de l'épopée se dessinent déjà devant mes yeux tandis que je cherche trace d'un potentiel danger, ou encore d'un chemin, de quelque chose d'intéressant à noter... Et dénote dans le souffle du vent un bruit curieux. Je hausse un sourcil, tendant l'oreille... Jusqu'à ce qu'un moucheron sournois se colle à mon visage. Je sursaute et bondit en arrière, sans lâcher un beau juron à l'animal qui fait comme chez lui, et le chasse d'un coup de phalanges bien placé.

"Bon sang! Vivement qu'on parte de cet endroit maudit!"

Je me recule de la falaise et me rapproche du groupe en grommelant, cherchant dans mon sac un feuillet vierge de toute indication, à part une rose des vents sur le coin bas droit spécialement tamponné à l'avance. J’attrape un fusain, le taille habilement et trace la clairière avant de jeter un coup d’œil à l'escadron de guérisseurs et curieux devant la sylphe déjà abimée. A priori quelques points sont de mise, mais rien de grave. Enfin, pour le moment.

Deux heures passent, et après avoir mangé un bout, résigné quand à la marche trop douce face à mon impatience de toute une vie, nous repartons enfin en quête de nouveaux horizons. Ma page à la main, tenue sur un porte bloc improvisé pour dessiner en marchant, Je regarde précisément le paysage pour reproduire avec précision le chemin que nous empruntons, m'enfonçant dans la forêt boueuse en queue de groupe... Jusqu'à ce que je remarque un dessin beaucoup trop grotesque, humain et enfantin pour que ce soit naturel.

"Mais qu'est-ce que c'est que... Cette daube?"

Le groupe s'arrête, et j'observe effaré l'un des jeunots du groupe expliquer son expérience du phallus indicateur comme un expert de la direction. A la fin de la présentation, les yeux en rond de flan, ma voix sort de ma gorge sans même que j'y pense.

"Les bras m'en tombe. Je... Je n'ai pas les mots."

Ces arbres sont peut-être les premiers que l'on puisse voir depuis les premiers explorateurs, et le damoiseau avait choisi de les gratifier de saucisses humaines. Merveilleux cadeau !
Trop abasourdi pour même en rajouter, je me met à la fin du groupe, d'autant plus heureux que le bourreau de l'écorce se met devant. Je ne suis pourtant pas le plus grand des écologistes, mais rien que d'imaginer certaines personnes trouvant les les vestiges de notre passage... Elle était belle, l'équipe des explorateurs!

La suite de la marche m'oblige à lâcher mon papier des yeux pour les glisser sur mes bottes qui s'enfoncent entre boues et racines. L'endroit est un bourbier sombre, et je redouble de vigilance jusqu'à ce que le chemin se scinde en deux. Je reprend mon parchemin, esquisse dessus les choix possibles de route, puis j'écoute le groupe palabrer avant de pointer du doigt la vampyre à chapeau:

"Tout à fait d'accord. Un chemin sûr en vaut deux, et si on a de la chance on pourra explorer le second plus tard. De toute façon, il y a des chances qu'ils se rejoignent, où même que l'un soit une impasse. "

Le gugusse à phallus, lui, décide d'ignorer totalement la remarque, et je fronce les sourcils en voyant sa démarche furtive pour s'engouffrer dans le chemin de droite, seul. Bon... La mort l'attendait peut-être, et en guise d'épitaphe les arbres porteraient son souvenir pendant leurs nombreuses années.

Tandis que la réflexion me vient la vampyre bien plus sage se tend, et son analyse fait froid dans le dos. Du sang alors? Pour la rive gauche? Heureusement, l'autre revient, bien vivant, indiquant une clairière. Cela pouvait expliquer la lumière...

"Si l'un des chemins semble plus sûr et que l'autre sent ce que la demoiselle sent, alors j'opte pour le premier. Pas question de mourir le premier jour, non?"

Je ne connaissais pas les talents d'experte olfactive de la demoiselle, mais le fait qu'elle était vampyre pouvait influencer son jugement de l'hémoglobine sans aucun doute. Quand au constat de Gugusse... S'il ne s'était pas déjà fait manger par sa naïveté, ça annonçait déjà un calme relatif.

Ven 29 Mar 2024 - 18:50

Uriah Gofraid:

Pas mon meilleur travail faut bien l’avouer, quelques minutes de plus n’auraient pas été du luxe pour soigner tout ça, mais j’ai bien peur que nous n’ayons justement pas ces fameuses minutes. Surtout pour un accident de ce genre. Si nous avions été attaqués ou quoi que ce soit dans le genre je ne dis pas, on m’aurait laissé tout le temps que je demande, même celui que je n’aurais pas demandé sans doute, mais la, désolé pour la demoiselle, faut faire au plus vite. C’est pas grave, ce soir j’aurais tout le temps pour revenir dessus et arranger tout ça. “je ne te fais pas les mise en garde d’usage, tu sais ce que tu as à faire, et surtout à ne pas faire n’est-ce pas ? En vrac, tout exercice un peu trop physique ou un peu trop long, éviter de trainer dans des endroits propices à infecter la plaie…” Je fais semblant d’énumérer en comptant sur mes doigts, la honte doit être grande et je ne parle pas de la douleur de se faire recoudre à vif. Mais ce n’est pas pour autant que je vais m’empêcher de plaisanter. “En bref, ne pas partir en expédition dans un environnement hostile et inconnu… Un peu trop tard pour ça hein ? On est un peu pressé mais je ferai un point plus propre ce soir.” Petit moment de silence pour laisser le double sens se faire son idée avant de reprendre “Quand je dis un point je ne veux pas dire refaire les points, je pense que je risquerais de me retrouver avec mon aiguille dans la main sinon, mais juste m’assurer que tout est en ordre. Tu vas devoir me supporter quelques temps on dirait.”

Un dernier sourire et je retourne empaqueter mes affaires, saluant Leander au passage. “La rançon du succès. Je l’ai toujours dit, si j’ouvrais un cabinet de médecin les gens se trouveraient des maladies pour que je les soigne.” Petit signe de tête dans la direction de Poppy, je fais mine de baisser la voix mais prenant soin de parler assez fort pour qu’elle puisse m’entendre. “Je crois que j’ai oublié le plus important dans ma petite opération… Le bisou magique… Quel piètre soigneur je fais…” Clin d'œil à la concernée avant de refermer mon sac. La blague est un peu grossière, un peu lourde aussi je l’entends, mais si elle peut permettre de tirer un sourire à notre grande blessée, même pour de faux, c’est une victoire. On vient de partir, si elle commence déjà à se prendre la tête avec ça elle n’est pas rendue.

❋

Et nous revoilà sur la route. Avec pour objectif cette grande forêt qui ne présage pas du tout des soucis à venir. Et on vient de partir. Je crois que je comprends mieux pourquoi on a aussi peu de notes sur les alentours de la cité et au-delà. Mais on est pas n’importe quel groupe, la guilde a été créée pour nous permettre de nous préparer à ce genre de situation. Même ceux qui ne viennent pas directement de la guilde sont plus que compétents. Ou semblent l’être, je les connais pas vraiment mais je n’ai aucune raison de remettre en cause leurs capacités.

L’obscurité me ramène à moi alors que nous entrons dans la forêt. Il fait humide, un peu plus chaud, et si de l’extérieur elle ressemblait à n’importe quelle autre forêt, n’importe quelle forêt que nous n’aurions jamais visitée composée en grande partie de plantes inconnues, l’intérieur est tout autre. “Je le dis pour la forme, ne vous frottez pas à ce que vous ne connaissez pas. Ou en tout cas essayez au maximum je sais bien qu’on est en forêt, mais j’aimerai éviter d’avoir à gérer une crise d’urticaire ou un empoisonnement d’origine inconnue.” On a tous été formé à ne pas faire ce genre d’erreur mais un oubli est vite arrivé. Surtout sur les évidences. J’oubli pas qu’on vient de partir, certains ce sont peut-être mis plus vite dans le bon état d’esprit, ça semble pas être le cas de tout le monde. À commencer par moi, on peut se l’avouer. Mais ça y est, maintenant on est dans le dur, l’aventure est lancée pour de bon.

“J’avais peut-être oublié de rajouter à la liste des interdits ‘éviter les balades dans les forêts marécageuses'” Petit sourire à ma grande blessée pendant que le reste du groupe s’arrête devant un embranchement. La marche à suivre semble évidente, surtout avec les info apportées par notre vampyres. Du sang et une bestiole à gauche, un chemin dégagé et une clairière à droite. La route semble toute tracée. “J’ai l’impression que la question ne se pose pas. Après si la bestiole à gauche est morte on peut se demander ou est ce qui l’a tuée… Mais comme on est même pas sûr qu’elle soit morte, autant ne pas prendre de risque.” Cette solution ne me convient pas totalement, j’aimerai aller à l’encontre de ce que cette forêt nous pousse à faire, déjà par instinct de contradiction, et ensuite nous sommes là pour découvrir de nouvelles choses, de nouvelles espèces. Une créature inconnue est à portée et nous allons l’éviter. Mais c’est pas moi qui dirige le groupe, c’est pas à moi de prendre cette décision. Et même si c’était moi je serais parti de l’autre côté, là où on me dit que ça ne pue pas le sang et la mort. Mon boulot c’est de les garder en vie et ça commence par éviter les blessures.

Résumé:

Sam 30 Mar 2024 - 17:16

PNJ - ASTERIA

Asteria avait observée les soins de Poppy et lui avait sourit avant de s'éloigner pour récupérer ses affaires. Il était déjà temps de repartir. Car ils avaient déjà effectué une bonne première avancée, et encore quelques heures et il faudrait réfléchir a la mise en place d'un camp pour la nuit. Progresser dans l'obscurité était une sacrée mauvaise idée, c’était une chose pour laquelle ils étaient sans doute tous d'accord.

Asteria reprit les devant, comme la première fois, et se mit a fredonner tranquillement en continuant d'un bon pas. Elle était endurante, et sur d'elle, c’était une bonne chose d'avoir une jeune femme d’expérience en la matière, elle qui avait déjà exploré avec le reste de son groupe d'amis principaux, avant même la création du bataillon d'exploration. La guilde était bien récente, pour plusieurs d'entre eux.

Finalement, alors que chacun faisait sa propre routine mentale pour passer le temps en marchant, et qu'elle observait les plantes en essayant de trouver des nouveautés qu'elle n'avait jamais vu, elle s'arreta avec les personnes proches d'elle, puis petit a petit, tout le groupe a l’arrière. Le chemin se divisait en deux parties. Plusieurs membres du groupes avancèrent, notamment la Malakim aux grandes ailes sombres, ou bien Amelia, et ce fut bien cette dernière qui prit la parole la premiere en donnant ses observations. Elle avait des bons sens celle la. Asteria se mit a réfléchir en regardant un autre s'éloigner dans l'un des chemins sans rien avoir demandé.

- Tsss...il devrait faire plus gaffe avant de partir comme ça.

Elle tourna la tête vers les deux chemins, et prit en compte l'avertissement d'Amelia. Une odeur de sang, une créature inconnue. Bon, c’était un peu pour ça qu'ils s’étaient déplacés. Une exploration, ce n’était pas fuir le danger, pour elle. C’était l'affronter, pour apprendre a l'appréhender et que le risque soit, la fois suivante, moins élevée. Mais vu la taille du chemin, la créature devait etre massive.

L'autre revint, donnant les informations qu'il avait observé. Une clairière, ca pouvait faire un bon premier camp avancé. Même si une créature était sur le chemin et devait être combattu. Ils étaient nombreux, cependant. Et personne n'aurait été accepté si il n'avait pas les compétences nécessaires. Alors elle s'étira un peu et prit la parole.

- Il faut affronter les créatures tant qu'on sait a peu prêt ou elles sont. Si on la dépasse et qu'elle nous suis, on court le risque d’être prit en tenaille. Je pense qu'on doit sécuriser les lieux de toute menace importante.

Elle se tourna vers le groupe, un peu comme si elle en était la chef, toute sourire.

- Un environnement dégagé nous permettra de nous battre dans de bonnes conditions, et en plus, grâces aux sens de certains, nous savons que nous allons vers un danger et nous pouvons préparer une attaque surprise, en prenant en compte les forces du groupe. Nous pouvons meme l'attirer dans un piege, avec nos membres possédants des capacités de vol ou de vitesse ;

Elle se tourna vers Eos qui avait parlé.

- Personne ne va mourir si on est préparé, et consciencieux.

Puis elle haussa finalement les épaules :

- Et puis imaginez qu'il faille soudainement fuir en arriere, dans deux jours, et qu'on se retrouve nez a nez avec une énorme bestiole qu'on a évité aujourd'hui ? Non, pour moi, il faut que le trajet de retour soit le plus sécurisé possible.

Mais la décision finale n'etait pas uniquement la sienne. Elle attendit donc l'avis de chacun.

Dim 31 Mar 2024 - 14:46

SélénaBrinclair

La première exploration

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Après une brève discussion avec la malakim, Séléna se sentait moins aux aguets. Sans doute était-ce le fait de la voir s'envoler, planant au-dessus du groupe dans une gestuelle majestueuse qui l'aida à oublier un instant la dangerosité de cette exploration. Le bruit qui lui avait fait tourner la tête n'avait rien d'extraordinaire, tout au plus une créature qui se promenait dans les fourrés, aussi, elle ne s'en formalisa point. Lentement l'expédition reprit son cours, la sentinelle prenant soin de rester proche du strinyx qui l'accompagnait depuis le début, si tant est que cela puisse servir alors qu'elle n'avait presque aucune expérience en vol. À bien y réfléchir, personne ne semblait bien à l'aise en compagnie de ces créatures. Heureusement, les bêtes, domestiquées par la guilde des explorateurs, n'avaient à cœur que d'écouter les ordres qui leur seraient donnés, tout du moins tant qu'on ne les envoyait pas vers une mort certaine. La militaire n'eut qu'un soupir en réaction aux dessins imaginatifs d'une de ses recrues sur les arbres, un bienheureux qui pensait bien faire en détendant l'atmosphère. Malheureusement pour elle, Séléna n'avait jamais été sensible à l'humour graveleux, pour autant elle ne se permit pas de faire la moindre remontrance : grand bien lui en fasse de dénaturer les troncs ainsi, si cela pouvait faire descendre la tension qui ne faisait que grimper inexorablement. « C'est… Original. ».

Elle sentait ses pieds s'enfoncer dans la vase, ses pas devenir plus lourds, sa respiration plus forte. Si les bottes myriennes qu'elle chaussait lui évitaient la fatigue due à la marche, elles n'étaient d'aucune difficulté face aux terrains glissants et à la boue qui s'accrochait à ses semelles. L'air, terriblement humide, lui donna une furieuse envie de tousser qu'elle réprima du mieux qu'elle le pouvait, comme si elle craignait que le moindre bruit puisse attirer l'attention d'un ennemi qu'elle ne connaissait pas encore. Silencieuse, Séléna écouta les plaidoiries de chaque membre du groupe qui prenait la parole, certains décelant des éléments qu'elle n'aurait jamais, ô grand jamais, pu voir par sa nature de nymphe. Le destin s'était bien jouée d'elle en la changeant en une race aux composantes sociales. Elle aurait pu renaître malakim, vampyre, au pire humaine, mais non. Naturellement, elle espérait pouvoir trouver une rivière dans laquelle se baigner avant que son état ne s'aggrave, profitant du répit accordé par ses réserves d'eau qu'elle entendait parfois bouger dans sa sacoche. Mais là n'était ni le moment, ni la question.

Séléna se tenait droite, le menton relevé et les sourcils légèrement froncés. Seule sentinelle du groupe, elle sentait le poids des responsabilités qui lui incombaient grandir, le choix de la direction à prendre devenant de plus en plus urgent. Elle qui aimait planifier, organiser, analyser, se retrouvait à prendre une décision pour laquelle elle manquait cruellement d'informations. Son réflexe premier aurait été de se diriger vers la clairière, loin de ces odeurs de sang et de créature inconnue. Mais plus sa réflexion avançait, moins la balance penchait dans cette direction. Elle pivota les talons vers Asteria, hochant lentement la tête en approbation. « La clairière ne va pas s'envoler. Je suis d'avis d'aller investiguer ce qui se passe en premier lieu. ». Malgré son rang, la nymphe tentait tant bien que mal de ne pas faire passer son avis pour un ordre. Elle devait inspirer l'autorité, pas la dictature, et trouver le juste milieu s'avérait parfois compliqué. Son regard se posa sur Poppy, passant de la sévérité à la douceur. L'envie de lui demander de rester en retrait lui traversa l'esprit, mais de ce qu'elle avait vu et entendu de la jeune fille, elle se trouvait en face d'une demoiselle encore plus têtue qu'elle. De plus, se séparer faisait partie des pires initiatives que le groupe pouvait prendre. « Si la bête nous avait repéré, nous serions probablement déjà morts. Autant la prendre par surprise. ». Ses paroles manquaient de sagesse, son impatience gagnant progressivement du terrain sur sa raison. Séléna n'avait pas confiance. En cet endroit, en cette exploration, en ces bruits étranges qui lui martelaient les oreilles. Fuir le danger ne leur permettrait pas de l'éviter, tout au plus de gagner du temps. Et du temps, ils n'en avaient presque plus.

Résumé:

Codage par Eirôn

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