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Bienvenue sur Ozéna

Saison froide ☃︎ Azamyr • An 118 — Novembre à Décembre

Imaginez un monde dans lequel votre avenir est incertain, la fin se rapprochant de plus en plus, sans que vous puissiez changer votre destin. Un jour, une solution est trouvée, vous permettant d’espérer, de croire en la possibilité d’une autre vie, une nouvelle vie. Il vous faut trouver une clé, vous permettant de traverser le portail menant à un nouveau monde. Là, tout est possible, vous naissez à nouveau, différent. Vous devrez faire face aux dangers, aux complots, aux découvertes. Mais l’avenir s’étend devant vous. Le petit journal d'Azamyr

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Posez vos derches ailleurs. [Pv Vipérine]

Zapas Nietseli
Maison de la Terre et du Sang



Posez vos derches ailleurs!


- La même.

Je poussai du dos de la main ma choppe et mon godet vides vers le serveur, l’air torve. Le type devrait pourtant pas tirer cette tronche ahurie : un russe de plus de cent kilos, ça picole plus que les clampins au comptoir, surtout après une longue journée. Deux rendez-vous dans la journée, c’était usant. Très usant. L’utilisation du pouvoir des chimères demandait une concentration poussée, et comme j’aime pas faire les choses à moitié, je finissais toujours rincé après une session, alors deux heures de pause avant la seconde, même en étant de bonne constitution, c’était un peu léger pour permettre à un vieillard en mon genre de récupérer. Ils étaient loin, mes 20 ans, bordel… mon foie, pour sa part, avait cependant conservé un âge que même les trentenaires m’enviaient...Mais ce n’était pas pour faire mon bonheur. Oui, force était de le reconnaître, mes tarifs étaient prohibitifs, et me permettaient largement de vivre… Mais mon budget boissons pour arriver à un semblant d’ivresse dépassait mon budget nourriture. La fatigue permettait de limiter un peu les frais, mais la sixième pinte semblait être celle à laquelle le personnel des débits de boissons s’étonnait. Les pièces jetées sur le comptoir sortirent le branque de sa torpeur, et il embraya sur le service plus vite qu’un pilote sportif à l’idée de toucher son pourboire. Une pinte de « bière » et un godet de liqueur de...De j’en sais rien, merde, est-ce que j’ai une gueule d’herboriste ?  De l’herbe, c’est de l’herbe, du fruit, c’est du fruit, et basta ! Enfin, j’avais le palais tellement tanné par le temps, la fumée et la gnôle que j’aurais du mal, au sixième canon, à faire la différence entre de la prune et du gin.  Pas que ça m’dérange, cela dit : la prune, c’est quand même plus utile pour allumer un feu de camp ou décrasser un carburateur que pour se rincer la gueule…

Sans même jeter un regard vers l’espace aménagé en scène, où une rouquine au front cornu démontrait ses talents de comédienne devant une assemblée qui avait plus d’écume aux lèvres qu’il n’y avait de mousse dans ma pinte, je retournai m’asseoir à ma place. Je pourrais graver mon nom sur les sièges de toutes les tavernes du coin, tant qu’ils se trouvaient dans un coin de la pièce, à l’écart des clampins, loin du zinc, loin de l’âtre. J’étais là pour boire des coups et digérer une journée de plus sous le soleil d'Ozéna. Une de plus à traîner ma carcasse jusqu’à c’que les lunes se lèvent, puis reposer mon derche dans le coin d’un rade, et rentrer foutre la viande dans le torchon pour remettre le couvert le lendemain. Alors quand un trou du cul s’amuse à venir squatter mon repose-fion, la sentence est irrévocable : j’attrappe sa chaise du bout du pied, j’le décale de deux mètres, je tire la chaise suivante, et je me réinstalle. C’est pas plus compliqué que ça. Et comme d’habitude, ça loupe pas : le gusse, surpris, se cramponne à sa binouze, puis s’apprête à râler avant que j’aie fini de remettre une assise là où j’compte me réinstaller.


- Eh ! Qu..., qu’il commence, avant que j’me redresse en posant mes verres sur la table.
- T’as encore tes genoux. Il est encore temps d’fermer ta gueule. C’est ma place.

Bon, pour le « pardon monsieur », on r’passera, mais en général, quand ils voient la bestiole, ça suffit à les calmer aussi vite qu’ils avaient commencé à monter dans les tours. Alors le Fae d’un mètre soixante dix, y prend sa choppe, y range sa chaise, et y décarre. C’est l’avantage, quand on est taillé comme un golgoth : la violence n’est même plus nécessaire. Oh, bien sûr, y avait les jeunes coqs réfractaires, qui revenaient à la table ou essayaient de faire la leçon à un vieux croûlant, mais les ignorer et descendre coup sur coup mes verres était en général largement suffisant pour qu’ils arrêtent de me faciliter l’transit intestinal façon bifidus actif. Et avant qu’j’aie fini ma pinte, voilà une nouvelle salve d’applaudissements qui part pour l’artiste.  Elle était p’têtre bien talentueuse, hein, j’suis pas du genre à dénigrer autre chose que les cons (et si y en avait pas autant, sans doute qu’on pourrait presque me trouver aimable). Mais de là à dire que la vue d’un spectacle me transcendait… Je cracherais pas sur l’art en soi, c’est pas l’genre de la maison. J’en ai juste plus ou moins rien à péter, voyez ?

Alors, en reposant mon cul sur la chaise de bois raide comme de la batte, je dégaînais de la poche interne de mon manteau de cuir un cylindre d’un rouge sombre et brillant, fait de pasru poli d’environ quinze centimètres de long sur deux de diamètre, dont les extrémités d’un bord étaient soigneusement arrondies, et un peu plus brutes de l’autre. La petite bourse de cuir qui allait avec ne tarda pas à suivre, et me voilà parti pour bourrer le tube d’un mélange de feuilles et fleurs d’hyvernas séchées, avant d’en allumer l’extrémité sur la bougie au milieu de la table. La première bouffée m’arracha un soupir de plaisir. Bordel, j’en rêvais depuis ce midi ! La fumée épaisse qui s’en dégageait s’échappait lentement en volutes épais dans la pièce bondée, et ne finissait de se disperser qu’à un bon mètre de distance, laissant derrière elle l’odeur caractéristique de l’hyvernas, légèrement âcre et acidulée, qui se mêlait à celle de la combustion. C’était si différent de ce qu’on trouvait sur terre que mes premières fois m’avaient surpris, moi qui était habitué au tabac bas-de-gamme, dans des clopes aux feuilles si blanchies qu’on en avait le goût du chlore dans la gueule à chaque bouffée et les yeux qui cramaient quand on s’en foutait un volute dans les mirettes… Mais après dix ans, on s’y habituait… Tout était...si différent, ici. De l’odeur de l’air aux couleurs des arbres, des races aux pouvoirs, de la façon dont était abordée l’exploration...Tout l’monde semblait avoir oublié c’que c’était que vadrouiller dans des terres arides, des lieux inconnus, bourrés de dangers divers et variés (et majoritairement inconnus). Pas étonnant qu’certains n’en reviennent pas. Sur dix piges, j’en avais vu passer quelques uns, qui partaient la fleur au fusil, soit disant « experts » parce qu’ils savaient tenir une lame, et revenir dans une boîte ou ne pas revenir du tout… Sur Terre, personne ne se serait plus amusé à défier la nature, d’une part parce qu’y restait pas grand-chose à défier, d’autre part parc’que ç’aurait été du pur suicide...Mais, comme tout le reste, ici, c’était différent.

Il y avait pourtant des choses qui ne changeaient pas . L’ambiance d’un bar, par exemple. Le fourmillement de la vie citadine. Le linge qui sèche sur des cordes. Les gamins qui jouent avec des caillasses et des bâtons. Et ce qui était déjà là. Ce qui fut fait, ce qui est fait et ce qu’il restera à faire. L’espace avait beau être différent, la ligne temporelle de chacun était ce qu’elle était. La longévité des chimères et l’activité physique me permettaient d’être encore plus qu’en forme pour mon âge , par exemple, mais rien, rien de ce qu’était le passé ne serait effacé. Oublié ? Peut-être un jour. Ignoré ? De beaucoup, oui. ‘Faut dire que la plupart du temps, quand les gens essayaient de me causer, j’les renvoyais chier. En termes de propagation d’information, c’est sur que ça limitait les flux, entrants comme sortants. Mais il y avait ici tant de sourires qui masquaient des pleurs torrentiels, tant de sérénité qui ne masquait qu’une violence contenue...Non, les faux-semblants non plus n’avaient pas changé. Les humains, ou qu’importe s’ils s’étaient changés en sirènes, en poulets géants ou en tabouret, étaient toujours la même espèce sale, égoïste, sombre, violente, qui n’appelait de par son existence qu’à subir les conséquences de son manque de sincérité. Ha ! Et si vous pensiez que je m’excluais du lot, vous vous fourrez le doigt dans l’oeil jusqu’au coude...Au contraire. La base de ce postulat, si imbibée de fumée et d’alcool soit-elle, c’était l’introspection, suivie par l’observation qui en confirmait les conclusions...Alors, pour oublier un instant la tristesse du constat, je venais m’asseoir dans un de ces troquets, quidam de passage en marge de la foule, pour noyer mon ennui, ma fatigue et mes fantômes au fond de quelque picrate qu’on pouvait me servir, pour finir par rentrer chez moi et m’endormir d’un sommeil sans rêve.

J’crois qu’un auteur avait écrit, un jour, « arrêter de rêver, c’est arrêter de vivre ». Faux. C’était le début de la liberté. Le début d’une existence sans cauchemars ou presque. L’absurdité du réel était largement suffisante à elle seule pour composer un univers onirique. J’en faisais mon beurre, d’ailleurs, quand on y réfléchit un instant : l’imagination ne vient que de la réalité, que l’on distord, que l’on remanie, mais qui reste la source même des choses les plus abstraites. Des choses aussi concrètes que la choppe désormais vide que je maintenais depuis quelques bonnes secondes à hauteur de lèvres après en avoir achevé la dernière goutte. L’ambiance de la taverne s’était quelque peu apaisée, après une nouvelle salve d’applaudissements pour l’attraction à longues oreilles de la soirée. Je vidai entre les lattes du parquet les cendres éteintes de mon chilum de corail dont le contenu appartenait désormais au royaume des poussières, avant d’aller me chercher un dernier duo liqueur – cervoise, si tant est qu’on puisse appeler cet espèce de pétillant céréalier comme ça. C’était pas pire que les bières du pays, cela dit. Bourrant de nouveau mon chilum pendant que la drolesse au comptoir, qui avait repris la suite de son collègue, me servait, j’entamai l’ignition grâce à une des lanternes éclairant le bar,  et alignai la ferraille en vidant le godet que j’abandonnais sur le rade une fois vide. Le contenu et la brûlure de l’alcool me tirèrent de mes rêvasseries alors que j’expirai un volumineux panache de fumée en reprenant la route vers mon coin de salle, traversant le nuage opaque (non sans bousculer une chaise, et le petit être qui se trouvait dedans, mais dont l’état d’ébriété ne permettait pas d’autre réaction que de constater son changement d’orientation).

Ce n’est qu’en extrayant ma carrure d’épaules et ma caboche du brouillard qu’un instant, un instant seulement, la beauté d’une vision aussi éphémère qu’irréelle frappa mes rétines.. Pareille au flamboiement des  bougies sur les tables et dans les lanternes pendues au mur, une crinière de cheveux roux reflétait le moindre éclairage à travers le dernier voile de brume diaphane ; elle encadrait un visage fin et sensuel qu’éclairait deux yeux d’or et d’ambre surmontés d’une corne qui rappelait par sa forme et sa brillance les kris d’Indonésie, Thaïlande ou Birmanie. Sacrément coupants, ces saloperies, soit dit en passant...Mais des armes élégantes et mortelles, dont une lame semblait orner le front de la comédienne, habillée dans une tenue qui la mettait à ce point en valeur que si sa porteuse était indéniablement agréable à regarder dedans, elle devait avoir donné au moins à la moitié des mâles de l’assistance l’envie de l’admirer sans. C’était donc ça, les « femmes fatales » dont parlaient les romans ? Belles comme des fleurs exotiques, mais dangereuses… Ca, dangereuse, elle l’était. Avoir une influence pareille à celle qu’elle exerçait sur l’assistance sur qui que ce soit, c’était être un danger, en soi, et quelque chose me disait que ce n’était pas la seule corde à son arc. Seulement, y restait un problème à régler. Et vite. Qu’on me pique ma place UNE FOIS, passe encore. Mais deux fois dans la même soirée, on s’approchait doucement du stade ou pépé allait commencer à vociférer des atrocités sur des génitrices innocentes en signe de protestation. La demoiselle regardait dans ma direction, comme amusée par ma réaction, qui fut de laisser un sourcil se lever tandis que la fumée finissait de se disperser, sans ralentir le rythme en direction de MON siège, qu’elle avait annexé. J’expirai par les narines la bouffée suivante, arrivant bientôt à hauteur de ma table, et me saisis d’une chaise vide de ma main libre, au passage, sans soustraire son regard à celui de ma squatteuse, le chilum fumant au coin des lèvres. Une fois parvenu à destination, je la toisai du regard un instant, et, avant qu’elle ait pu dégaîner le moindre mot, de ses lèvres peintes d’une main experte d’un rouge accordé à celui de sa chevelure, balançai un coup de pied horizontal, vif et sec dans l’assise, sans même heurter l’habit ou la peau de son occupante. Le repose-derche recula d’un bon mètre sous l’impact, emportant dans sa glissade sa propriétaire, mais resta stable et droit en venant se caler contre le mur. Je posai à la place la chaise récupérée en chemin, et m’écroulai nonchalamment sur cette dernière en abattant ma choppe à la place qui lui était dédiée, sur ma table, me refusant à rompre le contact oculaire avec la squatteuse.


- Santé., assénai-je en retirant le tube de corail de mes lèvres pour enquiller une gorgée de bière. Je reposai ma choppe là où les précédentes avaient laissé leur marque et portai de nouveau le chilum à ma bouche. Elle m'veut quoi, la licorne? Si c’est pour boire à l’oeil, me fais pas chier, prends un verre, fous-le sur mon ardoise et va l'siffler ailleurs.




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Zapas Nietseli
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Acte I
Scène 3 • Cul posé


Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent.

Le premier rôle de ce soir, c’est toi. Les regards seront sur toi, ils te dévoreront tous. Alors tu enfiles tes plus beaux mensonges pour faire vivre un instant magique à ton public. Sourire, miel dans la voix, le parfum suave d’une plante posée sur ta peau ; il te faut être parfaite et tu le seras. Sur scène, cela se passe à merveille. Le personnage de la pièce et toi, c’est du pareil au même. Vous êtes un. La foule apprécie ce que tu lui donnes, la troupe est applaudie à plusieurs reprises pendant la représentation. Vous saluez la foule en vous tenant tous la main, contact qui vous donne toujours un frisson. Toutes les bonnes choses ont une fin. Tu descends de la scène pour rejoindre la foule. Une chose que tu aimes faire, si les autres acteurs vont s’asseoir à une table qui leur est réservée pour manger, toi tu vas toujours boire un verre avec le public ce qui te rend toujours plus populaire. Ton regard croise celui d’un homme que tu as repéré durant le spectacle, à vrai dire tu le cherchais un peu. Vous ne vous quittez pas des yeux à partir de ce moment et ça te fait sourire.

Un échange silencieux et qui semble durer bien plus que quelques secondes. Le temps ne passe que dans un sens. On ne le rattrape jamais, il n’attend personne. Il est comme ce vieux assit sur sa chaise dans un coin de l’auberge. Ce pilier de bar, qui fait autant partie des meubles que sa chope ou la chaise sur laquelle il est posé. Dans l’assistance il n’est pas le seul moulin à être présent, mais lui se montre plus tôt… agressif ? Ce qui a le don d’attiser l’amoureuse des créatures étranges et effrayantes que tu es. Depuis qu’il a jeté le pauvre fae de son coin et de son assise, l’espace autour de lui s’est vidé. Un espace vital sûrement bien confortable dans cet endroit trop petit.

Te voilà assise à sa place. Il te regarde toujours droit dans les yeux et tu fais de même. Tu es en train de faire une bêtise, tu le sais et ça t’amuse plus qu’autre chose. L’homme se saisit d’une chaise en passant, ne s’occupant guère d’a qui il vient de la voler. Après tout, personne n’a plus envie de l’embêter sinon toi. Grande folle que tu es à tes heures ! Tu es un peu surprise qu’il prenne la peine de prendre une autre chose, ce serait presque dommage qu’il vienne à se montrer sympa. Mais tu n’es pas déçue dans il t’envoi d’un coup pied à un mètre de sa table et éclate de rire. Tu es si légère et menue à côté du goliath en puissance, tu n’es pas sûre qu’il a fait beaucoup d'efforts pour te repousser de la sorte.

“ - Votre santé ! C’est gentil de m’inviter à boire.”

Tu restes néanmoins assise sur la chaise et tu ne bouges pas. C’est une façon de faire pour apprivoiser certains animaux, rester à un distance raisonnable et attendre. Tu as pas l’air d’être très futée là tout de suite, mais tu le regardes boire tranquillement en souriant.



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Posez vos derches ailleurs!



[Putain mais 'fallait faire quoi pour qu'elle comprenne que sa meilleure option, c'est de se barrer? Des signaux de fumée? Que j'le tape en morse sur la table? Ah, non, ça marcherait pas ça. Si on s'comprenait tous à l'oral, sur Ozéna, ça voulait pas dire que l'morse russe serait bitable, meme par quelqu'un qui connaisse le morse classique...m'enfin. J'avais une flemme...mais une flemme... Ce genre de manque de motivation qui vous amène dans un état semi-lethargique, ou tout ce qui vous entoure est devenu secondaire, parce que la seule chose sur laquelle vous pouvez vous concentrer, c'est le vide sidéral qui s'est installé dans l'habitacle osseux entre vos deux oreilles. Machinalement, j'amenais tour a tour a mes lèvres mon chilum et ma pinte, alternant entre crachage de fumée et absorption de liquide. Après tout, j'étais là pour ça. Et c'était pas parce qu'un beau brin de gonzesse venait me taper sur le système par sa seule présence qu'ça allait me gâcher ma soirée. Cela dit, si j'relançais la machine a coups d'latte, j'allais finir par l'encastrer dans le mur façon trophée de chasse. Et c'était pas au programme. Mon gabarit m'permettait d'éviter d'avoir a rentrer dans la confrontation physique (enfin, dans celle qui fait des blessés ou des cadavres, tout du moins) la majeure partie du temps, j'avais fait le serment de ne m'engager sur cette voie qu'en cas de force majeure. D'une part, c'était pas un cas de force. D'autre part, vue la taille de la poule, on était plus sur de l'auriculaire que sur du majeur. Sérieusement, elle avait rétréci au lavage, ou elle sortait d'une usine de modèles réduits? Bien proportionnée, la dessus, rien a dire : du travail d'orfèvre ! M'enfin, l'avantage, c'est qu'si j'regardais a hauteur de tête, j'avais qu'un bout d'corne qui rentrait dans mon champ division.

Alors j'ai fait comme d'habitude. J'ai reculé mon repose-cul, pinte dans une main, fumette dans l'autre, les jambes croisées sur le coin d'la table. 'fin, "le coin", sur une table ronde, c'était pas d'une évidence absolue, mais j'avais les talons qui reposaient sur le bord, en somme, révélant une paire de bottes ferrées et coquées qu'avoisinnaient les cinq kilos par grolle. Le bruit des godasses posées sur le bois était eloquent : si ça partait dans une tronche, la trace de la semelle s'rait la pour rester. La position était d'une certaine manière un avertissement a elle toute seule...en plus d'être confortable. Double effet kiss cool.

Et pourtant...et pourtant, madame écarlate ne bougeait pas son cul. Elle restait plantée la, comme un ficus a la colorimétrie défectueuse. Un ficus irritant, qui arborait un grand sourire que beaucoup auraient trouvé charmeur. Dommage pour elle, j'étais pas "beaucoup". Et j'me contentais d'ignorer cet espèce de parasite d'environnement, tout en poursuivant ma tentative -ô combien vaine, la suite me l'dira- de la faire dégager, en propulsant façon sarbacane les cendres de mon chillum a ses pieds avant de le bourrer de nouveau de feuilles d'hyvernas, le rallumant pour tirer quelques bouffées dont la fumée partait "malencontreusement" dans sa mouille. Putain, si ç'avait été les clopes qu'on nous refourguait à l'orphelinat militaire, j'aime autant vous dire qu'elle m'aurait deja foutu le camps, les yeux plus rouges que ses lippes et les poumons plus irrités par la fumée que je ne l'étais par sa présence. Bordel, mais si j'avais voulu adopter un cleb's, j'aurais choisi la race, au moins! Si c'etait pour me faire regarder avec une paire d'yeux a mi-chemin entre "salut playboy" et "t'as pas une croquette ou deux?", j'aurais pris un husky, pas un narval un peu trop bien gaulé!

Je soupirai avant d'achever ma dernière choppe en date. Soit j'allais lever mon cul, et j'anticipai deja qu'elle me re-pique ma place pour la vanne, pour aller rechercher un plein , soit j'attendais que la serveuse rapplique avec son plateau pour la relève. Soit... Soit j'envoyais le toutou faire le plein. Heh, j'avais déjà dit qu'j'lui payais un coup (même si c'était sensé être en échange de ma tranquillité, théoriquement), et j'étais pas du genre a revenir sur ma parole. Tant pis, j'devrais dépenser le double : un coup a boire pour qu'elle aille nous chercher un godet, un coup a boire pour qu'elle taille la route et qu'elle arrête de me coller aux pompes comme un chewing gum sous une semelle...

Non. Non, engager le contact avec le ficus écarlate, ça sentait l'embrouille a plein nez. Si, en la renvoyant chier, elle décidait de rester plantée la (logique pour un ficus, vous m'direz), l'impliquer dans quoi qu'ce soit voulait dire qu'j'allais m'retrouver avec un fil a la patte...et l'boulet au bout. J'avais donné avec Amara, et QUAND BIEN MEME c'était p't'etre la meilleure chose que j'aie fait de ma foutue existence, j'étais clairement pas d'attaque pour en revivre même un centième. J'avais bien trop merdé pour ça. C'était encore trop frais, même après 10 ans...et voilà, c'était plus d'une binouze que j'avais besoin. Il allait falloir commencer à sortir le vitriol. Parc'qu'en plus de ça, j'les vois, les regards mauvais des types qu'auraient aimé être a ma place. J'leur aurais bien dit "eh, bandes de fiottes, j'ai rien d'mandé, si quelqu'un veut la tique a poils rouges, qu'il l'embarque, et bon débarras!", mais ce s'rait si fatigant. Tant d'efforts pour quoi? Offenser encore plus les egos déjà gonflés? Risquer d'devoir en venir aux mains pour une gonzesse qui s'invite a ma table? Un nouveau soupir passa le filtre de mes lèvres tannées. Non, décidément, sa seule présence était déjà suffisamment emmerdante pour pas que j'envenime la situation. Le statu quo actuel? Il était précaire, motivé par le fait que, tant que j'provoquais personne, personne s'amuserait a venir me souffler dans les bronches. A part quelques malakims et bestioles humanoïdes suffisamment entraînées, y en avait pas des masses qui pouvaient décemment me chercher des noises en solo...mais si j'commencais a attiser les braises d'un conflit, on s'rait sans doute plus de deux a danser la valse aux mandales. Et c'était hors de question.

Alors, contraint et forcé par la pression ambiante et la présence de la cornue, j'ai du m'resoudre a aller chercher ma boisson de moi-meme, ramenant une nouvelle fois ma choppe vide au comptoir pour un remplissage a base d'un espèce de vin corsé de....de j'sais pas trop quoi, une fois d'plus, si les fruits et les legumes me passionnaient, j'aurais ouvert une exploitation agricole.


- ... Et tu m'mettras la même pour l'parasite., je dis a la drôlesse derriere le comptoir.

- ohhh, on se sent d'hum... qu'elle commence, avec c'te petite pointe de sous-entendu dans la voix, vous savez, celui d'la personne qu'a dec'lé un scoop a raconter les prochains jours au moindre connard de passage...j'ai tout d'suite calmé ses ardeurs et rêves de romance.

-- On s'sent d'humeur a avoir la paix. Si j'la couche à la picole, elle arretera de m'coller aux basques.

Ah c'est sur que niveau romance, ça cassait pas trois pattes a un canard. Mais d'une part, dans c'monde-là, y avait pas d'canards, et d'autre part, ma troisième patte était très bien là où elle était! Alors c'est armé de deux demi-litres de "vin", si tant est qu'on pouvait appeler ce truc par un nom aussi noble, que je m'en retournais vers ma table, où mon séant, par je-ne-sais quel miracle, était toujours vide. Alors, avant que qui que ce soit ne soit pris de l'idée saugrenue -ou suicidaire, au choix- de s'y installer, j'occupais de nouveau l'assise, faisant glisser sur la table le contenant en direction de la demoiselle. Non pas qu'initier le contact me procurait un quelconque plaisir, au contraire ; si elle avait pu aller poser ses miches ailleurs, ça m'aurait arrangé de bien des manières...mais elle était restée pinquée là, dans sa chaise écartée du premier cercle de mon espace vital, occupant seule la seconde zone où il n'était pas conseillé de s'installer, sous peine de recevoir une flopée de salutations que la morale réprouve, un baptême de jurons plus fleuris qu'un rond-point de commune rurale, une palanquée de mots aussi doux qu'un torchage de cul au papier de verre... Mais personne sur Ozéna ne connaissait la réalité simple et profonde qui m'animait : c'était bien là le pire qui attendait ceux qui s'approchaient du vieux Zapas. Éventuellement, une saisie par le col, une bourrade mesurée ou un coup de latte dans l'assise pouvait accompagner des propos a en faire rougir un charretier mais... Je me refusai à user de violence physique plus que de raison. Et c'est la voix emplie de lassitude que je m'adressais pour la deuxième fois à ma gêneuse vespérale, sans même lui jeter un regard.\

- Picole et décarre. Au troisième avertissement, j'me servirais d'tes cervicales pour jouer aux osselaits. Pigé?

J'attendais pas d'réponse spécifique, le regard toujours dans l'vide, ramenant le chillum, que quelques bouffées a vide avaient suffi a rallumer sur le trajet, a mes lèvres pour y fumer à nouveau; je levai mon verre sans prêter verbalement d'adresse a mon toast, ma main libre venant caresser un instant les médaillons que je portais au cou, puis j'abattai d'une traite un bon tiers du liquide épais et brunâtre au goût de prune acidulé et d'alcool mal fermenté qui remplissait ma choppe. Le cerclage de cette dernière claqua sur la table quand je la reposai, ramenant a son voisinage les bottes citées plus haut. Tant pis pour les conv'nances. Les plus polis diraient qu'ça s'fait pas, de poser ses pieds sur la table. Mais j'mets mes pieds où j'veux. Et c'est souvent dans la gueule.




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Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent.

On te jette quelque oeillade d'incompréhension ! Pourquoi tu restes là ? Pourquoi tu ne pars pas vexée ? Qu’est ce qu’il y a de drôle à être rejeté ? Les autres auraient adoré te consoler de ton échec cuisant. Le regarde des requins assoiffés d’attention tu le sens dans ton dos, mais tu n’as pas envie de leur accorder ce qu’ils veulent. Il faut parfois se faire désirer par son public. Puis il est rafraîchissant de tenir compagnie à une personne sans filtre. L’hypocrisie tu connais déjà, tu l’as vécu sur terre et tu le fais vivre à certain ici. Après tout, on ne sait jamais de qui on va avoir besoin. Et il faut dire qu’il y a plus de challenge dans le fait d’être tolérée par cet homme que dans le fait d’être aimé par tout le reste de la salle bondée. Tu as l’habitude des grosses araignées qui se dressent sur leurs pattes arrières montrant leurs chélicères quand tu approches ta main d’elles. Longtemps tu en as élevée. Et dans cette étrange activité, on répète sans cesse de proposer mais de ne pas imposer. Tu tends la main et si elles le souhaitent elles grimperont dessus.

Ici tu imposes ta présence, mais tu ne forces pas davantage le contact. Déblatérer à tort et à travers ne ferait que l’énerver plus encore et très clairement il est déjà à un rien de te shooter à travers la pièce. D’autant plus qu’il est clair qu’il en aura rien à faire de ce que tu vas lui raconter. Tu n’as pas assez de bouteille pour dire quoi que ce soit d’intéressant. D’ailleurs qu’est ce qui peut bien avoir de l’intérêt pour lui ? Tu suspectes que rien n’est plus sacré pour lui que sa boisson et ce truc qu’il est en train de fumer. Et ça se respecte ! Du moment que la chope est ok avec le fait d’être son dernier amour toxique et sûrement ce qui le tuera d’une nouvelle maladie du foie qu’on a pas encore nommé ici.

Douce relation que celle qu’on entretient avec l’alcool. Une affection qui fait oublier la douleur des souvenirs qui vous hantent. Une chaleur qui aide à outrepasser la solitude. Elle offre un sommeil digne du repos éternel. Mais une fois l’ivresse passée ce qui a été chassé la veille revient avec parfois quelques nouveautés à ajouter dans la case honte et erreur à effacer. Le vieux se lève et tu te demandes s’il va pas s’en aller, fuir le monstre gênant que tu es assise à un mètre de lui. Après tout, ce n'est pas la seule auberge du coin. Mais non, il revient avec non pas une mais deux pintes. Une fois rassis à sa place que tu t’es bien gardée de voler car tu aimes certainement flirter avec le danger, mais tu n’es pas encore suicidaire ; il te donne la seconde pinte et te somme de boire puis de t’en aller. Tu souris amusée en prenant le contenant presque trop plein et dont le contenu danse dangereusement.

“ - Bien, monsieur !”

Tu bois quelques gorgées, tu as l'habitude de boire chaque soir, mais tu n’as surement pas le niveau de ce type là. Puis il a la taille à son avantage le bougre. Toi à la limite tu pouvais mettre un râce à la fée clochette mais pas plus. Une bataille perdue d’avance.



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Posez vos derches ailleurs!


-Zapas.

Que j'grognai. "Monsieur"? Et pis quoi encore? Elle voulait pas m'donner du "monseigneur" tant qu'elle y était? "Votre Altesse"? Qu'est-ce qu'y fallait pas entendre...secouant la caboche de gauche a droite dans un "non désabusé, j'répétai entre mes dents en l'vant les mirettes vers les poutres du plafond : "Monsieur...tssk." J'grognai sommairement, noyant le grondement grave et guttural dans une gorgé a ma mesure de cette espèce de vin épais et tannique. Une expiration longue et profonde prit le relais sur la déglutition, avant qu'j'embraye à l'attention de l'objet des convoitises de la moitié de la taverne.

- Ca change de la pisse d'âne à bulles qu'ils osent appeler "bière".

Sans prêter attention à la réaction d'la drôlesse, j'laissai mon regard vagabonder dans la salle. Des regards sensés restés discrets qui venaient s'écraser dans notre coin d'la pièce, ça, ça manquait pas. J'm'appliquai a les fixer un à un, jusqu'à c'que les ardeurs voyeuristes des envieux avinés s'en retournent à leurs choppes. Les yeux s'baissaient, successivement. Ou les têtes se retournaient, chacun sa technique. Il en restait bien quelques uns, plutôt des jeunots, d'ailleurs, qui poursuivaient leur observation, de l'étrange duo qu'on était pour certains, des courbes de la comédienne seulement, pour d'autres et, pour une dernière catégorie, la moins nombreuse (j'en dénombrai deux. C'était pas grand chose, deux. Mais c'était deux de trop), ceux-là m'observaient avec une pointe de hargne jalouse. Y m'semble que j'en avais vu un des deux tenter d'jouer les Don Juan avec la belle, a sa descente de scène...sans grand succès, vu qu'elle était venue poser son postérieur dans la zone réservé aux geants du troisième age. Alors ça étonnait d'voir  s'installer ici une p'tite minette de...de j'en savais rien, moi. Pas vieille. J'lui jetai un regard du coin d'l'oeil, avant d'me rendre compte qu'à cause de ma posture, de la sienne, et d'la différence de stature, d'l'exterieur, on aurait pu penser que j'm'adonnais a l'étude de ses protubérances mammaires.

C'est l'probleme quand on est grand, on voit les gens de haut. Dans une foule, c'que j'vois en premier c'est pas les yeux des passants, c'est leurs pellicules. Mais assis et a distance...bah. J'pouvais bien passer pour un vieux pervers. Qu'est c'que j'en avais a foutre? Ça étonnerait personne de voir un soixantenaire esseulé abordé par un joli bout d'gonzesse d'meme pas la moitié d'son âge profiter du panorama. Mais comme j'disais, ses amortisseurs frontaux, c'était pas l'sujet d'mon observation. A vue d'pif, elle devait être dans sa vingtaine, entre vingt-trois et vingt-sept bougies, peut être. Et, je réitère le compliment -meme si elle était pas prête de l'entendre franchir mes levres-, qu'ce soit pour son âge ou dans l'absolu, particulièrement agréable à regarder. A part pour un vieux croûton aigri et bien plus interessé par sa tranquilité et le contenu d'son godet que par la gent feminine, sa proximité devait être un ravissement indéniable pour des rétines d'esthètes amateurs. Pour moi, elle tenait plus de la mouche qu'à trouvé un pot d'vinaigre. On a beau lui flanquer des torgnolles, elle y revient jusqu'à c'qu'on finisse, agacé par le bruit et la présence de l'insecte, par transformer son squelette et ses organes en une purée indissociable collée a la table jusqu'au passage d'éponge. Une très jolie mouche, cornue de surcroît, mais une mouche quand même. Enfin. Au moins, celle-là, elle pouvait causer, et comprendre quand y fallait la fermer, aussi. Mais  bon. Tant qu'à faire, ça faisait bien deux heures que j'enquillai les choppines seul dans mon coin...et pour l'plaisir de faire jaser les blanc-becs, ça vallait p't'etre bien la peine d'au moins essayer d'comprendre c'qu'elle venait foutre dans le coin le mois peuplé d'la pièce, a coté du seul gusse du rade dont la presence forcait a la distanciation sociale.


- Bah. Foutu pour foutu. que j'râlais dans ma barbe, avant d'tourner la tete vers la rouquine, l'invitant a rapprocher sa chaise, son cul, et tout l'reste de la table d'un mouvement sec du menton, J'réitère, du coup. Elle m'veut quoi, la licorne? C'est un voyage scolaire pour observer les fossiles?

Elle s'en sortait bien, quand même. Un coup d'pompe dans l'perchoir et une pinte. C'aurait pu plus mal se passer. Mais 'faut dire qu'j'etais p't'etre un peu rude. Elle était restée polie, pas chiante, et elle fermait sa mouille. Pas si mauvaise compagnie qu'ça, pour l'heure. Enfin. J'allais pas lui dévisser la tronche (même si, ça, elle le savait pas, et la plupart des glandus d'l'endroit non plus), pour repousser les gêneurs, faire comme si une montagne allait leur tomber sur le râble marchait bien. Fut un temps, j'l'aurais fait sans un regret. J'l'aurais étalée sur le carreau après l'premier avertissement, et j'aurais bu mon verre en m'servant de son joli minois comme repose-pieds. Mais le type qui aurait fait ça était resté sur Terre... Loin, loin derrière le pilier de comptoir qui avait troqué un pelage noir de geais contre un gris encore sombre, probablement pour quelques années, avant que ses tempes ne blanchissent comme un drapeau de reddition annonçant la fin d'une perpétuelle bataille dont son palpitant se faisait tambour de guerre, jusqu'à ce qu'il cesse de battre la cadence... Mais ce jour n'était pas arrivé. Il battait, et le silence, dans une taverne, n'était clairement pas à l'ordre du jour. Alors autant causer, pour faire passer l'temps et le goût astringent de cette soupe à la gnôle que les loufiats tiraient des barriques. Chienne de vie, tiens...



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La patience est la mère de toutes les vertus comme dirait certain. Sans être envahissante - pas trop en tout cas - et en respectant son besoin de silence et de tranquillité, il avait fini par te tolérer. Et c’est une première grande étape ! Pour ce soir à vrai dire tu n’en demandes pas plus. Tu portes ta pinte qu’il t’a gentiment offert et ramené à tes lèvres pour boire un coup quand il te dit son prénom, tout du moins c’est ce que tu supposes être son prénom. Mais peut-être que comme toi il en a changé à son arrivée ici. Zapas, très original ! Ton sourire ne quitte pas tes lèvres, tu es très satisfaite que les choses prennent une tournure plus sympathique. Étant donné qu’il n’est pas une personne facile à aborder tu te sens un peu privilégié et c’est très plaisant.

“ - Vipérine ! ”


Il n’est pas dît qu’il retienne ton prénom, mais c’est tout de même plus correct de lui donner surtout que c’est toi qui t’es encore une fois imposée. Pour le plaisir du challenge un peu. Il enchaîne avec un commentaire acerbe au sujet de la bière et tu ne démentiras pas, la bière n’est pas le meilleur choix d’alcool possible en ces lieux. Il faudra encore un peu de temps pour améliorer ça ! C’est déjà pas si mal pour un monde où on a passé moins de 200 ans. Tes yeux dorés parcourent la salle avec un peu plus d’attention et passe rapidement sur l’horloge. La place que le vieux squattait était pas mal pour avoir une vue d'ensemble. Quand tu reporte ton attention sur l’homme il te fait signe de te rapprocher, ce que tu fais parce qu’il faut dire que tu as l’air un peu con sur ton assise à l’autre bout du monde. En enfant bien élevé, tu soulèves ta chaise pour la rapprocher au lieu de la traîner sur le sol, petite habitude que tu as encore du mal à perdre. Peut-être que de passer un peu de temps avec l’ours mal-léché du coin t’aider à avoir moins de manie. Tu supposes en tout cas que tu croisera encore l'énergumène ; Azamyr n’est pas assez grand et il n’y a pas assez d’habitant pour qu’il t’échappe.
Après il peut très mourir demain en se faisant renverser par un fût de pisse d'âne à bulles. On est à l’abri de rien ! Ou bien juste dans son sommeil, hein, il est assez âgé après tout le bougre. Pendant une petite seconde tu te demandes si y'a pas moment qui vient en prenant de l’âge où tu as peur de dormir. Il te sort de tes songes de sa voix si grave qu’on a l’impression qu’on lui a passé les cordes vocales au papier de verre. Tu entends bien que le mot Licorne dans sa bouche n’est pas un compliment, mais étant donné qu’il se traite de fossile dans la foulé tu ne prends pas mal. Tu as un air amusé sur le visage.

Bref, cette fois la question attend une réponse, contrairement à précédemment où il ne le disait que pour appuyer sur le fait que tu l'emmerdes.

“ - C’est un domaine fascinant, mais l’approche scolaire n’est pas vraiment mon fort. Alors j’improvise pas mal. Puis il faut bien qu’ils mangent un peu de vache enragée… c’est trop facile sinon.”


Tu fais un petit signe de tête vers les personnes qui vous jettent de temps à autres quelques regards. Ils sont moins nombreux qu’avant sans doute qu’ils ont intimidé par ton voisin de table. Alors que toi qui fait à peine plus d’un mètre cinquante tu n’as absolument pas peur de finir en osselet. Ton regard se pose à nouveau sur la foule et tu y repère quelqu’un que tu voulais voir, tu t’excuses donc un moment auprès de Zapas pour aller voir cette personne.



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- Vipérine.

Instantanément, les images se superposèrent dans ma vieille caboche. Si la couleur rouge n’était pas l’apanage de nombre de serpents venimeux, elle tenait effectivement du reptile. Pas physiquement, j’entends. Observer sa proie pour mieux mordre...C’était une technique commune aux deux. Et je ne parle même pas du venin : si je soupçonnai plus tôt sa dangerosité, c’était sans doute l’attribut qui la représentait le mieux. Je hochai la tête légèrement avant d’achever ce qu’il restait dans ma chopine, alors qu’elle entamai sa réponse à la question supplément vitriol posée quelques instants avant.

-C’est un domaine fascinant, mais l’approche scolaire n’est pas vraiment mon fort. Alors j’improvise pas mal. Puis il faut bien qu’ils mangent un peu de vache enragée… c’est trop facile sinon.”

La vipère, la vache… Décidément, c’était une conversation animalière. Malin, comme approche, cela dit. Pas de faire dans l’imagé des champs et des forêts, hein, ça, c’était de l’ordre clair et précis du « on s’en tamponne l’oreille avec une babouche », mais en c’qui concernait ses velléités d’installation à la table du vieux soûlard aigri format XXL, pour faire jaser et jalouser, créer un sentiment d’incompréhension et en même temps de désir chez le reste de l’assemblée, c’était bien vu. Les humains ont cette fâcheuse tendance à accorder de la valeur à ce qu’ils ne peuvent pas avoir sans faire d’efforts importants. Pourquoi une armée de cons sont-ils accros à la salle de sport ? Un sentiment d’accomplissement et d’fierté à l’idée d’faire gonfler du pectoral ou du cuissot par l’abandon de leur vie de famille et d’leurs obligations du quotidien pour aller soulever d’la fonte et pouvoir chérir ces précieux muscles qui n’leur seront utiles qu’au prochain déménagement. En termes d’attirance physique, c’était la même histoire. Un homme ou une femme qui peut avoir toutes les cuisses ouvertes qu’il ou elle souhaite n’accordera pas la même valeur à la beauté facile qu’à la normalité inaccessible. Et en s’montrant capable de venir poser ses miches à côté du type qui défouraille des verres aussi vite que des menaces, et qui pourrait, d’une mandale, étaler la moitié des glandus d’la salle sur l’carreau, elle prenait l’ascendant sur les autres minettes « basiques », qui s’en tenaient à leur verre. Et puis, ça attisait la jalousie, la convoitise, de voir que ce vieillard (plutôt bien conservé tout d’même, rendons à César c’qui est à César, et à Jules c’qui est à Jules) aigri, sympathique comme un coup d’pompe dans les valseuses, et sans prestige aucun, avait réussi à gagner la compagnie d’la beauté flamboyante de la soirée, c’était un coup à piquer des égos façon frelon.

L’mien, pour le coup, était resté au placard. J’avais rien d’mandé, j’avais servi d’faire-valloir...Heh, très bien. Ça voulait dire qu’j’étais finalement bon pour avoir un semblant d’paix comme j’les aime ! Alors, quand elle s’est l’vée pour aller saluer j’sais pas qui, j’en ai profité pour aller m’recommander de quoi m’arroser le foie, avant d’retourner à ma place, désormais clairement entendue comme une zone de non-droit par le reste des clients du lieu. C’la dit, ma réflexion s’mit assez rapidement à vagabonder, et à considérer autre chose. Est-c’que quelques dérangés du cigare pouvaient s’imaginer qu’la distance que j’imposai d’la façon la moins polie, la moins agréable, et la plus menaçante possible, transformait paradoxal’ment ma proximité ou le moindre gage de sympathie d’ma part en quelque chose de valeur ? Merde. Si c’était l’cas, ça voulait dire qu’j’étais pas prêt d’avoir la paix...A moins qu’ce n’soit la menace, le risque d’finir encastré dans un mur ou une table, qu’éloignaient ceux et celles qui pouvaient s’risquer, s’permettre, ou que sais-je, de penser comme ça, auquel cas tout allait final’ment pour le mieux dans l’meilleur des mondes. J’trinquais avec la table à l’adresse des disparus (incluant ma fierté, ma libido, et mon désir de socialiser), et enquillai une nouvelle gorgée dans un sourire mauvais. On dit qu’les opposés s’attirent, mais là… C’était la scène inverse qui s’passait sous mes yeux.

La licorne s’était dirigée vers un p’tit groupe de gardes, des types sensés assurés la sécurité d’la ville et d’ses habitants, et qui, pour la plupart, faisaient leur travail sans problème. C’était juste...Pas le cas de tous. Un des avantages à rester silencieux dans son coin, c’est qu’on peut entendre -pour n’pas dire écouter- c’qui s’raconte par-ci par-là. Les rumeurs, les anecdotes, les problèmes des uns, les conseils des autres...Et parmi les honorables membres de la sécurité municipale, mon parasite précédent avait choisi d’aller saluer le type le moins recommandable de la brochette. Un malakim un peu trop propre sur lui, pour quelqu’un qui d’vait mettre la main à la pâte, mais paradoxalement, aussi sale à l’intérieur que propre de l’extérieur. Pas d’cals dans ses mains, traduisant un manque drastique d’entraînement (et possiblement une excellente crème exfoliante), la mèche gominée à outrance, et j’aurais foutu ma main à couper qu’il portait un fond de teint pour contrebalancer la pâleur cadavérique de ceux de son espèce. Le Dom Juan des tavernes avait sa p’tite réputation, en la matière, et sur ce point, j’doutais pas une seconde qu’entre le sergent au poil ciré et le serpent cornu, y avait comme qui dirait une certaine similitude. Mais plus encore que pour avoir fourré toutes les minettes qui passaient à portée d’ses paluches, il était notamment connu pour laisser passer les infractions (contre rémunération, bien entendu), et ceux qui ne payaient pas finissaient souvent menacés, harcelés, ou par se ramasser quelques coups dans les ratiches dès lors qu’ils quittaient les lieux de société. Si on rajoutait à ça un penchant certain pour la contrebande de plantes consommables pour se vider la cervelle, on avait un type adorable dont le blase m’échappait. Braden ? Branden ? Bonden ?...Pfah. Pas qu’ça à foutre que d’rédiger mentalement un annuaire, j’étais déjà bien assez occupé avec mon demi-litre à vider. M’enfin. Y avait pas à dire, ils faisaient sacrément la paire.

Aux alentours, j’reconnaissais encore quelques visages, clients actuels et anciens, bâtisseurs, explorateurs avec lesquels j’avais pu parfois, travailler...Même le tanneur qui m’avait fait mon manteau profitait de la soirée et d’ses animations, quand bien même le groupe de comédiens avait déjà terminé sa prestation. J’levais mon verre dans sa direction, et il se contenta de répondre discrèt’ment avant de détourner l’regard. C’était confirmé, j’avais définitivement une réputation catastrophique. Par-fait. C’est donc à cette dernière que je bus, gratifiant d’un dernier regard la rouquine et le gominé, qui avait déjà entouré son bras autour des hanches de sa proie du soir. Qu’ils s’amusent, ma foi, ‘faut bien qu’jeunesse se passe...


- Heh. J’suis vraiment trop vieux pour ces conneries.




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Tu apprécies être appréciée ! Mais tu ne sais que trop bien qu’il faut faire attention à ne pas trop se donner. Être aveugle, car ce que l’on reçoit semble aller de soi. Pour ne pas être trompée et abusée, par la suite. À vrai dire, aujourd’hui c’est plus toi qui joue de cette corde, ajoutée il y a pas si longtemps à ton arc. Depuis que tu as découvert la supercherie que peut être l’amour parental, tu as bien changé. Affection que l’on pense à tort nous être naturellement dû ! Voulu ou non, l’amour d’un parent ne nous est pas dû. Finalement imposé au monde dans lequel vous n'avez pas demandé à naître pour que rien, même cette simple chose vous soit juste refusé. D’ailleurs il aurait sans doute été moins douloureux de n’avoir jamais été aimée. Toi, tu as pensé qu’on t’aimait. Tu étais prête à sacrifier ta place pour ta sœur, alors qu’elle ne l’aurait jamais fait pour toi.
Drastique et rapide d’ailleurs ton adaptation. Il faut croire que c’est dans tes gênes. Que voilà, des songes bien désagréables. Tu n’es pas du genre à avoir l’alcool triste. Peut-être est-ce le calme du géant assit à côté qui te met face à ce qui te hante. Le gris de ses cheveux te donne l’impression de te tenir proche d’un “adulte” ? Tu as beau être assez grande pour acheter de l’alcool dans n’importe lequel des deux mondes, tu n’as pas l’impression d’être une “vraie adulte”. Ô non ! Hier encore tu as fait des choses dignes d’une adolescente plus que l’adulte. Après ça ne te dérange pas d’être jeune éternellement tant que ça ne rime pas avec bêtise. Par là tu penses surtout à la bêtise d’aimer une personne assez pour croire qu’elle ne peut pas se jouer de toi.
Une personne dont tu penses qu’il est impossible de se jouer d’ailleurs c’est le vieux. Il a l’air de Chronos portant le monde sur son dos et par extension, toutes les erreurs possible de ce dernier. Tu as l’impression qu’il te verrait venir à plusieurs kilomètres si tu tentais quoi que ce soit du genre avec lui. Mais il y a quelque chose qui fait que, comme avec les araignées, tu te sens bien. Le danger potentiel peut-être ? Grande malade.

Tu repères finalement quelqu’un que tu avais besoin de rencontrer. Terminer ta pinte avant de quitter la table te semble la moindre des politesses. Puis un sourire à ton nouvel apprivoisé pour le remercier et tu vas rejoindre l’autre homme. Lui aussi ne fait pas l'unanimité en matière de choix de compagnie, les gens vous regardent mal. Surtout lui plus que toi. On te pense naïve sûrement, tu as tes raisons pour aborder cette personne peu recommandable. Elle a vu un joli minois et elle s’est ruée dessus, pauvre enfant se disent-ils sûrement. Mais il n’est pas du tout ton genre, tu voudrais juste tirer profit que quelques unes de ses compétences. Ta notion de charmant est comme le dirait un ami complètement éclaté.
Il passe son bras autour de toi et tu perçois ses pensées à ton propos et il te faut beaucoup de retenue pour ne pas lui mettre un coup de boule. Vous discutez un moment au sujet du petit travail que tu souhaites lui donner. Il se montre d’autant plus réceptif quand tu lui parles argent. Deux choses motivent les hommes : la possibilité de tremper son biscuit comme dirait mémé et l’argent !
Quand tu en as terminé, tu décides de commander deux pintes et alors que tu commences à t’éloigner il décide de sceller votre accord en te mettant une tape sur les fesses. Le meurtre n’est toujours pas légal, on aurait cru que dans un nouveau ce point aurait été un peu amélioré, mais non. Tu lui souris comme s’il venait de faire la meilleure blague du monde alors qu’en fait dans ta tête ta corne est logée dans son œil gauche. Et tu rejoins le vieux avant que cette pensée ne devienne réalité. Tu lui déposes une pinte avant de te rasseoir avec un petit sourire d’excuse. Comme s’il en avait eu quelque chose à faire de ton départ.

“ - Il faut croire qu’un monde ne peut pas tourner correctement sur son axe sans son lot de déchets.”

Dis-tu de façon assez discrète. Tu as senti qu’il t’avait regardé pendant que tu avais été vaquer à tes complots. Il a un regard très pesant, sans doute parce qu’il décrypte assez bien les intentions de chacun.


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Posez vos derches ailleurs!



Et v'là qu'ça flirtait maintenant. Consternant. Quoi que, c'est c'que j'ai pensé sur l'instant, mais avec un peu d'recul, ce s'rait mentir que prétendre que j'étais pas un peu jaloux. Pas du fait que ce soit une jolie et jeune minette qu'aille flatter l'égo du Dom Juan du dimanche (et qu'il lui flatte la croupe en retour), plutôt du simple fait que...certains en étaient capables. Sur Terre, y en avait qui parlaient d'un "système de distribution des chats", comme quoi l'univers envoyait un chat errant aux méritants, pour les récompenser, tout ça...bon, ben moi y m'a filé une femme. J'avais rien d'mandé, ça m'est tombé sur la gueule comme un ch'veu sur une assiette de soupe, et j'en ai été ravi! Heureux, même... Mais flirter? Séduire? Non, ça, j'avais jamais su faire. C'est marrant, quand même. A seize ans, vingt, trente, quarante...pas un instant j'me suis intéressé a ces conneries. Pas une seconde, ça n'a manqué a mes expériences de vie. Et voilà qu'à l'âge où beaucoup commencent, résignés, à attendre d'être remisés dans un hospice pour antiquités a faible valeur ajoutée, j'me rendais compte que c'etait un truc de plus que j'avais jamais vécu. Ce jeu de séduction... Amara avait bien essayé, au début, mais j'étais calibré pour le premier degré. J'aime autant vous dire que j'ai du en rater, de la levrette, avec le nombre d'allusions qui m'sont passées au dessus d'la tête... Bah. Tant pis. Dejà, s'occuper d'une gamine, c'était à la limite de mes capacités, alors si y avait du en avoir plusieurs... Oh, ouais, on pouvait bien faire ça pour l'plaisir, et j'vais pas vous dire que c'était pas agréable de s'adonner aux "choses de l'amour", comme on dit poliment! Mais d'là à en faire une passion... Enfin. Assez parlé d'amour. V'là la drôlesse qui rappliquait vers mon coin d'table alors que j'm'appliquai a re-remplir mon matériel a fumer, ne detectant son arrivée que parce que même en vision périphérique, c'était difficile de rater la cascade de poils ecarlate qui encadraient son visage.


-  Il faut croire qu’un monde ne peut pas tourner correctement sur son axe sans son lot de déchets., qu'elle déclama comme une ode a la stupidité du monde, posant deux choppines sur la table.

À défaut d'avoir des fréquentations recommandables (et j'm'inclus dans l'lot, hein, si j'étais recommandable, y aurait pas un périmètre de sécurité tacite autour d'la table), elle avait au moins un chouilla d'bon sens. Et j'dis pas ça pour son assertion aussi réaliste que faussement désabusée, hein. J'dis ça parce qu'elle a ramené deux pintes. Là, on cause mon langage. Pas avec un petit "pardon, je m'absente un instant" pour aller roucouler. Et qu'importe que ce soit pour aller voir ce sac à merde ou le prince de mon-cul-sur-la-commode. Si c'est pas pour aller refaire un plein, y a pas d'raison valable de lever son cul alors qu'y a encore a boire. C'est une règle absolue. M'enfin, la politesse du verre compensait la rudesse de son départ. Mon chillum re-rempli et rallumé, j'crachai un nuage de fumée épais qui m'cacha un instant a la vue d'la licorne avant de lui répondre.


- Tsss. C'est pas en tripotant d'la merde a mains nues qu'tes doigts vont sentir la rose. Ce type, j'pourrais fourrer son cerveau dans l'cul d'une puce et la s'couer qu'ça ferait l'bruit d'une lentille dans une boîte a chapeau.

'Faut dire qu'on était pas sur un cador. J'me d'mande encore, d'ailleurs, comment il a réussi a pas s'faire pincer plus tôt. Entre les rumeurs qui tournaient sur sa tronche sans discrétion aucune, et l'fait qu'une chiée de gens l'aient vu traîner avec d'autres types louches, voire même s'adonner a des transactions douteuses, ou rouer de coups quelqu'un qu'avait rien d'mandé, 'fallait qu'le reste de la garde le couvre comme une voiture de luxe un jour de pluie pour qu'il soit encore libre. Ou alors que ses collègues soient sacrément cons. Vous m'direz, a raison, qu'aucune des deux hypothèses d'invalide l'autre... Mais y avait quand meme baleine sous gravillon. Bah. C'était pas d'mon ressort. Ce type aurait fait partie d'mes gars, il aurait été "porté disparu en mission" a la première suspicion confirmée, et tant pis si ca d'vait m'couter deux balles et un blâme. Pour en avoir croisé, du flic véreux, Azamyr vallait pas mieux qu'n'importe quelle ville terrestre pour ça.
Pas besoin d'être un génie pour l'comprendre, d'ailleurs. Qui voudrait émigrer dans un monde sans option d'retour, où l'casier judiciaire était remis à zéro? Ou on pouvait, en arrivant, changer d'histoire et d'identité sans qu'personne puisse vérifier l'exactitude des informations? Des dépressifs cherchant une alternative au suicide (suivez mon r'gard, j'me reflète dans ma pinte) ou des criminels en fuite. Ah c'est sur, entre un monde fantastique, pacifique et inconnu, quitte a perdre le confort technologique terrestre, et la chaise électrique, l'injection létale ou le peloton d'exécution, j'aurais aussi signé direct pour l'option une! Et ça, c'était si un état qui suivait les règles vous collait au derche. Avec une quelconque mafia ou un cartel quel qu'il soit aux trousses, la réflexion était encore plus rapide, et tendait au même résultat. D'ailleurs, a bien y réflechir, j'rentrai dans les deux catégories! Versatile, le vieux... Comme toujours, j'trinquai simplement, en cognant le cul d'la choppe sur la table, puis en la levant. Aux disparus et aux présents. Au passé et au futur. Et me v'là parti pour noyer ma réflexion dans trois lampées gargantuesques, abattant la moitié du contenant d'une traite, parc'qu'y faut profiter des bonnes choses même quand elles sont fades.
J'lorgnai à nouveau vers la donzelle, crachant cette fois ma fumée vers le sol pour qu'on puisse se voir. Elle avait finalement pas l'air si choquée du deroulé d'son entrevue précédente. Pourquoi? Comment? Ça, c'était pas ma merde, c'était la sienne. Et son retour a table avait a nouveau fait d'tourner des tronches et des r'gards dans notre direction. Même son nouveau p'tit pote a la compote me reluquait avec un brin d'dégoût, avant d'se marrer avec sa clique de glandus municipaux. Pas qu'ça m'fasse grand chose, mais y en avait une qu'était en train d'se faire une côte de popularité  plus plongeante que son décolleté. Et comme concernant son entrevue, j'me répète, mais c'était sa merde, pas la mienne. J'étais bien assez grand pour flinguer mon capital sympathie sans l'aide de personne, et si y fallait rajouter un nom a la liste de ceux qui pouvaient pas m'piffer, ma foi, j'allais finir par sérieusement songer à embaucher une secrétaire pour tenir le registre à jour. Les quolibets et les brimades de l'autre bout d'la salle continuaient a fuser bon train pendant qu'je poursuivai la combustion assistée des feuilles d'hyvernas dans le tube de corail.


- ... T'fais pas d'idées, gamine. T'en es pas un, de déchet, toi, peut-être? Essuie la merde que t'as dans les yeux. Ozéna, c'est pas la terre promise. C'est une décharge a ciel ouvert pour âmes non-recyclables. Toi, moi, et tous les autres ici... j'aspirai une nouvelle bouffée, poursuivant en recrachant la fumée, dont l'épaisseur rendit plus caverneuse encore ma voix deja abîmée par la clope et l'alcool, ... On fait un beau ramassis d'fuyards dégénérés.

Une profonde inspiration plus tard, j'reprenais ma choppe pour finir d'en vider l'contenu comme il se doit, comme une ponctuation digne du vieux poivrot vissé a son siège dans l'fond d'une taverne que j'étais. J'm'en serais bien dévissé pour aller vidanger ma vessie et re-remplir la verrerie (vous commencez a m'connaitre : quand mon verre est plein, j'le vide, quand mon verre est vide, j'me plains), mais en la reposant sur la table, mes vieilles mirettes captèrent un changement léger mais inattendu. Le groupe de glandus incluant le gominé précédent s'était rapproché de cinq bons mètres, continuant à causer comme si de rien était. Autant le coin d'la taverne commençait à sentir la fumée froide, autant y avait comme un fond d'odeur d'emmerdes en approche. Je soupirai en fixant le groupe quelques secondes, le regard mi-morne, mi-las. Mon p'tit doigt m'disait que si la gamine s'était assise ailleurs, ils auraient pas bougé leurs culs, mais les jeunes coqs peuvent pas s'empêcher d'chanter plus fort que les vieux pour s'attirer toutes les femelles du poulailler. J'avais rien d'mandé, moi. Juste la paix, quelques verres, et un coin où m'asseoir. J'aurais p't'etre dû rester debout, si trois souhaits étaient d'trop...

Enfin. C'aurait pu être pire. On aurait sans doute encore cinq ou dix minutes de paix avant qu'ils aient fini leur tentative de rapprochement "discret". J'commençais même a avoir envie d'décarrer avant qu'la fête commence. Leur laisser l'bénéfice du doute restait possible, cela dit. Y causaient entre eux, avec une paire de drôlesses...on verrait bien comment ça finirait, cette histoire. T'façons, j'étais à sec. Soit j'rentrais ma carcasse, j'foutais la viande dans l'torchon, et a demain m'sieurs-dames, soit j'refaisais un plein et... "advienne que pourra", j'me suis dit, les yeux dans le vague, observant bien au delà du fond de la choppe dans laquelle s'etait perdu mon regard, chillum au bec, constatant avec dépit qu'on était passés de demi-litre à pédiluve à moucherons.


- Eh, gamine. Besoin d'recharger, ou t'as une descente de fauteuil roulant grippé ?





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Zapas Nietseli
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Vipérine
Maison des Maintes Eaux

Acte I
Scène 3 • Cul posé


Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent.

À votre table ça se passe plutôt bien. Franchement tu n’avais pas imaginé passer autant de temps assise là. Plus encore revenir après être partie. Serait-ce parce que tu es une femme que le vieux est plus conciliant ? Lui demander ? Non, tu penses qu’aucune réponse ne te satisfera. En ne sachant pas tu peux juste penser que tu es spéciale et c’est appréciable pour ton égo. Entendre un vulgaire : tu es plutôt mignonne, c’est chouette. Mais ce n’est pas assez, il y a des moments où on a pas envie d’être juste joli. Puis s’il te trouvait pas joli tu serais vexée. Ta performance sur scène pourrait en être la raison aussi, mais s’il était féru de votre art il aurait été un peu plus loquace depuis ton arrivée. Il n’y a vraiment pas de bonne réponse ! Pas ce soir en tout cas. La meilleure comparaison que tu aies, c’est bien celle que l’on peut avoir avec une créature sauvage, les liens se tissent avec une certaine honnêteté. Ta beauté n’entre pas en ligne de compte, juste les actions. Et de côté là, tu as sûrement marqué des points en rapportant à boire.
Le géant te répond assez crûment que le mec à qui tu as eu une courte conversation était un imbécile et tu n’en doutes pas. Tu as grand besoin de cette bêtise pour jouer ton coup. Après un cours faible acquiescement de ta part à ses dire, tu prends une nouvelle gorgée de ta boisson. Boire est quand même bien meilleur quand on ne paye pas nous même le dit liquide. L’homme doit mieux apprécier que toi son verre actuel, toi tu demandes en regardant le liquide d’un air un peu déçu pourquoi c’est si cher. M’enfin c’est payé autant le finir.
Il enchaîne sur le fait que tu es sans doute une ordure toi aussi et tu es pas vraiment surprise. Tu ne penses pas être irréprochable, après tout ce n’est pas parce que tu as changé de monde que tu es absoute de tout. Loin de toi l’idée d’essayer d’ailleurs de te pénitence ici ! Non, tu es juste consciente que tu as été trop bonne fut un temps et que tu n’as plus envie de revivre ainsi. Il y a des gens qui naissent mauvais, ce n'est pas ton cas. Tu t’es simplement adaptée, comme le cactus s’est fait à la vie dans le désert. Tu as revêtu un manteau d’ordure et tâché tes mains de sang au nom de la survie. Tu échappes un petit rire amusé. Avant de répondre sans aucun sérieux :

“ - Je savais que je faisais tourner le monde !”

Non, tu n’es pas vexée. Car tu ne cherches pas à obtenir quoi que ce soit de lui. Il est moins évident de manipuler une personne à qui vous faites mauvaise impression. Et cela peut êtr agaçant mais comme tu n’attends rien. Tu ne peux pas être déçue au contraire. Toute nouvelle interaction est un bonus. Ton regard croise celui du vieux et tu constates qu’il est porté sur autre chose que ça pinte et ça c’est bizarre. Tu suis donc ce dernier pour remarquer le rapprochement assez dangereux du groupe d’homme avec qui tu as fais un brin de causette. Ca te déplaît un peu, il ne faudrait pas qu’un égo mal placé fasse tout capoter. Zapas, n’est pas très heureux de cette intrusion dans son périmètre de tranquillité, mais ne bouge pas trop. Vu la carrure en même temps, ce serait comme si un éléphant accordait de l’importance à une hyène venue se pavaner trop près. Il te demande donc si tu veux un autre verre de façon assez détourné. Et tu lui offres le sourire le plus enjôleur que tu as un stock.

“ - Point d’inquiétude, je fais tout réviser régulièrement !”

Tu es une reine pour mettre de l’huile sur le feu. Enfin en voir un se manger une claque ça peut être drôle.


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