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Saison froide ☃︎ Azamyr • An 118 — Novembre à Décembre

Imaginez un monde dans lequel votre avenir est incertain, la fin se rapprochant de plus en plus, sans que vous puissiez changer votre destin. Un jour, une solution est trouvée, vous permettant d’espérer, de croire en la possibilité d’une autre vie, une nouvelle vie. Il vous faut trouver une clé, vous permettant de traverser le portail menant à un nouveau monde. Là, tout est possible, vous naissez à nouveau, différent. Vous devrez faire face aux dangers, aux complots, aux découvertes. Mais l’avenir s’étend devant vous. Le petit journal d'Azamyr

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Promis, demain j'arrête de boire - Pv Amelia [Flashback 02/10/118]

Lloyd A. Valyenth
Maison de la Terre et du Sang


02 Octobre 118 - Azamyr

Mon réveil fut lourd, très lourd. Je posais un pied sur le plancher de ma chambre pour me rendre compte que je n'avais en rien quitté le bateau de l'ivresse. Les rayons du soleil qui filtraient au travers de mes fins rideaux me tira un grognement de désapprobation. Je soupirais. Bien que ce corps fusse, semble-t-il, plus robuste que mon ancien corps, il n'en demeurait pas moins faible à l'alcool, peut importe la volonté que je mettais à garder l'habitude d'un levé de coude franc. Je ne devrais pas, a vrai dire, me laisser ainsi porter par la boisson, cela n'était pas conseillé pour garder une bonne santé. Encore plus en tant que médecin, je savais mieux que personne à quel point l'alcool pouvait être destructeur. Mais j'avais gardé cette habitude de mes jeunes années à batifoler dans les soirées étudiantes, à boire jusque plus soif, vomir puis recommencer de plus belle. Ah, à cette époque, on pensait que notre foie était d'acier, intouchable. Les cuites ne nous atteignaient pas et nous pouvions recommencer le lendemain comme si rien ne s'était passé. Belle jeunesse qui n'était plus la mienne.
La trentaine passée se faisait lourdement sentir alors que je peinais à ouvrir les yeux. Le bateau tanguait encore, me donnant moult nausées qui finirent par avoir raison de mon estomac vide. Dans un élan, trouvant une force surhumaine dans la volonté de garder mon parquet propre, je me ruais vers les toilettes, laissant la bile faire son chemin jusqu'à la cuvette. La sensation était plus que désagréable, mon estomac étant vide, je n'avais plus rien à vomir. Mais ce petit capricieux refusait tout de même un encas pour se combler un peu et ainsi éviter une autre crise commandée par mon foie qui finissait de purger les toxines de ces litres de bières que j'avais goulument englouti hier soir. La tournée du médecin, avait-on dit. Que j'attrape celui qui m'avait tiré dans ce traquenard.

Grognant de nouveau, je m'attardais devant le miroir pour voir le désastre de la boisson sur mon visage. Encore un peu et l'on pourrait me confondre avec une goule. Soupirant doucement, j'entrepris de me laver le visage avant de finalement me laver complètement, éliminant ainsi les derniers relents d'alcool. Bien que beaucoup ici connaissaient mon penchant pour la boisson, je devait tout de même faire bonne figure pour le reste de la population. Et surtout ne pas risquer d'entacher le nom de ma maison et ainsi porter préjudice à ce cher Chandler.
Le médecin avait une image propre sur lui, vertueux, plus encore le paladin que je souhaitais incarner. Je me devais d'être irréprochable, le sourire aux lèvres, la main tendue vers les miséreux. Tel était le devoir sacré que je m'étais donné en tant que fondateur de l'ordre des Paladins d'Ekaris. Bien que je sois le seul dans cet ordre pour le moment. Il faudrait par ailleurs que je retourne en parler à Chandler.

Une fois débarrassé des preuves de ma folie d'hier soir, j'enfilais un pourpoint aux teintes bleutés. Une petite merveille que j'avais dégotté chez un tailleur pour quelques azys seulement. Inutile pour moi de porter l'armure aujourd'hui, ma journée n'allait consister qu'à visiter la guilde pour voir si l'on avait besoin de moi. Mais également à aller m'inscrire à la prochaine exploration. Et peut-être aller chiner des informations du côté de la bibliothèque. Rien de bien folichon, pour ainsi dire.
Le mal de mer commençait à doucement passer, mon corps reprenant lentement le pas sur la toxine qui coulait encore dans mes veines. Sans regarder de trop près, j'avais une figure plutôt présentable si l'on oubliait les cernes qui venaient entacher le tableau de mon visage. Quoi de plus normal après tout, je dormais peu.

Enfilant le reste de mes habits, j'accrochais à ma ceinture la petite sacoche que je ne quittais pas lorsque je sortais. Contenant quelques onguents et le nécessaire de premier soin, elle m'avait prouvée qu'elle avait été une grande utilité plus d'une fois. Les petits bobos fusaient ici et là, surtout près des ateliers des artisans et il était toujours pratique de pouvoir soigner rapidement.

Enfin je sortais au grand jour, profitant du soleil matinal de fin octobre. Le temps était plutôt clément ces derniers jours et il me plaisais de sentir le soleil sur ma peau. Un soupire de contentement puis je me dirigeais à grands pas vers le quartier central et plus précisément, la guilde des explorateurs.
Un bon quart d'heure plus tard, j'entrais dans le hall, saluant les différentes personnes d'un hochement de tête. Puis, sans plus de cérémonie, je me présentais à l'accueil, offrant à la personne qui le tenait aujourd'hui un magnifique sourire.

- Bien le bonjour, je viens pour l'expédition, annonçais-je tranquillement.

La personne, un humain à la peau brune et aux yeux d'un vert magnifique, me regarda étrangement avant de me répondre avec un air plutôt désolé :

- Ah... Tu es un peu en retard, Lloyd, nous avons déjà recruté toutes les personnes nécessaires.
- Plait-il ? demandais-je légèrement surpris par cette réponse. Ca n'était pas aujourd'hui ?
- Si, mais ce matin. Il est déjà treize heures. Dure soirée hier ?

Je ris doucement, cachant ma déception derrière cette pointe d'humour. Evidemment, j'avais déjà partagé un verre avec la plupart des personnes ici et beaucoup remarquaient cette tendance à... m'amuser.

- Arrosée on va dire. Merci pour les informations !

Puis en lui lançant un geste d'au revoir, je pris congé de l'accueil pour aller me morfondre dans un coin du hall, assis sur un banc à regarder les passants. Mais quel idiot ! Si je n'avais pas cédé au verre de trop, j'aurais pu... aller risquer ma vie en dehors des murs de la ville ? Oui, très certainement, mais surtout faire valoir mes compétences en médecine. Oh, j'étais assuré qu'il y aurait d'autres très bons guérisseurs dans l'équipe, la guilde savait toujours s'entourer des meilleurs. Mais j'avais cette envie de repartir à l'aventure, de remettre un peu de piment dans ma vie, de flirter avec la mort. Non pas que la vie ici soit ennuyeuse, mais l'appel de l'aventure était plus forte que tout.

[1088 mots]
Lloyd A. Valyenth
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Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre

Promis demain j'arrête de boire
Octobre 2, 118

Comme la vie était douce à Azamyr. L'exploration approchait à grands pas, les esprits s'échauffaient à l'idée de sortir et les corps se ragaillardissaient en prévision de la grande épopée. Amelia, comme d'habitude, passait plus de temps sur le terrain d'entraînement que dans sa propre chambre à la Flamme et l'Ombre, peaufinant ses techniques de nouvelle épéiste en vue de la grande sortie. Les inscriptions avaient été nombreuses, les places limitées, aussi, elle se savait devoir s'entraîner ardemment si elle voulait être sélectionnée et le QG des explorateurs était peu à peu devenu sa première maison. Si d'abord, l'intégration avait été complexe, avec sa capacité d'attention limitée et sa mauvaise volonté à écouter lors des cours magistraux.

Mais petit à petit, l'exploratrice en herbe s'était faite à ce nouveau rôle, bien aidée par la sorcière à qui elle livrait régulièrement son sang, à chaque nouvelle nuit passée à dormir. Et celle-ci n'y dérogeait pas. Seul signe que l'insomniaque avait dormi ? Les veines de son cou teintées de noir, comme infusées de la magie noire qu'elle utilisait pour réussir à trouver le sommeil. Que c'était doux après deux ans d'insomnie d'enfin se laisser cueillir par les bras de Morphée. Dans toute sa bêtise, Amelia ne voyait pas les effets négatifs qu'avaient une telle magie sur son corps et sa Psyché, sûrement trop obnubilée par ses envies qui étaient enfin contentées. Elle dormait, ne souffrait pas trop de ses émotions vampyriques, non, vraiment, la vie était belle, la dépression presque totalement oubliée. Avec un but en tête, elle pouvait de nouveau respirer et avait quitté les radars méfiants des dirigeants de sa maison, redevenant la petite vampyre bien sous tout rapport qu'elle avait au départ prétendu être.

Alors ce matin là, elle s'était entraînée, comme d'habitude. Son arc avait été entretenu, le cuir de ses bottes et de son chapeau huilé, tout était parfait. Elle avait même pu voir les résultats des sélections de l'exploration future parmi les premiers, certains ne prenant même pas la peine de se déplacer tant ils étaient sûrs d'être sélectionnés. Et quand elle vit son nom sur la liste affichée sur le tableau du grand salon du quartier général, la vampyre eut un sourire qui ne la quitterait pas de la journée.

À la fin de matinée, profitant d'un verre de sang bien mérité après une chasse aussi expéditive qu'efficace, la jeune femme se dirigea peu à peu vers le tableau, voyant quelques regards déçus et autres manifestations de tristesse sous ses yeux émerveillés. De nouveau, elle ressentait un immense plaisir à lire la tristesse et la peine dans les yeux des autres et la magie noire y était sûrement pour quelque chose, mais elle l'ignorait.
Alors quand elle vit la face dépitée de Lloyd dans un coin, le teint encore un peu cireux de sa nuit d'allégresse passée en tête à tête avec une bouteille, la vampyre ne put résister.
Elle s'approche, de cette démarche souple et féline, un sourire ourlant déjà sa bouche et se plantant devant le pauvre Lloyd défait par la nouvelle de ne pas avoir été sélectionné, elle lui sourit. Ce sourire moqueur, revanchard, mauvais qu'elle avait depuis quelques jours, à chaque nouveau matin où elle se réveillait.

« Salut Lloyd, t'en fais une tête, ça va pas ? » Mais elle savait très bien ce qui n'allait pas. Elle n'avait pas vu son nom sur la liste des inscrits à l'expédition, évidemment que l'explorateur était dépité. Il faisait partie des anciens, elle des nouveaux et pourtant c'était elle qui sortirait et pas lui. Alors elle reprend, vilaine au possible. « T'as bu une bouteille frelatée hier pour tirer cette tronche ? Allez sourit ! » Comme un catcaller des années 2000, la garce lui disait de sourire, non vraiment, Amelia était un personnage adorable. Alors elle se penche, pas de beaucoup vu sa petite taille pour venir arrimer ses deux yeux rouges à ceux défaits de l'alcoolique notoire avant de lui adresser un sourire d'une innocence crasse qui masquait pourtant bien plus.
Pauvre Lloyd, déjà qu'il devait composer avec cet acte manqué, voilà maintenant qu'il avait une petite vampyre insupportable sur les godasses pour appuyer là où ça faisait mal. Adorable, on a dit.

Feat Lloyd
Amelia Gouttenoire
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Lloyd A. Valyenth
Maison de la Terre et du Sang

Je n'arrivais pas à être heureux pour ceux qui iraient mourir en dehors des murs de cette ville, pourtant, je devrais. Mes jours n'étaient pas comptés et je savais que je verrais le lendemain encore une fois. Pourtant, je n'arrivais pas à me réjouir d'être ainsi épargné d'une mission périlleuse. Mon âme de paladin ne se remettait pas d'une telle défaite, celle d'avoir perdu contre le débit de boisson que je m'infligeais pour oublier... Et pour oublier quoi d'ailleurs si ce n'était des années de vie ? Je maltraitais mon foie par pure habitude de la boisson, attiré par cette vile diablesse aux yeux de houblon.
Je soupirais doucement, relevant la tête pour regarder le balais des explorateurs, jeunes ou expérimentés, s'attrouper devant le grand tableau d'annonces. Certaines mines devenaient alors enjouées d'avoir leur nom inscrit sur cet épitaphe de papier, d'autres déconfites de ne pas être les invités de la mort. Les discussions allaient bon train, certains me saluant d'un mouvement de tête auquel je répondais avec une certaine latente.
La déception et la gueule de bois me rendaient apathique, bien incapable d'exercer mon métier proprement, que ce soit celui d'explorateur, de médecin ou bien de paladin. Il fallait pourtant que je continue d'écrire les préceptes de mon ordre, m'inspirant de tout ce que j'avais connu sur Terre et notamment ces fameux jeux de rôles.

Nouveau soupire auquel j'enjoins un bâillement bien peu délicat. Je passe ensuite une main sur mon visage pour voir arriver une petite demoiselle que je ne connaissais que trop bien. Ou du moins, qui savait se faire connaitre et de façon peu agréable. Impassible, je l'observe approcher de son air mutin, jouant d'une démarche plutôt souple et féline, de quoi attiser les convoitises de certains de mes comparses. Mais pas le miens, bien trop occupé à se morfondre d'avoir échoué à cette première mission que je m'étais attitrée.
Elle se penche, m'offrant son sourire narquois, mauvais, et je pose dans son regard pourpre le miens, doré et revêche. Il n'y avait rien d'agréable à la voir sourire ainsi ni même à l'écouter s'enquérir faussement de mes nouvelles. Je grogne doucement avant de me redresser. Même assit, je la dépassais d'une bonne tête.

Puis je ris jaune à ses questions qui n'en étaient pas. A se demander comment elle faisait pour rester encore en vie vu l'attitude désagréable qu'elle aimait offrir aux gens, bien loin de celle altier de sa maison. Je soupirais. Les préceptes de ma chère mère me revenaient doucement. Comprends les autres avant de les juger et même si cela était difficile au vu de l'attitude de la vampyre, je pris sur moi d'avoir un peu plus de recul à son propos. La pauvre enfant devait très certainement se comporter ainsi pour une raison.

- Salut, Amélia, quel bon vent t'amène à mes côtés ? Ma présence te manquais tant ? demandais-je en premier lieux avec un léger sourire poli sur le visage. Mon regard ne pouvait duper personne quant à mon réel état du moment. Mon teint vitreux, bien loin de celui que j'avais normalement était également un bon indicateur de la dure soirée que je m'étais infligé hier.

- Allons, je te l'ai déjà suffisamment dis : la bière ne frelate pas, elle s'embellit. Puis ça n'est pas avec le débit que ce bon vieux Georges a qu'il y a un risque.

Je décidais de prendre au pied de la lettre ses mots, entrant ainsi dans son petit jeu mesquin. Si cela lui faisait plaisir d'ainsi me tourmenter l'esprit, qu'elle fasse donc. J'avais à ce propos des enseignements très proches de ceux du christianisme sans pour autant avoir cru en Dieu un seul instant de ma vie sur Terre.

- A ton sourire mesquin, j'en déduis que tu as ton nom marqué sur la liste des sacrifiés ? Je n'ai pas eu cette chance.

Je ris doucement. Mes mots étaient finement choisis. Tous ici connaissions le danger mortel que représentait Ozéna en dehors des murs d'Azamyr.

- Je t'envie, lançais-je ensuite, une pointe de regret dans ma voix. Mais cessons de parler de ma chance légendaire, veux-tu ?

Mon sourire léger ne quittait pas mon visage. Finalement, son comportement insupportable avait de quoi m'amuser.

- N'as-tu donc jamais songé à être moins... mesquine avec autrui ? Ou alors c'est une façon de me dire que tu m'apprécies ?

J'aimais à devenir narquois moi même, jouant de ce comportement purement méchant. Au fond, j'étais persuadé qu'elle avait un bon fond. Je ne l'avais croisé que quelques fois et chaque fois avait été un véritable rodéo, mais j'aimais à penser qu'elle était bien plus qu'une emmerdeuse au sourire agaçant.
Adorable, n'est-ce pas ?
Lloyd A. Valyenth
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Promis demain j'arrête de boire
Octobre 2, 118

Là où certains étaient penchés sur la bouteille, Amelia avait pris des coups sur le terrain d'entraînement. Tant qu'on ai l'ivresse, n'est ce pas ? C'était un peu un euphémisme d'ailleurs pour elle de venir se foutre de la gueule de Lloyd, quand elle portait encore les stigmates de son dernier coup de folie sous la présence de quelques bleus disparaissant sur son visage et de coupures nettes sur son nez, sa lèvre et sa pommette. Non, vraiment, Amelia était un personnage de mauvaise foi, de méchanceté gratuite et de bêtise.

Alors forcément, en voyant ce bon vieux Lloyd se morfondre dans son coin était une occasion en or de venir l'embêter un peu, même si il n'aurait aucun mal à trouver de quoi rendre la pareille à l'héritière. Encore une preuve de toute la bêtise dont faisait preuve la jeune femme.
Mais là, plantée devant Lloyd, la face encore ravagée de son dernier débordement en date, elle plante son poing libre sur sa hanche, un immense sourire victorieux sur ses lèvres abîmées qui cicatrisent maintenant assez bien pour qu'elle daigne sourire. La réponse du paladin la fait sourire davantage, signe qu'elle n'est pas prête de se démonter et elle l'observe se redresser, lui faire face alors qu'il est assis et qu'elle est debout.

« Évidemment que tu me manques jours et nuits Lloyd, quand tu n'es pas là, le monde ne tourne pas ! » Elle emphase bien-sûr ses paroles des plus ironiques en insistant le dramatique de sa voix, prétendant feindre dans une simagrée même pas appliquée. Et elle ponctue le tout d'un rire, un petit rire de peste insupportable, continuant de titiller le pauvre Paladin désespéré.
Mais il ne perd pas la face, pas même lorsqu'elle pointe du doigt son alcoolisme notoire, elle, la masochiste invétérée partie se faire massacrer sur le terrain d'entraînement un jour de grand désespoir. Mais puisque la moquerie était le domaine de prédilection de l'héritière gorgée de magie noire, elle reste digne, altière presque dans sa façon de garder la tête haute et se penche même un peu, posant un doigt curieux sur la joue cireuse du paladin dans un geste mi-affectueux, mi-moqueur avant de dire : « Le vieux George doit se foutre de ta gueule alors, parce qu'à ta tête, on dirait que t'as bu de l'acide de flairvenin. » Et de se fendre d'un rire excessif qui s'arrête pourtant vite lorsque sa côte fêlée en cours de cicatrisation la fait souffrir.

Mais son élan n'est pourtant pas stoppé pour un centime, preuve en est que la garce toise toujours Lloyd de son air supérieur, même une main sur ses côtes et elle prend finalement un petit air innocent lorsqu'il mentionne ne pas être parmi les valeureux sélectionnés. « Oh non mince alors quelle gageure... Tu nous aurais pourtant été si utile avec tes gros bras et ton... incroyable descente ! » Cette fois, plus d'entre deux, la peste se moque ouvertement de lui, son sourire matois devenant de plus en plus clair à mesure qu'elle détaille le visage crayeux.

Et quand Lloyd emphase sur la chance de l'héritière, elle a bien envie d'enfoncer le clou en lui disant que le talent ne nécessitait aucune chance, mais le pauvre gus étant déjà au fond du trou, pour une fois, Amelia n'aggrave pas son cas, comme si elle réservait le coup fatal à plus tard. Et toute à son attention inconstante de petite héritière pourrie gâtée, mi phrase de Lloyd, son attention se détourne, dans un signe plutôt évident qu'elle ne l'écoute pas. Pas sa faute en même temps si le Faë qui vient de penser a une odeur délicieuse qui lui en fait presque oublier la chope de sang qu'elle tient dans ses doigts. Et quand un silence pesant se fait entendre, elle comprend qu'elle doit répondre, mais seuls quelques mots des paroles du paladin ayant atteint sa cervelle étriquée d'héritière, elle tourne la tête vers lui, soudainement désintéressée. « Mh ? Mais je ne suis pas mesquine voyons, regarde, je suis la seule venue te remonter le moral d'avoir échoué à participer à l'oeuvre de ta vie, si ce n'est pas de la gentillesse ça, j'sais pas ce qu'il te faut ! » Et de nouveau, ce maudit sourire de squale alors que ses yeux rouges le fixent, coulent même sur sa gorge où palpite paisiblement une veine. Mais le teint cireux du paladin lui revient en tête et l'héritière grimace, imaginant déjà le goût d'alcool que devait avoir le sang du Paladin. Non, Lloyd n'était pas dans la liste des casse-croûtes potentiels de l'héritière, ça, c'était une certitude.


Feat Lloyd
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Finalement, certains étaient peut-être perdus. Je plongeais mon regard dans celui de la jeune femme, quelque peu lassé de son attitude. Ma foi, si cela brossait son égo d'ainsi se jouer de moi, laissons la faire. Je conservais mon léger sourire tout en la fixant. Je haussais les épaules. Le vieux barman était très certainement aussi saoul que moi à l'heure qu'il est. La fermeture de l'établissement s'accompagnait généralement de tournées payées à l'oeil et le vieil homme ne se privait pas de nous accompagner dans la boisson. Je ris cependant doucement à son affirmation, elle n'avait pas tord, j'avais une mine affreuse, assez pour que cela ait attiré sa mesquine attention. A moins qu'elle n'ait eut le besoin de sentir l'attention sur sa propre personne ? Amélia était une jeune femme tout aussi insupportable qu'assez indéchiffrable. Je ne serais pas étonné de savoir que mes comparses la laissent malencontreusement mourir. Peu supportaient de se laisser ainsi maltraiter verbalement, moqués et humiliés. Mon égo ne s'en relevait pas, cependant, je savais que jouer à la guerre des égos avec ce genre de personne ne servait à rien. La mesquinerie de leurs paroles, de leurs actes et plus largement de leur être ne pouvait être combattu sur un front loyal.
A ce jeu, il fallait être plus méchant qu'elle et je n'avais guère envie de m'embourber dans cette joute là.

Je savais juste qu'à un moment donné, j'en aurais marre d'entendre sa voix fluette et à ce moment là, je m'en irais. Oh, pour sûr, pénible comme elle l'était, elle continuerait de me suivre comme mon ombre. Ce genre de personne ne vivait que pour rabaisser autrui. Autant se laisser aller à ignorer leur jeu tout comme elle aimait à me montrer si fièrement qu'elle ignorait mes paroles. Soit.

Je ris encore, m'amusant de ses vérités. Puis j'observe son souffle et la façon dont elle a de se tenir les côtes. Voyez vous ça, la petite s'est faite mal. Quelle terrible erreur de la laisser partir ainsi. Je tends un bras pour venir enfoncer légèrement mon doigt dans cette zone qui semblait si douloureuse. A ce jeu du tactile, on pouvait être deux, malheureusement pour elle, je savais où appuyer. Ignorant grassement sa dernière réponse, je posais sur elle un regard presque innocent.

- Ca fait mal quand j'appuie ici ? demandais-je, prenant un ton qui se voulait faussement désolé. Ma foi, tu n'y es pas allée de main morte. C'est assez étonnant, d'ailleurs, que tu puisses encore déblatérer des âneries pareilles avec une belle côte fêlée. Tu as de la chance de ne pas avoir plus. Cette blessure va déjà rendre ta mission compliquée. Quel dommage que le médecin aux gros bras que je suis ne vienne pas avec vous.

Je retirais mon doigts, haussant les épaules tout en affichant un sourire faussement désolé. Certes, je n'étais pas vil comme elle l'était. Cependant, je m'amusais de la moindre faille que je pouvais trouver chez elle. De la moindre chose qui pouvait calmer un peu cet égo qui voulait sortir de ses gonds.

- Tu sais, une côte fêlée met plusieurs mois à guérir, commençais-je, un sourire mesquin aux lèvres cette fois. Mais nous ne sommes plus sur Terre, alors il se peut qu'ici je connaisse un moyen d'accélérer le processus. A moins que tu n'aies déjà une alternative plus... musclée ?

Je ne cherchais pas à marchander avec la vampyre, juste à rendre l'échange moins pénible.

- Et il faut croire que je me serais bien passé de ta sollicitude, finis-je par répondre. Je retrouvais ma position d'origine, les mains croisées sur mes jambes, un regard amusé vers la jeune femme a l'attitude distraite. Inutile de te forcer à plus de gentillesse que ça avec moi, ton esprit semble déjà bien loin et je ne voudrais pas te priver des quelques capacités cognitives qu'il te reste. Tu as mieux à faire que de discuter avec ce pauvre Lloyd alcoolique qui est si cher à ton coeur, n'est-ce pas ?

Avais-je envie de me débarrasser d'elle ? Très certainement. Bien que les enseignements de ma mère tournaient dans ma tête, je n'arrivais décidemment pas à lui trouver cette once de bonté que j'avais espéré quelques instants plus tôt. Elle était juste agaçante, sans espoir ou du moins, avec un espoir tellement profondément enfoui sous les litres de pétrole que le chercher reviendrait à se perdre également dans cette mélasse noire. C'était ainsi, parfois, il y avait des gens que l'on ne pouvait guère sauver, ou qui ne voulaient pas être sauvés.

- Comment as-tu fait pour rester envie jusque là, demandais-je doucement, plus pour moi même que pour l'énergumène qui me faisait face. A être si insupportable, je suis étonné que personne ne t'aie jeté dans la fosse aux monstres.

Il n'y avait plus de faux semblants, juste cet agacement qui commençait légèrement à poindre dans ma voix. Au moins, je pouvais la remercier pour une chose : je ne me morfondais plus sur mon sort et elle m'avait donné un regain de combativité, assez pour vouloir aller m'entrainer malgré la houle qui menaçait de revenir à la charge.
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Promis demain j'arrête de boire
Octobre 2, 118

En deux ans de présence à Azamyr, Amelia n'avait jamais été aussi mauvaise. Mais si la magie noire était réputée pour avoir des effets néfastes sur la psyché de ceux qui l'utilisaient, les personnes qui en était utilisatrices volontaires finissaient elles aussi par connaître la morsure sombre de cette magie de l'esprit. Galvanisée, remontée comme un coucou suisse, l'héritière renouait avec son ancienne elle, une femme cruelle que rien n'arrêtait. Le pauvre Lloyd en faisait d'ailleurs les frais, sous couvert de gentils petits sourires innocents, la peste prenait un malin plaisir à lui enfoncer le nez dans sa merde, comme si plus les gens autour d'elle étaient malheureux, plus elle brillait. Adorable, vraiment.

Mais si la cruauté d'Amelia n'avait d'égale que sa bêtise, elle venait d'offrir les armes au médecin pour lui faire mal. Littéralement. La voyant se tenir les côtes après un rire un peu trop gras pour l'avancée de cicatrisation de ses blessures, la jeune femme le voit tendre un doigt, en miroir à celui qu'elle était venu appuyer sur la joue crayeuse et... presser sur la fêlure. Bien évidemment, aussi dure au mal soit-elle, elle se plia instantanément en avant, comme un bouton OFF de cette méchanceté gratuite qu'elle faisait pleuvoir sur le paladin. Et si elle accusa d'abord simplement le retour de bâton qu'elle venait de prendre, sa main ne tarda pas à venir saisir le poignet du paladin, pressant ses doigts dessus pour qu'il puisse sentir la force ridicule dont elle disposait. C'était toujours difficile pour les gens de réaliser qu'une si petite femme pouvait vous soulever d'une main à peine. Mais possédant maintenant tous les atouts qui allaient avec sa force vampyrique, la bougresse aurait aisément pu briser le poignet entre ses doigts d'une pression à peine, elle n'en fit pourtant rien, profitant du contact pour approcher son visage de celui du doc, menaçante au possible. Les yeux rivés dans les prunelles vitreuses de l'alcoolique notoire, elle lui faisait passer un message clair : recommence et je te casse en deux comme une biscotte. Et si le silence est d'abord un peu pesant, elle finit par répondre, d'une voix acerbe, comme si le jeu ne l'amusait finalement plus tant que ça. Lloyd a d'ailleurs tout le loisir de sentir cette haleine ferreuse, sanguine s'écraser sur son visage, de quoi lui filer une bonne gerbe avec la gueule de bois qu'il se coltine. « Une chance pour moi que j'ai une potion de soin à disposition, hm ? » On pouvait lire toute la rage qui brûlait dans son regard, cette envie qu'elle avait de lui fracasser le crâne à même le banc de bois où il était assis. Mais nécessité de garder sa place dans l'exploration oblige, Amelia lâche pourtant le bras, se redressant finalement pour retrouver son flegme, lissant même un instant son veston de cuir comme si de rien était.

Alors naturellement quand l'alcoolique tente de mettre un peu de poids de son côté sur la balance, la vampyre se fend d'un nouveau rire, qui la fait grimacer comme le précédent avant de répondre cette fois parfaitement ironique et moqueuse. « Oh quelle chance le brave Lloyd veut venir en aide à la damoiselle en détresse, voyez-vous ça. » Il n'était en réalité pas difficile de voir que la mini-pousse l'avait mauvaise, là où elle avait espéré pouvoir se jouer du paladin sans conséquences, il avait finalement montré plus de combativité et de verve qu'elle ne l'aurait imaginé. D'ailleurs, sûrement galvanisé par la haine qui se meut dans les veines de la vampyre, la magie noire fluctue, coure sur ses veines, noircissant parfois la peau lorsqu'une vague mauvaise la submerge. Elle bien-sûr ne voit rien, mais si Lloyd est attentif, peut-être verra-t-il un peu de cette noirceur courir sur la peau de la jeune femme. Alors elle ajoute mauvaise, presque boudeuse, la garce : « Je n'ai besoin de personne Lloyd, ni toi, ni ce maudit psychiatre, personne. » C'est qu'elle serait en train de perdre ses moyens ? La vilaine est certes parfaitement insupportable, mais elle n'a toujours aucun contrôle sur ses émotions, surtout maintenant qu'elle a oublié l'existence du pendentif que lui avait remis la sorcière. Alors elle le toise, un poing sur la hanche, buvant silencieusement le contenu de sa chope de sang de l'autre.

Égalité, balle au centre.

La vampyre détourne alors le regard, feignant l'indifférence ou tentant sûrement de retrouver sa contenance, mais Lloyd parle, encore et encore, un flot de mots interminables qui ennuie profondément l'héritière qui n'hésite pas à le montrer. Et si au départ elle ne l'écoute que d'une oreille, suivant du regard un Faë à l'odeur délicieuse, elle finit par retourner les yeux vers lui, bâillant presque d'un ennui mortel. « Mh ? Oh et bien parce que je suis plus rapide et que je cogne plus fort que toute cette joyeuse bande de freluquets qui n'ont pas ce qu'il faut pour me faire taire. » Et le sourire de squale revient, un sourire dentu, dangereux quand on voit les quatre canines acérées qui peuplent ses mâchoires. Et si le petit jeu commençait à la désintéresser, c'est cette fois chose faite, elle se tourne alors de nouveau face à lui, la chope vide tenue par un doigt avant de hausser les épaules. « Mais t'as raison, j'arrête de t'embêter, t'es pas si drôle que j'aurais pu l'imaginer, on fait la paix ? » Et elle lui tend la main, une auréole se dessinant presque au dessus de sa tête cornue de diablesse. Elle va sûrement lui broyer un peu la main en la serrant, mais c'est de bonne guerre après tout non, il lui a fait mal.

Feat Lloyd
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Lloyd A. Valyenth
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On m'avais régulièrement mis en garde contre la force des vampires. Ne pas les titiller était gage de survie. Hors, j'avais joué avec le feu et je voyais les flammes se dessiner autour de mon être. L'attitude de la jeune femme changea du tout au tout alors que mon sourire se fanait. J'avais bel et bien touché un endroit sensible, au sens propre du terme. Soutenir ce regard empli de rage, bien loin de celui malicieux qu'elle portait avec son sourire mesquin, était une épreuve en soi. Ne pas flancher demandait une certaine force et je tentais de conserver un visage impassible, quoi que fermé, alors qu'elle lançait de véritables menaces désormais. Le temps semblait s'être arrêté avant de reprendre rapidement lorsqu'elle daigna lâcher mon poignet. Ainsi donc, la demoiselle pouvait se permettre des choses mais n'acceptait pas qu'on lui rende la pareille ? Intéressant et bien plus parlant qu'il n'y paraissait.
Je haussais de nouveau les épaules, retrouvant mon sourire léger. Evidemment, la peur avait été présente un instant plus tôt mais elle s'en était allée très vite. Le moindre faux pas et sa participation à l'expédition sautait. Car s'il y avait bien une chose que la guilde refusait, c'était les écarts de conduite.

- Ma foi, je te présente mes excuses pour avoir touché un point sensible, dis-je simplement, largement ennuyé, à présent, pas le retour de son attitude néfaste. Les moqueries pouvaient bien m'atteindre, blesser mon égo, mon état actuel, à mi chemin entre le monde des vivants et celui des morts me permettais d'avoir un certain recul vis à vis de la situation. Et il était clair que je n'avais aucune envie de jouer plus longtemps à ce petit jeu. Autant donc, la laisser parler, s'ennuyer de mon flot ininterrompu de mots. Bref, s'épuiser.
Mais il serait bien prétentieux de ma part de penser que la vampyre puisse s'agacer aussi rapidement de ce petit jeu qu'elle semblait vouloir imposer à tout le monde. Quelque part, bien que je pense qu'elle ne puisse réellement être sauvée, ne le voulant pas, j'essayais de comprendre les raisons qui la poussaient à agir ainsi.

- Et bien, c'est là mon rôle de médecin, répondis-je à sa nouvelle pique tout en observant plus attentivement sa personne. Le rapprochement forcé m'avait permis de goûter aux relents affreux de son haleine et j'avais dû me forcer pour ne pas rendre le contenu vide de mon estomac. Plus les années passaient, moins mon corps arrivait à purger l'alcool rapidement. Il faudrait certainement que je trouve une personne à qui parler de cette habitude de débauche. Pas qu'elle fusse si régulière que cela. Mais cela relevait d'un réel problème.
Laissant mon regard se perdre légèrement dans le vide, feignant à mon tour de l'ignorer, je remarquais de légères pulsations sombres. Néanmoins, ma connaissance de ce monde et des arts magiques s'arrêtaient à ma pratique de la magie blanche ; et à la fabrication de potions de soin de temps à autre. J'étais par ailleurs en train d'apprendre l'alchimie auprès d'un alchimiste. Très intéressant de mêler la fantaisie de la magie avec l'art de soigner. Bien que cela fasse quelques années que j'étais ici, j'avais encore un peu de mal à réaliser que les blessures superficielles n'étaient plus un soucis. Mélanger la magie et la médecine, qu'elle belle fantaisie impossible sur Terre.

Je me redresse ensuite, haussant un sourcil à son ton désormais bourdeur et très clairement agacé. Je ne la connaissais pas, mais à ses mots, elle avait dû vivre quelque chose de bien compliqué, que ce soit dans sa précédente vie ou depuis son arrivée ici. Je ne pouvais qu'éprouver de la compassion face à ces bribes d'elle qu'elle lâchait sous le coup de la colère. Et je la comprenais, cette colère.

- Si tu le dis. Il n'empêche que tu sais où me trouver si l'envie d'avoir besoin d'aide s'en faisait sentir.

Mes mots pouvaient paraitre cyniques, ironiques, ils n'en démontraient pas moins une véritable proposition, une vraie main tendue. Cette jeune femme arrivait à me faire passer par toutes sortes de pensées, allant de l'agacement et renoncement à la volonté d'aider, titillant de fabuleux syndrome du sauveur qui me suivait désormais depuis un moment. Néanmoins, je savais qu'une personne ne voulant pas d'aide ne pouvait être aidée. Et il était clair que la vampyre préférait en cet instant se morfondre dans sa souffrance plutôt que de prendre le chemin de la guérison. Chemin qu'elle avait dû essayer d'emprunter sans succès. La médecine de l'esprit était parfois bien plus dévastatrice que la maladie elle même.

La tempête semble être passée. Le nouveau sourire qu'elle affiche met bien en avant ses canines acérées, prêtes à déchiqueter le cou d'un pauvre hère qui se risquerait à tomber entre ses mains. Fort heureusement pour moi, je ne semblais pas être sur la liste de ses victime. Mon teint blafard avait de quoi repousser les amateurs de bon sang.
Et enfin elle sort ces mots de délivrance. Ces mots qui veulent tant dire. Elle a fini de jouer, fini de m'emmerder et il semblait qu'elle allait se trouver un autre gus à aller faire chier plus loin. Bien que la compréhension et la compassion fussent des émotions que j'avais ressentis à son égard, désormais, il n'y avait plus que de la pitié. Ainsi dédier sa vie à rire du malheur des autres, à ne trouver le bonheur que dans la vilénie et la solitude. Bien triste vie.

Mon sourire revint alors qu'elle me tendais sa main. Grossier piège au vu de la force qu'elle avait déployé contre mon poignet quelques instant plus tôt. Sans la serrer tout de suite, je me relevais, profitant de cet instant pour m'étirer doucement. Elle signait la fin de notre pénible conversation et je sautais à pieds joints dans cette dernière preuve de sa malice.

- Navré de ne pas avoir pu amuser cette demoiselle, dis-je avec un ton ironiquement désolé. La paix est un bien grand mot, tu ne sembles d'ailleurs pas le connaitre. Une trêve serait plus juste.

Je soupirais doucement avant d'enchainer :

- La prochaine fois que tu as envie de venir t'amuser à mes dépends, aies l'air d'être réellement convaincue et évite de te pointer avec une côte fêlée, ça fait pas sérieux.

J'imaginais que cette pique ne lui ferait ni chaud, ni froid, mais elle brossait mon égo d'une bien belle manière et je retirais un peu de fierté à ainsi lui répondre. Il était clair qu'elle et moi ne serions jamais de grands amis, voire des amis tout court. Elle était bien trop chaotique. Après, on était pas à l'abri de bonnes surprises et elle pouvait très bien changer également. Même si j'avais un sérieux doute quant à sa volonté de le faire.

- Prends soin de toi, lâchais-je finalement tout en serrant enfin sa fine main. Ses doigts arrivaient à peine à saisir complètement ma paume, mais cela lui serait suffisant pour s'amuser si l'on en jugeait par son regard.

Quelque part, elle avait un côté attendrissant si l'on omettait tout le reste. Et cela demandait un sacré effort.
Effort que je ne fis absolument pas lorsqu'elle commença à me serrer la main. Je sentis le moindre de mes os rouler entre ses doigts de façon très désagréable, voire douloureuse. Je lui lançais un regard noir tout en serrant les dents. Intraitable. Lorsqu'enfin elle libéra ma pauvre main, que je vins masser sans ménagement, montrant qu'elle avait gagné cette manche là, je sentis mon estomac être enfin disposé à se sustenter. Je soupirais doucement.

- Bon, c'est pas tout, mais j'ai les crocs, dis-je subitement en regardant derrière elle. Puis mon regard revint sur la petite demoiselle que je toisais désormais de ma grande taille. Tu vas te contenter de ce verre de sang où tu veux manger un truc plus consistant ?

L'invitation a venir manger était soudaine. Je préférais peut-être la garder prêt de moi sachant qu'elle n'irait pas traumatiser une autre personne ? Ou alors j'avais tout simplement envie de la connaitre un peu plus. Je devais être un peu maso dans le fond.

[1436 mots]
Lloyd A. Valyenth
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Promis demain j'arrête de boire
Octobre 2, 118

Pauvre Lloyd, si il était tombé sur la vampyre quelques jours avant, elle aurait largement moins imbuvable. Presque sympathique depuis son arrivée, elle avait délaissé ses vieilles habitudes moqueuse, apprenant même à se comporter en société. Mais voilà, la magie noire de la sorcière faisait des ravages et chaque nouvelle nuit qu'elle passait endormie, elle plongeait un peu plus loin encore dans cette noirceur qui avait pourtant été son pain quotidien lors de sa vie sur Terre.
Alors si la menace avait été claire dans cette façon qu'elle avait eu de serrer son poignet, de l'extérieur, aucun débordement visible, simplement deux explorateurs ayant une conversation un peu houleuse, si on en oubliait la pression de trente-six tonnes que pouvait à tout moment faire déferler la vampyre sur l'ossature du paladin.

Mais étrangement aussi, les excuses de Lloyd semblèrent trouver une oreille attentive, comme si elle y trouvait un peu d'apaisement, comme si la magie noire ayant englué ses neurones n'était pas active en permanence. Des relents sombres continuaient de fluctuer sur ses veines, pourtant elle semblait peu à peu perdre le masque moqueur, au profit d'un flegme tout relatif qu'elle avait lorsqu'elle commençait à s'ennuyer.
D'un hochement de tête à peine, elle acceptait les excuses, continuant malgré tout son petit manège d'indifférence qui commençait sérieusement à s'étioler tant elle montrait un évident intérêt à tourmenter le pauvre paladin alcoolique.

Et puisqu'Amelia est un monstre de mauvaise foi, quand le paladin lui propose malgré tout son aide, elle lève les yeux au ciel, agitant sa main libre avec nonchalance de cet air de dire "ouais ouais c'est ça cause toujours", se faisant maintenant tout à fait détournée de sa victime première, comme en quête d'une autre âme à aller tourmenter.
Et sûrement pour mettre un terme à cette agonie de conversation, aussi parce que la vampyre ne tire plus aucun intérêt à tourmenter cette pauvre âme, elle propose la paix, tendant une main de ce sourire de peste qu'elle avait lorsqu'elle préparait un mauvais coup. Évidemment qu'elle allait lui faire sentir un peu sa force, après tout, il lui avait fait mal le premier. La main reste tendue un moment, dans un flottement surnaturel et particulièrement gênant et le paladin se lève, faisant lever le museau à la vampyre qui voit leur trente centimètre d'écarts enfin se matérialiser. Il est immense, elle ridiculement petite et pourtant, c'était elle qui aurait l'avantage si ils devaient venir à se battre. Quel monde étrange était cette terre...

Les piques du paladin pleuvent alors sur la tête blanche de l'opaline et si elle prétend ne rien entendre des petits conseils qu'il lui adresse, elle est malgré tout piquée dans son estime. Comment ça elle ne connaissait pas la paix ? En réalité, Lloyd avait raison. Depuis deux ans qu'elle était arrivée, elle n'avait jamais été en paix, toujours malheureuse, toujours triste. Le veilleur qui l'avait empêchée de se jeter des remparts en savait quelque chose, mais elle lui avait fait jurer de ne rien dire, de garder ce léger... débordement pour lui. Et quelques mois plus tard, elle se rendait sur le terrain de sa maison pour prendre des coups, matérialiser cette douleur qui lui ravageait le crâne en quelque chose de plus... physique.

Et parce qu'Amelia ne fait jamais rien comme tout le monde, les conseils, paroles pleines de sagesse que lui accordent le paladin restent sans réponse, dans un mutisme boudeur particulièrement parlant. Il lui avait un peu coupé la chique, ou alors la magie noire s'estompait maintenant qu'elle était réveillée depuis plusieurs heures et préparait son grand retour pour plus tard. Plus tard ou... maintenant. Quand la paume massive de Lloyd enserre la minuscule main de l'héritière, ses doigts se serrent, fort et il peut sentir les os et tendons rouler sous sa peau, provoquant sûrement une douleur présente bien que supportable avant qu'elle ne le lâche, souriant tous crocs dehors. Quelle petite garce décidément. Mais son sourire se meut en air angélique et si elle hoche la tête avec une docilité feinte particulièrement convaincante, elle répond alors, d'une petite voix de gosse qui tentait de minauder auprès de son papounet pour qu'il lui offre un nouveau poney (ou un hélicoptère, tout dépend le contexte) : « Je te promets de bien prendre soin de moi papa, ne t'en fais pas. » Mais comme toujours, les mots ne sont pas en adéquation avec les gestes et si elle semble parfaitement inoffensive de prime abord, elle ironise si fort que la bâtisse elle-même doit lever les yeux au ciel.

Et si elle voyait déjà cet échange se terminer là, elle tournant les talons pour aller tourmenter quelqu'un d'autre et le paladin partant paladiner quelque part, Lloyd surprend l'héritière, lui faisant lever un sourcil circonspect lorsqu'elle l'entend formuler sa proposition d'aller manger ensemble. Il devait être complètement masochiste - un trait que l'héritière ne pouvait répudier, ou alors il les aimait piquantes. Auquel cas, elle sourit un peu, sans air mesquin dans le regard ni véritable volonté de se moquer de lui et répond alors, toujours aussi flegmatique. « Ce sang était dégueulasse alors ouais, j'imagine que je peux manger encore. J'te préviens, c'est toi qui payes. Les paladins sont galants non ? » Et de nouveau ce petit sourire de squale alors qu'elle se tourne de côté, prête à embrayer le pas au médecin peu importe où il déciderait de les entraîner. Car Amelia avait de multiples visages et celui que voyait maintenant Lloyd était celui qui se rapprochait le plus de la normalité. Aussi versatile qu'une brise d'été, elle changeait de faciès comme on changeait de chemise, de quoi perturber n'importe qui de normalement constitué. Puis elle reprend, un petit air mutin sur le visage et dans la voix. « Je te suis, montre moi où tu te rends pour te sustenter. » Avec ce même petit sourire, qui voulait autant dire que vous étiez dans la merde ou qu'il s'agissait de votre jour de chance.

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La nouvelle pique qu'elle m'asséna me laissa de marbre. Si cela l'amusait d'ainsi se comporter, tant mieux, je n'allais pas, encore une fois, rentrer dans son jeu alors que je venais tout juste d'en sortir. Cependant, son ton semblait changer doucement. La furie s'endormait-elle au profit d'une âme plus... modérée ? Car normal ne serait pas le terme la concernant. Amélia n'avait rien de normal, tout son être démontrait qu'elle se fichait pas mal de cette normalité qui était si chère à beaucoup.
Je laissais mon sourire traverser mon visage. Ces quelques mots étaient tout aussi révélateurs que son attitude. Au final, sous ses airs de chieuse, je pressentais qu'elle souffrait plus qu'autre chose. Et il était normal d'ainsi se protéger d'une carapace lorsque l'on était aussi vulnérable. J'avais fait la même chose lorsque ma mère était morte. Je m'étais enfermé dans le travail, oubliant mon père, oubliant cette famille qu'il me restait, aussi atypique fusse-t-elle. Ce père que j'avais eu du mal à nommer autrement que géniteur. Ce père qui avait laissé sa faiblesse poindre au grand jour lorsqu'on a enterré son corps. Ce père dont je suivais les pas sans m'en rendre compte, m'enfermant moi aussi dans le travail et oubliant de construire une vraie famille.
Peut-être qu'effectivement, cet échange houleux m'a rappelé celui que j'étais sur Terre, m'a rappelé que je ne valais pas mieux qu'elle à me cacher derrière une armure de bonté et de faux semblants. Oui, finalement, nous n'étions pas si différents, peut-être même les deux faces d'une même pièce.

Je posais une main sur son épaules. La tension étant légèrement retombée, je m'autorisais ce contacte, après tout, elle ne s'était pas gênée pour en faire de même. Cette joute de cynisme et d'ironie semblait aussi arriver à son terme. Mais il fallait être fou pour penser qu'un second round ne viendrait pas. Bien que je ne la connaisse pas réellement, le peu qu'elle m'ait montré avait suffit à me faire comprendre que la seule façon de l'arrêter était de l'assommer. Et au vu de l'incroyable force des vampires, je n'allais pas me risquer à jouer à ce jeu là. J'avais bien trop d'aspirations et de désirs futurs pour m'amuser à tenter le diable. Ce même diable qui avait démontré d'une certaine clémence avec moi tant qu'il pouvait encore s'amuser de ma personne.
La différence de force avait de quoi faire grincer des dents. Savoir que le colosse que j'étais pouvait si facilement se faire arracher un bras par la demoiselle au regard insupportable avait de quoi faire rire et frustrer les égos les plus sensibles. Le miens s'était résigné à perdre face à la vampyre, de toute manière. Ca n'était pas sur le terrain de la brutalité que je pouvais espérer égratigner sa fierté.

Ma proposition l'avait étonnée et je me félicitais de voir ce fugace étonnement traverser son regard. Oui, l'échange aurait pu se terminer là, elle tournant les talons et moi allant manger tranquillement à mon office avant de passer chez l'alchimiste. Mais aussi surprenante qu'elle était avec ses revirements de situation, je savais également me montrer étonnant par moments. Surtout lorsque qu'il s'agissait de revenir pour un second round à se faire ainsi maltraiter.
Les enseignements de ma mère demeuraient inscrits au fond de mon esprit malgré ma terrible envie d'envoyer paitre la petite vampyre. Être méchant aussi gratuitement relevait toujours d'une souffrance autre. Ou bien de magie noire, mais je n'étais clairement pas assez renseigné pour savoir ce qu'elle faisait. Je me contentais de manier son exacte opposé afin de tenter de soigner les nécessiteux.

Je ris doucement. Paladin, il n'y avait qu'elle pour m'appeler ainsi. A vrai dire, je n'en avais parlé à personne, tout du moins, pas de manière si consciente que ça. Le bruit devait courir que le grand médecin marié à la boisson se prenait pour un paladin. Pas que cela me dérange, au contraire, si la rumeur pouvait réellement se propager afin que mon objectif de fonder cet ordre se réalise. Mais il était trop tôt pour espérer quoi que ce soit. La religion ayant du mal à faire son bout de chemin, ça n'était pas mon ordre de chevaliers religieux qui allait faire plus mouche, aussi bénéfique fusse-t-il. Mais cela me plaisais d'envisager de former des guerriers soigneurs, ne serait-ce que pour accompagner la Guilde ou les Veilleurs au mieux.

- Qui t'as dit qu'un paladin était forcément galant ? Rassures toi, je le suis et encore, tout dépendra de toi, souris je doucement tout en initiant la marche. Il y a une petite taverne, non loin de la guilde, qui prépare des spécialités que j'apprécie fortement.

Je veillais à garder une foulée plutôt petite afin de ne pas la forcer à marcher plus vite. Bien que j'en fusse certain, elle aurait pu suivre ma cadence sans aucun soucis, il était inutile de forcer sur sa blessure qu'elle n'avait pas encore prit le temps de soigner. Le soleil était au rendez-vous, brillant sur les pavés blancs. Les rues étaient plutôt animées, et il était plaisant de voir que la vie ici était bien plus tranquille que le chaos qui régnait sur Terre.
Après quelques instants de marche silencieuse, je tournais la tête vers Amélia.

- Où as-tu entendu ce terme de Paladin ? demandais-je réellement piqué de curiosité. Mais surtout, où as-tu entendu que j'en étais un ?

Je me jetais peut-être dans la gueule du loup à ainsi lui montrer que j'avais besoin d'elle. Mais j'avais cette envie de savoir car cela pouvait aussi signifier que mes délires de fantasy n'en étaient pas tant que ça.
Les bâtisses défilaient doucement, toutes construites dans un style médiéval. Puis finalement, nous arrivâmes à la fameuse auberge. Le trajet n'avait duré qu'une dizaine de minutes mais c'est comme si une éternité nous avait séparés de la Guilde.
Galant, je poussais la porte d'une main pour laisser la demoiselle entrer puis, me baissant pour passer le chambranle de la porte, j'entrais à mon tour dans la taverne. L'air y était plus chaud qu'à l'extérieur, agréable, chaleureux. Je saluais d'un signe de tête le tenancier avant de suivre une serveuse qui nous plaça dans un coin de la grande pièce.

Je pris place, regardant Amélia tranquillement. Son air bougon avait presque disparu de son visage bien que la malice demeurait dans son regard.

- Tu es sûre de ne pas vouloir d'aide de ma part ? Ce serait dommage de gâcher une potion de soin avant le début de l'expédition, commençais-je, toujours ce léger sourire aux lèvres. Je fis jouer une légère lueur blanche entre mes doigts avant de reposer la main sur la table. Après tout, je ne suis pas qu'un alcoolique inutile. Je ne savais pas à quoi je jouais, mais j'aimais ce jeu là.

[1224 mots]
Lloyd A. Valyenth
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Octobre 2, 118

Comme c'était venu, le vent de moqueries semblait s'être envolé. Sûrement parce que la magie noire cessait un instant son influence, ou alors parce que l'héritière s'était lassée de tourmenter le pauvre Lloyd, impossible à savoir en réalité. Amelia elle-même ignorait pourquoi elle avait eu cette irrépressible envie de venir l'embêter. Comme toujours, la vampyre ignorait le quart de ce qu'il lui arrivait, se laissant simplement porter par ce flot constant d'émotions qui lui battait le crâne. peut-être aurait-elle dû garder le médaillon ? Mais quelque chose lui intimait qu'elle devrait sérieusement le garder pour plus tard, surtout maintenant qu'elle savait avoir été sélectionnée pour la première grande exploration.

Alors quand Lloyd pose une main sur son épaule, la minuscule vampyre ne prend pas ombrage, étrangement. Dans ce geste un peu paternaliste, peut-être lui rappelle-t-elle ses folles années à rendre chèvre son pauvre papounet, peut-être y voit-elle là une marque d'affection certaine, elle était incapable de véritablement se l'expliquer. Mais pourtant, elle sourit un peu, baissant les armes au moins pour l'instant et accepte même la proposition du Paladin d'aller manger. La versatilité de l'héritière avait de quoi surprendre, à n'en pas douter, mais c'était aussi ce qui faisait son charme. Soufflant le chaud et le froid, elle laissait constamment ses interlocuteurs entre deux et devait sûrement grandement s'amuser à les tourmenter.

Ses mots formulent alors une demande plutôt équivoque ; la garce refuse de payer. Sûrement de vieux restes de sa vie de princesse à se faire choyer, ou juste parce qu'elle préfère continuer d'asseoir son autorité sur Lloyd, mais c'est pourtant tout autre chose qui fait tiquer le paladin en devenir, tirant même un maigre sourire à l'héritière qui revêt son air le plus innocent possible avant de dire d'une petite voix, minaudant clairement. « Allons je suis un exemple de sagesse, regarde, un ange. » Suivi d'un sourire dentu qui venait contrebalancer la véracité de cette phrase. On lui aurait donné le bon dieu sans confession avant de le lui retirer en voyant ces canines démoniaques.

Ils se mettent alors en route, dans une marche adaptée aux jambes de la vampyre qui n'aurait pourtant certainement pas été en reste si il avait fallu tenter une course face au paladin - vitesse de vampyre oblige, mais la sortie prend presque des airs de balade et le nez en l'air, observant autour d'elle sans accorder le moindre regard à Lloyd, Amelia avance, les mains dans les poches. Et c'est la question du médecin qui la fait revenir à elle, distraite, haussant les épaules d'un air désinvolte au possible. « Mh ? Oh ben j'sais pas, c'est le premier mot qui m'est venu en tête à te voir tenir les portes avec tes grands sourires serviables. Ça ou chevalier, tu préfères quoi ? » Toujours un brin de moquerie dans ses mots, mais le gros de la tempête semble passé, filant au gré du vent qui souffle dans la caboche creuse d'Amelia qui vit en suivant simplement ses pulsions obscures.
En soit, Lloyd n'était pas plus avancé que ça, il n'était pas vanté de toute part comme étant un preux Paladin, simplement un gus un peu trop gentillet dans l'esprit de la vampyre. Et quoi de mieux pour définir un chevalier médecin agaçant ? L'appeler un paladin.

Lorsqu'ils arrivent devant la taverne, Amelia se laisse tenir la porte, comme la peste pourrie gâtée qu'elle est et entre la première, adressant un vague sourire à Lloyd en guise de remerciements. Ils sont vite installés par un personne auquel elle n'accorde que peu d'importance et vient se vautrer dans une chaise, le menton haut, l'air princier. Lloyd pouvait sûrement se demander si la vilaine Amelia était de retour tant elle toisait toute la salle d'un air hautain. Mais elle se contente de se taire, pour une fois et regarde la grande bringue s'asseoir en face d'elle.
Sûrement d'ailleurs qu'ils auraient pu passer un bon repas ensemble, apprendre à se connaître hors des vacheries perpétuelles que balance la vampyre, mais quand Lloyd insiste sur l'aide qu'il peut apporter à l'opaline, un vent nouveau de combativité éclaire son regard. Elle doit d'ailleurs se faire violence pour ne pas l'envoyer paître comme un malpropre et Lloyd peut sûrement voir les rouages des trois neurones et demi de l'héritière se mettre en branle alors qu'elle réfléchit à la meilleure manière de l'envoyer se faire foutre poliment. Mais le petit sourire de Lloyd, cette impression qu'il avait d'être indispensable tapait très clairement sur le système de la vampyre indépendante et elle formule, les yeux plantés dans ceux de Lloyd avec cette confiance crasse, une vague noire colorant un instant sa gorge.
« Je t'ai déjà dit que j'avais besoin de personne. La potion est dans ma chambre, je la boirais avant de partir. » Pour l'instant, elle profitait de cette souffrance physique qui lui éteignait le cerveau, faisait taire ce malheur constant qui lui ravageait la cervelle. Et comme si la question du paladin, le fait d'avoir agité sous son nez une chose dont elle pourrait avoir besoin avait enclenché un mécanisme étrange dans la psyché ravagée de la vampyre, elle se remet à bouder, détournant cette fois tout à fait le regard de Lloyd qu'elle ignore très franchement, vexée qu'il ai jugé bon de s'imaginer indispensable.

Feat Lloyd
Amelia Gouttenoire
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Lloyd A. Valyenth
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Mon sourire s'éteignit tout aussi vite que sa bonne humeur retrouvée. Je me reculais dans ma chaise alors que je l'observais retourner à une mine boudeuse. Accepter de l'aide était très souvent perçut comme un signe de faiblesse, et ici, ce devait être le cas. C'était pourtant tout le contraire et il fallait démontrer d'une certaine force d'esprit pour accepter ne pas savoir résoudre les soucis soi même.
Je laissais mon regard la scruter avant de soupirer doucement. Autant fermer cette page. Je ne pourrais rien obtenir d'elle. Je détournais le regard pour me laisser perdre dans la grande pièce. Ses précédentes paroles me revinrent et me tirèrent un léger sourire qui s'effaça bien vite lorsque je croisais de nouveau son regard.
Prenant une grande inspiration légèrement agacée, je finis par rompre le silence gênant.

- Je te présente mes excuses, dis-je simplement avant de héler la serveuse pour passer commande.

Mon choix était déjà fait et le sourire de la jeune femme indiquait qu'elle savait parfaitement ce que je désirais manger. Après tout, je ne changeais que très rarement de plat le midi lorsque je venais ici. Je n'eus pas besoin d'en dire plus.

- Je ne prendrais que de l'eau cette fois, précisais-je tout de même alors qu'elle semblait griffonner pour les boissons sur son calepin. Inutile de donner encore raison à la vampyre de mon état de faiblesse face à l'alcool. Puis de toute façon, mon foie m'avait bien fait comprendre qu'il faudrait que j'oublie la belle houblonnée quelques jours le temps qu'il se remette de notre dernière chevauchée. C'était bien là la seule femme qui appréciait me prendre dans ses bras et m'emmener sur un chemin de décadence.

- Et vous, mademoiselle ? demanda ensuite la serveuse.

Je retournais mon regard vers la mine boudeuse de la jeune femme. Allais-je retrouver la furie de tout à l'heure ou allais-je découvrir une nouvelle personnalité sous cette infecte couche de vilénie ? Je ne savais pas vraiment comment aborder la question, aussi, le silence repris pendant quelques minutes après que les commandes furent passées. Puis, j'entrepris d'entamer à nouveau la conversation avec une question somme toute très stupide et qui ne manquerais pas, j'en étais sûr, de titiller l'envie malsaine de la jeune femme de se railler de moi.

- Pourquoi as-tu rejoins la guilde ?

Il y avait mille et une manière de raviver une conversation. Parler de banalités en était une. et cela avait le don d'installer une ambiance de gêne qui, je l'espérais, serait vite brisé ici par le sarcasme d'Amélia. Etonnant de ma part, d'ailleurs, de vouloir à nouveau servir de mannequin de frappe pour la vampyre. Mais je préférais cela plutôt que de voir un visage boudeur durant tout mon repas. J'aimais manger tranquillement, loin de la mauvaise ambiance.
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Promis demain j'arrête de boire
Octobre 2, 118

Amelia était déjà une femme changeante lorsqu'elle était dans son état normal, mais là, infusée de magie noire, complètement hors sol avec la réalité, elle l'était encore plus. C'était d'ailleurs un bel aperçu de qui elle était sur terre, avec ses manières de peste, ses airs supérieurs et sa langue de vipère. À la différence qu'elle reprenait parfois prise avec le réel, se rendait compte de son attitude imbuvable pour mieux rétropedaler derrière. D'ailleurs Lloyd devait avoir de sérieuses tendances masochistes pour vouloir rester aux côtés d'une démone pareille, mais c'était un autre sujet.

Finalement, la vampyre n'allait pas être aidée à voir ainsi ses moindres petits caprices être acceptés, son mutisme boudeur considéré comme si elle était la septième merveille du monde. Et si la dernière tentative en date de Lloyd de lui faire accepter son aide capote complètement, poussant la vampyre dans une énième crise de boudage, il finit pourtant par présenter des excuses, faisant retrouver son sourire à la vilaine qui forçait bien évidemment le trait. C'était une habitude qu'Amelia avait pris sur terre, de bouder pour obtenir ce qu'elle voulait et bien malheureusement pour lui, le paladin venait d'en faire les frais.

Mais étrangement, aussi rapidement que la bouderie venait, elle partait dès lors qu'elle était contentée par une abdication en face. Qu'il s'agisse du dernier caprice en date de l'héritière sous la forme d'un lance-roquette, ou d'un besoin qu'on lui fiche la paix concernant ses blessures. Alors, plantant de nouveau son regard carmin sur la face encore un peu crayeuse du médecin, Amelia esquisse un léger sourire. Un sourire victorieux de gamine pourrie gâtée obtenant enfin ce qu'elle voulait.

« Merci. » Répond-t-elle alors, dans un remerciement qu'on aurait sûrement jamais pu imaginer franchir ses lèvres carminées. Amelia pouvait être... gentille ? Sûrement oui, si on épluchait les cinquante couches de vilainies qui la recouvraient.
Et si son regard se détourne de nouveau, au moins le temps de laisser à tout le monde l'occasion de reprendre un tant soit peu de contenance avant que le paladin n'appelle finalement la serveuse. Pour Amelia, sans surprise, ce sera du sang, mais quand l'alcoolique notoire mentionne ne pas vouloir d'alcool pour ce repas, la peste a un petit sourire. Un sourire qui transmet sûrement toute l'étendue de ses pensées, mais pour la première fois depuis qu'ils avaient commencé à échanger, elle n'en dit rien, se contentant de garder le silence avant de tourner les yeux vers la serveuse pour demander d'une voix rieuse. « Du sang de Moozer. » Pas de merci, pas de s'il vous plaît, Amelia n'était déjà pas polie en règle générale, maintenant qu'elle avait le cerveau baignant dans la magie noire encore moins.

Et si elle prend un malin plaisir à laisser ce silence gênant s'installer, elle n'hésite pourtant pas à darder ses prunelles rouges sur le pauvre médecin, dans un signe plutôt évident qu'il serait celui qui porterait la réouverture de cette conversation désagréable sur ses épaules musclées d'alcoolique. Quelle garce décidément.
Et quand la première question tombe, les lèvres de la vampyre dénudent deux canines dans un sourire oscillant entre une mesquinerie certaine et un simple amusement de gosse. Alors, après quelques secondes toute relatives de réflexion, elle finit par répondre, de cet air désinvolte qu'elle maîtrisait si bien.

« Parce que j'me faisait foutrement chier ? Hormis regarder les saisons passer et attendre que quelque chose se passe, y a pas grand chose à faire et j'en avais marre de m'extasier sur les fleurs lumineuses du soir. Au moins, maintenant j'ai un but, quelque chose à faire. Et toi, pourquoi t'es aussi porté sur la bouteille ? T'es malheureux et t'essayes de noyer tout ça dans l'alcool ? » Et bizarrement, la question ne fut pas accompagnée d'un sourire narquois. Non, parfois Amelia pouvait faire preuve d'énormément de naïveté, dans un signe assez évident qu'elle ne maîtrisait que peu les codes sociaux du commun des mortels. Non, elle avait toujours vécu en reine et lorsqu'on était une reine, on pouvait dire tout ce qu'on voulait, quand on le voulait. Alors peut-être que Lloyd le prendrait mal, mais Amelia avait-elle un jour fait dans la dentelle ?


Feat Lloyd
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