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Et à la fin, je touche ! - Pv Alden [Nov 118]
Lloyd A. Valyenth
Maison de la Terre et du Sang
06 Novembre 118
Je m'étirais doucement, assis sur mon lit. Un bâillement vint se joindre à mon geste. Il était encore tôt ce matin, presque aux aurores diraient certains tant le soleil avait du mal à pointer le bout de son nez. Pourtant, j'avais l'habitude de me réveiller à cette heure là, appréciant le calme du matin pour me promener dans les rues d'Azamyr avant de me rendre à la guilde pour étudier ou bien pour continuer de travailler sur mon projet d'ordre.
La discussion avec Chandler et ce nouveau maitre d'armes, Alden, avait été fructueuse et annonçait une collaboration bien sympathique. J'avais une certaine hâte à voir mon projet se concrétiser, à pouvoir fièrement arborer les armoiries de mon ordre finement cousues sur un tabard. J'avais hâte de pouvoir enseigner la médecine à ceux qui le souhaiteraient, leur enseigner les vertus des Paladins et le code d'honneur de notre ordre.
Je me voyais déjà me pavaner en armure rutilante dans les rues de la cité, adulé par les habitants, sauvant la veuve et l'orphelin dans un élan de syndrome du sauveur mal placé. Oui, j'avais cette envie de reconnaissance que je n'avais jamais eu sur Terre.
Je soupirais doucement tout en me levant, faisant jouer mes muscles engourdis par la nuit agitée que j'avais eu. Loin d'être un cauchemar, le rêve qui avait traversé mes pensées cette nuit là avait été bien désagréable, me rappelant tout la culpabilité que j'avais vis à vis de ce camarade de classe à qui j'avais volé l'avenir. Puis il y avait mon géniteur, cet homme que j'avais vu pleurer lors des funérailles de ma mère, cet homme qui, pour la première fois de ma vie, avait été un père à mes côtés et non plus un étranger. Cet homme avec qui j'avais coupé les ponts, incapable de me résoudre à l'aimer à sa juste valeur, incapable de savoir si j'étais en colère contre lui ou si je le comprenais.
Et homme a qui je n'avais pas dit au revoir en partant.
Avais-je des regrets ? Très certainement. Et c'était par ailleurs l'une des raisons qui me poussaient à vouloir propager autour de moi la joie et la bonne santé, afin de faire oublier aux gens la triste réalité d'un monde qui se meure. Enfin, Ozéna était loin d'être sur le déclin. Mais je me plaisais à m'imaginer ainsi, la bonté incarnée, offrant sans quémander de l'aide à qui en avait besoin.
Certains diraient que j'étais tordu, et ils auraient sûrement raison. Les raisons qui me poussaient à vouloir fonder cet ordre n'étaient pas saines, je le savais. Mais je me persuadais qu'au fil du temps, ces raisons s'assagiraient et que mes arrières pensées s'en iraient.
Nouvel étirement devant la glace de ma salle d'eau avant d'entreprendre de me laver les dents et le corps. Une routine bien ficelée qui irait ensuite vers le choix de la tenue à porter aujourd'hui.
Je me laissais tenter par mon plastron de cuir. Aujourd'hui allait être une journée où les coups d'épées allaient pleuvoir et bien que le cuir ne protégeait pas de tout, il était assez résistant pour arrêter des lames peu aiguisées ou bien des lames de bois. J'avais convenu avec le maitre d'arme de devenir son élève afin d'affiner mes techniques de combat. Il m'étais nécessaire de savoir bien me battre ne serait-ce que pour garantir ma survie lors d'explorations. A ce terme, je grimaçais, imaginant sans mal l'exploration qui venait d'être lancée. Savoir que l'insupportable vampyrette y était me fit rire j'aune. Sale journée que ce jour où je réalisais que mon addiction pour la boisson allait me perdre.
Roulant de nouveau des épaules, je sortis de ma chambre que je fermais ensuite à clé. Mes pas me guidèrent ensuite bien loin de la bâtisse de la Terre et du Sang pour trouver un boulanger. Cela ne fut pas bien complexe, il suffisait de laisser mon nez me guider jusqu'à l'échoppe d'où s'échappait une délicieuse odeur de pain chaud. Saluant d'un geste amicale la boulangère, je lui pris un pain au chocolat, viennoiserie française qui, fut un temps, fit débat quant à sa réelle appellation. Je m'étais toujours contenté de sourire face à ce débat qui semblait avoir traversé le portail, profitant de la délicieuse et grasse viennoiserie. Puis, après quelques pas dans la rue commerçante, je retournais à la Maison où nous devions nous retrouver avec le maitre d'armes.
Mes pas étaient enjoués et je laissais mes bottes claquer sur les pavés de la rue. J'appréciais la fraicheur du matin, m'amusant de la buée que j'expirais régulièrement. Après quelques instants, je me retrouvais à nouveau dans le grand hall de la Maison à laquelle j'étais lié. Il ne fut pas difficile de retrouver la salle du maitre d'armes. J'entrais tranquillement dans la grande pièce, me découvrant de la cape que je portais pour la poser sur un banc. J'ajustais mes canons d'avant bras avant d'aller saluer le grand tigre bipède. Il ne m'étais pas bien compliqué de le regarder dans les yeux, nous étions tous deux aussi grand bien que je pouvais me targuer d'avoir quelques centimètres en plus.
- Bonjour, Alden. Comment vas-tu ? Je me permettais de le nommer, faisant ainsi tomber toute marque de politesse pompeuse. Je considérais qu'un tutoiement pouvait être aussi poli et respectueux qu'un vous qui parfois était bien mal placé. On commence par quoi aujourd'hui ? Maniement de l'épée ? Parade au bouclier ? L'excitation pouvait s'entendre dans ma voix alors que je prenais le temps de m'étirer afin d'éviter un froissement de muscle. Ma pratique quotidienne du sport m'avait apprit à bien réveiller chaque muscle avant l'effort. Et ma connaissance de la médecine ne faisait que confirmer tout cela.
- En tout cas, j'ai hâte de commencer à apprendre avec toi.
Oui, j'avais hâte de bouger, de voir ma maitrise s'améliorer et tout simplement d'apprendre et de voir comment il enseignait. Car après tout, il allait peut-être faire partie du cursus imposé aux nouveaux Paladins du futur ordre que je comptais créer. Bien qu'on en eusse brièvement discuté, je n'avais pas poussé l'idée plus loin. Inutile d'embrigader des gens qui n'avaient pas envie. Puis il serait également fort probable que les futurs paladins sachent déjà se battre. La vie ici semblait ne pas vouloir rester tranquille et il semblait nécessaire de savoir un minimum tenir une épée. Epée qui d'ailleurs n'allait plus rester mon arme de prédilection. Je m'étais découvert une passion pour la masse d'arme, belle, lourde, dangereuse, parfaitement adaptée à une utilisation avec un bouclier. Et l'on manquait de contendant dans les expéditions.
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