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[Flash-Back] On se lasse de tout, excepté d'apprendre - Feat Frédéric
Zira
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Juillet 117.
Pas n’importe quel jour, un mardi. Enfin ce n’était pas tant le fait que ce soit mardi ou non qui importait… Aujourd’hui Zira allait donner son premier cours de botanique. Et ce n’était pas à n’importe qui. Frédéric La Fleur. Un autre spectre, comme elle. Mais surtout un médecin assez renommé. Tout cela l’excitait terriblement ! Car faire connaître son savoir était toujours quelque chose de passionnant. Et en même temps elle était effrayée à l'idée de ne pas réussir.
L’homme était venu il y a quelques jours pour demander un rendez-vous afin qu’elle lui expose son savoir. Elle avait bien sûr accepté avec joie et l’avait donc convié chez elle, n’ayant pas encore de boutique à son nom. Et Zira avait tout préparé pour qu’elle puisse répondre à ses demandes. Dans son salon, énormément de plantes en bocaux, en pots, en dessin aussi. Étalés sur la table principale, les ouvrages qu’elle utilisait tous les jours, et les dessins qu’elle avait faits. Sans un petit coin, un calepin plus petit qu’elle avait commencé à fabriquer d’elle même, quelque chose de facilement transportable. A l’intérieur elle avait répertorié bon nombre des plantes d’Ozéna mais pas encore toutes. Sous chaque dessin qu’elle avait pris le temps de faire, des annotations brèves mais précises sur la dite plante : utilisation, ou trouver cette plante…
Bref, ce calepin était probablement l'œuvre de sa vie. Elle avait commencé à travailler dessus à peine un mois après son arrivée. Et clairement c’était plus un brouillon qu’un ouvrage terminé. Mais elle en était fière. Peut être qu’un jour elle le ferait publier. Mais pas tout de suite.
Pour l’heure, elle faisait les cent pas depuis le réveil, appréhendant un peu l’arrivée de l’homme. Craignant de ne pas être à la hauteur. Tout en étant surexcitée par sa demande et la confiance qu’il mettait entre ses mains… Bref, elle était clairement un peu mi-figue mi-raisin. Un soupir lui échappa, le 11ème depuis que tout était prêt. Elle observa la pièce, réfléchissant en silence. Soudainement, elle frappa dans la paume de sa main et partit rapidement chercher autre chose dans sa chambre. Un autre guide, qui pourrait très bien être utile à l’homme au vu de son métier. Elle grimpa rapidement à l’étage de sa petite maison tout en hauteur, grimpa dans son lit et attrapa l’ouvrage qu’elle étudiait la veille avant de s’endormir. Elle esquissa même un sourire en l’attrapant et retourna rapidement en bas pour le poser avec les autres. Parfait. Maintenant tout était là… Il ne manquait plus que son élève du jour.
Lentement elle se tortilla les mains, songeuse et un peu perdue dans ses pensées. Elle n’entendit donc pas immédiatement les coups à la porte. Au lieu de ça elle était loin dans ses pensées, se demandant un peu si elle n’avait pas oublié quelque chose.
@Frédéric LaFleur
Pas n’importe quel jour, un mardi. Enfin ce n’était pas tant le fait que ce soit mardi ou non qui importait… Aujourd’hui Zira allait donner son premier cours de botanique. Et ce n’était pas à n’importe qui. Frédéric La Fleur. Un autre spectre, comme elle. Mais surtout un médecin assez renommé. Tout cela l’excitait terriblement ! Car faire connaître son savoir était toujours quelque chose de passionnant. Et en même temps elle était effrayée à l'idée de ne pas réussir.
L’homme était venu il y a quelques jours pour demander un rendez-vous afin qu’elle lui expose son savoir. Elle avait bien sûr accepté avec joie et l’avait donc convié chez elle, n’ayant pas encore de boutique à son nom. Et Zira avait tout préparé pour qu’elle puisse répondre à ses demandes. Dans son salon, énormément de plantes en bocaux, en pots, en dessin aussi. Étalés sur la table principale, les ouvrages qu’elle utilisait tous les jours, et les dessins qu’elle avait faits. Sans un petit coin, un calepin plus petit qu’elle avait commencé à fabriquer d’elle même, quelque chose de facilement transportable. A l’intérieur elle avait répertorié bon nombre des plantes d’Ozéna mais pas encore toutes. Sous chaque dessin qu’elle avait pris le temps de faire, des annotations brèves mais précises sur la dite plante : utilisation, ou trouver cette plante…
Bref, ce calepin était probablement l'œuvre de sa vie. Elle avait commencé à travailler dessus à peine un mois après son arrivée. Et clairement c’était plus un brouillon qu’un ouvrage terminé. Mais elle en était fière. Peut être qu’un jour elle le ferait publier. Mais pas tout de suite.
Pour l’heure, elle faisait les cent pas depuis le réveil, appréhendant un peu l’arrivée de l’homme. Craignant de ne pas être à la hauteur. Tout en étant surexcitée par sa demande et la confiance qu’il mettait entre ses mains… Bref, elle était clairement un peu mi-figue mi-raisin. Un soupir lui échappa, le 11ème depuis que tout était prêt. Elle observa la pièce, réfléchissant en silence. Soudainement, elle frappa dans la paume de sa main et partit rapidement chercher autre chose dans sa chambre. Un autre guide, qui pourrait très bien être utile à l’homme au vu de son métier. Elle grimpa rapidement à l’étage de sa petite maison tout en hauteur, grimpa dans son lit et attrapa l’ouvrage qu’elle étudiait la veille avant de s’endormir. Elle esquissa même un sourire en l’attrapant et retourna rapidement en bas pour le poser avec les autres. Parfait. Maintenant tout était là… Il ne manquait plus que son élève du jour.
Lentement elle se tortilla les mains, songeuse et un peu perdue dans ses pensées. Elle n’entendit donc pas immédiatement les coups à la porte. Au lieu de ça elle était loin dans ses pensées, se demandant un peu si elle n’avait pas oublié quelque chose.
@Frédéric LaFleur
Frédéric LaFleur
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Qu'attendait-on d'un médecin ? Qu'il soigne les bobo', qu'il sache de quoi il parle, et qu'il le fasse sans être trop insultant. Pourtant, dans un nouveau monde tout neuf, avec une ribambelle de nouvelles plantes et créatures, l'un de ces trois points était clairement remis en question, impactant un autre dans la foulée. Lequel, donc ? La connaissance des ressources biologiques, animales et végétales, et de leurs usages. Ce qui était un peu problématique. Bien, il pouvait recoudre correctement une plaie, mais fluidifier le sang ? Stimuler le système immunitaire ? Dissiper les effets hallucinogènes d'une autre plante ? Un champ d'action restreint, s'il ne se réappropriait pas le matériel à sa disposition.
Pendant un temps, demander à des fournisseurs avait suffi mais se voir incapable d'identifier la bonne plante, alors qu'une hallucinée sirotait de l'eau bourbeuse en clamant qu'un serpent géant en voulait après elle, lui avait rappelé son manque de connaissance. Alors... En bon médecin, il s'était renseigné. Quoiqu'il en pense, il lui fallait bien retourner sur les bancs de l'école, parfois.
"Mademoiselle Zira ? C'est le Dr LaFleur. J'entre !"
Sur ces mots, entra un grand dandy, vêtu d'une sobre chemise et d'un pantalon long. Des yeux bleus pétillants découvrirent la pièce, lovés dans un faciès métissé, autour duquel balançait paresseusement une longue tresse d'obsidienne. Refermant derrière-lui, il s'inclina poliment. Pour une fois, il n'était pas en sa demeure, et appréciait le geste d'être reçu. Changer d'air et de responsabilité, voilà qui annonçait une douce journée !
"Eh bien, je vois que mon impatience est partagée ! s'amusa-t-il devant un sursaut de son hôte, semblable à un oiseau fébrile, impatient de montrer son délicat nid. Comment allez-vous ? En plein été, les plantes doivent être en fleur non ? Si elles suivent un rythme semblable au rythme terrien - du moins de ce que j'avais lu dans des livres, avec la pollution, les légumes propres à la consommation étaient maintenus tout au long de l'année dans des serres -. Leur observation doit être plus agréable ici, n'est-ce pas ?" badina-t-il à l'envie, prenant déjà ses aises en s'avançant dans la pièce.
Comme c'est coquet. Au milieu des carnets, des feuillets et des plantes, quelques meubles de confort rendaient la pièce accueillante. Bien loin des méga-structures industrielles de l'ancien monde accueillant des populations en excès, ou les demeures exagérément sophistiqués des plus riches, les lieux évoquaient davantage les petites demeures sympathiques de livres pour enfants... Pour les enfants qui pouvaient se permettre. Une étrange impression de familiarité irréelle l'étreignait, alors qu'il souriait à la jeune femme. Un nouveau nom de la guilde d'Ozénys, porté sur les plantes, et spectre, avec cela ! Frédéric n'avait pas manqué de vouloir faire d'une pierre deux coups : se mettre à la page, et rencontrer une semblable.
Pendant un temps, demander à des fournisseurs avait suffi mais se voir incapable d'identifier la bonne plante, alors qu'une hallucinée sirotait de l'eau bourbeuse en clamant qu'un serpent géant en voulait après elle, lui avait rappelé son manque de connaissance. Alors... En bon médecin, il s'était renseigné. Quoiqu'il en pense, il lui fallait bien retourner sur les bancs de l'école, parfois.
"Mademoiselle Zira ? C'est le Dr LaFleur. J'entre !"
Sur ces mots, entra un grand dandy, vêtu d'une sobre chemise et d'un pantalon long. Des yeux bleus pétillants découvrirent la pièce, lovés dans un faciès métissé, autour duquel balançait paresseusement une longue tresse d'obsidienne. Refermant derrière-lui, il s'inclina poliment. Pour une fois, il n'était pas en sa demeure, et appréciait le geste d'être reçu. Changer d'air et de responsabilité, voilà qui annonçait une douce journée !
"Eh bien, je vois que mon impatience est partagée ! s'amusa-t-il devant un sursaut de son hôte, semblable à un oiseau fébrile, impatient de montrer son délicat nid. Comment allez-vous ? En plein été, les plantes doivent être en fleur non ? Si elles suivent un rythme semblable au rythme terrien - du moins de ce que j'avais lu dans des livres, avec la pollution, les légumes propres à la consommation étaient maintenus tout au long de l'année dans des serres -. Leur observation doit être plus agréable ici, n'est-ce pas ?" badina-t-il à l'envie, prenant déjà ses aises en s'avançant dans la pièce.
Comme c'est coquet. Au milieu des carnets, des feuillets et des plantes, quelques meubles de confort rendaient la pièce accueillante. Bien loin des méga-structures industrielles de l'ancien monde accueillant des populations en excès, ou les demeures exagérément sophistiqués des plus riches, les lieux évoquaient davantage les petites demeures sympathiques de livres pour enfants... Pour les enfants qui pouvaient se permettre. Une étrange impression de familiarité irréelle l'étreignait, alors qu'il souriait à la jeune femme. Un nouveau nom de la guilde d'Ozénys, porté sur les plantes, et spectre, avec cela ! Frédéric n'avait pas manqué de vouloir faire d'une pierre deux coups : se mettre à la page, et rencontrer une semblable.
Zira
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Le silence, voilà tout ce qu’il y avait dans sa petite maisonnette pour le moment. Zira était plongée loin dans ses réflexions, à savoir s'il ne manquait rien ou si elle devait retirer des choses. Enseigner n’était pas une chose si facile que ça après tout. Alors comment le faire correctement ? Par quoi commencer d’ailleurs ? Procéder par race de plantes ? Ou par utilité ? Mmh, sans doute que ça, c’était quelque chose à voir directement avec le concerné. Qui ne devrait pas tarder d’ailleurs. La demoiselle aux cheveux verts releva la tête pour regarder autour d’elle un bref instant. Finalement peut être qu’il manquait quelque chose. Elle attrapa de quoi faire chauffer de l’eau et prépara deux tasses.
Alors forcément, quand l’esprit est occupé, on réalise bien moins ce qu’il se passe autour. Clairement pour Zira c’était souvent comme ça. Elle n’entendit donc rien de ce qui se passait autour d’elle. D’ailleurs, elle chantonnait même. Occupée en parallèle à préparer une infusion. Autant dire qu’elle fut sincèrement surprise en entendant une voix masculine dans son dos. Elle fit même un petit bond sur place avant de se tourner vers lui et lui sourire largement. Son pauvre cœur battait la chamade.
- Docteur LaFleur ! Bienvenue chez moi. Je m’excuse j’étais perdue dans mes pensées. Je vais parfaitement bien et vous ?
Elle l’écouta parler ensuite et hocha vigoureusement la tête. Les plantes d’ici étaient tellement différentes de leur ancien monde. Et elles poussaient en fonction des saisons, des vraies saisons. Rien n’était artificiel ici. Tout était vrai, pur.
- La nature d’ici est tellement merveilleuse. J’en apprends tous les jours. Et elle suit les saisons elle, plus rien n’est factice ici, tout est réel. Pas de pollution, juste des tonnes de choses à découvrir encore et encore. Et cette incroyable beauté…
Un nouveau rire s’échappa de ses lèvres. Elle était heureuse, c’était le moins que l’on pouvait dire. Ozéna lui avait sauvé la vie, c’était évident. Bien sûr tout n’était pas rose tout le temps mais c’était rien comparé à avant. Zira pouvait passer des heures à dessiner et à se documenter sur les plantes de ce nouveau monde. Et d’autres heures tout aussi fournies à découvrir leur propriété et utilité. Bref, Zira n’avait jamais été aussi heureuse. Etre ici était une réelle bénédiction pour la jeune femme.
- Avant que l’on commence, est-ce que je vous propose une infusion ? J’ai même du miel de Mielocha pour accompagner si vous préférez.
En disant cela, elle alla récupérer les deux tasses qu’elle avait mis de côté et les déposa sur la table centrale. Ou du moins si l’on pouvait encore appeler cela une table. Le pauvre meuble était enseveli sous plusieurs ouvrages ouverts d’un côté et des fioles de l’autre. Zira avait vraiment tout préparé pour la venue de ce cher médecin. Elle était même ravie de pouvoir passer un peu de temps avec quelqu’un qui lui ressemblait. Même si là, en plein jour, rien n'était visible, elle l'imaginait assez brillant de mille éclats. Une autre fois peut être. En tout cas, qu'il soit comme elle était appréciable. Peut être qu'elle pourrait en profiter pour lui poser quelques questions.
- Vous savez, vous êtes le premier spectre avec qui j’ai le plaisir d’échanger depuis mon arrivée à Azamyr. J’ai peut-être quelques questions à vous poser moi aussi finalement. Mais une chose après l’autre ! Et pardonnez d’avance mon flot de paroles… Je suis assez bavarde quand je discute d’un sujet aussi passionnant.
Elle eut la décence d’afficher une grimace à l'intention de l’homme. Sincèrement gênée et embêtée d’être toujours si… Intense.
@Frédéric LaFleur
Alors forcément, quand l’esprit est occupé, on réalise bien moins ce qu’il se passe autour. Clairement pour Zira c’était souvent comme ça. Elle n’entendit donc rien de ce qui se passait autour d’elle. D’ailleurs, elle chantonnait même. Occupée en parallèle à préparer une infusion. Autant dire qu’elle fut sincèrement surprise en entendant une voix masculine dans son dos. Elle fit même un petit bond sur place avant de se tourner vers lui et lui sourire largement. Son pauvre cœur battait la chamade.
- Docteur LaFleur ! Bienvenue chez moi. Je m’excuse j’étais perdue dans mes pensées. Je vais parfaitement bien et vous ?
Elle l’écouta parler ensuite et hocha vigoureusement la tête. Les plantes d’ici étaient tellement différentes de leur ancien monde. Et elles poussaient en fonction des saisons, des vraies saisons. Rien n’était artificiel ici. Tout était vrai, pur.
- La nature d’ici est tellement merveilleuse. J’en apprends tous les jours. Et elle suit les saisons elle, plus rien n’est factice ici, tout est réel. Pas de pollution, juste des tonnes de choses à découvrir encore et encore. Et cette incroyable beauté…
Un nouveau rire s’échappa de ses lèvres. Elle était heureuse, c’était le moins que l’on pouvait dire. Ozéna lui avait sauvé la vie, c’était évident. Bien sûr tout n’était pas rose tout le temps mais c’était rien comparé à avant. Zira pouvait passer des heures à dessiner et à se documenter sur les plantes de ce nouveau monde. Et d’autres heures tout aussi fournies à découvrir leur propriété et utilité. Bref, Zira n’avait jamais été aussi heureuse. Etre ici était une réelle bénédiction pour la jeune femme.
- Avant que l’on commence, est-ce que je vous propose une infusion ? J’ai même du miel de Mielocha pour accompagner si vous préférez.
En disant cela, elle alla récupérer les deux tasses qu’elle avait mis de côté et les déposa sur la table centrale. Ou du moins si l’on pouvait encore appeler cela une table. Le pauvre meuble était enseveli sous plusieurs ouvrages ouverts d’un côté et des fioles de l’autre. Zira avait vraiment tout préparé pour la venue de ce cher médecin. Elle était même ravie de pouvoir passer un peu de temps avec quelqu’un qui lui ressemblait. Même si là, en plein jour, rien n'était visible, elle l'imaginait assez brillant de mille éclats. Une autre fois peut être. En tout cas, qu'il soit comme elle était appréciable. Peut être qu'elle pourrait en profiter pour lui poser quelques questions.
- Vous savez, vous êtes le premier spectre avec qui j’ai le plaisir d’échanger depuis mon arrivée à Azamyr. J’ai peut-être quelques questions à vous poser moi aussi finalement. Mais une chose après l’autre ! Et pardonnez d’avance mon flot de paroles… Je suis assez bavarde quand je discute d’un sujet aussi passionnant.
Elle eut la décence d’afficher une grimace à l'intention de l’homme. Sincèrement gênée et embêtée d’être toujours si… Intense.
@Frédéric LaFleur
Frédéric LaFleur
Maison de la Flamme et de l'Ombre
"Oh, pourquoi pas ? sourit-il, surpris par l'invitation culinaire. Aura-t-elle un goût de ciel bleu poivré ? De prairie mentholée ? Ou encore de sous-bois cuivré ? s'amusait-il à proposer, entraîné par l'enthousiasme de son hôte, qui avait visiblement anticiper une petite dégustation. Étrange que de décrire le nouveau avec des termes anciens, de plantes que nous ne reverrons plus... Enfin, l'on fait avec ce que l'on connait ! Excusez-moi. Je ne peux qu'être intrigué par la décoction que me propose une botaniste."
A grand pas lent, il s'avança davantage, à la suite de la spectre. A vrai dire, ses yeux divaguaient allègrement entre les carnets entrouverts et les couvertures aux noms mystérieux. C'est que le papier était redevenu chose précieuse en ce monde ! Alors, voir quelqu'un qui se dédiait visiblement à en noircir les pages... C'était agréables aux yeux du LaFleur. Il entrapercevait un autre rythme de vie que le sien, un charme de tous les jours qui avait un bouquet... Indéfinissable. D'encre et de gris sur le papier, enlacé dans l'humidité verte de la végétation choyée par la jeune femme, au son de discrets grincements de parquet, chatouillé par des souliers légers. Ah, visiter la demeure d'autrui, loin des tours et des villas... Vraiment, j'ai l'impression d'être dans un ancien livre d'images.
"Demandez, demandez ! s'éclaira Frédéric, nullement opprimé par l'énergie vive de la jeune femme. N'ayez crainte, rien ne m'offusque, en vérité je suis plutôt celui qui agace les oreilles les plus sensibles. Pour vous, je tâcherai d'être un invité sage. Je ne voudrais pas me faire taper sur les doigts avant même que le cours n'ait commencé ! Eh bien, que la tranquillité d'un intérieur le rendait malicieux ! S'approchant, il souffla plus bas. Un enthousiasme vrai, porté par ses passions... Qui serais-je si j'osais m'en dire ennuyé ? Vous ne m'avez pas entendu quand il est question de tissu..."
Non sans un clin d’œil, le spectre taquin se recula, délaissant du regard la jeune femme pour revenir aux écrits, tandis qu'elle s'occupait de sa préparation. Au glougloutement de l'eau se mêlait le chuchotis des pages, dans cette si petite maisonnette. Enfin, bien des lieux paraissaient étroits à l'ancien membre d'une grande famille.
"Si cela vous convient, je peux ouvrir le bal des questions... commença-t-il, son long doigt tournant une première page, parcourant les diverses annotations, contemplant les croquis déliés. Voyez-vous, ma connaissance partielle de la flore et ses applications m'a été rappelé il y a quelques temps, ce qui m'a amené vers vous. Les moyens technologiques me manquent, de même que les labos pharmaceutiques, alors... J'en reviens aux basiques : les plantes. Relevant la tête, c'est avec un tranquille sérieux qu'il demanda : Une plante aux multiples pétales, libérant un polène, ou des spores ? Hallucinogènes. Est-ce que cela vous dit quelque chose ? Une humble grimace, quand il ajouta. Malheureusement je serais bien en peine de vous la décrire plus précisément, ma mémoire a connu quelques... Désagréments. Mais toutes les plantes ayant ce genre de propriété, ou assimilé, m'intéressent, dans tous les cas."
A grand pas lent, il s'avança davantage, à la suite de la spectre. A vrai dire, ses yeux divaguaient allègrement entre les carnets entrouverts et les couvertures aux noms mystérieux. C'est que le papier était redevenu chose précieuse en ce monde ! Alors, voir quelqu'un qui se dédiait visiblement à en noircir les pages... C'était agréables aux yeux du LaFleur. Il entrapercevait un autre rythme de vie que le sien, un charme de tous les jours qui avait un bouquet... Indéfinissable. D'encre et de gris sur le papier, enlacé dans l'humidité verte de la végétation choyée par la jeune femme, au son de discrets grincements de parquet, chatouillé par des souliers légers. Ah, visiter la demeure d'autrui, loin des tours et des villas... Vraiment, j'ai l'impression d'être dans un ancien livre d'images.
"Demandez, demandez ! s'éclaira Frédéric, nullement opprimé par l'énergie vive de la jeune femme. N'ayez crainte, rien ne m'offusque, en vérité je suis plutôt celui qui agace les oreilles les plus sensibles. Pour vous, je tâcherai d'être un invité sage. Je ne voudrais pas me faire taper sur les doigts avant même que le cours n'ait commencé ! Eh bien, que la tranquillité d'un intérieur le rendait malicieux ! S'approchant, il souffla plus bas. Un enthousiasme vrai, porté par ses passions... Qui serais-je si j'osais m'en dire ennuyé ? Vous ne m'avez pas entendu quand il est question de tissu..."
Non sans un clin d’œil, le spectre taquin se recula, délaissant du regard la jeune femme pour revenir aux écrits, tandis qu'elle s'occupait de sa préparation. Au glougloutement de l'eau se mêlait le chuchotis des pages, dans cette si petite maisonnette. Enfin, bien des lieux paraissaient étroits à l'ancien membre d'une grande famille.
"Si cela vous convient, je peux ouvrir le bal des questions... commença-t-il, son long doigt tournant une première page, parcourant les diverses annotations, contemplant les croquis déliés. Voyez-vous, ma connaissance partielle de la flore et ses applications m'a été rappelé il y a quelques temps, ce qui m'a amené vers vous. Les moyens technologiques me manquent, de même que les labos pharmaceutiques, alors... J'en reviens aux basiques : les plantes. Relevant la tête, c'est avec un tranquille sérieux qu'il demanda : Une plante aux multiples pétales, libérant un polène, ou des spores ? Hallucinogènes. Est-ce que cela vous dit quelque chose ? Une humble grimace, quand il ajouta. Malheureusement je serais bien en peine de vous la décrire plus précisément, ma mémoire a connu quelques... Désagréments. Mais toutes les plantes ayant ce genre de propriété, ou assimilé, m'intéressent, dans tous les cas."
- Soluce plante:
- Frédéric parle d'une Lykoris ! Mais Zira peut connaître d'autres plantes.
Zira
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Cet homme était étonnant. Et lui aussi semblait animé par une beau désir de vivre libre. Dire et faire ce qu’il était possible. Morts peut-être, mais tellement plus vivants aussi. Est-ce que tous les spectres étaient ainsi ? En voilà une question à poser pour plus tard. En tout cas, le peu qu’elle voyait pour l’heure lui plaisait bien. L’homme semblait taquin et s’amusait de tout, même d’une simple proposition de thé. Après tout pourquoi pas. Elle était presque déçue de ne lui proposer qu’un simple thé du coup. Pas de propriété magique, juste de l’eau chaude et quelques fleurs qui aromatiseraient bientôt l’eau qu’ils pourraient consommer.
- Et bien concernant le thé, je vous laisserai découvrir ! En espérant que cela vous plaira.
La jeune femme observa l’homme bouger dans sa petite pièce de vie avec un sourire aux lèvres. Il regardait de partout. Loin de gêner Zira, elle trouvait ça plutôt agréable. Au moins il était réellement intéressé par ce qu’elle allait pouvoir lui présenter. Ce n’était pas simplement une façade. A cause de ce qu’il s’était passé sur Terre, elle restait toujours méfiante à l’égard des inconnus. Mais là, l’attitude de l’homme la rassurait.
Tout comme ses paroles. Elle fut ravie de sa réponse. Sans doute allaient-ils pouvoir s’aider mutuellement dans ce cas ! C’était encore mieux que ce qu’elle avait espéré. Zira s’étonna de se sentir presque en confiance face à cet homme. Sans doute était-ce parce qu’il semblait tout simplement sincère. Ou peut-être était-ce son côté un peu espiègle ? En tout cas, il avait réussi à la mettre à l’aise. Et ce n’était pas une mince affaire. La jeune femme gardait donc son sourire aux lèvres.
- Faites donc ! Je vous écoute.
Alors que Frédéric commençait à parler, Zira se tourna pour récupérer la bouilloire et par conséquent l’eau chaude. Revenant vers la table, elle la déposa dessus. Elle s’activait mais elle ne perdait rien de ce qui était dit. Elle disposa dans chaque tasse, deux petites fleurs aux pétales blanches et versa par la suite l’eau. Face à son apparent calme, a l’intérieur sa turbinait. Une plante libérant du pollen ou des spores hallucinogènes. Elle alla reposer la bouilloire puis revint sur ses pas. Elle avait, depuis que l’homme avait commencé à parler, le regard dans le vide. Concentrée sur sa tâche, réfléchissant à ou trouver l’information si elle ne se trouvait pas dans son esprit.
- Je vois, je vois. Alors il y a plusieurs possibilités.
Elle se rapprocha de l’homme, lui posant sa tasse devant lui. Puis aussitôt elle feuilleta l’un des ouvrages qu’elle avait posé sur la table pour accéder à une page précisément. Elle se pencha en avant et récupéra un autre livre pour trouver une autre plante, plutôt un arbre cette fois. Enfin elle attrapa un dernier ouvrage, le feuilleta et s’arrêta sur une première page puis sur une autre avant de revenir en arrière.
- En fait il y a trois : La viridia, l’ombrifère et la lykoris.
A chaque fois qu’elle cita un nom de plante, elle désigna l’un des bouquins et notamment l’un des dessins qu’elle avait pu réaliser elle-même. Elle aimait tellement son métier après tout. Et dessiner en était une grande part.
- Au vu de ce que vous me dites et surtout au vu de ou peuvent se situer chaque plante, je pencherait plus pour une lykoris. L’ombrifère est plus en forêt, mais il est rare et il faut manger l’un de ses fruits pour avoir des hallucinations. Concernant la viridia, elle se trouve plus dans les milieux marécageux et il faut encore une fois ingérer de la sève ou des pétales pour avoir ce genre d’effet. Et enfin, celle dont je pense que vous parlez, la lykoris. Elle pousse surtout au niveau des falaises, est assez commune. Il me semble que nous en avons à Azamyr. Elle libère des spores surtout à la nuit tombée, c’est un spectacle magnifique mais dangereux.
Elle désigna le dessin de la plante en question, observant la réaction de Frédéric, espérant avoir été utile.
@Frédéric LaFleur
- Et bien concernant le thé, je vous laisserai découvrir ! En espérant que cela vous plaira.
La jeune femme observa l’homme bouger dans sa petite pièce de vie avec un sourire aux lèvres. Il regardait de partout. Loin de gêner Zira, elle trouvait ça plutôt agréable. Au moins il était réellement intéressé par ce qu’elle allait pouvoir lui présenter. Ce n’était pas simplement une façade. A cause de ce qu’il s’était passé sur Terre, elle restait toujours méfiante à l’égard des inconnus. Mais là, l’attitude de l’homme la rassurait.
Tout comme ses paroles. Elle fut ravie de sa réponse. Sans doute allaient-ils pouvoir s’aider mutuellement dans ce cas ! C’était encore mieux que ce qu’elle avait espéré. Zira s’étonna de se sentir presque en confiance face à cet homme. Sans doute était-ce parce qu’il semblait tout simplement sincère. Ou peut-être était-ce son côté un peu espiègle ? En tout cas, il avait réussi à la mettre à l’aise. Et ce n’était pas une mince affaire. La jeune femme gardait donc son sourire aux lèvres.
- Faites donc ! Je vous écoute.
Alors que Frédéric commençait à parler, Zira se tourna pour récupérer la bouilloire et par conséquent l’eau chaude. Revenant vers la table, elle la déposa dessus. Elle s’activait mais elle ne perdait rien de ce qui était dit. Elle disposa dans chaque tasse, deux petites fleurs aux pétales blanches et versa par la suite l’eau. Face à son apparent calme, a l’intérieur sa turbinait. Une plante libérant du pollen ou des spores hallucinogènes. Elle alla reposer la bouilloire puis revint sur ses pas. Elle avait, depuis que l’homme avait commencé à parler, le regard dans le vide. Concentrée sur sa tâche, réfléchissant à ou trouver l’information si elle ne se trouvait pas dans son esprit.
- Je vois, je vois. Alors il y a plusieurs possibilités.
Elle se rapprocha de l’homme, lui posant sa tasse devant lui. Puis aussitôt elle feuilleta l’un des ouvrages qu’elle avait posé sur la table pour accéder à une page précisément. Elle se pencha en avant et récupéra un autre livre pour trouver une autre plante, plutôt un arbre cette fois. Enfin elle attrapa un dernier ouvrage, le feuilleta et s’arrêta sur une première page puis sur une autre avant de revenir en arrière.
- En fait il y a trois : La viridia, l’ombrifère et la lykoris.
A chaque fois qu’elle cita un nom de plante, elle désigna l’un des bouquins et notamment l’un des dessins qu’elle avait pu réaliser elle-même. Elle aimait tellement son métier après tout. Et dessiner en était une grande part.
- Au vu de ce que vous me dites et surtout au vu de ou peuvent se situer chaque plante, je pencherait plus pour une lykoris. L’ombrifère est plus en forêt, mais il est rare et il faut manger l’un de ses fruits pour avoir des hallucinations. Concernant la viridia, elle se trouve plus dans les milieux marécageux et il faut encore une fois ingérer de la sève ou des pétales pour avoir ce genre d’effet. Et enfin, celle dont je pense que vous parlez, la lykoris. Elle pousse surtout au niveau des falaises, est assez commune. Il me semble que nous en avons à Azamyr. Elle libère des spores surtout à la nuit tombée, c’est un spectacle magnifique mais dangereux.
Elle désigna le dessin de la plante en question, observant la réaction de Frédéric, espérant avoir été utile.
@Frédéric LaFleur
Frédéric LaFleur
Maison de la Flamme et de l'Ombre
La simple valse d'une fleur, emportée par l'eau versée, suffisait à ravir l'oeil du LaFleur, dans ce lieu si coquet, aux apparences de café pour botanistes enthousiastes. Après tout, s'il se renseignait sur comment maintenir ces végétaux, il pourrait aisément les ajouter à ces tenues, en petit détail de verdure. Une énième manière de s'approprier le monde, que d'en arborer les fleurs, en délicat trophée... "Merci très chère !" sourit-il tout naturellement à son hôte, savourant le geste de se faire servir. Mais voilà qu'un autre ravissement lui sautait aux yeux ! Celui des livres accumulés, dont la jeune femme feuilletait les recoins avec la familiarité de l'habitude, de celle qui bien souvent en à explorer les secrets, y revenant encore pour peut-être, en parfaire un dessin, ajouter une note, ou simplement... Apprécier son travail ? Loin de la facilité d'accès et de l'abîme de connaissances emmagasinées par la technologie mais... Quand l'on repartait de rien, un rien vous enthousiasmait. "Remarquable..." dit-il bas, sans vouloir l'interrompre, attendant que la délicate plante ait infusé sa boisson.
Et puis... "C'est bien celle-ci." approuva-t-il avec un pincement de lèvres, en désignant la dernière plante présentée. Se remémorant la marche dans le jardin, la - vile - figure de la botaniste lui montrant avec une - stupide - bonne humeur son si précieux et dangereux végétal. Le souvenir était irrémédiablement entaché du poison de l'aversion mais, au moins, il l'avait pousser à venir ici. Un mal pour un bien, comme disaient certains ! "Une lykoris, c'est donc son nom..." Relevant la tête, revenant à sa charmante hôte, Frédéric en perdit son air contrarié. "Je vous le confirme, nous en avons bien dans la ville. J'ai même pu constater les effets de ses spores. Très amusants - jusqu'à ce que l'hallucinée se mettent en danger, confondue entre réalité et délire -. Enfin, c'est cela que de vivre au contact du monde et non pas dans un cocon isolé. Et donc, comment s'en prémunie-t-on ? J'ai pu lui faire ingurgité des baies, qui ont ramené la pauvre femme à la raison - bien que ce soit un grand mot dans son cas -. Auriez-vous quelques chose sur les remèdes à ces plantes-là, peut-être ? Ainsi que celles pouvant servir à calmer des esprits agités, récalcitrants, peut-être ?" demanda-t-il avec de grands yeux innocents.
Assurément, elle saura. Mais le gredin, devant tant de bonne volonté et d'enthousiasme, ne manquait pas d'apprécier d'en jouer, de la voir se faire abeille dévouée, voletant de livre en livre pour trouver le bon ouvrage, la bonne note. Un spectacle charmant, vraiment ! Bien loin de l'intérêt distant pour une quelconque bonne. Ici, les habitants se retrouvaient d'égal à égal - une brute imbécile devenait tout à fait appréciable quand une bête passait les murs -, et le LaFleur, quoiqu'ayant dû se faire une raison à une époque, jouant encore un peu de son charme et de ses habitudes, mais sans l'empire de la richesse pour s'offrir le monde, avait peu à peu appris à s'y faire, puis à apprécier parfois, cet état de fait. Ainsi, la jeune femme n'avait rien à gagner à être aussi serviable. Rien que le plaisir de parler de sa passion. Quoique. Mais la demoiselle lui paraissait trop ingénue pour des plans plus tortueux.
"Cela me fait penser... commença-t-il sur un ton léger. J'ai supposé que certaines de ces pages étaient de votre fait. C'est bien vrai ? Car il me vient une idée. soufflant un peu sur sa tasse, il y trempa ses lèvres... Étudiant le goût nouveau qui lui vint en bouche. Curieux... Familier, et étranger à la fois... Pardon, je disais, je serais intéressé par un recueil des végétaux servant pour un usage médical. Nous n'avons plus les outils de recherche électroniques de l'ancien monde alors... Nous en revenons aussi à ces simples usages. Non pas un livre dédié aux plantes, mais plus spécifiquement, aux plantes toxiques, et curatives. Quand bien même la différence tient souvent au dosage. Il sourit, en prenant une nouvelle gorgée. Seriez-vous intéressée ? Je vous rémunérerai bien sûr. En monnaie... Ou en service. Le médecin... Ou le tailleur. Selon vos désirs... Besoins. Selon vos besoins."
Quand bien même le LaFleur s'était repris sur les derniers mots... Son choix semblait tout à fait maîtrisé, au vue de son amusement. Le délicat usage des mots pouvait si agréablement révéler les caractères... Serait-elle amusée ? Intimidée ? Gênée ? En petit diablotin, Frédéric ne se lassait pas d'oser taquiner les sensibilités.
Et puis... "C'est bien celle-ci." approuva-t-il avec un pincement de lèvres, en désignant la dernière plante présentée. Se remémorant la marche dans le jardin, la - vile - figure de la botaniste lui montrant avec une - stupide - bonne humeur son si précieux et dangereux végétal. Le souvenir était irrémédiablement entaché du poison de l'aversion mais, au moins, il l'avait pousser à venir ici. Un mal pour un bien, comme disaient certains ! "Une lykoris, c'est donc son nom..." Relevant la tête, revenant à sa charmante hôte, Frédéric en perdit son air contrarié. "Je vous le confirme, nous en avons bien dans la ville. J'ai même pu constater les effets de ses spores. Très amusants - jusqu'à ce que l'hallucinée se mettent en danger, confondue entre réalité et délire -. Enfin, c'est cela que de vivre au contact du monde et non pas dans un cocon isolé. Et donc, comment s'en prémunie-t-on ? J'ai pu lui faire ingurgité des baies, qui ont ramené la pauvre femme à la raison - bien que ce soit un grand mot dans son cas -. Auriez-vous quelques chose sur les remèdes à ces plantes-là, peut-être ? Ainsi que celles pouvant servir à calmer des esprits agités, récalcitrants, peut-être ?" demanda-t-il avec de grands yeux innocents.
Assurément, elle saura. Mais le gredin, devant tant de bonne volonté et d'enthousiasme, ne manquait pas d'apprécier d'en jouer, de la voir se faire abeille dévouée, voletant de livre en livre pour trouver le bon ouvrage, la bonne note. Un spectacle charmant, vraiment ! Bien loin de l'intérêt distant pour une quelconque bonne. Ici, les habitants se retrouvaient d'égal à égal - une brute imbécile devenait tout à fait appréciable quand une bête passait les murs -, et le LaFleur, quoiqu'ayant dû se faire une raison à une époque, jouant encore un peu de son charme et de ses habitudes, mais sans l'empire de la richesse pour s'offrir le monde, avait peu à peu appris à s'y faire, puis à apprécier parfois, cet état de fait. Ainsi, la jeune femme n'avait rien à gagner à être aussi serviable. Rien que le plaisir de parler de sa passion. Quoique. Mais la demoiselle lui paraissait trop ingénue pour des plans plus tortueux.
"Cela me fait penser... commença-t-il sur un ton léger. J'ai supposé que certaines de ces pages étaient de votre fait. C'est bien vrai ? Car il me vient une idée. soufflant un peu sur sa tasse, il y trempa ses lèvres... Étudiant le goût nouveau qui lui vint en bouche. Curieux... Familier, et étranger à la fois... Pardon, je disais, je serais intéressé par un recueil des végétaux servant pour un usage médical. Nous n'avons plus les outils de recherche électroniques de l'ancien monde alors... Nous en revenons aussi à ces simples usages. Non pas un livre dédié aux plantes, mais plus spécifiquement, aux plantes toxiques, et curatives. Quand bien même la différence tient souvent au dosage. Il sourit, en prenant une nouvelle gorgée. Seriez-vous intéressée ? Je vous rémunérerai bien sûr. En monnaie... Ou en service. Le médecin... Ou le tailleur. Selon vos désirs... Besoins. Selon vos besoins."
Quand bien même le LaFleur s'était repris sur les derniers mots... Son choix semblait tout à fait maîtrisé, au vue de son amusement. Le délicat usage des mots pouvait si agréablement révéler les caractères... Serait-elle amusée ? Intimidée ? Gênée ? En petit diablotin, Frédéric ne se lassait pas d'oser taquiner les sensibilités.
Zira
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Quand Zira se lançait dans des explications, cela lui arrivait de perdre complètement la notion du temps. De parler encore et encore puis de réaliser qu’elle avait été trop bavarde. Il était difficile pour elle de jauger précisément ce genre de chose, surtout quand ça concernait les plantes. Encore plus quand cela concernait les plantes d’Azamyr. Même le thé qu’elle avait préparé, elle aurait pu en parler des heures. Pourtant ce n’était qu’un simple thé de Blanis, rien de transcendant. Peut être que le fait d’avoir elle même cueillit puis séché les fleurs accentuait son envie de communiquer sur le sujet. Mais tout cela était un autre sujet et une fois que les tasses furent servies, elle préféra largement se concentrer sur le cœur du problème. Les devinettes, Zira avait toujours apprécié en résoudre. Celle que lui avait posée le docteur LaFleur était passionnante et sans attendre elle se lança dans des déductions simples mais efficaces.
Forcément, obtenir la confirmation qu’elle avait visé juste combla de joie la jeune femme. Pas longtemps ceci dit. En partie à cause de la réaction de Frédéric mais aussi parce que cette plante pouvait être mortelle… Lentement, elle se retrouva à froncer les sourcils, inquiète qu’il y ai eu un potentiel accident mortel. Elle n’eut pas besoin de se questionner longtemps, la réponse à sa question informulée arriva d'elle-même. Ce fut son tour de pincer légèrement les lèvres avant de se détendre à son tour. Pas de mort donc, par contre clairement elle allait devoir aller voir par elle même ce jardin. Mais chaque chose en son temps.
- Pour répondre à vos questions, concernant la Lykoris, il n’y a pas encore de remède connu à cette plante. Le mieux étant de ne pas respirer le pollen. Si jamais cela arrive quand même, il est sans doute préférable d’isoler la personne contaminée. En théorie, 2h suffisent pour que les effets disparaissent mais cela dépend énormément du nombre de spores inspirées. Navrée ce n’est sans doute pas une réponse satisfaisante… Mais dites vous bien que vous lui avez vraisemblablement sauvé la vie. J’aimerai beaucoup savoir où ça a eu lieu.
Une main se leva et elle tapota lentement ses lèvres, se plongeant dans une profonde réflexion concernant l’autre question. Des plantes permettant d’apaiser les gens, physiquement et mentalement. Son doigt tapotait en rythme ses propres lèvres, ses yeux étaient fixés sur les nombreux ouvrages sur la table. Avec lenteur, elle se déplaça autour de la table, attrapa sa tasse au passage, en avala une gorgée avant de la reposer. Ses lèvres s’agitaient sans qu’un seul mot ne soit formulé à voix haute, elle réfléchissait intensément. Cette fois, au lieu d’un ouvrage, elle attrapa un carnet à dessin et se rapprocha de l’homme patiemment. Elle posa devant lui son ouvrage avec un ancien dessin à elle.
- Concernant votre deuxième question. Il y a plusieurs possibilités encore une fois mais je vous parlerai surtout de l’Hanwibacca. A la fois relaxant, sédatif ou drogue en fonction de l’usage que l’on en fait. Il peut aider à plusieurs niveaux. Mais c’est une plante assez rare, depuis que je suis arrivée je n’ai pas eu la chance d’en voir, ce dessin est issu d’un échange avec une ancienne. Il y a aussi le Dagnon ou encore l’Iristal. Le champignon est facile à trouver, la fleur moins.
Passionnée, c’était clairement le mot qui pouvait désigner la jeune femme. Frédéric n’avait eu qu’à tirer légèrement sur le fil pour qu’elle déroule quasiment l’intégralité de la bobine. Elle se mordit un peu les lèvres, gênée d’avoir tant parlé et avala une autre gorgée de thé pour reprendre contenance mais surtout dissimuler son trouble. Cela permit à ce pauvre Docteur de reprendre la parole. Zira espérait juste ne pas l’avoir saoulée de son savoir. Pas qu’elle ait envie de paraître prétentieuse, bien au contraire. Elle avait encore tellement de choses à découvrir. Sans doute qu’elle ne connaissait même pas le quart. Elle se perdit un bref instant dans ses pensées avant de regarder à nouveau l’homme en face d’elle. Elle le détailla un instant et lentement une rougeur apparut sur ses joues alors qu’elle hochait la tête. Une magnifique lueur de fierté brillait dans ses yeux malgré la gêne apparente. Il avait donc remarqué… C’était agréable de voir son savoir reconnu, tout comme ses capacités. Attentive, elle l’écouta avec attention. Venait-il vraiment de lui proposer du travail ? Elle se rapprocha de lui sans même le réaliser, un sourire barrait son visage.
- Ça m'intéresse ! Ça m'intéresse beaucoup même !
Elle réalisa à cet instant à quel point elle s’était rapprochée et tourna bien vite les talons pour retourner près de sa tasse et boire encore une gorgée. Elle semblait se rassurer grâce à ce simple objet et au breuvage qu’il contenait. Elle avala une autre gorgée puis se racla un peu la gorge. La tasse toujours dans les mains, elle regarda à nouveau Frédéric. Elle prit le temps, son cœur battant fort dans sa cage thoracique.
- Navrée, je m’emballe beaucoup trop facilement quand il s’agit de mêler mes deux passions : les plantes et le dessin. Je serai ravie de vous créer un recueil concernant les plantes pouvant vous être utiles. Et en ce qui concerne le paiement… Seriez vous d’accord pour que nous puissions en échanger ultérieurement ?
C’était son premier vrai boulot, elle avait donc besoin de se renseigner avant de donner un tarif qui pourrait être trop ou pas assez. Elle savait déjà quel carnet utiliser. Quelque chose de facilement emportable, mais suffisamment grand pour que les dessins soient visibles. Elle allait devoir récupérer de quoi colorier. Oui, clairement, la jeune femme était déjà partie loin dans la réalisation de cet outil pour Frédéric. Tout cela la mettait terriblement en joie. A nouveau elle porta la tasse à ses lèvres avant de la déposer. Il ne lui restait plus grand chose dedans. Elle se lécha légèrement les lèvres avant de sourire à nouveau.
- D’ailleurs, comment trouvez-vous le thé ? Est-il à votre convenance ? Oh ! Voulez-vous manger quelque chose avec ? Pardonnez moi, une fois lancée je peux devenir une piètre hôte…
@Frédéric LaFleur
Forcément, obtenir la confirmation qu’elle avait visé juste combla de joie la jeune femme. Pas longtemps ceci dit. En partie à cause de la réaction de Frédéric mais aussi parce que cette plante pouvait être mortelle… Lentement, elle se retrouva à froncer les sourcils, inquiète qu’il y ai eu un potentiel accident mortel. Elle n’eut pas besoin de se questionner longtemps, la réponse à sa question informulée arriva d'elle-même. Ce fut son tour de pincer légèrement les lèvres avant de se détendre à son tour. Pas de mort donc, par contre clairement elle allait devoir aller voir par elle même ce jardin. Mais chaque chose en son temps.
- Pour répondre à vos questions, concernant la Lykoris, il n’y a pas encore de remède connu à cette plante. Le mieux étant de ne pas respirer le pollen. Si jamais cela arrive quand même, il est sans doute préférable d’isoler la personne contaminée. En théorie, 2h suffisent pour que les effets disparaissent mais cela dépend énormément du nombre de spores inspirées. Navrée ce n’est sans doute pas une réponse satisfaisante… Mais dites vous bien que vous lui avez vraisemblablement sauvé la vie. J’aimerai beaucoup savoir où ça a eu lieu.
Une main se leva et elle tapota lentement ses lèvres, se plongeant dans une profonde réflexion concernant l’autre question. Des plantes permettant d’apaiser les gens, physiquement et mentalement. Son doigt tapotait en rythme ses propres lèvres, ses yeux étaient fixés sur les nombreux ouvrages sur la table. Avec lenteur, elle se déplaça autour de la table, attrapa sa tasse au passage, en avala une gorgée avant de la reposer. Ses lèvres s’agitaient sans qu’un seul mot ne soit formulé à voix haute, elle réfléchissait intensément. Cette fois, au lieu d’un ouvrage, elle attrapa un carnet à dessin et se rapprocha de l’homme patiemment. Elle posa devant lui son ouvrage avec un ancien dessin à elle.
- Concernant votre deuxième question. Il y a plusieurs possibilités encore une fois mais je vous parlerai surtout de l’Hanwibacca. A la fois relaxant, sédatif ou drogue en fonction de l’usage que l’on en fait. Il peut aider à plusieurs niveaux. Mais c’est une plante assez rare, depuis que je suis arrivée je n’ai pas eu la chance d’en voir, ce dessin est issu d’un échange avec une ancienne. Il y a aussi le Dagnon ou encore l’Iristal. Le champignon est facile à trouver, la fleur moins.
Passionnée, c’était clairement le mot qui pouvait désigner la jeune femme. Frédéric n’avait eu qu’à tirer légèrement sur le fil pour qu’elle déroule quasiment l’intégralité de la bobine. Elle se mordit un peu les lèvres, gênée d’avoir tant parlé et avala une autre gorgée de thé pour reprendre contenance mais surtout dissimuler son trouble. Cela permit à ce pauvre Docteur de reprendre la parole. Zira espérait juste ne pas l’avoir saoulée de son savoir. Pas qu’elle ait envie de paraître prétentieuse, bien au contraire. Elle avait encore tellement de choses à découvrir. Sans doute qu’elle ne connaissait même pas le quart. Elle se perdit un bref instant dans ses pensées avant de regarder à nouveau l’homme en face d’elle. Elle le détailla un instant et lentement une rougeur apparut sur ses joues alors qu’elle hochait la tête. Une magnifique lueur de fierté brillait dans ses yeux malgré la gêne apparente. Il avait donc remarqué… C’était agréable de voir son savoir reconnu, tout comme ses capacités. Attentive, elle l’écouta avec attention. Venait-il vraiment de lui proposer du travail ? Elle se rapprocha de lui sans même le réaliser, un sourire barrait son visage.
- Ça m'intéresse ! Ça m'intéresse beaucoup même !
Elle réalisa à cet instant à quel point elle s’était rapprochée et tourna bien vite les talons pour retourner près de sa tasse et boire encore une gorgée. Elle semblait se rassurer grâce à ce simple objet et au breuvage qu’il contenait. Elle avala une autre gorgée puis se racla un peu la gorge. La tasse toujours dans les mains, elle regarda à nouveau Frédéric. Elle prit le temps, son cœur battant fort dans sa cage thoracique.
- Navrée, je m’emballe beaucoup trop facilement quand il s’agit de mêler mes deux passions : les plantes et le dessin. Je serai ravie de vous créer un recueil concernant les plantes pouvant vous être utiles. Et en ce qui concerne le paiement… Seriez vous d’accord pour que nous puissions en échanger ultérieurement ?
C’était son premier vrai boulot, elle avait donc besoin de se renseigner avant de donner un tarif qui pourrait être trop ou pas assez. Elle savait déjà quel carnet utiliser. Quelque chose de facilement emportable, mais suffisamment grand pour que les dessins soient visibles. Elle allait devoir récupérer de quoi colorier. Oui, clairement, la jeune femme était déjà partie loin dans la réalisation de cet outil pour Frédéric. Tout cela la mettait terriblement en joie. A nouveau elle porta la tasse à ses lèvres avant de la déposer. Il ne lui restait plus grand chose dedans. Elle se lécha légèrement les lèvres avant de sourire à nouveau.
- D’ailleurs, comment trouvez-vous le thé ? Est-il à votre convenance ? Oh ! Voulez-vous manger quelque chose avec ? Pardonnez moi, une fois lancée je peux devenir une piètre hôte…
@Frédéric LaFleur
Frédéric LaFleur
Maison de la Flamme et de l'Ombre
"En un sens, l'affaire relève en partie du secret médical, mais puisque j'ai communiqué à ce sujet à votre guilde il y a quelques mois, je peux bien vous le dire : au Jardin des Mémoires." répondit tranquillement le spectre après un silence de réflexion.
Qu'était-il advenu suite à son signalement ? La Guilde d'Ozénys avait-elle envoyé quelqu'un vérifier la sécurité des lieux ? Contrôler les plantations irraisonnées de la vampyre ? Le LaFleur n'en savait rien, et plutôt que de s'attarder sur un désagréable souvenir, il préféra en revenir à son hôte. Papillonnant d'informations - Hanwibacca, Dagnon et Iristal, il les retiendrait - pour lui répondre, puis d'enthousiasme à sa demande, Frédéric eut un éclat de rire quand elle se recula après sa bouffée d'excitation, comme s'étant rappelée 'les bonnes manières', et la distance conventionnelle pour l'espace personnel d'une personne.
"Mademoiselle Zira, je vous en prie, faites-moi ce plaisir : ne vous encombrez-point d'excuses ! souriait le LaFleur avec légèreté. Qui serais-je pour m'offusquer de voir un colibri, ce mythique oiseau vif, si délicat et aux milles couleurs, s'intéresser à mes affaires ? Non, vraiment, les 'navrée' et les 'pardonnez' n'ont nul lieu d'être avec moi, la joie dont vous illuminent vos passions est un délice pour les yeux, n'en doutez pas. Clin d’œil joueur d'un des yeux pâles, à la spectre aux boucles sautillantes au rythme de ses élans. Pour votre nouvelle vie, cette incroyable deuxième chance, faites-vous ce cadeau : laissez de côté ces hésitations qui pourraient vous retenir de vivre pleinement ce pour quoi vous respirez. De plus, comptez sur moi pour vous indiquer si quelque chose m'indispose. Ses lèvres épousèrent avec une attention particulière le bord de la tasse, tandis qu'il prenait une gorgée du curieux liquide. ...Et vous n'avez rien fait de tel, bien au contraire."
Le petit rose aux joues de la jeune femme, il ne l'avait pas manqué, mais il supposait qu'il était plus dû à ses passions qu'à son petit jeu. Enfin, cela ne l'empêchait pas d'être lui-même et, libérant la spectre de son regard bleuté, il contempla un instant la réalisation de la botaniste. Dans un même temps, il se concentrait sur le goût qu'il avait en bouche. La petite fleur gisait au fond de sa tasse, aussi simple et délicate qu'un baiser sur une joue.
"Votre thé... Est à mon goût. Et si vous avez des douceurs pour l'accompagner, libre à vous de me faire découvrir de nouvelles saveurs ! Curieuse, une main était venue relever la page du carnet pour chercher ce qu'elle cachait d'autre mais, se sentant peut-être intrusive, elle relâcha le papier sans révéler totalement la page suivante. Et bien sûr, ma proposition est soudaine, libre à vous d'y réfléchir, ainsi qu'à son paiement, dans les jours à venir. Rien n'est urgent. En attendant d'avoir ces connaissances rassemblées chez moi, je viendrais vous embêter de mes questions."
Un long doigt tapotant sa tasse, il la reposa finalement, en se tournant vers Zira avec curiosité.
"D'ailleurs, n'aviez vous pas évoquer des interrogations sur notre sorte ?"
Sans être rare, les spectres n'étaient pas les individus attirant le plus l'oeil - si ce n'est de nuit - dans ce nouveau monde, alors qu'elle n'en ait pas encore rencontré d'autre... Eh bien, ce n'était pas tous les jours que le LaFleur avait l'occasion de discuter du sujet de sa nature avec quelqu'un de concerné par le sujet !
Qu'était-il advenu suite à son signalement ? La Guilde d'Ozénys avait-elle envoyé quelqu'un vérifier la sécurité des lieux ? Contrôler les plantations irraisonnées de la vampyre ? Le LaFleur n'en savait rien, et plutôt que de s'attarder sur un désagréable souvenir, il préféra en revenir à son hôte. Papillonnant d'informations - Hanwibacca, Dagnon et Iristal, il les retiendrait - pour lui répondre, puis d'enthousiasme à sa demande, Frédéric eut un éclat de rire quand elle se recula après sa bouffée d'excitation, comme s'étant rappelée 'les bonnes manières', et la distance conventionnelle pour l'espace personnel d'une personne.
"Mademoiselle Zira, je vous en prie, faites-moi ce plaisir : ne vous encombrez-point d'excuses ! souriait le LaFleur avec légèreté. Qui serais-je pour m'offusquer de voir un colibri, ce mythique oiseau vif, si délicat et aux milles couleurs, s'intéresser à mes affaires ? Non, vraiment, les 'navrée' et les 'pardonnez' n'ont nul lieu d'être avec moi, la joie dont vous illuminent vos passions est un délice pour les yeux, n'en doutez pas. Clin d’œil joueur d'un des yeux pâles, à la spectre aux boucles sautillantes au rythme de ses élans. Pour votre nouvelle vie, cette incroyable deuxième chance, faites-vous ce cadeau : laissez de côté ces hésitations qui pourraient vous retenir de vivre pleinement ce pour quoi vous respirez. De plus, comptez sur moi pour vous indiquer si quelque chose m'indispose. Ses lèvres épousèrent avec une attention particulière le bord de la tasse, tandis qu'il prenait une gorgée du curieux liquide. ...Et vous n'avez rien fait de tel, bien au contraire."
Le petit rose aux joues de la jeune femme, il ne l'avait pas manqué, mais il supposait qu'il était plus dû à ses passions qu'à son petit jeu. Enfin, cela ne l'empêchait pas d'être lui-même et, libérant la spectre de son regard bleuté, il contempla un instant la réalisation de la botaniste. Dans un même temps, il se concentrait sur le goût qu'il avait en bouche. La petite fleur gisait au fond de sa tasse, aussi simple et délicate qu'un baiser sur une joue.
"Votre thé... Est à mon goût. Et si vous avez des douceurs pour l'accompagner, libre à vous de me faire découvrir de nouvelles saveurs ! Curieuse, une main était venue relever la page du carnet pour chercher ce qu'elle cachait d'autre mais, se sentant peut-être intrusive, elle relâcha le papier sans révéler totalement la page suivante. Et bien sûr, ma proposition est soudaine, libre à vous d'y réfléchir, ainsi qu'à son paiement, dans les jours à venir. Rien n'est urgent. En attendant d'avoir ces connaissances rassemblées chez moi, je viendrais vous embêter de mes questions."
Un long doigt tapotant sa tasse, il la reposa finalement, en se tournant vers Zira avec curiosité.
"D'ailleurs, n'aviez vous pas évoquer des interrogations sur notre sorte ?"
Sans être rare, les spectres n'étaient pas les individus attirant le plus l'oeil - si ce n'est de nuit - dans ce nouveau monde, alors qu'elle n'en ait pas encore rencontré d'autre... Eh bien, ce n'était pas tous les jours que le LaFleur avait l'occasion de discuter du sujet de sa nature avec quelqu'un de concerné par le sujet !
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