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Les secrets des eaux glacées - PV Emilia
Amriel
La Dragonne
Les secrets des eaux glacées
Novembre 28, 118
L'hiver était bel et bien installé. Le froid mordant qui fouetta alors le visage d'Amriel depuis sa position en haut des remparts lui fit pousser un bref soupir. Elle aimait le froid, c'était d'ailleurs sûrement un peu ça qui l'avait aidée à supporter le froid glacial là haut, tout en haut dans le ciel. Mais ce froid là, humide, presque moqueur dans cette façon qu'il avait de vous glacer jusqu'à l'os, ce froid là, elle ne l'aimait pas. C'est pourtant dans le claquement de ses puissantes ailes que la Capitaine disparut, quittant les remparts pour fendre les nuages bas et laisser derrière elle la ville qu'elle quittait comme tous les jours pour s'enfoncer dans les terres sauvages ozéniennes. À tire d'aile ? Tout était infiniment plus proche, accessible et il ne fallu pas très longtemps pour qu'Amriel survole le Bosquet Est, planant simplement au milieu des courant d'air qu'elle avait appris à reconnaître, fiant son vol aux sensations qui fouettaient ses ailes membraneuses.
Car les ailes avaient beau être écailleuses sur leurs jointures, la dragonne ressentait tout de même tout, la protégeant simplement des aiguillons glaciaux qu'étaient le vent d'altitude.
Et après avoir lentement réduit son altitude en planant en cercle autour du Bosquet, Amriel s'approcha assez pour que ses semelles foulent la canopée, plongeant vers un ruisseau qu'elle avait l'habitude de fréquenter. Tout avait paru calme et c'est dans le clinquement de sa côte de maille que la capitaine atterrit loin des sentiers. Elle marcha alors quelques pas, ses ailes se ramassant dans son dos dans un bruit de cuir froissé et observant avec toujours plus d'attention les abords du cours d'eau, elle vint lentement détacher chaque pièce de protection qu'elle retirait. Les épaulières furent les premières à être soigneusement disposées et bientôt, les bottes suivirent, le pantalon aussi et sans un bruit la Malakim se délesta de chaque vêtement qui la couvrait. Sûrement qu'Amriel priait, comme elle le faisait dès l'instant où elle se posait au sol. Elle priait les dieux de lui avoir accordé une seconde chance, de l'avoir bénie d'un corps valide et qui la portait si haut dans le ciel, mais c'est dans un silence de mort que la jeune femme termina de se déshabiller, plongeant immédiatement les pieds dans le ruisseau glacial pour venir s'y laver.
Car Amriel haïssait plus que de raison les bains publics. Sûrement parce qu'au milieu d'un monde peuplé d'ours gigantesques et de personnes à ailes, elle avait malgré tout l'impression que les autres dévisageaient son corps, ses écailles qui couvraient son dos, descendant de ses ailes jusqu'à la chute de ses reins. Alors qu'en réalité, sûrement personne ne l'observait, mais préférant la compagnie solitaire de la forêt, Amriel s'était plus ou moins toujours baigné dehors. Parfois, une fois tous les deux ans environ, elle s'offrait le luxe de réserver un bain privé, aux bains publics, mais la frugalité était son pain, la fervente croyante refusait de se vautrer dans l'opulence comme le faisaient les autres gradés. Car si la Capitaine appréciait sa vie simple, faite de rien, il n'en restait pas moins que la bougresse était opiniâtre et qu'à ses yeux, les puissants de ce monde n'avaient fait que reproduire les erreurs terrestres : celles de se vautrer dans les richesses pendant que d'autres devaient se laver avec les autres. Mais loin de nourrir quelconque idée révolutionnaire, la malakim se plongea sans ciller dans l'eau glaciale, laissant la morsure cuisante du froid lui saisir la peau qui se tendit immédiatement à son contact. Dure au mal, Amriel était surtout couverte de nombreuses cicatrices, l'une d'elle ayant même entaillé les écailles montant vers ses épaules. Mais il était ainsi de combattre contre les créatures enragées qui peuplaient ce monde, certaines prenaient un tribut lorsque vous les rencontriez. Et toute à sa petite toilette à des lieues de la ville, Amriel profita un instant de cette petite piscine d'eau vive, en plein ruisseau, dans lequel elle avait toujours pu laver et panser ses blessures, quand soudain, un craquement retentit derrière elle. Le bruit força alors la malakim à étendre ses ailes, des perles d'eau glacées ruisselant contre les membranes de cuir quand d'une main, elle tenta d'atteindre son épée, posée plus loin sur ses affaires. Et d'un oeil acéré, elle se mit à observer l'origine du bruit, n'importe quoi qui lui indiquerait si elle devrait se battre en plein milieu de son bain.
L'hiver était bel et bien installé. Le froid mordant qui fouetta alors le visage d'Amriel depuis sa position en haut des remparts lui fit pousser un bref soupir. Elle aimait le froid, c'était d'ailleurs sûrement un peu ça qui l'avait aidée à supporter le froid glacial là haut, tout en haut dans le ciel. Mais ce froid là, humide, presque moqueur dans cette façon qu'il avait de vous glacer jusqu'à l'os, ce froid là, elle ne l'aimait pas. C'est pourtant dans le claquement de ses puissantes ailes que la Capitaine disparut, quittant les remparts pour fendre les nuages bas et laisser derrière elle la ville qu'elle quittait comme tous les jours pour s'enfoncer dans les terres sauvages ozéniennes. À tire d'aile ? Tout était infiniment plus proche, accessible et il ne fallu pas très longtemps pour qu'Amriel survole le Bosquet Est, planant simplement au milieu des courant d'air qu'elle avait appris à reconnaître, fiant son vol aux sensations qui fouettaient ses ailes membraneuses.
Car les ailes avaient beau être écailleuses sur leurs jointures, la dragonne ressentait tout de même tout, la protégeant simplement des aiguillons glaciaux qu'étaient le vent d'altitude.
Et après avoir lentement réduit son altitude en planant en cercle autour du Bosquet, Amriel s'approcha assez pour que ses semelles foulent la canopée, plongeant vers un ruisseau qu'elle avait l'habitude de fréquenter. Tout avait paru calme et c'est dans le clinquement de sa côte de maille que la capitaine atterrit loin des sentiers. Elle marcha alors quelques pas, ses ailes se ramassant dans son dos dans un bruit de cuir froissé et observant avec toujours plus d'attention les abords du cours d'eau, elle vint lentement détacher chaque pièce de protection qu'elle retirait. Les épaulières furent les premières à être soigneusement disposées et bientôt, les bottes suivirent, le pantalon aussi et sans un bruit la Malakim se délesta de chaque vêtement qui la couvrait. Sûrement qu'Amriel priait, comme elle le faisait dès l'instant où elle se posait au sol. Elle priait les dieux de lui avoir accordé une seconde chance, de l'avoir bénie d'un corps valide et qui la portait si haut dans le ciel, mais c'est dans un silence de mort que la jeune femme termina de se déshabiller, plongeant immédiatement les pieds dans le ruisseau glacial pour venir s'y laver.
Car Amriel haïssait plus que de raison les bains publics. Sûrement parce qu'au milieu d'un monde peuplé d'ours gigantesques et de personnes à ailes, elle avait malgré tout l'impression que les autres dévisageaient son corps, ses écailles qui couvraient son dos, descendant de ses ailes jusqu'à la chute de ses reins. Alors qu'en réalité, sûrement personne ne l'observait, mais préférant la compagnie solitaire de la forêt, Amriel s'était plus ou moins toujours baigné dehors. Parfois, une fois tous les deux ans environ, elle s'offrait le luxe de réserver un bain privé, aux bains publics, mais la frugalité était son pain, la fervente croyante refusait de se vautrer dans l'opulence comme le faisaient les autres gradés. Car si la Capitaine appréciait sa vie simple, faite de rien, il n'en restait pas moins que la bougresse était opiniâtre et qu'à ses yeux, les puissants de ce monde n'avaient fait que reproduire les erreurs terrestres : celles de se vautrer dans les richesses pendant que d'autres devaient se laver avec les autres. Mais loin de nourrir quelconque idée révolutionnaire, la malakim se plongea sans ciller dans l'eau glaciale, laissant la morsure cuisante du froid lui saisir la peau qui se tendit immédiatement à son contact. Dure au mal, Amriel était surtout couverte de nombreuses cicatrices, l'une d'elle ayant même entaillé les écailles montant vers ses épaules. Mais il était ainsi de combattre contre les créatures enragées qui peuplaient ce monde, certaines prenaient un tribut lorsque vous les rencontriez. Et toute à sa petite toilette à des lieues de la ville, Amriel profita un instant de cette petite piscine d'eau vive, en plein ruisseau, dans lequel elle avait toujours pu laver et panser ses blessures, quand soudain, un craquement retentit derrière elle. Le bruit força alors la malakim à étendre ses ailes, des perles d'eau glacées ruisselant contre les membranes de cuir quand d'une main, elle tenta d'atteindre son épée, posée plus loin sur ses affaires. Et d'un oeil acéré, elle se mit à observer l'origine du bruit, n'importe quoi qui lui indiquerait si elle devrait se battre en plein milieu de son bain.
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Emilia Słoneczko
Maison du Ciel et du Souffle
Si il y avait bien une activité pour laquelle il avait forcément fallu revoir sa façon de faire, pour a peu prêt la totalité des arrivants, c'etait la façon de prendre un bain. Fini les douches individuelles raccordés a un vaste réseau permettant de profiter de l'eau, voir meme de l'eau chaude, en tournant un simple robinet. Fini cette sensation de bien etre aprés une longue journée de travail, dans l'intimité de sa maison, de sa solitude.
Ce n'etait pas forcément le cas de tout le monde. Dans un certain bidonville de Pologne, une certaine jeune femme avait l'habitude de devoir partager des sanitaires collectifs, souvent a la mercie des regards indiscrets, notamment des plus pervers et mal intentionné, mais quand on etait élevé comme ça, ca passait mieux. Pourtant, malgré cette experience, ca n'etait jamais devenu simple. Changer d'univers ne l'avait pas changé.
Quand elle avait su ou elle devait aller, elle avait eu un véritable blocage, et avait passé plusieurs semaines, avant d'avoir sa maison, a aller se laver a la rivière. Puis une fois qu'elle avait commencé a obtenir son matériel, elle avait construit un baquet en bois, dans lequel elle remontait de l'eau pour faire sa toilette chez elle. Elle chauffait meme un peu d'eau, pour faire une toilette au gant plus agréable.
Mais ca ne pouvait pas suffire et il fallait bien compléter, ce qu'elle faisait deux ou trois fois par semaines en moyenne, en fonction des activités qu'elle suivait. L'idée de sentir mauvais etant plus qu'une phobie, elle faisait très attention a elle, aussi bien sur cet aspect que sur ses vetements, qui etaient toujours lavés de frais.
Ce jour la, elle était parti s'éloigner un peu de la ville pour trouver un endroit agréable ou se baigner. Il faisait froid, et c'est pour cette raison qu'en plus d'avoir un petit sac a la main dans lequel se trouvait une tenue chaude de rechange, plusieurs serviettes et son savon, elle portait une tunique assez rembouré, bien qu'elle ne craignait pas beaucoup le froid. Elle avait eu l'habitude du froid chez elle et son corps s'etait endurcit. A croire qu'en changer avait garder quelques unes de ses anciennes habitudes. Elle avait souvent chaud, jamais froid. Dans certaines limites humaines, bien entendu. Elle n'etait pas non plus un élémentaire.
Elle posa le pied sur le sol froid. Ses bottes auraient pu s'enfoncer dans la neige si il y en avait eu, mais ce n'etait pas encore la bonne saison. Ainsi, elle avança doucement entre les arbres, pour aller vers la riviere habituelle. Elle allait rarement aussi loin, cependant, mais elle avait eu envie de voler un peu. Elle n'etait pas sorti de la journée. Ce n'etait ni une journée ou elle travaillait pour Arakyel, ni une ou elle avait un contrat précis a éfféctuer.
Elle marchait librement, sans doute un peu trop la tete dans les nuages pour entendre le bruit caractéristique des clapotis provoqués par une personne déjà présente dans l'eau. Une chose etait sur, en revanche, c'est qu'elle la vit tout de suite, en s'arretant gauchement sur la rive, les yeux fixés sur Armriel qui etait en train de se débattre avec le faible courant pour attraper son arme. De son coté, pour une fois, Emilia n'avait pas prit la sienne.
- Oh euh...
Au lieu de tout de suite bouger, elle garda les yeux fixer sur sa comparse malakim. Detaillant son corps un bref instant, et surtout, ses ailes. Elles paraissaient plus adaptés sur la grande stature de la veilleuse, quand chez Emilia, elle qui n’était vraiment pas très grande, donnait l'impression d'avoir des ailes deux fois trop grandes pour elle. L'avantage, c'est qu'elle etait sans doute plus rapide en vitesse pure que la femme face a elle. Pratique pour s'enfuir. Le désavantage, c'est que malgré son entraînement sévère quotidien, la force physique brute faisait que sans son arme, elle n'avait que peu de chance d'en sortir indemne.
- Je...
Ses yeux descendirent, se perdant sur la chute de reins de la capitaine. Ce qu'elle vit la fit rougir et enfin détourner les yeux, puis le corps entiers. Elle recula en pas chassés, sans trop savoir quoi faire sans paraître completement stupide. Aussi, avec tout l'applomb du monde, elle bredouilla d'une façon qui n'allait pas avec son visage irrémédiablement neutre et figé :
- ...Je ne pensais pas tomber sur quelqu'un ici par ce temps...pardonnez moi.
Prete a décoller, voir même a eviter une attaque, sa façon de fléchir les jambes montrèrent aussitôt que contrairement a tout les veilleurs que que la capitaine cherchait a motiver, la Malakim en face d'elle ne rechignait pas a l’entraînement. Au contraire. Mais commencer un combat ici n'etait peut etre pas le plus judicieux, ni pour l'une, ni pour l'autre...
Ce n'etait pas forcément le cas de tout le monde. Dans un certain bidonville de Pologne, une certaine jeune femme avait l'habitude de devoir partager des sanitaires collectifs, souvent a la mercie des regards indiscrets, notamment des plus pervers et mal intentionné, mais quand on etait élevé comme ça, ca passait mieux. Pourtant, malgré cette experience, ca n'etait jamais devenu simple. Changer d'univers ne l'avait pas changé.
Quand elle avait su ou elle devait aller, elle avait eu un véritable blocage, et avait passé plusieurs semaines, avant d'avoir sa maison, a aller se laver a la rivière. Puis une fois qu'elle avait commencé a obtenir son matériel, elle avait construit un baquet en bois, dans lequel elle remontait de l'eau pour faire sa toilette chez elle. Elle chauffait meme un peu d'eau, pour faire une toilette au gant plus agréable.
Mais ca ne pouvait pas suffire et il fallait bien compléter, ce qu'elle faisait deux ou trois fois par semaines en moyenne, en fonction des activités qu'elle suivait. L'idée de sentir mauvais etant plus qu'une phobie, elle faisait très attention a elle, aussi bien sur cet aspect que sur ses vetements, qui etaient toujours lavés de frais.
Ce jour la, elle était parti s'éloigner un peu de la ville pour trouver un endroit agréable ou se baigner. Il faisait froid, et c'est pour cette raison qu'en plus d'avoir un petit sac a la main dans lequel se trouvait une tenue chaude de rechange, plusieurs serviettes et son savon, elle portait une tunique assez rembouré, bien qu'elle ne craignait pas beaucoup le froid. Elle avait eu l'habitude du froid chez elle et son corps s'etait endurcit. A croire qu'en changer avait garder quelques unes de ses anciennes habitudes. Elle avait souvent chaud, jamais froid. Dans certaines limites humaines, bien entendu. Elle n'etait pas non plus un élémentaire.
Elle posa le pied sur le sol froid. Ses bottes auraient pu s'enfoncer dans la neige si il y en avait eu, mais ce n'etait pas encore la bonne saison. Ainsi, elle avança doucement entre les arbres, pour aller vers la riviere habituelle. Elle allait rarement aussi loin, cependant, mais elle avait eu envie de voler un peu. Elle n'etait pas sorti de la journée. Ce n'etait ni une journée ou elle travaillait pour Arakyel, ni une ou elle avait un contrat précis a éfféctuer.
Elle marchait librement, sans doute un peu trop la tete dans les nuages pour entendre le bruit caractéristique des clapotis provoqués par une personne déjà présente dans l'eau. Une chose etait sur, en revanche, c'est qu'elle la vit tout de suite, en s'arretant gauchement sur la rive, les yeux fixés sur Armriel qui etait en train de se débattre avec le faible courant pour attraper son arme. De son coté, pour une fois, Emilia n'avait pas prit la sienne.
- Oh euh...
Au lieu de tout de suite bouger, elle garda les yeux fixer sur sa comparse malakim. Detaillant son corps un bref instant, et surtout, ses ailes. Elles paraissaient plus adaptés sur la grande stature de la veilleuse, quand chez Emilia, elle qui n’était vraiment pas très grande, donnait l'impression d'avoir des ailes deux fois trop grandes pour elle. L'avantage, c'est qu'elle etait sans doute plus rapide en vitesse pure que la femme face a elle. Pratique pour s'enfuir. Le désavantage, c'est que malgré son entraînement sévère quotidien, la force physique brute faisait que sans son arme, elle n'avait que peu de chance d'en sortir indemne.
- Je...
Ses yeux descendirent, se perdant sur la chute de reins de la capitaine. Ce qu'elle vit la fit rougir et enfin détourner les yeux, puis le corps entiers. Elle recula en pas chassés, sans trop savoir quoi faire sans paraître completement stupide. Aussi, avec tout l'applomb du monde, elle bredouilla d'une façon qui n'allait pas avec son visage irrémédiablement neutre et figé :
- ...Je ne pensais pas tomber sur quelqu'un ici par ce temps...pardonnez moi.
Prete a décoller, voir même a eviter une attaque, sa façon de fléchir les jambes montrèrent aussitôt que contrairement a tout les veilleurs que que la capitaine cherchait a motiver, la Malakim en face d'elle ne rechignait pas a l’entraînement. Au contraire. Mais commencer un combat ici n'etait peut etre pas le plus judicieux, ni pour l'une, ni pour l'autre...
Amriel
La Dragonne
Les secrets des eaux glacées
Novembre 28, 118
Dans sa Suède natale, Amriel n'avait sûrement jamais vraiment craint le froid. Les protections offertes par l'armées étaient ambivalantes, protégeant des aiguillons glacés comme des chaleurs torrides d'été. Alors oui, ce monde était bien plus rudimentaire, oui le confort était limité. Mais pour cette ex pupille de la nation, biberonnée aux combats et au sacrifice depuis sa plus tendre enfance, la vie était bien plus douce à Azamyr.
Elle pouvait jouir de toute sa liberté, fendre les cieux aussi souvent qu'elle le souhaitait, tant que ses obligations auprès des veilleurs étaient respectées. Et ce simple fait suffisait à ravir le coeur de l'ancienne estropiée. C'était d'ailleurs un cauchemar récurent que faisait Amriel, se réveillant pantelante, persuadée que ses jambes, ses ailes aussi lui avaient été arrachées. Mais les cauchemars restaient ce qu'ils étaient, des rêves et il n'était pas rare que la dragonne fasse des nuits entrecoupées d'un vol libérateur au milieu des étoiles. Le ciel apportait un calme particulier, une plénitude qu'elle ne trouvait nulle part ailleurs. Les cieux étaient son foyer.
Loin d'imaginer que sa quiétude serait troublée aussi loin des remparts, Amriel entendu la présence intruse à peine celle-ci eut-elle posé le pied à terre. Immédiatement arrêtée dans sa toilette hivernale, la capitaine déposa le savon qu'elle tenait sur la rive du ruisseau, se tournant alors vers son épée dont elle vint chercher le manche, prête à riposter, qu'elle soit nue ou pas. Car la guerrière née ne s'éloignait pas pas pudeur. Un corps était un corps, aussi marqué et ciselé dans la roche puisse-t'il être, mais être dérangée alors qu'elle avait fait l'effort de s'éloigner autant, non, ce fait allait très certainement l'agacer.
Dos à l'intruse lorsque celle-ci arriva dans la petite clairière, Amriel n'avait toujours pas saisi son épée, mais elle se tourna vivement dans la direction de la voix qui provenait de derrière elle. Son regard glacial se posa alors immédiatement sur sa congénère aux ailes d'ébène et si elle mit quelques secondes à la reconnaître, elle ne tarda pas à réaliser qu'il s'agissait là de cette femme dont Koss lui avait parlé. Pas pour autant détendue, toujours aussi crispée, Amriel laissa sa main planer au dessus du pommeau de son épée, prête à riposter si l'intruse se montrait véhémente, prête à se battre au milieu du givre, de l'eau glacée et des yeux animaux qui les observaient certainement depuis les fourrés.
Et si les premières paroles d'Emilia ne semblèrent pas détendre la veilleuse, lorsqu'elle l'entendit bredouiller, ses épaules semblèrent se détendre, son regard fixe se faire moins acéré. Un bref soupir plus tard, et la capitaine abandonnait l'idée de saisir son épée, revenant simplement s'asseoir sur un rocher immergé, l'eau lui arrivant de nouveau au dessus de la poitrine avant qu'elle ne lâche, d'un ton sec et sans douceur : « Ça va, inutile de vous excuser, la nature est grande et appartient à tout le monde. » Loin d'être engageante dans cette façon qu'elle avait de s'adresser aux autres, Amriel garda les yeux rivés sur l'intruse, comme si elle tentait d'anticiper chacun de ses mouvements, craignant toujours une attaque. Mais la Malakim était maintenant dos à elle, comme si la vision de son corps tatoué, lardé de cicatrices lui était repoussant. Secouant légèrement la tête devant tant de fanfreluches et de pudeur, Amriel vint alors se détourner, au prix de grands efforts tant le simple fait de tourner le dos à un ennemi potentiel lui était contre-nature et elle prononça alors, d'une voix toujours aussi tranchante : « Vous pouvez venir, j'ai bientôt fini de toute manière. » Et de reprendre le savonnage de ses bras, assise sur la pierre immergée formant une baignoire de fortune pour cette Malakim qui se dit sûrement qu'elle volerait encore plus loin la prochaine fois que l'envie d'un bain la prendrait.
Dans sa Suède natale, Amriel n'avait sûrement jamais vraiment craint le froid. Les protections offertes par l'armées étaient ambivalantes, protégeant des aiguillons glacés comme des chaleurs torrides d'été. Alors oui, ce monde était bien plus rudimentaire, oui le confort était limité. Mais pour cette ex pupille de la nation, biberonnée aux combats et au sacrifice depuis sa plus tendre enfance, la vie était bien plus douce à Azamyr.
Elle pouvait jouir de toute sa liberté, fendre les cieux aussi souvent qu'elle le souhaitait, tant que ses obligations auprès des veilleurs étaient respectées. Et ce simple fait suffisait à ravir le coeur de l'ancienne estropiée. C'était d'ailleurs un cauchemar récurent que faisait Amriel, se réveillant pantelante, persuadée que ses jambes, ses ailes aussi lui avaient été arrachées. Mais les cauchemars restaient ce qu'ils étaient, des rêves et il n'était pas rare que la dragonne fasse des nuits entrecoupées d'un vol libérateur au milieu des étoiles. Le ciel apportait un calme particulier, une plénitude qu'elle ne trouvait nulle part ailleurs. Les cieux étaient son foyer.
Loin d'imaginer que sa quiétude serait troublée aussi loin des remparts, Amriel entendu la présence intruse à peine celle-ci eut-elle posé le pied à terre. Immédiatement arrêtée dans sa toilette hivernale, la capitaine déposa le savon qu'elle tenait sur la rive du ruisseau, se tournant alors vers son épée dont elle vint chercher le manche, prête à riposter, qu'elle soit nue ou pas. Car la guerrière née ne s'éloignait pas pas pudeur. Un corps était un corps, aussi marqué et ciselé dans la roche puisse-t'il être, mais être dérangée alors qu'elle avait fait l'effort de s'éloigner autant, non, ce fait allait très certainement l'agacer.
Dos à l'intruse lorsque celle-ci arriva dans la petite clairière, Amriel n'avait toujours pas saisi son épée, mais elle se tourna vivement dans la direction de la voix qui provenait de derrière elle. Son regard glacial se posa alors immédiatement sur sa congénère aux ailes d'ébène et si elle mit quelques secondes à la reconnaître, elle ne tarda pas à réaliser qu'il s'agissait là de cette femme dont Koss lui avait parlé. Pas pour autant détendue, toujours aussi crispée, Amriel laissa sa main planer au dessus du pommeau de son épée, prête à riposter si l'intruse se montrait véhémente, prête à se battre au milieu du givre, de l'eau glacée et des yeux animaux qui les observaient certainement depuis les fourrés.
Et si les premières paroles d'Emilia ne semblèrent pas détendre la veilleuse, lorsqu'elle l'entendit bredouiller, ses épaules semblèrent se détendre, son regard fixe se faire moins acéré. Un bref soupir plus tard, et la capitaine abandonnait l'idée de saisir son épée, revenant simplement s'asseoir sur un rocher immergé, l'eau lui arrivant de nouveau au dessus de la poitrine avant qu'elle ne lâche, d'un ton sec et sans douceur : « Ça va, inutile de vous excuser, la nature est grande et appartient à tout le monde. » Loin d'être engageante dans cette façon qu'elle avait de s'adresser aux autres, Amriel garda les yeux rivés sur l'intruse, comme si elle tentait d'anticiper chacun de ses mouvements, craignant toujours une attaque. Mais la Malakim était maintenant dos à elle, comme si la vision de son corps tatoué, lardé de cicatrices lui était repoussant. Secouant légèrement la tête devant tant de fanfreluches et de pudeur, Amriel vint alors se détourner, au prix de grands efforts tant le simple fait de tourner le dos à un ennemi potentiel lui était contre-nature et elle prononça alors, d'une voix toujours aussi tranchante : « Vous pouvez venir, j'ai bientôt fini de toute manière. » Et de reprendre le savonnage de ses bras, assise sur la pierre immergée formant une baignoire de fortune pour cette Malakim qui se dit sûrement qu'elle volerait encore plus loin la prochaine fois que l'envie d'un bain la prendrait.
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Emilia Słoneczko
Maison du Ciel et du Souffle
Emilia s'attendit a une réponse véhémente, soit physique, soit verbale. Si le ton n'etait en rien amical, il était quand même plus posé que ce qu'elle aurait cru. Il etait facile de reconnaître son homologue. La capitaine des veilleurs volait généralement un peu partout autour de la ville et ne se cachait pas des yeux de la population. Elle avait la réputation d’être une grande guerrière, et la femme a tout faire devait avouer que plus d'une fois, au début quand elle était arrivée, elle avait hésité a aller la voir pour lui proposer de s’entraîner. Une congénère, alors qu'Emilia etait seule et cherchait a dépasser sa timidité.
- Oui je...suppose.
C'etait grand et pourtant il avait fallu qu'elle vienne la déranger. Si elle avait voulu briser la glace, et essayer de se faire apprécier un minimum, ca semblait plus ou moins raté. Elle soupira et hésita un petit instant. Se déshabiller et rentrer dans l'eau semblait bien plus simple pour l'autre que pour elle. Mais depuis qu'elle s'etait retournée, la Polonaise ne pouvait s'empécher d'observer le corps en question. Elle etait belle, de son point de vu en tout cas. Une femme musclée, seche, tracée. Pas la pour etre une gravure de mode. La pour etre puissante. Un peu comme Emilia, mais qui etait moins marqué par les blessures, était un peu moins tracées, avait sans doute plus de formes, qui etaient marqués, pas aidée par sa taille plus petite.
- Vous hum...restez vraiment immobile dans l'eau comme ça ?
Resistante ou non, il fallait quand meme faire attention a sa santé, mais elle n'allait pas lui faire la moindre leçon. Elle retira sa tunique rapidement, un poil plus fébrilement qu'elle l'aurait voulu. Elle avait pas mal de poitrine, ce qui complexait son coté combattant. Elle regrettait son ancien corps ou elle etait une vraie planche a pain, ca aurait été plus pratique pour se battre. Elle n'avait pas de cicatrices comme sa consœur. Et ca lui donna l'impression d’être vraiment une petite fille face a une guerrière expérimentée.
- Prenez votre temps, nous pouvons partager la rivière...je suppose.
Elle enfila une serviette sous la poitrine, se recouvrant au trois quart, et s'enfonça dans l'eau en réprimant un frisson. Ca allait la tonifier. Elle avait lu un jour que l'eau froide, bien gérré, avec d'énormes bénéfices sur le corps. Peut être que l'autre Malakim faisait ça pour cette raison également. Ou alors il y avait autre chose. Elle hésita encore, puis se tourna dans sa direction :
- Je suis Emilia, au fait. Comme ça au moins vous euh...vous savez comment me nommer.
En reposant les yeux sur elle, elle ne pu les détourner pendant un petit instant. Puis elle s'en rendit compte et rosit en détachant sa serviette avant de s'enfoncer dans l'eau doucement, jusqu'à etre accroupit, pour que l'eau dépasse ses épaules. Jamais mettre la tête dans l'eau aussi froide, c’était une règle de base.
Elle posa ses yeux sur les ailes de la veilleuse, et se demanda un peu honteusement si quelqu'un avait la chance de les toucher...puis se dit que c'etait peut etre un truc de Malakim de vouloir toucher les ailes de quelqu'un d'autre...quoi qu'il y avait ce type, Kael. Et lui, elle n'avait aucune envie de toucher quoi que ce soit chez lui. Bien que la fois ou ils avaient travaillés ensemble, il s'etait révélé plutôt acceptable.
- Vous etes...tatouée ?
Elle n'avait pas pu résister, alors que l'analyse des dessins gravés sur sa peau avait été la prochaine étape de son regard. Elle se souvint de Neldris, et se demanda si c’était lui l'auteur de ces dessins. Personnellement, elle n'aurait pas eu envie que ce type pose les mains sur elle, peut importe comment. Elle ne mata pas trop longuement, histoire de ne pas etre mal élevé. A la place, elle fit des mouvements dans l'eau pour ne pas se glacer trop longtemps. Des petits flexions dans l'eau peu profonde. Du coin, de l'oeil, elle continuait de regarder sa comparse finir son bain.
- Oui je...suppose.
C'etait grand et pourtant il avait fallu qu'elle vienne la déranger. Si elle avait voulu briser la glace, et essayer de se faire apprécier un minimum, ca semblait plus ou moins raté. Elle soupira et hésita un petit instant. Se déshabiller et rentrer dans l'eau semblait bien plus simple pour l'autre que pour elle. Mais depuis qu'elle s'etait retournée, la Polonaise ne pouvait s'empécher d'observer le corps en question. Elle etait belle, de son point de vu en tout cas. Une femme musclée, seche, tracée. Pas la pour etre une gravure de mode. La pour etre puissante. Un peu comme Emilia, mais qui etait moins marqué par les blessures, était un peu moins tracées, avait sans doute plus de formes, qui etaient marqués, pas aidée par sa taille plus petite.
- Vous hum...restez vraiment immobile dans l'eau comme ça ?
Resistante ou non, il fallait quand meme faire attention a sa santé, mais elle n'allait pas lui faire la moindre leçon. Elle retira sa tunique rapidement, un poil plus fébrilement qu'elle l'aurait voulu. Elle avait pas mal de poitrine, ce qui complexait son coté combattant. Elle regrettait son ancien corps ou elle etait une vraie planche a pain, ca aurait été plus pratique pour se battre. Elle n'avait pas de cicatrices comme sa consœur. Et ca lui donna l'impression d’être vraiment une petite fille face a une guerrière expérimentée.
- Prenez votre temps, nous pouvons partager la rivière...je suppose.
Elle enfila une serviette sous la poitrine, se recouvrant au trois quart, et s'enfonça dans l'eau en réprimant un frisson. Ca allait la tonifier. Elle avait lu un jour que l'eau froide, bien gérré, avec d'énormes bénéfices sur le corps. Peut être que l'autre Malakim faisait ça pour cette raison également. Ou alors il y avait autre chose. Elle hésita encore, puis se tourna dans sa direction :
- Je suis Emilia, au fait. Comme ça au moins vous euh...vous savez comment me nommer.
En reposant les yeux sur elle, elle ne pu les détourner pendant un petit instant. Puis elle s'en rendit compte et rosit en détachant sa serviette avant de s'enfoncer dans l'eau doucement, jusqu'à etre accroupit, pour que l'eau dépasse ses épaules. Jamais mettre la tête dans l'eau aussi froide, c’était une règle de base.
Elle posa ses yeux sur les ailes de la veilleuse, et se demanda un peu honteusement si quelqu'un avait la chance de les toucher...puis se dit que c'etait peut etre un truc de Malakim de vouloir toucher les ailes de quelqu'un d'autre...quoi qu'il y avait ce type, Kael. Et lui, elle n'avait aucune envie de toucher quoi que ce soit chez lui. Bien que la fois ou ils avaient travaillés ensemble, il s'etait révélé plutôt acceptable.
- Vous etes...tatouée ?
Elle n'avait pas pu résister, alors que l'analyse des dessins gravés sur sa peau avait été la prochaine étape de son regard. Elle se souvint de Neldris, et se demanda si c’était lui l'auteur de ces dessins. Personnellement, elle n'aurait pas eu envie que ce type pose les mains sur elle, peut importe comment. Elle ne mata pas trop longuement, histoire de ne pas etre mal élevé. A la place, elle fit des mouvements dans l'eau pour ne pas se glacer trop longtemps. Des petits flexions dans l'eau peu profonde. Du coin, de l'oeil, elle continuait de regarder sa comparse finir son bain.
Amriel
La Dragonne
Les secrets des eaux glacées
Novembre 28, 118
Si il y avait un endroit le moins désigné pour faire la parlote à Amriel, c'était bien lorsqu'elle s'était éloignée de plusieurs lieues, à tire d'ailes, pour aller se laver. Non, vraiment, déjà que la Malakim n'était pas commode en règle générale, là, c'était une évidence qu'elle allait bougonner. Mais finalement, son visage étant plus ou moins toujours muré dans cette même froideur figée, elle ne changea pas ses habitudes lorsqu'elle fit face à l'intruse ailée. L'idée de l'attaquer fut rapidement envolée, une fois qu'elle eut compris qu'elle n'était ni face à un monstre sanguinaire, ni à un mufle venu la mater... Enfin...
Car à peine Amriel eut-elle lâché ses quelques paroles, qu'elle se retournait déjà, dos à l'intruse, reprenant son savonnage sans plus vraiment se soucier d'elle. Alors peut-être qu'elle aurait dû être plus méfiante, se soucier un peu plus du regard de la Malakim qui la détaillait sans qu'elle n'en ai connaissance. Mais c'est lorsqu'Emilia demanda si elle restait immobile dans l'eau de la sorte que la capitaine cessa ses mouvements, plongeant de nouveau les bras dans l'eau glacée qui filtrait pourtant sa peau rougissante de la morsure du froid. Un sourcil haussé fut le seul signe qu'elle avait écouté, car se renfrognant un peu plus, elle détourna le regard de la Malakim qui avait commencé à se déshabiller.
« J'ai l'habitude. » Car après tout, cela faisait onze années qu'elle se lavait dehors, en tout temps, par toute météo. Alors naturellement, la Suédoise s'était habituée à la morsure cuisante du froid. Côtoyer les cimes avait aussi ses avantages. Et sûrement qu'Amriel se hâte un peu plus qu'elle ne l'aurait fait normalement, se redressant finalement pour savonner son torse, dos à Emilia. Car si elle ignorait que sa congénère la reluquait allègrement, la veilleuse comptait bien finir ce pourquoi elle était venue avant de s'enfuir, reléguant cet échange plus que gênant dans de lointains souvenirs. La tête à peine tournée par dessus son épaule, Amriel manqua une fois encore de remarquer le regard fixe sur son corps, sûrement trop obnubilée à l'idée de sortir au plus vite de cette eau qui lui arrivait maintenant à mi fesses et remuant légèrement ses ailes pour les égoutter, elle fronça légèrement les sourcils devant la nouvelle tentative de l'intruse de converser.
« Et moi Amriel. » Faire l'étalage de son rang auprès des veilleurs n'avait aucun intérêt, Amriel n'était pas là pour rouler des mécaniques et l'eau ruisselant encore paresseusement entre ses écailles, elle s'approcha alors de la rive pour cette fois sortir tout à fait. Ses épaules, ses omoplates et ses cuisses étaient toutes deux couvertes de tatouages et alors qu'elle s'apprêtait à lever une jambe pour grimper sur la rive, elle fut arrêtée dans son geste par la question des plus évidente que posait Emilia. Alors Amriel baissa quelques instants les yeux sur les stries d'encre noires qui couraient sur sa peau, des tatouages qu'elle avait accumulé au fil des ans et relevant la tête dans une moue perplexe vers Emilia, elle fronça légèrement les sourcils. « Il semblerait, oui... » Et cette fois, la veilleuse est face à Emilia, sans aucune pudeur, sans aucune gêne qu'elle puisse la voir entièrement nue, l'eau cachant simplement à partir de son bas ventre des remous tranquilles du ruisseau. « Excusez mes manières, mais pourquoi toutes ces questions ? » Et sans attendre de réponse, elle sort, attrapant sa serviette gisant sur le reste de ses vêtements pour s'enrouler dans le tissu rugueux. Des frissons couvrent l'intégralité de son corps, pourtant elle se retourne vers Emilia, la toisant sans détour, comme si elle attendait une explication pour toute cette discussion qu'elle avait pourtant fuit en s'éloignant tant de la ville.
Si il y avait un endroit le moins désigné pour faire la parlote à Amriel, c'était bien lorsqu'elle s'était éloignée de plusieurs lieues, à tire d'ailes, pour aller se laver. Non, vraiment, déjà que la Malakim n'était pas commode en règle générale, là, c'était une évidence qu'elle allait bougonner. Mais finalement, son visage étant plus ou moins toujours muré dans cette même froideur figée, elle ne changea pas ses habitudes lorsqu'elle fit face à l'intruse ailée. L'idée de l'attaquer fut rapidement envolée, une fois qu'elle eut compris qu'elle n'était ni face à un monstre sanguinaire, ni à un mufle venu la mater... Enfin...
Car à peine Amriel eut-elle lâché ses quelques paroles, qu'elle se retournait déjà, dos à l'intruse, reprenant son savonnage sans plus vraiment se soucier d'elle. Alors peut-être qu'elle aurait dû être plus méfiante, se soucier un peu plus du regard de la Malakim qui la détaillait sans qu'elle n'en ai connaissance. Mais c'est lorsqu'Emilia demanda si elle restait immobile dans l'eau de la sorte que la capitaine cessa ses mouvements, plongeant de nouveau les bras dans l'eau glacée qui filtrait pourtant sa peau rougissante de la morsure du froid. Un sourcil haussé fut le seul signe qu'elle avait écouté, car se renfrognant un peu plus, elle détourna le regard de la Malakim qui avait commencé à se déshabiller.
« J'ai l'habitude. » Car après tout, cela faisait onze années qu'elle se lavait dehors, en tout temps, par toute météo. Alors naturellement, la Suédoise s'était habituée à la morsure cuisante du froid. Côtoyer les cimes avait aussi ses avantages. Et sûrement qu'Amriel se hâte un peu plus qu'elle ne l'aurait fait normalement, se redressant finalement pour savonner son torse, dos à Emilia. Car si elle ignorait que sa congénère la reluquait allègrement, la veilleuse comptait bien finir ce pourquoi elle était venue avant de s'enfuir, reléguant cet échange plus que gênant dans de lointains souvenirs. La tête à peine tournée par dessus son épaule, Amriel manqua une fois encore de remarquer le regard fixe sur son corps, sûrement trop obnubilée à l'idée de sortir au plus vite de cette eau qui lui arrivait maintenant à mi fesses et remuant légèrement ses ailes pour les égoutter, elle fronça légèrement les sourcils devant la nouvelle tentative de l'intruse de converser.
« Et moi Amriel. » Faire l'étalage de son rang auprès des veilleurs n'avait aucun intérêt, Amriel n'était pas là pour rouler des mécaniques et l'eau ruisselant encore paresseusement entre ses écailles, elle s'approcha alors de la rive pour cette fois sortir tout à fait. Ses épaules, ses omoplates et ses cuisses étaient toutes deux couvertes de tatouages et alors qu'elle s'apprêtait à lever une jambe pour grimper sur la rive, elle fut arrêtée dans son geste par la question des plus évidente que posait Emilia. Alors Amriel baissa quelques instants les yeux sur les stries d'encre noires qui couraient sur sa peau, des tatouages qu'elle avait accumulé au fil des ans et relevant la tête dans une moue perplexe vers Emilia, elle fronça légèrement les sourcils. « Il semblerait, oui... » Et cette fois, la veilleuse est face à Emilia, sans aucune pudeur, sans aucune gêne qu'elle puisse la voir entièrement nue, l'eau cachant simplement à partir de son bas ventre des remous tranquilles du ruisseau. « Excusez mes manières, mais pourquoi toutes ces questions ? » Et sans attendre de réponse, elle sort, attrapant sa serviette gisant sur le reste de ses vêtements pour s'enrouler dans le tissu rugueux. Des frissons couvrent l'intégralité de son corps, pourtant elle se retourne vers Emilia, la toisant sans détour, comme si elle attendait une explication pour toute cette discussion qu'elle avait pourtant fuit en s'éloignant tant de la ville.
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Emilia Słoneczko
Maison du Ciel et du Souffle
Emilia, en observant toujours la malakim, n'etait pas extremement certaine que, malgré tout l’entraînement physique que l'on pouvait imposer a son corps, ce dernier continu d'encaisser les vagues de froid et de souffrance sans un jour craqueler. Il y avait une différence entre les signaux de détresses qui pouvaient etre envoyés, et les véritables souffrances qu'il pouvait petit a petit endurer. Cependant, elle n'allait pas commencer à lui faire la morale. Elle faisait bien ce qu'elle voulait, et suite a un dernier regard, Emilia se tourna enfin, aprés avoir appris son prénom.
Qu'elle trouva jolie. C’était bien elle, définitivement, la capitaine des veilleurs. Ils étaient quatre, si elles ne disaient pas de bêtises. Elle connaissait mieux l'encadrement et la hiérarchie que Vadim, ça c’était certain. Elle passait quasiment tout les jours au dessus des remparts, et avait eu le droit a une autorisation pour aller et venir comme bon lui semblait. A partir du moment ou la personne savait se défendre, il n'y avait pas spécialement de raison de la garder emprisonner a l'intérieur des murs.
- D'accord...
Elle sentit le petit froid que la conversation avait prit, si elle n'avait jamais été chaude, et réalise que l'autre était peut être tout simplement comme elle. Pas très douée pour faire la conversation. Ou pire, elle n'avait pas envie d'en faire du tout. Si c’était le cas, ça ferait une différence très nette entre elles. Emilia n'avait rien de spécial contre les gens, c'etait simplement difficile pour elle de se mettre en avant.
Elle commença ainsi a se laver, n'ayant rien a envier physiquement a l'autre. C'est ce qu'elle songea et elle en éprouva une petite satisfaction. L'entrainement quotidien et intense qu'elle s'imposait n'etait pas pour rien. Pas inutile. C'etait important de savoir qu'elle pouvait au moins légérement concurencer dans certain domaine, a son échelle, l'une des meilleures combattantes de la ville. De leur civilisation toute entiere. Elle se demanda meme ce que donnerait un entrainement entre elles. Mais elle chassa vite l'idée. Ce n’était pas quelque chose qu'elle allait proposer de toute façon.
Alors qu'elle se retrouva un peu penchée en avant pour commencer a se passer de l'eau de nouveau sur le corps une seconde fois, l'autre, qui etait sortie de l'eau, se retourna vers elle, l'air pas contente du tout. Face a face, Emilia remonte légérement le bras par reflexe sans que cela ne puisse camoufler grand chose, le reste du corps dans l'eau assez clair pour que cela soit pareille.
- Pourquoi ? Oh euh...
Pour faire la conversation, sans doute. Pour etre amicale, totalement. Mais ce n'etait pas totalement réciproque. Elle savait cependant qu'est ce qu'elle devait répondre, et lui sourit timidement :
- Vous etes très belle...et vos tatouages aussi...Alors...
Elle recommença a se savonner :
- Je connais un homme, en ville. Il fait des tatouages, de ce qu'il m'a dit une fois. Enfin, connaître est un grand mot. Je me demandais si les tatouages été de lui. Neldris. C'est son nom.
Elle lui sourit un peu timidement, pour essayer de montrer de la bonne volonté, avant de continuer encore son bain. Elle regarda un instant supplémentaire Amriel, puis tacha d'achever de se baigner, avant d'attraper une serviette, sentant toujours le regard sur elle. Elle hésita, puis ouvrit la bouche de nouveau :
- Vous etes bien la capitaine des veilleurs, dame Amriel, n'est ce pas ?
Elle enfila de nouveau sa serviette, de l'eau toujours jusqu'aux chevilles :
- Je me...demandais a quoi vous ressembliez...vous etes sans doute la personne dans ce monde pour laquelle je peux le plus...
Elle hésita :
- ...M'identifier ? Je m’entraîne tout les jours...Du coup, j'ai un peu de respect pour tout le travail que vous faite vous meme vis a vis de l’entraînement et de votre physique.
Alors elle lui tendit la main avec respect, et une tentative de sympathie :
- ...Vous étes un modèle.
En quelque sorte...c'etait surtout maladroitement dit, mais ca restait Emilia, il ne fallait pas trop en demander.
Qu'elle trouva jolie. C’était bien elle, définitivement, la capitaine des veilleurs. Ils étaient quatre, si elles ne disaient pas de bêtises. Elle connaissait mieux l'encadrement et la hiérarchie que Vadim, ça c’était certain. Elle passait quasiment tout les jours au dessus des remparts, et avait eu le droit a une autorisation pour aller et venir comme bon lui semblait. A partir du moment ou la personne savait se défendre, il n'y avait pas spécialement de raison de la garder emprisonner a l'intérieur des murs.
- D'accord...
Elle sentit le petit froid que la conversation avait prit, si elle n'avait jamais été chaude, et réalise que l'autre était peut être tout simplement comme elle. Pas très douée pour faire la conversation. Ou pire, elle n'avait pas envie d'en faire du tout. Si c’était le cas, ça ferait une différence très nette entre elles. Emilia n'avait rien de spécial contre les gens, c'etait simplement difficile pour elle de se mettre en avant.
Elle commença ainsi a se laver, n'ayant rien a envier physiquement a l'autre. C'est ce qu'elle songea et elle en éprouva une petite satisfaction. L'entrainement quotidien et intense qu'elle s'imposait n'etait pas pour rien. Pas inutile. C'etait important de savoir qu'elle pouvait au moins légérement concurencer dans certain domaine, a son échelle, l'une des meilleures combattantes de la ville. De leur civilisation toute entiere. Elle se demanda meme ce que donnerait un entrainement entre elles. Mais elle chassa vite l'idée. Ce n’était pas quelque chose qu'elle allait proposer de toute façon.
Alors qu'elle se retrouva un peu penchée en avant pour commencer a se passer de l'eau de nouveau sur le corps une seconde fois, l'autre, qui etait sortie de l'eau, se retourna vers elle, l'air pas contente du tout. Face a face, Emilia remonte légérement le bras par reflexe sans que cela ne puisse camoufler grand chose, le reste du corps dans l'eau assez clair pour que cela soit pareille.
- Pourquoi ? Oh euh...
Pour faire la conversation, sans doute. Pour etre amicale, totalement. Mais ce n'etait pas totalement réciproque. Elle savait cependant qu'est ce qu'elle devait répondre, et lui sourit timidement :
- Vous etes très belle...et vos tatouages aussi...Alors...
Elle recommença a se savonner :
- Je connais un homme, en ville. Il fait des tatouages, de ce qu'il m'a dit une fois. Enfin, connaître est un grand mot. Je me demandais si les tatouages été de lui. Neldris. C'est son nom.
Elle lui sourit un peu timidement, pour essayer de montrer de la bonne volonté, avant de continuer encore son bain. Elle regarda un instant supplémentaire Amriel, puis tacha d'achever de se baigner, avant d'attraper une serviette, sentant toujours le regard sur elle. Elle hésita, puis ouvrit la bouche de nouveau :
- Vous etes bien la capitaine des veilleurs, dame Amriel, n'est ce pas ?
Elle enfila de nouveau sa serviette, de l'eau toujours jusqu'aux chevilles :
- Je me...demandais a quoi vous ressembliez...vous etes sans doute la personne dans ce monde pour laquelle je peux le plus...
Elle hésita :
- ...M'identifier ? Je m’entraîne tout les jours...Du coup, j'ai un peu de respect pour tout le travail que vous faite vous meme vis a vis de l’entraînement et de votre physique.
Alors elle lui tendit la main avec respect, et une tentative de sympathie :
- ...Vous étes un modèle.
En quelque sorte...c'etait surtout maladroitement dit, mais ca restait Emilia, il ne fallait pas trop en demander.
Amriel
La Dragonne
Les secrets des eaux glacées
Novembre 28, 118
Emilia avait le don pour mettre les pieds dans le plat. Venant déranger la femme la plus fermée de toute la ville dans un moment intime, elle avait assurément mis toutes les chances de son côté pour que cette rencontre se passe mal. Il suffisait de voir l'air bougon qu'arborait la veilleuse, cette façon presque irrespectueuse qu'elle avait de fixer sa congénère, de cet air impérieux qu'elle avait d'exiger des réponses. Peu gênée par sa nudité, elle savait surtout que si l'intruse voulait mater, elle ne se gênerait pas et ce malgré la volonté plutôt évidente qu'avait eu Amriel de fuir le commun des mortels. Alors ses réponses se firent sèche, presque crachées tant la parole était quelque chose de difficile pour elle et voyant enfin l'intruse se raviser, elle sortit finalement de l'eau, enroulant la serviette glacée autour de sa peau rougie par la morsure de l'eau froide.
Et Amriel avait beau s'être tournée, faire face à la malakim aux ailes à plume, aucun regard de biais ne fut constaté, elle regardait simplement droit dans les yeux rouges de sa congénère, droite et raide comme si le poids du monde reposait sur ses simples épaules. Et sûrement que son ton avait été trop dur, trop tranchant, mais même devant la gêne de la Malakim, Amriel ne se détendit pas, gardant le menton haut, le dos droit, comme la bonne petite soldate dévouée qu'elle était. Immédiatement, ses sourcils se froncèrent au compliment que faisait Emilia. Elle était belle ? C'était quoi cette connerie encore. Jamais l'idée d'avoir été belle ne l'avait traversée, il suffisait de voir avec quel soin elle tressait ses cheveux chaque matin. La beauté n'avait jamais été un objectif, seule la force brute en était un. Sûrement un peu perturbée par les paroles de la Malakim, Amriel continua de la toiser, de la fixer de cet air fermé qu'elle avait en tout temps. Car à force de fuir les autres habitants, elle en avait oublié que parfois, oui, certains vous démontraient un intérêt. Elle resta donc là, pantoise, les bras croisés sous sa poitrine couverte par la serviette, interdite.
Mais heureusement, Emilia changeait de sujet, mentionnant le Fae quasi muet qui l'avait tatouée et prenant avec plaisir cette opportunité de changer de sujet, Amriel hocha la tête, les yeux détournés vers un point invisible qu'elle fixait pour ne pas montrer que le compliment l'avait troublée.
« Oui, c'est lui qui m'a tatouée. » Décidément, en terme de discussion et de conversation, la capitaine n'était pas la mieux lotie. Si bien d'ailleurs qu'elle ne savait pas vraiment quoi répondre, quoi dire de plus pour alimenter cette conversation déjà difficile. Elle entreprit donc de se sécher, comme elle le pouvait, tournant le dos à Emilia pour ouvrir la serviette et achever d'essuyer l'eau glacée qui ruisselait encore à quelques endroits. À la question pourtant, elle tourna légèrement la tête, opinant du chef silencieusement avant de tâcher d'enfiler ses braies. Et comme tout le reste, la veilleuse n'était pas coquette, se contentant simplement de passer des vêtements pratiques, utiles pour ses missions et qui n'entraveraient pas ses mouvements. Puis, la serviette tomba, la veilleuse toujours de dos et passant les pans de sa chemise qui avait été conçue pour accueillir ses ailes, elle ne tarda pas à enfiler sa cote de maille, seul le clinquement du métal accompagnant les paroles d'Emilia.
À n'en pas douter, le visage d'Amriel restait figé dans une expression neutre, presque dure tandis qu'elle se retournait, aucune vanité ne venant colorer ses traits à l'évocation du fait que sa congénère la voyait comme un modèle. Elle haussa légèrement les épaules, s'approchant assez pour saisir et serrer la main tendue, mais aucune chaleur n'était venu l'éclairer ; la flatterie n'était visiblement pas sa tasse de thé.
« Je vous remercie, mais je n'ai aucun mérite à avoir continué ce que le passage du portail m'a donnée. Venez vous entraîner avec nous à l'occasion, les recrues ont besoin d'un exemple sur lequel se baser. Et il est de notoriété publique que la grande majorité ne m'apprécie pas, je suis trop dure, selon eux. » Elle se garda bien de faire tout commentaire sur le fait que c'était eux qui étaient trop mous, mais ajustant finalement son épée à sa taille, Amriel resta quelques instant aux abords du ruisseau, toute sa force brute et sa rudesse transpirant de ses pores maintenant qu'elle était habillée. « Ce serait intéressant, d'avoir une adversaire à ma taille. » Et sans autre forme de procès, la Malakim adressa un hochement de tête poli à sa congénère, tournant les talons en lâchant un vague « Bonne journée Emilia. » avant qu'un claquement d'ailes et le bruissement des arbres alentours indique que la capitaine s'était envolée.
Emilia avait le don pour mettre les pieds dans le plat. Venant déranger la femme la plus fermée de toute la ville dans un moment intime, elle avait assurément mis toutes les chances de son côté pour que cette rencontre se passe mal. Il suffisait de voir l'air bougon qu'arborait la veilleuse, cette façon presque irrespectueuse qu'elle avait de fixer sa congénère, de cet air impérieux qu'elle avait d'exiger des réponses. Peu gênée par sa nudité, elle savait surtout que si l'intruse voulait mater, elle ne se gênerait pas et ce malgré la volonté plutôt évidente qu'avait eu Amriel de fuir le commun des mortels. Alors ses réponses se firent sèche, presque crachées tant la parole était quelque chose de difficile pour elle et voyant enfin l'intruse se raviser, elle sortit finalement de l'eau, enroulant la serviette glacée autour de sa peau rougie par la morsure de l'eau froide.
Et Amriel avait beau s'être tournée, faire face à la malakim aux ailes à plume, aucun regard de biais ne fut constaté, elle regardait simplement droit dans les yeux rouges de sa congénère, droite et raide comme si le poids du monde reposait sur ses simples épaules. Et sûrement que son ton avait été trop dur, trop tranchant, mais même devant la gêne de la Malakim, Amriel ne se détendit pas, gardant le menton haut, le dos droit, comme la bonne petite soldate dévouée qu'elle était. Immédiatement, ses sourcils se froncèrent au compliment que faisait Emilia. Elle était belle ? C'était quoi cette connerie encore. Jamais l'idée d'avoir été belle ne l'avait traversée, il suffisait de voir avec quel soin elle tressait ses cheveux chaque matin. La beauté n'avait jamais été un objectif, seule la force brute en était un. Sûrement un peu perturbée par les paroles de la Malakim, Amriel continua de la toiser, de la fixer de cet air fermé qu'elle avait en tout temps. Car à force de fuir les autres habitants, elle en avait oublié que parfois, oui, certains vous démontraient un intérêt. Elle resta donc là, pantoise, les bras croisés sous sa poitrine couverte par la serviette, interdite.
Mais heureusement, Emilia changeait de sujet, mentionnant le Fae quasi muet qui l'avait tatouée et prenant avec plaisir cette opportunité de changer de sujet, Amriel hocha la tête, les yeux détournés vers un point invisible qu'elle fixait pour ne pas montrer que le compliment l'avait troublée.
« Oui, c'est lui qui m'a tatouée. » Décidément, en terme de discussion et de conversation, la capitaine n'était pas la mieux lotie. Si bien d'ailleurs qu'elle ne savait pas vraiment quoi répondre, quoi dire de plus pour alimenter cette conversation déjà difficile. Elle entreprit donc de se sécher, comme elle le pouvait, tournant le dos à Emilia pour ouvrir la serviette et achever d'essuyer l'eau glacée qui ruisselait encore à quelques endroits. À la question pourtant, elle tourna légèrement la tête, opinant du chef silencieusement avant de tâcher d'enfiler ses braies. Et comme tout le reste, la veilleuse n'était pas coquette, se contentant simplement de passer des vêtements pratiques, utiles pour ses missions et qui n'entraveraient pas ses mouvements. Puis, la serviette tomba, la veilleuse toujours de dos et passant les pans de sa chemise qui avait été conçue pour accueillir ses ailes, elle ne tarda pas à enfiler sa cote de maille, seul le clinquement du métal accompagnant les paroles d'Emilia.
À n'en pas douter, le visage d'Amriel restait figé dans une expression neutre, presque dure tandis qu'elle se retournait, aucune vanité ne venant colorer ses traits à l'évocation du fait que sa congénère la voyait comme un modèle. Elle haussa légèrement les épaules, s'approchant assez pour saisir et serrer la main tendue, mais aucune chaleur n'était venu l'éclairer ; la flatterie n'était visiblement pas sa tasse de thé.
« Je vous remercie, mais je n'ai aucun mérite à avoir continué ce que le passage du portail m'a donnée. Venez vous entraîner avec nous à l'occasion, les recrues ont besoin d'un exemple sur lequel se baser. Et il est de notoriété publique que la grande majorité ne m'apprécie pas, je suis trop dure, selon eux. » Elle se garda bien de faire tout commentaire sur le fait que c'était eux qui étaient trop mous, mais ajustant finalement son épée à sa taille, Amriel resta quelques instant aux abords du ruisseau, toute sa force brute et sa rudesse transpirant de ses pores maintenant qu'elle était habillée. « Ce serait intéressant, d'avoir une adversaire à ma taille. » Et sans autre forme de procès, la Malakim adressa un hochement de tête poli à sa congénère, tournant les talons en lâchant un vague « Bonne journée Emilia. » avant qu'un claquement d'ailes et le bruissement des arbres alentours indique que la capitaine s'était envolée.
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Emilia Słoneczko
Maison du Ciel et du Souffle
Elle etait contente. Fiere, même. Car elle avait alimenté la conversation, dit ce qu'elle pensait, sans meme trop hésiter. C’était bien la première fois. C’était sans aucun doute grace a Amriel. Elle avait un quelque chose qui avait mit en confiance Emilia. Peut etre car elles se ressemblaient un peu. Elle savait qu'il n'y aurait rien si elle ne faisait aucun effort. Et ca l'avait poussé a faire l'effort pour deux. Aussi, quand ses doigts se refermèrent sur la main froide de la capitaine, l'ange avait un grand sourire.
Elle relacha sa main et sortit de l'eau a son tour, pour commencer a se sécher simultanément un peu plus loin. Elle se pencha vers son panier, et contrairement a la veilleur, n'enfila pas de tenue de combat. Plutot une sorte de pyjama tout doux, et par dessus, un manteau épais qui descendait jusqu'à ses cuisses. Elle allait pouvoir rentrer devant sa cheminée, et boire un bon thé aprés avoir manger. Puis elle se coucherait sous sa couette épaisse, dans son lit confortable, dans son petit nid douillé.
- Un entrainement...ensemble ?
Elle redressa la tete, intriguée. Et n'attendit pas longtemps pour hocher la tete. Elle avait pu s'entrainer avec un ancien veilleur, une fois. Auraan. Il n'etait plus la, désormais, mais elle savait qu'il avait fait parti de l'élite de ces combattants. Alors si la plupart ne lui aurait pas vraiment servit, avec la capitaine, elle avait de quoi se préparer a se battre pour de vrai.
- Ce serait avec plaisir. Vous avez une date en particulier ?
Elle attendit la réponse, puis l'observa se préparer a s'envoler. Elle etait plus lourde qu'elle. Les ailes avaient l'air plus puissante, sans doute qu'elle avait plus d'endurance pour la maintenir en l'air. En revanche, il etait evident qu'Emilia, avec ses ailes plus légéres, et sa taille plus fine, son gabarit plus petit, serait plus rapide. Déja, elle commençait a réfléchir a comment elle pourrait l'affronter en combat singulier.
- A bientôt alors...dame Amriel.
Elle resta la, a la regarder s'envoler, sans rien dire. Ce ne fut que lorsqu'elle fut disparue depuis longtemps qu'Elia eu un frisson. Il faisait froid, il etait temps de rentrer.
***
Elle mit quelques jours avant de se décider d'accepter l'invitation. Elle avait choisi une matinée ou elle n'avait rien de prévue. Ce n'etait pas facile tout les jours mais elle avait de quoi subvenir a ses besoins. Elle ne mangeait pas tant que ça, elle buvait énormément, cependant, mais ce n'etait pas une ressource difficile a avoir. Ces derniers temps, elle avait énormément de travail. Elle se couchait le plus tot possible, pour pouvoir se lever avec le soleil et s'entrainer avant d'aller travailler.
C'etait avec le soleil qu'elle avait bougé vers les remparts, ce matin la, sans avoir la moindre idée de la ou se trouverait Amriel. Elle portait exactement le meme manteau, mais en dessous, une tenue légère pour être agile a l’entraînement. Elle rentrerait se laver et se changer avant d'aller a son travail, si jamais elle parvenait vraiment a trouver la dragonne.
Elle du batailler un bon moment, avec chaque veilleur qu'elle croisait et qui lui demanda a chaque fois de s'éloigner pendant qu'ils travaillaient. Par chance, ils avaient l'habitude de son passage, et savait bien qu'elle n'etait pas un probleme. Mais il y avait des limites.
Finalement, elle pu se rendre jusqu'à une zone qui servait d'entrainement. Elle tomba sur deux veilleurs qui échangeaient des coups. Personne n'avait vraiment été capable de lui dire ou se trouvait la Malakim qu'elle cherchait. Visiblement, les horaires de travail n’était pas vraiment respectée par la capitaine. Emilia avait vite comprit que, qu'elle soit de garde ou non, la capitaine travaillait littéralement tout le temps. Ainsi, difficile de pointer exactement l'endroit ou elle se trouvait.
Elle s’arrêta un petit moment, observant les deux jeunes recrues, en se demandant si elle avait ressemblée a ça, au début.
Désormais, elle etait d'un tout autre calibre.
Elle relacha sa main et sortit de l'eau a son tour, pour commencer a se sécher simultanément un peu plus loin. Elle se pencha vers son panier, et contrairement a la veilleur, n'enfila pas de tenue de combat. Plutot une sorte de pyjama tout doux, et par dessus, un manteau épais qui descendait jusqu'à ses cuisses. Elle allait pouvoir rentrer devant sa cheminée, et boire un bon thé aprés avoir manger. Puis elle se coucherait sous sa couette épaisse, dans son lit confortable, dans son petit nid douillé.
- Un entrainement...ensemble ?
Elle redressa la tete, intriguée. Et n'attendit pas longtemps pour hocher la tete. Elle avait pu s'entrainer avec un ancien veilleur, une fois. Auraan. Il n'etait plus la, désormais, mais elle savait qu'il avait fait parti de l'élite de ces combattants. Alors si la plupart ne lui aurait pas vraiment servit, avec la capitaine, elle avait de quoi se préparer a se battre pour de vrai.
- Ce serait avec plaisir. Vous avez une date en particulier ?
Elle attendit la réponse, puis l'observa se préparer a s'envoler. Elle etait plus lourde qu'elle. Les ailes avaient l'air plus puissante, sans doute qu'elle avait plus d'endurance pour la maintenir en l'air. En revanche, il etait evident qu'Emilia, avec ses ailes plus légéres, et sa taille plus fine, son gabarit plus petit, serait plus rapide. Déja, elle commençait a réfléchir a comment elle pourrait l'affronter en combat singulier.
- A bientôt alors...dame Amriel.
Elle resta la, a la regarder s'envoler, sans rien dire. Ce ne fut que lorsqu'elle fut disparue depuis longtemps qu'Elia eu un frisson. Il faisait froid, il etait temps de rentrer.
***
Elle mit quelques jours avant de se décider d'accepter l'invitation. Elle avait choisi une matinée ou elle n'avait rien de prévue. Ce n'etait pas facile tout les jours mais elle avait de quoi subvenir a ses besoins. Elle ne mangeait pas tant que ça, elle buvait énormément, cependant, mais ce n'etait pas une ressource difficile a avoir. Ces derniers temps, elle avait énormément de travail. Elle se couchait le plus tot possible, pour pouvoir se lever avec le soleil et s'entrainer avant d'aller travailler.
C'etait avec le soleil qu'elle avait bougé vers les remparts, ce matin la, sans avoir la moindre idée de la ou se trouverait Amriel. Elle portait exactement le meme manteau, mais en dessous, une tenue légère pour être agile a l’entraînement. Elle rentrerait se laver et se changer avant d'aller a son travail, si jamais elle parvenait vraiment a trouver la dragonne.
Elle du batailler un bon moment, avec chaque veilleur qu'elle croisait et qui lui demanda a chaque fois de s'éloigner pendant qu'ils travaillaient. Par chance, ils avaient l'habitude de son passage, et savait bien qu'elle n'etait pas un probleme. Mais il y avait des limites.
Finalement, elle pu se rendre jusqu'à une zone qui servait d'entrainement. Elle tomba sur deux veilleurs qui échangeaient des coups. Personne n'avait vraiment été capable de lui dire ou se trouvait la Malakim qu'elle cherchait. Visiblement, les horaires de travail n’était pas vraiment respectée par la capitaine. Emilia avait vite comprit que, qu'elle soit de garde ou non, la capitaine travaillait littéralement tout le temps. Ainsi, difficile de pointer exactement l'endroit ou elle se trouvait.
Elle s’arrêta un petit moment, observant les deux jeunes recrues, en se demandant si elle avait ressemblée a ça, au début.
Désormais, elle etait d'un tout autre calibre.
Amriel
La Dragonne
Les secrets des eaux glacées
Décembre 4, 118
Le rendez-vous n'avait pas vraiment été fixé précisément, Amriel laissant le libre choix à Emilia de la rejoindre quand elle le désirerait pour ce petit entraînement que sa congénère Malakim avait semblé vouloir après cette petite incursion au milieu de son bain. Mais trouver Amriel sur les remparts revenait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Souvent fourrée dans les airs, la dragonne avait tendance à surveiller la ville depuis sa position privilégiée plutôt qu'à jouer les terrestres et il était aisé de dire qu'une fois que la malakim aux ailes noires aurait posé le pied sur les remparts, la dragonne la verrait.
Alors peut-être qu'elle la laissa la chercher un moment, peut-être Amriel était-elle simplement partie se rafraîchir lorsqu'elle remarqua une forme qu'elle n'avait pas l'habitude de voir près du terrain d'entraînement, mais son ombre vint finalement surplomber le terrain avant qu'elle ne se pose dans un silence quasi parfait. Le seul signe de sa présence fut le claquement de ses ailes alors qu'elle donnait la dernière impulsion lui permettant de se poser en douceur et c'est dans le clinquement de sa côte de maille que la dragonne se posa enfin, provoquant alors une réaction immédiate chez les recrues en train de s'entraîner. Sans la moindre once de satisfaction à la vision des deux bleus raidis par sa présence, Amriel s'approcha, avec une lenteur fauve, une majesté dans les pas qui rappelait celle de ces grands félins éteints depuis longtemps sur terre, mais c'est au bord du terrain, ignorant d'abord Emilia que la Capitaine s'approcha des recrues qui avaient cessé leurs échanges.
« Tu baisses trop ta garde Jeremiah, essaie de toujours garder ta garde levée, sans quoi tu seras mis au tapis en quelques coups. Allez vous reposer maintenant, l'entraînement collectif aura lieu dans quelques jours. » Et les deux recrues se redressèrent de toute leur stature, hochant la tête devant la capitaine avant de filer sans demander leur reste. Toujours avec ce même calme, cette même lenteur dans ses gestes, Amriel se tourna alors vers Emilia, s'approchant finalement avant de lui adresser un hochement de tête respectueux et la main posée sur le pommeau de son épée, la dragonne étendit quelque peu ses ailes, avant de finalement présenter l'aire d'entraînement d'un geste de la main. « Bienvenue sur notre terrain d'entraînement Emilia, avez vous besoin de vous échauffer ? » Elle probablement non, tant elle ne cessait de courir à droite à gauche sans jamais s'arrêter. Elle déboucla pourtant la ceinture de son fourreau, déposant son épée sur le bord du terrain avant de ne faire lentement rouler ses épaules, visiblement déjà concentrée. « J'ai une heure de libre devant moi, commençons, si vous voulez bien. » Et à la massive Malakim de s'approcher du centre du terrain, quelques yeux curieux se tournant déjà vers l'aire d'entraînement, tant la perspective de voir la Capitaine s'entraîner était toujours source de curiosité.
Les ailes pliées dans le dos, la dragonne tomba alors sa veste, un épais manteau fourré et dévoila donc une tenue légère et ample dans laquelle le cuir et la maille se mêlaient. Amriel retiendrait très certainement ses coups, si elle voulait éviter de briser Emilia, mais si elle en croyait les paroles de la Malakim, elle aurait devant elle un adversaire à sa taille et aucune vanité ni certitude dans son regard n'indiquait qu'elle s'imaginait un combat déjà gagné. Non, l'unique but était ici d'offrir un exemple aux veilleurs qui s'attroupaient, un exemple de ce qu'ils devaient convoiter, l'excellence et la force brute que la dragonne voulait leur insufler.
Le rendez-vous n'avait pas vraiment été fixé précisément, Amriel laissant le libre choix à Emilia de la rejoindre quand elle le désirerait pour ce petit entraînement que sa congénère Malakim avait semblé vouloir après cette petite incursion au milieu de son bain. Mais trouver Amriel sur les remparts revenait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Souvent fourrée dans les airs, la dragonne avait tendance à surveiller la ville depuis sa position privilégiée plutôt qu'à jouer les terrestres et il était aisé de dire qu'une fois que la malakim aux ailes noires aurait posé le pied sur les remparts, la dragonne la verrait.
Alors peut-être qu'elle la laissa la chercher un moment, peut-être Amriel était-elle simplement partie se rafraîchir lorsqu'elle remarqua une forme qu'elle n'avait pas l'habitude de voir près du terrain d'entraînement, mais son ombre vint finalement surplomber le terrain avant qu'elle ne se pose dans un silence quasi parfait. Le seul signe de sa présence fut le claquement de ses ailes alors qu'elle donnait la dernière impulsion lui permettant de se poser en douceur et c'est dans le clinquement de sa côte de maille que la dragonne se posa enfin, provoquant alors une réaction immédiate chez les recrues en train de s'entraîner. Sans la moindre once de satisfaction à la vision des deux bleus raidis par sa présence, Amriel s'approcha, avec une lenteur fauve, une majesté dans les pas qui rappelait celle de ces grands félins éteints depuis longtemps sur terre, mais c'est au bord du terrain, ignorant d'abord Emilia que la Capitaine s'approcha des recrues qui avaient cessé leurs échanges.
« Tu baisses trop ta garde Jeremiah, essaie de toujours garder ta garde levée, sans quoi tu seras mis au tapis en quelques coups. Allez vous reposer maintenant, l'entraînement collectif aura lieu dans quelques jours. » Et les deux recrues se redressèrent de toute leur stature, hochant la tête devant la capitaine avant de filer sans demander leur reste. Toujours avec ce même calme, cette même lenteur dans ses gestes, Amriel se tourna alors vers Emilia, s'approchant finalement avant de lui adresser un hochement de tête respectueux et la main posée sur le pommeau de son épée, la dragonne étendit quelque peu ses ailes, avant de finalement présenter l'aire d'entraînement d'un geste de la main. « Bienvenue sur notre terrain d'entraînement Emilia, avez vous besoin de vous échauffer ? » Elle probablement non, tant elle ne cessait de courir à droite à gauche sans jamais s'arrêter. Elle déboucla pourtant la ceinture de son fourreau, déposant son épée sur le bord du terrain avant de ne faire lentement rouler ses épaules, visiblement déjà concentrée. « J'ai une heure de libre devant moi, commençons, si vous voulez bien. » Et à la massive Malakim de s'approcher du centre du terrain, quelques yeux curieux se tournant déjà vers l'aire d'entraînement, tant la perspective de voir la Capitaine s'entraîner était toujours source de curiosité.
Les ailes pliées dans le dos, la dragonne tomba alors sa veste, un épais manteau fourré et dévoila donc une tenue légère et ample dans laquelle le cuir et la maille se mêlaient. Amriel retiendrait très certainement ses coups, si elle voulait éviter de briser Emilia, mais si elle en croyait les paroles de la Malakim, elle aurait devant elle un adversaire à sa taille et aucune vanité ni certitude dans son regard n'indiquait qu'elle s'imaginait un combat déjà gagné. Non, l'unique but était ici d'offrir un exemple aux veilleurs qui s'attroupaient, un exemple de ce qu'ils devaient convoiter, l'excellence et la force brute que la dragonne voulait leur insufler.
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Emilia Słoneczko
Maison du Ciel et du Souffle
Emilia se posa tranquillement, en s'appuyant contre un mur, remarquant que les recrues avaient les yeux sur elle. Peut etre avaient ils cru que c'etait la capitaine qui arrivait, ou bien ils avaient quasiment tous l'habitude de voir Emilia passer dans un sens puis dans l'autre au dessus des remparts, ainsi que ce qu'elle faisait dans la vie, Il n'y avait pas tant de guerrier que ça, en dehors des veilleurs, en ville. Il y avait quelques explorateurs, dont elle faisait, de façon lointaine, partie, mais sinon, la grand majorité des habitants vivaient d'autres types de vies que de celle du combat. La situation allait peut etre modifier ça, mais pas pour aujourd'hui.
Elle tourna la tete vers Amriel quand cette derniere approcha, se posant d'une façon un peu visuelle, qui fit se demander a Emilia si elle ne l'avait pas fait pour se donner en spectacle. Il n'y avait rien de mieux pour les nouveaux que de se montrer sous une facette impressionnante. Sans doute.
- Bonjour capitaine.
Emilia répondit respectueusement comme a son habitude, bien loin de l'idée qu'on pouvait se faire d'elle, avec son aspect aussi froid que la neige que composait sa peau. Au final, l'une l'autre face a face, il etait facile de voir des reflets. Elle tourna les yeux dans la direction qu'Amriel lui présenta, le terrain. Elle le connaissait, sans jamais y avoir mis les pieds pour autant mais elle l'avait déjà vu. Elle inclina de nouveau le buste, d'un air martial :
- Merci de m'accueillir.
Elle la regarda poser son arme, et lui proposer de s'échauffer. Elle hésita un simple instant, avant d'hocher la tete :
- Ça dépend ce que vous voulez faire comme entraînement.
Elle n'avait pas besoin de matérialiser son arme, ce serait sans doute une séance au niveau du physique pure. Elle allait devoir redoubler d'ingéniosité, car il était sur et certain qu'en terme de force pure elle n'avait aucune chance contre la colossale capitaine. Elle fit des mouvements d'épaules et la suivi sur le terrain :
- Voulez vous un affrontement ? Ou bien des échanges de frappe, des prises ?
Elle n’était pas bonne lutteuse mais elle pouvait apprendre. Ou alors lui montrer ce qu'elle savait faire de son coté sur son style de combat assez singulier. Qui ressemblait plus a une danse qu'autre chose, a mains nus. Elle n'avait jamais eu de maitre, alors elle avait apprit en autodidacte. Par chance, les Malakims etaient des génies pour ça.
- Je ne pensais pas que nous aurions un public.
Elle avait commencé a déboutonné son manteau, et le laissa tomber sur le bord, révélant une tenue tout aussi souple que son adversaire. Pas de cuir, donc rien pour vraiment compenser la force adversaire, mais elle etait très légére ainsi, sans doute plus rapide. Sur meme. Elle n'en doutait pas une seule seconde. Le doute menait a la défaite.
- Alors je vous laisse décider et commencer.
Elle tapota du talon sur le sol, en se plaçant face a son adversaire.
Elle tourna la tete vers Amriel quand cette derniere approcha, se posant d'une façon un peu visuelle, qui fit se demander a Emilia si elle ne l'avait pas fait pour se donner en spectacle. Il n'y avait rien de mieux pour les nouveaux que de se montrer sous une facette impressionnante. Sans doute.
- Bonjour capitaine.
Emilia répondit respectueusement comme a son habitude, bien loin de l'idée qu'on pouvait se faire d'elle, avec son aspect aussi froid que la neige que composait sa peau. Au final, l'une l'autre face a face, il etait facile de voir des reflets. Elle tourna les yeux dans la direction qu'Amriel lui présenta, le terrain. Elle le connaissait, sans jamais y avoir mis les pieds pour autant mais elle l'avait déjà vu. Elle inclina de nouveau le buste, d'un air martial :
- Merci de m'accueillir.
Elle la regarda poser son arme, et lui proposer de s'échauffer. Elle hésita un simple instant, avant d'hocher la tete :
- Ça dépend ce que vous voulez faire comme entraînement.
Elle n'avait pas besoin de matérialiser son arme, ce serait sans doute une séance au niveau du physique pure. Elle allait devoir redoubler d'ingéniosité, car il était sur et certain qu'en terme de force pure elle n'avait aucune chance contre la colossale capitaine. Elle fit des mouvements d'épaules et la suivi sur le terrain :
- Voulez vous un affrontement ? Ou bien des échanges de frappe, des prises ?
Elle n’était pas bonne lutteuse mais elle pouvait apprendre. Ou alors lui montrer ce qu'elle savait faire de son coté sur son style de combat assez singulier. Qui ressemblait plus a une danse qu'autre chose, a mains nus. Elle n'avait jamais eu de maitre, alors elle avait apprit en autodidacte. Par chance, les Malakims etaient des génies pour ça.
- Je ne pensais pas que nous aurions un public.
Elle avait commencé a déboutonné son manteau, et le laissa tomber sur le bord, révélant une tenue tout aussi souple que son adversaire. Pas de cuir, donc rien pour vraiment compenser la force adversaire, mais elle etait très légére ainsi, sans doute plus rapide. Sur meme. Elle n'en doutait pas une seule seconde. Le doute menait a la défaite.
- Alors je vous laisse décider et commencer.
Elle tapota du talon sur le sol, en se plaçant face a son adversaire.
Amriel
La Dragonne
Les secrets des eaux glacées
Décembre 4, 118
Amriel avait toujours été vue comme un monument de sévérité et de rigueur. Mais pouvait on vraiment en vouloir à la veilleuse, elle qui n'avait que trop connu les affres d'un entraînement mal réalisé. Car si elle avait été plus prudente, il y a de ça quinze années, peut-être aurait-elle pu s'extirper de ce guêpier sans y perdre ses jambes. C'est donc sur fond de volonté de ne plus jamais reproduire les erreurs du passé que la veilleuse s'assurait de rester prête, en tout temps. Certes, le futur lui dirait que son entraînement ne valait rien face à une désorientation et un fracassage de crâne en règle contre un rocher, mais il y avait de ces leçons que la veilleuse n'apprendrait jamais.
Elle fit quelques petits mouvements de nuque supplémentaire. L'importance n'allait pas être directement la force, mais la façon de bouger, pour la gêner au moins assez pour qu'elle soit prise de court par certains des gestes de la mercenaire. Elle en rajouta d'ailleurs une petite couche. Emilia du bien avouer que, malgré qu'elle avait l'habitude d’être imperturbable, elle trouvait un peu limite cette façon de la regarder ainsi de haut. Pas une seconde elle ne se sentait inférieur a celle face a elle.
Elle s'approcha donc d'Emilia quand celle-ci approcha, hochant simplement la tête de cet air de porte de prison qu'elle avait en tout temps.
« L'idée n'est pas de nous mettre en difficulté, simplement d'entraîner notre méthode au corps à corps, afin que les recrues ici présentes puissent en tirer des enseignements.... Ou non. » Dit-elle, entendant de loin les recrues bavasser sur des sujets qui n'avaient normalement pas lieu d'être sur un terrain d'entraînement.
- Je vois.
Elle tourna légèrement la tête, pour suivre le regard d'Amriel, et songea finalement que ce n’était peut être pas le cas. Qu'elle voulait simplement faire un exemple aux autres, qui avaient l'air bien bavard. Visiblement, un affrontement avec la capitaine était un petit événement. Tout le monde attendait quelque chose de vraiment intéressant a regarder. Alors Emilia songea qu'elle devait au moins etre a la hauteur. Elle avait été invitée, il fallait qu'elle montre pourquoi. Elle s'en voulue même un bref instant d'avoir fait un reproche mental a Amriel. Cette dernière l'avait conviée. Elle devait au moins en tenir compte.
Détendue, comme si finalement, Amriel n'avait rien à prouver, elle s'échauffa quelques secondes, roulant épaules et nuque dans un sens puis dans l'autre. Posant de nouveau le regard sur Emilia, la Dragonne se recula légèrement, en position défensive, attendant que sa congénère s'élance.
« Essayez de m'atteindre. » Elle ne porterait probablement pas de coups, de risques de blesser Emilia tant sa force surpassait aisément celle de la Malakim. Le but était simplement d'échanger quelques prises, mesure leurs forces et possiblement cibler leurs difficultés afin de pouvoir les travailler.
Cette dernière idée qui avait traversée l'esprit d'Emilia fut balayée par la façon de parler, une nouvelle fois, de la grande Malakim. Essayez de m'atteindre. Comme si elle affrontait une enfant. Elle se mordit la langue, n'attendit pas une seule seconde pour se baissé vers le sol, les ailes totalement collées l'une contre l'autre, assez pour qu'elle ne soit pas un grand soucis dans ses mouvements. C’était une simple partie du corps, mais ca pouvait, avec le poids, etre un petit handicap a la vitesse.
En se penchant ainsi, elle était plus difficile à suivre du regard. Et elle avait visiblement une sacrée puissance dans les cuisses tant elle se projeta en avant avec la foulée d'un félin. Elle fut loin, puis soudainement proche en un instant. Avec sa lame, elle aurait pu frappé plus tôt, ça augmentait sa range d'attaque. Mais ici, il fallait utilisé les poings. Et elle avait seulement un art dans lequel elle excellait. Toucher sans être touché. Le hit and run. Une tactique classique de boxe qu'elle n'avait pas apprit, mais simplement mis en place par réflexe.
Elle mima une première attaque, mais c’était une feinte. Alors qu'elle avait commencé a se redressé en feintant son bras, elle se recourba de nouveau au sol, et fit un cercle autour de la Malakim, en profitant de son centre de gravité bas pour avoir l'avantage dans ces circonstances. Il était plus simple de tourner autour de quelqu'un, que de tourner sur soi même.
Elle jailli de l'autre coté, en espérant profiter de l'angle mort, et se propulsa en l'air, le poing en avant, pour frapper de façon nette, esche, le visage d'Amriel. Elle ne visa ni la tempe, ni le menton. Le but était de faire des échanges, mais elle fut presque surprise, agréablement, de toucher un peu a coté du nez. Sa vitesse avait réussi a toucher pour de vrai. Elle avait le niveau.
Sûrement un peu trop sûre d'elle, sûrement un peu trop habituée à frayer avec des veilleurs qui avaient plus peur d'elle qu'ils ne souhaitaient vraiment se mesurer, Amriel avait été trop confiante et n'avait pas maintenu sa garde. Comme une bleue, elle tenta de parer le premier coup qui n'utilisa pas toute sa détente et le second l'atteignit en plein visage, faisant sûrement danser quelques étoiles dans ses yeux.
Elle recula aussitôt aprés avoir touché, et se redressa quand elle fut au moins au double de la distance de bras de la capitaine, en sautillant, un pied aprés l'autre, presque comme si elle...dansait. Ses yeux semblaient plus rouges que jamais, alors que son souffle etait cadré. Elle souffla deux fois.
- A votre tour, capitaine.
Les yeux encore un peu embrumés du coup magistral qu'elle venait d'essuyer, Amriel hocha simplement la tête, avec cette même froideur, ce même détachement qui démontrait qu'elle ne prenait aucun plaisir à gagner, comme à perdre. Les entraînements étaient ce qu'ils étaient, là pour la mettre en difficulté et sûrement qu'au lieu de jouer les mauvaises perdantes, Amriel se satisfaisait légèrement d'avoir enfin trouvé adversaire à sa taille.
Amriel avait toujours été vue comme un monument de sévérité et de rigueur. Mais pouvait on vraiment en vouloir à la veilleuse, elle qui n'avait que trop connu les affres d'un entraînement mal réalisé. Car si elle avait été plus prudente, il y a de ça quinze années, peut-être aurait-elle pu s'extirper de ce guêpier sans y perdre ses jambes. C'est donc sur fond de volonté de ne plus jamais reproduire les erreurs du passé que la veilleuse s'assurait de rester prête, en tout temps. Certes, le futur lui dirait que son entraînement ne valait rien face à une désorientation et un fracassage de crâne en règle contre un rocher, mais il y avait de ces leçons que la veilleuse n'apprendrait jamais.
Elle fit quelques petits mouvements de nuque supplémentaire. L'importance n'allait pas être directement la force, mais la façon de bouger, pour la gêner au moins assez pour qu'elle soit prise de court par certains des gestes de la mercenaire. Elle en rajouta d'ailleurs une petite couche. Emilia du bien avouer que, malgré qu'elle avait l'habitude d’être imperturbable, elle trouvait un peu limite cette façon de la regarder ainsi de haut. Pas une seconde elle ne se sentait inférieur a celle face a elle.
Elle s'approcha donc d'Emilia quand celle-ci approcha, hochant simplement la tête de cet air de porte de prison qu'elle avait en tout temps.
« L'idée n'est pas de nous mettre en difficulté, simplement d'entraîner notre méthode au corps à corps, afin que les recrues ici présentes puissent en tirer des enseignements.... Ou non. » Dit-elle, entendant de loin les recrues bavasser sur des sujets qui n'avaient normalement pas lieu d'être sur un terrain d'entraînement.
- Je vois.
Elle tourna légèrement la tête, pour suivre le regard d'Amriel, et songea finalement que ce n’était peut être pas le cas. Qu'elle voulait simplement faire un exemple aux autres, qui avaient l'air bien bavard. Visiblement, un affrontement avec la capitaine était un petit événement. Tout le monde attendait quelque chose de vraiment intéressant a regarder. Alors Emilia songea qu'elle devait au moins etre a la hauteur. Elle avait été invitée, il fallait qu'elle montre pourquoi. Elle s'en voulue même un bref instant d'avoir fait un reproche mental a Amriel. Cette dernière l'avait conviée. Elle devait au moins en tenir compte.
Détendue, comme si finalement, Amriel n'avait rien à prouver, elle s'échauffa quelques secondes, roulant épaules et nuque dans un sens puis dans l'autre. Posant de nouveau le regard sur Emilia, la Dragonne se recula légèrement, en position défensive, attendant que sa congénère s'élance.
« Essayez de m'atteindre. » Elle ne porterait probablement pas de coups, de risques de blesser Emilia tant sa force surpassait aisément celle de la Malakim. Le but était simplement d'échanger quelques prises, mesure leurs forces et possiblement cibler leurs difficultés afin de pouvoir les travailler.
Cette dernière idée qui avait traversée l'esprit d'Emilia fut balayée par la façon de parler, une nouvelle fois, de la grande Malakim. Essayez de m'atteindre. Comme si elle affrontait une enfant. Elle se mordit la langue, n'attendit pas une seule seconde pour se baissé vers le sol, les ailes totalement collées l'une contre l'autre, assez pour qu'elle ne soit pas un grand soucis dans ses mouvements. C’était une simple partie du corps, mais ca pouvait, avec le poids, etre un petit handicap a la vitesse.
En se penchant ainsi, elle était plus difficile à suivre du regard. Et elle avait visiblement une sacrée puissance dans les cuisses tant elle se projeta en avant avec la foulée d'un félin. Elle fut loin, puis soudainement proche en un instant. Avec sa lame, elle aurait pu frappé plus tôt, ça augmentait sa range d'attaque. Mais ici, il fallait utilisé les poings. Et elle avait seulement un art dans lequel elle excellait. Toucher sans être touché. Le hit and run. Une tactique classique de boxe qu'elle n'avait pas apprit, mais simplement mis en place par réflexe.
Elle mima une première attaque, mais c’était une feinte. Alors qu'elle avait commencé a se redressé en feintant son bras, elle se recourba de nouveau au sol, et fit un cercle autour de la Malakim, en profitant de son centre de gravité bas pour avoir l'avantage dans ces circonstances. Il était plus simple de tourner autour de quelqu'un, que de tourner sur soi même.
Elle jailli de l'autre coté, en espérant profiter de l'angle mort, et se propulsa en l'air, le poing en avant, pour frapper de façon nette, esche, le visage d'Amriel. Elle ne visa ni la tempe, ni le menton. Le but était de faire des échanges, mais elle fut presque surprise, agréablement, de toucher un peu a coté du nez. Sa vitesse avait réussi a toucher pour de vrai. Elle avait le niveau.
Sûrement un peu trop sûre d'elle, sûrement un peu trop habituée à frayer avec des veilleurs qui avaient plus peur d'elle qu'ils ne souhaitaient vraiment se mesurer, Amriel avait été trop confiante et n'avait pas maintenu sa garde. Comme une bleue, elle tenta de parer le premier coup qui n'utilisa pas toute sa détente et le second l'atteignit en plein visage, faisant sûrement danser quelques étoiles dans ses yeux.
Elle recula aussitôt aprés avoir touché, et se redressa quand elle fut au moins au double de la distance de bras de la capitaine, en sautillant, un pied aprés l'autre, presque comme si elle...dansait. Ses yeux semblaient plus rouges que jamais, alors que son souffle etait cadré. Elle souffla deux fois.
- A votre tour, capitaine.
Les yeux encore un peu embrumés du coup magistral qu'elle venait d'essuyer, Amriel hocha simplement la tête, avec cette même froideur, ce même détachement qui démontrait qu'elle ne prenait aucun plaisir à gagner, comme à perdre. Les entraînements étaient ce qu'ils étaient, là pour la mettre en difficulté et sûrement qu'au lieu de jouer les mauvaises perdantes, Amriel se satisfaisait légèrement d'avoir enfin trouvé adversaire à sa taille.
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Emilia Słoneczko
Maison du Ciel et du Souffle
Emilia, elle ne se préoccupa pas des réactions alentours, elle ne les entendaient pas. Tout son etre etait concentré sur sa belle adversaire. Ce fut la seule idée qui vint polluer son esprit. Au cœur du combat, elle etait jolie.
Les ailes serrées dans son dos, l'attitude droite, Amriel semblait inflexible, capable dans cette façon qu'elle avait de maîtriser l'art de la guerre. Roulant un instant des épaules, ses larges ailes de cuir s'agitèrent de concert, avant de se stabiliser alors qu'elle avançait avec lenteur, les yeux pointés sur son adversaire qu'elle jaugeait très certainement.
Elle etait satisfaite de son coup, pas par joie de gagner, mais par satisfaction que son entrainement n'avait pas été inutile. Si ca fonctionnait contre Amriel, alors ca devait etre globalement le cas contre tout autre adversaire. Elle avait dansé des yeux un instant, signe que l'attaque avait fait des dégats, mais Emilia ne poursuivi pas son offensive, comme elle l'aurait fait pour mettre hors d'etat de nuire un ennemi. Ca restait un entraînement.
Pas vraiment de fioritures, simplement un enchaînement martial brutal, dont la dragonne retenait pourtant les coups pour tenter d'atteindre sa congénère le plus vite possible. Elle visa alors le foie, sans succès, attaquant rapidement le visage à son tour pour lancer un coup mortifère droit dans le nez. Après tout, Emilia était la première à avoir frappé au visage, n'était-ce pas de bonne guerre que la dragonne réciproque ?
Elle se mis en place, commençant par observer les pieds de la Malakim adversaire. Le jeu de jambes en disait beaucoup sur quelqu'un. Sur un ennemi, notamment. Voir sa vivacité, sa puissance, sa souplesse, sa vitesse. La capitaine cumulait tout ça et plus encore. Son assaut faut vif, et si Emilia n'avait pas laissé tout ses sens a l’affût, elle aurait été balayé. Elle évita de justesse le coup au foie. Cependant, elle n'eut pas vraiment la même chance pour l'assaut plus haut. Le coup au visage était sec.
Sans s'épancher en violence gratuite, Amriel resta stoïque lorsque son coup fit mouche. Elle n'avait jamais eu comme objectif d'humilier son adversaire, simplement éprouver ses défenses et tenter de la mettre en difficulté. Alors, à peine le coup toucha, qu'elle recula d'un pas, relevant sa garde tandis qu'elle avisait d'un regard l'état de sa partenaire d'entraînement, craignant sûrement de l'avoir amochée.
Elle ne savait pas si le premier assaut avait été une feinte ou non. Si c’était le cas, elle était tombée dedans. Elle redressa les deux bras, et le coup la frappa un peu sous les poignets. Ses pieds décollèrent littéralement du sol, et pour les Malakim, être projeté était l'une des pires choses. Avec le poids des ailes, il etait naturel qu'ils aient tendance a partir vers le dos, en cas de chute. C’était difficile de retrouver ses appuies.
Elle, fit l'inverse. Le coup l'avait ébranlé, mais en retombant sur ses pieds un metre plus loin, elle fondit en avant, reprenant la meme idée, d'aller proche du sol, penchée en avant. Cette fois, elle fit une glissade, pour essayer de la faucher, envoyant le talon vers ses chevilles.
À cet instant, sans plus vraiment réfléchir ni rationaliser ce qu'elle faisait, Amriel esquiva, d'un bond tout sauf élégant mais d'une souplesse certaine, assurant qu'elle évite la botte qui tentait de la faucher. Son poids était un désavantage face à une adversaire agile comme Emilia et tandis qu'elle subissait l'atterrissage de sa lourde stature, Amriel comprit que ce petit combat ne pourrait durer, sans quoi, elles s'épuiseraient toutes deux sans vraiment réussir à se toucher.
Autour, les veilleurs avaient tous cessés ce qu'ils faisaient. Ce n'etait pas un duel qu'on voyait tout les jours.
Mais la veilleuse n'abandonna pas, reprenant ses esprits tout autant qu'elle s'économisait, son souffle s'approfondissait déjà, signe qu'elle puisait dans ses réserves pour rester alerte et vive face à un petit gabarit se déplaçant aussi aisément et c'est les bras levés, la garde haute, les ailes ramassées dans son dos pour ne pas la gêner qu'elle attendit la nouvelle offensive, préférant laisser à Emilia le loisir d'attaquer et tenter de la mettre en difficulté. Après tout, elle était la veilleuse sur-entraînée, cette rencontre n'avait aucun autre but que de permettre à Emilia de bénéficier de son expériences qui s'étalait sur ces vingt dernières années. Mais déjà, à l'endroit où Emilia avait frappé, la joue d'Amriel gonflait, bleuissant sous la marque de doigts dans un signe qu'au moins l'une d'elles avait réussi à toucher.
Emilia, de son coté, avait légérement ralenti, en constatant ce qu'elle avait provoquée. Elle n'avait pas de regret de l'avoir touché, mais elle ne voulait pas briser une partie de la valeur qu'avait son adversaire aux yeux de ses subalternes. Aussi, elle décida qu'il etait important qu'elle s'en prenne une également. Si jamais elle voulait un combat sérieux, elle le ferait une autre fois, peut etre lors d'un échange plus discret. De base, elle n'avait vraiment pas voulu se retrouver ainsi sous le feu des projecteurs.
Elle avait craint un instant, durant son attaque vers le sol, que le corps lourd de la Malakim ne retombe sur sa jambe tendue. Elle avait eu un peu peur et avait vite reculé son appuie, empêchant ainsi son attaque de porter. Couplé a la vitesse d'exécution de son adversaire. Plus que sa vitesse, elle avait surtout des réflexes affûtés. Emilia comprenait pourquoi, les deux sentaient la même choses. Ces sens sur-développés.
Elle décida donc de s'ouvrir un peu, en attaquant une dernière fois. Bien moins précisément qu'avant, le corps en déséquilibre, prete a se faire contrer. Mais elle avait préparé son bras pour encaisser le choc que l'autre ailée allait immanquablement faire contre son visage, elle n'en doutait pas.
Les ailes serrées dans son dos, l'attitude droite, Amriel semblait inflexible, capable dans cette façon qu'elle avait de maîtriser l'art de la guerre. Roulant un instant des épaules, ses larges ailes de cuir s'agitèrent de concert, avant de se stabiliser alors qu'elle avançait avec lenteur, les yeux pointés sur son adversaire qu'elle jaugeait très certainement.
Elle etait satisfaite de son coup, pas par joie de gagner, mais par satisfaction que son entrainement n'avait pas été inutile. Si ca fonctionnait contre Amriel, alors ca devait etre globalement le cas contre tout autre adversaire. Elle avait dansé des yeux un instant, signe que l'attaque avait fait des dégats, mais Emilia ne poursuivi pas son offensive, comme elle l'aurait fait pour mettre hors d'etat de nuire un ennemi. Ca restait un entraînement.
Pas vraiment de fioritures, simplement un enchaînement martial brutal, dont la dragonne retenait pourtant les coups pour tenter d'atteindre sa congénère le plus vite possible. Elle visa alors le foie, sans succès, attaquant rapidement le visage à son tour pour lancer un coup mortifère droit dans le nez. Après tout, Emilia était la première à avoir frappé au visage, n'était-ce pas de bonne guerre que la dragonne réciproque ?
Elle se mis en place, commençant par observer les pieds de la Malakim adversaire. Le jeu de jambes en disait beaucoup sur quelqu'un. Sur un ennemi, notamment. Voir sa vivacité, sa puissance, sa souplesse, sa vitesse. La capitaine cumulait tout ça et plus encore. Son assaut faut vif, et si Emilia n'avait pas laissé tout ses sens a l’affût, elle aurait été balayé. Elle évita de justesse le coup au foie. Cependant, elle n'eut pas vraiment la même chance pour l'assaut plus haut. Le coup au visage était sec.
Sans s'épancher en violence gratuite, Amriel resta stoïque lorsque son coup fit mouche. Elle n'avait jamais eu comme objectif d'humilier son adversaire, simplement éprouver ses défenses et tenter de la mettre en difficulté. Alors, à peine le coup toucha, qu'elle recula d'un pas, relevant sa garde tandis qu'elle avisait d'un regard l'état de sa partenaire d'entraînement, craignant sûrement de l'avoir amochée.
Elle ne savait pas si le premier assaut avait été une feinte ou non. Si c’était le cas, elle était tombée dedans. Elle redressa les deux bras, et le coup la frappa un peu sous les poignets. Ses pieds décollèrent littéralement du sol, et pour les Malakim, être projeté était l'une des pires choses. Avec le poids des ailes, il etait naturel qu'ils aient tendance a partir vers le dos, en cas de chute. C’était difficile de retrouver ses appuies.
Elle, fit l'inverse. Le coup l'avait ébranlé, mais en retombant sur ses pieds un metre plus loin, elle fondit en avant, reprenant la meme idée, d'aller proche du sol, penchée en avant. Cette fois, elle fit une glissade, pour essayer de la faucher, envoyant le talon vers ses chevilles.
À cet instant, sans plus vraiment réfléchir ni rationaliser ce qu'elle faisait, Amriel esquiva, d'un bond tout sauf élégant mais d'une souplesse certaine, assurant qu'elle évite la botte qui tentait de la faucher. Son poids était un désavantage face à une adversaire agile comme Emilia et tandis qu'elle subissait l'atterrissage de sa lourde stature, Amriel comprit que ce petit combat ne pourrait durer, sans quoi, elles s'épuiseraient toutes deux sans vraiment réussir à se toucher.
Autour, les veilleurs avaient tous cessés ce qu'ils faisaient. Ce n'etait pas un duel qu'on voyait tout les jours.
Mais la veilleuse n'abandonna pas, reprenant ses esprits tout autant qu'elle s'économisait, son souffle s'approfondissait déjà, signe qu'elle puisait dans ses réserves pour rester alerte et vive face à un petit gabarit se déplaçant aussi aisément et c'est les bras levés, la garde haute, les ailes ramassées dans son dos pour ne pas la gêner qu'elle attendit la nouvelle offensive, préférant laisser à Emilia le loisir d'attaquer et tenter de la mettre en difficulté. Après tout, elle était la veilleuse sur-entraînée, cette rencontre n'avait aucun autre but que de permettre à Emilia de bénéficier de son expériences qui s'étalait sur ces vingt dernières années. Mais déjà, à l'endroit où Emilia avait frappé, la joue d'Amriel gonflait, bleuissant sous la marque de doigts dans un signe qu'au moins l'une d'elles avait réussi à toucher.
Emilia, de son coté, avait légérement ralenti, en constatant ce qu'elle avait provoquée. Elle n'avait pas de regret de l'avoir touché, mais elle ne voulait pas briser une partie de la valeur qu'avait son adversaire aux yeux de ses subalternes. Aussi, elle décida qu'il etait important qu'elle s'en prenne une également. Si jamais elle voulait un combat sérieux, elle le ferait une autre fois, peut etre lors d'un échange plus discret. De base, elle n'avait vraiment pas voulu se retrouver ainsi sous le feu des projecteurs.
Elle avait craint un instant, durant son attaque vers le sol, que le corps lourd de la Malakim ne retombe sur sa jambe tendue. Elle avait eu un peu peur et avait vite reculé son appuie, empêchant ainsi son attaque de porter. Couplé a la vitesse d'exécution de son adversaire. Plus que sa vitesse, elle avait surtout des réflexes affûtés. Emilia comprenait pourquoi, les deux sentaient la même choses. Ces sens sur-développés.
Elle décida donc de s'ouvrir un peu, en attaquant une dernière fois. Bien moins précisément qu'avant, le corps en déséquilibre, prete a se faire contrer. Mais elle avait préparé son bras pour encaisser le choc que l'autre ailée allait immanquablement faire contre son visage, elle n'en doutait pas.
Amriel
La Dragonne
Les secrets des eaux glacées
Décembre 4, 118
Ce petit échange amical prenait des airs de pugilat pour la veilleuse. Peut-être avait-elle trop pris confiance en ses capacités depuis quelques années, mais une sensation douloureuse de voir son égo être piétiné commençait à la prendre et malgré les parades nombreuses que tentait la Capitaine face aux attaques de sa congénère, sa joue n'avait de cesse de gonfler sous l'impact grandiose qu'avait réussi à placer Emilia. Loin d'être abattue, Amriel savait surtout reconnaître un combat qui ne mènerait nulle part et plutôt que de chercher à oblitérer son adversaire, ce qui n'avait jamais été l'objectif de ce petit entraînement, la veilleuse se contenta de simplement parer les attaques d'Emilia.
Alors, chacune pu entraîner ses capacités, travailler ces points qui leur faisait sûrement défaut. Amriel peinait en terme de vitesse, avec ses grands bras, sa force et ses épaules larges, Emilia, elle, manquait certainement de force dans l'exécution de ses coups face à une armoire à glace comme la Capitaine, alors au rythme des parades, sous le bruit sec des coups arrêtés, leur petite démonstration continua, jusqu'à ce que plus personne ne souhaite vraiment toucher.
Chacune avait pu faire atterrir un coup, un seul et c'était déjà bien assez. Le regard des veilleurs autour d'eux ne les avait pas quittées et dans ce silence pesant, rapidement, Amriel cessa de riposter. Si bien d'ailleurs qu'un instant, elle leva les deux mains, hors d'haleine d'avoir ainsi peiné contre la Malakim et fit signe qu'elles s'étaient bien battues et pouvaient arrêter.
« Vous vous êtes bien battue. » Lâcha seulement Amriel de son éternelle voix sèche et adressant un hochement de tête poli à sa congénère, Amriel se retourna finalement vers les veilleurs qui les observaient. « Vous l'avez compris, personne n'est à l'abri d'un coup, pas même moi, alors faites attention à votre entraînement, veillez à toujours travailler vos points faibles, sans quoi vous risquerez un jour de le regretter. Car face à un riftan, personne ne retiendra ses coups. » Toujours la même froideur de porte de prison. Les veilleurs hochèrent la tête quand soudain, deux son se firent entendre depuis les remparts, l'alerte était donnée. D'un regard vers Emilia, Amriel lui adressa un hochement de tête protocolaire, lâchant sûrement un « Merci, Emilia. » avant de s'envoler droit vers les remparts, la joue gonflée de l'impact que la Malakim aux plumes noires avait posé, tirant sûrement son épée en plein vol pour faire ce qu'elle faisait de mieux : défendre la ville, les protéger.
Ce petit échange amical prenait des airs de pugilat pour la veilleuse. Peut-être avait-elle trop pris confiance en ses capacités depuis quelques années, mais une sensation douloureuse de voir son égo être piétiné commençait à la prendre et malgré les parades nombreuses que tentait la Capitaine face aux attaques de sa congénère, sa joue n'avait de cesse de gonfler sous l'impact grandiose qu'avait réussi à placer Emilia. Loin d'être abattue, Amriel savait surtout reconnaître un combat qui ne mènerait nulle part et plutôt que de chercher à oblitérer son adversaire, ce qui n'avait jamais été l'objectif de ce petit entraînement, la veilleuse se contenta de simplement parer les attaques d'Emilia.
Alors, chacune pu entraîner ses capacités, travailler ces points qui leur faisait sûrement défaut. Amriel peinait en terme de vitesse, avec ses grands bras, sa force et ses épaules larges, Emilia, elle, manquait certainement de force dans l'exécution de ses coups face à une armoire à glace comme la Capitaine, alors au rythme des parades, sous le bruit sec des coups arrêtés, leur petite démonstration continua, jusqu'à ce que plus personne ne souhaite vraiment toucher.
Chacune avait pu faire atterrir un coup, un seul et c'était déjà bien assez. Le regard des veilleurs autour d'eux ne les avait pas quittées et dans ce silence pesant, rapidement, Amriel cessa de riposter. Si bien d'ailleurs qu'un instant, elle leva les deux mains, hors d'haleine d'avoir ainsi peiné contre la Malakim et fit signe qu'elles s'étaient bien battues et pouvaient arrêter.
« Vous vous êtes bien battue. » Lâcha seulement Amriel de son éternelle voix sèche et adressant un hochement de tête poli à sa congénère, Amriel se retourna finalement vers les veilleurs qui les observaient. « Vous l'avez compris, personne n'est à l'abri d'un coup, pas même moi, alors faites attention à votre entraînement, veillez à toujours travailler vos points faibles, sans quoi vous risquerez un jour de le regretter. Car face à un riftan, personne ne retiendra ses coups. » Toujours la même froideur de porte de prison. Les veilleurs hochèrent la tête quand soudain, deux son se firent entendre depuis les remparts, l'alerte était donnée. D'un regard vers Emilia, Amriel lui adressa un hochement de tête protocolaire, lâchant sûrement un « Merci, Emilia. » avant de s'envoler droit vers les remparts, la joue gonflée de l'impact que la Malakim aux plumes noires avait posé, tirant sûrement son épée en plein vol pour faire ce qu'elle faisait de mieux : défendre la ville, les protéger.
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