Chronologie générale:

Palier de pouvoir:

Inventaire:

Fumio De Calbi est né à Naples en 4159. Unique enfant de ses parents qui, confrontés à des difficultés professionnelles sont tombés dans l'alcoolisme et n'ont pu assurer son éducation. C'est ainsi que, dès l'âge de deux ans, Fumio a été recueilli par sa grand-mère maternelle que tout le monde appellait "Nonna".

Nonna était une femme remarquable, connue pour sa petite taille et sa forte personnalité. Son fort accent italien ajoutait à son charme authentique, tout comme ses cheveux gris qu'elle attachait soigneusement. Dotée d'une sagesse et d'une affection infinies, Nonna était également réputée pour ses talents culinaires inégalés. Sa cuisine, toujours remplie d'aliments frais, de patisseries du matin même et parfois de plats familliaux à partager entre voisins, rayonnait d'une atmosphère chaleureuse et toujours bienveillante qui touchait les coeurs et remplissait les estomacs. Sa présence bienveillante et son caractère exubérant faisaient de Nonna une véritable célébrité locale. La grand mère de tous.

Élevé dans la chaleur et la sécurité de ses grands parents habitants dans un petit village niché au cœur de la campagne napolitaine, Fumio a grandi sous le regard aimant et les soins attentifs de Nonna. Son grand-père maternel, décédé aux suites d'un cancer alors que Fumio n'était qu'un enfant de 8ans, lui donna pour seul héritage ses beaux cheveux roux. Malgré cette perte, Nonna a pris en charge l'éducation de Fumio avec une dévotion sans faille. Tout en étant protectrice envers Fumio, Nonna n'hésitait pas à lui prodiguer des conseils avisés, parfois de manière quelque peu autoritaire, mais toujours justes et en utilisant des métaphores savoureuses liées à la cuisine.

Dans le village pittoresque où il a grandi, Fumio a fréquenté l'école locale, tissant des liens étroits avec les habitants, tous unis dans une atmosphère de convivialité. Cependant, son parcours scolaire a pris fin prématurément alors qu'il entrait à peine au début du collège. La vie urbaine ne lui convenant guère, et il a préféré se tourner vers un métier plus pratique. C'est ainsi que Nonna, connaissant son amour pour la cuisine et ses compétences naissantes, lui a trouvé un apprentissage dans le bistrot du village.

Malgré tout l'amour pour la cuisine, d'énormes compétences dans le domaine, et un travail acharné, un obstacle insurmontable se dressait face à lui chaque jours, la cuisson. Du simple oeuf au plat à la massive côte de boeuf, en passant par les incontournables lasagnes auragout, tout finissait inévitablement par être réduit en cendre. Ce fût comme une malédiction placée là par une Strega qui empêchait Fumio, à son grand désarroi, de terminer ses plats préparés avec tant d'amour et d'acharnement.

Malgré quelques flirts sans conséquence, Fumio n'a jamais vraiment envisagé de relations sérieuses, préférant se concentrer sur sa passion et sur les précieux moments passés en compagnie de Nonna.

Les années passèrent et la Nonna, toujours fidèle à elle même, vieillit avec humour et pragmatisme. La petite dame, en guise de testament, sema ses directives au fil des conversations, indiquant untel comme futur propriétaire de sa machine à coudre, le voisin d'en face comme bénéficiaire de son meilleur faitout, avant de reprendre sur un tout autre sujet. Et Fumio notait avec attention.

Ce fut à l'aube des 30 ans de Fumio, que la Grande petite dame s'éteignit paisiblement dans son sommeil.

Touché d'un deuil général, le village entier, guidé par les notes prises par Fumio, se mit à contribution pour réaliser les volontés de Nonna autour d'un de ces repas qu'elle aimait tant organiser. A la fin de la journée, quand tout le monde fût rentré chez soi, Fumio se dirigeat dans la chambre de la Nonna pour ranger les affaires restantes. En s'occupant de sa garde robe, il fit tomber de la poche d'un de ses tabliers une enveloppe avec comme seule inscritption dessus Fumio dans l'écriture de sa grand mère. A l'intérieur, il y trouva une lettre qui disait:

Ton héritage se trouve dans la boite à thé sur la cheminée. Avec amour, Nonna

Surpris de cette information, Fumio alla regarder dans la dite boite. Il y trouva à l'intérieur une clé en or sertie d'un rubis rouge et il l'a reconnu immédiatement et compris ce qu'elle signifiait. Il avait besoin de réfléchir. Machinalement, il se retrouva dans la cuisine et tel un automate, il se mit à préparer un repas avec les ingrédients à sa disposition. Sachant qu'il n'était pas capable de faire cuire quoi que ce soit par lui même, il s'en teni aux simples préparations. Au final, il y passa la nuit, prenant le temps de réfléchir à son avenir maintenant qu'il se retrouvait seul. C'est au petit matin qu'il prit la décision d'utiliser ce dernier cadeau que lui avait fait la femme la plus importante de sa vie.
Mais ne voulant pas partir sans dire au revoir, il invita une dernière fois le village à partager un moment convivial où il leur annonça qu'il partait pour Ozéna.
Il leur demanda de bien prendre soin de la maison et des affaires qu'il y restait puis après avoir activé la clé, ils attendirent tous ensemble que l'on vienne chercher Fumio tel une famille voyant son enfant grandir et prendre son envol.