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Sweet dreams - Ft. Amriel (28 DEC 118)
Vadim
Maison de la Terre et du Sang
Depuis la tour de chasse, je n'avais pas eu la chance de recroiser la belle malakim. Il fallait aussi avouer que je ne l'avais pas particulièrement cherché. De nous deux, elle était la seule capable de prendre un peu de hauteur facilement. Le lendemain, j'avais imaginé voir sa silhouette quelque part dans les airs, mais rien, ou alors peut-être que j'étais aveugle. J'avais malgré moi repensé à la brève discussion que nous avions eu. Il n'y avait que moi pour me retrouver en tête-à-tête avec une personne que j'avais certainement croisé dans l'autre monde, et du camp opposé qui plus était. La situation aurait pu tourner court, mais… L'alchimie avait fait son œuvre.
Bien que la soirée fut agréable, cela avait cependant fait remonter pas mal de souvenirs que je pensais enfouit grâce à l'enchantement de mon collier. Contre toute attente, les flashbacks étaient visiblement plus « forts » que la magie. La première fut courte, agitée à cause de choses que je pensais oubliées. Dès que je commençais à fermer l'œil, je revoyais les visages fantomatiques me saluer de leur sourire macabre. La nuit s'était finalement écoulée aux rythmes des sursauts et des crises de paniques, je me retrouvais dans le même état que la malakim lorsque j'avais parlé russe. Voilà des lustres que je n'avais pas aussi mal réagi au passé, je me sentais… Faible et terriblement seul.
La journée s'était ensuite écoulée, le manque de sommeil me pesait sur le système, me rendant encore plus irritable qu'un paysan socialiste. J'avais donc évité tout contact avec la société, je tournais en rond chez moi comme un animal en cage, prêt à bouffer le premier truc qui me passerait sous le nez. La nuit s'annonça, amenant avec elle son lot de visage. Plus les heures s'écoulèrent, plus j'avais l'impression de tomber doucement dans une forme de psychose. C'était comme si toute la culpabilité du monde me retombait sur les épaules alors que je n'avais rien à me reprocher… J'avais toujours fait ce qu'il fallait faire, et ce qui était juste pour moi. J'étais dénué de doute à avoir et pourtant… Malgré cette conviction, il m'arrivait de douter. Je me sentais comme un flotteur coincé entre deux eaux, j'étais coincé entre l'ancien et le nouveau monde, incapable de tirer un trait sur le passé et incapable de profiter de cette nouvelle vie.
Je ne pouvais pas continuer de jouer au petit mercenaire, rendre service dans l'espoir d'obtenir une forme de rédemption de la part des gens ou de n'importe quelle divinité à la con. Le simple fait de faire les choses dans l'espoir d'obtenir un pardon, ça c'était le véritable problème. Assit sur le bord du lit, je regardais d'un oeil mauvais le collier enchanté. Est-ce que porter un truc pareil ne faisait pas aussi partie du problème ? Est-ce que vouloir enterrer le passé à grand coup de magie n'était pas une idée à la con ?
— J'ai pas besoin de toi.
Le collier vola dans un coin de la pièce. Je n'avais pas besoin de magie à la con pour accepter qui j'étais et ce que j'avais fait.
T'as besoin de personne et certainement pas d'une tape sur l'épaule pour te dire que t'es un bon gars.
Je me suis laissé tombé en arrière sur mon lit, balançant mes affaires dans le même coin que le collier. J'ai regardé le plafond pendant un moment, puis j'ai fermé les yeux en espérant trouver le sommeil.
Le véhicule fonçait le long de la ligne de front, parfois quelques balles venaient percuter le blindage, ça nous donnait l'impression de traverser un nuage de grêle. Une roue toucha le fond d'un trou d'obus, le blindé fit une embardée en manquant de nous envoyé dans le fossé, mais le conducteur vira brutalement pour rattraper le coup.
— следи за дорогой, придурок !
— Где вы видите дорогу ?
Pas le temps de rigoler à la blague ou de l'insulter, le sifflement caractéristique d'une emmerde de 15 kg plongeant depuis les cieux. Pas le temps tourner, de crier ou même de prier. La déflagration souffla la partie avec du véhicule, conducteur et passager inclus. La carcasse continua son chemin, se planta dans un trou de terre, secouant ma petite carcasse dans tous les sens.
Je m'étais redressé d'un coup, le cœur manquant de sauter hors de ma poitrine pour se tirer dehors. Il m'avait fallu un moment pour réaliser que je n'étais pas la seule personne présente dans la pièce, cette fois j'avais bien failli sursauter, ou mourir sur place.
— Putain de merde….
Un soupir.
— Comment t'es entrée ?
Bien que la soirée fut agréable, cela avait cependant fait remonter pas mal de souvenirs que je pensais enfouit grâce à l'enchantement de mon collier. Contre toute attente, les flashbacks étaient visiblement plus « forts » que la magie. La première fut courte, agitée à cause de choses que je pensais oubliées. Dès que je commençais à fermer l'œil, je revoyais les visages fantomatiques me saluer de leur sourire macabre. La nuit s'était finalement écoulée aux rythmes des sursauts et des crises de paniques, je me retrouvais dans le même état que la malakim lorsque j'avais parlé russe. Voilà des lustres que je n'avais pas aussi mal réagi au passé, je me sentais… Faible et terriblement seul.
La journée s'était ensuite écoulée, le manque de sommeil me pesait sur le système, me rendant encore plus irritable qu'un paysan socialiste. J'avais donc évité tout contact avec la société, je tournais en rond chez moi comme un animal en cage, prêt à bouffer le premier truc qui me passerait sous le nez. La nuit s'annonça, amenant avec elle son lot de visage. Plus les heures s'écoulèrent, plus j'avais l'impression de tomber doucement dans une forme de psychose. C'était comme si toute la culpabilité du monde me retombait sur les épaules alors que je n'avais rien à me reprocher… J'avais toujours fait ce qu'il fallait faire, et ce qui était juste pour moi. J'étais dénué de doute à avoir et pourtant… Malgré cette conviction, il m'arrivait de douter. Je me sentais comme un flotteur coincé entre deux eaux, j'étais coincé entre l'ancien et le nouveau monde, incapable de tirer un trait sur le passé et incapable de profiter de cette nouvelle vie.
Je ne pouvais pas continuer de jouer au petit mercenaire, rendre service dans l'espoir d'obtenir une forme de rédemption de la part des gens ou de n'importe quelle divinité à la con. Le simple fait de faire les choses dans l'espoir d'obtenir un pardon, ça c'était le véritable problème. Assit sur le bord du lit, je regardais d'un oeil mauvais le collier enchanté. Est-ce que porter un truc pareil ne faisait pas aussi partie du problème ? Est-ce que vouloir enterrer le passé à grand coup de magie n'était pas une idée à la con ?
— J'ai pas besoin de toi.
Le collier vola dans un coin de la pièce. Je n'avais pas besoin de magie à la con pour accepter qui j'étais et ce que j'avais fait.
T'as besoin de personne et certainement pas d'une tape sur l'épaule pour te dire que t'es un bon gars.
Je me suis laissé tombé en arrière sur mon lit, balançant mes affaires dans le même coin que le collier. J'ai regardé le plafond pendant un moment, puis j'ai fermé les yeux en espérant trouver le sommeil.
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Le véhicule fonçait le long de la ligne de front, parfois quelques balles venaient percuter le blindage, ça nous donnait l'impression de traverser un nuage de grêle. Une roue toucha le fond d'un trou d'obus, le blindé fit une embardée en manquant de nous envoyé dans le fossé, mais le conducteur vira brutalement pour rattraper le coup.
— следи за дорогой, придурок !
— Где вы видите дорогу ?
Pas le temps de rigoler à la blague ou de l'insulter, le sifflement caractéristique d'une emmerde de 15 kg plongeant depuis les cieux. Pas le temps tourner, de crier ou même de prier. La déflagration souffla la partie avec du véhicule, conducteur et passager inclus. La carcasse continua son chemin, se planta dans un trou de terre, secouant ma petite carcasse dans tous les sens.
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Je m'étais redressé d'un coup, le cœur manquant de sauter hors de ma poitrine pour se tirer dehors. Il m'avait fallu un moment pour réaliser que je n'étais pas la seule personne présente dans la pièce, cette fois j'avais bien failli sursauter, ou mourir sur place.
— Putain de merde….
Un soupir.
— Comment t'es entrée ?
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