The Last CuredSign up or log in

Bienvenue sur Ozéna

Saison froide ☃︎ Azamyr • An 118 — Novembre à Décembre

Imaginez un monde dans lequel votre avenir est incertain, la fin se rapprochant de plus en plus, sans que vous puissiez changer votre destin. Un jour, une solution est trouvée, vous permettant d’espérer, de croire en la possibilité d’une autre vie, une nouvelle vie. Il vous faut trouver une clé, vous permettant de traverser le portail menant à un nouveau monde. Là, tout est possible, vous naissez à nouveau, différent. Vous devrez faire face aux dangers, aux complots, aux découvertes. Mais l’avenir s’étend devant vous. Le petit journal d'Azamyr

Staff forum

Annonces importantes

21MarsLancement de trois évents pour les habitants ! Le premier se trouve ici, le second ici et le troisième ici !17MarsLancement de la première exploration ! Suivez les aventures de nos explorateurs ici !17MarsOn entre dans la saison froide et nouvelle période de jeu !11MarsEn savoir plus sur l'exploration à venir ? N'hésitez pas à y jeter un coup d'oeil ici !11MarsFermeture des ajouts au lore.10MarsModification : lancement de l'exploration le 17 mars 2024.05FévrierMini-event de la ❤ Fête du Coeur ❤ ! N'hésitez pas à y jeter un coup d'oeil ici !24JanvierAnnonce de la première exploration. Inscrivez vous ici !30DécembreMaintenance du Forum le soir.26NovembreLancement des activités de l'évent.02OctobreLancement du premier évent.27AoûtOuverture du forum.21JuinConstruction du forum.14MarsRédaction du forum.

Votez!

Top sites

Prédéfinis

Ils vous attendent

Liens utiles Top partenaires
Aujourd'hui à 0:57 par Neldris Redoran
Hier à 23:11 par Khioné Skogstad
Hier à 22:42 par Feyre Sarynx
Hier à 22:34 par Poppy
Hier à 22:31 par Poppy
Hier à 21:22 par Kaël
Hier à 20:38 par Kaël
Hier à 20:20 par Kaël
Hier à 20:19 par Invité
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

Zohar [Terminé]

Sam 25 Nov 2023 - 15:55
Zohar Crowe
Maison de la Flamme et de l'Ombre







Histoire

En l’an 4156, lorsque Farah Ateb pose le pied sur le sol londonien le jour de ses dix-huit ans, elle se dit que la ligne des buildings enfumée n’est pas vraiment différente de celle de la gigalopole du Caire, qu’elle vient de quitter. A sa main, une simple valise contenant toute sa vie. Quelques vêtements, deux ou trois photos, et un petit coffret renfermant l’intégralité de ses économies et celles de ses parents. Ils ont tout sacrifié pour elle, pour ce billet qui devait l’emmener en Europe, pour cette chance de pouvoir étudier là où elle pouvait s’en sortir, pour l’espoir d’une vie meilleure pour leur fille, une vie comme elle ne pourrait jamais avoir dans le désert poussiéreux qu’était devenu l’Égypte.
Car Farah est brillante. Son esprit mérite les meilleures universités, les plus belles opportunités. Elle aligne les chiffres comme personne d’autre, pourrait changer le monde si elle le voulait. Dans sa tête, un objectif : travailler dur, gagner sa place parmi les scientifiques et rejoindre les rangs de The Last Cured, et, si Dieu le voulait, offrir au plus grand nombre un nouveau futur.

Mais Farah a beau avoir l’esprit encombré de rêves, la réalité la rattrape bien vite. Londres avance vite, brutalement, et sans pitié. Dès ses premiers jours, Farah se rend compte que la métropole n’a pas de place pour elle et ses quelques deniers. Sa chambre minuscule, la seule qu’elle peut s’offrir, n’a même pas de fenêtre. Les universités ont rejeté ses dossiers l’une après l’autre, faute de moyens, et Farah passe ses nuits penchée sur sa serpillère sale, à récurer les sols graisseux des fast food pour quelques crédits de plus.

Se marier, c’était devenu une nécessité plus qu’un rêve de gamine. Quand son patron lui propose de la ramener chez elle après son service, elle accepte. Quand il lui fait des avances maladroites devant sa porte, elle se dit pourquoi pas ? Quand, quelques mois plus tard, il lui passe la bague au doigt, elle se dit que finalement, elle ne s’en est pas si mal sortie. Ses rêves de Corporation sont loin derrière elle.

Elle n’a même pas vingt ans quand naît son premier et unique enfant. Elle l’appelle Zohar, comme son père à elle, même si son mari n’aime pas trop ça, et qu’il préfèrerait un prénom bien anglais. Mais le gamin porte déjà son nom de famille, alors au final, il s’en fout. Il préfère courir les pubs le soir pour fuir les cris du bambin, puis les clubs pour fuir les yeux tristes de sa femme. Il y passe des heures, et quand il rentre chez lui, il finit par ressortir, exaspéré. C’est ça, sa vie ? Marié, avec un gosse, à même pas trente ans ? Alors que tous ses potes boivent, et jouent, et couchent, et vivent ?
Un soir, Farah reste dans son minuscule salon, son bébé criant entre ses bras. Elle sait que désormais, elle est seule, ou presque. Elle ne demandera pas d’aide, elle ne dira rien à sa famille, aux peu d’amis qu’elle a. Elle fera ce qu’elle a toujours fait. Elle se débrouillera avec ce qui lui reste, c’est à dire son petit, et un toit au dessus de la tête.

Zohar n’est pas un gosse facile. Déjà, il rêve. Il passe toute la journée la tête dans les nuages, les yeux fixés sur les images des livres ou par la fenêtre. Impossible de faire rentrer quoi que ce soit d’utile dans sa tête. Il bavasse à longueur de journée sur des trucs qui n’intéressent personne, les insectes qui existaient autrefois, les pharaons du pays de ses origines, qui sont tellement vieux qu’on se demande si en vérité, ça n’est pas juste une légende, les mammouth, des légendes eux aussi, le fait que de l’autre côté du monde, il y aurait des îles sans villes, mais pleines d’arbres. Ça exaspère Farah, qui préfèrerait qu’il fasse ses additions et qu’il apprenne à lire correctement plutôt que de s’intéresser à ces bêtises.
Mais il n’y a rien à faire. Et plus Zohar grandit, plus Farah se désespère. Elle ne fait plus le ménages dans les fast-food, mais dans les immeubles immenses du centre-ville, là où les bureaux s’alignent devant des fenêtres plus grandes qu’elle. Les fins du mois sont dures, on ne mange plus rien de frais, et on boit de l’eau tiède au goût de plastique. Une vie trop simple, où seul le jour d’aujourd’hui compte.

Cela aurait été bien, si Zohar avait aidé un peu. Mais l’adolescent qu’il devient est pénible, paresseux et préfère fuir les responsabilités. Il déserte l’école pour traîner dans les rues avec des bandes de gars plus vieux et pas recommandables. C’est plus facile de braquer une petite vieille et de lui tirer son sac que d’aller se casser le dos à faire le ménage pour les riches, comme sa mère, et ça permet de lui acheter une bricole, un petit bijou pour se faire pardonner ses écarts.
Farah, elle préfèrerait qu’il travaille dur pour aller à l’université plus tard. Elle met de l’argent de côté depuis des années pour ça, pour qu’il ait la chance qu’elle n’a pas eue. Mais un jour, elle se réveille avec une petite toux qui lui prend la poitrine. Et la petite toux devient mauvaise. Elle enfle, fait mal, jusqu’au jour où Farah voit du sang dans son mouchoir.
Le diagnostic est clair. Cancer, comme la plupart de ceux qui vivent dans les fumées de la ville. Le traitement est cher, et Farah n’en veut pas, mais Zohar insiste. Le compte bancaire où sa mère gardait ses économies est vidé pour payer les hôpitaux, mais ça ne suffit pas.

Et Zohar, qui n’a jamais travaillé, avant, se retrousse les manches. Il est mineur, il n’a même pas seize ans, alors il accepte tous les petits travaux illégaux dont personne d’autre ne veut. Les milieux ne sont pas recommandables, les actions encore moins. Il traverse la ville les poches bourrées de produits illicites, livre, délivre, vole et regrette de ne pas avoir écouté sa mère, dont l’état empire de jour en jour. Mais il ne sait rien faire d’autre, alors il s’applique. Il fait le chauffeur pour les filles de pimps, sert des coupes de champagnes hors de prix aux soirées de barons de la drogue, sert de coursier à des criminels. Tout pour se retrouver, à l’aube, avec quelques billets en plus.

Quand Farah meurt à l’hôpital, il est en train d’accrocher au vestiaire le manteau de vison d’une épouse d’un vieux mafieux russe, tout en se disant que cette simple étoffe pourrait payer pour des années de traitement et qu’il serait si simple de juste partir avec. Et quand, quelques heures plus tard, il reçoit l’appel, il remercie, et reprend son travail comme si de rien n’était. Ce sont les enchères clandestines de Londres annuelles, organisées par James McCathy, un riche collectionneur d’art qui l’affectionne particulièrement. Et quand ce dernier lui demande pourquoi cet air contrit, Zohar répond simplement que sa mère vient de mourir, rien d’autre.

On est un peu gêné par cette franchise, du côté de McCathy. Le vieux aime bien Zohar. Il l’a souvent recruté pour ses événements, parce qu’il trouve que contrairement au reste de la racaille qu’il emploie, le petit est sensible. Il le voit contempler les peintures sur les murs de sa villa quand personne ne regarde, ou admirer ses collections quand il n’a rien à faire. Et dans ses yeux, pas d’avidité, juste de l’intérêt.
Il lui faudra trois ans pour recruter Zohar pour de bon, comme son assistant. Il lui confie ses papiers, ses inventaires, et l’envoie à sa place assister aux plus prestigieuses ventes enchères, légales ou non, aux quatre coins du monde. Zohar file de ville en ville, marchande, récupère des objets fragiles et parcourt le net à la recherche de pièces rares sur les marchés en ligne. Entre ses mains, entourés de papier bulle et de polystyrène, passent des centaines d’objets aussi rares que beau. Des pièce d’une ancienne époque, qui viennent enrichir la collection personnelle de McCathy, et que Zohar contemple toute la journée, envieux et heureux d’être en leur présence.

L’Histoire, la vraie, le fascine. Il aurait aimé l’étudier, mais il avait fallu payer les traitements, et maintenant qu’il a un véritable travail, il est trop tard. Il se console en parcourant la bibliothèque du vieux, pleine de livres rares, interdits ou disparus, et rêvasse, souhaitant être né à une époque où on avait encore rien découvert.
Lorsqu’on annonce la Grande Sélection, il en parle fiévreusement. A-t-on vu plus belle opportunité, un jour ? Ce qui, jusqu’alors, n’avait semblé être que quelque chose réservé aux autres semble soudain accessible.  Mais McCathy s’en fout. Lui, ce qui l’intéresse, ce sont les choses anciennes. Il ne veut pas d’un nouveau monde, il n’achètera pas de passage, et ne gaspillera certainement pas sa fortune dans la récupération d’une clé. Pourtant, cette idée refuse de sortir de la tête de Zohar.

Il doit cependant se rendre à l’évidence. Les clés, ou peu importe ce qu’elles sont vraiment, ne se laissent pas trouver si facilement. Il a cherché, un peu, appelé certains contacts, fouillé les réseaux souterrains de vente, mais rien. Rapidement, l’idée se range dans un coin pour se concentrer sur le plus concret.
Zohar a vingt-trois ans lorsqu’il organise ses premières enchères pour le compte de McCathy. Il a beaucoup de contacts, mais très peu, voire pas du tout d’amis. Le seul à qui il porte un peu d’affection, c’est McCathy, qui l’a presque sauvé, selon ses mots, et il veut lui rendre la pareille en organisant cet événement. Pendant huit jours, les reliques défilent et passent entre ses mains gantées. Transpirant sous les lumières artificielles de la scène, il pointe du doigt les écriteaux qui se lèvent face à lui, criant des chiffres aux nombres de zéros interminables. Et à la fin de la semaine, il contemple le hangar où s’entreposent des pièces si rares qu’il en a le vertige. Sa tablette à la main, il hésite, vacillant devant un Van Gogh qu’on pensait disparu. Et, sans plus réfléchir, il ajoute un zéro au montant inscrit dans son tableau. Une broutille pour l’acheteur, un changement de vie pour lui.

L’opération est simple. Égaliser, répartir, prélever. Quelque chose de si anodin que personne n’ose même y penser. La peur de se faire prendre est bien vite balayée par l’insouciance que cette nouvelle vie offre à Zohar. Le minuscule appartement de sa mère est délaissé pour le dernier étage d’une tour dominant la ville, les rations lyophilisées se transforment en mets rares venus de l’autre bout du monde, le manque cède la place à l’excès. Les vêtements de luxe viennent emplir ses placards, les partenaires s’enchaînent dans ses bras, les invitations aux soirées pleuvent comme des confettis, et un jour, il pose fièrement le premier objet de sa collection personnelle dans la pièce qu’il a créée pour. C’est un vase égyptien de presque huit-mille ans, pour faire honneur à sa mère et pour qu’il se souvienne.

Pourtant, cette vie est vide. Zohar s’ennuie et se sens plus seul que jamais. Il ne trouve de joie que dans l’excitation que lui procure la chasse aux artefacts et lorsqu’il gagne les enchères finales après des heures de négociation et qu’il tient finalement entre ses mains les objets de sa convoitise. Il ne travaille plus pour McCathy, mais il continue à organiser de nombreuses ventes souterraines, et à égaliser, répartir, prélever, seul moyen de continuer à acquérir ce qu’il veut.
Et un matin, après une vente à New York, alors qu’il examine les pièces qui ont été échangées au cours de la nuit, et qu’il saisit avec amour une boîte gravée en baobab millénaire de Zanzibar, un tintement.

Et dans la boîte, une clé.

Mains moites alors qu’il est seul, souffle court quand personne ne peut le surprendre, il glisse la clé dans sa poche, l’air de rien, avant de terminer son travail et de rentrer chez lui.
Cette clé, c’est un véritable espoir. Pas celui de partir et commencer une nouvelle vie -il ne pourrait abandonner sa collection-, ni celui d’honorer les voeux de sa mère, qui voulait un monde meilleur. Non, cette clé, c’est simplement une véritable fortune, de quoi obtenir tout ce qu’il voudra, jusqu’à la fin de ses jours, sans jamais plus se poser de question. Il sait ce que certains sont prêts à payer pour en obtenir une, et s’il y a bien quelque chose qu’il connait, c’est comment faire monter les enchères.

Alors, lorsqu’il annonce sa prochaine vente souterraine, la clé se retrouve à la place d’honneur. Le prix pour participer est indécent, on parle de nombre pharamineux comme prix de départ de la clé… et pourtant, la rumeur s’enflamme comme une traînée de poudre. Zohar garde précieusement la clé dans un endroit connu de lui seul, qui ne sera révélé qu’au moment venu. C’est ce qu’il a fait de plus grand, son accomplissement, les enchères de sa vie. Il passe la nuit fébrile à faire les cent pas, à marmonner, à se tordre les mains, ruminant son futur succès.

Quand McCathy se présente chez lui, Zohar bouillonne d’excitation. Il lui confie son impatience, et, tout à ses émotions et à sa naïveté, ne s’étonne pas de la présence des hommes qui accompagnent son ancien employeur, celui qui l’a recueilli, protégé et lancé dans ce monde. Ce n’est que lorsqu’on le saisit violemment par le bras, lui brisant les os au passage, qu’il réalise. McCathy n’a qu’une seule question à lui poser, si évidente. « Où est la clé ? » demande-t-il, d’une voix dure et froide. Mais Zohar ne répond pas, recroquevillé sur le sol, sanglotant comme un gamin. Alors, l’un des hommes lui envoie son pied dans l’estomac, et il pousse un cri de douleur. McCathy repose sa question, encore, et encore, et encore, et à chaque fois que Zohar gémit de douleur sans répondre, l’un des hommes vient, et frappe, cogne, brise. Le goût du sang envahit sa bouche, ses jambes refusent de bouger. Le pire, c’est quand l’un des gars brise devant lui son vase, le premier, le plus précieux, et qu’il utilise l’un des morceaux pour lui taillader le visage sous le regard impassible de McCathy.

Mais même là, Zohar se contente de crier. Il n’y a pas de réponse, d’ailleurs, il n’y a plus rien du tout. Son corps inerte s’effondre sur le sol, inconscient, et autour de lui, les gorilles s’appliquent à retourner chaque coin et recoin, à tout saccager, sans succès. La clé reste, et restera introuvable. McCathy quitte les lieux, non sans un dernier coup de pied dans la masse sanglante qu’est devenu Zohar.

Plusieurs heures se sont écoulées lorsqu’il revient à lui. La douleur est omniprésente, il ne peut même pas ouvrir les les yeux sous les balafres qui lui couvrent désormais la figure. Son esprit se replie sur lui-même, comme celui d’une bête traquée. Il n’a plus qu’une chose en tête : survivre. Il sait que McCathy reviendra, peut-être dans quelques minutes, dans quelques jours… Péniblement, Zohar se traîne sur le sol jusqu’au une petite statuette qu’on a jeté sur le sol et dont la tête a été brisée. Il s’en saisit, et de ses dernières forces, fait basculer le mécanisme caché de son socle. La clé brille dans la lumière, puis glisse dans la main ensanglantée de Zohar, qui referme les doigts dessus.

Lorsqu’il se réveille, tout est blanc. Il n’est plus chez lui, mais dans un lit d’hôpital, dans une pièce à la lumière trop crue et trop vive. On a soigné ses blessures, on l’a relié à une machine qui fait bip et qui soupire en envoyant dans son corps toutes sortes de produits. A moitié réveillé, il comprend qu’on est venu le chercher, mais ce seul effort de penser le replonge dans le noir.
Pendant plusieurs jours, il alterne entre veille et sommeil, jusqu’à enfin pouvoir se redresser et se maintenir éveillé assez longtemps pour qu’un homme vienne lui expliquer sa situation. Les équipes de la Corporation étaient arrivés quelques minutes à peine après avoir reçu le signal, et l’avaient trouvé au bord de la mort. Son passage dans le portail avait été retardé le temps qu’il récupère, mais le processus était en marche. Zohar allait partir d’ici.

Plus rien ne le retenait ici, de toute façon. Sa collection était en pièces, il n’avait aucun ami, plus de famille, plus d’identité. Son visage douloureux était boursouflé par les blessures, laid, affreux. Un monstre. Il ne pouvait pas rester.

***

Nous sommes l’an 4189 sur Terre, 118 sur Ozena, et cela fait trois ans que Zohar a franchi le portail. Il a le coeur plein d’un désir d’aventure et de découvertes, et parfois, il se souvient de sa vie d’avant, quand il pouvait caresser des raretés du bout des doigts. Des flashs, des morceaux de souvenirs décousus, et parsemés de grands vides, des périodes de temps envolées, peut-être pour toujours.
Contrairement à d'autres qui pleurent encore leur vie précédente, il s'est rapidement habitué à sa nouvelle identité, son nouveau statut, et surtout, ses nouveaux besoins. Il se souvient la première fois qu'on lui a donné une gourge remplie de ce liquide chaud et poisseux, et de la honte qui s'était saisie de lui lorsqu'il l'avait saisie. Puis du soulagement qu'il avait ressenti quand le sang coulant dans sa gorge avait enfin apaisé la faim qui l'étreignait depuis quelques jours et que rien d'autre ne comblait. Puis de la première fois qu'il avait accompagné les autres vampyres émérites en Chasse, et l'excitation que provoquaient en lui l'obscurité, la traque et la délivrance lorsqu'il plantait ses crocs dans la chair chaude d'une bête encore vivante.

Il y avait pris goût.

Pas à la mort elle-même, mais à la chasse qui y menait. Lui qui n'avait vu de la nature que les feuilles des arbres agonisants de pauvres squares enserrés de bitume s'était découvert une nouvelle proximité avec le monde. Il était doué pour voir, sentir, pister, se cacher, surgir et tuer. Il en a fait son gagne-pain, débarrassant les alentours d'Azamyr des créatures qu'on disait nuisibles pour revenir en ville y vendre leur viande, leur peau, leurs os et tout ce qui permettait à la ville et surtout à la Maison de la Flamme et de l'Ombre qui l'a accueilli comme une frère, de fleurir.

Mais ça n'est pas suffisant.

Il n’y a rien d’ancien, ici. Ce monde est tout neuf, il n’a rien de précieux, ou presque. Il doit bien y avoir des choses, là bas, au delà de l’horizon, ces civilisations inconnues, des cités perdues, des trésors patientant depuis des siècles qu’on vienne les trouver… Zohar en rêve presque la nuit et lors de ses chasses, il contemple l'inconnu, hésitant à franchir la ligne invisible qui sépare l'ici de l'ailleurs.

Alors il cherche à sa façon à retrouver ce qu'il avait avant, cette collection d'insolite et de raretés qu'il aimait tant contempler. Il furète dans tous les coins pour trouver des bizarreries que personne n'aurait imaginées. Et le pire, c'est qu'il les trouve. Et lorsqu'il ne les trouve pas, il les crée. Il coupe, arrache, mutile et emprisonne ce dont il a besoin, et lorsqu'il s'est lassé de les regarder et de les avoir, il les vend à des gens qui préfèrent que leur nom reste secret pour dissimuler leurs passions macabres. Pour eux, il va déterrer des merveilles et des horreurs. Son secret bien gardé. Et pourtant, tout le monde sait que lorsqu'on cherche quelque chose, c'est à Zohar qu'il faut demander. Zohar le chasseur.

Pour la première fois, il sent qu'il fait partie de quelque chose. Et que c'est donc la première fois qu'il a quelque chose à perdre.

Palier de pouvoir:

Chronologie générale:

Inventaire:




Physique

Zohar, il a la tête des gamins qui ont grandit sans trop voir la lumière. Les teintes ternies de sa peau matte et de ses yeux délavés se mélangent comme les eaux sales des gobelets d’un peintre après une esquisse douteuse. Ses contours sont brouillés, hésitants, sur sa silhouette maigre et tout en angles, au visage à la fois dur et doux, aux mains dessinées, au sourire de travers et à la chevelure aux boucles floues. Ses traits s’habillent d’une douceur tranquille et heureuse, aux lèvres parfois amères et aux joues un peu trop creusées par une mâchoire souvent crispée. On passerait devant lui sans même lui accorder un regard, si ça n’était pour les balafres hideuses qui lui voilent la face, cuisantes et nettes, refusant de s’atténuer. Il vient parfois les toucher du bout de ses longs doigts, comme pour vérifier qu’elles n’ont pas disparu. Un geste instinctif et flottant, comme tous ses mouvements.

Le corps de Zohar bouge tout en dysharmonie, nerveux, fébrile, impatient et fiévreux. Quelque chose en lui semble frénétique, enflammé, incapable de rester en place. Son regard limpide passe d’une chose à l’autre derrière ses longs cils, s’animant parfois d’une étincelle de convoitise ou de curiosité pour les trucs les plus insignifiants. Une babiole brillante, un bibelot biscornu… un geste léger et précis les fait disparaître entre les plis grossiers de vêtements sans goûts et sans artifices.

Zohar n’est pas fait pour se faire remarquer. Ses rires sont fréquents mais légers et sa voix basse et claire aux accents chauds et chantants vient contraster avec son allure sèche et désordonnée.


Caractère

Zohar a l’âme aussi agitée et brûlante qu’un feu de joie. Sa flamme réchauffe, nourrit, aveugle et consume tout ceux qu’elle touche, dans un grand brasier de passion. Car ce que Zahor vit, il le ressent avec la force d’un incendie. Ce qu’il déteste, il le réduit à néant, ce qu’il aime, il le chérit à l’en étouffer, ce qu’il veut, il le désire de toutes les fibres de son être. Les émotions coulent hors de lui en un flot ininterrompu, entraînant tous ceux qui osent trop s’approcher.

Et pourtant, il est seul. Comme la lueur qui attire les papillons, il finit par leur brûler les ailes, repoussant encore et toujours les mains qui se tendent vers lui. Indiscipliné, rétif, impertinent, il n’accepte que sa propre moralité, incapable de comprendre les codes que lui imposent les autres. Loin d’être honnête, les seules limites qu’il semble respecter sont les siennes. Intrusif et sans-gêne, il n’a de respect ni pour les vivants, ni pour les morts. Les règles l’ennuient, les grades sont des notions abstraites et les traditions des carcans douloureux qui, loin de le restreindre, semblent au contraire attiser les braises de son indiscipline.
Prompt à la colère et à la rancoeur, indifférent aux excuses et aux changement, décidé à choisir la voix de la violence et du conflit, il a pourtant cette aura sourde qui semble attirer les autres. On pardonne ses moqueries en entendant ses rires doux et francs, et sa mesquinerie est vite balayée par ses actions teintées d’une gentillesse oubliée. A la fois sensible et indifférent, il est capable d’aimer en deux secondes, tout comme il peut parfois s’écouler des années avant qu’il ne montre le moindre signe d’affect. La seule chose qui semble stable, chez lui, c’est sa loyauté indéfectible envers ceux qu’il a choisit, des élus à ses yeux, pour qui il se verrait mourir sans l’ombre d’une hésitation.

Capable d’aimer et d’oublier aussi vite, il n’a qu’une seule grande passion, la rareté. Attiré par l’insolite, fasciné par l’ancien et l’unique, il veut posséder ce que personne n’a, et être le premier à découvrir ce qui est encore inconnu. Perspicace et inspiré, il possède un donc pour découvrir ce que personne n’osait même imaginer, et compte bien l’utiliser pour son enrichissement personnel.


À propos de toi

Il y aurait à la fois tout et rien à dire. Est-il vraiment important de savoir que j'adore les pommes de terres sous toutes leurs formes, que le jaune est ma couleur préférée, ou que je préfère toujours les antagonistes dans les histoires ? Honnêtement, oui. Maintenant que vous savez l'essentiel, je vais aussi ajouter que je RP depuis de longues années dans des univers divers et variés. J'ai dans mes dossiers des dizaines de personnages hauts en couleurs ou tristes comme la pluie que j'ai tous aimés et abandonnés à regret, et que celui là ne fera pas exception ! Sinon, j'ai quelques passions comme l'art, les jeux vidéos et le fait de ne pas sortir de chez moi. Paix et coeur sur vous !




Informations


Nom & Prénom

Zohar Crowe

Âge

[age="4159"]

Race

Vampyre

Maison

Maison de la Flamme et de l'Ombre

Métier

Chasseur, chercheur de "trésors" et collaborateur de la Guilde des Explorateurs

Feat

OC. de Magdalena Pagowska


Zohar Crowe
Icône :
Zohar [Terminé] Mjuy
Messages :
63
Job :
Chercheur de reliques
Guilde • Organisation :
Collaborateur de la Guilde des Explorateurs
Azys :
493
https://lastcured.forumactif.com/https://lastcured.forumactif.com/t443-inventaire-de-zohar#3395https://lastcured.forumactif.com/t310-reputation-de-zohar-crowe#2189
Sam 25 Nov 2023 - 16:00
Séléna Brinclair
Maison des Maintes Eaux

Bienvenue cher vampyre, j'ai hâte d'en savoir plus sur ton personnage cute
Séléna Brinclair
Icône :
Zohar [Terminé] 43pFCen
Messages :
403
Job :
Sentinelle
Guilde • Organisation :
Guilde des explorateurs
Feat :
---
Multicomptes :
Viktor Phaos
Azys :
863
https://lastcured.forumactif.com/t201-journal-de-bord-selena-brinclairhttps://lastcured.forumactif.com/t202-la-sacoche-de-selena-inventairehttps://lastcured.forumactif.com/t200-reputation-de-selena-brinclair
Sam 25 Nov 2023 - 16:03
Invité
Invité
Bienvenue officiellement à toi, ici ! hello

Je trouve son métier super original et j'ai hâte d'en savoir plus sur ce chasseur de reliques.

Bon courage pour ta fiche hype
Anonymous
Dim 26 Nov 2023 - 20:37
Ozéna
Staff

Validé !



Bienvenue sur Ozéna ! luv  

Tu as une très jolie plume, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ta fiche ! Zohar qui n'a pas eu une vie très facile, mais qui semble parfaitement se débrouiller finalement. Enfin, sauf quand il vaut mieux faire profil bas. mwaha

Tu es bien évidemment validé et j'ai hâte de le voir évoluer sur Ozéna !

Te voilà presque fin prêt à débuter ton aventure. Il te faudra d'abord aller recenser ton avatar, ainsi que ton métier, ton pays d'origine et ta race avant de pouvoir te lancer dans le monde.

N'oublie pas de poster ton journal de bord également, cela te permettra de suivre tes jeux, mais également d'avoir un résumé de tes relations. Tu pourras également poster ton inventaire afin d'avoir un visuel sur tes achats de la boutique et ainsi faciliter la prise en compte de ces derniers lors de tes jeux, par les MJs.

Bonne chance et surtout amuse-toi bien !  

Ozéna
Icône :
Zohar [Terminé] Tklcd56
Messages :
955
Job :
Univers
Feat :
Inconnu
Azys :
1491
Contenu sponsorisé

Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum