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Murmurent en écho, silence et propos
Echo
Maison des Maintes Eaux
Histoire
La terrasse est telle qu’elle l’a laissée. Les débris du pot sont encore éparpillés sur le sol. La terre qui avait giclé s’est partiellement envolée, éparpillée du dix-septième étage sur la cité en contrebas, et l’agave qui y était planté a fini de s’éteindre. Du bout de la canne, elle tâte une racine qui éclate de givre.
Increvable mon cul.
A croire que tout ce qui passe par cette terrasse fini par mourir.
D’humeur plus joueuse, elle aurait pu essayer ailleurs. Remplacer le ciel triste par un roche riche, du fond d’une de ces mines désaffectées l’auraient-ils vraiment trouvée ?
qu’elle tombe elle aussi.
La culpabilité lui cogne le coeur, sourde et familière. Alors elle se pique le doigt avec le bout de la clef pour ne pas oublier sa promesse.
Le sang perle et ça ne fait même pas mal. La douleur est terne a côté des émotions, c’est une punition négligeable face au crime qu’elle a commis, alors elle essaie la repentance.
La pierre avale l’hémoglobine comme une éponge, et elle attend.
Aimable ou garce, innocente ou criminelle, ils les laissent tous partir.
Elle est vite laissée seule. C’est une sensation familière, bien que depuis quelques années, elle ne le soit plus vraiment. Chaque (ahah tu y crois vraiment ?) tenant et aboutissant lui est présenté, expliqué. Mais si son existence sera effacée, programatiquement, rien ne pourra défaire l’impact qu’elle a pu avoir sur autrui. Sa famillese souviendra devrait se souvenir qu’elle était là, qu’elle fût là, inscrite dans un passé lointain, au milieu des trois autres. Ses collègues et clients peut-être aussi. Sa propriétaire, assurément, lorsqu’elle retrouvera dans un logement officiellement vide une poignée de vêtements, des outils, une canne et un violoncelle.
Qu’importe. Elle tourne la poignée d’un mouvement assuré.
Increvable mon cul.
A croire que tout ce qui passe par cette terrasse fini par mourir.
C’était vraiment nécessaire ?
Des alternatives, elle pouvait en trouver des pelletés. N’importe quel autre décor aurait pu être planté, seul importait la clef. D’humeur plus joueuse, elle aurait pu essayer ailleurs. Remplacer le ciel triste par un roche riche, du fond d’une de ces mines désaffectées l’auraient-ils vraiment trouvée ?
Une goutte de sang, ça devrait suffire. Maigre compensation, hein ?
Elle aimerait la faire taire. Que sa voix s’éteigne avec sa vie, qu’elle se noie dans l’espace, La culpabilité lui cogne le coeur, sourde et familière. Alors elle se pique le doigt avec le bout de la clef pour ne pas oublier sa promesse.
Le sang perle et ça ne fait même pas mal. La douleur est terne a côté des émotions, c’est une punition négligeable face au crime qu’elle a commis, alors elle essaie la repentance.
La pierre avale l’hémoglobine comme une éponge, et elle attend.
Tu pourrais au moins sourire.
Elle essaie. Ses zygomatiques sont rouillés, ça lui fait mal aux joues, mal aux dents. C’est hypocrite. De toute façon personne ne le remarque. Ou bien ils s’en foutent.Aimable ou garce, innocente ou criminelle, ils les laissent tous partir.
Elle est vite laissée seule. C’est une sensation familière, bien que depuis quelques années, elle ne le soit plus vraiment. Chaque (ahah tu y crois vraiment ?) tenant et aboutissant lui est présenté, expliqué. Mais si son existence sera effacée, programatiquement, rien ne pourra défaire l’impact qu’elle a pu avoir sur autrui. Sa famille
Qu’importe. Elle tourne la poignée d’un mouvement assuré.
Ahah. Toi aussi, finalement, tu vas tomber.
La chute est interminable, c’est une sensation atroce qui lui comprime la gorge, lui saisi les tripes, lui retourne la tête. Le vent lui brise les tympans, son souffle se perd. Est-ce sa propre mort qu’elle expérimente, ou la sienne ? L’ironie ne la fait pas rire, quand bien même on joue sur son propre terrain.- Palier de pouvoir:
Palier 1. Elle n'utilise pas son pouvoir.
- Chronologie générale:
4163 - Naissance de Sohélie. Puînée d’une fratrie recomposée, peu désirée mais tolérée, elle est accueillie dans l’indifférence.
4166 - 3ans - A ce simulacre de famille se greffent deux nouveaux organes braillants. Autrement plus avares en attention, ils accaparent bras et regards ; aussi est-elle vite laissée libre de ses actions.
4167 - 6 ans - L’école l’ennuie. Elle va trop vite. Elle s’inscrit à des cours complémentaires, qui la stimulent davantage. Elle apprend les langues, le violoncelle, la biologie, l’ingénierie. Elle veut tout essayer, tout apprendre, tout mettre en pratique. Elle est insatiable. Sur son temps libre, elle s’échappe de l’inattention familiale et expérimente le monde. La ville riche et bruyante l’étrangle, alors elle s’éloigne à la recherche de quelques niches protégées de nature.
4177 - 13 ans - Son cadet joue avec son matériel de chimie. Il mélange des choses qui ne le devraient pas, n’a pas l’idée de couper les bons appareils, de ventiler les pires substances. Ca explose et tout s’effondre. Une poutre lui brise la jambe et les flammes s’en régalent. Ils perdent tout, il y a plusieurs blessés mais aucun mort. Ca pourrait être de sa faute mais ça ne l’est pas.
4178 - 14 ans - Elle entre à l’université. La contrepartie, c’est qu’elle doit travailler. Le plus simple, c’est de tout faire sur place, ca rend les trajets moins douloureux. Son premier emploi, c’est de réceptionner le matériel abîmé par les étudiants empotés et le réparer. Facile. Un peu moins quand elle trouve des pièces qui ne sont pas censées se trouver là.
Une clef.
Cette clef ouvrira une porte, peut-être, un jour. Mais aujourd’hui, elle ne souhaite pas s’en servir, alors elle la cache.
4180 - 16 ans - D’abord elle répare. Puis elle crée. Ce sont des objets minutieux à la mécanique interne élaborée. Ses envies évoluent vite, parfois métal, parfois bois. Elle aime expérimenter sur tous matériaux.
4183 - 19 ans - Elle rencontre une femme qui deviendra partenaire, amie, amante, collègue. Ca marche bien, mais sans amour. Elles collaborent divinement bien, alors elles tentent le coup. Un projet ensemble, officiel, reconnu, rémunéré.
4184 - 21 ans - Ca fonctionne bien, elle gagne sa vie, correctement. Improbable. Ou peut-être que si.
4185 - 22 ans - Elle a confiance. Elle mentionne la clef. Mais tout ne se passe pas comme elle l’aurait imaginé ; il y désaccord, incompréhension. A plusieurs reprises, plusieurs mois durant, le sujet est évoqué, jusqu’au jour où un conflit éclate. Si Sohélie n’utilise pas la clef, alors autant qu’une autre le fasse.
La chute n’est pas de son fait. Ou peut-être que si. C’est le tapis le fautif, la canne, l’alcool, le dix-septième étage, la gravité.
Pourtant, elle le vit comme si c’était elle qui l’avait poussé.
4189 - 26 ans - La culpabilité s’atténue, doucement remplacée par un déchirant besoin de rédemption, et une curiosité nouvelle, piquée par une double personnalité tentatrice.
Elle se pique le doigt.
4189 - 26 ans - Ce monde nouveau est un choc duquel elle a mis plusieurs longues semaines à se remettre, l'esprit trop cartésien pour concevoir si vite qu'elle puisse y découvrir sirènes, sorcières et fantômes. Puis, l'idée conçue, c'est un livre de merveilles qu'elle peut découvrir, alternant encore angoisses et fascination. Elle étudie tout, s'intérèsse à un maximum de choses, mais en revient à son domaine de prédilection : la mécanique. Elle étudie les matériaux et leurs propriétés pour construire, jour après jours, des systèmes utiles plus ou moins complexes, proposant sur commande du matériel aux différentes factions, à destination de médecins, alchimistes, administrateurs ou explorateurs.
- Inventaire:
Une canne de fortune (un baton dont elle dessine le pommeau depuis quelques jours afin qu'il lui ressemble davantage)
Une paire de gants pour se protéger des contacts physiques
Quelques vêtements simples, adaptés à ses nouvelles ailes
Du matériel de précision, des outils, un monocle (plusieurs verres pour plusieurs niveaux de zoom)
Des carnets qu'elle remplit de schéma techniques et de croquis
Physique
Tous les voyageurs changent lors de leur chute à Azamyr.
Le fracas contre le nouveau monde est si violent qu’il recompose le matériel génétique ; ce faisant, il re-programme les fonctions, dessine un nouveau phénotype.
Le processus est encore flou. Il mériterait certainement d’être étudié. Ses fibres ont-elles été défilées une à une avant d’être tissées dans un nouveau canevas, ou bien est-ce seulement l’expression de protéines inédites qui a permis le développement exceptionnel de nouveaux os, de nouveaux muscles ?
C’est son dosqui en a le plus pâtit profité souffert qui a expérimenté le plus de transformations. Désormais, il y a un poids étonnant qui l’attire en arrière (comme deux harpons plantés, figés dans ses omoplates qui la tirent dans le passé, retournes toi, fais face, assume.) qui la déséquilibre encore parfois. Deux ailes animales, pleines de plumes noires, pleines de reflets rouge sang. Elles sont encore trop massives pour être pratiques, encombrantes, lourdes pour être maniées. Elle se muscle doucement pour en être bientôt capable, afin de compenser sa marche claudiquante, toujours aidée d'une canne, par un vol gracieux.
Sa cheville est en vrac, un peu brûlée, beaucoup brisée. Des cicatrices lèchent son pied gauche, remontent sur son mollet mais ne dépassent pas le genou. Mieux vallait sa jambe que son bras.
Elle aurait apprécié que l’expression de tous ces nouveaux gènes l’aide un peu, consolide quelques os, répare quelques tissus. Un coup de pouce lors d’une nouvelle vie, c’était ce qui était vendu n’est-ce pas ?
Mais outre ces deux ailes de corbeau, elle est telle qu'elle fût dans l'autre monde. Teint clair, cheveux ébène, iris céruléennes. Ses bras sont forts de travailler et ne rechignent pas à la tâche. Aux extrémités, sous deux gants rarement retirés, ses mains affichent la dextérité de milliers d'heures passées à jouer avec de petites pièces, et la corne de s'user sur des outils destinés aux plus grosses.
Ses cicatrices d'enfance ont persisté, discrète et disséminées, sa démarche claudiquante également.
Le fracas contre le nouveau monde est si violent qu’il recompose le matériel génétique ; ce faisant, il re-programme les fonctions, dessine un nouveau phénotype.
Le processus est encore flou. Il mériterait certainement d’être étudié. Ses fibres ont-elles été défilées une à une avant d’être tissées dans un nouveau canevas, ou bien est-ce seulement l’expression de protéines inédites qui a permis le développement exceptionnel de nouveaux os, de nouveaux muscles ?
C’est son dos
Sa cheville est en vrac, un peu brûlée, beaucoup brisée. Des cicatrices lèchent son pied gauche, remontent sur son mollet mais ne dépassent pas le genou. Mieux vallait sa jambe que son bras.
Elle aurait apprécié que l’expression de tous ces nouveaux gènes l’aide un peu, consolide quelques os, répare quelques tissus. Un coup de pouce lors d’une nouvelle vie, c’était ce qui était vendu n’est-ce pas ?
Mais outre ces deux ailes de corbeau, elle est telle qu'elle fût dans l'autre monde. Teint clair, cheveux ébène, iris céruléennes. Ses bras sont forts de travailler et ne rechignent pas à la tâche. Aux extrémités, sous deux gants rarement retirés, ses mains affichent la dextérité de milliers d'heures passées à jouer avec de petites pièces, et la corne de s'user sur des outils destinés aux plus grosses.
Ses cicatrices d'enfance ont persisté, discrète et disséminées, sa démarche claudiquante également.
Et moi aussi, je suis toujours là.
Caractère
Sohélie est Insecte.
Minuscule, terne et invisible, pourtant nécessaire, indispensable. Elle est de ceux qui s’échinent en nombre, qui s’épuisent dans l’ombre. Elle est fourmi, elle est abeille ; ouvrière ou nourricière mais jamais reine.
Sohélie est Contrepoids.
Enfant, elle était le change donné, les émotions balancées. Calme dans la tempête, mutique dans le chaos, elle était ce rafiot qui gardait le cap, qui tenait les flots, plus indifférente encore qu’un paquebot aux affres de son propre équipage.
Toujours présente, toujours absente, elle était l’inverse, la compensation. Sans larmes mais non sans armes, sans coeur mais non sans peur.
Sohélie est Frankenstein
Elle est ce regard dur et acéré qui découpe, éviscère, ce besoin de découvrir, couche après couche comprendre, mettre la vérité à nue, afin que, de vis en rouage, elle puisse être les doigts qui recréeront, imiteront et développeront. Elle est observatrice muette, artiste ingénieure qui ne connait ni le “Non”, ni le “Impossible”, au sens de l’éthique propre mais aux valeurs certaines.
Sohélie est hantée
Depuis quatre années, la même symphonie, la même cacophonie.
La bise chuchote et le vent la brûle, irradiant sur sa peau et murmurant dans son dos. Longtemps elle s’est retournée, convaincue peut-être que quelque chose viendrait combler le vide, faire taire les voix. Mais le silence seul se fait entendre ; dans son absence, il offre des parois contre lesquelles se réverbèrent les murmures des fantômes, enfermant leurs voix dans des reproches qui se répondent.
Sohélie est Echo.
Minuscule, terne et invisible, pourtant nécessaire, indispensable. Elle est de ceux qui s’échinent en nombre, qui s’épuisent dans l’ombre. Elle est fourmi, elle est abeille ; ouvrière ou nourricière mais jamais reine.
Sohélie est Contrepoids.
Enfant, elle était le change donné, les émotions balancées. Calme dans la tempête, mutique dans le chaos, elle était ce rafiot qui gardait le cap, qui tenait les flots, plus indifférente encore qu’un paquebot aux affres de son propre équipage.
Toujours présente, toujours absente, elle était l’inverse, la compensation. Sans larmes mais non sans armes, sans coeur mais non sans peur.
Sohélie est Frankenstein
Elle est ce regard dur et acéré qui découpe, éviscère, ce besoin de découvrir, couche après couche comprendre, mettre la vérité à nue, afin que, de vis en rouage, elle puisse être les doigts qui recréeront, imiteront et développeront. Elle est observatrice muette, artiste ingénieure qui ne connait ni le “Non”, ni le “Impossible”, au sens de l’éthique propre mais aux valeurs certaines.
Sohélie est hantée
Depuis quatre années, la même symphonie, la même cacophonie.
La bise chuchote et le vent la brûle, irradiant sur sa peau et murmurant dans son dos. Longtemps elle s’est retournée, convaincue peut-être que quelque chose viendrait combler le vide, faire taire les voix. Mais le silence seul se fait entendre ; dans son absence, il offre des parois contre lesquelles se réverbèrent les murmures des fantômes, enfermant leurs voix dans des reproches qui se répondent.
Sohélie est Echo.
À propos de toi
Je suis une petite mamie qui aime lire avec un plaid et un café, une couche tôt qui, j'espère, réussira à avoir un rythme convenable malgré son travail T.T
Informations
Nom & Prénom
EchoÂge
[age="4163"]Race
Sang mêléMaison
Maison des Maintes EauxMétier
Artisan polyvalentFeat
la_aura, multiples oeuvres ; wlop - AeolianSéléna Brinclair
Maison des Maintes Eaux
Wouuuuuuuh j'aime déjà beaucoup l'esprit de cette fiche, notre petite Sohélie/Echo a l'air toute brisée la pauvre.
Avec hâte de lire la suite
Avec hâte de lire la suite
Ozéna
Staff
Validé !
Bienvenue sur Ozénaaaaa !
J'ai beaucoup apprécié la singularité de ta fiche et de ton personnage, inutile de dire que j'ai vraiment hâte de voir son développement dans ce nouveau monde qui n'attend qu'elle ! La Maison des Maintes Eaux sera ravie de te compter dans leurs rangs.
Tu es donc bien évidemment validée !
Te voilà presque fin prêt à débuter ton aventure. Il te faudra d'abord aller recenser ton avatar, ainsi que ton métier, ton pays d'origine et ta race avant de pouvoir te lancer dans le monde.
N'oublie pas de poster ton journal de bord également, cela te permettra de suivre tes jeux, mais également d'avoir un résumé de tes relations. Tu pourras également poster ton inventaire afin d'avoir un visuel sur tes achats de la boutique et ainsi faciliter la prise en compte de ces derniers lors de tes jeux, par les MJs.
Bonne chance et surtout amuse-toi bien !
Icône :
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Univers
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