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Najma Awaleh [Fini]
Najma Awaleh
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Histoire
Alors que je m'observe dans le miroir, je ne reconnais plus celle que j'étais. Ma peau s'est assombrie, mes yeux ont éclairci et mon corps s'est totalement métamorphosé. C'était déroutant, mais ce n'est pas la seule chose qui a changé chez moi depuis mon arrivée ici, tant de nouvelles choses avec lesquelles j'ai dû apprendre à vivre. Un tout nouveau monde et une toute nouvelle moi encore marquée par son passé. Ce passé que j'ai appris à accepter.
J'ai accepté le fait d'être née dans la ville aride de Yoboki, située à Djibouti, au sein d'une famille dans le besoin. Une famille avec des principes stricts, mais aimante et attentionnée. Mon père travaillait pour nourrir toute la famille, s'abîmant un peu plus la santé chaque jour. Quant à ma mère, elle gérait le foyer d'une main de fer, s'occupant de notre nombreuse adelphité. Nos devoirs en tant que jeunes filles de la famille nous ont été inculqués très tôt. Il semblait injuste pour mes jeunes sœurs d'être traitées différemment de nos frères, mais j'en comprenais la nécessité. En tant qu'aînée, j'étais comme une deuxième mère à la maison et j'aimais que mes cadets puissent se reposer sur moi, même si maintenant je reconnais que cette charge ne devrait jamais incomber à un enfant. La religion avait un rôle très important dans la famille et nous aimions Allah autant que nous le craignions, lui rendant gloire chaque jour. Il était comme un père que nous ne souhaitions pas décevoir.
J'ai accepté d'être éduquée à la maison, comme la majorité des femmes dans notre ville, et bien que je sache lire et compter convenablement, j'ai surtout appris à entretenir un foyer et à être une bonne épouse. Je pensais être une enfant convenable, rendant mes parents fiers, estimant être utile à la famille. Ma vie sociale était assez restreinte, mais je ne vivais que pour le bonheur des miens. C'est parce que je me dévouais totalement à ma famille que la trahison n'en fut que plus douloureuse. Le travail de mon père ne suffisait pas à remplir tous les estomacs et mes frères étaient encore trop jeunes pour travailler avec lui, alors quand un supérieur de mon père lui a demandé de me vendre en échange d'une modeste somme d'argent, celui-ci n'a pas hésité longtemps. Ma mère n'a que très peu protesté ; en bonne femme, elle s'est rapidement accordée à son mari et dans les jours qui ont suivi, elle a essayé de me préparer au mieux à mon départ, me couvrant de conseils : celui de ne pas le contredire, celui de bien m'occuper de la maison, celui de me laisser faire et de supporter.
J'ai accepté de ne pas aimer mon époux, qu'il ait une vingtaine d'années de plus que moi et que je ne sois pas sa première femme. Je me suis même mise à penser qu'entre sa première femme et la suivante après moi, j'aurais peut-être un peu de paix, sans penser qu'il voudrait d'abord profiter de sa nouvelle acquisition. Je ne l'aimais pas, je l'aimais de moins en moins, et j'avais de plus en plus peur de lui. Sa première femme ne m'aimait pas non plus et s'appliquait à faire de chaque instant où il était absent un enfer absolu. Sa jalousie l'empêchait de voir que je n'étais qu'une victime de son désir, et je redoutais autant son retour au foyer que son départ. Chaque mois qui passait, il se plaignait que je ne sois pas encore enceinte, et chaque nuit qui arrivait, je priais Allah pour que cela n'arrive jamais. Moi qui avais tant rêvé de construire un foyer aimant et d'avoir de nombreux enfants, c'était devenu mon cauchemar. Mon seul réconfort était sa plus jeune fille, qui était une adorable enfant avec qui j'avais noué des liens très forts, et qui m'apportait toute l'affection que j'espérais. Même si sa mère essayait de contrôler et de limiter nos contacts, chaque échange avec cette petite était le plus grand des réconforts.
J'ai accepté que mon époux prenne une nouvelle femme, mettant la responsabilité de son choix sur le dos de mon infertilité. Sa dernière épouse était encore plus jeune que moi. Mon cœur se brisait pour elle, et j'ai essayé de l'aider autant que possible. Quelques semaines après son arrivée, elle était déjà enceinte. J'ai été sévèrement réprimandée le jour où j'ai tenté de l'aider à fuir ce foyer malsain pour qu'elle puisse élever son enfant dans un meilleur environnement. Elle a été séquestrée pour le reste de sa grossesse. Lorsqu'elle a perdu son enfant, son châtiment a été si cruel que j'aurais pu perdre la raison. Elle a alors été traitée comme un rejet de la famille, encore plus maltraitée que je ne l'avais été. Malgré ses regards suppliant, je ne pouvais rien faire pour l'aider. La honte et l'impuissance me rongeaient de l'intérieur, mais la peur était plus forte qu'elles.
J'ai accepté que lorsque je suis tombée enceinte à mon tour, j'ai senti mon monde s'écrouler alors que mon époux me trouvait enfin une utilité. J'avais aussi peur de perdre cet enfant que de le mettre au monde. Si les enfants de la première femme étaient traités comme des princes et princesses, je savais qu'elle ferait de la vie de mon enfant un véritable enfer. Mais je ne pouvais pas fuir, et si je perdais cet enfant, c'est ma propre vie qui serait terminée. Seulement je ne voyais aucune solution pour échapper à cela, seulement baisser la tête et rester forte en espérant que les choses ne se passent pas trop mal. On a fait de ma grossesse une étape insurmontable et j'ai tout encaissé sans me plaindre une seule fois, suppliant Allah d'accorder la paix à cet enfant à venir. Il exauça ma prière d'une façon inattendue lorsqu'une clé dorée ornée de cristaux apparut devant moi. J'avais entendu des rumeurs sur ces clés capables de vous accorder une nouvelle vie, comme un compte que me racontait ma mère, et bien que la peur me broyait l'estomac, j'ai réussi à la subtiliser à mon époux.
J'ai accepté le fait de priver cette famille de liberté en voulant nous protéger, seulement mon enfant et mi. Lors d'une nuit d'intimité où son haleine sentait l'alcool, il s'était vanté d'avoir acheté cette clé à un prix d'or, prévoyant d'abandonner toutes ses femmes et ses enfants pour aller conquérir de nouvelles terres et détruire de nouvelles vies. Le lendemain de cette dernière nuit de cauchemar, toutes les femmes et tous les enfants furent convoqués suite à la disparition de la clé. Les mains de chacun furent vérifiées pour dénicher la moindre petite coupure et les affaires de tous furent fouillées. Pour échapper aux premiers soupçons, c'est la plante de mon pied que je me suis entaillée pour faire couler mon sang sur la gemme rouge. Je ne savais pas quand ce monde meilleur viendrait à moi, et chaque minute qui passait était un véritable supplice. C'est lors de la fouille qu'ils sont arrivés pour m'emmener, sans même me laisser le temps de préparer des affaires, que ce soit pour moi ou pour le bébé. La fureur de mon époux se lisait dans son regard et bien que j'étais tétanisée, il ne pouvait désormais plus m'atteindre.
J'ai accepté de mentir pour éviter que l'on m'empêche d'accéder à ce rêve. J'ai prétendu avoir trouvé la clé par le hasard grâce à Allah, ne pas être enceinte et être tout à fait consciente de ce qui m'attendait. Jusqu'au dernier moment, j'avais peur que tout s'arrête, qu'on me retire cette opportunité et que je doive retourner subir la rage de mon époux. Mais ce ne fut pas le cas, rien ne s'est mis en travers de ma liberté.
Il y a encore beaucoup de choses que j'ai dû accepter dans ce nouveau monde. Devoir tout réapprendre, jusqu'à la mobilité de mon nouveau corps. Laisser mon passé et mon nom derrière moi. Ne plus me ressembler. Et le plus dur, le plus douloureux, mon impossibilité d'avoir des enfants. Ce fut un choc lorsque j'ai réalisé que l'enfant que je portais avant le voyage n'existait plus et qu'aucun autre ne naîtrait de moi. Lorsque l'on a découvert que j'étais enceinte avant le voyage, les regards désolés des autres ont renforcé cette réalité. Je me suis écroulée, cette nouvelle a déclenché ma première grosse crise émotionnelle. Je me suis sentie punie par Allah pour avoir été une mauvaise femme, et j'ai perdu la seule chose à laquelle je tenais encore et à laquelle je m'accrochais désespérément. On m'a laissé me calmer avant de m'assigner une maison, mais tout était encore trop brumeux dans mon esprit. On essayait de m'expliquer à quoi ressemblerait ma nouvelle vie, mais je n'étais plus apte à apprendre ni à comprendre. Je n'étais que tristesse et désespoir.
J'ai mis plus de temps que la plupart des arrivants pour m'habituer à la vie à Azamyr, luttant contre la dépression et les émotions qui m'assaillaient. Libérée de tous les poids que je subissais dans mon ancienne vie, mes traumatismes ont refait surface. Je pense que l'on ne guérit jamais totalement de son passé et être en paix avec lui fut un travail de longue haleine. Il m'arrive encore aujourd'hui d'avoir des jours sombres où je ne suis plus que l'ombre de moi-même, mais j'arrive à combattre ces pensées néfastes et intrusives. À ce moment-là, ma foi était affaiblie et je n'avais plus rien à quoi me raccrocher. Ce furent des années de lutte acharnée pour sortir la tête de l'eau.
Puis, une lueur d'espoir est apparue, lorsqu'une prêtresse est venu m'apporter la bonne parole pour me soutenir dans mon désespoir. Allah n'était en fait pas une seule entité, mais quatre. Quatre divinités qui formaient un équilibre dans ce nouveau monde, apportant un nouveau souffle à ma vie, un nouvel objectif. Lors de la révélation de ces cultes, j'ai appris et appliqué leurs préceptes avec ferveur. J'ai toujours été plutôt spirituelle et si dans mon ancienne vie je n'avais pas eu l'occasion de tendre la main aux gens dans le besoin, je me dévoue maintenant totalement aux autres. Voulant apporter le plus de soutien possible aux habitants d'Azamyr et aux nouveaux venus, je me suis offerte aux cultes en tant que prêtresse.
Je me sentais renaître et me suis adonnée à de nouvelles passions, notamment la botanique et la confection de baumes et d'onguents, toujours dans le désir de venir en aide à mon prochain. J'ai même fait une nouvelle rencontre, mais cette relation n'a pas réussi à fleurir. Peu importe à quel point j'appréciais cette personne, mon impossibilité de concevoir une famille aimante était encore un blocage dans mon esprit, fermé au seul modèle de famille traditionnel que je connaissais sur Terre. Je me suis donc totalement dévouée à ma tâche, si bien que notre rôle en tant que prêtre.sses devenait de plus en plus essentiel.
Au fil des discussions et des réunions, nous avons décidé de créer ensemble ce que l'on appelle le Prieuré des Dieux, réunissant les quatre cultes en un seul qui correspondait mieux à notre vision de la religion. Ce ne fut pas une mince affaire, puisqu'il fallut plus d'une décennie pour que tout soit mis en place convenablement, que ce soit le temple principal, les fonctions de chacun et notre nouveau rôle au sein de cette société. Ce monde a contribué à faire de moi une meilleure personne et j'aimerais continuer à m'épanouir en aidant cette cité à mon tour. Depuis deux ans, ce nouveau rôle me fait me sentir plus sereine et utile que jamais.
J'ai accepté le fait d'être née dans la ville aride de Yoboki, située à Djibouti, au sein d'une famille dans le besoin. Une famille avec des principes stricts, mais aimante et attentionnée. Mon père travaillait pour nourrir toute la famille, s'abîmant un peu plus la santé chaque jour. Quant à ma mère, elle gérait le foyer d'une main de fer, s'occupant de notre nombreuse adelphité. Nos devoirs en tant que jeunes filles de la famille nous ont été inculqués très tôt. Il semblait injuste pour mes jeunes sœurs d'être traitées différemment de nos frères, mais j'en comprenais la nécessité. En tant qu'aînée, j'étais comme une deuxième mère à la maison et j'aimais que mes cadets puissent se reposer sur moi, même si maintenant je reconnais que cette charge ne devrait jamais incomber à un enfant. La religion avait un rôle très important dans la famille et nous aimions Allah autant que nous le craignions, lui rendant gloire chaque jour. Il était comme un père que nous ne souhaitions pas décevoir.
J'ai accepté d'être éduquée à la maison, comme la majorité des femmes dans notre ville, et bien que je sache lire et compter convenablement, j'ai surtout appris à entretenir un foyer et à être une bonne épouse. Je pensais être une enfant convenable, rendant mes parents fiers, estimant être utile à la famille. Ma vie sociale était assez restreinte, mais je ne vivais que pour le bonheur des miens. C'est parce que je me dévouais totalement à ma famille que la trahison n'en fut que plus douloureuse. Le travail de mon père ne suffisait pas à remplir tous les estomacs et mes frères étaient encore trop jeunes pour travailler avec lui, alors quand un supérieur de mon père lui a demandé de me vendre en échange d'une modeste somme d'argent, celui-ci n'a pas hésité longtemps. Ma mère n'a que très peu protesté ; en bonne femme, elle s'est rapidement accordée à son mari et dans les jours qui ont suivi, elle a essayé de me préparer au mieux à mon départ, me couvrant de conseils : celui de ne pas le contredire, celui de bien m'occuper de la maison, celui de me laisser faire et de supporter.
J'ai accepté de ne pas aimer mon époux, qu'il ait une vingtaine d'années de plus que moi et que je ne sois pas sa première femme. Je me suis même mise à penser qu'entre sa première femme et la suivante après moi, j'aurais peut-être un peu de paix, sans penser qu'il voudrait d'abord profiter de sa nouvelle acquisition. Je ne l'aimais pas, je l'aimais de moins en moins, et j'avais de plus en plus peur de lui. Sa première femme ne m'aimait pas non plus et s'appliquait à faire de chaque instant où il était absent un enfer absolu. Sa jalousie l'empêchait de voir que je n'étais qu'une victime de son désir, et je redoutais autant son retour au foyer que son départ. Chaque mois qui passait, il se plaignait que je ne sois pas encore enceinte, et chaque nuit qui arrivait, je priais Allah pour que cela n'arrive jamais. Moi qui avais tant rêvé de construire un foyer aimant et d'avoir de nombreux enfants, c'était devenu mon cauchemar. Mon seul réconfort était sa plus jeune fille, qui était une adorable enfant avec qui j'avais noué des liens très forts, et qui m'apportait toute l'affection que j'espérais. Même si sa mère essayait de contrôler et de limiter nos contacts, chaque échange avec cette petite était le plus grand des réconforts.
J'ai accepté que mon époux prenne une nouvelle femme, mettant la responsabilité de son choix sur le dos de mon infertilité. Sa dernière épouse était encore plus jeune que moi. Mon cœur se brisait pour elle, et j'ai essayé de l'aider autant que possible. Quelques semaines après son arrivée, elle était déjà enceinte. J'ai été sévèrement réprimandée le jour où j'ai tenté de l'aider à fuir ce foyer malsain pour qu'elle puisse élever son enfant dans un meilleur environnement. Elle a été séquestrée pour le reste de sa grossesse. Lorsqu'elle a perdu son enfant, son châtiment a été si cruel que j'aurais pu perdre la raison. Elle a alors été traitée comme un rejet de la famille, encore plus maltraitée que je ne l'avais été. Malgré ses regards suppliant, je ne pouvais rien faire pour l'aider. La honte et l'impuissance me rongeaient de l'intérieur, mais la peur était plus forte qu'elles.
J'ai accepté que lorsque je suis tombée enceinte à mon tour, j'ai senti mon monde s'écrouler alors que mon époux me trouvait enfin une utilité. J'avais aussi peur de perdre cet enfant que de le mettre au monde. Si les enfants de la première femme étaient traités comme des princes et princesses, je savais qu'elle ferait de la vie de mon enfant un véritable enfer. Mais je ne pouvais pas fuir, et si je perdais cet enfant, c'est ma propre vie qui serait terminée. Seulement je ne voyais aucune solution pour échapper à cela, seulement baisser la tête et rester forte en espérant que les choses ne se passent pas trop mal. On a fait de ma grossesse une étape insurmontable et j'ai tout encaissé sans me plaindre une seule fois, suppliant Allah d'accorder la paix à cet enfant à venir. Il exauça ma prière d'une façon inattendue lorsqu'une clé dorée ornée de cristaux apparut devant moi. J'avais entendu des rumeurs sur ces clés capables de vous accorder une nouvelle vie, comme un compte que me racontait ma mère, et bien que la peur me broyait l'estomac, j'ai réussi à la subtiliser à mon époux.
J'ai accepté le fait de priver cette famille de liberté en voulant nous protéger, seulement mon enfant et mi. Lors d'une nuit d'intimité où son haleine sentait l'alcool, il s'était vanté d'avoir acheté cette clé à un prix d'or, prévoyant d'abandonner toutes ses femmes et ses enfants pour aller conquérir de nouvelles terres et détruire de nouvelles vies. Le lendemain de cette dernière nuit de cauchemar, toutes les femmes et tous les enfants furent convoqués suite à la disparition de la clé. Les mains de chacun furent vérifiées pour dénicher la moindre petite coupure et les affaires de tous furent fouillées. Pour échapper aux premiers soupçons, c'est la plante de mon pied que je me suis entaillée pour faire couler mon sang sur la gemme rouge. Je ne savais pas quand ce monde meilleur viendrait à moi, et chaque minute qui passait était un véritable supplice. C'est lors de la fouille qu'ils sont arrivés pour m'emmener, sans même me laisser le temps de préparer des affaires, que ce soit pour moi ou pour le bébé. La fureur de mon époux se lisait dans son regard et bien que j'étais tétanisée, il ne pouvait désormais plus m'atteindre.
J'ai accepté de mentir pour éviter que l'on m'empêche d'accéder à ce rêve. J'ai prétendu avoir trouvé la clé par le hasard grâce à Allah, ne pas être enceinte et être tout à fait consciente de ce qui m'attendait. Jusqu'au dernier moment, j'avais peur que tout s'arrête, qu'on me retire cette opportunité et que je doive retourner subir la rage de mon époux. Mais ce ne fut pas le cas, rien ne s'est mis en travers de ma liberté.
Il y a encore beaucoup de choses que j'ai dû accepter dans ce nouveau monde. Devoir tout réapprendre, jusqu'à la mobilité de mon nouveau corps. Laisser mon passé et mon nom derrière moi. Ne plus me ressembler. Et le plus dur, le plus douloureux, mon impossibilité d'avoir des enfants. Ce fut un choc lorsque j'ai réalisé que l'enfant que je portais avant le voyage n'existait plus et qu'aucun autre ne naîtrait de moi. Lorsque l'on a découvert que j'étais enceinte avant le voyage, les regards désolés des autres ont renforcé cette réalité. Je me suis écroulée, cette nouvelle a déclenché ma première grosse crise émotionnelle. Je me suis sentie punie par Allah pour avoir été une mauvaise femme, et j'ai perdu la seule chose à laquelle je tenais encore et à laquelle je m'accrochais désespérément. On m'a laissé me calmer avant de m'assigner une maison, mais tout était encore trop brumeux dans mon esprit. On essayait de m'expliquer à quoi ressemblerait ma nouvelle vie, mais je n'étais plus apte à apprendre ni à comprendre. Je n'étais que tristesse et désespoir.
J'ai mis plus de temps que la plupart des arrivants pour m'habituer à la vie à Azamyr, luttant contre la dépression et les émotions qui m'assaillaient. Libérée de tous les poids que je subissais dans mon ancienne vie, mes traumatismes ont refait surface. Je pense que l'on ne guérit jamais totalement de son passé et être en paix avec lui fut un travail de longue haleine. Il m'arrive encore aujourd'hui d'avoir des jours sombres où je ne suis plus que l'ombre de moi-même, mais j'arrive à combattre ces pensées néfastes et intrusives. À ce moment-là, ma foi était affaiblie et je n'avais plus rien à quoi me raccrocher. Ce furent des années de lutte acharnée pour sortir la tête de l'eau.
Puis, une lueur d'espoir est apparue, lorsqu'une prêtresse est venu m'apporter la bonne parole pour me soutenir dans mon désespoir. Allah n'était en fait pas une seule entité, mais quatre. Quatre divinités qui formaient un équilibre dans ce nouveau monde, apportant un nouveau souffle à ma vie, un nouvel objectif. Lors de la révélation de ces cultes, j'ai appris et appliqué leurs préceptes avec ferveur. J'ai toujours été plutôt spirituelle et si dans mon ancienne vie je n'avais pas eu l'occasion de tendre la main aux gens dans le besoin, je me dévoue maintenant totalement aux autres. Voulant apporter le plus de soutien possible aux habitants d'Azamyr et aux nouveaux venus, je me suis offerte aux cultes en tant que prêtresse.
Je me sentais renaître et me suis adonnée à de nouvelles passions, notamment la botanique et la confection de baumes et d'onguents, toujours dans le désir de venir en aide à mon prochain. J'ai même fait une nouvelle rencontre, mais cette relation n'a pas réussi à fleurir. Peu importe à quel point j'appréciais cette personne, mon impossibilité de concevoir une famille aimante était encore un blocage dans mon esprit, fermé au seul modèle de famille traditionnel que je connaissais sur Terre. Je me suis donc totalement dévouée à ma tâche, si bien que notre rôle en tant que prêtre.sses devenait de plus en plus essentiel.
Au fil des discussions et des réunions, nous avons décidé de créer ensemble ce que l'on appelle le Prieuré des Dieux, réunissant les quatre cultes en un seul qui correspondait mieux à notre vision de la religion. Ce ne fut pas une mince affaire, puisqu'il fallut plus d'une décennie pour que tout soit mis en place convenablement, que ce soit le temple principal, les fonctions de chacun et notre nouveau rôle au sein de cette société. Ce monde a contribué à faire de moi une meilleure personne et j'aimerais continuer à m'épanouir en aidant cette cité à mon tour. Depuis deux ans, ce nouveau rôle me fait me sentir plus sereine et utile que jamais.
- Palier de pouvoir:
Palier 1
- Chronologie générale:
4 155 : Najma est née à Djibouti dans une famille musulmane pauvre et nombreuse. Elle a été élevé comme futur femme et mère au foyer.
4 171 : A tout juste 16 ans, elle est marié de force à un supérieur de son père contre une modeste somme d'argent. Cet homme fait d'elle sa deuxième femme et sa vie devient un peu plus difficile chaque jour.
4 173 : Sa prétendue infertilité pousse son époux à prendre une troisième femme. Najma est traumatisé par la façon dont cette femme à été traité lorsqu'elle a essayée de fuir et que les mauvais traitement qu'on lui a infligé lui ont fait perdre son bébé.
4 174 / 107: C'est l'année suivante que contre toute attente elle fini par tomber enceinte. Terrorisée à l'idée de faire naître son enfant dans ce monde, elle saute sur l'opportunité de voler la clé à son époux pour rejoindre Ozéna. Elle ne pensait pas perdre son enfant suite à ce voyage et tombe dans une lourde dépression.
110 : Le culte des divinités présente en ce monde lui donne une lueurs d'espoir. Elle commence à se reconstruire en se plongeant corps et âme dans la religion et devient Prêtresse. Najma semble vivre à nouveau, se passionne pour la botanique et commence même à entretenir une nouvelle relation.
116 : Avec trois autres Prêtre.sses elle participe à la fondation du Prieuré des Dieux et en devient l'une des grande Prêtresse.
118 : Elle se dévoue totalement à son nouveau rôle, prenant plaisir à aider son prochain.
- Inventaire:
- Un misbaha
- Une faucille
- Un mortier portatif
- Des bandages
- Quelques herbes, onguent
Physique
Encadré par des cheveux noirs ondulés cachés sous un voile, son visage dégage une tranquillité qui semble en harmonie avec l'atmosphère paisible du temple. Son sourire est empreint de compassion, laissant transparaître bienveillance et sagesse. Ses yeux ocre donnent souvent une impression chaleureuse et accueillante à ceux qui les croisent.
Najma incarne une présence discrète et effacée. Sa stature élancée et ses longues et légères enjambées lui conférent une démarche presque aérienne. Elle se pare généralement de tissus amples et fluides de couleur sobre qui dissimulent sa silhouette fine.
Ses mains sont marquées par les stigmates du travail manuel, révélant son attachement aux activités pratiques et son amour pour la botanique.
Najma incarne une présence discrète et effacée. Sa stature élancée et ses longues et légères enjambées lui conférent une démarche presque aérienne. Elle se pare généralement de tissus amples et fluides de couleur sobre qui dissimulent sa silhouette fine.
Ses mains sont marquées par les stigmates du travail manuel, révélant son attachement aux activités pratiques et son amour pour la botanique.
Caractère
Najma est toujours prête à aider son prochain. C'est une bonne âme qui a eu une vie difficile et qui a appris à tendre la main. Il lui arrive de penser que c'est notamment pour cela que les dieux lui ont donné l'opportunité d'accéder à ce nouveau monde. Sa foi et sa bonté sont sans commune mesure ; elle est d'une patience inébranlable et d'une grande douceur. Les dieux sont le centre de sa vie et elle leur est totalement dévouée. Elle peut se montrer assez fermée sur les questionnements religieux, ne permettant pas que l'on remette en doute les divinités et leurs préceptes.
Avec toute cette gentillesse, sa fermeté peut surprendre, mais elle ne laissera plus personne la contraindre et dépasser ses limites. Elle s'est sortie difficilement de la spirale infernale de son passé qui la hante parfois encore et s'est reconstruite encore plus forte. Les crises d'angoisse et les débordements émotionnels ne sont plus qu'un passé tourmenté qu'elle ne veut ni oublier, ni reproduire. Elle a besoin de savoir d'où elle vient pour continuer d'avancer.
Si elle se montre agréable et de bonne compagnie, il lui est difficile de créer de vrais liens profonds avec les autres. Sa priorité sera toujours le temple et sa foi. De plus, elle ne sait pas vraiment comment entretenir des relations sur le long terme et les fréquentations trop profondes peuvent lui créer des angoisses, alors elle préfère les éviter.
Avec toute cette gentillesse, sa fermeté peut surprendre, mais elle ne laissera plus personne la contraindre et dépasser ses limites. Elle s'est sortie difficilement de la spirale infernale de son passé qui la hante parfois encore et s'est reconstruite encore plus forte. Les crises d'angoisse et les débordements émotionnels ne sont plus qu'un passé tourmenté qu'elle ne veut ni oublier, ni reproduire. Elle a besoin de savoir d'où elle vient pour continuer d'avancer.
Si elle se montre agréable et de bonne compagnie, il lui est difficile de créer de vrais liens profonds avec les autres. Sa priorité sera toujours le temple et sa foi. De plus, elle ne sait pas vraiment comment entretenir des relations sur le long terme et les fréquentations trop profondes peuvent lui créer des angoisses, alors elle préfère les éviter.
À propos de toi
Je suis arrivée ici grâce aux partenariat. J'ai été pas mal conquise par le contexte et le guide m'a été très utile pour me retrouver, il y a pas mal d'information et je me sentais un peu perdue. J'espère que j'ai pas trop fait n'importe quoi dans ma fiche et j'ai hâte de rp avec vous !
Informations
Nom & Prénom
Najma AwalehÂge
[age="4155"]Race
FaucheuseMaison
Maison de la Flamme et de l'OmbreMétier
Grande PrêtresseFeat
Oc inconnuInvité
Invité
Bienvenue à toi ici !
Hâte d'en savoir plus à propos de ta grande prêtresse et à quel culte elle appartient !
Hâte d'en savoir plus à propos de ta grande prêtresse et à quel culte elle appartient !
Najma Awaleh
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Hello et merci beaucoup !
De ce que j'ai compris les Grand.es Prêtre.sses vénère les quatre dieux sur un pied d'égalité. Je suppose qu'une affinité peut se créer plus envers une divinité qu'envers les autres, mais je n'aurais pas à choisir de culte en particulier, si ? Ou alors je n'ai rien compris et je suis à côté de la plaque
Aussi, je me demandais, est-ce qu'un nom de famille est obligatoire ? Najma s'en est choisi un nouveau pour se détacher de son passé, mais je me demandais si en se vouant entièrement au culte des dieux (et comme elle ne pourra pas avoir de descendance) elle ne pourra pas renoncer complètement à celui-ci ?
Merci par avance !
De ce que j'ai compris les Grand.es Prêtre.sses vénère les quatre dieux sur un pied d'égalité. Je suppose qu'une affinité peut se créer plus envers une divinité qu'envers les autres, mais je n'aurais pas à choisir de culte en particulier, si ? Ou alors je n'ai rien compris et je suis à côté de la plaque
Aussi, je me demandais, est-ce qu'un nom de famille est obligatoire ? Najma s'en est choisi un nouveau pour se détacher de son passé, mais je me demandais si en se vouant entièrement au culte des dieux (et comme elle ne pourra pas avoir de descendance) elle ne pourra pas renoncer complètement à celui-ci ?
Merci par avance !
Invité
Invité
Les hauts prêtres et hautes prêtresses qui vénèrent les quatre dieux appartiennent uniquement au Prieuré des Dieux, les autres sont rattachés d'office à un seule culte par rapport à un seul dieux
Il te faudra donc déterminer si tu es la haute prêtresse d'un seule culte ou bien si tu fais partie des quatre hauts prêtres/hautes prêtresses du Prieuré des dieux !
Concernant le fait de choisir un nom de famille, ce n'est pas du tout obligatoire, c'est conseillé, mais en jeu, tu peux seulement introduire ton personnage par son prénom
Il te faudra donc déterminer si tu es la haute prêtresse d'un seule culte ou bien si tu fais partie des quatre hauts prêtres/hautes prêtresses du Prieuré des dieux !
Concernant le fait de choisir un nom de famille, ce n'est pas du tout obligatoire, c'est conseillé, mais en jeu, tu peux seulement introduire ton personnage par son prénom
Ozéna
Staff
Validé !
Bienvenue sur Ozéna !
Quelle fiche mais surtout quelle histoire ! Le côté extrêmement pieux de ton personnage lui attirera bien des faveurs de nos dieux et déesses j'en suis certaine Et après la vie qu'elle a mené, cela ne serait que justice !
Nous t'invitons à prendre contact avec ton collègue haut prêtre @Lacrima Sîn, vous allez ensemble accomplir de grandes choses c'est écrit !
Te voilà presque fin prête à débuter ton aventure. Il te faudra d'abord aller recenser ton avatar, ainsi que ton métier, ton pays d'origine et ta race, avant de pouvoir te lancer dans le monde.
N'oublie pas de poster ton journal de bord également, cela te permettra de suivre tes jeux, mais également d'avoir un résumé de tes relations. Pour faire une demande de RP ou de liens, n'hésite pas à te rendre juste ici ou sur le discord !
Bonne chance et surtout amuse-toi bien !
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