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Le spectre d'une promesse
Galatéa
Maison de la Terre et du Sang
27 octobre 118
Un an.
Une paille pour certains. Une éternité pour d'autre. Un temps qui permettait d'oublier bien des promesses et bien des amitiés pour ceux qui ne se voyaient pas de façon régulière.
Cela faisait à peine plus de temps que Galatéa et Kiran avaient conclus leur premier accord. Ce soir d'été où elle l'avait aidé sans rien exigé sur le moment, seulement un service dont elle aurait sûrement besoin un jour. Ce jour était venu.
La sorcière était passé au QG de la Maison de l'Ombre et de la Flamme tôt le matin, avant que les habitants ne soient tous retourner chez eux pour une bonne journée de repos. La nuit, il y avait toujours quelqu'un pour lui ouvrir la porte de la taverne et lui dire qu'elle n'avait pas le droit d'entré... malgré le nombre de camarades et de compagnons plus ou moins amis qu'elle avait dans cette mysthérieuse maison dont elle aimait tant l'ambiance et les valeurs. Les gens d'ici avaient vraiment une drôle de façon de ne pas être raciste... Mais c'était un autre problème.
Une faucheuse bien connue lui avait apprit que Kiran n'était pas au QG, elle avait donc fait quelques points d'observation desquels il aimait bien dessiner, avant de se diriger vers l'une des esplanades du quartier central, près des bâtiments du Conseil. La matiné était déjà bien entamée quand elle avait répérer la crinière désordonnée qui flottaient au gré des coups de pinceau.
Cela fait quelques mois qu'ils ne se sont pas croisés plus qu'en coup de vent parce qu'ils marchaient dans la même rue un matin de marché. Ils n'ont jamais été très proches mais il lui a toujours plus, comme lui plaise généralement les esprits libres. Ceux qui ont un autre point de vue sur les choses qui les entourent. L'a-t-elle revu depuis août ? Elle n'en est même pas certaine. De toute façon, elle sera vite fixée. Ses yeux avaient changé du tout au tout depuis ce jour fatidique. Avant d'un brun chocolat aussi doux que railleurs, ils étaient maintenant d'un noir surnaturel que n'arborait aucune espèce dans ce monde.
Emitoufflée dans sa lourde robe de laine pâle et sa cape d'hiver blanche doublée de fourrure de moozer formant toute une aurore boréale marbrée d'or sur la face intérieure du par-dessus, elle s'approche sans s'annoncer. Ses bottes en cuir souple ne font pas de bruit sur les pavés, restes de toute une vie de discrétion qui lui colle encore à la peau par de surprenant détails. La capuche rabatue sur sa tête pour lui tenir chaud aux oreilles cache à demi ses yeux d'encre. Un sourire amusé sur ses lèvres de jais, elle se glisse derrière l'homme qu'elle estimait à peu près de son âge pour regarder par-dessus son épaule ce qu'il était en train de faire. Ce ne fut qu'une fois sa curiosité assouvie qu'elle formula deux mots de sa voix chaude.
- Bonjour Kiran. "
Un grand sourire. Elle s'amusait de peu.
Kiran Radras
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Absolument silencieux, Kiran observe sa proie. Prédateur d’un jour, le spectre se fait chasseur. Pas de viande, de trophée ou de gloire, mais bien d’image. Les traits sont rapides et précis alors qu’il esquisse les contours, un œil sur le papier, un œil sur l’animal, un rodini posé sur un mur, tout proche. Si proche que le moindre geste brusque le ferait à coup sûr s’envoler, et le spectre n’a jamais été si conscient de ses grands bras et ses grandes jambes maladroites. Imperturbable, concentré, le rouquin compte ses respirations, ses coups de crayon. Il n’a jamais réussi à s’approcher autant, d’ordinaire il a toujours le faux mouvement trop vif qui fait détaler sa muse. Pas aujourd’hui.
C’est là la différence majeure entre sa vie sur Terre, et sa vie ici. Le quotidien n’a pas tant changé, se composant principalement de dessins et de rêveries, mais ici, il n’a pas besoin d’inventer: les histoires, les créatures, les découvertes, tout est à portée de mine ou de pinceau. Il lui suffit de sortir dans la rue pour croiser des opportunités à foison. Il saurait même pas dire où il allait, avant de voir l’animal et de changer de trajectoire. Il aurait pu tourner longtemps dans les rues de Londres avant de croiser quelque chose d'à moitié aussi magique. Tous les piafs sont morts, dans les villes, et les rares survivants sont trop mal en point pour être couchés sur papier. De plus, les pigeons terrestres, aussi malformés qu'ils soient, ils ont pas quatre pattes.
Il en trace les contours, des quatre pattes, avec une application infinie, malgré l'urgence: à tout moment l'oiseau peut changer de cap et le laisser en plan, mais il a pour l'instant l'air plutôt satisfait de son perchoir, tout occupé qu'il est à se picorer les plumes, sans doute pour les nettoyer. Rien d'autre n'existe que l'oiseau, le spectre, et sa main guidant le trait.
- Bonjour Kiran. "
Dire qu'il sursaute serait un euphémisme. De surprise, Cy bondit. Dans une exclamation de surprise, il lâche son crayon et si le mur n'avait pas été tout pile en face de lui, nul doute qu'il aurait foncé dedans. La voix s'est insinuée, il lui semble, non pas dans son oreille mais directement dans son cerveau, tant elle était proche. Accroché à son dessin, il met quelques instants à comprendre le déroulé des événements, le cogneur affolé contre les côtes. Quand il lève la tête, le rodini n'est évidemment plus là. Frustré, il se penche pour ramasser son crayon, et se souvient de l'élément déclencheur de toute cette mascarade - qui n'a certainement pas duré plus de dix secondes en tout: la voix dans son dos. Il pivote pour faire face aux inflexions fauteuses de trouble et sa surprise se dédouble: c'est Galatéa, qui l'a interpellé.
Kiran n'a pas pensé à la sorcière depuis un moment. Ses services lui ont été précieux, mais il a eu trop peur de se laisser séduire par cette pseudo-paix intérieure. Le retour était trop dur, après, et il avait finalement l'impression qu'il lui manquait des morceaux. C'est peut-être parce qu'elle a toujours été là, ou peut-être parce qu'elle le rattache à celui qui l'attend de l'autre côté du portail, mais Cy est profondément attaché à sa tristesse. Comme de vieux amis, ils se baladent souvent ensemble, en silence. Si sa présence peut être pesante et lourde, son absence a été un soulagement douceureux. «Galatéa.» Il soupire dans l'espoir de regagner un peu de contenance et de contrôle. La sorcière a toujours l'air infiniment plus composée que lui, déconstruit par essence. Il ne sait pas trop quoi penser d'elle, Kiran, mais il ne peut que s'incliner devant le charisme et l'assurance qu'elle dégage, de sa posture à ses vêtements, qui l'atourent d'une perfection calculée. Il passe une main encore fébrile dans ses cheveux, bute contre quelques noeuds, et secoue la tête dans un rire léger. «Tu m'as fait peur. Mais je pense que c'était voulu.» Le sourire lui revient aux lèvres, même s'il en force l'ébauche, pour se froisser l'instant d'après. «Tu m'as fait perdre mon modèle, aussi, mais ça c'était peut-être pas voulu.» Il en sait rien, d'ailleurs, des volontés de la femme qui lui fait face. Ca a tendance à l'inquiéter, de ne pas avoir idée des intentions des autres, et le fait que Galatéa l'ait aidé avec sursis de paiement l'a longtemps laissé mal à l'aise. Il a oublié, depuis. «Ca fait longtemps, tu vas bien? Je peux faire quelque chose pour toi?»
Galatéa
Maison de la Terre et du Sang
Si elle aimait taquiner son monde, la réaction de Kiran fut parcitulièrement savoureuse. Un cru. Un sursaut. Il en lacha son crayon de bois qu'elle ramassa en riant pour le lui tendre quand il commença à le chercher à terre. Son rire à elle, chaud mais sincère, sélève dans l'air froid de cette fin d'octobre.
- C'est moi. " Elle sourit, particulièrment satisfaite de son effet. " Non. J'avoue que je ne pensais pas que tu hurlerais comme ça. " Elle rentra les mains dans ses manches, n'aimant pas particulièrement le froid humide qui se dessinait à peine, encore bien pâle par rapport à ce qu'il serait dans les mois à venir. " Tu as toujours un aussi beau coup de crayon. "
Les dessinateurs et autres artistes n'étaient pas légions à Azamyr. Les musiciens, chanteurs ou danseurs au niveau disparate l'étaient bien plus. Et quand un intrigant était en plus un coeur tendre, l'envie de le chahuté un brin était parfois difficile à juguler. Mais aujourd'hui, elle préférait ne pas trop pousser les choses.
- ça va, merci. J'aurai sans doute besoin de tes talents un de ces jours. Les Veilleurs auront bientôt besoin de nouvelles cartes. " Un sourire plus piquant, mais elle n'en dirait pas plus elle n'était pas là pour ça. Elle fit plutôt quelques pas pour dépasser le peintre et perdre son regard sur les dégradés de couleurs qu'offrait l'une des façades. " Mais en fait, oui, tu peux faire quelque chose pour moi. " Elle se retourna, les mains dans le dos. " Dit moi plutôt comment tu vas ? Toujours à vendre des dessins ? "
- C'est moi. " Elle sourit, particulièrment satisfaite de son effet. " Non. J'avoue que je ne pensais pas que tu hurlerais comme ça. " Elle rentra les mains dans ses manches, n'aimant pas particulièrement le froid humide qui se dessinait à peine, encore bien pâle par rapport à ce qu'il serait dans les mois à venir. " Tu as toujours un aussi beau coup de crayon. "
Les dessinateurs et autres artistes n'étaient pas légions à Azamyr. Les musiciens, chanteurs ou danseurs au niveau disparate l'étaient bien plus. Et quand un intrigant était en plus un coeur tendre, l'envie de le chahuté un brin était parfois difficile à juguler. Mais aujourd'hui, elle préférait ne pas trop pousser les choses.
- ça va, merci. J'aurai sans doute besoin de tes talents un de ces jours. Les Veilleurs auront bientôt besoin de nouvelles cartes. " Un sourire plus piquant, mais elle n'en dirait pas plus elle n'était pas là pour ça. Elle fit plutôt quelques pas pour dépasser le peintre et perdre son regard sur les dégradés de couleurs qu'offrait l'une des façades. " Mais en fait, oui, tu peux faire quelque chose pour moi. " Elle se retourna, les mains dans le dos. " Dit moi plutôt comment tu vas ? Toujours à vendre des dessins ? "
Kiran Radras
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Le risque de se perdre dans sa bulle jusqu’à en oublier tout le reste du monde, c’est que le reste du monde, lui, continue d’exister, et que s’il disparaît dans sa concentration, il est toujours perceptible par autrui. Le résultat est dans le sourire amusé de Galatéa face à sa réaction démesurée, et dans son cœur perdu dans ses fausses notes.
Bien vite, le cocasse le rattrape quand elle souligne son cri, et le calme revient plus vite. Kiran s’apaise aussi vite qu’il se perturbe, comme une surface d’eau dans laquelle on lance une pierre, qui ondule avant de se lisser à nouveau. Le crayon récupéré des mains de ladite pierre, l’une des extrémités vient gratter le crâne à travers la tignasse. Le «merci» est gêné du compliment qu’il a jamais trop su accepter, mais qui le touche malgré tout.
Il lui arrive relativement fréquemment d’être sollicité pour son art, ou du moins pour le versant utilitaire de son coup de crayon: la cartographie. D’abord passe-temps pour faire sens du nouveau monde, c’est devenu un exercice de précision et de retranscription, avant de devenir un gagne-pain. A l’évidence, nombre d’individus sont à la recherche de la même chose que lui: des plans corrects et concrets de ce qui les entoure. A quelles fins, il n’a pas l’esprit assez pratique pour toutes les imaginer, mais ça lui importe finalement peu. Là où ses dessins ne rapportent pas des sommes suffisantes à sa survie, ses cartes, elles, se commercent à meilleur prix.
«Tu sais où me trouver, moi et mes cartes.» L’évidence soulignée dans un sourire. Le spectre porte aux Veilleurs un grand respect. Lui serait bien incapable de remplir leur rôle. Il ne serait pas à même de tenir un engagement aussi important, d’autant qu’il ne tient pas assez à la cité et à ses habitants pour vouloir se consacrer à leur protection. Il ne sait pas manier d'armes, de toute façon. Vivre sur les remparts pourrait avoir son charme, cependant. La sorcière le dépasse, et il suit un instant son regard avant de porter le sien sur elle. Elle est de ces personnes dont l’essence est si vaste qu’elle en est insaisissable. Il ne saurait pas coucher sa vérité sur papier, sa beauté ne tiendrait pas toute entière dans sa palette de couleurs. L’idée le fascine autant qu’elle le frustre. Pour lui, Galatéa n’est pas belle comme le vivant est beau, mais plutôt comme un paysage s’étendant à l’infini peut couper le souffle.
C’est sa voix qui le rappelle à nouveau au moment présent. Elle a besoin de lui pour quelque chose. Inconsciemment, il se tient un peu plus droit lorsqu’elle se retourne vers lui. Le changement de sujet lui trace un air perplexe, et la tête bascule sur le côté à la manière d’un cabot confus par quelque bruit soudain. «Euh oui, oui, toujours. Tant que des gens en veulent, en tout cas!» Et quand il ne les offre pas simplement, parfois trop heureux de partager ses couleurs. Il l’observe plus attentivement, essayant de déceler un objectif. «C’est ça, que je peux faire pour toi? Un dessin? Un tableau?» Il aimerait être l’un de ces artistes de l’ancien temps, à qui l’on commanditait des œuvres plus ou moins précises qui pouvaient les occuper des mois durant. Mais il lui semble qu’il s’agit d’autre chose. Il peut pas empêcher l’espoir de s’emporter un peu. Il fait un geste vague en direction du reste du monde. «Tu veux qu’on aille s’abriter quelque part pour en discuter? T’as pas l’air d’avoir chaud. Ta cape est magnifique, d’ailleurs.» Ce disant, un frisson lui remonte la colonne, faisant savoir à l’habitant du corps que le froid a aussi mordu ses tissus, pourtant morts. «Dans tous les cas, je suis tout ouïe.»
Galatéa
Maison de la Terre et du Sang
- Le Shenjat n'est pas très loin. " Un mouvement de tête et elle l'invite à la suivre le long de la rue pavée, bien trop grande pour le peu d'habitants que compte Azamyr pour le moment. Elle n'est pas une grande fan de la taverne d'Aziraphale, mais au moins ils y seront au chaud et les deux filles de salle étaient des amours. Kiran a beau dire, il ne semble pas particulièrement réchauffé non plus.
Dès qu'il se trouve à sa hauteur pour macher avec elle, elle glisse son bras sous celui du peintre, le prenant d'autorité comme cavalier. Bien plus prise par les questions qu'elle était venu lui poser que part les circonvolutions du rouquin à fleur de peau elle profite de l'instant mais ne remarquepas l'intensité avec laquelle il la regarde.
- En fait il se pourrait que je te demande un portrait un peu particulier d'ici quelques peu. J'attends la réponse du Conseil concernant un terrain dont j'aimerai faire l'acquisition. ça fait presque huit ans que je suis là et toujours pas de chez moi... Il serai temps que je m'y mette. Quand je l'aurai obtenu, je te commanderai un tableau pour ma pendaison de crémaillère. " badine-t-elle. Comment être à la fois sincère et sournoise ? Prendre plaisir à cotoyer les gens qui lui étaient utiles... Ou se rendre compte de l'utilité des personnes qu'elle appréciait. Les choses étaient rarement aussi claires qu'elle ne l'aurait voulu, mais tant que le moment était agréable, elle n'allait pas rechigner. " Et je t'en prendrai sans doute un pour l'anniversaire d'Arakyel aussi. Tu pourrais la dessiner sans qu'elle ne s'en rende compte ? " Sa main fine serra avec légèreté l'avant bras de son compagnon de route. Elle n'avait jamais eu l'idée d'offrir un portrait à Arakyel mais l'idée était plus que bonne finalement. Oui, elle pourrait bien avoir trouver de quoi lui transmettre une douce pensée.
Une fae pressée passa près d'eux. Elle la salua d'un mouvement de menton. Le Shenjat était déjà à la prochaine intersection.
- Mais nous avons le temps pour ça. En fait, c'est une toute autre raison qui m'amène. Tu connais Vino ? " Vino le Veilleur. Vino qui passait chacune de ses nuits à la Taverne Hurlante, dans le quartier sud, ou dans une autre des rares tavernes d'Azamyr, pour boire jusqu'à en crever. Vino qui n'avait ni pudeur, ni respect, alcoolique notoire et indigne représentant de l'espèce des Spectres. Beaucoup doutaient des raisons qui avaient poussées Koss à l'accepter parmi les Veilleurs. Au besoin, elle expliqua le cas au peintre qui avait le malheur de partager une même nature avec un si triste personnage sans cacher une once de tout le dégoût qu'il lui inspirait. " Et bien j'ai fait la bêtise d'essayer de travailler avec lui sur un projet de magie qui me tient à coeur. Mais c'est pas possible. Il est répugnant... " Elle se fendit d'une moue dégoûtée. " Alors j'ai passé en revus les spectres de ma connaissance et je me suis dis que tu serais peut-être d'accord pour m'aider ? "
Dès qu'il se trouve à sa hauteur pour macher avec elle, elle glisse son bras sous celui du peintre, le prenant d'autorité comme cavalier. Bien plus prise par les questions qu'elle était venu lui poser que part les circonvolutions du rouquin à fleur de peau elle profite de l'instant mais ne remarquepas l'intensité avec laquelle il la regarde.
- En fait il se pourrait que je te demande un portrait un peu particulier d'ici quelques peu. J'attends la réponse du Conseil concernant un terrain dont j'aimerai faire l'acquisition. ça fait presque huit ans que je suis là et toujours pas de chez moi... Il serai temps que je m'y mette. Quand je l'aurai obtenu, je te commanderai un tableau pour ma pendaison de crémaillère. " badine-t-elle. Comment être à la fois sincère et sournoise ? Prendre plaisir à cotoyer les gens qui lui étaient utiles... Ou se rendre compte de l'utilité des personnes qu'elle appréciait. Les choses étaient rarement aussi claires qu'elle ne l'aurait voulu, mais tant que le moment était agréable, elle n'allait pas rechigner. " Et je t'en prendrai sans doute un pour l'anniversaire d'Arakyel aussi. Tu pourrais la dessiner sans qu'elle ne s'en rende compte ? " Sa main fine serra avec légèreté l'avant bras de son compagnon de route. Elle n'avait jamais eu l'idée d'offrir un portrait à Arakyel mais l'idée était plus que bonne finalement. Oui, elle pourrait bien avoir trouver de quoi lui transmettre une douce pensée.
Une fae pressée passa près d'eux. Elle la salua d'un mouvement de menton. Le Shenjat était déjà à la prochaine intersection.
- Mais nous avons le temps pour ça. En fait, c'est une toute autre raison qui m'amène. Tu connais Vino ? " Vino le Veilleur. Vino qui passait chacune de ses nuits à la Taverne Hurlante, dans le quartier sud, ou dans une autre des rares tavernes d'Azamyr, pour boire jusqu'à en crever. Vino qui n'avait ni pudeur, ni respect, alcoolique notoire et indigne représentant de l'espèce des Spectres. Beaucoup doutaient des raisons qui avaient poussées Koss à l'accepter parmi les Veilleurs. Au besoin, elle expliqua le cas au peintre qui avait le malheur de partager une même nature avec un si triste personnage sans cacher une once de tout le dégoût qu'il lui inspirait. " Et bien j'ai fait la bêtise d'essayer de travailler avec lui sur un projet de magie qui me tient à coeur. Mais c'est pas possible. Il est répugnant... " Elle se fendit d'une moue dégoûtée. " Alors j'ai passé en revus les spectres de ma connaissance et je me suis dis que tu serais peut-être d'accord pour m'aider ? "
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