The Last CuredSign up or log in

Bienvenue sur Ozéna

Saison froide ☃︎ Azamyr • An 118 — Novembre à Décembre

Imaginez un monde dans lequel votre avenir est incertain, la fin se rapprochant de plus en plus, sans que vous puissiez changer votre destin. Un jour, une solution est trouvée, vous permettant d’espérer, de croire en la possibilité d’une autre vie, une nouvelle vie. Il vous faut trouver une clé, vous permettant de traverser le portail menant à un nouveau monde. Là, tout est possible, vous naissez à nouveau, différent. Vous devrez faire face aux dangers, aux complots, aux découvertes. Mais l’avenir s’étend devant vous. Le petit journal d'Azamyr

Staff forum

Annonces importantes

21MarsLancement de trois évents pour les habitants ! Le premier se trouve ici, le second ici et le troisième ici !17MarsLancement de la première exploration ! Suivez les aventures de nos explorateurs ici !17MarsOn entre dans la saison froide et nouvelle période de jeu !11MarsEn savoir plus sur l'exploration à venir ? N'hésitez pas à y jeter un coup d'oeil ici !11MarsFermeture des ajouts au lore.10MarsModification : lancement de l'exploration le 17 mars 2024.05FévrierMini-event de la ❤ Fête du Coeur ❤ ! N'hésitez pas à y jeter un coup d'oeil ici !24JanvierAnnonce de la première exploration. Inscrivez vous ici !30DécembreMaintenance du Forum le soir.26NovembreLancement des activités de l'évent.02OctobreLancement du premier évent.27AoûtOuverture du forum.21JuinConstruction du forum.14MarsRédaction du forum.

Votez!

Top sites

Prédéfinis

Ils vous attendent

Liens utiles Top partenaires
Aujourd'hui à 20:20 par Kaël
Aujourd'hui à 20:19 par Invité
Aujourd'hui à 19:55 par Ovidio Paz
Aujourd'hui à 19:30 par Ovidio Paz
Aujourd'hui à 18:14 par Amelia Gouttenoire
Aujourd'hui à 18:00 par Dorne Tilliann
Aujourd'hui à 17:48 par Amelia Gouttenoire
Aujourd'hui à 17:24 par Chandler Riskain
Aujourd'hui à 17:08 par Ovidio Paz
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Le mal du pays - Libre

Jeu 25 Avr 2024 - 13:54
Vadim
Maison de la Terre et du Sang

Octobre 118

Malgré les années écoulées, j’avais toujours du mal à me sentir chez moi. D’une certaine manière, on peut dire que j’avais le mal du pays. Je n’aurais jamais pensé que l’odeur de la pollution finirait par me manquer et pourtant… pourtant j’avais l’impression d’évoluer sur une terre que j’avais du mal à cerner. Le paysage était certes sympa, mais il allait falloir un peu plus que des fleurs et des papillons pour m’endormir la conscience. Vu ma situation, je me posais pas mal de questions. Si un type tel que moi avait eu droit à sa seconde chance, il y avait fort à parier que je n’étais pas le seul fruit pourri du panier. Aubergiste, charpentier ou encore joueur de pipeau, je me demandais ce qu’il avait pu faire dans leur vie passée pour finir ici… Il devait bien y avoir quelques friqués dans le lot et quelques chanceux, mais pour les autres ? J’avais beau faire le malin en réfléchissant au passé des autres, j’aurais certainement été le premier à finir au trou si l’ardoise des comptes m’avait suivi jusque ici.

Même si j’avais fait la paix avec mon passé, ce fumier ne comptait pas me laisser tranquille pour autant, alors de temps en temps, il lui arrivait de me faire des petites piqûres de rappel. Je ne pouvais pas oublier d’où je venais et comment j’étais parvenu à me trouver au bon endroit au bon moment, peu de personne pouvait se vanter d’avoir un parcours comme le mien… en vérité, j'avais même songé à arrêter le mercenariat, car j’avais peur que le passé vienne toquer à la porte. Mais… en même temps, je me voyais difficilement faire autre chose de ma vie, je m'imaginais mal finir ma carrière en fleuriste ou tailleur de menhir. J’appréciais le calme d’Azamyr tout autant qu’il me pesait sur les épaules, tout était trop beau et trop merveilleux pour moi, c’était typiquement le genre de situation où l’on finissait par se faire prendre de force et sans vaseline.

Les remparts, c'était un endroit plutôt tranquille, on y croisait quelques patrouilles de veilleurs ainsi que deux ou trois ploucs, outre ça l’endroit était relativement calme. On pouvait sans mal s’accouder et regarder l’horizon pendant des heures et j’avais toujours été particulièrement doué pour faire le plot. Penché pour regarder de l’autre côté, je me demandais si la grande chute serait fatale ou non, je n’avais pas spécialement envie de me foutre en l’air, mais l’être humain était particulièrement doué pour se poser des questions à la con, Azamyr ou non, un humain ça restait un humain.

La brise marine n’était pas désagréable, ça me rappelait malgré moi une vieille chanson du pays, l’occasion pour moi de repenser à ma langue natale que je n’avais pas pratiquée depuis un moment… il fallait avouer que je n’avais pas eu l’occasion de croiser quelqu’un du pays, et même si cela avait été le cas, je n'aurais certainement pas donné suite.

Rastsvetali iabloni i grushi, poplyli tumany nad rekoj. vykhodila na bereg Katyusha, na vysokij bereg na krutoj.

La nostalgie, c'était une belle saloperie.
Vadim
Icône :
Le mal du pays - Libre Iu6blZh
Messages :
19
Job :
Mercenaire
Guilde • Organisation :
---
Feat :
Geralt of Rivia by Avepatricia
Multicomptes :
Neldris
Azys :
221
https://lastcured.forumactif.com/https://lastcured.forumactif.com/t763-inventaire-de-vadimhttps://lastcured.forumactif.com/t761-reputation-de-vadim
Sam 27 Avr 2024 - 19:13
Ovidio Paz
Maison de la Terre et du Sang

À Azamyr plus qu’ailleurs, Ovidio prend parfaitement conscience qu’il faut de tout pour faire un monde. Avant, sur Terre, il ne le réalisait pas vraiment, trop occupé à subir le flot des évènements pour essayer de se faire une place. Ici, les choses sont quand même différentes. Ils sont bien moins nombreux et les rues polluées et surpeuplées de Barcelone semblent à des années-lumière… (sans doute qu’elles le sont, d’ailleurs). Aussi, et comme le rappellent souvent les dirigeants des maisons, ils ont tous leur rôle à jouer. Ils sont une communauté et, même au milieu des ploucs, des joueurs de pipeau et des âmes vagabondes, ils essaient chacun à leur manière de faire en sorte que tout tienne la route.

Jusque-là, miraculeusement, ça semble être le cas.

De ce côté du portail, le Paz s’est vu revivre. C’est ainsi qu’il le voit. S’il a changé de nom il a tout autant levé le masque, espérant ne pas avoir à trop forcer les traits pour avoir une chance d’évoluer, de laisser sa trace. Explorateur depuis peu, son optimisme le pousse à croire que c’est là aussi bien le cas. Il aime cette vie qu’il se forge et y trouve un immense terrain de jeu, bien plus sain que celui dans lequel il évoluait, en Espagne. Azamyr est une cité magique, à ses yeux, et il n’est jamais aussi épanoui que lorsqu’il parle, chante et se joue gentiment des gens qu’il croise.

Il ne faut pas croire, pour autant, que notre cher rossignol n’a pas besoin de se poser, parfois. Trouver des moments de respiration dans cette fête qu’il s’invente, pour simplement ralentir le rythme et trouver ses gammes. Parmi les nombreux lieux de la cité où il aime à s’arrêter ainsi, il y a les remparts. C’est particulier, les remparts, barrière de pierre qui les protège autant qu’elle les enferme, on n’y trouve généralement pas grand monde, hormis quelques veilleurs dont son regard se plaît à parcourir les silhouettes, et à qui il est arrivé par moment à chanter des chansons, pour alléger quelque peu leur tâche.

Il aime y marcher quelques instants avant de trouver un spot où se poser, sa guitare sur le dos et son carnet à la main pour noter les bribes d’inspiration qui viendront nécessairement. À prendre ainsi de la hauteur sur ce monde inconnu qui les entoure et qu’il est avide de parcourir, Ovidio y trouve toujours l’inspiration.

C’est pourquoi, le voici qui s’avance en direction des remparts. Il monte tranquillement lorsqu’une voix, non loin, agrippe son oreille. Une voix grave, qui prononce des mots dont il ne sait rien. Une voix qui semble hésiter entre le parler et le chanter. Une voix qui l’intrigue, et comme tout ce qui l’intrigue, il faut qu’il aille voir. Alors une fois bel et bien sur le rempart, il ne lui faut guère longtemps pour s’avancer vers une silhouette dont la carrure n’a rien à envier à bien des veilleurs. Il ne voit la personne que de dos, de longs cheveux clairs et un visage tourné vers l’extérieur.

« En voilà une bien belle voix… Et je m’y connais ! »
Ovidio Paz
Icône :
Le mal du pays - Libre 1y9py7T
Messages :
22
Job :
Explorateur / Amuseur public
Guilde • Organisation :
Guilde des Explorateurs
Feat :
Astarion (Baldur's Gate)
Azys :
283
https://lastcured.forumactif.com/https://lastcured.forumactif.com/t726-inventaire-d-ovidio-pazhttps://lastcured.forumactif.com/t727-reputation-d-ovidio-paz
Mer 1 Mai 2024 - 13:42
Vadim
Maison de la Terre et du Sang

Parfois, j’avais du mal à me reconnaître, planté là comme un con, fixant l’horizon comme si celui-ci avait les réponses à toutes mes questions. Plus qu’un changement physique, je me demandais si l’endroit n’était pas en train de me faire changer. Pousser la chansonnette, ce n'était clairement pas mon genre, même avec plusieurs grammes dans le sang, et pourtant… le passé me manquait. D’une certaine manière, passer le portail, c'était fuir les problèmes et tout compte fait, peut-être que j’aurais simplement dû les affronter. J’avais laissé pas mal de monde derrière moi, des types bien et d’autres moins bien. Tous flottaient dans mon sillage et la plupart d’entre eux n’avaient certainement plus l’occasion de respirer.

En paix ou non, les vieux démons étaient toujours là. Je n’avais aucun regret concernant mes actes et mes choix, j’ai toujours fait ce qui devait être fait, j’ai toujours fait ce qu’il fallait pour atteindre mes objectifs. Comme dans toutes les ascensions, il y avait bien eu des dommages collatéraux, des personnes qu’il avait fallu écarter délicatement ou non. Personnellement, j'suis resté qu’un exécutant, donner les ordres, c'était pas mon job. Se cacher derrière le rôle du porte-flingue, c’était la technique pour mettre sa conscience de côté, une fois cette petite voix en veilleuse, c'était beaucoup plus simple de faire le sale boulot. Parler, ça m’aurait sûrement fait du bien, mais pour ça, il aurait fallu trouver des gens ayant le même passif, ou du moins ayant dû se confronter aux mêmes problèmes. Je me voyais mal aller raconter au boulanger du coin que j’avais rasé des villages en échange de bonus sur la prime annuelle.

La tête perdue dans des idées plus merdiques les unes que les autres, je n’avais pas vu arriver ce type qui venait de me complimenter. D’une certaine manière, je n’avais pas traîné mon cul jusqu’ici pour faire profiter les badauds de ma voix, voix qui d’ailleurs n’avait rien d’incroyable. Il avait certainement dit ça pour politesse et parce qu’il n’avait certainement rien compris à ce que j’avais dit.

J’ai entendu pas mal de choses dans ma vie, mais ça, c’est la première fois.

Et en même temps, c'était la première fois que je chantonnais depuis mon arrivée. Je me retournais légèrement pour détailler l’inconnu du regard, le tout sans aucune gêne. Le bougre avait le teint aussi pâle que le cul d’une polonaise et j’en avais suffisamment vu pour être sûr de moi. Le type m’avait malgré tout coupé dans mon élan, j’avais pas vraiment prévu de donner une représentation depuis le haut du rempart.

J’espère que t’as pas fait tout ce chemin pour une représentation privée, parce que c’était pas réellement au programme de ma journée.

Enfin, niveau programme j’avais pas prévu grand-chose, c’était le genre de journée à la con où l’on crève sous le poids de l’ennui. D’une certaine manière, je ne devais pas être le seul à me faire chier, puisque j’étais pas le seul à rôder dans les parages.
Vadim
Icône :
Le mal du pays - Libre Iu6blZh
Messages :
19
Job :
Mercenaire
Guilde • Organisation :
---
Feat :
Geralt of Rivia by Avepatricia
Multicomptes :
Neldris
Azys :
221
https://lastcured.forumactif.com/https://lastcured.forumactif.com/t763-inventaire-de-vadimhttps://lastcured.forumactif.com/t761-reputation-de-vadim
Mer 1 Mai 2024 - 18:03
Ovidio Paz
Maison de la Terre et du Sang

Sur Ozéna, il y a ceux qui ont laissé leur passé (et souvent leurs problèmes) de l’autre côté du portail, et ceux qui les ont traînés jusqu’ici. Dans la première catégorie, il y a des chanceux : ceux qui ont tout bonnement tout oublié, une fois le pied posé sur cette nouvelle terre. Dans la deuxième catégorie, aussi, il y a des chanceux : ceux parfaitement en paix avec leur passé, avec ce (et ceux) qu’ils ont quitté. Peut-être parce qu’il n’y avait pas de raison d’en être tracassé, ou simplement parce que le temps guérit les blessures…

Arrivé en l’an 109 à Azamyr, Ovidio n’avait rien oublié, mais il ne regrettait pas non plus. Des fois (rares), il lui arrive de songer à sa mère. Il sait que sa disparition a dû l’affecter et rajouter à ce deuil éternel qu’elle s’infligeait, depuis le décès du père… sans doute prie-t-elle toujours autant… ou avec plus de ferveur encore. *Je ne mérite pas tes prières, mère. Tout va bien pour moi. Ne gaspille pas ton énergie...* Il n’a pas réfléchi à l’âge qu’elle doit avoir, désormais. Mais non, il ne regrette pas.

Cette voix qui l’a attirée jusqu’ici, elle, a un je-ne-sais-quoi de mélancolique, dans l’intonation. Ou peut-être n’est-ce qu’un ressenti vis-à-vis de ces mots dont il ne sait rien. Toujours est-il qu’il continue de s’approcher de l’autre homme, se souciant assez peu que sa présence soit acceptée ou non.

« Il faut un début à tout ! Un joli timbre grave, comme ça, bien travaillé, ça peut faire des merveilles. »

Sentant les yeux qui le détaillent, il n’hésite pas à faire de même et réalise qu’il voit parfaitement à qui il a à faire. Une âme vagabonde, justement. Des muscles, de longs cheveux clairs et de la discrétion, le plus souvent. Ils ont beau appartenir à la même maison, Ovidio n’a pas la prétention de bien connaître le bonhomme… Mais il a retenu son nom.

« C’était beau en tout cas, ce que tu chantais. C'était quelle langue ? … du slave ? »

Il hasarde vu les sonorités, mais ne sait pas vraiment.

Puis, tranquillement, notre chanteur-explorateur se glisse à ses côtés, à distance raisonnable, et appuie ses coudes contre les remparts, tout en tournant la tête pour écouter ce que l’autre lui rétorque.

« Dommage, tu ne sais pas ce que tu rates, Vadim. Si tu n’étais pas ici à attendre impatiemment la star que je suis, quel était donc ton programme, alors ? »

S’il n’a jamais vraiment eu l’occasion de discuter avec lui, autant y remédier.
Ovidio Paz
Icône :
Le mal du pays - Libre 1y9py7T
Messages :
22
Job :
Explorateur / Amuseur public
Guilde • Organisation :
Guilde des Explorateurs
Feat :
Astarion (Baldur's Gate)
Azys :
283
https://lastcured.forumactif.com/https://lastcured.forumactif.com/t726-inventaire-d-ovidio-pazhttps://lastcured.forumactif.com/t727-reputation-d-ovidio-paz
Mer 1 Mai 2024 - 21:06
Vadim
Maison de la Terre et du Sang

Dans une autre vie, pourquoi pas.

Une autre vie loin d’ici ? Pourquoi pas après tout. Si on avait bien eu droit un portail, pourquoi pas un deuxième ? Enfin, si troisième chance, il devait y avoir, j’espérais qu’on n’allait pas trop reculer en matière de technologie, car à ce rythme-là, on risquait de se retrouver le cul à l’air à devoir chier dans les buissons et je devais bien avouer que cette perspective ne m’enchantait pas.

Ouais, je suis Russe ou… plutôt j’étais Russe ?

Est-ce que l’on pouvait encore se fier aux nationalités et aux coutumes du vieux monde ici ? Dans le monde 2.0, tout n’était qu’une question de Maison, de magie à la con et de race plus ou moins atypique. D’une certaine manière, c'était peut-être mieux ainsi. On avait tous des rancœurs envers tel ou tel pays. Se foutre de la nationalité d’autrui, c'était sûrement le meilleur moyen d’éviter les emmerdes.

Oh tu sais…

Si lui se souvenait de mon prénom, je devais bien avouer avoir du mal à me rappeler du sien… J’avais le choix entre tenter un truc et possiblement passer pour le roi des cons, ou éviter le sujet en espérant qu’il crache le morceau de lui-même à un moment donné, ce qui pour moi semblait une bien meilleure option.

Je me demandais ce que ça pouvait faire de pisser depuis le haut du rempart, tout en faisant gaffe au vent hein, tu connais le proverbe non ?

J’esquissais un sourire, car je me doutais qu’avec mon ton, la plaisanterie n’était probablement pas facile à cerner. Je ne connaissais pas vraiment mon interlocuteur, bien sûr, je l’avais croisé plus d’une fois, échangé un « bonjour » poli sans pour autant converser pendant des heures. J’essayais de me souvenir de son prénom, mais je n’arrivais malheureusement à rien, sans doute un mauvais coup de la mémoire sélective. Je savais qu’il était plutôt versé dans l’art, du genre joueur de pipeau qui conte fleurette à sa belle à la fenêtre, enfin, c'est comme ça que j’imaginais le truc. Ici, chanter à la mauvaise fenêtre, c'était un coup à voir débarquer un métamorphe mal empaillé plutôt mécontent d’avoir été réveillé.

Ouais, faudra m’excuser, j’suis pas du genre très causant, mais j’imagine que c’est le genre de chose que tu savais déjà me concernant.

Il allait sans dire que ma réputation de grand sensible et de personne particulièrement sociale avait dû faire le tour du QG en un claquement de doigt… Quand on vivait avec si peu de monde au quotidien, les histoires avaient vite fait de faire le tour du quartier. Personnellement ça faisait un moment que j’avais quitté ma chambre au QG, même s’il m’arrivait parfois d’y retourner, je passais le plus clair de mon temps dehors, fuir le contact des autres, c'était pour moi le meilleur moyen d’éviter les emmerdes.

Et toi, qu’est-ce qui t’amène ici ? Ne me dit pas que toi aussi, tu voulais voir jusqu’où tu peux pisser.
Vadim
Icône :
Le mal du pays - Libre Iu6blZh
Messages :
19
Job :
Mercenaire
Guilde • Organisation :
---
Feat :
Geralt of Rivia by Avepatricia
Multicomptes :
Neldris
Azys :
221
https://lastcured.forumactif.com/https://lastcured.forumactif.com/t763-inventaire-de-vadimhttps://lastcured.forumactif.com/t761-reputation-de-vadim
Mar 7 Mai 2024 - 23:00
Ovidio Paz
Maison de la Terre et du Sang

« Russe ? Ah ouais. Moi je suis né en Espagne. »

Cela fait bizarre d’évoquer ainsi des pays qui semblent si lointains, désormais. C’est rare, à Azamyr, d’entendre des gens parler de pays qui n’existent plus, ici. Ou du moins, qui ne font plus sens. Sur Ozéna, on appartient à une même nation, une même communauté, et c’est pour elle qu’on œuvre chaque jour. Sans quoi, tout s’effondrerait… ce qui n’est sans doute pas plus mal, en vérité. Parmi les nombreux miracles du portail, il y a le fait qu’ils parlent tous la même langue, sur cette terre. Ils se comprennent sans bien saisir comment. Ils se comprennent, c’est tout.

« C’est loin, tout ça, mais c’est bien d’y songer, parfois. Moi aussi il m’arrive de chanter en espagnol, des chansons d’un autre temps. Je peux comprendre. » Ce sont toujours ses origines, après tout. Il ne peut pas le renier (et il ne le veut pas). C’est sans doute pour ces raisons qu’ils chantent dans leur langue natale, alors. C’est peut-être plus simple, plus intime… sous couvert que d’autres ne comprennent pas. Il n’insiste pas, c’est inutile.

La discussion prend alors une tournure qui amuse largement Ovidio, cette masse de muscles est sans doute bien plus intéressante qu’il n’y paraît, et gagnerait certainement à sortir de l’ombre. « Je le connais, oui ! C’est là une réflexion bien intéressante, j’en conviens ! Préviens si tu t’y essaies, que je ne sois pas dans l’coin ! » Un sourire sur le visage de Vadim que notre explorateur s’applique à garder en mémoire. C’est probablement le premier qu’il voit, vu les rares occasions qu’il a eu de l’approcher.

« C’est l’une des petites choses que je sais, oui. Ce n’était pas bien dur, mais la liste des « informations sur Vadim » n’est pas bien longue, encore. Tu as de la chance, ce n’est pas assez pour tirer ton portrait en quelques vers bien sentis, dans une chanson qui vaudrait le coup… raison de plus d’y remédier ! »

Un grand sourire taquin et il secoue la tête. C’est exagéré… mais pas forcément faux. Le grand observateur qu’il est s’abreuve effectivement de tout ce qu’il peut apprendre de ses congénères pour s’en amuser ensuite, faire quelques petites strophes en chanson qu’il reprendra plus tard… Rien de bien méchant généralement, simplement de quoi faire rire son monde.

« À force de le répéter cela pourrait titiller ma curiosité ! Mais non, comme tu l’as deviné, je venais réfléchir… voir si l’inspiration passait par là. » Il secoue la tête et se repositionne de façon à regarder droit devant lui. « Ici on a un point d’observation comme nulle part ailleurs… je me demande bien ce que nous cache cette planète. On n’a pas fini d’être émerveillé, je pense. »

Son naturel optimiste parle d’émerveillement. D’autres pourraient être moins confiants. Il n’empêche, Ovidio aime à se dire qu’Ozéna a bien plus encore à leur montrer. « Alors forcément, ça nourrit le parolier que je suis. » Il a toutefois conscience que cela ne parle peut-être pas à son vis-à-vis… alors il ajoute : « Mais… savoir jusqu’où tu peux pisser est une forme de poésie, aussi ! »

On y revient.
Ovidio Paz
Icône :
Le mal du pays - Libre 1y9py7T
Messages :
22
Job :
Explorateur / Amuseur public
Guilde • Organisation :
Guilde des Explorateurs
Feat :
Astarion (Baldur's Gate)
Azys :
283
https://lastcured.forumactif.com/https://lastcured.forumactif.com/t726-inventaire-d-ovidio-pazhttps://lastcured.forumactif.com/t727-reputation-d-ovidio-paz
Ven 10 Mai 2024 - 15:20
Vadim
Maison de la Terre et du Sang

L’Espagne… Même si j’avais quasiment fait le tour du monde, c’était un pays que je n’avais pas eu la chance de visiter. Bien sûr, il y avait les « latina shiny », mais ça, c'était une autre histoire que je préfère ne pas raconter ici.

Notre pays est bien loin à présent.

Pays, famille, amis… tout ce petit monde laissé sur le bord de la route. Pour certaines personnes comme moi, c’était chose facile, la plupart des gens que j’avais un jour ou l’autre apprécié reposait six pieds sous terre. Face à une mort certaine, j’avais préféré fuir, saisir cette deuxième chance et tracer droit sans regarder derrière. D’une certaine manière ici, c'était presque une sortie de paradis, je pouvais m’asseoir à l’ombre d’un arbre, me la couler douce tout en admirant les rondeurs d’une nymphe barbotant dans l’eau cristalline. C’était là une chose bien plus agréable que de ramper dans une tranchée en espérant qu’une saloperie commandée à distance n’allait pas vous éparpiller aux quatre coins de la ligne de défense façon puzzle, du moins si tenté que l’on n’importunait pas ladite nymphe.

D’un autre temps, ouais, c’est l’idée.

J’avais beau me creuser les méninges, impossible de me souvenir de son foutu prénom, putain, ce que ma mémoire me faisait chier par moment. Je me souvenais comment compter jusqu’à dix en arabe, mais j’étais incapable de me souvenir du prénom d’un type que j’avais croisé plusieurs fois et dont j’étais certain d’avoir entendu le prénom au moins dix fois.

Essayer ? J’ai fait suffisamment de choses stupides durant ma vie pour ne pas tenter une énième expérience foireuse. Après, si on attend un peu, peut-être que quelqu’un tentera le coup à notre place ? Il faudra juste se tenir assez loin, au cas où.

Et on se retrouvait là, à causer de pisse et de vent comme si c’était tout à fait normal, preuve qu’on n’avait pas besoin de se connaître beaucoup pour déconner du haut d’un rempart.

En même temps, est-ce qu’on a vraiment besoin d’étaler nos vies ?

Si je commençais à raconter la mienne, la chansonnette risquait d’avoir quelques vers salés. L’avantage, quand l’on n’était pas très causant comme moi, c’était que personne ne venait vous les briser avec leur dose de sociabilité quotidienne. Généralement, les gens se contentaient de me regarder de loin, et ça me convenait parfaitement. Même si cela faisait un bout de temps maintenant que j’étais ici, je n’avais jamais réellement cherché à faire connaissance avec mes « collègues de deuxième vie », j’en connaissais quelques-uns, au moins de visage, mais on n’allait pas bouffer ensemble pour ensuite se taper la petite promenade digestive de quarantenaire.

Je reportais mon regard sur l’horizon, hochant la tête pour confirmer son propos.

C’est vrai que c’est beau mais… ça ne te fait pas peur toi ? Je veux dire : Trop beau pour être vrai ?

De nous deux, c'était moi le pessimiste, en même temps… avec mon passif, difficile de voir la vie avec le sourire. Lui semblait… plus jovial et je me demandais bien ce qu’il pouvait en penser. Malgré les années, j'avais pas mal de doutes concernant notre société.

L’humain était un animal pourri et personne n’aurait pu dire le contraire sans prendre ma main dans la gueule. Ici, même si quelques n’avaient plus la même apparence et qu’on s’amusait à les nommer avec des noms à la con comme : Nymphe, Sirène, Vampyre ou foutu Faë. À la base, nous restions des humains avec les faiblesses qui nous caractérisaient tant et je me demandais quand est-ce que les faiblesses allaient repointer le bout de leur nez.

Mh… Poésie de bordel si tu veux mon avis. Après, c'est un concept, tu pourrais te produire dans un lupanar. Regarde le bon côté, en plus de te faire quelques Azys, tu pourrais profiter de la vue.

Et un petit coup de coude pour appuyer la suggestion.
Vadim
Icône :
Le mal du pays - Libre Iu6blZh
Messages :
19
Job :
Mercenaire
Guilde • Organisation :
---
Feat :
Geralt of Rivia by Avepatricia
Multicomptes :
Neldris
Azys :
221
https://lastcured.forumactif.com/https://lastcured.forumactif.com/t763-inventaire-de-vadimhttps://lastcured.forumactif.com/t761-reputation-de-vadim
Aujourd'hui à 12:29
Ovidio Paz
Maison de la Terre et du Sang

Ovidio ne peut qu’acquiescer en un discret mouvement de tête. Oui, l’Espagne, la Russie, tout ça… c’était une autre vie. Maintenant qu’ils en ont une « nouvelle », autant la croquer à pleines dents et ne pas trop se noyer dans les affres de la mélancolie. On pourrait croire qu’un être solaire comme notre rossignol n’y est pas sujet… ce serait se tromper. Des fois, ça revient. Des fois, c’est un besoin.

Mais là, ça va. Il préfère largement s’amuser de cette présence plus amusante qu’il n’y paraît, au premier abord. Vadim parle plus qu’il ne l’a jamais entendu faire – pour le peu qu’il l’a croisé jusque-là – et le Paz ne se gêne pas pour l’écouter, tranquillement. * Des choses stupides, hein ? ...* Le grand curieux en lui aurait bien envie de questionner, mais il est comme une règle tacite, ici bas, de ne pas se faire indiscret qu’à la vie « d’avant » de chacun. Ils ont tous des vécus différents et rares sont ceux qui sont arrivés sur Ozéna sans cris ni larmes, sans grande séparation ni coup fourré. Il en est un parfait exemple. Mérite-t-il seulement d’être ici ? Ce n’est pas une question qu’il se pose, habituellement… mais beaucoup d’entre eux doivent la partager, parfois.

Alors il se mord la lèvre et retient sa question, d’autant que la remarque de Vadim, sur le besoin « d’étaler leur vies » résonne ensuite. Ce n’est pas sa vie qu’il aurait souhaité étaler, simplement il aurait aimé creuser celle de son vis-à-vis… Ah, fourrer un peu trop son nez là où il faut pas lui a souvent causé des torts alors, à nouveau, il acquiesce, préférant s’intéresser à l’immensité devant eux. Cette nature à perte de vue qui réserve bien des mystères qui n’ont pas été résolus.

C’est d’ailleurs pour ça qu’il a décidé de rejoindre la Guilde des explorateurs, après tout. Pour lever le voile sur l’inconnu.

« Peur ? Non. Si on a peur de ce qu’on ne connaît pas, on s’arrête de vivre. Et moi, au contraire, je suis là pour profiter pleinement ! Si c’est une seconde chance qu’on nous a accordé, comme on le dit souvent, ce serait dommage de la gâcher ! » Ce concept de seconde chance est ancré sur Ozéna. Les présents se répètent bien souvent qu’ils ont là l’opportunité de vivre différemment, d’être meilleurs, d’accomplir des choses, eux qui n’ont pas forcément pu le faire, sur Terre. C’est sans doute ce qui fait que la communauté, jusque-là, tient la route. Il serait dommage de ruiné une telle chance.

« Dans l’immédiat, c’est juste « beau », non ? Pourquoi ça le serait de trop ? C’est sûr qu’on ne sait pas tout sur ce qui nous entoure, et les explorations vont peut être combler ce manque, mais autant en tirer tout le bénéfice que l’on peut, déjà. Pour le reste… l’avenir nous le dira, j’imagine. Mais je suis pas de ceux qui noircissent le portrait avant de savoir. Il fait bon vivre à Azamyr jusque-là, alors vivons bien ! »

Son élan d’optimisme se traduit par une exclamation presque chantante.

Ce cher Vadim se déride et Ovi s’en amuse. Il sourit au coup de coude qui lui est fait et lance : « On prend le public qu’on peut ! Je dirais pas non ! » (bon, plus pour l’idée du lunapar que pour le reste, en vrai…)

« En tout cas, je suis content, je découvre sous les muscles une langue bien acérée qui mériterait d’être plus souvent entendue, si tu veux mon avis. Et quels autres talents se cachent donc sous la carapace, M’sieur Vadim ? … C’est pour prendre des notes. » Il fait mine d’ouvrir son carnet qu’il avait glissé dans sa poche, sur l’air de la plaisanterie. En vérité, il n’aura même pas besoin d’écrire pour se souvenir de quelques petites choses, s’il doit un jour dresser le portrait du mercenaire.
Ovidio Paz
Icône :
Le mal du pays - Libre 1y9py7T
Messages :
22
Job :
Explorateur / Amuseur public
Guilde • Organisation :
Guilde des Explorateurs
Feat :
Astarion (Baldur's Gate)
Azys :
283
https://lastcured.forumactif.com/https://lastcured.forumactif.com/t726-inventaire-d-ovidio-pazhttps://lastcured.forumactif.com/t727-reputation-d-ovidio-paz
Contenu sponsorisé

Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum