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Et à la fin, je touche ! - Pv Alden [Oct118]
Lloyd A. Valyenth
Maison de la Terre et du Sang
30 Octobre 118
Je m'étirais doucement, assis sur mon lit. Un bâillement vint se joindre à mon geste. Il était encore tôt ce matin, presque aux aurores diraient certains tant le soleil avait du mal à pointer le bout de son nez. Pourtant, j'avais l'habitude de me réveiller à cette heure là, appréciant le calme du matin pour me promener dans les rues d'Azamyr avant de me rendre à la guilde pour étudier ou bien pour continuer de travailler sur mon projet d'ordre.
La discussion avec Chandler et ce nouveau maitre d'armes, Alden, avait été fructueuse et annonçait une collaboration bien sympathique. J'avais une certaine hâte à voir mon projet se concrétiser, à pouvoir fièrement arborer les armoiries de mon ordre finement cousues sur un tabard. J'avais hâte de pouvoir enseigner la médecine à ceux qui le souhaiteraient, leur enseigner les vertus des Paladins et le code d'honneur de notre ordre.
Je me voyais déjà me pavaner en armure rutilante dans les rues de la cité, adulé par les habitants, sauvant la veuve et l'orphelin dans un élan de syndrome du sauveur mal placé. Oui, j'avais cette envie de reconnaissance que je n'avais jamais eu sur Terre.
Je soupirais doucement tout en me levant, faisant jouer mes muscles engourdis par la nuit agitée que j'avais eu. Loin d'être un cauchemar, le rêve qui avait traversé mes pensées cette nuit là avait été bien désagréable, me rappelant tout la culpabilité que j'avais vis à vis de ce camarade de classe à qui j'avais volé l'avenir. Puis il y avait mon géniteur, cet homme que j'avais vu pleurer lors des funérailles de ma mère, cet homme qui, pour la première fois de ma vie, avait été un père à mes côtés et non plus un étranger. Cet homme avec qui j'avais coupé les ponts, incapable de me résoudre à l'aimer à sa juste valeur, incapable de savoir si j'étais en colère contre lui ou si je le comprenais.
Et homme a qui je n'avais pas dit au revoir en partant.
Avais-je des regrets ? Très certainement. Et c'était par ailleurs l'une des raisons qui me poussaient à vouloir propager autour de moi la joie et la bonne santé, afin de faire oublier aux gens la triste réalité d'un monde qui se meure. Enfin, Ozéna était loin d'être sur le déclin. Mais je me plaisais à m'imaginer ainsi, la bonté incarnée, offrant sans quémander de l'aide à qui en avait besoin.
Certains diraient que j'étais tordu, et ils auraient sûrement raison. Les raisons qui me poussaient à vouloir fonder cet ordre n'étaient pas saines, je le savais. Mais je me persuadais qu'au fil du temps, ces raisons s'assagiraient et que mes arrières pensées s'en iraient.
Nouvel étirement devant la glace de ma salle d'eau avant d'entreprendre de me laver les dents et le corps. Une routine bien ficelée qui irait ensuite vers le choix de la tenue à porter aujourd'hui.
Je me laissais tenter par mon plastron de cuir. Aujourd'hui allait être une journée où les coups d'épées allaient pleuvoir et bien que le cuir ne protégeait pas de tout, il était assez résistant pour arrêter des lames peu aiguisées ou bien des lames de bois. J'avais convenu avec le maitre d'arme de devenir son élève afin d'affiner mes techniques de combat. Il m'étais nécessaire de savoir bien me battre ne serait-ce que pour garantir ma survie lors d'explorations. A ce terme, je grimaçais, imaginant sans mal l'exploration qui venait d'être lancée. Savoir que l'insupportable vampyrette y était me fit rire j'aune. Sale journée que ce jour où je réalisais que mon addiction pour la boisson allait me perdre.
Roulant de nouveau des épaules, je sortis de ma chambre que je fermais ensuite à clé. Mes pas me guidèrent ensuite bien loin de la bâtisse de la Terre et du Sang pour trouver un boulanger. Cela ne fut pas bien complexe, il suffisait de laisser mon nez me guider jusqu'à l'échoppe d'où s'échappait une délicieuse odeur de pain chaud. Saluant d'un geste amicale la boulangère, je lui pris un pain au chocolat, viennoiserie française qui, fut un temps, fit débat quant à sa réelle appellation. Je m'étais toujours contenté de sourire face à ce débat qui semblait avoir traversé le portail, profitant de la délicieuse et grasse viennoiserie. Puis, après quelques pas dans la rue commerçante, je retournais à la Maison où nous devions nous retrouver avec le maitre d'armes.
Mes pas étaient enjoués et je laissais mes bottes claquer sur les pavés de la rue. J'appréciais la fraicheur du matin, m'amusant de la buée que j'expirais régulièrement. Après quelques instants, je me retrouvais à nouveau dans le grand hall de la Maison à laquelle j'étais lié. Il ne fut pas difficile de retrouver la salle du maitre d'armes. J'entrais tranquillement dans la grande pièce, me découvrant de la cape que je portais pour la poser sur un banc. J'ajustais mes canons d'avant bras avant d'aller saluer le grand tigre bipède. Il ne m'étais pas bien compliqué de le regarder dans les yeux, nous étions tous deux aussi grand bien que je pouvais me targuer d'avoir quelques centimètres en plus.
- Bonjour, Alden. Comment vas-tu ? Je me permettais de le nommer, faisant ainsi tomber toute marque de politesse pompeuse. Je considérais qu'un tutoiement pouvait être aussi poli et respectueux qu'un vous qui parfois était bien mal placé. On commence par quoi aujourd'hui ? Maniement de l'épée ? Parade au bouclier ? L'excitation pouvait s'entendre dans ma voix alors que je prenais le temps de m'étirer afin d'éviter un froissement de muscle. Ma pratique quotidienne du sport m'avait apprit à bien réveiller chaque muscle avant l'effort. Et ma connaissance de la médecine ne faisait que confirmer tout cela.
- En tout cas, j'ai hâte de commencer à apprendre avec toi.
Oui, j'avais hâte de bouger, de voir ma maitrise s'améliorer et tout simplement d'apprendre et de voir comment il enseignait. Car après tout, il allait peut-être faire partie du cursus imposé aux nouveaux Paladins du futur ordre que je comptais créer. Bien qu'on en eusse brièvement discuté, je n'avais pas poussé l'idée plus loin. Inutile d'embrigader des gens qui n'avaient pas envie. Puis il serait également fort probable que les futurs paladins sachent déjà se battre. La vie ici semblait ne pas vouloir rester tranquille et il semblait nécessaire de savoir un minimum tenir une épée. Epée qui d'ailleurs n'allait plus rester mon arme de prédilection. Je m'étais découvert une passion pour la masse d'arme, belle, lourde, dangereuse, parfaitement adaptée à une utilisation avec un bouclier. Et l'on manquait de contendant dans les expéditions.
[1184 mots]
Alden Vangar
Maison de la Terre et du Sang
On s’entait que l’hiver commençait à poindre le bout de son museau. Les nuits étaient devenues froide. Un froid qu’Alden Vangar n’avait encore jamais connu depuis sa naissance. La mauvaise saison sur Thaoli était humide. Le brouillard s’épaississait à ne plus voir l’horizon, mais la température restait douce et agréable. Sur Ozéna, Alden avait l’impression que la brise venait vous mordre les yeux et vous geler la langue. Tout compte fait, il était plutôt ravie d’avoir un beau pelage bien chaud pour affronter ce qui allait sans doute être le pire hiver de sa vie.
À l’aube de ce début de novembre, alors que la cité d’Azamyr s’était peu à peu calmée des derniers évènements fâcheux, la nuit était encore bien installée. Dans son tout nouveau petit dojo, Alden travaillait déjà. Il nettoyait des zones encore poussiéreuse. Il réorganisait les commendes qu’ils avaient reçut pour ses futurs entraînements dans une joie inégalable. En fait, on pouvait dire qu’il était un peu fier de lui. Bien sûr, le doute venait à percer souvent. Se demandant s’il avait fait les bons choix. Si il n’était pas bien égoïste de vivre ici alors que tout son village avait péri sous les assauts d’une guerre dont il ne connaissait rien. Ou bien encore, si son maître attendait bien ça de lui, où qu’il soit maintenant. Bien de questions qui venaient ternir l’enthousiasme débordant du félin.
Grondant en serrant les crocs pour chasser ses pensées, Alden fit un tour du dojo en notant dans sa tête les choses qu’il avait encore à faire pour que l’endroit ressemble à ce qu’il avait en tête. Puis le félin s’installa au milieu de sa cours en tailleur en fermant les yeux et en ouvrant ses sens. Il ne le dirait pas à haute voix mais reprendre des habitudes de son ancienne vie, qu’ironiquement il détestait faire plus jeune, était une véritable source de paix maintenant. Méditant ainsi jusqu’à ce que les rayons du soleil fasse rosir le ciel puis, lorsque des pas dans le lointain vinrent jusqu’à lui, il décida de se lever, bien content d’entamer vraiment la journée. Et quelle journée ! Monsieur Valyenth, qu’il avait pu rencontrer avec Chandler et lui expliquer un peu ses projets avait son premier entraînement avec lui. Que c’était excitant tout ça !
Rentrant dans la pièce qui était maintenant illuminée par l’astre flamboyant, le métamorphe alla chercher quelque chose dans une pièce voisine puis s’installant devant l’entrée, croisa les bras derrière son dos d’un air solennel et prit exactement la même posture stricte que pouvait avoir le vieux maître Kamalain avec lui. Sourire en coin, il attendit que le grand blondinet entre et le salue. Sans ciller, que c’était duuuure, Alden perçut l’excitation dans la voix de Lloyd et au fond de lui il brûlait d’envie de faire de même. Mais avant tout, il voulait voir de quoi était capable son nouvel élève. Alden n’avait aucunement l’envie d’enseigner de la même façon que son maître avant lui. Non pas que maître Kamalain fut mauvais, non, bien au contraire, il était d’une sagesse et d’une puissance rare, mais Alden voulait amener quelque chose de plus à l’idée qu’il avait des arts martiaux. Une danse que l’on pouvait pratiquer en tout temps et pour toute chose.
Le tigre bondit sans attendre et lança de la même manière un sabre en bois à son tout nouvel adversaire.
- Cher Lloyd, j’aime votre ponctualité et j’ai hâte de voir ce que vous avez dans le ventre, voyons voir vos bases d’équilibre avant toute chose.
Son air sévère avait été remplacé par un œil plein de malice tandis qu’il attaquait l’homme en face de lui sans ménagement.
Alden savait que Lloyd cherchait à avoir plus de maîtrise avec épée et bouclier, le bougre avait sûrement déjà des connaissances, le félin pourrait alors lui enseigner des techniques mêlant agilité et souplesse pour que ses coups n’ait plus aucun défaut.
Lloyd A. Valyenth
Maison de la Terre et du Sang
Alden me fit un accueil tout aussi solennel qu'intriguant. Je ne m'y étais pas préparé et à vrai dire, la surprise me prit au dépourvu. Déglutissant le dernière bouchée de mon petit déjeuné, j'attrapais avec maladresse le sabre de bois qui me fut lancé par le grand tigre. Ainsi, il entrait dans le vif du sujet sans aucun introduction. Quelque part, j'aimais beaucoup cette approche plus brutale et rapide. Inutile de se confondre en explication théoriques, j'avais assez vécu de ces instants là. Désormais, l'action était au coeur de ma vie d'explorateur et je comptais bien continuer à m'accrocher à ce nouveau style de vie plus entrainant. Je pouvais d'ailleurs entendre dans un recoin de ma tête la voix moqueuse d'Amelia qui me félicitait de faire autre chose que boire.
Agacé par cette réminiscence de mon esprit, je fit un pas en direction du grand tigre tout en lui envoyant un coup vertical. Ma maitrise de l'épée s'était améliorée avec les années. Mais je n'avais eu à combattre que quelques monstres. Et les rares que nous avions rencontrés n'étaient, finalement, pas si coriaces que ça. Combattre un autre être humain, car dans le fond c'est ce que nous étions tous, je ne l'avais fait que de rares fois et cela s'était toujours soldé par de magnifiques bleus.
Mon équilibre n'était pas certain bien que je sache me camper sur mes deux jambes. L'heure matinale et la surprise de la situation avaient vite fait eu de cet équilibre parfois incertain que j'avais. Cependant, je ne me démontais pas et je continuais à asséner des coups au tigre. Certains maitrisés, d'autres plus hasardeux. Il n'était pas compliqué de voir que j'avais apprit l'art de l'épée sur le tas, sans réel professeur autre que la débrouille et l'urgence du moment. C'était d'ailleurs un véritable miracle que je ne fusse pas encore mort.
Cependant, pour le bien et la crédibilité de mon projet, j'allais devoir gommer toutes les imperfections de cette maitrise. Montrer que j'étais un homme droit et capable sur lequel on pouvait compter. Effacer tous ces défauts qui entachaient ma vie et faire de mon existence une vie saine dévouée à Ekaris ainsi qu'à sauver les autres.
J'entendais encore le rire narquois de la vampyre dans le fond de mon esprit. Même en dehors de ces murs, à risquer sa vie, elle continuait à me tourmenter et à me faire chier. Elle avait été de ces rencontres que l'on ne pouvait oublier et qui vous marquait au fer rouge. J'avais eu envie de plus la connaitre, de briser cette carapace qu'elle portait. Mais nous n'avions eu le temps de réellement se revoir. Elle était partie aussi vite qu'elle n'était apparue dans ma vie.
Je recentrais mon attention sur l'entrainement. Cette inattention aurait pu me coûter cher dans une situation tout autre. Mais il fallait croire que le maitre d'arme était bien plus clément que la nature d'Ozéna.
- Ma foi, j'espère que ça n'est pas trop mauvais, ris-je doucement en reculant d'un pas et en conservant ma garde. Je savais que je ne pourrais pas bien parer son attaque, s'il y en avait une qui venait. Mais autant essayer.
Agacé par cette réminiscence de mon esprit, je fit un pas en direction du grand tigre tout en lui envoyant un coup vertical. Ma maitrise de l'épée s'était améliorée avec les années. Mais je n'avais eu à combattre que quelques monstres. Et les rares que nous avions rencontrés n'étaient, finalement, pas si coriaces que ça. Combattre un autre être humain, car dans le fond c'est ce que nous étions tous, je ne l'avais fait que de rares fois et cela s'était toujours soldé par de magnifiques bleus.
Mon équilibre n'était pas certain bien que je sache me camper sur mes deux jambes. L'heure matinale et la surprise de la situation avaient vite fait eu de cet équilibre parfois incertain que j'avais. Cependant, je ne me démontais pas et je continuais à asséner des coups au tigre. Certains maitrisés, d'autres plus hasardeux. Il n'était pas compliqué de voir que j'avais apprit l'art de l'épée sur le tas, sans réel professeur autre que la débrouille et l'urgence du moment. C'était d'ailleurs un véritable miracle que je ne fusse pas encore mort.
Cependant, pour le bien et la crédibilité de mon projet, j'allais devoir gommer toutes les imperfections de cette maitrise. Montrer que j'étais un homme droit et capable sur lequel on pouvait compter. Effacer tous ces défauts qui entachaient ma vie et faire de mon existence une vie saine dévouée à Ekaris ainsi qu'à sauver les autres.
J'entendais encore le rire narquois de la vampyre dans le fond de mon esprit. Même en dehors de ces murs, à risquer sa vie, elle continuait à me tourmenter et à me faire chier. Elle avait été de ces rencontres que l'on ne pouvait oublier et qui vous marquait au fer rouge. J'avais eu envie de plus la connaitre, de briser cette carapace qu'elle portait. Mais nous n'avions eu le temps de réellement se revoir. Elle était partie aussi vite qu'elle n'était apparue dans ma vie.
Je recentrais mon attention sur l'entrainement. Cette inattention aurait pu me coûter cher dans une situation tout autre. Mais il fallait croire que le maitre d'arme était bien plus clément que la nature d'Ozéna.
- Ma foi, j'espère que ça n'est pas trop mauvais, ris-je doucement en reculant d'un pas et en conservant ma garde. Je savais que je ne pourrais pas bien parer son attaque, s'il y en avait une qui venait. Mais autant essayer.
Alden Vangar
Maison de la Terre et du Sang
Son nouvel élève ne fut pas tant perturbé par son approche direct face au combat. C’était déjà un point positif pour Lloyd qui, s’il voulait s’améliorer pour devenir la meilleure part guerrière de lui-même, devait s’adapter avec rapidité à toute les situations possibles qu’Ozéna puisse leur offrir.
Le métamorphe attaqua, pointa et esquiva les coups avec souplesse mais Alden nota tout de même dans un coin de sa tête qu’il allait falloir lui aussi travailler encore dure pour que son nouveau corps et sa nouvelle corpulence ne lui fasse pas défaut. Pendant une contre attaque, Alden sentit le regard de son nouvel ami se perdre une seconde et les oreilles frémissantes, Alden tournoya en faisant un mouvement en arrière alors que Lloyd reculait lui aussi d’un pas, garde en main tout de même.
Alden abaissa le bâton et se redressa de toute sa hauteur en tapotant le bout de son arme d’instruction au sol.
- Ce n’est pas mauvais non. Dis moi Lloyd, quelque chose te tracasse t’il ? Au point de perdre ces quelques secondes d’inattentions qui peuvent te coûter la vie ?
Alden s’assit en tailleur sur le tapis et tapota le sol pour inviter le sorcier à faire de même. Bâton de part et d’autre de ses genoux, Alden sonda le regard de Lloyd comme s’il était capable de voir jusqu’à l’intérieur de son crâne.
- Vois-tu, je pense que lorsque l’on se bat. Que se soit pour survivre ou pour un simple entraînement, notre esprit doit être en parfaite symbiose avec notre corps. Tu te dois de remplir ta jauge de confiance en toi à son maximum, même si ce n’est que pour le temps d’un combat. Si ton esprit et connecté seulement à ton coeur, Alden pointa son bâton sur le front de Lloyd puis descendit vers la poitrine, alors tu ne pourras jamais l’emporter comme il se doit. Concernant ta technique, tu as des bases mais si tu l’acceptes, j’aimerai justement t’apprendre à te servir au mieux de ton corps. Que tu en comprennes toutes les ficelles. Tu es trop encré dans le tapis, tu dois t’élever au-dessus de cette gravité. On va commencer par cela.
Alden se releva et aida Lloyd à faire de même. Puis le félin sortit du dojo pour se rendre dans la cours pas encore illuminé par les rayons du jour.
- J’ai prévenu que mon enseignement serait peut-être différent de ce qu’on a l’habitude de voir et j’ai le regret de te dire que nous ne nous battrons plus aujourd’hui. La patience à des vertus que l’on ne soupçonne pas.
Alden fit un clin d’oeil à son ami puis tendit son bâton à l’horizontal devant lui avant de relever un pied pour venir le caler sur le côté de son autre cuisse déséquilibrant ainsi le tout.
- Fais comme moi et voyons voir combien de temps tu tiens. Lorsque je te le dirai, tu tiendra ton bâton qu’à une seule main et soit vigilant à ce que l’arme reste aussi droit que possible. Essaye de ressentir chacun de tes muscles, tes veines battre en toi et surtout, vide ton esprit de toute pensée. Son corps est plus fort que tes souvenirs.
Le métamorphe attaqua, pointa et esquiva les coups avec souplesse mais Alden nota tout de même dans un coin de sa tête qu’il allait falloir lui aussi travailler encore dure pour que son nouveau corps et sa nouvelle corpulence ne lui fasse pas défaut. Pendant une contre attaque, Alden sentit le regard de son nouvel ami se perdre une seconde et les oreilles frémissantes, Alden tournoya en faisant un mouvement en arrière alors que Lloyd reculait lui aussi d’un pas, garde en main tout de même.
Alden abaissa le bâton et se redressa de toute sa hauteur en tapotant le bout de son arme d’instruction au sol.
- Ce n’est pas mauvais non. Dis moi Lloyd, quelque chose te tracasse t’il ? Au point de perdre ces quelques secondes d’inattentions qui peuvent te coûter la vie ?
Alden s’assit en tailleur sur le tapis et tapota le sol pour inviter le sorcier à faire de même. Bâton de part et d’autre de ses genoux, Alden sonda le regard de Lloyd comme s’il était capable de voir jusqu’à l’intérieur de son crâne.
- Vois-tu, je pense que lorsque l’on se bat. Que se soit pour survivre ou pour un simple entraînement, notre esprit doit être en parfaite symbiose avec notre corps. Tu te dois de remplir ta jauge de confiance en toi à son maximum, même si ce n’est que pour le temps d’un combat. Si ton esprit et connecté seulement à ton coeur, Alden pointa son bâton sur le front de Lloyd puis descendit vers la poitrine, alors tu ne pourras jamais l’emporter comme il se doit. Concernant ta technique, tu as des bases mais si tu l’acceptes, j’aimerai justement t’apprendre à te servir au mieux de ton corps. Que tu en comprennes toutes les ficelles. Tu es trop encré dans le tapis, tu dois t’élever au-dessus de cette gravité. On va commencer par cela.
Alden se releva et aida Lloyd à faire de même. Puis le félin sortit du dojo pour se rendre dans la cours pas encore illuminé par les rayons du jour.
- J’ai prévenu que mon enseignement serait peut-être différent de ce qu’on a l’habitude de voir et j’ai le regret de te dire que nous ne nous battrons plus aujourd’hui. La patience à des vertus que l’on ne soupçonne pas.
Alden fit un clin d’oeil à son ami puis tendit son bâton à l’horizontal devant lui avant de relever un pied pour venir le caler sur le côté de son autre cuisse déséquilibrant ainsi le tout.
- Fais comme moi et voyons voir combien de temps tu tiens. Lorsque je te le dirai, tu tiendra ton bâton qu’à une seule main et soit vigilant à ce que l’arme reste aussi droit que possible. Essaye de ressentir chacun de tes muscles, tes veines battre en toi et surtout, vide ton esprit de toute pensée. Son corps est plus fort que tes souvenirs.
Lloyd A. Valyenth
Maison de la Terre et du Sang
La perspicacité du métamorphe m'arracha un léger sourire. Se laissant porter par le temps de pause qu'il nous imposa après ce bref échange amical, je baissais ma garde. Mon regard bleu croisa celui avenant de l'énorme métamorphe face à moi. Dans un autre monde, on aurait pu penser à un rêve ou bien du cinéma d'ainsi croiser telle créature. Mais ici, il n'y avait rien de plus normal. Je haussais ensuite les épaules tout en suivant le mouvement de mon instructeur d'aller s'asseoir sur le sol. Sans être aussi souple et gracieux que lui, je me posais sur le tapis sans chercher à m'asseoir en tailleur. La souplesse que je n'avais pas ne me le permettait pas d'autant plus que les habits que je portaient réduisaient encore cette souplesse manquante.
- Ma fois, tu sais lire au travers les gens, ris-je doucement avant de reprendre, juste une rencontre récente qui se rappelait à mon souvenir, rien de bien grave. Mais tu as raison, je dois rester concentré. L'art du combat nécessite la même concentration que celle de la chirurgie et la moindre erreur peut avoir de lourdes conséquences.
J'écoutais ensuite son explication, m'amusant de sa façon d'illustrer ses paroles à la manière d'un vieux sage de ces films d'autre fois. Une façon de faire que je n'avais jamais rencontrée, ayant été enfermé dans un monde occidental où la valeur de la patience s'était perdue. Tout tout de suite, ainsi était le monde dans lequel j'avais grandit. Cette patience qu'il me décrivait donc était quelque chose qui m'étais légèrement étrangère, étant moi même très impatient. J'aimais à ce que les choses se résolves vites, sans avoir à attendre de les voir se résoudre à leur rythme.
Puis nous nous relevâmes pour sortir dans la grande cour encore ancrée dans la pénombre matinale. Sentir l'air frais sur mon visage chassa les dernières pensées parasites de la vampyre et je pu pleinement me concentrer sur ce qui allait arriver.
Le silence était agréable, reposant même. Nous étions entrés dans un autre monde, celui de l'aube où le monde est encore léthargique, endormit et où seuls les actifs de la nuit laissent leur emprunte dans le silence ambiant. C'était un moment que j'affectionnais tout particulièrement tant il émergeait de l'aube une quiétude que l'on enviait souvent.
Reportant mon attention sur le maitre d'arme, je l'observais prendre une position bien étrange, déséquilibrée et ma foi bien désagréable à tenir semblait-il. Puis il m'invita à faire de même. M'exécutant avec la plus grande des difficultés, l'équilibre étant comme la patience, une chose que je n'avais jamais cultivée, je penchais quelques peu, manquant de tomber. L'approche exotique de l'entrainement qu'il avait m'intriguais grandement et je ne pu m'empêcher de relever un sourcil face à ses consignes. Mais très vites, je laissais ces pensées dans un coin de mon esprit pour me concentrer sur mon équilibre et sur les muscles de ma jambes qui travaillaient à conserver une position presque stable, m'évitant ainsi la chute. Dans d'autres circonstances, j'aurais ris de l'exercice tant il me paraissais inutile, mais aujourd'hui, à voir le sérieux d'Alden et sa volonté à gommer mon ignorance du combat me donnait envie de me surpasser sur ces exercices étranges.
Ainsi positionné, peu stable, j'attendais la suite de ses instructions.
- Ma fois, tu sais lire au travers les gens, ris-je doucement avant de reprendre, juste une rencontre récente qui se rappelait à mon souvenir, rien de bien grave. Mais tu as raison, je dois rester concentré. L'art du combat nécessite la même concentration que celle de la chirurgie et la moindre erreur peut avoir de lourdes conséquences.
J'écoutais ensuite son explication, m'amusant de sa façon d'illustrer ses paroles à la manière d'un vieux sage de ces films d'autre fois. Une façon de faire que je n'avais jamais rencontrée, ayant été enfermé dans un monde occidental où la valeur de la patience s'était perdue. Tout tout de suite, ainsi était le monde dans lequel j'avais grandit. Cette patience qu'il me décrivait donc était quelque chose qui m'étais légèrement étrangère, étant moi même très impatient. J'aimais à ce que les choses se résolves vites, sans avoir à attendre de les voir se résoudre à leur rythme.
Puis nous nous relevâmes pour sortir dans la grande cour encore ancrée dans la pénombre matinale. Sentir l'air frais sur mon visage chassa les dernières pensées parasites de la vampyre et je pu pleinement me concentrer sur ce qui allait arriver.
Le silence était agréable, reposant même. Nous étions entrés dans un autre monde, celui de l'aube où le monde est encore léthargique, endormit et où seuls les actifs de la nuit laissent leur emprunte dans le silence ambiant. C'était un moment que j'affectionnais tout particulièrement tant il émergeait de l'aube une quiétude que l'on enviait souvent.
Reportant mon attention sur le maitre d'arme, je l'observais prendre une position bien étrange, déséquilibrée et ma foi bien désagréable à tenir semblait-il. Puis il m'invita à faire de même. M'exécutant avec la plus grande des difficultés, l'équilibre étant comme la patience, une chose que je n'avais jamais cultivée, je penchais quelques peu, manquant de tomber. L'approche exotique de l'entrainement qu'il avait m'intriguais grandement et je ne pu m'empêcher de relever un sourcil face à ses consignes. Mais très vites, je laissais ces pensées dans un coin de mon esprit pour me concentrer sur mon équilibre et sur les muscles de ma jambes qui travaillaient à conserver une position presque stable, m'évitant ainsi la chute. Dans d'autres circonstances, j'aurais ris de l'exercice tant il me paraissais inutile, mais aujourd'hui, à voir le sérieux d'Alden et sa volonté à gommer mon ignorance du combat me donnait envie de me surpasser sur ces exercices étranges.
Ainsi positionné, peu stable, j'attendais la suite de ses instructions.
Alden Vangar
Maison de la Terre et du Sang
Alden hocha la tête d’un air satisfait. Lloyd avait prit place au coeur de la cours, sans poser de question, sans même un regard de reproche vers le tigre. On avait beau dire ce que l’on voulait de lui, il avait conscience qu’en dehors de ces murs, le métamorphe pouvait faire un peu n’importe quoi tant que ça l’arrangeait mais ici. Dans sa nouvelle antre, il ne montrerait que le meilleur de lui. Un maître d’arme qui n’égalerai sans doute jamais son maître mais il essaierai de lui faire honneur en tout cas.
Le métamorphe tourna autour de son élève en examinant chaque tremblement musculaire, chaque veine contractée, tapotant de temps à autre du bout de son bâton un partie du corps de Lloyd pour voir s’il flancherait. Puis, Alden prit exactement la même position et ainsi, le professeur et l’élève restèrent ainsi pendant on ne sait combien de temps. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pratiqué et Alden trouvait du positif là ou autrefois il détestait cette exercice. On apprenait à ressentir les choses, à poser son esprit si tentait qu’on y arrive.
Lorsque les rayons solaires remplirent entièrement la cours, Alden souffla et déclara l’exercice fini. Il était contente, Lloyd n’avait pas bougé. Il allait pouvoir compliqué la chose le lendemain.
- Bravo Lloyd, essaye de faire ce petit travail quand tu as un peu de temps, n’hésite pas à changer un peu cette position, déséquilibre toi et trouve ton repère.
Le métamorphe s’étira puis roula des épaules.
- Bien, maintenant, je vais te montrer quelques mouvements puis on en aura fini pour aujourd’hui. Imagine que c’est une danse. Que le fluide qui parcours ton corps est une eau douce et fraîche.
Alden se plaça en face de Lloyd et salua son ami avant de commencer. Ces gestes étaient aussi lent que pouvait l’être un escargot. On levait d’abord le bras gauche, toujours bâton en main. Puis d’un grand arc on passait la lame de bois derrière notre dos tout en faisant un tour sur soi- même avant de basculer son buste en arrière et de lever son pied aussi haut que possible.
- Pour l’instant, nous allons commencé par juste cette partie si tu le veux bien. À toi.
Alden répéta ses mouvements toujours avec lenteur. Cela demandé encore plus de concentration car en allant à une vitesse moindre, les muscles souffraient d’avantage. Surtout après l’exercice précédent.
Une fois l’enchaînement terminé, Alden resalua son élève sourire aux babines.
- Répète cela aussi, nous poursuivrons l’entraînement demain à la même heure. Si tu le peux, vient un peu plus tôt, nous ne nous entraînerons pas ici.
Quel comble. Il venait d’avoir ce merveilleux endroit et il le quittait déjà. Mais une idée venait de germer dans son esprit. Ils allaient tout deux prendre l’air demain.
- As tu des questions ? Demanda t’il en allant ranger les armes dans sa petite réserve.
Lloyd A. Valyenth
Maison de la Terre et du Sang
L'exercice était ardu, il fallait le dire. Mon équilibre mit à rude épreuve m'empêchait d'avoir de réelles pensées parasites et pour cela, je pouvais remercier l'approche peut commune du grand Tigre quant à un entrainement de combat. Approche que j'avais du mal à comprendre mais la nouveauté m'amusant, je ne pipais mot et me prenais au jeu, curieux de voir où cela pourrait mener.
Sans trop de difficultés, il prit la même pose, la tenant à la perfection, faisant fit de sa grande carrure qui aurait dû le déstabiliser. Et nous restâmes ainsi un long moment, dans le silence. Je soufflais de temps à autre, cherchant à conserver cet équilibre précaire. Puis au bout d'un temps qui me paru infini, Alden rompit le silence et par la même occasion, mit fin à cette torture d'équilibriste.
Faire de temps à autre cet exercice ? Je me savais discipliné mais je ne savais pas si j'arriverais à intégrer à ma routine un exercice dont j'avais du mal à saisir le sens. Pourtant, je hochais la tête, confirmant ma rigueur future quant à ses entrainements. J'espérais juste que je n'étais pas en train de monter un mensonge...
La suite fut tout aussi intrigante. Moi qui avait prit l'habitude des entrainements vifs et rapides que l'on s'imposait à la guilde des explorateurs, j'étais surpris de voir la lenteur de ses mouvements. Mais après tout, apprendre se faisait dans la lenteur et la patience. Suivant ses gestes avec plus ou moins de réussite, j'exécutais son étrange danse, laissant le bâton tourner autour de moi. Une chose que je ne pourrais évidemment pas faire avec une épée mais cela ouvrait un champ de nouvelles techniques de combat. Et si je voulais mener à bien mon projet d'ordre de Paladin, il me fallait ouvrir mes horizons sur tout un tas de sujet.
La leçon prit finalement fin et je remerciais d'un geste de la tête mon instructeur. Contrairement à mes entrainements habituels, je n'étais pas transpirant et mon rythme cardiaque était tout à fait correcte. Me connaissant, j'allais avoir envie de bouger plus et la fin de cette journée s'annonçait mouvementée. Il était d'ailleurs encore assez tôt dans la matinée, assez pour que je puisse vaquer au reste de mes occupations sans trop de soucis.
- Merci bien, Alden, pour cette première leçon. C'était intrigant et intéressant !
Je passais ensuite à côté de lui afin d'aller reposer le bâton à son endroit et avant de quitter la cour, je lui lançais une dernière politesse :
- Passe une bonne journée et à demain !
Je m'éclipsais ensuite. Le réveil promettait d'être compliqué demain s'il fallait que je me sorte du lit plus tôt encore que ce matin. Mais j'étais réellement curieux de voir où cela me conduirait.
Je m'étirais doucement, maudissant ma procrastination du sommeil. Déjà sur Terre, pour mes études, j'avais eu tendance à négliger cette partie importante de ma santé et voilà qu'il avait fallu que je recommence ici, plongé dans divers livres de botanique. Le réveil était salé et la nuit n'avait pas été de tout repos. Bien que la saison tendait à la fraicheur, j'étais sorti de mon lit en nage. Sale rêve dont je n'arrivais pas à me souvenir. C'était quelque chose de frustrant et je savais que cette frustration allait me guider toute la journée.
Grognant, je m'affairais pour me préparer et m'en aller retrouver le grand tigre pour la suite de mon entrainement.
Le soleil était loin d'être levé, il peinait à transpercer la lourde couche de l'horizon. Mais cela n'était pas plus mal. Les rues étaient calmes et l'air frais me faisait du bien. J'avais hâté mon pas pour aller trouver mon habituel petit déjeuné avant de retourner à la Maison de la Terre et du Sang afin de retrouver Alden.
Avec bien moins de difficultés que les premières fois, je retrouvais sans trop de problèmes la cours où nous nous étions entrainés la veille. Baillant légèrement, je m'engouffrais dans les grands couloirs pour finalement arriver à fouler de nouveau de la terre.
Bien peu pressé, je m'étirais à nouveau avant de décider d'aller m'asseoir sur une petite barrière, attendant le grand métamorphe.
Sans trop de difficultés, il prit la même pose, la tenant à la perfection, faisant fit de sa grande carrure qui aurait dû le déstabiliser. Et nous restâmes ainsi un long moment, dans le silence. Je soufflais de temps à autre, cherchant à conserver cet équilibre précaire. Puis au bout d'un temps qui me paru infini, Alden rompit le silence et par la même occasion, mit fin à cette torture d'équilibriste.
Faire de temps à autre cet exercice ? Je me savais discipliné mais je ne savais pas si j'arriverais à intégrer à ma routine un exercice dont j'avais du mal à saisir le sens. Pourtant, je hochais la tête, confirmant ma rigueur future quant à ses entrainements. J'espérais juste que je n'étais pas en train de monter un mensonge...
La suite fut tout aussi intrigante. Moi qui avait prit l'habitude des entrainements vifs et rapides que l'on s'imposait à la guilde des explorateurs, j'étais surpris de voir la lenteur de ses mouvements. Mais après tout, apprendre se faisait dans la lenteur et la patience. Suivant ses gestes avec plus ou moins de réussite, j'exécutais son étrange danse, laissant le bâton tourner autour de moi. Une chose que je ne pourrais évidemment pas faire avec une épée mais cela ouvrait un champ de nouvelles techniques de combat. Et si je voulais mener à bien mon projet d'ordre de Paladin, il me fallait ouvrir mes horizons sur tout un tas de sujet.
La leçon prit finalement fin et je remerciais d'un geste de la tête mon instructeur. Contrairement à mes entrainements habituels, je n'étais pas transpirant et mon rythme cardiaque était tout à fait correcte. Me connaissant, j'allais avoir envie de bouger plus et la fin de cette journée s'annonçait mouvementée. Il était d'ailleurs encore assez tôt dans la matinée, assez pour que je puisse vaquer au reste de mes occupations sans trop de soucis.
- Merci bien, Alden, pour cette première leçon. C'était intrigant et intéressant !
Je passais ensuite à côté de lui afin d'aller reposer le bâton à son endroit et avant de quitter la cour, je lui lançais une dernière politesse :
- Passe une bonne journée et à demain !
Je m'éclipsais ensuite. Le réveil promettait d'être compliqué demain s'il fallait que je me sorte du lit plus tôt encore que ce matin. Mais j'étais réellement curieux de voir où cela me conduirait.
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Je m'étirais doucement, maudissant ma procrastination du sommeil. Déjà sur Terre, pour mes études, j'avais eu tendance à négliger cette partie importante de ma santé et voilà qu'il avait fallu que je recommence ici, plongé dans divers livres de botanique. Le réveil était salé et la nuit n'avait pas été de tout repos. Bien que la saison tendait à la fraicheur, j'étais sorti de mon lit en nage. Sale rêve dont je n'arrivais pas à me souvenir. C'était quelque chose de frustrant et je savais que cette frustration allait me guider toute la journée.
Grognant, je m'affairais pour me préparer et m'en aller retrouver le grand tigre pour la suite de mon entrainement.
Le soleil était loin d'être levé, il peinait à transpercer la lourde couche de l'horizon. Mais cela n'était pas plus mal. Les rues étaient calmes et l'air frais me faisait du bien. J'avais hâté mon pas pour aller trouver mon habituel petit déjeuné avant de retourner à la Maison de la Terre et du Sang afin de retrouver Alden.
Avec bien moins de difficultés que les premières fois, je retrouvais sans trop de problèmes la cours où nous nous étions entrainés la veille. Baillant légèrement, je m'engouffrais dans les grands couloirs pour finalement arriver à fouler de nouveau de la terre.
Bien peu pressé, je m'étirais à nouveau avant de décider d'aller m'asseoir sur une petite barrière, attendant le grand métamorphe.
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