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[CONTRAT] La reconstruction du rempart nord. 2/2 COMPLET
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La reconstruction du rempart nord
15 novembre 118
@Gwennic Estrellas & @Ovidio Paz
S'ensuit un texte expliquant ceci :
"Chers Azamiens, Azamiennes,
Le Conseil est au regret de vous informer de l'existence d'une brèche au niveau du rempart nord. Hier soir, tard dans la nuit, une waluin s'est écrasée contre celui-ci, décelant un nombre considérable de pierres.
Nous faisons appel à vous afin d'aider la cité à retrouver sa sérénité et sa sécurité. Bâtisseurs, charpentiers, guérisseurs, protecteurs, vous êtes tous les bienvenus dans ce chantier de grande envergure.
Le Conseil d'Azamyr."
Allez-vous rejoindre vos connaissances, vos amis ou bien vos ennemis afin d'aider à reconstruire le rempart ?
“ Hi Chiiiila ! O veÿnte ‘s kommte ! ” m’écriais-je d'un ton mi-chouinant mi-chantant pour moi-même dans ma petite chambre du Temple. ” Il fait froid. L’hiver arrive”, ça voulait dire.
“Je porte ma jupe baroque et mon plus grand manteau…
J’enfile mes breloques et graisse mes sabots .. ”
“Je porte ma jupe baroque et mon plus grand manteau…
J’enfile mes breloques et graisse mes sabots .. ”
Les paroles de la sang-mêlé résonnent dans les escaliers qui mènent de sa chambre au rez-de-chaussé. Tydéa y trône au milieu du grand hall. Elle rythme ses pas et sa chanson au claquement de ses sabots sur la pierre et de la paire de kashaka qu’elle tient dans sa main. Ce sont deux petites boules de bois remplies de graines reliées l’une à l’autre par une épaisse ficelle qu’elle secoue et fait claquer l’une entre elles par de petits mouvements de jonglerie. Elle ne s’arrête qu’arrivée devant sa Déesse au pied de laquelle elle s’agenouille en silence. Gwennic s’incline le front à terre une fois. Deux fois. Puis se relève et s’incline une dernière fois avant de reprendre son trot en fredonnant. Dehors les rues sont désertes, les affaires sont ailleurs. Le soleil s'élève doucement derrière son manteau de brume. Un oiseau cabriole dans la rue.
Hé, où vas-tu petit oiseau ? Vole, vole ! Petit moineau ! Fuis ! Mais moi je te suis. Est-ce Tydéa qui t’envoie ? Voyons voir où tu te poses. Juste là, vraiment ? Quel drôle de poteau. Non, ne t’envole pas, j’arrive ! Ha non, tiens, un petit écriteau. C’est ça que tu voulais me montrer, petit oiseau ? Voyons voyons donc voir…
Désormais missionnée selon elle par sa déesse tutélaire, Gwennic traverse la ville en direction du Rempart Nord. Là-haut elle constate les dégâts.
Les waluins sont vraiment de gros oiseaux ! Le pauvre, il a dû se faire mal… Une plume ici.. une plume là. Je les ramasse, personne n’ira rien y redire ! Installée ici, sur ce petit muret, la vue est belle. Le silence règne… J’ai le temps que quelqu’un vienne m’aider avant de me mettre à travailler !
Juchée sur un bout de rempart effondré, les pieds ballants dans le vide, appuyée sur ses mains derrière elle, Gwennic contemple l’horizon. Le soleil se lève à peine, il n’y a pas encore âme qui vive. La forêt à ses pieds est vaste, remplie de choses inconnues. Imaginant ce qui pourrait bien la peupler la jeune fille cornue se met à fredonner. Quand il y aura des témoins ou bien des ouvriers de chantiers, elle fera un peu mieux semblant de travailler !
Ovidio Paz
Maison de la Terre et du Sang
Ce matin qui s’élève sur Azamyr souffle un vent froid qui ne laisse aucun doute : l’hiver est à leur porte. Bientôt il s’installera. Bientôt les préoccupations seront toutes autres. Rester chez soi, au chaud, et profiter des journées pour des occupations toujours plus laborieuses. Notre cher Ovidio le sait, avec le froid, les gens sont moins enclins à sortir pour danser ou écouter ses tours de chants, et les nuits se font plus courtes.
Ah, qu’est-ce qu’il n’aime pas cette période… Ici ou ailleurs, rien ne change. C’est bien en pleine lumière qu’il se sent le mieux. Il aime pouvoir picorer ici, chanter là, et participer aux entraînements de la Guilde. C’est d’ailleurs se qu’il a fait, la veille, avant de passer une grande partie de la soirée (et de la nuit), à écrire et s’amuser de ses propres vers. Tout n’était pas parfait, mais dans le lot bien des lignes mériteront d’être chantées.
Le voici maintenant qui parcoure les rues d’un pas alerte, saluant les uns, souriant aux autres. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il s’en moque, il voit chaque journée dans ces terres comme une chance qui mérite d’être vécue pleinement. C’est pourquoi, face au panneau qui annonce une brèche dans le rempart nord, il n’hésite pas bien longtemps.
« Voilà une mission pour ‘sieur Paz ! » Il singe une prise d’élan, croise le regard d’un autre type et lance : « Ils ont besoin de bras au rempart nord, il y a eu des dégâts ! » L’autre l’observe en silence avant de hausser les épaules. Tout le monde ne se sent pas aussi investi que lui… ou peut-être que ce dernier a mieux à faire. Il ne faut pas préjuger.
En attendant, Ovidio continue son avancée en marmonnant pour lui. Il aime être au courant de tout ce qui se passe et c’est par un bête panneau qu’il apprend qu’une waluin s’est écrasée contre le mur ? Humpf. Le rossignol aurait mieux fait de se balader, cette nuit, plutôt que de jouer les poètes studieux ! Le QG de sa maison étant au Sud, c’est au prix d’une bonne marche qu’il atteint le rempart Nord et repère sans difficulté la zone amochée.
La matinée est encore neuve et… on ne peut pas dire que l’appel ait motivé grand monde, pour le moment. S’il voit bien un groupe de veilleurs, plus loin, il ne remarque pas immédiatement la présence d’un bout de femme à cornes, assise presque telle une enfant sur des gravats qui font plus que sa taille.
Il tourne sur lui-même, se demandant s’il oublie d’autres personnes… mais non. Alors il s’approche et lance : « Êtes-vous l’ange du rempart ou une belle âme venue vous aussi mettre vos muscles au service de la ville ? »
Il en fait des caisses, mais il sait qu’il est primordial de soigner les présentations.
Ah, qu’est-ce qu’il n’aime pas cette période… Ici ou ailleurs, rien ne change. C’est bien en pleine lumière qu’il se sent le mieux. Il aime pouvoir picorer ici, chanter là, et participer aux entraînements de la Guilde. C’est d’ailleurs se qu’il a fait, la veille, avant de passer une grande partie de la soirée (et de la nuit), à écrire et s’amuser de ses propres vers. Tout n’était pas parfait, mais dans le lot bien des lignes mériteront d’être chantées.
Le voici maintenant qui parcoure les rues d’un pas alerte, saluant les uns, souriant aux autres. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il s’en moque, il voit chaque journée dans ces terres comme une chance qui mérite d’être vécue pleinement. C’est pourquoi, face au panneau qui annonce une brèche dans le rempart nord, il n’hésite pas bien longtemps.
« Voilà une mission pour ‘sieur Paz ! » Il singe une prise d’élan, croise le regard d’un autre type et lance : « Ils ont besoin de bras au rempart nord, il y a eu des dégâts ! » L’autre l’observe en silence avant de hausser les épaules. Tout le monde ne se sent pas aussi investi que lui… ou peut-être que ce dernier a mieux à faire. Il ne faut pas préjuger.
En attendant, Ovidio continue son avancée en marmonnant pour lui. Il aime être au courant de tout ce qui se passe et c’est par un bête panneau qu’il apprend qu’une waluin s’est écrasée contre le mur ? Humpf. Le rossignol aurait mieux fait de se balader, cette nuit, plutôt que de jouer les poètes studieux ! Le QG de sa maison étant au Sud, c’est au prix d’une bonne marche qu’il atteint le rempart Nord et repère sans difficulté la zone amochée.
La matinée est encore neuve et… on ne peut pas dire que l’appel ait motivé grand monde, pour le moment. S’il voit bien un groupe de veilleurs, plus loin, il ne remarque pas immédiatement la présence d’un bout de femme à cornes, assise presque telle une enfant sur des gravats qui font plus que sa taille.
Il tourne sur lui-même, se demandant s’il oublie d’autres personnes… mais non. Alors il s’approche et lance : « Êtes-vous l’ange du rempart ou une belle âme venue vous aussi mettre vos muscles au service de la ville ? »
Il en fait des caisses, mais il sait qu’il est primordial de soigner les présentations.
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La reconstruction du rempart Nord.
15 novembre 118 - Gwennic Estrellas & Ovidio Paz
Tiens, voilà un homme. N’est-ce pas Ovidio, conteur de ces dames ? Nous ne sommes pas beaucoup ici, tout le monde se connaît un peu. Le silence des lieux est rompu. Le chant de ses pensées emplit l’air comme celui des oiseaux. Je n’y comprends rien, mais c’est mélodieux. Puis il me parle, Cela je comprends.
Un ange du rempart ? Moi ? Sans doute ! Et pour faire honneur à de si belles paroles je me lève en silence. Gracieusement je me juche au sommet des pierres éboulées par des mouvements lents de mime. Un sabot juste là, l’autre un peu plus bas. Puis je lève doucement les mains en l’air, un bras tendu vers le ciel. Tout au ralenti. Voilà. Maintenant lever le menton. ” Und’ freeeze !“ Pas bouger ! Le symbole des Oracles sur le dos de ma main pointe vers le soleil. Mes muscles sont à peine bandés pour ne pas bouger. L’effort n’est pas impossible. Aller, je vais descendre en cabriole !
Un ange du rempart ? Moi ? Sans doute ! Et pour faire honneur à de si belles paroles je me lève en silence. Gracieusement je me juche au sommet des pierres éboulées par des mouvements lents de mime. Un sabot juste là, l’autre un peu plus bas. Puis je lève doucement les mains en l’air, un bras tendu vers le ciel. Tout au ralenti. Voilà. Maintenant lever le menton. ” Und’ freeeze !“ Pas bouger ! Le symbole des Oracles sur le dos de ma main pointe vers le soleil. Mes muscles sont à peine bandés pour ne pas bouger. L’effort n’est pas impossible. Aller, je vais descendre en cabriole !
LANCER DE DÉ : 78 - Réussite
Tadaam ! J'atterris sans problèmes devant le bellâtre . Mes kashaka étouffées dans mes poches sonnent ma réussite. Je m’incline devant lui, puis à gauche, à droite. Le public est amoindri. Tout au plus quelques coups d’oeils inquisiteurs des Veilleurs plus loin. Tant pis , peut-être aurais-je au moins impressionné l’artiste à mes pieds !
“ Gwennic, Enchantée ! Très contente que tu viennes m’aider ! Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi ! ”
Je parle vite , j’attrape sa main pour la serrer et la secouer en grande pompe puis que je relâcherais sans demander mon reste . Puis je sors une plume de ma poche. Elle est grande, rousse tachetée de bruns. Il y en a d’autres encore par terre mais j'estime que celle-là est la seconde plus belle.
“ Tiens ! C’est pour toi ! En gage de rétribution, d’amitié, de reconnaissance. Tout ça tout ça ! Alors, on se met au travail ? Comment tu veux que je t’appelle ? ”
Puis déjà je file, ma queue de lézard ondule derrière moi par le trou percé pour elle dans mon grand manteau. Je regarde cette pierre, puis fonce sur la prochaine. Wouaah, qu’elles sont belles ! Et nombreuses ! Et … j’essaie d’en soulever une, je la repose aussi tôt. Lourdes ! Puis je me retourne vers mon nouvel ami, les mains dans le dos et un grand sourire.
Ozéna
Staff
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2030
Ovidio Paz
Maison de la Terre et du Sang
Il y a-t-il dans leur communauté deux êtres comme cette créature devant lui ? Sans doute pas. Un visage d’enfant, une prestance mi-animale mi-entité dont on ne saurait dire exactement ce qu’elle est… et pourtant. Elle dégage une lumière, une innocence (peut-être ?) et une énergie qui font qu’Ovidio ne détourne pas le regard une seule seconde. Il est friand de ce genre d’étincelle. De ceux et celles qui pensent outside the box qui surprennent autant qu’ils se surprennent eux-mêmes, parfois. Il aime à se dire qu’il est de ceux-là, par moment.
Cette jeune femme, elle, ne laisse aucun doute. Elle doit avoir apprécié le compliment car elle se hisse sur ses sabots et tend les mains vers le ciel. C’est là que tout prend sens. C’est là que le regard de notre chère chimère remarque sans mal le symbole des oracles, au dos de l’une des mains ainsi dressées. Une Oracle. Une Oracle Sang-mêlé, doté de cornes… * Que idiota soy !* Que la bêtise ou l’amnésie l’avalent. Il n’y en a pas tant que ça, des Sang-mêlés et celle-ci fait parler d’elle.
Quand elle atterrit devant lui, Ovidio s’incline, par politesse autant que par fascination. Qui pourrait croire en la regardant ainsi qu’elle est l’une des Élus ? Ce n’est pas par condescendance qu’il songe ainsi, non. Simplement, il associe ce genre de rôle à des gens renfermés et austères, tournés corps et âme vers le Dieu ou la Déesse qu’ils vénèrent. Elle, qui se présente sous le nom de Gwennic, confirmant par là ce qu’il aurait pu savoir bien vite, si ses neurones s’étaient connectées comme elles auraient dû, n’a rien à voir avec la religion pieuse qu’il a connu par le passé, en un autre monde, sous les traits de sa mère.
Non, Gwennic, c’est un soleil parsemé de joie enfantine, à première vue, et Ovidio compte bien se laisser réchauffer le cœur, si ce n’est l’âme, par cette présence. Elle le tutoie et il ne se gêne pas pour en faire de même. « Tu aurais trouvé de quoi faire, je n’en doute pas. » Elle n’a pas l’air du genre à abandonner face au premier obstacle.
Rapidement, la voilà qui lui serre la main. Au moins, elle n’est pas du genre à mettre de barrière et il la laisse faire, sans se départir d’un sourire amusé, jusqu’à ce qu’elle le lâche et récupère rapidement une plume sortie presque de nulle part. Une plume de waluin. « La » waluin qui s’est écrasée par ici, visiblement, s’il croit les autres plumes semblables qu’on peut apercevoir autour d’eux.
« Merci pour ce beau cadeau, je le chérirais d’autant plus si on parvient à être utiles par ici ! » D’un geste, il glisse la plume à sa taille, en la fixant contre sa ceinture, de façon à ce qu’elle tienne bien et ne le gêne pas dans ses mouvements. « Je suis Ovidio, mais tu peux m’appeler Ovi. » S’il a déjà entendu parler d’elle de réputation, il est vrai qu’ils n’ont pas vraiment eu l’occasion de se croiser, à sa connaissance. Alors autant bien faire les choses.
Avec l’Estrellas, tout va très vite, tant dans la parole que dans les gestes et notre Paz la rattrape finalement en pressant le pas, tandis qu’elle s’avance, la queue de lézard ondulant devant lui. Les gravats n’ont de gravats que le nom, par ici. Ce sont des morceaux entiers du rempart qui sont tombés et qui vont nécessiter d’être déblayés. Gwennic s’essaie auprès d’un premier bloc et, comme il y paraît, tout ça s’annonce sacrément lourd.
« On va s’y mettre à deux, attends. » Naturellement, il se positionne devant la pierre, de l’autre côté et se baisse pour bien l’attraper entre ses deux mains. « M’en veux pas, je ne suis qu’une simple chimère, je n’aurais pas de pouvoir bien utile pour alléger notre fardeau... » (Une chimère est-elle réellement « simple » ? La question peut se poser.)
Dès la première pierre, il sent bien que l’exercice ne sera pas aisé. « Au moins, ça fait travailler les bras, hein ! »
Tout à leur manœuvre, il n’entende pas la présence qui arrive à leur niveau. C’est l’un des Veilleurs qui leur lance : « Merci à vous deux d’être venus en renfort ! Si besoin y’a des outils par là-bas. » Il désigne une sorte d’établi de fortune et ajoute : « Entassez ça par là bas, de façon à dégager l’accès vers le rempart. » Et déjà il repart de là où il est venu, s’affairer un peu plus loin.
« Oui chef, bien chef ! » Caricature notre explorateur avec ironie, tout en souriant à sa compère dans le labeur.
Cette jeune femme, elle, ne laisse aucun doute. Elle doit avoir apprécié le compliment car elle se hisse sur ses sabots et tend les mains vers le ciel. C’est là que tout prend sens. C’est là que le regard de notre chère chimère remarque sans mal le symbole des oracles, au dos de l’une des mains ainsi dressées. Une Oracle. Une Oracle Sang-mêlé, doté de cornes… * Que idiota soy !* Que la bêtise ou l’amnésie l’avalent. Il n’y en a pas tant que ça, des Sang-mêlés et celle-ci fait parler d’elle.
Quand elle atterrit devant lui, Ovidio s’incline, par politesse autant que par fascination. Qui pourrait croire en la regardant ainsi qu’elle est l’une des Élus ? Ce n’est pas par condescendance qu’il songe ainsi, non. Simplement, il associe ce genre de rôle à des gens renfermés et austères, tournés corps et âme vers le Dieu ou la Déesse qu’ils vénèrent. Elle, qui se présente sous le nom de Gwennic, confirmant par là ce qu’il aurait pu savoir bien vite, si ses neurones s’étaient connectées comme elles auraient dû, n’a rien à voir avec la religion pieuse qu’il a connu par le passé, en un autre monde, sous les traits de sa mère.
Non, Gwennic, c’est un soleil parsemé de joie enfantine, à première vue, et Ovidio compte bien se laisser réchauffer le cœur, si ce n’est l’âme, par cette présence. Elle le tutoie et il ne se gêne pas pour en faire de même. « Tu aurais trouvé de quoi faire, je n’en doute pas. » Elle n’a pas l’air du genre à abandonner face au premier obstacle.
Rapidement, la voilà qui lui serre la main. Au moins, elle n’est pas du genre à mettre de barrière et il la laisse faire, sans se départir d’un sourire amusé, jusqu’à ce qu’elle le lâche et récupère rapidement une plume sortie presque de nulle part. Une plume de waluin. « La » waluin qui s’est écrasée par ici, visiblement, s’il croit les autres plumes semblables qu’on peut apercevoir autour d’eux.
« Merci pour ce beau cadeau, je le chérirais d’autant plus si on parvient à être utiles par ici ! » D’un geste, il glisse la plume à sa taille, en la fixant contre sa ceinture, de façon à ce qu’elle tienne bien et ne le gêne pas dans ses mouvements. « Je suis Ovidio, mais tu peux m’appeler Ovi. » S’il a déjà entendu parler d’elle de réputation, il est vrai qu’ils n’ont pas vraiment eu l’occasion de se croiser, à sa connaissance. Alors autant bien faire les choses.
Avec l’Estrellas, tout va très vite, tant dans la parole que dans les gestes et notre Paz la rattrape finalement en pressant le pas, tandis qu’elle s’avance, la queue de lézard ondulant devant lui. Les gravats n’ont de gravats que le nom, par ici. Ce sont des morceaux entiers du rempart qui sont tombés et qui vont nécessiter d’être déblayés. Gwennic s’essaie auprès d’un premier bloc et, comme il y paraît, tout ça s’annonce sacrément lourd.
« On va s’y mettre à deux, attends. » Naturellement, il se positionne devant la pierre, de l’autre côté et se baisse pour bien l’attraper entre ses deux mains. « M’en veux pas, je ne suis qu’une simple chimère, je n’aurais pas de pouvoir bien utile pour alléger notre fardeau... » (Une chimère est-elle réellement « simple » ? La question peut se poser.)
Dès la première pierre, il sent bien que l’exercice ne sera pas aisé. « Au moins, ça fait travailler les bras, hein ! »
Tout à leur manœuvre, il n’entende pas la présence qui arrive à leur niveau. C’est l’un des Veilleurs qui leur lance : « Merci à vous deux d’être venus en renfort ! Si besoin y’a des outils par là-bas. » Il désigne une sorte d’établi de fortune et ajoute : « Entassez ça par là bas, de façon à dégager l’accès vers le rempart. » Et déjà il repart de là où il est venu, s’affairer un peu plus loin.
« Oui chef, bien chef ! » Caricature notre explorateur avec ironie, tout en souriant à sa compère dans le labeur.
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La reconstruction du rempart Nord.
15 novembre 118 - Gwennic Estrellas & Ovidio Paz
Cet Ovidio est A-DO-RABLE ! Quand il insinue que je suis une grande fille autonome et indépendante, ( c’est-à-dire quand il a dit en toute simplicité que j’aurais trouvé à m’occuper ), j’ai rougis comme une tomate en juillet. Bon. En juillet, précoce, la tomate. Mais quand il a dit qu’il chérirait mon cadeau ?! Mon cœur s’est transformé en gaspacho. Avec du sucre. Sous mon teint encore légèrement hâlé de l’été j’ai senti mes joues s'enflammer. Heureusement que je me suis vite mise à l’action après !
“ Très joli, Ovi ! “ ai-je glissé en un éclair entre deux mouvements, pointant du doigt la plume désormais à sa ceinture.
Compliment que j’ai accompagné d’un petit clin d'œil et d’un sourire complice. L’a-t-il vu ? Je ne saurais dire, je me suis échappée juste après comme un lézard sur une autre pierre. Méfait accompli ! Et la carte disparaît. Nous nous mettons déjà au travail.
Les deux compères se mirent à l'œuvre. Ovidio semble faire de son mieux pour rattraper le rythme de Gwennic qui s’agite dans tous les sens. Mais quand il commence à l’aider sur une pierre en particulier, cela semble recentrer l’attention de jeune fille sur la situation. À deux, c’est tout de suite un peu moins lourd. Et beaucoup plus efficace que le papillonnage qu’elle opérait jusqu’à présent. Heureusement d’ailleurs pour eux que la nature et le destin aient bien fait Gwennic ! Ses muscles sont un petit peu plus développés qu’un humain lambda. Son effort semble moins intense que celui que doit produire la chimère. De plus, maintenant que son attention est focalisée sur une tâche physique, l'esprit de la sang-mêlé est un peu moins parasité par son environnement. Entendez par là le murmure constant des pensées qu’elle perçoit en présence d’autres personnes. Si bien concentrée sur son soulevé de pierre qu’elle ne répond au barde que par de gigantesques sourires plutôt que par des mots. Est-ce qu’il avait pensé ? Ou bien parlé ? Dans le doute, elle avait simplement préféré ne pas répondre. Elle aurait été capable de lui lâcher le bloc sur le pied pour se remettre à discuter !
Mais bien vite un Veilleur nous interrompt déjà. Ovidio lui répond, moi je fais de même. Mais en faisant une moue avec ma bouche. Comme si je portais une grosse moustache.
“ Chef, oui Chef ! “ proclamait-je d’une voix surjouée en grave, à l’unisson avec le barde, mes sourcils très froncés comme si j’était moi-même un soldat très très sérieux.
Quand nous reposons la pierre que nous portions un peu plus loin, le Veilleurs désormais parti à l’opposé, je me laisse partir d’un bon rire que j’avais retenu jusque là. Emportée par ma bonne humeur je me permet même de flanquer un petit coup de coude dans les côtes de mon partenaire.
“ Hééé, Foullo* Ovi ! C’est pas bien de se moquer !” Dis-je pour le houspiller , toujours en rigolant d’une voix taquine.
NDT: *vilain
Mais ce contact, bien que bref, frappa mon esprit. Le temps de rigoler je termine d’analyser ces nouvelles informations. Puis je cesse de rire comme un oiseau se pose. Comme une clochette qu’on repose dans sa main. Mon regard est plus vague. Je reprends. Un peu plus sérieusement.
“ … Es como si viviéramos una sueño…* ”
*C’est comme si nous vivions dans un rêve… Mes mots tombent comme ça. Un peu énigmatiques. Un brin mystérieuse. Échappés de mes lèvres hors de ma volonté. Empruntés dans sa langue, résonnants dans la mienne. Sont-ce ses mots ? Est-ce ma propre interprétation de ce que j’ai vu en lui ? Les pensées d’Ovidio ont résonné dans ma tête comme une chanson. Comme le chant d’un oiseau. Il était déjà présent dans l’air, tout autour de lui. Ce contact me le fit entendre comme un petit oiseau perché sur mon épaule. Il avait une belle voix, là dedans aussi.
“ Qu’est-ce que c’est .. une “simple chimère” ?... C’est quoi ce que tu as dit avant... Moi, je ne suis pas sûre que ce soit si simple… ”
Je termine en haussant les épaules d’une innocence détachée. Mais nous discuterons tout en travaillant, si c’est ce qu’il désire. Ou pas.
Ovidio Paz
Maison de la Terre et du Sang
L’esprit d’une enfant dans un corps de jeune femme. Elle s’agite, oui, mais elle sourit, et Ovidio se laisse facilement charmer. C’est bien la première fois qu’il en vient à approcher d’aussi près l’un des Oracles (à moins que sa mémoire ne lui fasse défaut), et il est vrai qu’elle est aux antipodes de ce qu’il aurait pu imaginer. Il en a entendu parler, pourtant, mais échanger avec elle, c’est quelque chose ! C’est presque comme si elle ne se contentait pas de l’instant présent. Comme si elle voyait au-delà, comme si elle vivait autre chose, autrement. Là où d’autres rechigneraient, elle ne montre pas l’once d’une réticence. Il faut dire qu’elle a de la force à revendre.
Et quand elle répond de concert avec lui, suite aux instructions du Veilleur, sa grimace lui ferait aisément oublier la rude tâche qui les occupe. Un coup de coude et une voix taquine, à laquelle il répond, du tac au tac : « Ah mais je ne me moque pas, mademoiselle. Je ne fais que respecter le protocole et l’ordre bien connu chez nos chers Veilleurs ! » Il ne s’en convaincra pas lui-même et ne se départit pas de son air de grand-frère qui recadrerait sa petite sœur.
Notre duo est tout de même parvenu à porter sans problème le gros morceau de roche à l’endroit indiqué par l’autre homme. Ovidio se frotte un instant les mains pour y chasser les résidus de terre… ce qui n’est pas spécialement bien utile vu que ce rocher est probablement le premier d’une longue liste. Il n’empêche. Ce n’était pas ainsi qu’il comptait occuper sa journée, mais bon… on peut dire que ça participe à son entraînement, et puis, il faut bien que des gens se dévouent !
Lorsqu’il se redresse, il réalise que Gwennic a cessé de rire. Il croise son regard qui est semble soudain dans le vague, presque vaporeux et une voix s’élève alors. Il croit voir ses lèvres bouger. Ou peut-être que non ? Difficile à dire, cette voix qui murmure, c’est comme si elle était à l’intérieur de lui. Est-ce seulement possible ?
Il s’immobilise. Il ne l’a jamais entendue, cette voix, et pourtant elle semble presque familière, mettant des mots sur un ressenti qu’il a plusieurs fois par jour depuis qu’il est arrivé ici. Cette vie étrange et confortable, comme un grand rêve qui ne s’arrêterait jamais…
Puis une question brise ce curieux silence. Il observe la Sang-Mêlée, toujours intrigué par ce qu’il croit avoir entendu mais lui répond, sans détour. « C’est pas faux. Ou plutôt, c’est vrai. Une simple chimère n’est pas une chimère simple. Le chimérique n'a rien de simplissime ! C’est vrai que je n’aimerais pas être « simple ». Encore moins simplet ! Mais j’aime prêcher le vrai par le faux. Ou le faux par le vrai, dans des illusions plus vraies que nature ! »
Comme toujours, il s’amuse des mots et cela lui fait retrouver un large sourire, tout en marchant vers la zone de l’éboulement pour recommencer leur manœuvre. « De toute façon, rien n’est simple ici. Tu es Sang-Mêlée, ça n’a rien de simple non plus ! »
Un temps d’arrêt. Avant de choisir un nouveau bloc de roche à récupérer, c’est plus fort que lui : « Fuiste tú, ¿no? »
Et quand elle répond de concert avec lui, suite aux instructions du Veilleur, sa grimace lui ferait aisément oublier la rude tâche qui les occupe. Un coup de coude et une voix taquine, à laquelle il répond, du tac au tac : « Ah mais je ne me moque pas, mademoiselle. Je ne fais que respecter le protocole et l’ordre bien connu chez nos chers Veilleurs ! » Il ne s’en convaincra pas lui-même et ne se départit pas de son air de grand-frère qui recadrerait sa petite sœur.
Notre duo est tout de même parvenu à porter sans problème le gros morceau de roche à l’endroit indiqué par l’autre homme. Ovidio se frotte un instant les mains pour y chasser les résidus de terre… ce qui n’est pas spécialement bien utile vu que ce rocher est probablement le premier d’une longue liste. Il n’empêche. Ce n’était pas ainsi qu’il comptait occuper sa journée, mais bon… on peut dire que ça participe à son entraînement, et puis, il faut bien que des gens se dévouent !
Lorsqu’il se redresse, il réalise que Gwennic a cessé de rire. Il croise son regard qui est semble soudain dans le vague, presque vaporeux et une voix s’élève alors. Il croit voir ses lèvres bouger. Ou peut-être que non ? Difficile à dire, cette voix qui murmure, c’est comme si elle était à l’intérieur de lui. Est-ce seulement possible ?
Il s’immobilise. Il ne l’a jamais entendue, cette voix, et pourtant elle semble presque familière, mettant des mots sur un ressenti qu’il a plusieurs fois par jour depuis qu’il est arrivé ici. Cette vie étrange et confortable, comme un grand rêve qui ne s’arrêterait jamais…
Puis une question brise ce curieux silence. Il observe la Sang-Mêlée, toujours intrigué par ce qu’il croit avoir entendu mais lui répond, sans détour. « C’est pas faux. Ou plutôt, c’est vrai. Une simple chimère n’est pas une chimère simple. Le chimérique n'a rien de simplissime ! C’est vrai que je n’aimerais pas être « simple ». Encore moins simplet ! Mais j’aime prêcher le vrai par le faux. Ou le faux par le vrai, dans des illusions plus vraies que nature ! »
Comme toujours, il s’amuse des mots et cela lui fait retrouver un large sourire, tout en marchant vers la zone de l’éboulement pour recommencer leur manœuvre. « De toute façon, rien n’est simple ici. Tu es Sang-Mêlée, ça n’a rien de simple non plus ! »
Un temps d’arrêt. Avant de choisir un nouveau bloc de roche à récupérer, c’est plus fort que lui : « Fuiste tú, ¿no? »
Fuiste tú, ¿no? → C'était toi, n'est-ce pas ?
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La reconstruction du rempart Nord.
15 novembre 118 - Gwennic Estrellas & Ovidio Paz
L’énigmatique Gwennic pose des énigmes et Ovidio saute dedans à pieds joints ! Voilà qui ravit le coeur de la jeune fille qui se sent heureuse de ne pas être prise pour une cinglée mais acceptée telle la folle qu’elle est. En haut de ce grand mur le vent du matin souffle doucement. Le soleil continue sa lente ascension. La paire a à peine déplacé quelques pierres pour dégager le chemin de ronde que les voilà déjà à l’arrêt à discutailler. L’échange est aussi vivifiant que ce début d’hiver. Gwennic est toute ouïe.
Les quelques autres Veilleurs semblent occupés plus loin au point de ce qui semble être un second impact de l’animal contre le rempart. La créature devait avoir perdu en élan et en force car ils sont surtout occupés à faire du mortier et ré-aligner les pierres encore présentes. Chez Ovidio et Gwennic se sont plutôt de celles qui ne sont pas encore tombées dont il faudrait se méfier.
J’aime comme il jongle avec les mots. Quand je lui parle, il m’écoute. Alors je fais de même, la tête légèrement penchée sur le côté et les mains liées dans mon dos. J’opine du chef au rythme de ses mots , ponctue ses phrases de petites moues inspirées ou d’un regard songeur vers le ciel. Quand il termine son pamphlet sur un grand sourire je pars à sa poursuite. Il se dirige vers d’autres pierres et moi vers lui. L’index levé d’un air savant je plussoie ses sages paroles;
“ Non, rien n’est simple, tu as raison ! Avec toi, chaque instant n’est pas comme avant, ni comme celui d’après ! Ici non plus, rien n’est vraiment ce qu’il semble être et pourtant tout veut être plus simple ! Mais en vérité je te le dis , “ et Gwenn s’avance et se penche, place sa main à côté de sa bouche et chuchote sur le ton de la confidence “ .. face à La Vérité, on est tous un peu simplet ! “
Je termine ma pirouette d’esprit par une pirouette physique et prends la fuite en rigolant comme un oiseau pépie en s’envolant. J'atterris quelques mètres plus loin. Je le mime en me penchant devant une pierre moi aussi. Je la regarde sous toutes les coutures et me redresse soudainement quand il pose sa question.
“ Ki * ? ¿ Aqui ? ** Y’a qui, kiki ?”
NDT: *qui (Manouche) * ici (Espagnol)
Voilà que je caquette comme un canari ! Ça me fait rire comme une dinde. Je regarde autour de moi, il n’y a personne d'autre que nous. Cet homme entends d’autres voix ? Serait-il fou ? J’abandonne ma pierre et me précipite vers lui. Pour lui parler je me penche en avant pour le regarder par le dessous.
“Si soy yo ! *”
NDT: oui, c’est moi !
Je trouve ces mots facilement, ils me rappellent une chanson jouée à la guitare et à l’accordéon d’un homme repenti. Je crois qu’ils sont aussi de la langue d’Ovi. J’aime comme tous ces mots sonnent bien ensemble. Des k-k-k de canari et le s-s-sss du serpent qui ondule avec sa queue vers sa proie. Quand je me redresse c’est comme une humaine.
“ Aller, je t’aide sur celle-là ! Tu l’as très bien choisie ! ” Dit Gwennic en désignant la pierre devant lui avec un enthousiasme non feint. Elle s'apprête à se pencher encore pour la prendre en main mais s’’interrompt soudain. Elle prend un air plus concerné, pas tout à fait peiné, et demande : “ Tu voudrais quelqu’un d’autre ? ”
Plus loin sur le mur le veilleur prépare une liste. Tout en haut de celle-ci figure la tâche désignée au deux tourtereaux : sécuriser le sommet des remparts. Autour d’eux il y à en effet plusieurs pierres éboulées. Ovidio et Gwennic en ont déjà déplacé quelques-unes un peu plus loin mais il en reste plusieurs effondrées et empilées comme des mikado. En effet, la Waluin à percuté le sommet du garde-corps de la muraille qui s’est effondré sur le chemin de ronde et en obstrue l’accès à leur endroit. Les quelques autres Veilleurs semblent occupés plus loin au point de ce qui semble être un second impact de l’animal contre le rempart. La créature devait avoir perdu en élan et en force car ils sont surtout occupés à faire du mortier et ré-aligner les pierres encore présentes. Chez Ovidio et Gwennic se sont plutôt de celles qui ne sont pas encore tombées dont il faudrait se méfier.
Ovidio Paz
Maison de la Terre et du Sang
S’il y a bien quelque chose qu’il sait faire parfaitement – oui, parfaitement ! – c’est rimer, improviser, jongler avec les mots et les vers pour en faire ici un poème, là un compliment et ici, enfin, une chanson. C’est un talent qu’il avait commencé à développer dans une autre vie, avant Ozéna, et qui semble s’être décuplé en arrivant ici. Il en a fait un jeu, une force autant qu’une rentrée d’argent. Alors forcément, il suffit d’un rien pour le lancer dans l’art oratoire dans lequel il s’amuse sans le moindre mal.
De simple à moins simple, il jongle et sourit, oubliant presque la voix étrange qui s’est glissée en lui. C’est qu’elle jongle elle aussi et son enthousiasme lui plaît, avec une pirouette qui pousse nécessairement Ovidio à la suivre en pressant le pas. « C’est que la Vérité est une déesse qui aime se jouer de nous, alors faute de la trouver, on se joue d’elle en retour, ou avec elle. »
N’est-ce pas, après tout, ce qui résume son art de chimère ? Faire croire le vrai où il n’y a que du faux, où la Vérité n’est point.
L’envie de Vérité, toutefois, peut être plus fort, et c’est sans doute pour cette raison qu’il questionne, cependant, sans être absolument convaincu. Elle, elle agit comme la grande enfant qu’elle est, laissant glisser les sons sur sa bouche en des sonorités qu’on entend fort peu, par ici. Et quand il s’approche à nouveau, comme une mouche gravite sur le met qui lui fait envie, il se laisse examiner, fasciné une nouvelle fois. Soy yo, qu’elle dit, dans un espagnol qui suffit à lui seul à tout confirmer… Cependant, l’attitude joueuse le déstabilise tout autant.
C’est un jeu pour elle, et peut-être que le comment du pourquoi ne mérite pas qu’on s’y attarde, alors.
« La voz de la inocencia... » murmure-t-il pour lui-même, en secouant la tête.
Innocence réelle ou jouée, peu lui importe. Il préfère jouer avec elle que trop s’y attarder. C’est pourquoi il préfère examiner la pierre devant lui. « Le choisisseur de pierres, c’est moi ! » (n’importe quoi) Il va pour se baisser et l’attraper lorsque son binôme s’interrompt, l’air soucieux.
« Quelqu’un d’autre ? Pourquoi donc ? » Il regarde autour d’eux, s’attardant au loin sur les Veilleurs qui s’affairent, avant de reposer son regard sur la jeune femme. « Ma chère, vous êtes le meilleur binôme dont j’aurais pu rêver. La tâche semble douce à vos côtés et votre sourire efface l’effort. »
Ils n’en sont qu’au début, mais pour le moment, c’est vrai.
Il ajoute quand même : « C’est moi qui m’étonne, plutôt. Je ne pensais pas que les Oracles s’encombrent de ce genre de besognes. » Il s’arrête, l’air de réfléchir. « Enfin, ce n’est pas comme si je savais grand-chose de la vie des Oracles. C’est agréable ? »
De simple à moins simple, il jongle et sourit, oubliant presque la voix étrange qui s’est glissée en lui. C’est qu’elle jongle elle aussi et son enthousiasme lui plaît, avec une pirouette qui pousse nécessairement Ovidio à la suivre en pressant le pas. « C’est que la Vérité est une déesse qui aime se jouer de nous, alors faute de la trouver, on se joue d’elle en retour, ou avec elle. »
N’est-ce pas, après tout, ce qui résume son art de chimère ? Faire croire le vrai où il n’y a que du faux, où la Vérité n’est point.
L’envie de Vérité, toutefois, peut être plus fort, et c’est sans doute pour cette raison qu’il questionne, cependant, sans être absolument convaincu. Elle, elle agit comme la grande enfant qu’elle est, laissant glisser les sons sur sa bouche en des sonorités qu’on entend fort peu, par ici. Et quand il s’approche à nouveau, comme une mouche gravite sur le met qui lui fait envie, il se laisse examiner, fasciné une nouvelle fois. Soy yo, qu’elle dit, dans un espagnol qui suffit à lui seul à tout confirmer… Cependant, l’attitude joueuse le déstabilise tout autant.
C’est un jeu pour elle, et peut-être que le comment du pourquoi ne mérite pas qu’on s’y attarde, alors.
« La voz de la inocencia... » murmure-t-il pour lui-même, en secouant la tête.
Innocence réelle ou jouée, peu lui importe. Il préfère jouer avec elle que trop s’y attarder. C’est pourquoi il préfère examiner la pierre devant lui. « Le choisisseur de pierres, c’est moi ! » (n’importe quoi) Il va pour se baisser et l’attraper lorsque son binôme s’interrompt, l’air soucieux.
« Quelqu’un d’autre ? Pourquoi donc ? » Il regarde autour d’eux, s’attardant au loin sur les Veilleurs qui s’affairent, avant de reposer son regard sur la jeune femme. « Ma chère, vous êtes le meilleur binôme dont j’aurais pu rêver. La tâche semble douce à vos côtés et votre sourire efface l’effort. »
Ils n’en sont qu’au début, mais pour le moment, c’est vrai.
Il ajoute quand même : « C’est moi qui m’étonne, plutôt. Je ne pensais pas que les Oracles s’encombrent de ce genre de besognes. » Il s’arrête, l’air de réfléchir. « Enfin, ce n’est pas comme si je savais grand-chose de la vie des Oracles. C’est agréable ? »
La voz de la inocencia → La voix de l'innocence
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La reconstruction du rempart Nord.
15 novembre 118 - Gwennic Estrellas & Ovidio Paz
S'il est une chose qui paraît claire dans l'esprit de Gwennic, c'est l'incompréhension qu'elle crée dans celui d'Ovidio. Une confusion qu'il entretien si bien qu'elle même ne reconnaît plus tout à fait la frontière entre ses propres pensées et les sentiments qu'elle capte auprès de son interlocuteur. C'était le barde le premier, qui jouait avec les mots. Mais c'est aussi la danseuse qui virevoltait autour. Qui des deux menait la danse n'importait que peu. Ils tâtonnaient chacun autant l'un que l'autre. Se jaugeaient autant qu'ils se plaisaient de leur compagnie réciproque. Leurs esprits s'embrumaient l'un l'autre.
La pierre atterrit dans un bruit de fracas. Quelques regards plus loin sur le rempart se tournent vers le monticule que les deux compères avaient commencé à former. Gwennic, elle, a déjà redirigé toute son attention sur la chimère.
Malgré les dernières paroles de l'Oracle il restait à définir à qui imputer les conséquences de ce qu'il allait se passer. Tandis que Gwennic répondait à la question d'Ovidio les observateurs de la scène assistaient, impuissants, à une succession de malchances. Pour commencer, la jeune fille n'avait pas réfléchi un seul instant à ce qu'elle faisait. Ni à la pierre désignée par l'explorateur, ni à son emplacement par rapport à l'édifice. Ainsi, après qu'elle l'eut lancé, celle-ci alla se briser un peu plus loin sur les remparts. Si ça en faisait au moins une de moins à empiler, c'était surtout une pierre qui allait manquer au grand puzzle de la reconstruction. Mais de toute façon, on était plus vraiment près d'en arriver à cette étape là. Avoir retiré cette pierre en particulier de l'éboulis formé par la chute du parapet motiva tout un autre pan de ce qu'il en restait encore à s'effondrer à son tour sur le chemin de ronde.
Comme un enfant ou un clown, la seule réaction de la sang-mêlé fut de serrer les dents et de rentrer la tête entre ses épaules en attendant que ça passe. Le tout en gardant un regard constipé, figé d'horreur et de culpabilité droit dans celui de la chimère. Elle attendit que la grêle de pierres cessât de tomber sur la courtine pour se retourner lentement vers le spectacle de sa catastrophe. Seul le bord du muret qui faisait office de garde corps s'était effondré sur quelques mètres. C'était un maigre lot de consolation avec le fait que rien ne semblait être tombé ailleurs. Pas de blessé non plus à déplorer.
Sur ces dernières paroles la jeune fille baissa le regard et les bra. Il ne lui était pas venu un seul instant l'idée de rejeter quelque faute que ce soit sur son nouvel ami. Elle compterait assumer les conséquences de ses propres actes, quitte à devoir terminer ce chantier toute seule. Après tout, rien ne l'engageait vraiment lui, à l'instar de quiconque ici. S'il décidait que la fréquenter était trop risqué, alors elle assumerait la fin de sa mission toute seule. Mais s'il décidait de la renvoyer à la place, elle se battrait pour racheter sa faute ! ... Mais nous n'en étions pas encore là. Voyons d'abord comment ces excuses et ce rattrapage allaient passer...
Est-ce qu'il a marmonné quelque chose ? Pourquoi est-ce que j'entends parler de la voix de l'innocence. Qui est ' Innocence ' ? Je regarde Ovi, perplexe. Non départie de mon propre sourire. Cela doit me donner un air sucré salé, mi-figue mi-tarte-à-la-rhubarbe . Les mouches gravitent là-dessus aussi. Si il joue les ventriloques ça risque de me compliquer la tâche. Où s'arrêtent les pensées , et où commence la vérité ?
Nous allions nous remettre au travail mais j'ai encore interrompu notre tâche. Avec une question quelque peu égocentrée, saupoudrée d'une angoisse mue par une once de manque de confiance en moi. C'est qu'il avait l'air si perplexe tout à l'heure, si chamboulé, mon petit Ovi, que je me suis demandée si j'étais bien la bonne compagnie pour lui sur le haut de ce mur. Il se joue de moi en regardant autour de lui. Cela crée du suspens qu'il résout aussitôt de paroles chaleureuses. Il me choisit en tout état de cause. Et ce même sans considérer qu'il n'y avait de toute façon que ... très peu de concurrence .Mon cœur bondit d'une chaleur qui rallume la flamme de mes yeux. Ma turbine crépite et mes muscles s'activent. Sans une seconde d'hésitation supplémentaire je saisis la pierre qu'il avait choisie et la rejette quelques mètres plus loin, près du petit tas que l'on commençait à former.
Nous allions nous remettre au travail mais j'ai encore interrompu notre tâche. Avec une question quelque peu égocentrée, saupoudrée d'une angoisse mue par une once de manque de confiance en moi. C'est qu'il avait l'air si perplexe tout à l'heure, si chamboulé, mon petit Ovi, que je me suis demandée si j'étais bien la bonne compagnie pour lui sur le haut de ce mur. Il se joue de moi en regardant autour de lui. Cela crée du suspens qu'il résout aussitôt de paroles chaleureuses. Il me choisit en tout état de cause. Et ce même sans considérer qu'il n'y avait de toute façon que ... très peu de concurrence .Mon cœur bondit d'une chaleur qui rallume la flamme de mes yeux. Ma turbine crépite et mes muscles s'activent. Sans une seconde d'hésitation supplémentaire je saisis la pierre qu'il avait choisie et la rejette quelques mètres plus loin, près du petit tas que l'on commençait à former.
La pierre atterrit dans un bruit de fracas. Quelques regards plus loin sur le rempart se tournent vers le monticule que les deux compères avaient commencé à former. Gwennic, elle, a déjà redirigé toute son attention sur la chimère.
“ Je ne puis parler au nom des autres Oracles, mais je pense que nous nous laissons porter par le destin. Celui que nous souffle ce monde, la Vérité, l'Innocence, ou bien nos Dieux... en tout cas, moi je trouve cela agréable "
1 : La pierre lancée tombe du haut des remparts et crée des dégâts collatéraux graves.
2 à 11 : La pierre lancée tombe du haut des remparts mais ne cause pas de dégâts.
12 à 22 : Quand la pierre est retirée une partie du rempart s'effondre (relance de dé)
23 à 35 : Le tas de pierre s'effondre et obstrue davantage le chemin de ronde.
35 à 46 : La pierre lancée se brise en plusieurs morceaux.
47 à 70 : La pierre atterrit près du tas déjà déblayé.
71 à 80 : La pierre se range correctement sur le tas déjà déblayé.
81 à 99 : La pierre se range pile dans un logement creux de la muraille et se cale parfaitement.
100 : La pierre ricoche comme à la pétanque et en range 3 autres avec elle.
résultats des lancers a écrit:
Dé n°1 : Quand la pierre est retirée une partie du rempart s'effondre
Dé n°2 : Une partie des rebords du rempart s'effondre sur elle-même et obstrue davantage le chemin de ronde.
Dé n°3 : La pierre lancée se brise en plusieurs morceaux
Malgré les dernières paroles de l'Oracle il restait à définir à qui imputer les conséquences de ce qu'il allait se passer. Tandis que Gwennic répondait à la question d'Ovidio les observateurs de la scène assistaient, impuissants, à une succession de malchances. Pour commencer, la jeune fille n'avait pas réfléchi un seul instant à ce qu'elle faisait. Ni à la pierre désignée par l'explorateur, ni à son emplacement par rapport à l'édifice. Ainsi, après qu'elle l'eut lancé, celle-ci alla se briser un peu plus loin sur les remparts. Si ça en faisait au moins une de moins à empiler, c'était surtout une pierre qui allait manquer au grand puzzle de la reconstruction. Mais de toute façon, on était plus vraiment près d'en arriver à cette étape là. Avoir retiré cette pierre en particulier de l'éboulis formé par la chute du parapet motiva tout un autre pan de ce qu'il en restait encore à s'effondrer à son tour sur le chemin de ronde.
Comme un enfant ou un clown, la seule réaction de la sang-mêlé fut de serrer les dents et de rentrer la tête entre ses épaules en attendant que ça passe. Le tout en gardant un regard constipé, figé d'horreur et de culpabilité droit dans celui de la chimère. Elle attendit que la grêle de pierres cessât de tomber sur la courtine pour se retourner lentement vers le spectacle de sa catastrophe. Seul le bord du muret qui faisait office de garde corps s'était effondré sur quelques mètres. C'était un maigre lot de consolation avec le fait que rien ne semblait être tombé ailleurs. Pas de blessé non plus à déplorer.
Je laisse s'échapper un long soupir. Celui du souffle que j'ai retenu aussi longtemps que les conséquences de mes actes tonitruaient dans la vallée. Je reste quelques secondes, bouchée bée devant ce qui s'annonce représenter plusieurs nouvelles heures de travail. Puis mon regard horrifié se retourne vers les yeux tout à l'heure si chaleureux de mon nouvel... ancien ? Ami. Il ne voudra plus être mon ami après ça.
“ Je... suis.... siento ... mucho ... ?"
NDT: siento mucho> vraiment désolé
Non, il va m'en vouloir. C'est sûr. Je me reprends aussi vite. Des excuses ne suffisent pas. Je bredouille; “Il faut voir ça comme un signe du destin ? "Je fige un sourire de poupée détraqué sur mon visage. Ovidio vas me prendre pour une folle en plus. Je tente une autre pirouette de rattrapage; " On va pouvoir travailler ensemble plus longtemps comme ça, tu vois !" Je ne poursuis pas l'affront en énonçant cela comme une bonne nouvelle. De son point de vue, ça n'en sera surement pas une...
Sur ces dernières paroles la jeune fille baissa le regard et les bra. Il ne lui était pas venu un seul instant l'idée de rejeter quelque faute que ce soit sur son nouvel ami. Elle compterait assumer les conséquences de ses propres actes, quitte à devoir terminer ce chantier toute seule. Après tout, rien ne l'engageait vraiment lui, à l'instar de quiconque ici. S'il décidait que la fréquenter était trop risqué, alors elle assumerait la fin de sa mission toute seule. Mais s'il décidait de la renvoyer à la place, elle se battrait pour racheter sa faute ! ... Mais nous n'en étions pas encore là. Voyons d'abord comment ces excuses et ce rattrapage allaient passer...
Ozéna
Staff
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Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
Résultat obtenu au précédent lancé de dé : 20Résumé a écrit:
Ovidio à choisi une pierre sur le rempart. Gwennic à pris cette pierre et l'a jeté plus loin. Un jet de dé a été effectué pour définir les conséquences de cet acte.
Nouveau lancé de dé pour définir les conséquences , non pas du lancé de Gwennic, mais du choix d'Ovidio ! :12 à 22 : Quand la pierre est retirée une partie du rempart s'effondre (relance de dé) (11% de "chance"... )
1 : Gwennic perd l'équilibre et va tomber. (1/100)
2 : Des pierres s'effondrent, mettant Ovidio en danger. (1/100)
3 à 5 : Des pierres tombent sur Gwennic qui se blesse (3/100)
6 à 9 : Des pierres tombent sur Gwennic qui peut les éviter. (4/100)
10 à 13: Plusieurs pierres tombent du haut des remparts et créent des dégâts collatéraux graves. (4/100)
14 à 25 : Par un effet de mikado, plusieurs pierres tombent les unes après les autres, agrandissant la brêche et empirant les dégâts dans le rempart. Les fondations restent instables. (11/100)
26 à 56: Quand la pierre est retirée, une partie des rebords du rempart s'effondre sur elle-même et obstrue davantage le chemin de ronde. (30/100)
57 à 77 : Les pierres les plus instables tombent des remparts côté exterieur. La brèche est agrandie mais les fondations restantes sont stables. (20/100)
78 à 99 : Plusieurs pierres tombent pile poil près de la pile déjà réunie.(19/100)
100 : Toutes les pierres qui risquaient de tomber du haut des remparts tombent pile sur le tas déjà empilés. (1/100)
Ozéna
Staff
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2030
Ovidio Paz
Maison de la Terre et du Sang
Tout en discutant comme ils le font, Ovidio ne fait pas plus attention que cela à ses gestes, ni à ses choix. Ils sont là pour déblayer d’une façon ou d’une autre les rochers de tailles diverses qui se sont entassés ici et là. Il n’y a pas de grandes méthodes à avoir, ni de plan particulier. Simplement dégager l’accès au rempart en déplaçant les morceaux les plus compliqués, pour commencer. Alors c’est ce qu’il fait, choisissant un peu au pif le premier morceau rocheux à sa portée.
Il s’en amuse, tout en questionnant la sang-mêlée, qui s’approche et lance la pierre comme si c’était une broutille, afin qu’elle atterrisse avec la précédente qu’ils ont déplacée. Ce qu’elle fait, non sans s’éclater en plusieurs morceaux, mais la chimère ne le réalise pas vraiment. Ce qui le scotche reste que la jeune femme a fait cela avec une facilité déconcertante et déjà Gwennic lui répond, l’air de rien.
« Le destin, hein ? Le destin qui t’a donné une sacrée force, alors ! » C’est à se demander si elle a véritablement besoin de lui. Mais il n’est pas du genre à s’apitoyer car rien que pour faire la conversation, il est doué, et il se dit qu’il a le mérite de participer, dans tous les cas. C’est déjà mieux que tous les autres qui ont les muscles ou les pouvoirs pour mais ne prennent pas le temps.
Il songe sans réaliser de suite, juste à côté d’eux, que le bout de rempart déjà bien amoché se met à trembler pour s’effondrer d’autant plus. C’est tout le parapet qui s’effondre et, par réflexe, Ovidio qui tournait le dos au rempart bondit en avant pour s’écarter de la chute de pierres. « Mierda ! » C’est tout un pan qui continue de s’écrouler et Ovidio serre les dents devant ce spectacle tout en essayant de ne pas trop en montrer à Gwennic qui le fixe comme on cherche un phare en pleine tempête. Un phare fort peu aidant, il faut croire, car le chemin de ronde est maintenant obstrué et, déjà, des Veilleurs non loin commencent à s’agiter et à pester.
La petite voix de l’Oracle contraste légèrement. « Tu n’as pas à l’être. C’est de ma faute. Je ne suis pas un si bon choisisseur de pierres que ça, il faut croire ! » L’humour est toujours son bouclier, alors autant relativiser. « L’important c’est qu’on ait rien. »
C’est ce qui lui traverse l’esprit, mais ce n’est peut-être pas une pensée partagée de tout, car celui qui est venu leur donner les directives, un peu plus tôt, est le premier à s’avancer vers eux. Sans doute un petit chef, allez savoir.
Spontanément, Ovidio se met en avant, afin d’être le premier à subir la foudre.
« Qu’est-ce que... ?! »
La main levée devant lui, notre rossignol tente une manœuvre osée… profitant de son pouvoir de chimère, il s’essaie à matérialiser une vision du parapet intouché, dans le même état que précédemment, avant qu’ils ne le fassent s'écrouler. Comme si rien de plus ne s’était passé.
Bon, sang doute est-ce parce qu’il a une mémoire plus au fait de comment le rempart était avant, de comment le muret et le parapet menant au chemin de garde devaient être… disons que la vision qu’il projette au Veilleur est on-ne-peut-plus idéale. Parfaite. Ni deuxième effondrement, ni brèche due à une waluin. Tout va très bien Madame la Marquise, il n’y a rien à voir.
Si bien que le Veilleur qui s’approchait le regard furibond s’interrompt d’un coup, ses yeux allant de ce rempart en très bon état à l’étrange duo. Ovidio, lui, fait en sorte de maintenir son influence, la main légèrement rabaissée mais continuant à l'aider pour maintenir son illusion.
« Qu’est-ce que… - il paraît un peu déboussolé, scrutant avec attention le rempart intact, à ses yeux, avant de se reporter vers le duo - qu'est-ce que vous faites ici, vous ?
- Oh, rien de bien passionnant, mon ami. On discute, voilà tout.
- Hum. »
L’homme est sceptique et Ovidio s’en approche, la mine tranquille, tout en maintenant son illusion et détournant progressivement le regard du Veilleur pour qu’il se reconcentre sur la rue. « C’est une bonne situation ça, Veilleur ? »
L’autre le fixe, incrédule, comme s’il avait à faire à un parfait idiot.
« Pourquoi, vous voulez nous rejoindre ?
- Oh non, être explorateur me suffit, et je pense pas avoir les épaules pour ! Mais je respecte on-ne-peut-plus votre travail ! Merci pour ce que vous faites ! »
Il dit cela en faisant un clin d’œil discret à l’Oracle. Au moins, ça aura le mérite de les détourner de leur culpabilité. Les dégâts sont toujours bien présents, eux, mais peut-être gagnent-ils du temps.
Moyennement convaincu, l’autre finit par repartir d’où il vient, sans bien savoir pourquoi il était venu jusque-là, et Ovidio se retourne tout sourire vers la jeune femme : « Bon, une petite illusion pour cacher une triste vérité… Il ne nous en tiendra pas trop rigueur. » Il espère. Il ne peut faire que ça et préfère ne pas savoir ce que les autres Veilleurs vont en dire, eux, quand leur petit chef reviendra l’air ahuri.
En attendant, il fait mine de se retourner les manches et rebondit sur ce que l’Oracle disait, un peu plus tôt. « Reprenons où on en était, en faisant plus attention ! Et oui, on a toute la journée et toute la nuit s’il le faut ! » Pas question de laisser Gwennic seule à corriger leur erreur. Ou même son erreur, à lui. Il dit cela en souriant même si de son côté, il se trouve un peu idiot par rapport à tout ça. Il était là pour aider et il empire les choses… quel talent.
« Avec de l’huile de coude, tout est possible ! » Et déjà il se baisse pour récupérer un autre rocher. Mieux choisi, celui-ci. « Essayons de profiter du temps qu’on a avant que le tonnerre gronde. » Il préfère ne pas se tourner vers les autres Veilleurs, plus loin.
Il s’en amuse, tout en questionnant la sang-mêlée, qui s’approche et lance la pierre comme si c’était une broutille, afin qu’elle atterrisse avec la précédente qu’ils ont déplacée. Ce qu’elle fait, non sans s’éclater en plusieurs morceaux, mais la chimère ne le réalise pas vraiment. Ce qui le scotche reste que la jeune femme a fait cela avec une facilité déconcertante et déjà Gwennic lui répond, l’air de rien.
« Le destin, hein ? Le destin qui t’a donné une sacrée force, alors ! » C’est à se demander si elle a véritablement besoin de lui. Mais il n’est pas du genre à s’apitoyer car rien que pour faire la conversation, il est doué, et il se dit qu’il a le mérite de participer, dans tous les cas. C’est déjà mieux que tous les autres qui ont les muscles ou les pouvoirs pour mais ne prennent pas le temps.
Il songe sans réaliser de suite, juste à côté d’eux, que le bout de rempart déjà bien amoché se met à trembler pour s’effondrer d’autant plus. C’est tout le parapet qui s’effondre et, par réflexe, Ovidio qui tournait le dos au rempart bondit en avant pour s’écarter de la chute de pierres. « Mierda ! » C’est tout un pan qui continue de s’écrouler et Ovidio serre les dents devant ce spectacle tout en essayant de ne pas trop en montrer à Gwennic qui le fixe comme on cherche un phare en pleine tempête. Un phare fort peu aidant, il faut croire, car le chemin de ronde est maintenant obstrué et, déjà, des Veilleurs non loin commencent à s’agiter et à pester.
La petite voix de l’Oracle contraste légèrement. « Tu n’as pas à l’être. C’est de ma faute. Je ne suis pas un si bon choisisseur de pierres que ça, il faut croire ! » L’humour est toujours son bouclier, alors autant relativiser. « L’important c’est qu’on ait rien. »
C’est ce qui lui traverse l’esprit, mais ce n’est peut-être pas une pensée partagée de tout, car celui qui est venu leur donner les directives, un peu plus tôt, est le premier à s’avancer vers eux. Sans doute un petit chef, allez savoir.
Spontanément, Ovidio se met en avant, afin d’être le premier à subir la foudre.
« Qu’est-ce que... ?! »
La main levée devant lui, notre rossignol tente une manœuvre osée… profitant de son pouvoir de chimère, il s’essaie à matérialiser une vision du parapet intouché, dans le même état que précédemment, avant qu’ils ne le fassent s'écrouler. Comme si rien de plus ne s’était passé.
Conséquences lancer de dé a écrit:1-20 : la matérialisation de la vision prend du temps, trop, le Veilleur a déjà vu les dégâts.
21-60 : la matérialisation réussie, de quoi calmer les ardeurs du Veilleur.
60-80 : la matérialisation réussie, mais un deuxième Veilleur arrive juste derrière, s’ensuit un quiproquo.
80-100 : la matérialisation réussie mais Ovidio s’emballe, le Veilleur voit un rempart sans le moindre dégât.
Résultat lancé (sur Discord) : 87.
Bon, sang doute est-ce parce qu’il a une mémoire plus au fait de comment le rempart était avant, de comment le muret et le parapet menant au chemin de garde devaient être… disons que la vision qu’il projette au Veilleur est on-ne-peut-plus idéale. Parfaite. Ni deuxième effondrement, ni brèche due à une waluin. Tout va très bien Madame la Marquise, il n’y a rien à voir.
Si bien que le Veilleur qui s’approchait le regard furibond s’interrompt d’un coup, ses yeux allant de ce rempart en très bon état à l’étrange duo. Ovidio, lui, fait en sorte de maintenir son influence, la main légèrement rabaissée mais continuant à l'aider pour maintenir son illusion.
« Qu’est-ce que… - il paraît un peu déboussolé, scrutant avec attention le rempart intact, à ses yeux, avant de se reporter vers le duo - qu'est-ce que vous faites ici, vous ?
- Oh, rien de bien passionnant, mon ami. On discute, voilà tout.
- Hum. »
L’homme est sceptique et Ovidio s’en approche, la mine tranquille, tout en maintenant son illusion et détournant progressivement le regard du Veilleur pour qu’il se reconcentre sur la rue. « C’est une bonne situation ça, Veilleur ? »
L’autre le fixe, incrédule, comme s’il avait à faire à un parfait idiot.
« Pourquoi, vous voulez nous rejoindre ?
- Oh non, être explorateur me suffit, et je pense pas avoir les épaules pour ! Mais je respecte on-ne-peut-plus votre travail ! Merci pour ce que vous faites ! »
Il dit cela en faisant un clin d’œil discret à l’Oracle. Au moins, ça aura le mérite de les détourner de leur culpabilité. Les dégâts sont toujours bien présents, eux, mais peut-être gagnent-ils du temps.
Moyennement convaincu, l’autre finit par repartir d’où il vient, sans bien savoir pourquoi il était venu jusque-là, et Ovidio se retourne tout sourire vers la jeune femme : « Bon, une petite illusion pour cacher une triste vérité… Il ne nous en tiendra pas trop rigueur. » Il espère. Il ne peut faire que ça et préfère ne pas savoir ce que les autres Veilleurs vont en dire, eux, quand leur petit chef reviendra l’air ahuri.
En attendant, il fait mine de se retourner les manches et rebondit sur ce que l’Oracle disait, un peu plus tôt. « Reprenons où on en était, en faisant plus attention ! Et oui, on a toute la journée et toute la nuit s’il le faut ! » Pas question de laisser Gwennic seule à corriger leur erreur. Ou même son erreur, à lui. Il dit cela en souriant même si de son côté, il se trouve un peu idiot par rapport à tout ça. Il était là pour aider et il empire les choses… quel talent.
« Avec de l’huile de coude, tout est possible ! » Et déjà il se baisse pour récupérer un autre rocher. Mieux choisi, celui-ci. « Essayons de profiter du temps qu’on a avant que le tonnerre gronde. » Il préfère ne pas se tourner vers les autres Veilleurs, plus loin.
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La reconstruction du rempart Nord.
15 novembre 118 - Gwennic Estrellas & Ovidio Paz
Tout le raffut que nos deux bougres ont créé alerte l'attention des Veilleurs un peu plus loin. Rien d'étonnant me direz-vous, le demi-kilomètre alentour aurait de quoi s'affoler s'il savait ce qu'il se passait là-haut ! Enfin, dans leur maladresse, au moins les deux criminels n'avaient pas fait s'effondrer la moitié du mur d'enceinte sur les maisons en contrebas. Une destruction et des dégâts colossaux bien ironiques pour l'édifice censé les protéger des dangers. La quantité d'efforts et de travail n'avait fait qu'augmenter. Un moindre mal direz vous.
Les deux compères travaillaient désormais de concert avec plus d'application qu'au paravant, la queue de Gwennic fouettant l'air d'une bonne humeur qui ne les avait pas quittés, à la plus grande joie de la petite sang-mêlée. À deux, ils pourraient faire des miracles. Et pas seulement à la Cour.
NDT: gadjo = garçon, gadji = fille
chouraver= voler
chouraver= voler
Quand le garde s'approche je vois Ovidio faire des petits signes de la main. Il se place en protecteur devant moi et je me sens soudainement comme une petite fille apeurée derrière son grand frère. Des souvenirs me reviennent de mon passé terrien. De ces fois où les grands, forts, beaux mais roublards de gadjo venaient en aide aux demoiselles. Ou bien qui s'étaient attiré des ennuis en chouravant ceci ou cela, ou bien même car on les suspectait de prévoir tout autre sale coup et filouterie dans le genre. Parfois même il suffisait que je sois trop belle pour que l'on essaie de m'attraper dans l'ombre d'une ruelle. Je n'ai jamais été fiancée, d'autres gadji l'ont été pour des actes moins héroïques que celui d'aujourd'hui.
NDT: Le hooligan/voyou protège sa dame/reine
“ Le chuligan guarda su dama..."
NDT: Schmit = police
Ces mots que je chuchote me glissent des lèvres. Je place aussitôt ma main sur celles-ci pour les maintenir plus silencieuses tandis que mon sauveur mène la danse avec le Schmit. Mais dès lors que je me concentre sur son esprit, le mien devient de plus en plus confus. J'ai du mal à suivre leurs mots. Cette conversation n'a aucun rapport avec le sujet sur lequel il aurait dû porter. Mes yeux vont et viennent du mur au chemin de ronde puis au Veilleur. Mais, attendez. Ce mur. Il est cassé, ou pas ? Je cligne des yeux, puis me les frotte carrément. Un battement de cil et voilà le parapet plus beau que jamais. Puis l'instant d'après c'est le cataclysme que nous avons provoqué et la brèche béante dans le rempart. Je commence à faire quelques pas vers ce que j'étais persuadée être la gueule de pierre ouverte sur la vallée, la main tendue vers ce muret désormais bien debout devant moi et scellé d'un mortier trop beau pour être vrai.
Soudain l'attention se dirige vers moi et me sort un instant de ma rêverie. Le clin d'œil d'Ovidio m'invite à participer à ce spectacle de singes. Mon pas s'arrête et mon regard quitte l'ouvrage d'art pour revenir sur la discussion. Je réponds comme une bonne poupée de chiffon:
Soudain l'attention se dirige vers moi et me sort un instant de ma rêverie. Le clin d'œil d'Ovidio m'invite à participer à ce spectacle de singes. Mon pas s'arrête et mon regard quitte l'ouvrage d'art pour revenir sur la discussion. Je réponds comme une bonne poupée de chiffon:
“ Ah oui oui, tout à fait ! Super boulot hein. Et puis, chacun le sien hein ! Ritournelles et margoulins, c'est sûr, de vrai ! "
Je les regarde tous les deux, stupéfaits. Puis le Veilleur s'en va, et mon garde personnel reprend la parole. : " Bon, une petite illusion pour cacher une triste vérité… Il ne nous en tiendra pas trop rigueur. "
Une illusion ? " Ô puta madre ! " Dis-je en soufflant. Je fais deux pas en arrière . Maintenant que le Veilleur s'en va et que mon esprit et mon attention le quitte, le mur redevient comme nous l'avions rendu. Apocalyptiquement dangereux !! Je m'écrie d'un ton humoristique mais non moins empreint d'angoisse: " Oh oui ! Nous devons faire bien attention, oui !! Parce que s'il est tombé dans l'panneau, faudrait pas que quelqu'un tombe dans l'trou hein ! "
Il se met bien vite au travail. Bien décidé à ne pas m'abandonner là. Serait-il le prince servant charmant de ses dames ? Un véritable phénomène. Aussitôt je l'aide, lui prêtant main forte sur les pierres qu'il soulève et cessant moi-même de les jeter un peu partout à tout-va . Quatres mains vaudraient sûrement mieux qu'une. Au risque de faire appreciation de professeur : un peu de rigueur et de concentration ne ferait pas de mal à notre travail !
Une illusion ? " Ô puta madre ! " Dis-je en soufflant. Je fais deux pas en arrière . Maintenant que le Veilleur s'en va et que mon esprit et mon attention le quitte, le mur redevient comme nous l'avions rendu. Apocalyptiquement dangereux !! Je m'écrie d'un ton humoristique mais non moins empreint d'angoisse: " Oh oui ! Nous devons faire bien attention, oui !! Parce que s'il est tombé dans l'panneau, faudrait pas que quelqu'un tombe dans l'trou hein ! "
Il se met bien vite au travail. Bien décidé à ne pas m'abandonner là. Serait-il le prince servant charmant de ses dames ? Un véritable phénomène. Aussitôt je l'aide, lui prêtant main forte sur les pierres qu'il soulève et cessant moi-même de les jeter un peu partout à tout-va . Quatres mains vaudraient sûrement mieux qu'une. Au risque de faire appreciation de professeur : un peu de rigueur et de concentration ne ferait pas de mal à notre travail !
“ Qui fait l'malin tombe dans l'ravin ! Et c'est pas un bon plan d'avenir moi j'dit. Le destin m'a donné une jolie queue de lézard mais rien pour voler ni grimper aux murs. Et à dire vrai, je n'ai pas très envie que tu t'y tente non plus mon ami. "
Les deux compères travaillaient désormais de concert avec plus d'application qu'au paravant, la queue de Gwennic fouettant l'air d'une bonne humeur qui ne les avait pas quittés, à la plus grande joie de la petite sang-mêlée. À deux, ils pourraient faire des miracles. Et pas seulement à la Cour.
“ D'ailleurs, c'est quoi ce que t'as fait. Tout à l'heure ? Je crois que... enfin, je voyais ce que le Veilleurs voyait. Mais aussi ce que moi je voyais... j'étais complètement perdue, et puis ça m'a drôlement fatigué . " Pourtant Gwennic ne cesse de porter les éclats de mur tout en faisant son brin de causette. “ Tu l'as drôlement bien embobiné, et t'as bien failli m'avoir avec ! Tu aurais une candidature tout à fait légitime pour l'éléction au Roi des Voleurs ! "
Ovidio Paz
Maison de la Terre et du Sang
Tout concentré à son illusion et à faire repartir le Veilleur dans les meilleures dispositions qui soient, Ovidio ne réalise pas que derrière lui Gwennic ne saisit pas vraiment ce qui se passe. Réaction tout à fait normale, il faut dire, quand on superpose l’illusion à la réalité… Elle joue quand même le jeu, à son invitation, et lorsque le Veilleur s’éloigne le rossignol respire un peu mieux. Un peu seulement, car jouer avec les images ne changent rien au triste constat qui les occupe : il y a encore bien du boulot.
Le « Ô puta madre ! » qui résonne le fait sourire et la métaphore qui vient encore plus. « Je n’aurais pas dit mieux. Un vrai talent de poésie, ma chère. » Filer les comparaisons, remplir les pleins et les vides, c’est tout un art qui n’est pas donné à tout le monde, après tout. Ses formulations à elles vont droit au but, chantantes et animées, et elles font mouche. Il aurait peut-être à apprendre de cette façon de parler, qui mange les lettres et mêle des sonorités d’autres temps, d’autres mondes, un peu lorsque chez lui aussi, par moment, l’espagnol natal surgit, tantôt lorsque l’envie lui prend, tantôt lorsque c’est plus simple, plus naturel, que ça se fait « comme ça ».
Avec cette énergie qui semble la caractériser, elle se remet au travail aussi vite que lui. L’urgence les prend. Au milieu de l’humour et de la légèreté des mots, ils sont conscients qu’ils n’ont franchement pas amélioré les choses avec leur maladresse.
« Je compte pas m’y essayer, nous ne sommes pas des Malakims, hein ! » Et ça tombe bien, il n’est pas spécialement envieux de leurs ailes encombrantes, même si par moment il serait curieux de voir ce que cela peut faire, d’en avoir et de s’envoler… mais désormais, depuis le temps qu’il est ici, il se sentirait « nu » sans ses illusions. Inutile, peut-être. Chaque pouvoir va avec son lot d’avantages et d’inconvénients. Plus il côtoie du monde, plus il s’en rend compte.
C’est curieux d’être joyeux non loin du trou béant qu’ils tentent de déblayer, et pourtant… il y a quelque chose dans l’attitude de la Sang-Mêlée qui ferait presque oublier à Ovidio la véritable raison de sa venue ici. Presque, car il agit tel un robot en récupérant des rochers plus ou moins gros, qu’il déplace du mieux qu’il peut. Il essaie d’être consciencieux, il ne faudrait pas répéter la même gaffe. Gwennic ne paraît pas du tout gênée par l’exercice physique et sa queue de lézard qui fouette l’air rappellerait un chien tout content de lui. Serait-ce désobligeant de comparer ainsi un oracle ? Elle ne le prendrait peut-être pas mal… mais il s’abstient, secouant la tête avec une attitude presque fraternelle. Elle fait cet effet avec ses airs de petite fille heureuse.
Quand la question retentit, il n’est pas surpris. Il aurait presque cru qu’elle serait posée plus tôt. « À ton avis ? ... » Il arrête ses mouvements avec un air de mystère et souffle enfin, fier de lui. « C’était une illusion de Chimère ! Ce que je suis. » Un clin d’œil. C’est vrai qu’elle n’a pas demandé ce qu’il était, jusque-là. En grand curieux, Ovidio peut très vite poser la question aux nouvelles âmes qu’il rencontre, si ce n’est pas directement visible. (et de faire la moue quand elles répondent « je suis resté.e humain » ; quel dommage !)
Il se décale de là où il se trouve et s’approche d’elle, à petits pas. « Ah, mais je suis le Roi des voleurs ! » Et de sa main, de nouveau, le voilà qui matérialise une nouvelle illusion, rien que pour elle : il lui fait croire qu’il lui tend un bouquet de roses, dont chaque fleur est en or, semble-t-il. C’est brillant, inattendu, et quand il fait mine de souffler dessus, l’or disparaît pour laisser place aux fleurs véritables, dont les pétales se parent de magnifiques teintes de rose, de rouge et de blanc. « Si je suis le roi, vous êtes mon bras droit, chère Oracle ! » Il salue avec élégance et l’illusion se dissipe tranquillement.
Si le déblaiement avance peu, Ovidio se rappelle que dans la grande roulette du hasard, sur Ozéna, un showman comme lui a bien de la chance d’être chimère, il faut l’admettre !
Le « Ô puta madre ! » qui résonne le fait sourire et la métaphore qui vient encore plus. « Je n’aurais pas dit mieux. Un vrai talent de poésie, ma chère. » Filer les comparaisons, remplir les pleins et les vides, c’est tout un art qui n’est pas donné à tout le monde, après tout. Ses formulations à elles vont droit au but, chantantes et animées, et elles font mouche. Il aurait peut-être à apprendre de cette façon de parler, qui mange les lettres et mêle des sonorités d’autres temps, d’autres mondes, un peu lorsque chez lui aussi, par moment, l’espagnol natal surgit, tantôt lorsque l’envie lui prend, tantôt lorsque c’est plus simple, plus naturel, que ça se fait « comme ça ».
Avec cette énergie qui semble la caractériser, elle se remet au travail aussi vite que lui. L’urgence les prend. Au milieu de l’humour et de la légèreté des mots, ils sont conscients qu’ils n’ont franchement pas amélioré les choses avec leur maladresse.
« Je compte pas m’y essayer, nous ne sommes pas des Malakims, hein ! » Et ça tombe bien, il n’est pas spécialement envieux de leurs ailes encombrantes, même si par moment il serait curieux de voir ce que cela peut faire, d’en avoir et de s’envoler… mais désormais, depuis le temps qu’il est ici, il se sentirait « nu » sans ses illusions. Inutile, peut-être. Chaque pouvoir va avec son lot d’avantages et d’inconvénients. Plus il côtoie du monde, plus il s’en rend compte.
C’est curieux d’être joyeux non loin du trou béant qu’ils tentent de déblayer, et pourtant… il y a quelque chose dans l’attitude de la Sang-Mêlée qui ferait presque oublier à Ovidio la véritable raison de sa venue ici. Presque, car il agit tel un robot en récupérant des rochers plus ou moins gros, qu’il déplace du mieux qu’il peut. Il essaie d’être consciencieux, il ne faudrait pas répéter la même gaffe. Gwennic ne paraît pas du tout gênée par l’exercice physique et sa queue de lézard qui fouette l’air rappellerait un chien tout content de lui. Serait-ce désobligeant de comparer ainsi un oracle ? Elle ne le prendrait peut-être pas mal… mais il s’abstient, secouant la tête avec une attitude presque fraternelle. Elle fait cet effet avec ses airs de petite fille heureuse.
Quand la question retentit, il n’est pas surpris. Il aurait presque cru qu’elle serait posée plus tôt. « À ton avis ? ... » Il arrête ses mouvements avec un air de mystère et souffle enfin, fier de lui. « C’était une illusion de Chimère ! Ce que je suis. » Un clin d’œil. C’est vrai qu’elle n’a pas demandé ce qu’il était, jusque-là. En grand curieux, Ovidio peut très vite poser la question aux nouvelles âmes qu’il rencontre, si ce n’est pas directement visible. (et de faire la moue quand elles répondent « je suis resté.e humain » ; quel dommage !)
Il se décale de là où il se trouve et s’approche d’elle, à petits pas. « Ah, mais je suis le Roi des voleurs ! » Et de sa main, de nouveau, le voilà qui matérialise une nouvelle illusion, rien que pour elle : il lui fait croire qu’il lui tend un bouquet de roses, dont chaque fleur est en or, semble-t-il. C’est brillant, inattendu, et quand il fait mine de souffler dessus, l’or disparaît pour laisser place aux fleurs véritables, dont les pétales se parent de magnifiques teintes de rose, de rouge et de blanc. « Si je suis le roi, vous êtes mon bras droit, chère Oracle ! » Il salue avec élégance et l’illusion se dissipe tranquillement.
Si le déblaiement avance peu, Ovidio se rappelle que dans la grande roulette du hasard, sur Ozéna, un showman comme lui a bien de la chance d’être chimère, il faut l’admettre !
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