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[FB] La fumée sans feu. - ft Niels
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La fumée sans feu.
2 Février 118 - Gwennic Estrellas & Niels Kräftiger
Notre histoire se déroule un matin de Février. L’an de plus ou moins grâce 118. Plus ou moins gracieux car c’est sous ce qualificatif que déambulait un oracle de Tydéa ce matin là. Une Oracle toute encapuchonnée dans une robe de bure épaisse en laine brune, pour être plus exacte. Dans le temple d’Ekaris, plus précisément encore. Gwennic avait déjà fait ses ablutions dans son propre temple bien plus tôt encore. Mais ce jour-là, en tant que membre du Prieuré des Dieux, elle s’était mise en tête de faire une tournée des bains sacrés. C’était comme une tournée des bars, mais en plus religieux. Un gobelet en bois en main, sabots claquants et bracelets tintinnabulant, la sang-mêlé marchait au pas entre les grandes salles à ciel ouvert du troisième temple de sa tournée.
Franchement, l’eau de la fontaine de chez Enos, c’était pas fameux. Sans vouloir vous offenser, mon grand Dieu, hein ! Sur cette pensée je continue de fixer le sol, parce que si Enos devait se trouver quelque part c’était peut-être auprès des morts là-dessous ? Muai. Peut-être. Mais bon, je me dis que si j’ai bu la tasse chez Tydéa ce matin c’est peut-être le signe que je dois goûter l’eau des autres bénitiers ?
Ainsi guidée par les signes qu’elle interprétait… à sa sauce, il fallait bien l’avouer, Gwennic continuait son périple jusqu’à la place centrale du lieu Saint. Celle où elle-même, 7 ans plus tôt, avait atterri. Comme tant d’autres nouveaux, elle y avait découvert sa nouvelle forme avant d’être accueillie par un prêtre. Celui de garde ce matin se tenait un peu en retrait. Assis à une table appuyée contre l’un des murs de la pièce, il s'occupait d’ailleurs d’un homme d’âge mûre à l’apparence humaine. Il rendit son signe de tête à l’Oracle quand ils se croisèrent sans cesser de s’occuper lui-même de son nouveau protégé.
Soudain, le calme apparent des lieux est perturbé par un nouveau grand plouf. Cul dans l’eau, nu comme un ver , dans un nuage semblable à de la vapeur, une nouvelle âme rejoint cette terre. Il y eut un échange de regards avec le prêtre, un nouveau hochement de tête complice entre les deux religieux. La connexion mentale est facilitée par le fait que l’un comme l’autre savait que Gwennic pouvait lire dans les pensées.
MISSION ACCEPTED ! Celui-là, j’me le fais ! Ouiii ouii Prêtre Jacques. Si j’arrive pas à gérer, j’vous le laisse. PAS BESOIN DE ME FAIRE DES GROS YEUX COMME CA ! Je m'empare d’un peignoir, hôte ma capuche et dévoile ma belle paire de cornes ébènes. Je me dirige avec patience vers le bassin. Lui, il n’a pas l’air d’avoir besoin d’aide pour marcher. Déjà, il n'a pas de nageoire. C’est sans doute plus pratique. Par contre, c’est vachement chelou quand même, toute la buée qui se dégage autours de lui …
Invité
Invité
L’ex ingénieur en informatique attendait patiemment son heure. L’heure qui lui permettrait enfin de franchir le portail vers ce nouveau monde tant prisé et convoité par ceux de son espèce. Il était seul et isolé dans une chambre qui se rapprochait davantage de celle d’un hôpital que de toute autre chambre.
Cela faisait 3 semaines qu’il attendait dans cette pièce aux allures ostères, faisant parfois les cent pats. Faisant parfois quelques exercices à poids de corps pour garder la forme. Ou bien, parfois, scrutant le plafond de sa petite chambre imaculée, allongé sur son lit. Imperturbable, il attendait son heure. Il avait l’habitude d’attendre après tout. Ses années de service en tant qu’officier dans l’armée de Suède lui avaient appris ce que signifiait le mot Patience.
“Dépèchez vous d’attendre !”
C’était l’une des répliques les plus connues et des plus redites de tout bon bidasse qui se respecte…
Lorsqu’il exerçait encore cette profession et qu’il était en opération, l’attente faisait partie du jeu. Cela prenait toujours des heures, des jours, voire parfois des semaines avant qu’une nouvelle mission ne se profile, puis se lance.
Parfois, un homme en blouse blanche de la corporation The Last Cured passait le voir dans sa petite pièce pour lui donner des nouvelles et confirmer que son “patient” restait toujours aussi patient...
Visiblement, son dossier était… compliqué...
De ce que Niels comprit, enlever toutes traces de son houleux passé de soldat au service de la Suède et de l’OTAN n’était pas une mince affaire. Les dossiers classifiés dont le protagoniste était parti prenant complexifiaient bien les choses. Il n’avait donc d’autre choix que d’attendre pour pouvoir partir vers cet avenir meilleur. L’homme en blouse se sentait désolé pour lui, car en effet, une fois la clé d’or activée, il n’était pas question d’autant de temps avant de pouvoir quitter ces lieux cloisonnés de la Corpo.
C’était le 2 février de l’année 4189 et il était neuf heures trente neuf. L’homme à la blouse que Niels avait pris l’habitude de recevoir dans sa chambre entra après avoir toqué comme à l’accoutumée à sa porte. Il était suivi de près cette fois-ci par deux hommes en tenues de combat estempillées aux couleurs de la Corpo et équipés d’armes automatiques que Niels ne connaissait que trop bien.
- C’est votre jour de chance aujourd’hui, nous avons clos votre dossier. Vous n’existez dorénavant plus. Nul part. La procédure d’effacement est à présent terminée, vous pouvez partir. Il lui fit signe de quitter la chambre en esquissant un petit sourir forcé.
Une nouvelle pièce, puis une cabine avec de nouveaux vêtements. Blancs. *Encore une nouvelle tenue. Pourquoi faire ?* Pensait Niels en se contemplant dans ses nouveaux habits d’hôpitaux. Dans cet accoutrement, il n’irait pas bien loin si ce nouveau monde lui était hostile…
Le moment fatidique était venu…
Niels sorti de sa cabine, les deux hommes en armes l’attendaient de part et d’autre de ce qui lui semblait être, le portail ? Plus à droite, le scientifique travaillait sur une console. Le portail s’activa quand il prit connaissance de l’arrivée du nouveau venu dans la pièce.
L’homme en blouse lui fit signe d’avancer vers le passage fraîchement dévoilé.
- Tout est bon, vous pouvez y aller ! Bon voyage et bonne chance !
C’est sur ces derniers mots que l’ingénieur s’enfonça dans cette étrange porte.
Une drôle de sensation, le vide absolu. Comme être confronté au vide de l’espace sans combinaisons, pensa-t-il. Une sensation d’absorption…l’air présent dans ses poumons n’était plus. Il était comme avalé dans un trou noir, mais sans l’effet spagetti.
Puis plus rien, et enfin un “grand plouf” !
De la chaleur et beaucoup de vapeur, il était trempé. Mi-immergé dans un bassin en fait.
Il prit quelques instants pour se repérer, car l’expérience de son voyage était pour le moins unique. La brume qui flottait dans le bassin se dispersait peu à peu. Laissant plus de visibilité sur ce qui entourait Niels. Il prit conscience que ses tout nouveaux vêtements n’étaient plus là.
Nu comme vers et trempé jusqu’aux os. Mais ça allait. L’eau était tiède voire chaude. En se déplaçant doucement dans le bassin, la chaleur de l’eau ne semblait pas être pareille partout. Peut-être son arrivée fulgurante avait-elle réchauffé et fait s’évaporer le liquide alentour ?
En continuant sa progression dans le bassin, les contours d’une immense statue se firent visibles. L’homme fut saisi de surprise. Il était bouche bé au milieu de toute cette eau. Passant en revue la statue, puis regardant à présent vers le ciel qui était d’un bleu uni d'azure en cette matinée d’hiver. S’attardant ensuite sur les alentours de cette grande salle composée par endroits de colonnes. Tout ici aurait pu ressembler à un antique temple grec ou romain. Il n’aurait pu le dire… Mais ce nouveau lieu avait quelque chose d’à la fois majestueux et mystique aux yeux non avertis de Niels.
Son regard redescendit ce coup-ci à hauteur d’homme. Tournant sur lui-même, il prit conscience qu’il n’était pas “seul” dans la grande salle.
Quelqu’un s’avançait même dans sa direction. Et ce quelqu’un, étaiiiiit…. bien différent de ce qu’il avait pu voir dans toute sa vie…
*Des, des cornes ?! Et.. des, des sabots ?! C’est une plaisanterie ou quoi ?! Quoi.. mais c’est quoi la blague là, c’est un évènement déguisé dans lequel j’ai atterri ou quoi ?! Vite, il nous faut une chute, j’espère qu’elle aura au moins la décence de m’annoncer le pot aux roses rapidement !*
Et en voyant la femme aux atouts hybrides d'animal et de femme à la fois, choqué, il s’immergea jusqu’à hauteur d’épaules dans le bassin.
En faisant cela, sa tête descendit vers le bas, dans l’eau. Regardant vers ses pieds. Il poussa un cri de surprise puis partit en arrière.
De la surface du bassin, on pouvait voir des volutes noires de fumées sortir de l’eau.
L’homme subisait un nouveau choc et ne détournait à présent plus le regard du bas de son corps. Faisant maintenant des gestes bizarres, il semblait se débattre dans l’eau. Ne semblant pas du tout comprendre ce qu’il lui arrivait, il se mit à pousser plusieurs injures en suèdois puis en allemand, donnant à cet ensemble, une touche encore plus corsée et guturale à ces proférations.
- Men vad är det för jävla skit! Jag är där, skit! Ist das ein Witz, was ist dieses verdammte Witz ? *
* Mais, mais c’est quoi ce bordel PUTAIN ! Je suis où là, bordel ! C’est quoi cette blague, c’est quoi cette PUTAIN DE BLAGUE ?!
Cela faisait 3 semaines qu’il attendait dans cette pièce aux allures ostères, faisant parfois les cent pats. Faisant parfois quelques exercices à poids de corps pour garder la forme. Ou bien, parfois, scrutant le plafond de sa petite chambre imaculée, allongé sur son lit. Imperturbable, il attendait son heure. Il avait l’habitude d’attendre après tout. Ses années de service en tant qu’officier dans l’armée de Suède lui avaient appris ce que signifiait le mot Patience.
“Dépèchez vous d’attendre !”
C’était l’une des répliques les plus connues et des plus redites de tout bon bidasse qui se respecte…
Lorsqu’il exerçait encore cette profession et qu’il était en opération, l’attente faisait partie du jeu. Cela prenait toujours des heures, des jours, voire parfois des semaines avant qu’une nouvelle mission ne se profile, puis se lance.
Parfois, un homme en blouse blanche de la corporation The Last Cured passait le voir dans sa petite pièce pour lui donner des nouvelles et confirmer que son “patient” restait toujours aussi patient...
Visiblement, son dossier était… compliqué...
De ce que Niels comprit, enlever toutes traces de son houleux passé de soldat au service de la Suède et de l’OTAN n’était pas une mince affaire. Les dossiers classifiés dont le protagoniste était parti prenant complexifiaient bien les choses. Il n’avait donc d’autre choix que d’attendre pour pouvoir partir vers cet avenir meilleur. L’homme en blouse se sentait désolé pour lui, car en effet, une fois la clé d’or activée, il n’était pas question d’autant de temps avant de pouvoir quitter ces lieux cloisonnés de la Corpo.
C’était le 2 février de l’année 4189 et il était neuf heures trente neuf. L’homme à la blouse que Niels avait pris l’habitude de recevoir dans sa chambre entra après avoir toqué comme à l’accoutumée à sa porte. Il était suivi de près cette fois-ci par deux hommes en tenues de combat estempillées aux couleurs de la Corpo et équipés d’armes automatiques que Niels ne connaissait que trop bien.
- C’est votre jour de chance aujourd’hui, nous avons clos votre dossier. Vous n’existez dorénavant plus. Nul part. La procédure d’effacement est à présent terminée, vous pouvez partir. Il lui fit signe de quitter la chambre en esquissant un petit sourir forcé.
Une nouvelle pièce, puis une cabine avec de nouveaux vêtements. Blancs. *Encore une nouvelle tenue. Pourquoi faire ?* Pensait Niels en se contemplant dans ses nouveaux habits d’hôpitaux. Dans cet accoutrement, il n’irait pas bien loin si ce nouveau monde lui était hostile…
Le moment fatidique était venu…
Niels sorti de sa cabine, les deux hommes en armes l’attendaient de part et d’autre de ce qui lui semblait être, le portail ? Plus à droite, le scientifique travaillait sur une console. Le portail s’activa quand il prit connaissance de l’arrivée du nouveau venu dans la pièce.
L’homme en blouse lui fit signe d’avancer vers le passage fraîchement dévoilé.
- Tout est bon, vous pouvez y aller ! Bon voyage et bonne chance !
C’est sur ces derniers mots que l’ingénieur s’enfonça dans cette étrange porte.
Une drôle de sensation, le vide absolu. Comme être confronté au vide de l’espace sans combinaisons, pensa-t-il. Une sensation d’absorption…l’air présent dans ses poumons n’était plus. Il était comme avalé dans un trou noir, mais sans l’effet spagetti.
Puis plus rien, et enfin un “grand plouf” !
De la chaleur et beaucoup de vapeur, il était trempé. Mi-immergé dans un bassin en fait.
Il prit quelques instants pour se repérer, car l’expérience de son voyage était pour le moins unique. La brume qui flottait dans le bassin se dispersait peu à peu. Laissant plus de visibilité sur ce qui entourait Niels. Il prit conscience que ses tout nouveaux vêtements n’étaient plus là.
Nu comme vers et trempé jusqu’aux os. Mais ça allait. L’eau était tiède voire chaude. En se déplaçant doucement dans le bassin, la chaleur de l’eau ne semblait pas être pareille partout. Peut-être son arrivée fulgurante avait-elle réchauffé et fait s’évaporer le liquide alentour ?
En continuant sa progression dans le bassin, les contours d’une immense statue se firent visibles. L’homme fut saisi de surprise. Il était bouche bé au milieu de toute cette eau. Passant en revue la statue, puis regardant à présent vers le ciel qui était d’un bleu uni d'azure en cette matinée d’hiver. S’attardant ensuite sur les alentours de cette grande salle composée par endroits de colonnes. Tout ici aurait pu ressembler à un antique temple grec ou romain. Il n’aurait pu le dire… Mais ce nouveau lieu avait quelque chose d’à la fois majestueux et mystique aux yeux non avertis de Niels.
Son regard redescendit ce coup-ci à hauteur d’homme. Tournant sur lui-même, il prit conscience qu’il n’était pas “seul” dans la grande salle.
Quelqu’un s’avançait même dans sa direction. Et ce quelqu’un, étaiiiiit…. bien différent de ce qu’il avait pu voir dans toute sa vie…
*Des, des cornes ?! Et.. des, des sabots ?! C’est une plaisanterie ou quoi ?! Quoi.. mais c’est quoi la blague là, c’est un évènement déguisé dans lequel j’ai atterri ou quoi ?! Vite, il nous faut une chute, j’espère qu’elle aura au moins la décence de m’annoncer le pot aux roses rapidement !*
Et en voyant la femme aux atouts hybrides d'animal et de femme à la fois, choqué, il s’immergea jusqu’à hauteur d’épaules dans le bassin.
En faisant cela, sa tête descendit vers le bas, dans l’eau. Regardant vers ses pieds. Il poussa un cri de surprise puis partit en arrière.
De la surface du bassin, on pouvait voir des volutes noires de fumées sortir de l’eau.
L’homme subisait un nouveau choc et ne détournait à présent plus le regard du bas de son corps. Faisant maintenant des gestes bizarres, il semblait se débattre dans l’eau. Ne semblant pas du tout comprendre ce qu’il lui arrivait, il se mit à pousser plusieurs injures en suèdois puis en allemand, donnant à cet ensemble, une touche encore plus corsée et guturale à ces proférations.
- Men vad är det för jävla skit! Jag är där, skit! Ist das ein Witz, was ist dieses verdammte Witz ? *
* Mais, mais c’est quoi ce bordel PUTAIN ! Je suis où là, bordel ! C’est quoi cette blague, c’est quoi cette PUTAIN DE BLAGUE ?!
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La fumée sans feu.
2 Février 118 - Gwennic Estrellas & Niels Kräftiger
D’abord immobile, à quelques mètres du rebord de la fontaine , je fixe l’inconnu du regard. C’est qu’il est pas trop mal foutu, le bougre. Mais il ne me voit pas. Il tourne autour de la fontaine. Alors je le suis en casi catimini. Je me penche pour mieux voir. Je le suis sans trop me rapprocher. Quelle chance j’ai, c’est un homme mûr et bien fait ! Le clapotis de l’eau doit couvrir le son de mes grelots car il ne me voit d’abord pas. Mais il admire la statue d’Ekaris. C’est un bon bougre, alors. Tout n’est peut-être pas perdu avec celui-là… Ah non. Autant pour moi. Voilà que le con se met à hurler des méchancetés dans sa tête. En plus, comme je le regardais bien droit dans les yeux, et que j’étais bieeen concentrée sur sa… physionomie .. enfin, sur lui quoi, vous pouvez être sûrs que j’ai presque tout bien compris. Au mot presque près !
Mon regard hurle ”Ô TCHAVO PUTA ! T’AS CRÛ QUE J'ÉTAIS UNE BÊTE DE FOIRE SAINT JEAN OU QUOI ?!!” . Mon visage doit indiquer à peu près mes pensées. Pas besoin d’être devin pour lire mon air indigné. Je le fusille du regard quand j’en sens un autre dans mon dos. Coup d'œil furtif en arrière. Frère Jacques m’a à l'œil. Un oeil bien noir aussi, d’ailleurs. J’inspire par le nez. Je souffle bruyamment par la bouche. Si c’est comme ça, la sang-mêlée ne dira mot ! Mais ce sera une sang-mêlé le menton fièrement levé ! Et les poings sur les hanches en signe de désapprobation !!
Mon regard hurle ”Ô TCHAVO PUTA ! T’AS CRÛ QUE J'ÉTAIS UNE BÊTE DE FOIRE SAINT JEAN OU QUOI ?!!” . Mon visage doit indiquer à peu près mes pensées. Pas besoin d’être devin pour lire mon air indigné. Je le fusille du regard quand j’en sens un autre dans mon dos. Coup d'œil furtif en arrière. Frère Jacques m’a à l'œil. Un oeil bien noir aussi, d’ailleurs. J’inspire par le nez. Je souffle bruyamment par la bouche. Si c’est comme ça, la sang-mêlée ne dira mot ! Mais ce sera une sang-mêlé le menton fièrement levé ! Et les poings sur les hanches en signe de désapprobation !!
Niels, dans sa fontaine, semblait un peu mal vivre sa nouvelle identité raciale. La buée qui se dégageait de l'eau n’était en effet pas habituelle mais provenait directement de son corps à lui. C’était une fumée de faucheuse, noire et sombre, provenant de ses pieds et s’élevant progressivement autours de lui. Il se met à se débattre dans l’eau. Pour Gwennic, il semble sur le point de se noyer. La jeune fille se précipite alors au bord du bassin. Le Prêtre Jacques ne les quitte pas des yeux, toujours occupé avec son propre protégé. Il n’a qu’une confiance toute relative dans l’Oracle… mais une confiance suffisante pour ne pas s’interposer. Il sursaute simplement quand le bougre se met à gueuler. Puis rentre la tête entre ses épaules quand Gwennic lui hurle après.
“OH L’DILO* !! T’ARRÊTES DE GUEULER DU DINÈLLO ! ** ON COMPRENDS RIEN ! ” lui répond Gwennic.
NDT: * le fou **idiot (attendri)
Arrivée tout près du bord du bassin, Gwennic agite le peignoir dans sa main devant lui. Comme si elle essayait de l’attirer. Son air était peu avenant, sa queue reptilienne dressée dans son dos et ses cornes pointées en direction de l’intrus. Pardon... Du nouveau venu .
“AP KATÉ !* .. VIENS LÀ j’te dit !! Tou vé mit mãn !** ”
NDT: * viens là **tu viens avec moi
Peut-être que je manque d’un tout petit peu… de tact ou de pédagogie. On sait maintenant pourquoi on laisse le boulot de l’acceuil des nouveaux arrivants aux prêtres et mentors qualifiés. Promis, quand tout ça sera fini, je le guiderais auprès de gens plus compétents que moi ! Mais c’est en pratiquant qu’on apprend, pas vrai ? Allons, je me suis peut-être un peu emportée. J’ai fait ma sauvageonne sur ce coup là. J’inspire encore. Je souffle par le nez. Je ne dois pas me laisser influencer par les émotions de cet homme. Il est en colère. Il a peur. Mais je suis une grande fille. Je peux gérer…
“N’ait pas peur… ” lui dis-je, avec plus de douceur. “Je sais, ça fait un peu bizarre la première fois. Mais c’est pas une blague, tout ça.”
Mon ton est un peu plus doux. J'y met du mien tout en essayant de reprendre ce que j’ai compris dans son esprit .
“On peut trouver des pots avec des roses, si tu veux. Mais viens d’abord te sécher, veux-tu ? ”
Invité
Invité
Dans son bassin de bienvenue, la toute nouvelle faucheuse, fraîchement sortie de l’arsenal de la maison de la flamme et de l'ombre, barbotait tant bien que mal dans son bain.
L’homme était pris d’effroi à la vue des nouvelles caractéristiques physiques qui l’accompagneraient dorénavant dans cette nouvelle seconde vie. Il jura et pesta dans sa langue native. À ses proférations, il y eut une réponse immédiate et inattendue en provenance de la jeune femme aux sabots. Le barbotteur s’arrêta un instant. Puis reparti de plus belle dans son agitation. En même temps qu’il opérait son petit manège, pour semblait-il, s’extirper de son propre nuage noir, il se concentra un bref moment pour chercher à saisir ce qu’il lui avait précédemment été hurlé. Il lui semblait avoir distingué clairement les mots “On comprends rien”
*On comprend rien, on comprend rien, je t’emmerde !
Toi, on comprend rien ! Regarde-moi, j’ai plus de pieds sérieux, c’est quoi ce bordel ! * Hurla Niels intérieurement tout en continuant de se débattre avec l’énergie du diable.
La voix de la sang-mêlée reprit, elle l’appelait, mais l’homme n’en avait visiblement rien à cirer, lui, ce qui lui importait, c’était sa nouvelle enveloppe et surtout ses pieds… Il avait bien vu que la femme l’avait dévisagé et semblait s’être offensée, mais c’était la dernière de ses priorités.
Il s’écria à nouveau sans prendre en compte l’appel de la femme qui s’était maintenant avancée près du bassin en lui agitant un peignoir. Ce mélange linguistique qu’elle employait était vraiment bizarre, Niels crut même entendre un mot d'allemand, mais la confusion de l'endroit, l’eau, la fumée noire, ses pieds, et puis les cornes et les sabots là bas ! C’était incompréhensible et beaucoup trop pour lui.
Var räknas jag ? Und, varför jag är i ett jävla grekiskt tempel ! Ich habe mein Blut nicht für diesen unterschrieben ! Scheiß ! *
L’espagnol, l’esperonto ou du gitan peut-être ? , le suédois puis l’allemand… Tout y passait. Avec la vue sur ce bassin et le temple qui offrait à l'acoustique une résonance toute particulière à l’ensemble, on aurait pu se croire aux premières loges d’une compétition de natation des Jeux olympiques où s’y affrontaient des athlètes ultras motivés.
Puis à la troisième exclamation de la jeune femme, Niels comprit l’entièreté de ses propos.
Il ne devait pas avoir peur, et ce n’était pas une blague ? Pourtant, quand elle reprit maladroitement les mots de l’un de ses songes, il crut pour de bon à la boutade…
* Des pots de roses… * S’il avait eu le temps, il aurait bien rit volontiers.
Il s’arrêta et reprit son calme. Son visage tordu jusque là par la frayeur et la stupeur se transforma, laissant la place à un air plus grave et posé.
* À moins que ce soit un coup de l’OTAN ?! *
Il ne lui semblait pas avoir eu connaissance d’une nouvelle technologie développée pour lire dans l’esprit des gens. C’était trop bancale cette histoire.
Et puis cette fumée noire et ses pieds… Impossible.
Son visage se transforma à nouveau et, aussi surprenant que cela puisse paraître, un large sourire s’y dessina. Puis un rire. Nerveux, puis soulagé.
*Ah c’est bon, ce n’est qu’un rêve. J’aurais dû commencer par là *
Il s'avança vers la main, toujours en riant, l'air plus confiant.
L’homme était pris d’effroi à la vue des nouvelles caractéristiques physiques qui l’accompagneraient dorénavant dans cette nouvelle seconde vie. Il jura et pesta dans sa langue native. À ses proférations, il y eut une réponse immédiate et inattendue en provenance de la jeune femme aux sabots. Le barbotteur s’arrêta un instant. Puis reparti de plus belle dans son agitation. En même temps qu’il opérait son petit manège, pour semblait-il, s’extirper de son propre nuage noir, il se concentra un bref moment pour chercher à saisir ce qu’il lui avait précédemment été hurlé. Il lui semblait avoir distingué clairement les mots “On comprends rien”
*On comprend rien, on comprend rien, je t’emmerde !
Toi, on comprend rien ! Regarde-moi, j’ai plus de pieds sérieux, c’est quoi ce bordel ! * Hurla Niels intérieurement tout en continuant de se débattre avec l’énergie du diable.
La voix de la sang-mêlée reprit, elle l’appelait, mais l’homme n’en avait visiblement rien à cirer, lui, ce qui lui importait, c’était sa nouvelle enveloppe et surtout ses pieds… Il avait bien vu que la femme l’avait dévisagé et semblait s’être offensée, mais c’était la dernière de ses priorités.
Il s’écria à nouveau sans prendre en compte l’appel de la femme qui s’était maintenant avancée près du bassin en lui agitant un peignoir. Ce mélange linguistique qu’elle employait était vraiment bizarre, Niels crut même entendre un mot d'allemand, mais la confusion de l'endroit, l’eau, la fumée noire, ses pieds, et puis les cornes et les sabots là bas ! C’était incompréhensible et beaucoup trop pour lui.
Var räknas jag ? Und, varför jag är i ett jävla grekiskt tempel ! Ich habe mein Blut nicht für diesen unterschrieben ! Scheiß ! *
*Je suis où exactement ?! Et pourquoi je suis dans un putain de temple grec bordel ! J’ai pas signé de mon sang pour cette merde !
L’espagnol, l’esperonto ou du gitan peut-être ? , le suédois puis l’allemand… Tout y passait. Avec la vue sur ce bassin et le temple qui offrait à l'acoustique une résonance toute particulière à l’ensemble, on aurait pu se croire aux premières loges d’une compétition de natation des Jeux olympiques où s’y affrontaient des athlètes ultras motivés.
Puis à la troisième exclamation de la jeune femme, Niels comprit l’entièreté de ses propos.
Il ne devait pas avoir peur, et ce n’était pas une blague ? Pourtant, quand elle reprit maladroitement les mots de l’un de ses songes, il crut pour de bon à la boutade…
* Des pots de roses… * S’il avait eu le temps, il aurait bien rit volontiers.
Il s’arrêta et reprit son calme. Son visage tordu jusque là par la frayeur et la stupeur se transforma, laissant la place à un air plus grave et posé.
* À moins que ce soit un coup de l’OTAN ?! *
Il ne lui semblait pas avoir eu connaissance d’une nouvelle technologie développée pour lire dans l’esprit des gens. C’était trop bancale cette histoire.
Et puis cette fumée noire et ses pieds… Impossible.
Son visage se transforma à nouveau et, aussi surprenant que cela puisse paraître, un large sourire s’y dessina. Puis un rire. Nerveux, puis soulagé.
*Ah c’est bon, ce n’est qu’un rêve. J’aurais dû commencer par là *
Il s'avança vers la main, toujours en riant, l'air plus confiant.
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La fumée sans feu.
2 Février 118 - Gwennic Estrellas & Niels Kräftiger
Quand Niels pense des gros-mots, comme ce fameux “je t’emmerde” , Gwennic sourit intérieurement sous son air outragé. C’était pas tout à fait faux aussi, qu’il n’y comprenait rien à ce qu’elle disait. Sous le coup de l’émotion elle reconnaissait elle-même se laisser un petit peu trop facilement aller à sa langue natale . Le manouche. Mais bon, visiblement, Niels, c’était pas mieux ! Alors il était bien placé pour parler tiens ! Ou penser. Comme celà avait été le cas. Mais pour la sang-mêlé qui concentrait tous ses efforts et sa volonté à se montrer compréhensive, attentive et empathique, les pensées de son interlocuteur résonnaient dans sa tête comme si elle les entendait. C’était peut-être ses cornes qui servaient d’antennes paraboliques. Ou bien ses grandes oreilles pointues. Mais quand il reprends à l’oral, dans deux langues différentes qui plus est, cette fois Gwennic est tout à fait perdue.
“Je.. heu… No.. no comprendo ? “ babille la jeune fille.
Qu’importe. De toute façon, il l'ignore. Elle est son peignoir tendu. Voilà Niels déjà reparti dans des pensées fantaisistes. Il ne se remet vraiment pas de la situation. Pire encore: lorsqu’il semble d’apparence se calmer ce n’est que parce qu’il s’était mis à affabuler de plus belle.
L’OTAN ? Je ne comprends pas… mais qu’est-ce qu’il pense… Raaah, je ne sais pas si je dois arrêter de lire dans ses pensées ou plutôt creuser davantage la question ! Il à l’air de s’être calmé, mais quand je plonge mon regard dans le sien je ne peux m’empêcher d’entendre ses pensées. Est-ce qu’il parle de… rêve ? Enfin il semble vouloir quitter la fontaine. J’hésite sur la cible que je dois donner à mon regard. Ses yeux ? Non, ses pensées me rendent trop confuse. Son corps ? Mais voyons, il est nu ! Vite ! Je regarde ailleurs, comme si je n’avais rien vu ! Il va pour attraper son peignoir. Je frôle sa main. Fondu au noir.
Alors que Niels s’avance pour quitter le bassin, il frôle la main tendue de la sang-mêlé. Se passe alors un phénomène étonnant. Son corps se redresse instantanément, raidit, comme si elle venait de se faire frapper par la foudre. Après deux secondes qui paraissent éternelles où elle se fige tout à fait, le regard perdu dans le vide, Gwennic se met à basculer en arrière. Fort heureusement et dans une sorte d’instinct de survie ses pieds s’entremêlent et elle finit par trébucher. La jeune fille atterrit lourdement sur son derrière quelques mètres plus loin en arrière. Des flashbacks du Vietnam dans le regard. C’était pas sa guerre… Ni le Vietnam. Mais vous avez l’idée.
Des espions. Une fille qui fait peur et qui dérange, avec des cornes et des sabots. Ce n’est pas un déguisement puisque c’est un rêve. Un sourire perturbant. Une langue que je ne comprends pas. Si, moi je la comprends. Un rêve ? Tout cela n’est qu’un rêve ? Rien n’existe. C’est mon imagination. La technologie… Lire dans l’esprit des gens… Attendez, mais c’est moi, ça ? À la troisième personne ? Maintenant je le regarde de nouveau. Lui. Devant moi. Mes fesses me font mal. Pourquoi je suis assise ? J’ai lâché le peignoir en chemin. Mais où-suis-je ? Je marmonne dans la barbe que je n’ai pas. Le regard dans le vide.
“Tout ça… n’est pas un rêve… je suis bien… réelle ? “
Mais oui ! Je suis bien réelle ! Maintenant que je le dit, même à voix basse, tout reprend petit à petit son sens. Mais lui, là, en face de moi, est en train de se persuader qu’il rêve tout ça ! Je ne dois pas me laisser submergée par ses pensées , captées avec violence lorsque je l’ai frôlé. Quelle idée j’ai eu d'accueillir un nouveau ?!! Et s’il se persuade que nous sommes dans un rêve, il va se mettre à faire n’importe quoi peut-être ! Comme sauter du haut d’une fenêtre ! Ou se montrer violent ! Ou faire une crise d’angoisse ! Ma respiration s'accélère, c’est peut-être bien moi qui vais en faire une. Je le regarde, hagarde, haletante et le cul sur la pierre froide.
Invité
Invité
L’ancien soldat s’avançait vers la sang-mêlé, approchant la main vers le peignoir qui lui était tendu.
En s’en saisissant, il y eut un contact fugace avec la main de la jeune femme. Cette dernière eut une réaction immédiate, comme frappée par la foudre, elle se raidit, bascula en arrière pour atterrir sur ses fesses. Ce fut ce que vit Niels en tout cas. Quelque peu désarmé face à cette situation s’étant déroulée si vite. Il avait bien tenté d’un geste un peu court de la rattraper, mais lui-même étant encore bien ancré dans le bassin, il n’eut le temps de rien.
Le peignoir était parti avec la dame dans sa chute, tombant à mi chemin entre sa nouvelle position et celle de l’homme.
Le faucheur, toujours rêveur, n’avait conscience de son impudeur. Il S’appuya de ses deux bras vigoureux sur les rebords de sa patogoire, il s’en extirpa sans peine d’une bonne impulsion et s'avança debout, bien droit, au milieu de la salle, pour s’habiller du peignoir.
Jettant un regard vers la jeune femme, en s’entourant du vêtement, il lui demanda si tout allait bien en réponse à son questionnement sur la réalité de la situation. Ce coup-ci et tout comme elle, dans une langue que tous deux semblaient comprendre.
Tout va bien ?
Fermant les rabats du peignoir et serrant la ceinture, ses yeux se figèrent à nouveau vers le bas de son corps. Toujours dans cette idée de rêve, l’homme prenait évidemment les choses avec plus de légèreté que d’ordinaire. Ne s’occupant déjà plus du tout du sort de son hôte assise sur son derrière, le visage de la faucheuse passa de l’amusement à l’agacement en fixant ses pieds qui n’étaient pas visibles.
S’ensuivit alors une nouvelle scène assez semblable à la précédente dans le bassin.
Le bougre toujours obunibilé par cette fumée noire entreprit des petits sauts de cabri disgracieux tout en se déplaçant, laissant au sol sur son passage une fine traînée brumeuse opaque et scintillante.
Ne sachant pas comment se débarrasser de ce smog bien trop gênant pour lui, l’homme continua son cirque en forçant l’allure… Le voilà qu’il courrait à présent… Décidément trop absorbé par ses pieds, la tête courbée vers le bas, il ne vit que trop tard l’oracle sur son chemin. Au dernier moment, il bifurqua pour ne pas la percuter, s’emmelant les pinceaux, il manqua de tomber et se rattrapa in extremis en se cognant à une colonne.
Il pesta encore une fois.
Scheiß ! J’arrive à rien avec cette poix !
Se remettant sur ses quilles, il ne prêta aucune attention aux regards le fixant depuis le tout début.
Niels reprit ses expérimentations. Soufflant sur la fumée, gigottant ses bras pour l’écarter, rien n’y changeait. Il fit une petite pause pour reprendre son souffle.
* On s’essoufle dans un rêve ? * Regardant la colonne et se frottant son front endolori à la suite de sa chute. *Hum… La douleur est plutôt vive quand même… *
Il fit un petit tour d’horizon. La jeune femme s’était moquée de lui à un moment, semblait-il, mais il n’était pas sûr. Il la dévisagea et dit :
Ce n’est pas drôle ! En s'agaçant, l'hurluberlu fini sa phrase dans sa langue natale. Wirklich überhaupt nicht lustig ! *
En s’en saisissant, il y eut un contact fugace avec la main de la jeune femme. Cette dernière eut une réaction immédiate, comme frappée par la foudre, elle se raidit, bascula en arrière pour atterrir sur ses fesses. Ce fut ce que vit Niels en tout cas. Quelque peu désarmé face à cette situation s’étant déroulée si vite. Il avait bien tenté d’un geste un peu court de la rattraper, mais lui-même étant encore bien ancré dans le bassin, il n’eut le temps de rien.
Le peignoir était parti avec la dame dans sa chute, tombant à mi chemin entre sa nouvelle position et celle de l’homme.
Le faucheur, toujours rêveur, n’avait conscience de son impudeur. Il S’appuya de ses deux bras vigoureux sur les rebords de sa patogoire, il s’en extirpa sans peine d’une bonne impulsion et s'avança debout, bien droit, au milieu de la salle, pour s’habiller du peignoir.
Jettant un regard vers la jeune femme, en s’entourant du vêtement, il lui demanda si tout allait bien en réponse à son questionnement sur la réalité de la situation. Ce coup-ci et tout comme elle, dans une langue que tous deux semblaient comprendre.
Tout va bien ?
Fermant les rabats du peignoir et serrant la ceinture, ses yeux se figèrent à nouveau vers le bas de son corps. Toujours dans cette idée de rêve, l’homme prenait évidemment les choses avec plus de légèreté que d’ordinaire. Ne s’occupant déjà plus du tout du sort de son hôte assise sur son derrière, le visage de la faucheuse passa de l’amusement à l’agacement en fixant ses pieds qui n’étaient pas visibles.
S’ensuivit alors une nouvelle scène assez semblable à la précédente dans le bassin.
Le bougre toujours obunibilé par cette fumée noire entreprit des petits sauts de cabri disgracieux tout en se déplaçant, laissant au sol sur son passage une fine traînée brumeuse opaque et scintillante.
Ne sachant pas comment se débarrasser de ce smog bien trop gênant pour lui, l’homme continua son cirque en forçant l’allure… Le voilà qu’il courrait à présent… Décidément trop absorbé par ses pieds, la tête courbée vers le bas, il ne vit que trop tard l’oracle sur son chemin. Au dernier moment, il bifurqua pour ne pas la percuter, s’emmelant les pinceaux, il manqua de tomber et se rattrapa in extremis en se cognant à une colonne.
Il pesta encore une fois.
Scheiß ! J’arrive à rien avec cette poix !
Se remettant sur ses quilles, il ne prêta aucune attention aux regards le fixant depuis le tout début.
Niels reprit ses expérimentations. Soufflant sur la fumée, gigottant ses bras pour l’écarter, rien n’y changeait. Il fit une petite pause pour reprendre son souffle.
* On s’essoufle dans un rêve ? * Regardant la colonne et se frottant son front endolori à la suite de sa chute. *Hum… La douleur est plutôt vive quand même… *
Il fit un petit tour d’horizon. La jeune femme s’était moquée de lui à un moment, semblait-il, mais il n’était pas sûr. Il la dévisagea et dit :
Ce n’est pas drôle ! En s'agaçant, l'hurluberlu fini sa phrase dans sa langue natale. Wirklich überhaupt nicht lustig ! *
*Vraiment pas drôle du tout !
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La fumée sans feu.
2 Février 118 - Gwennic Estrellas & Niels Kräftiger
Pendant que je me remet de mes émotions, l'autre énergumène passe déjà à autre chose. Je crois qu’il m’a demandé si tout allait bien quand je suis tombée. J’ai vaguement hoché de la tête. Il n’a pas vraiment eu l’air de m’écouter non plus de toute façon. Le voilà déjà reparti. Ses pensées se sont enfin tu dans mon esprit. Qu’est-ce que je faisais là moi, de toute façon ? Je regarde à gauche, le dingo fixe ses pieds. À ma droite; mon petit gobelet. Mais oui ! La tournée des bénitiers !
Je me relève donc, massant mon postérieur d’une main et attrapant mon gobelet de l’autre. Puis je vais pour puiser l’eau de la fontaine. Un instant je me dit qu’elle risque d’avoir pris le goût de toutes les fesses qui y ont trempé. Je hausse les épaules . Ce sera pas pire que l’eau croupie de chez Enos ! Mais si, vous savez, le dieu de la mort. Mais c'est peut-être juste une idée que je me suis faite…
Je me relève donc, massant mon postérieur d’une main et attrapant mon gobelet de l’autre. Puis je vais pour puiser l’eau de la fontaine. Un instant je me dit qu’elle risque d’avoir pris le goût de toutes les fesses qui y ont trempé. Je hausse les épaules . Ce sera pas pire que l’eau croupie de chez Enos ! Mais si, vous savez, le dieu de la mort. Mais c'est peut-être juste une idée que je me suis faite…
Derrière Gwennic un autre troubadour qu’elle est en pleine représentation. La petite sang-mêlé entend juste le hurlement de ses pensées confuses quand il lui fonce dessus. Par chance, il l'esquive au moment même où elle carrait sa tête entre ses épaules en ultime instinct de survie. Elle à tout juste le temps de tourner la tête pour admirer sa prochaine figure acrobatique : le coup de tête dans une colonne grecque. Ca, c’est la signature d’un vrai gladiateur, c’est sûr ! Le tout se déroule en un éclair. Le choc. L’exclamation en allemand. Gwennic qui avale de travers et recrache l’eau du bain en pouffant de rire.
À l’autre bout de la salle, il y en avait un beaucoup moins diverti qu’elle : Prêtre Jacques. S’il avait pu foudroyer littéralement l’Oracle du regard elle serait morte sur le coup. Une chance pour elle qu’il tienne déjà dans ses bras un humain en pleine crise de larmes.
Woooops ! Du sérieux ,du sérieux, vite ! Je dissimule mon rire derrière ma main, vide le fond de mon gobelet par-dessus mon épaule et baisse la tête pour dissimuler la fin de mon sourire en me dirigeant vers notre petit nouveau barbare. Ou plutôt, notre nouvelle faucheuse. À nouveau concentrée sur ma mission, et sur notre nouvel invité, une bride de ses pensées me frappe : il est en pleine réflexion.
“Est-ce que ça va ? Vous ne vous êtes pas fait mal ? Il ne faut pas foncer partout comme ça, même si le temple ne risque pas de tomber il faut que vous preniez soin de vous … “ lui dis-je d’une voix douce, levant une main apaisante vers lui mais sans vouloir le toucher. “Au risque de vous faire peur, vous l’avez sans doute compris, vous n’êtes plus le même qu’avant après avoir passé le portail et… maintenant que vous êtes ici. “
Mais oui ! C’était par ça qu’il fallait commencer ! Quelle idiote je fais ! Dans le fond de la pièce, les pensées noires de Frère Jacques ont l’air de se calmer un tout petit peu. Je ne quitte par le nouvel arrivé des yeux, garde ma paume tendue en signe de paix vers lui et me déplace comme face à un animal dangereux et effrayé : Je ne le quitte pas du regard.
“Vous voulez peut-être vous asseoir ? “ dis-je tout en me dirigeant vers une chaise en bois laissée non loin de là. “Je pense que nous devons un petit peu parler, vous et moi. Je peux peut-être vous renseigner un petit peu sur… ici. Et sur tout cela. “ l
Il allait sans dire que Niels aurait besoin du vrai rendez-vous avec un prêtre qualifié, plus tard. Mais en attendant qu’il soit disponible, car il n’y avait que Prêtre Jacques de présent ce matin et qu’il gérait déjà un pauvre gus en pleine crise existentielle, la tâche allait incomber à Gwennic. Au plus grand damn de tout le monde.... Néanmoins, nos deux compères étaient arrivés à un espace aménagé dans cette grande pièce du temple d’Ekaris. Éloignés du bassin, dans un espacé délimité par des pierres et des bacs plantés de végétation, il y avait un banc en bois, une table et quelques chaises. Sous une serviette se trouvait une assiette garnie de fruits. Quelques tranches de fruits moluni et d’irula, qui n’avaient que l’apparence du melon. Un bol de baies de paleberge. Du dendin, servi râpé comme une salade de carotte, et des galettes à base de farine d’arken . Dissimulé sous une autre serviette de petits flacons contenant du lait de spitmon, de l’encaustum (un équivalent du café produit par les poulpes oopy ) et même une petite bouteille de vin de paleberge. Un vrai petit buffet de dégustation l’attendait. Ainsi que quelques explications très nécessaires.
Invité
Invité
La jeune femme ne semblait pas tenir rigueur des accusations de moquerie émanant de l’homme “bélier”. Au lieu de ça, elle l’intérogea sur son état, affirmant au passage qu’il fallait qu’il fasse plus attention à l’avenir.
Il est vrai que ce temple n’était pas fait en carton pâte… Et les sensations vraiment plus tangibles qu’à l’accoutumée dans ce rêve. Et non, il n’était pas non plus dans cette apparence là d'habitude, ça, c’était clair !
Niels voyait en lui une toute nouvelle forme d'imagination fructueuse et débourdante et il avait tout intérêt à se réveiller le plus tard possible pour en profiter. Il espérait surtout ne rien oublier, il lui fallait garder souvenir des moindres détails pour prendre des notes. Un nouvel univers s’étendait devant lui et il se devait de le retranscrire. Avec un peu de chance, qui sait, il pourrait se mettre à écrire et en sortir un bon bouquin !
Dans le fond de la salle, il voyait un homme vêtu d’une robe très simple. Un petit air moniale sur les bords. Il s’occupait d’un autre homme habillé comme Niels, dans un peignoir. Les deux hommes semblaient bien occupés et pris dans leur conversation. Mais posant tout de même occasionnellement quelques coups d’œil discrets en direction du nouvel énergumène imitant à merveille un taureau lors d’une corrida.
Étant bien trop loin pour pouvoir entendre la nature de leur échange, l’ex-Terrien les observa quelques instants, voyant l’homme d’apparence religieuse faire de grands gestes pour illustrer ses paroles. L’homme en peignoir de son côté semblait l’écouter, l’air perdu et ahuri.
Niels s’en amusa un bref instant, mais ne s’en préoccupa plus à la venue de la jeune femme cornue. Elle était devenue vraiment plus avenante comparé à tout l’heure, plus douce aussi. Elle l’invita à s’asseoir sur un banc, dans une sorte de petite enclave à quelques mètres seulement. Tout en s’y rendant elle aussi, elle lui proposa de parler et de le renseigner sur tout “ça”.
La faucheuse aquieça en se laissant conduire tout sourire. Si elle veut lui expliquer des choses, lui était prêt. Il ne demandait plus que ça justement. Il ferait tout pour ne pas en perdre une miette.
Dans ce petit espace accompagné de végétation, Niels s’installa, portant son regard sur la table et la disposition des éléments autour.
Il prit la parole, voyant l’oracle s’installer à sa suite.
Merci pour cette petite attention. Joignant ses deux mains en signe de remerciement.
Il continua. Après ce que j’ai failli vous faire, je m’attendais à autre chose honnêtement. Plus de répondants, en fait. Il ria à gorge déployée. L’ayant vu plus tôt crier aussi fort que lui à son attention, il s’attendait à d’avantage d’ostilité. Mais non elle était pourtant maintenant là, presque comme “à son chevet”. Oui, c’était ça en fait. Pas de presque, ni comme, mais bien “à” son chevet. Telle une infirmière ou bien un médecin s’occupant de son patient.
Pour l’avoir vécu plus d’une fois, Niels ne put s’empêcher de faire le lien. L’attitude était là et cela le troubla quelque peu.
Bien assis sur son banc de bois, il posa sa cheville droite sur sa cuisse gauche, laissant se diffuser à hauteur de tête une mince fumée noire pailletée. D’un geste de main, il la balaya pour l’évacuer et reprit.
Si vous pouviez commencer par m’expliquer ça ? Exprimant sa question de manière très détachée et calme, il montra du geste rapide de l’index la fumée qui se dispersait.
Attendant la réponse de son hôte, il commença à triturer de son autre main surement son pied posé sur sa cuisse, la fumée opaque ne permettant pas de distinguer correctement ce qu’il s’y trouvait dedans.
Tout en écoutant la sang mêlée lui répondre, deux gros yeux ronds accompagnèrent brièvement l’expression maintenant plus sereine de la faucheuse, surprise par sa nouvelle découverte.
Et sinon, pourquoi ce… Temple, ce bassin ? C’est un vrai décor de cité grecque ici !
Il est vrai que ce temple n’était pas fait en carton pâte… Et les sensations vraiment plus tangibles qu’à l’accoutumée dans ce rêve. Et non, il n’était pas non plus dans cette apparence là d'habitude, ça, c’était clair !
Niels voyait en lui une toute nouvelle forme d'imagination fructueuse et débourdante et il avait tout intérêt à se réveiller le plus tard possible pour en profiter. Il espérait surtout ne rien oublier, il lui fallait garder souvenir des moindres détails pour prendre des notes. Un nouvel univers s’étendait devant lui et il se devait de le retranscrire. Avec un peu de chance, qui sait, il pourrait se mettre à écrire et en sortir un bon bouquin !
Dans le fond de la salle, il voyait un homme vêtu d’une robe très simple. Un petit air moniale sur les bords. Il s’occupait d’un autre homme habillé comme Niels, dans un peignoir. Les deux hommes semblaient bien occupés et pris dans leur conversation. Mais posant tout de même occasionnellement quelques coups d’œil discrets en direction du nouvel énergumène imitant à merveille un taureau lors d’une corrida.
Étant bien trop loin pour pouvoir entendre la nature de leur échange, l’ex-Terrien les observa quelques instants, voyant l’homme d’apparence religieuse faire de grands gestes pour illustrer ses paroles. L’homme en peignoir de son côté semblait l’écouter, l’air perdu et ahuri.
Niels s’en amusa un bref instant, mais ne s’en préoccupa plus à la venue de la jeune femme cornue. Elle était devenue vraiment plus avenante comparé à tout l’heure, plus douce aussi. Elle l’invita à s’asseoir sur un banc, dans une sorte de petite enclave à quelques mètres seulement. Tout en s’y rendant elle aussi, elle lui proposa de parler et de le renseigner sur tout “ça”.
La faucheuse aquieça en se laissant conduire tout sourire. Si elle veut lui expliquer des choses, lui était prêt. Il ne demandait plus que ça justement. Il ferait tout pour ne pas en perdre une miette.
Dans ce petit espace accompagné de végétation, Niels s’installa, portant son regard sur la table et la disposition des éléments autour.
Il prit la parole, voyant l’oracle s’installer à sa suite.
Merci pour cette petite attention. Joignant ses deux mains en signe de remerciement.
Il continua. Après ce que j’ai failli vous faire, je m’attendais à autre chose honnêtement. Plus de répondants, en fait. Il ria à gorge déployée. L’ayant vu plus tôt crier aussi fort que lui à son attention, il s’attendait à d’avantage d’ostilité. Mais non elle était pourtant maintenant là, presque comme “à son chevet”. Oui, c’était ça en fait. Pas de presque, ni comme, mais bien “à” son chevet. Telle une infirmière ou bien un médecin s’occupant de son patient.
Pour l’avoir vécu plus d’une fois, Niels ne put s’empêcher de faire le lien. L’attitude était là et cela le troubla quelque peu.
Bien assis sur son banc de bois, il posa sa cheville droite sur sa cuisse gauche, laissant se diffuser à hauteur de tête une mince fumée noire pailletée. D’un geste de main, il la balaya pour l’évacuer et reprit.
Si vous pouviez commencer par m’expliquer ça ? Exprimant sa question de manière très détachée et calme, il montra du geste rapide de l’index la fumée qui se dispersait.
Attendant la réponse de son hôte, il commença à triturer de son autre main surement son pied posé sur sa cuisse, la fumée opaque ne permettant pas de distinguer correctement ce qu’il s’y trouvait dedans.
Tout en écoutant la sang mêlée lui répondre, deux gros yeux ronds accompagnèrent brièvement l’expression maintenant plus sereine de la faucheuse, surprise par sa nouvelle découverte.
Et sinon, pourquoi ce… Temple, ce bassin ? C’est un vrai décor de cité grecque ici !
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La fumée sans feu.
2 Février 118 - Gwennic Estrellas & Niels Kräftiger
Si Niels sentait que la sang-mêlé était aux petits oignons avec lui, ce n’était pas une fausse impression : absolument toute l’attention de Gwennic était concentrée sur lui. Elle scrutait le moindre de ses faits et gestes comme elle l’aurait fait pour une créature sauvage et imprévisible. Il analysait son environnement d’un intérêt non feint mais elle ne semblait pas y voir la recherche d’une issue de secours. Il n’avait pas l’air non plus agressif ni spécialement dangereux et tout ce qui filtrait de ses pensées était la notion de rêve. D’ailleurs, comme si le contact physique qu’elle avait échangé avec lui l’avait vidé provisoirement de son énergie, la jeune fille n’arrivait presque plus à discerner ses pensées quand il ne croisait pas directement son regard. Elle n’entendait plus du tout non plus le brouhaha caractéristique des environnements côtoyés par d’autres créatures vivantes. Si ce silence aurait pu lui être salvateur dans d’autres situations, elle regrettait que cette petite panne l’empêche de mieux sonder son interlocuteur en cet instant précis.
Quand je lui propose de venir s’asseoir il obtempère. Il me remercie en s’inclinant et je lui offre en échange mes plus grands sourires. Voilà, c’est cela mon beau. On arrête de foncer partout parce que sinon le prêtre va m’assassiner. Il faudra que je pense à lui dire d’installer un panneau qui dit qu’on doit pas courir autour de la piscine aussi ! …
“Ce que vous avez failli me faire ? Mé na mé na* , c’était rien du tout ça, gar problem** ! “
NDT: * mais non mais non **pas de problèmes
Je lui réponds en souriant encore et en secouant la main comme pour chasser un problème qui n’avait pas lieu d’exister. Il rit à sa blague mais je ne comprends pas tout. Du répondant ? Moi ? J’aurais pu en avoir gadjo hé ! Mais je sais me tenir ! Et puis j’suis pas violente comme ça en plus hein ! J’me bats même pas. C’est interdit ! Et en plus, pas dans un temple hein , c’est péché ça au moins. Aller. Sourions. L’avenir d’Azamyr compte peut-être sur moi. Il me montre ses pieds. Je lui dois des réponses.
“Vos orteils ? Ah oui non, vous parlez de la fumée qui en sort sans doute. Non mais ça, c’est parce que vous êtes une faucheuse maintenant. En fait.”
Je lui souris encore un peu bêtement tout en m’asseyant sur un tabouret près de lui. Soudain ma stupidité me frappe. Si pour moi c’est tout à fait logique, lui ne doit rien y comprendre ! Je ris sur le coup et reprends vite mes explications devant son air ahuri.
“En fait, quand vous avez traversé le portail, vous êtes devenu autre chose ! Et vous avez des pouvoirs aussi. Vous avez de la chance que j’en sache autant, vous êtes pas beaucoup vous les faucheuses. Mais une des grandes prêtresse du Prieuré des Dieux, d’ailleurs elle était prêtresse de la même déesse que moi, c’est-à-dire Tydéa, bah c’est une faucheuse aussi ! Najma Awaleh, qu’elle s’appelle. Et elle est la mentors des gens de ta maison aussi, alors tu pourras bientôt la rencontrer ! ”
Gwennic parlait plutôt vite et s'emmêlait un peu les pinceaux . Niels fit les gros yeux mais avait déjà préparé une autre question. Gwennic sauta sur l’occasion pour essayer de lui expliquer un peu mieux les choses.
“Ici, c’est le temple d’Ekaris ! C’est dans ce bassin que tout le monde atterrit. Plus ou moins transformé. Moi j’suis une sang-mêlé par exemple, c’est comme ça qu’on nous appelle, quand on a reçu plein d’attributs d’animaux et qu’on peut lire dans les pensées ! Du coup, ma maison, c’est celle des Maintes Eaux. C’est dans le quartier Ouest. Mais toi, tu seras avec les vamp… les autres. Quartier Nord. Et ta maison c’est celle de la Flamme et de l’Ombre. ” Je me suis remise à parler vite, j'enchaîne les informations, j’espère qu’il me suit ! C’est un vrai marathon ! “ Ici, c’est le centre d’Azamyr. Azamyr ,c’est notre capitale, et on dit que ce monde, ou ce pays en tout cas, c’est Ozéna ! ”
Voilà, là j’dois être pas mal ! Il a la base, et il y comprendra mieux des trucs. Je tends la main pour poser une question à mon tour;
“Au fait, moi j’m’appelle Gwennic ! Et toi, c’est quoi ton nom ? Tu peux en choisir un nouveau ici , si tu veux ! ”
Le seul avantage qu’avait la petite Oracle c’était que, du fait de son emploi au temple depuis son arrivée à Azamyr elle-même, elle était plutôt bien renseignée sur les différentes races et espèces qui peuplaient cette terre. D’autant plus qu’elle ne connaissait ni pudeur ni timidité et n’avait jamais hésité à se renseigner sur les caractéristiques de quiconque elle croisait. Cependant, même si elle avait cotoyé les prêtres en charge de l'accueil des nouveaux, force était de constater que comme on dit ; C’est un métier hein !
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Le moment d’en savoir plus était venu ! Niels, toujours dans son impression de cocon fait de coton, tel un gosse attendant le prochain épisode de sa série préférée, jubilait intérieurement. Lui qui donnait pourtant tout pour se montrer détaché de la situation, ne put cacher l’impatience et l’exitation présentes dans son regard.
En pensant à ce petit instant de faiblesse, il se demanda pourquoi il devait s’embêter à jouer la carte de la poker face…
Effectivement… après tout, qu’importe … encore une fois, c’était un rêve.
* Et un très beau rêve même ! * Pensait le faucheur en regardant la jeune femme venir à sa rencontre.
C’est qu’elle était plutôt pas mal cette petite cornue quand même…
* Ces longs cheveux bouclés, ces yeux, son regard, son côté mignon et à la fois sauvage... j'aime vraiment bien ! * Il n'avait pas pris le temps de s'attarder sur elle jusqu'à maintenant. Il avait d'autres chats à fouetter. Mais le calme étant revenu, ses pensées étaient à présent tournées sur l'observation.
* Les sabots… huuuuum, ouais, bizarre par contre… alleeez, pourquoi pas, après tout, ça peut même ajouter du piment en y pensant… *
Niels la regardait ostensiblement, les yeux carnassiés, de bas en haut, en songeant à tout cela.
Son regard se plongea ensuite dans les pupilles oranges de la sang-mêlée qui était à présent en train de lui expliquer le pourquoi de la fumée tout en s’installant tout près de lui.
* Hum… oui, plus que pas mal en fait, carrément trop mignonne ! *
Sur cette pensée, il n’écoutait qu’en partie ce qu’elle lui disait.
* Oui, Ok. Faucheuse, ça me va. Si tu veux, je serais la tienne... .* Songea-t-il en descendant son regard un peu plus bas…
Oui, elle n’avait pas totalement tort de noter son air ahuri à ce moment précis.
L’homme se ressaisit. Il n'était pas là pour se rincer l’œil à la base ! Il voulait tout savoir de ce monde, et les loisirs pouvaient bien attendre encore un peu non ? Dommage.
Traversé le portail ? Oui c’est bien ce qu’il s’était passé, et donc, ça l’aurait transformé en cette difformité fumante ?
Pas possible. C’était du génie ce rêve, du Gé.nie !
Les doigts de la faucheuse traversèrent son talon de part en part. La surprise fut visible à ses gros yeux.
Ses pieds n’étaient pas vraiment solides en fait, pas comme ils auraient normalement dû l’être en tout cas. Présentement, ils ressemblaient davantage à une sorte de gélatine ou de guimauve et le fait d’en prendre connaissance, malgré l’absence de douleur, ne rendait pas moins l’expérience perturbante.
L’oracle répondit à sa question concernant l’endroit idyllique dans lequel ils se trouvaient.
Niels sourit à quelques reprises durant les explications qu’elle lui donnait. Quand elle eut terminé, elle lui tendit la main et se présenta sous le nom de Gwennic.
Il la regarda alors, tout sourire, et lui répondit à son tour.
Hum, oui, je vois, tu as reçu là... de... bien jolis attributs… Fit-il en oscillant son regard entre ses cornes, ses sabots, puis certaines de ses courbes, mais moins insistant sur ces dernières.
Il faudra que tu me racontes, comment ça s'est passé pour toi ici, tes débuts avec ces magnifiques petits sabots, ça n'a vraiment pas dû être simple...
Et donc, tu peux lire dans les pensées ? C’est pour ça que tout à l’heure tu parlais de “pots de roses ?”
Toujours sourriant, il plongea ses yeux dans l’orange de ceux de l’oracle.
Et là, à quoi je pense alors ?
* Tu es vraiment trop mignonne quand même, tu sais ? Enchanté Gwennic, moi c’est Niels *
Niels tendit à son tour la main dans sa direction pour la saluer sans même attendre complètement la réponse de son hôte.
Tout ce que tu m’as appris est fort intéressant. Que dirais-tu de me faire visiter cette ville ? Az.. Azymyr c’est bien ça ? Comme ça, tu pourras me raconter tout, et me parler aussi de ce quartier nord et de ces Vamp qui seront dans ma maison !
Et puis, après si ça te dis, je t’inviterais à prendre un verre quelque part pour te remercier, je te dois au moins ça quand même.
Ah ! Mince… Je n’ai juste pas de monnaie par contre… comme tu as dû le voir je viens tout juste d’arriver.
Il s’arrêta là-dessus en riant, désignant d’un petit coup de menton le bassin dans lequel il se dépatouillait quelques minutes plus tôt.
En pensant à ce petit instant de faiblesse, il se demanda pourquoi il devait s’embêter à jouer la carte de la poker face…
Effectivement… après tout, qu’importe … encore une fois, c’était un rêve.
* Et un très beau rêve même ! * Pensait le faucheur en regardant la jeune femme venir à sa rencontre.
C’est qu’elle était plutôt pas mal cette petite cornue quand même…
* Ces longs cheveux bouclés, ces yeux, son regard, son côté mignon et à la fois sauvage... j'aime vraiment bien ! * Il n'avait pas pris le temps de s'attarder sur elle jusqu'à maintenant. Il avait d'autres chats à fouetter. Mais le calme étant revenu, ses pensées étaient à présent tournées sur l'observation.
* Les sabots… huuuuum, ouais, bizarre par contre… alleeez, pourquoi pas, après tout, ça peut même ajouter du piment en y pensant… *
Niels la regardait ostensiblement, les yeux carnassiés, de bas en haut, en songeant à tout cela.
Son regard se plongea ensuite dans les pupilles oranges de la sang-mêlée qui était à présent en train de lui expliquer le pourquoi de la fumée tout en s’installant tout près de lui.
* Hum… oui, plus que pas mal en fait, carrément trop mignonne ! *
Sur cette pensée, il n’écoutait qu’en partie ce qu’elle lui disait.
* Oui, Ok. Faucheuse, ça me va. Si tu veux, je serais la tienne... .* Songea-t-il en descendant son regard un peu plus bas…
Oui, elle n’avait pas totalement tort de noter son air ahuri à ce moment précis.
L’homme se ressaisit. Il n'était pas là pour se rincer l’œil à la base ! Il voulait tout savoir de ce monde, et les loisirs pouvaient bien attendre encore un peu non ? Dommage.
Traversé le portail ? Oui c’est bien ce qu’il s’était passé, et donc, ça l’aurait transformé en cette difformité fumante ?
Pas possible. C’était du génie ce rêve, du Gé.nie !
Les doigts de la faucheuse traversèrent son talon de part en part. La surprise fut visible à ses gros yeux.
Ses pieds n’étaient pas vraiment solides en fait, pas comme ils auraient normalement dû l’être en tout cas. Présentement, ils ressemblaient davantage à une sorte de gélatine ou de guimauve et le fait d’en prendre connaissance, malgré l’absence de douleur, ne rendait pas moins l’expérience perturbante.
L’oracle répondit à sa question concernant l’endroit idyllique dans lequel ils se trouvaient.
Niels sourit à quelques reprises durant les explications qu’elle lui donnait. Quand elle eut terminé, elle lui tendit la main et se présenta sous le nom de Gwennic.
Il la regarda alors, tout sourire, et lui répondit à son tour.
Hum, oui, je vois, tu as reçu là... de... bien jolis attributs… Fit-il en oscillant son regard entre ses cornes, ses sabots, puis certaines de ses courbes, mais moins insistant sur ces dernières.
Il faudra que tu me racontes, comment ça s'est passé pour toi ici, tes débuts avec ces magnifiques petits sabots, ça n'a vraiment pas dû être simple...
Et donc, tu peux lire dans les pensées ? C’est pour ça que tout à l’heure tu parlais de “pots de roses ?”
Toujours sourriant, il plongea ses yeux dans l’orange de ceux de l’oracle.
Et là, à quoi je pense alors ?
* Tu es vraiment trop mignonne quand même, tu sais ? Enchanté Gwennic, moi c’est Niels *
Niels tendit à son tour la main dans sa direction pour la saluer sans même attendre complètement la réponse de son hôte.
Tout ce que tu m’as appris est fort intéressant. Que dirais-tu de me faire visiter cette ville ? Az.. Azymyr c’est bien ça ? Comme ça, tu pourras me raconter tout, et me parler aussi de ce quartier nord et de ces Vamp qui seront dans ma maison !
Et puis, après si ça te dis, je t’inviterais à prendre un verre quelque part pour te remercier, je te dois au moins ça quand même.
Ah ! Mince… Je n’ai juste pas de monnaie par contre… comme tu as dû le voir je viens tout juste d’arriver.
Il s’arrêta là-dessus en riant, désignant d’un petit coup de menton le bassin dans lequel il se dépatouillait quelques minutes plus tôt.
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La fumée sans feu.
2 Février 118 - Gwennic Estrellas & Niels Kräftiger
Si Gwennic était un peu ingénue ce n’en était pas pour autant une jeune femme parfaitement naïve. Encore moins aveugle. Ses dents grincèrent dans des moues réprobatrices sous les regards casi insistants du p’tit nouveau devant lui. Il faudra qu’elle pense à lui en toucher quelques mots avant que la situation ne dérape et que l’un ne touche l’autre sans son consentement. Avec plus de violence dans l’un des deux scénarios…
NDT: *si t’arrêtes pas, je te tue ! (donner des coups ou punir)
Garde tes yeux là-haut tu veux ? Si haltré gar, maro toute ! * Une bonne patate de forain dans ta gueule verra-t’y bien l’gus qu’c’est pas un rêve ouai ! … Allons Gwennic. Calme toi. Il est nouveau. Persuadé d’être dans un rêve, et c’est vrai qu’on est plutôt canon, faut pas s’mentir. Faut remettre peu d’eau bénite dans mon vin et reprendre mes sourires avenants. Il est attentif après tout, c’est déjà ça. Et je crois que c’est une chance pour lui que je n’arrive plus à capter ses pensées. J’ignore ostensiblement sa première remarque et prends le temps de rire un peu à la seconde avant d’y répondre.
“Ah ça non ! Au début, c’était super difficile. Pour certains d’entre nous, tout notre gabarit est modifié. Les sirènes ont des queues de poissons par moment et les métamorphes ressemblent complètement à des animaux. ”
Oui, voilà, il vaut peut-être mieux que je commence à lui préparer le terrain pour la suite. Et il n’est pas (encore) en pleine crise d’hystérie, je dois en profiter.
“Oui, j’avais dit Pots de Roses ! C’est bien ce que tu voulais qu’on t’annonce, non ? Mais pour la chute de l’histoire dont tu pensais, c’est râpé, il faudra compter sur quelqu’un d’autre parce que mine-de-rien-l’air-de-rien, je suis plutôt agile là-dessus ! “dis-je en faisant tinter mes sabots contre les pierres du temple.
Il propose maintenant de tester mes capacités. Une chance sur laquelle je saute en attrapant sa main dès qu’il me la tend. C’était un peu angoissant de ne plus pouvoir savoir ce qu’il pensait à distance depuis tout à l’heure. En contact direct, les yeux dans les yeux, c’est presque clair comme de l’eau de roche. Malheureusement, le temps que je réagisse, j’attrape sa pensée en bout de course. Je ne sais pas ce que je suis censé savoir mais j’apprends son propre prénom et les accents slaves qu’il associe au mien. Je lui réponds par un grand sourire et un hochement de tête. “ Enchanté de même, Niels ! ”. Il enchaine ensuite à l’oral. Sa façon d’écorcher le nom d’Azamyr est presque touchante. Le fait qu’il pense que les “vamp” soient une espèce à part entière aussi. J’avais juste préféré éviter le sujet tout à l’heure au risque de lui faire peur. En plus, les vampyres ne méritent carrément pas qu’on les craignent . J’en connais des super sympa même ! À sa petite blague je laisse chanter un petit rire fluet d’entre mes lèvres. Il est temps que je reprenne les explications.
“C’est Aza amyr , qu’on dit. T’en fais pas pour le verre, tu peux d’abord m’en servir un ici ! ”
À ces mots, la sang-mêlé soulève les deux torchons qui dissimulaient le buffet d'accueil initiatique préparé sur la table. Elle pose ensuite l’un des gobelets en bois devant Niels et pose l’autre à mis chemin entre eux. Puis Gwennic lui montre les trois petits flacons et les différentes spécialités proposées à la dégustation. Elle en profite d’ailleurs pour choper dans un bol d’eau un petit quartier d’irula frais. Elle l'égoutte rapidement au-dessus du récipient avant d’en faire son goûter.
[i]NDT: *le fric
“C’est pas grave pour les lovés* . Au début, c’est ta maison qui va subvenir à tes besoins, et ton mentor t’expliquera tout le reste. Faudra que tu reviennes ici aussi, avec un vrai Prêtre pour mieux t’expliquer que moi. ” À cette évocation Gwennie hausse les épaules pour banaliser la chose. Puis je reprends, tout sourire. “Ensuite tu trouveras ta façon à toi de te rendre utile et faire tes pépettes ! Des Azyzs sonnants et trébuchants ! Chaipa si tu veux me parler de ce que tu faisais sur terre, t’es pas obligé du tout hein. Mais t’as peut-être déjà une idée de ce que tu voudrais faire ici ? Presque tout est possible hein ! Sauf qu’y’a zéro technologie. Nada. Que chi. Faut tout faire à la mano !”
À la fin de sa phrase Gwennic croque dans son fruit. Elle ne mange pas la peau qu’elle trouve trop acide et laisse de côté mais préfère la chair bleue et translucide, délicate et sucrée.
“C’est de l’Irula, ça . Ça pousse que dans l’eau douce. À Ozéna, y’à rien de sur la Terre , mais plein de choses qui y ressemblent à la place ! C’est un peu nous qui essayons de recréer et de réinterpréter les choses par rapport à ce qu’on avait avant . Si tu veux te promener on pourra y aller après, mais je préfère qu’on discute un peu ici d’abord ok ? ”
Pour sûr, Niels devait avoir quelques questions en stock. Sinon Gwenn aurait elle-même des choses à lui présenter et à savoir de lui.. Et il était surtout hors de question de le laisser sortir d’ici sans l’avoir préparé à ce qu’il verrait dehors. Notre petite amuseuse de foire était arrivée 7 ans plus tôt . Elle n’avait aucune idée de si les discours et méthodes de départ étaient toujours les mêmes, de “l’autre côté” , mais elle était presque sûre d’une chose : personne d’Azamyr n’était retourné sur la Terre. Ici on concluait avec pragmatisme le constat suivant : Il n’y avait pas “ d’autre côté “. C’était le avant, puis le après. Les gens atterrissaient nus comme des vers et leurs nouvelles de la terre n'intéressaient plus que pour leurs aspect de ragots. Aucun nouvel arrivant n’avait jamais été, ou jamais pu être, mis au courant de ce qu’il trouverait ici exactement. L'expérience était vécue très différemment d’un individu à l’autre.
Pour moi, par exemple, si les premiers jours étaient fascinants, les semaines qui suivirent ont été presque terrorisantes. Bien sûre, j’étais heureuse de rencontrer une nouvelle famille aimante et tolérante. Mais quand je me suis rendue compte que je ne reverrais plus jamais de la vie la mienne d’avant, pendant un temps, j’ai ressenti une peine immense… C’est un peu comme pour des enfants en colonie de vacances, si j’ai bien compris le concept. Ou quand on part en vacances ailleurs. Moi j’étais déjà resté le temps d’une tournée avec une autre troupe, par exemple. Certains gosses pleurent dès leur arrivée. D’autres ont un coup de blues un peu plus tard. Sauf qu’ici on est des adultes tout à fait sûrs qu’on ne reverra jamais nos proches. Sauf sur un coup de bol, sait-on jamais que l’une de nos anciennes connaissances trouve à son tour une clef. Mais mieux vaut pas compter sur ces probabilités là. Honnêtement, le plus tôt on s’y fait, le mieux c’est !
À partir de là, libre à chacun de trouver son propre bonheur et ses propres motivations. Pour la gitane il n’y avait que les instruments et la nature du public qui avait changé de ses représentations terriennes à celle ici. Le nom qu’on donnait à ses dieux aussi. Sa pratique de la foi était beaucoup plus aboutie sur Ozéna par contre et elle était convaincue bien plus qu’avant que les dieux existaient bien sur cette terre ! En attestait d’autant plus la marque des Oracles sur sa main droite, un soleil sur une flèche.
Invité
Invité
Niels était lucide. D’ordinaire, l’appréhension de ses rêves était toujours brumeuse, aléatoire et dans l’à peu près. Ici tout coulait de sources et semblait logique. Ses pensées, ses gestes, tout suivait à la perfection. Pas de place aux hasard ou à cet à peu près bien trop vague. Ici, il rêvait en étant littéralement éveillé.
En y pensant, il avait déjà eu ce genre de rêves. À la suite d’un bref réveil, se replongeant ensuite aussitôt dans son sommeil pour y poursuivre l’histoire en cours laissé sur son coin d'oreiller.
Dès lors, son esprit devenait pleinement lucide et conscient. Il pouvait alors modeler son rêve à sa guise en en faisant ce qu’il voulait.
Dans le cas présent, il n’en était rien. Il avait pourtant bien cette lucidité, mais pas ce fabuleux pouvoir de façonner son petit univers comme il l’entendait. Au contraire ! Ce nouveau monde créé par son imaginaire lui donnait du fil à retordre ! La petite Gwennic lui donnait du fil à retordre ! À la suite de ses avances beaucoup trop douteuses, elle n’avait pas bronché, l’ignorant bonnement et simplement. Il eut une petite pensée à cet égard, mais la laissa vite s'envoler pour se concentrer sur le reste de leur discussion beaucoup trop intéressante.
La sang-mêlée lui parla succinctement de sa propre expérience lors de son arrivée, rebondissant sur la morphologie de ceux de sa race par la même.
* Ils ont aussi des sirènes et de vrais animaux… la belle affaire. Une vraie foire cette histoire… *
Il y a tant de variétés d'espèces que ça par ici ?
L’oracle répondit à son interrogation concernant sa capacité à lire dans les pensées, répétant l’histoire du pot de roses. Niels eut le temps d’en rire ce coup-ci en voyant sa réaction premier degré. Ce n’était pas grave, il fallait vérifier ses dires. Lirait-elle ses pensées ?
Ce fut le cas quand elle prit sa main et l’appela par son prénom accompagné d’un grand sourire. Avait-elle tout entendu ? Le compliment aussi ?
Leur conversation se poursuivit, Gwennic lui expliqua un certain nombre de choses à savoir sur Ozéna, qu’il n’y avait plus de technologie, et cetera, qu’il faudrait revenir ici plus tard pour voir un prêtre qui lui re expliquerait tout plus en détails. *Ok. Pourquoi ce cheminement bizarre. * Pensa-t-il dubitatif, *N’y a-t-il pas moyen de faire tout ça en une fois ? Bon ca fait quand même des infos j’avoue, mais merde quoi c’est mon rêve après tout *.
Pourquoi je devrais repasser, tu m’expliques déjà très bien les choses, ce n’est pas ton travail ça normalement ? Dit la faucheuse en prenant à son tour un fruit de la table.
Tu ne pourrais pas être mon, “mentor” non plus ? On ne peut pas s’arranger ? Je t’aime bien toi quand même… Affirma-t-il avec un sourire chaleureux, puis regardant d’un petit coup d'œil en direction de la où se trouvait le prêtre en bures à présent caché par la végétation de la petite enclave. Il reprit aussitôt, ne laissant pas le temps à Gwennic de répondre de suite.
Pour ce que je faisais sur terre, ce n’est pas un secret, mais de ce que tu me dis, sans technologie, je ne risque pas de faire grand chose… Il faut vraiment que j’aille voir ce monde de mes yeux, que je me rende compte par moi même, je dois me faire une idée tu permets ?Niels se leva son fruit à la main et commença à faire mouvement, cherchant une sortie dans cette salle.
Il crut voir la sortie, et se dirigea vers la table où les deux autres hommes discutaient toujours.
En y pensant, il avait déjà eu ce genre de rêves. À la suite d’un bref réveil, se replongeant ensuite aussitôt dans son sommeil pour y poursuivre l’histoire en cours laissé sur son coin d'oreiller.
Dès lors, son esprit devenait pleinement lucide et conscient. Il pouvait alors modeler son rêve à sa guise en en faisant ce qu’il voulait.
Dans le cas présent, il n’en était rien. Il avait pourtant bien cette lucidité, mais pas ce fabuleux pouvoir de façonner son petit univers comme il l’entendait. Au contraire ! Ce nouveau monde créé par son imaginaire lui donnait du fil à retordre ! La petite Gwennic lui donnait du fil à retordre ! À la suite de ses avances beaucoup trop douteuses, elle n’avait pas bronché, l’ignorant bonnement et simplement. Il eut une petite pensée à cet égard, mais la laissa vite s'envoler pour se concentrer sur le reste de leur discussion beaucoup trop intéressante.
La sang-mêlée lui parla succinctement de sa propre expérience lors de son arrivée, rebondissant sur la morphologie de ceux de sa race par la même.
* Ils ont aussi des sirènes et de vrais animaux… la belle affaire. Une vraie foire cette histoire… *
Il y a tant de variétés d'espèces que ça par ici ?
L’oracle répondit à son interrogation concernant sa capacité à lire dans les pensées, répétant l’histoire du pot de roses. Niels eut le temps d’en rire ce coup-ci en voyant sa réaction premier degré. Ce n’était pas grave, il fallait vérifier ses dires. Lirait-elle ses pensées ?
Ce fut le cas quand elle prit sa main et l’appela par son prénom accompagné d’un grand sourire. Avait-elle tout entendu ? Le compliment aussi ?
Leur conversation se poursuivit, Gwennic lui expliqua un certain nombre de choses à savoir sur Ozéna, qu’il n’y avait plus de technologie, et cetera, qu’il faudrait revenir ici plus tard pour voir un prêtre qui lui re expliquerait tout plus en détails. *Ok. Pourquoi ce cheminement bizarre. * Pensa-t-il dubitatif, *N’y a-t-il pas moyen de faire tout ça en une fois ? Bon ca fait quand même des infos j’avoue, mais merde quoi c’est mon rêve après tout *.
Pourquoi je devrais repasser, tu m’expliques déjà très bien les choses, ce n’est pas ton travail ça normalement ? Dit la faucheuse en prenant à son tour un fruit de la table.
Tu ne pourrais pas être mon, “mentor” non plus ? On ne peut pas s’arranger ? Je t’aime bien toi quand même… Affirma-t-il avec un sourire chaleureux, puis regardant d’un petit coup d'œil en direction de la où se trouvait le prêtre en bures à présent caché par la végétation de la petite enclave. Il reprit aussitôt, ne laissant pas le temps à Gwennic de répondre de suite.
Pour ce que je faisais sur terre, ce n’est pas un secret, mais de ce que tu me dis, sans technologie, je ne risque pas de faire grand chose… Il faut vraiment que j’aille voir ce monde de mes yeux, que je me rende compte par moi même, je dois me faire une idée tu permets ?Niels se leva son fruit à la main et commença à faire mouvement, cherchant une sortie dans cette salle.
Il crut voir la sortie, et se dirigea vers la table où les deux autres hommes discutaient toujours.
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La fumée sans feu.
2 Février 118 - Gwennic Estrellas & Niels Kräftiger
Le pouvoir de Gwennic n’était pas illimité et il lui consommait beaucoup de ressources. La petite tranche d’Irula qu’elle boulottait l’aiderait un petit peu à retrouver des forces . Ce n’était pas de trop car maintenant qu’elle n’entendait plus les pensées à distance via l’effet passif de son pouvoir, elle comptait bien continuer les économies d'énergies en évitant aussi de l’activer par le toucher .Bref, hormis sa légère sensibilité émotive la sang-mêlée avait pour l’instant l’acuité d’un humain d’antan. Par exemple, elle arrivait parfaitement à voir que Niels était toujours aussi troublé malgré les explications qu’elle lui avait fourni.
“ Non, ce n’est pas mon travail à moi, d'accueillir les nouveaux. Nous avons des prêtres chargés de ça, parce qu’ils en savent beaucoup sur tous les pouvoirs qui existent et qu’ils peuvent aider ceux qui n'arrivent pas à les contrôler, ou ceux chez qui ils ont du mal à se manifester. Moi je.. je passais juste par là ! ”
En y repensant, je sens encore mon gobelet en bois, fourré tout à l’heure dans la poche de mon manteau de bure. J’imagine que pour la tournée des fontaines, c’est râpé. Mais à bien y repenser, c’était peut-être Tydéa qui me m’avait mise par ce moyen sur le chemin de cet étranger ? Surement ! Et dans le doute, vu comme je suis bien partie, autant que je continue maintenant.
“ Noon, je ne peux pas être ton mentor Niels. J’y connais rien aux faucheuses, moi ! Sauf que vous pouvez faire des… non, laisse tomber. Il vaut mieux que ce soit ceux de ta maison qui te l’expliquent. Mais c’est vraiment gentil de ta part ! “ Et en guise de remerciement je lui offre un gigantesque sourire en réponse au sien . “ Moi aussi j’t’aime bien quand même ! “
Mais voilà qu’à la phrase suivante Niels quitte la table. Au revoir, petit buffet de dégustation ! Si Gwennic a demandé à monsieur comment il comptait occuper son temps voilà que ça lui avait assez chatouillé la curiosité pour qu’il décide d’explorer son futur terrain d’activité. Et ça, ce n’était pas du tout ce qu’elle avait prévu . D’ailleurs, elle n’avait même rien prévu à la base. Gwennic était mentor, certes, mais auprès de la maison des Maintes Eaux. Son boulot commençait là où celui des prêtres se terminait : quand les gens savaient qui ils étaient et qu’ils commençaient à se demander ce qu’ils allaient faire. Là, Niels ressemblait presque à une bombe à retardement auprès de la petite gitane. La seule chance qu’elle avait, c’était que le pouvoir des faucheuses était moins explosif que celui de certains élémentaires !
NDT: *idiot (“affectueux”)
Mais où est-ce qu’il va ce dinèlo* ?! Non je ne te permets pas ! Je me lève à sa suite. Il s’en va déjà, une tranche de melon avec lui. Il avait le temps pour aller voir le monde, c’était pas obligé d’être maintenant ! Heureusement qu’il ne part pas en courant le con. J’attrape une des serviettes qui couvrait les mets et y fourre deux trois trucs à la va-vite. Les quelques tranches de galettes de farine d’arken, une grosse poignée de baies de paleberge, la fiole d’encaustum et la flasque de vin . Ca nous fera un goûter pour plus tard ! Je vais pour le suivre mais reviens sur mes pas à la hâte. J’enfourne un dernier bout d’irula dans ma bouche avant de presser le pas dans sa direction.
Frères Jacques me fusille du regard. Il me fait les gros yeux, je lui rends un sourire déformé par le fruit dans ma bouche pleine. De ma main libre je lui lève mon pouce et lui adresse même un clin d'œil. Ça veut dire “T’inquiètes, je gère ! ” en langage universel. Il à l’air dubitatif. Moi je poursuis la faucheuse qui se dirige déjà vers lui et à fortiori vers la sortie.
“ Hé Niels, attends moi ! “
Le prêtre Jacques avait déjà détourné son attention de la jeune fille. En vérité, il faisait plus confiance à l’Oracle qu’elle ne le soupçonnait. Gwennic était un peu farfelue, certes, mais les catastrophes qu’elle provoquaient … ou qui se déroulaient comme par hasard à proximité d’elle, étaient souvent assez bénignes au final. De son côté, il continuait lui-même de s’occuper d’un cas autrement plus problématique que celui de la faucheuse. L’humain assis en face de lui avait les yeux rougis des larmes qu’il avait déjà tant pleuré qu’elle avaient fini par se tarir. Il était exténué par les émotions, térassé par la tristesse d’apprendre qu’il ne reverrait plus jamais sa femme et ses enfants. L’activation de sa clef avait été un accident. Irréversible. La cerise sur le gâteau ? Il avait hérité du pouvoir d’un élémentaire de terre. Tout ce qu’il touchait se retrouvait couvert de boue et son bras droit lui-même, à demi transformé, formait plutôt une sculpture de poterie trop mouillée et qui dégoulinait qu’un véritable bras humain. Le prêtre essayait par tous les moyens de calmer l’homme afin qu’il cesse de se liquéfier et reprenne des formes, au sens propre comme au figuré.
Dehors, c'est-à-dire à quelques couloirs et arches de là, la ville était aussi calme qu’à son habitude, même si le quartier central abritait le plus d’échoppes et de magasins de la ville. Les alentours directes du temple étaient volontairement plus calmes que les autres rues adjacentes. L’animation véritable commençait à quelques rues de là sur une place du marché.
Invité
Invité
Gwennic lui expliqua qu’elle ne pouvait faire pleinement le travail des prêtres et des mentors, laissant entrevoir une petite moue déçue à son interlocuteur. Mais bien vite il se reprit, Niels était une véritable pile électrique.
“ Dommage, vraiment. Et donc tu passais par hasard ici ? J’ai de la chance alors, fabuleux hasard je trouve ! “ Lui répondit la faucheuse accompagné d'un grand sourire à l'attention de la sang-mêlée.
Elle déclina sa demande de devenir sa mentor, mais avec les formes. Arborant à son tour un gigantesque sourire qui ne laissa pas indifférent la faucheuse.
* Dommage qu’elle ne puisse pas l’être, elle est vraiment redoutable pour plaire aux gens, son sourire… c’est quelque chose. *
Cependant, malgré cette pensée, Niels songea un bref instant à ce qu’elle venait de lui dire sur les faucheuses, elle en avait dit trop ou pas assez.
“Quoi, que peuvent faire les faucheuses ?” Demanda Niels d’une voix rigolarde.
Les explications que lui dispensait l’oracle étaient bien prises en compte pour l’homme qui s’intéressait aussi bien à elle qu’à ce monde. Des fois il s'emmêlait les pinceaux et sa restitution n’était pas toujours très fidèle. En même temps, pour lui toutes ces notions étaient encore bien abstraites. L’envie de sortir de ce lieu le démangeait de plus en plus, il voulait aller voir plus loin, la ville, les habitations, les gens, les différentes races ?
Comme ça rien n’était pareil à la terre ? Il fallait qu’il découvre toutes ces différences et éprouve ce monde. Niels était comme ça, il lui fallait apprendre par l’action et la pratique.
Il s’était donc levé et cherchait une sortie de cette salle, passant à côté du prêtre et de l’homme dont il s’occupait, la faucheuse marqua un petit arrêt de surprise en le voyant mettre de la boue qui émanait de son corps un peu partout autour de lui. Il s’en étonna, mais reprit sa marche. Traversant maintenant plusieurs salles pour se diriger vers la sortie.
Gwennic le rattrapa sûrement juste à temps, pour voir la direction qu’il prenait hors du temple.
Il prit à droite, s'engageant dans une petite rue du quartier central. Son pas se faisait beaucoup moins rapide que dans le temple. Il déambulait d’un pas chancelant sans réelle trajectoire définie, regardant tout autour de lui, contemplant les pavés, les habitations, les toitures et le ciel, l’air à la fois stupéfait et émerveillé.
La rue était quasi déserte, Niels continuait sa progression jusqu’à ce qu’il tombe nez à nez sur un métamorphe à l’apparence de chat. Surprit par cette rencontre, il fit un pas de côté et s’arrêta net. Voyant le métamorphe continuer sa marche sans prêter attention au nouvel arrivant, le touriste l’appela alors dans une grande exclamation pour le confronter.
“ ET TOI ! Le chat ! ” s’écria-t-il en portant ses mains des deux côtés de sa bouche pour orienter le son.
L’homme chat se retourna dans sa direction, l'air surpris. L’homme en peignoir reprit, “Je peux te caresser, dit ?” Il se rapprocha du métamorphe en tendant la main vers le haut de sa tête. Il n’était pas bien grand, 1m60 tout au plus. Les pupilles du matou se dillatèrent d’un coup à la vue de la nouvelle menace que représentait la faucheuse s’avançant d’un pas déterminée vers lui.
Le métamorphe fit un bon agile vers l’arrière, toutes griffes sorties et prêt à en découdre. “Qu’est-ce qu’il me veut celui-là ! T’as craqué ou quoi ? ” S’exclama le félin.
Surprit Niels, stoppa sa progression. “ Quoi, tu ne veux pas un câlin ? Alleeeez, laisses toi faire minet tu verra je suis gentil ! “
Sur ces paroles Gwennic s’apprêtait certainement a agir.
“ Dommage, vraiment. Et donc tu passais par hasard ici ? J’ai de la chance alors, fabuleux hasard je trouve ! “ Lui répondit la faucheuse accompagné d'un grand sourire à l'attention de la sang-mêlée.
Elle déclina sa demande de devenir sa mentor, mais avec les formes. Arborant à son tour un gigantesque sourire qui ne laissa pas indifférent la faucheuse.
* Dommage qu’elle ne puisse pas l’être, elle est vraiment redoutable pour plaire aux gens, son sourire… c’est quelque chose. *
Cependant, malgré cette pensée, Niels songea un bref instant à ce qu’elle venait de lui dire sur les faucheuses, elle en avait dit trop ou pas assez.
“Quoi, que peuvent faire les faucheuses ?” Demanda Niels d’une voix rigolarde.
Les explications que lui dispensait l’oracle étaient bien prises en compte pour l’homme qui s’intéressait aussi bien à elle qu’à ce monde. Des fois il s'emmêlait les pinceaux et sa restitution n’était pas toujours très fidèle. En même temps, pour lui toutes ces notions étaient encore bien abstraites. L’envie de sortir de ce lieu le démangeait de plus en plus, il voulait aller voir plus loin, la ville, les habitations, les gens, les différentes races ?
Comme ça rien n’était pareil à la terre ? Il fallait qu’il découvre toutes ces différences et éprouve ce monde. Niels était comme ça, il lui fallait apprendre par l’action et la pratique.
Il s’était donc levé et cherchait une sortie de cette salle, passant à côté du prêtre et de l’homme dont il s’occupait, la faucheuse marqua un petit arrêt de surprise en le voyant mettre de la boue qui émanait de son corps un peu partout autour de lui. Il s’en étonna, mais reprit sa marche. Traversant maintenant plusieurs salles pour se diriger vers la sortie.
Gwennic le rattrapa sûrement juste à temps, pour voir la direction qu’il prenait hors du temple.
Il prit à droite, s'engageant dans une petite rue du quartier central. Son pas se faisait beaucoup moins rapide que dans le temple. Il déambulait d’un pas chancelant sans réelle trajectoire définie, regardant tout autour de lui, contemplant les pavés, les habitations, les toitures et le ciel, l’air à la fois stupéfait et émerveillé.
La rue était quasi déserte, Niels continuait sa progression jusqu’à ce qu’il tombe nez à nez sur un métamorphe à l’apparence de chat. Surprit par cette rencontre, il fit un pas de côté et s’arrêta net. Voyant le métamorphe continuer sa marche sans prêter attention au nouvel arrivant, le touriste l’appela alors dans une grande exclamation pour le confronter.
“ ET TOI ! Le chat ! ” s’écria-t-il en portant ses mains des deux côtés de sa bouche pour orienter le son.
L’homme chat se retourna dans sa direction, l'air surpris. L’homme en peignoir reprit, “Je peux te caresser, dit ?” Il se rapprocha du métamorphe en tendant la main vers le haut de sa tête. Il n’était pas bien grand, 1m60 tout au plus. Les pupilles du matou se dillatèrent d’un coup à la vue de la nouvelle menace que représentait la faucheuse s’avançant d’un pas déterminée vers lui.
Le métamorphe fit un bon agile vers l’arrière, toutes griffes sorties et prêt à en découdre. “Qu’est-ce qu’il me veut celui-là ! T’as craqué ou quoi ? ” S’exclama le félin.
Surprit Niels, stoppa sa progression. “ Quoi, tu ne veux pas un câlin ? Alleeeez, laisses toi faire minet tu verra je suis gentil ! “
Sur ces paroles Gwennic s’apprêtait certainement a agir.
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La fumée sans feu.
2 Février 118 - Gwennic Estrellas & Niels Kräftiger
On ne court pas dans un temple, ni au bord de la piscine. Ou de la fontaine. Gwennic avait bien compris la leçon depuis le temps , donc elle n’avait pas couru après un Niels pressé de sortir découvrir le monde. Elle avait perdu un peu de temps en préparant son doggy-bag mais plus encore à échanger des regards avec Prêtre Jacques. Cela avait été tout un dialogue silencieux .Le soulagement de ne pas être à sa place avec un élémentaire à canaliser mais l’empathie et la compassion pour celui dont c’était la mission. L’air grave de qui assigne une mission de protection à l’Oracle, celle-ci qui sourit malgré son air interloqué. Enfin, le prêtre fit un derniers regard noir en montrant la sortie du menton. Quand Gwennic tourna la tête elle eut à peine le temps de voir la faucheuse bifurquer à l’angle d’une arche. Pfiou ! Un peu plus elle l’aurait perdu de vue ! Elle aurait dû enfreindre quelques règles de bonne conduite pour le poursuivre et ça, c’était hors de question. La sang-mêlé força donc le pas et tenta de le rattraper sans courir sur ses courtes jambes.
Mais où est-ce qu’il est passé le bougre, il a déjà trouvé la sortie du temple ?! Pourquoi est-ce que personne m’écoute jamais ?! Mes sabots claquent un flamenco pressé tandis que je passe d’abord par une petite pièce sur ma gauche. C’est un vestiaire. Je mise sur ma chance pour trouver le bon placard en premier. Pourquoi ils ont pas fichus de noms dessus ?! Sur une étagère j’attrape le premier pantalon qui vient et le déplie. Il est tout petit !! Ils ont prévu qu’il y ait des nains qui arrivent par le portail ou quoi ?! Je le refourre en boule et en prends un autre plus loin, il a l’air un chouilla plus grand. Je réitère l’opération pour trois autres chemises avant d’en prendre une qui ressemble plus à une robe de chambre qu’autre chose. Le tout en lin blanc, classique. Ça fera l’affaire jusqu’à ce que je le ramène ici ou à la maison de la flamme ! Il le faudra bien .Et d’ailleurs, il est parti où le bougre maintenant ?!
Dès que j’ai passé le seuil du temple je me mets à courir avec le fruit de mon shopping sur un bras et mon ballotin pour le goûter dans l’autre main. Pourquoi fallait-il que mon pouvoir s’épuise maintenant ?! Concentrons-nous. Oui, c’est ça. Les pensées. Quelqu’un qui pense être dans un rêve. Je prends la première rue à droite au hasard, YESSSS ! Le voilà ! Trop forte ! Mais attendez, qu’est-ce qu’il est en train de faire ?! À sa vue je m’écrie;
“ AH ! NIELS ! TU ES LÀ ! J’AI CRU QUE JE T’AVAIS PERDU ! “
Mais il est occupé avec un métamorphe chat à plusieurs mètres de là. Je le vois approcher sa main de son compatriote, mais qu’est-ce qu’il fout ?! Je me remets à courir, le métamorphe a évité de justesse le contact physique mais se tient maintenant prêt à riposter, dents et griffes retroussées. Je suis trop loin pour comprendre toute sa réplique mais il l'incendie copieusement. Je pars en sprint quand je comprends Niels qui parle de lui faire un câlin.
“ Hé !! Tou raté foun i chéro ou koué ?! “.
NDT: *Tu saignes de la tête ou quoi ?!
Je me jette sur la faucheuse, m'interpose entre eux et pousse Niels un peu plus loin.
“ Tu peux pas caresser les gens comme ça dans la rue hein ! C’est des personnes ! Faut les respecter ! “ dis-je en l’engueulant copieusement. Je me retourne aussitôt en offrant un grand sourire navré à monsieur le chat . “ Je suis vraiment désolée pour lui ! Excusez-le , il vient juste d’arriver, il est pas encore habitué, c’est pour ça . “
La seconde d’après, sans attendre mon reste, j’attrape Niels par le col et vais pour le tirer hors d’ici. C’est un plan qui fonctionne quand la personne porte des vêtements adaptés. C’est beaucoup moins efficace quand on porte un peignoir de bain vaguement noué à la taille. Tout se passe en un instant. Je tire sur le tissu, le déshabille à moitié, mon regard est immédiatement magnétisé sur son torse puis à un bout de sa cuisse dévoilée, et.. Nos réactions au chat et à moi sont immédiates. Nous crions et détournons un regard gêné . Les poils du métamorphe se hérissent, moi je deviens rouge barbecue.
WOOOPS ! Pardon ! “ dis-je aussitôt en retirant sur le pan de son peignoir dans la direction opposée , histoire de le rhabiller.
“Heu, je crois que j’vais vous laisser , hein ! ” s’exclama le métamorphe en prenant la poudre d’escampette.
“ T-t-tiens ! Je t’ai apporté ça ! “ J’ai lâché Niels, fait un pas en arrière et garde la tête ostensiblement opposée à sa direction. Du bout du bras je lui tends les vêtements froissés que je lui ai apportés . Au bout de quelques secondes de bégaiement et de gêne j’apporte plus de précisions . “ On.. on.. on trouvera un endroit pour.. pour que tu puisse te changer ! … “
Invité
Invité
Cette ville alors ! C’était quelque chose… elle semblait être d’une bonne taille avec ça, il y aurait des tas de choses à visiter, c’est certain ! Et cette architecture, c’était ahurissant pour Niels qui n’avait vu ça que dans des illustrations très anciennes datant de l’époque médiévale. Il était comme un gosse à la découverte de ce paysage si exotique pour lui. Ces toits pointus, ces maisons avec ces colombages par endroits, ces rues pavées ! Il n’y avait pas grand monde par contre, mais c’était un détail. La première rencontre pour le faucheur sur ce terrain inconnu fut plus houleuse que ce qu’il aurait imaginé. Il avait fallu que ce soit un métamorphe à la forme de chat. Pour ce nouveau visiteur, c’était à la fois surréaliste et trop mignon. Un chat géant qui se tient sur deux pattes, ce n’était pas banal quand même. Il fallait que Niels s’en approche pour le contempler, le toucher et le caresser ! Mais non, le métamorphe lui ne l’entendait pas comme ça et se montrait même vindicatif quant à l'approche hasardeuse de la faucheuse.
La suite des événements s’enchaina très vite, Gwennic, qui avait perdu la trace de Niels, s’écria en le retrouvant dans l’une des rues adjacentes au temple précédemment quitté. Prenant conscience de la situation qui tournait au vinaigre, la jeune femme réagit très vite et s’interposa entre les deux hommes. Tirant plus loin son protégé de circonstances pour l’éloigner du matou, elle s’y prit mal et arracha la moitié du peignoir du rêveur éveillé en tirant dessus, dévoilant son corps nu.
Il y avait bien des méthodes pour désamorcer un conflit entre deux personnes, l’ancien soldat avait d'ailleurs pas mal planché le truc pendant ses classes. Mais alors, celle employée par l’oracle dans le cas présent était pour le moins inédite… L’avait-elle fait volontairement ? Si c’était le cas, c’était brillant, jamais il n’aurait pensé à … “ça”.
Cette pensée lui traversa brièvement l’esprit, avant de se préoccuper plus en détail de sa nouvelle condition de nudiste à mi-temps.
Le gusse, pas gêné pour deux sous, mais un peu perplexe malgré tout vis-à-vis de ce qui venait de se dérouler, prit les vêtements froissés que lui tendait la sang-mêlée. Ne tenant pas compte de sa proposition de trouver un endroit où se changer, il commença à s’habiller en plein milieu de la rue. Fort-heureusement, en ce milieu de matinée, elle était déserte. Ce qui rassurera très surement la jeune femme qui se tenait à ses côtés impuissante face à l’homme dénué de tout sens moral…
Niels prit tout son temps. En commençant par mettre la part de melon dans sa bouche pour avoir les mains libres, il marqua un petit arrêt, sûrement surpris par ce goût inconnu. Ensuite, il enfila son pantalon, dégagea son peignoir et enfin passa sa nouvelle chemise par les épaules.
Il eut un soupir en enfilant sa deuxième jambe, la fumée de ses pieds lui partait dans le visage.
“Tu sais si je peux arrêter ce machin ? Ça devient vraiment chiant là ! “ Grommela-t-il d’un coup de menton en direction d’une volute.
Une fois cent pour cent opérationnel, il regarda la jeune femme dans l’orange de ses yeux.
“ Merci pour ça” fit-il en montrant de haut en bas avec ses deux mains ses tout nouveaux atours.
“Ça ressemble presque à ce que j’avais avant de passer le portail… vous vous êtes passés le mot ou quoi ! “ S’exclama Niels en riant.
Il reprit sa marche, continuant la rue qu’il avait commencé à parcourir avant son intervention, en grignotant la part de melon bleu qu’il tenait dans une main.
Il demanda :
“Alors, on visite quoi ?” Tournant la tête en direction de la jeune femme avec un petit clin d’œil et tout sourire.
La bouche pleine de melon, il demanda juste après,
“Au fait, c'est quoi ce fruit ? C’est pas si mal”.
La suite des événements s’enchaina très vite, Gwennic, qui avait perdu la trace de Niels, s’écria en le retrouvant dans l’une des rues adjacentes au temple précédemment quitté. Prenant conscience de la situation qui tournait au vinaigre, la jeune femme réagit très vite et s’interposa entre les deux hommes. Tirant plus loin son protégé de circonstances pour l’éloigner du matou, elle s’y prit mal et arracha la moitié du peignoir du rêveur éveillé en tirant dessus, dévoilant son corps nu.
Il y avait bien des méthodes pour désamorcer un conflit entre deux personnes, l’ancien soldat avait d'ailleurs pas mal planché le truc pendant ses classes. Mais alors, celle employée par l’oracle dans le cas présent était pour le moins inédite… L’avait-elle fait volontairement ? Si c’était le cas, c’était brillant, jamais il n’aurait pensé à … “ça”.
Cette pensée lui traversa brièvement l’esprit, avant de se préoccuper plus en détail de sa nouvelle condition de nudiste à mi-temps.
Le gusse, pas gêné pour deux sous, mais un peu perplexe malgré tout vis-à-vis de ce qui venait de se dérouler, prit les vêtements froissés que lui tendait la sang-mêlée. Ne tenant pas compte de sa proposition de trouver un endroit où se changer, il commença à s’habiller en plein milieu de la rue. Fort-heureusement, en ce milieu de matinée, elle était déserte. Ce qui rassurera très surement la jeune femme qui se tenait à ses côtés impuissante face à l’homme dénué de tout sens moral…
Niels prit tout son temps. En commençant par mettre la part de melon dans sa bouche pour avoir les mains libres, il marqua un petit arrêt, sûrement surpris par ce goût inconnu. Ensuite, il enfila son pantalon, dégagea son peignoir et enfin passa sa nouvelle chemise par les épaules.
Il eut un soupir en enfilant sa deuxième jambe, la fumée de ses pieds lui partait dans le visage.
“Tu sais si je peux arrêter ce machin ? Ça devient vraiment chiant là ! “ Grommela-t-il d’un coup de menton en direction d’une volute.
Une fois cent pour cent opérationnel, il regarda la jeune femme dans l’orange de ses yeux.
“ Merci pour ça” fit-il en montrant de haut en bas avec ses deux mains ses tout nouveaux atours.
“Ça ressemble presque à ce que j’avais avant de passer le portail… vous vous êtes passés le mot ou quoi ! “ S’exclama Niels en riant.
Il reprit sa marche, continuant la rue qu’il avait commencé à parcourir avant son intervention, en grignotant la part de melon bleu qu’il tenait dans une main.
Il demanda :
“Alors, on visite quoi ?” Tournant la tête en direction de la jeune femme avec un petit clin d’œil et tout sourire.
La bouche pleine de melon, il demanda juste après,
“Au fait, c'est quoi ce fruit ? C’est pas si mal”.
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La fumée sans feu.
2 Février 118 - Gwennic Estrellas & Niels Kräftiger
Je le perds, je le retrouve. Il cherche la bagarre et moi je le fout à poil. Je l’habille. Le déshabille. Lui repropose des vêtements. Et maintenant tout en se changeant en pleine rue, en toute impunité, il complète son tableau de rustre en finissant l’unique part de fruit qu’il avait pris d’un buffet tout entier que je lui avais proposé. Cet homme est incroyable. Quand je vois la scène du coin de l'œil je n’ai même pas le temps de réagir convenablement.
“ Mais att- .. y’à d’autres endroits pour faire… ça … “
Trop tard. Si je n’avais pas détourné les yeux j’aurais peut-être pu l’en empêcher plus tôt. Le voilà presque complètement nu au milieu de la rue. Et pas par ma faute, cette fois ! Oh lalaaa , mais qu’est-ce qu’on va penser de moi ?! Je regarde à gauche, à droite. Ouf. On dirait que personne ne nous a vu. La ruelle est assez petite et isolée. Monsieur le chat a déjà pris la fuite. Le peu de ma réputation est peut-être encore sauf.
“ Mh ? Arrêter quoi ? “
Je finis par me retourner. Fort heureusement il a déjà fini de se changer, et sans tâcher ses nouveaux vêtements avec sa part d’irula ! Tout n’est peut-être pas encore perdu avec celui-là.
“ La fumée, tu parles ? Non, aucune idée. P’t’être en essayant d’y penser ? “ Et Gwennic hausse les épaules avec un sourire navré “ C’est pour ça que tu auras besoin d’un mentors de ta maison. Entre autres choses. “ Puis elle le scrute de bas en haut maintenant qu’il est enfin rhabillé. “ De rien, pour ça ! “
Elle tire un peu sur le tissu de sa chemise au niveau de ses épaules. En choisissant dans l'armoire au pif elle semble être tombée presque juste pour le pantalon mais la chemise est peut-être un peu trop serrée. Il pourra toujours en changer plus tard mais pour l’instant ça ne rendait pas sa vue déplaisante. Il commente le fait qu’elle ressemble à la tenue qu’il portait avant de passer le portail. C’est drôle, après toutes ces années ils n’ont donc pas changé leur procédé sur Terre. Elle tapote sur ses pectoraux moulés dans sa chemise du dos de sa main.
“ C’est le destin, je pense ! C’est peut-être parce que ça te va bien au teint ! “
Nouvelle danse des épaules. Sourire désarmant. Il est temps de passer à autre chose. Niels a déjà repris son chemin.
““ C’est de l’Irula, ce que tu manges. C’est un peu comme un melon mais qui ne pousse et ne se garde que dans l’eau claire. Il ne se gardera plus très longtemps maintenant qu’il est sorti de son bocal d’ailleurs, alors il faut en profiter tant qu’il est bon ! Pour la visite, je te présente le quartier central !“ Et tout en marchant à côté de lui Gwennic balaie les environs de sa main libre. “ La ville est divisée en plusieurs parties. Chaque Maison à son propre quartier mais ici c’est un peu le territoire “neutre” . On y trouve les grandes boutiques, les maisons des guildes, et les temples. Comme celui-là, là-bas “ Et la jeune fille désigne une grande tour qui dépasse des habitations un peu plus loin. “ C’est le temple de ma déesse. Tydéa. Je trouve que c’est le plus beau de tous mais chacun ses goûts ! “
Tout discutant, les deux compères traversent les rues de la cité. Ils se sont déjà bien éloignés du temple d’Ekaris et commencent à croiser quelques personnes qui les saluent d’un hochement de la tête ou d’un signe de la main. Arrivé devant un petit square Gwennic prend son cavalier par le bras et l'entraîne à travers l’herbe encore fraîche. Les petites gelées du matin font encore un peu briller les buissons sous le soleil timide de février. Un hyvernas en fleurs trône fièrement au milieu du petit parc. L’arbre est gigantesque, à l’image d’un grand chêne. Son feuillage blanc comme neige cache encore quelques dernières baies, connues pour leurs goût légèrement acidulé. À l'abri de sa splendide ramure se trouve un large banc en pierre vers lequel les dirige Gwennic et son baluchon de pic-nique.
Invité
Invité
La petite Gwennic tentait tant bien que mal de canaliser ce Niels tout à fait désinhibé.
Elle avait bien essayé de le convaincre de trouver un endroit plus approprié pour changer d’habit, mais par respect pour la pudeur de l’homme, elle ne put agir quand celui-là se changea en pleine rue.
“ Oui la fumée. Nan, je pense pas que ça marche, je n’y ai pas pensé plein de fois depuis tout à l’heure et ça n’a pas l’air d’avoir changé quoi que ce soit. “
“ Ok, pour le mentor, on verra plus tard j’imagine… hum… “ il gromela.
Elle l’aida en réajustant sa chemise un peu trop étroite pour lui tout en continuant leur discussion.
Le faucheur reprit sa foulée brumeuse dans le but de poursuivre cette petite visite bucolique de son point de vue de terrien. Tout en navigant dans les rue de la ville, Gwennic lui expliquait ses subtilités, parlant du quartier central et de ce que l’on pouvait y trouver.
“ Ok, merci pour ces précisions, c’est… incroyable. “ Fit Niels dans une affirmation incertaine.
“ Des guildes tu dis ? Et il y a des religions ici alors ? Parle-moi de ta déesse, je suis curieux. “
Tout en échangeant avec sa guide, il ne manquait aucune de ses indications. Le touriste avait repris un semblant de calme. Voyant sa camarade porter le baluchon de victuailles, il lui subtilisa de manière courtoise pour permettre à sa guide d’être plus libre dans ses mouvements. lls arrivèrent dans un petit square à l’herbe détrempée. Même si les pieds de l’homme étaient bien camouflés par sa fumée, ils n’en restaient pas moins nus. Le fait de traverser cette pelouse froide et mouillée ne sembla pas pour autant lui poser de problème. Au centre du parc se dressait un arbre gigantesque qui eut son petit effet pour le vas nu pieds. S’arrêtant quelques secondes pour le contempler avec des yeux émerveillés. Pour autant, il ne dit ou ne demanda rien. La sang-mêlée les dirigea à l’ombre de son feuillage blanc, pour les faire asseoir sur un banc de pierre.
“ Tu es vraiment sûre que l’on ne pourrait pas faire une exception pour que tu deviennes ma mentor ? “ Tout en portant ces paroles, le faucheur passa l’un de ses bras par-dessus les épaules de Gwennic, l’encadrant ainsi comme l’aurait fait un bon copain.
Elle avait bien essayé de le convaincre de trouver un endroit plus approprié pour changer d’habit, mais par respect pour la pudeur de l’homme, elle ne put agir quand celui-là se changea en pleine rue.
“ Oui la fumée. Nan, je pense pas que ça marche, je n’y ai pas pensé plein de fois depuis tout à l’heure et ça n’a pas l’air d’avoir changé quoi que ce soit. “
“ Ok, pour le mentor, on verra plus tard j’imagine… hum… “ il gromela.
Elle l’aida en réajustant sa chemise un peu trop étroite pour lui tout en continuant leur discussion.
Le faucheur reprit sa foulée brumeuse dans le but de poursuivre cette petite visite bucolique de son point de vue de terrien. Tout en navigant dans les rue de la ville, Gwennic lui expliquait ses subtilités, parlant du quartier central et de ce que l’on pouvait y trouver.
“ Ok, merci pour ces précisions, c’est… incroyable. “ Fit Niels dans une affirmation incertaine.
“ Des guildes tu dis ? Et il y a des religions ici alors ? Parle-moi de ta déesse, je suis curieux. “
Tout en échangeant avec sa guide, il ne manquait aucune de ses indications. Le touriste avait repris un semblant de calme. Voyant sa camarade porter le baluchon de victuailles, il lui subtilisa de manière courtoise pour permettre à sa guide d’être plus libre dans ses mouvements. lls arrivèrent dans un petit square à l’herbe détrempée. Même si les pieds de l’homme étaient bien camouflés par sa fumée, ils n’en restaient pas moins nus. Le fait de traverser cette pelouse froide et mouillée ne sembla pas pour autant lui poser de problème. Au centre du parc se dressait un arbre gigantesque qui eut son petit effet pour le vas nu pieds. S’arrêtant quelques secondes pour le contempler avec des yeux émerveillés. Pour autant, il ne dit ou ne demanda rien. La sang-mêlée les dirigea à l’ombre de son feuillage blanc, pour les faire asseoir sur un banc de pierre.
“ Tu es vraiment sûre que l’on ne pourrait pas faire une exception pour que tu deviennes ma mentor ? “ Tout en portant ces paroles, le faucheur passa l’un de ses bras par-dessus les épaules de Gwennic, l’encadrant ainsi comme l’aurait fait un bon copain.
Gwennic Estrellas
Maison des Maintes Eaux
La fumée sans feu.
2 Février 118 - Gwennic Estrellas & Niels Kräftiger
Gwennic n’avait en effet aucune idée de comment fonctionnait le pouvoir des faucheuses. Pour en avoir déjà croisées plusieurs, dont l’une des prêtresse même d’Ozena , elle n’avait pas en mémoire que leurs fumée soit aussi contraignante que cela. Ni aussi développée, ni aussi incontrôlable. Ce n’était pas pour jeter le bébé avec l’eau du bain qu’elle avait déclaré ne pas pouvoir l’aider. Ce n’était que tout simplement hors de ses capacités. Elle nota néanmoins mentalement qu’en tant que mentors, même d’une autre maison, il faudrait qu’elle s'intéresse davantage aux spécificités des autres espèces. Peut-être que, comme elle l’avait évoqué, il suffisait qu’il se concentre pour contrôler mieux son pouvoir ?
En parlant de pouvoir, celui de Gwennic ne semblait pas encore vouloir revenir. L’oracle entendait à peine un petit murmure sourd quand elle regardait son interlocuteur droit dans les yeux. N’en ressortait alors qu’un mélange de confusion chimérique , fantasmagorique, à la limite du délire plongé dans une salade au goût du déni. Un vrai charabia.
Cet homme est tout un mystère. Il m’écoute quand je lui parle, avec beaucoup d’attention même, mais on dirait qu’il se croit à un spectacle. Est-ce que j’ai l’air d’être en pleine représentation ? Je suis peut-être un peu théâtrale avec mes grands gestes de guide touristique mais je ne tiens pas de drapeau au bout de mon parapluie quand même ! Heureusement pour lui ses questions sont pertinentes. Je ne me laisse pas avoir par une susceptibilité qui n’a pas lieu d’être mais à la place je ne me départit pas de mon ton enjoué pour lui répondre.
“ Oui, il y a une religion, ici ! En fait, nous avons des Dieux à Ozéna. Ils sont quatres. Je pense que si l’on croit en un, on doit admettre que les autres existent aussi. Chacun à son rôle. Celle en qui je voue mes prières , en particulier, s’appelle Tydéa ! ”
Tandis que nous discutons, il attrape mon baluchon de provisions. Une occasion rêvée pour moi de poursuivre mon explication extatique en l’accompagnant de grands gestes.
“ Tydéa est une déesse ! C’est elle qui nous protège lorsque l’on part à l’aventure, ou qui nous aide à percer les mystèèère du môôonde .. C’est notre guide dans les grandes aventures de la vie ! “
Tout en parlant d'elle, je mime les “mystères” comme on raconte des histoires de fantômes au coin du feu. Je sautille et cabriole en parlant d’aventures et de courage.
Je ne me calme que lorsque nous arrivons au banc en pierre en dessous de l’hyvernas. L’arbre est magnifique et Niels semble l’apprécier à sa juste valeur. Absorbée par la beauté du monde et de mes propres histoires je ne réalise même pas qu’il est pieds nu dans l’herbe fraiche et mouillée. Je sais juste que mes sabots ne résonnent plus quand je caracole dans le gazon à peine dégelé. Ses paroles, elles, résonnent bien dans mes oreilles lorsque, enfin assise avec lui, il revient à la charge avec sa proposition.
Je ne me calme que lorsque nous arrivons au banc en pierre en dessous de l’hyvernas. L’arbre est magnifique et Niels semble l’apprécier à sa juste valeur. Absorbée par la beauté du monde et de mes propres histoires je ne réalise même pas qu’il est pieds nu dans l’herbe fraiche et mouillée. Je sais juste que mes sabots ne résonnent plus quand je caracole dans le gazon à peine dégelé. Ses paroles, elles, résonnent bien dans mes oreilles lorsque, enfin assise avec lui, il revient à la charge avec sa proposition.
“ Mais nôôon , je ne peux vraiment pas devenir ton mentor, Niels ! “
J’accompagne ma réponse d’un petit rire aussi gêné qu’amusé. Mais il assaisonne sa doléance d’une accolade qui se veut amicale. En vérité, je ne la considère pas tout à fait comme ça. Mon sourire se force aussitôt. Je dois faire bonne figure mais en même temps je n’apprécie pas du tout ce contact rapproché forcé. Non, en fait j’irais même plus loin. Je suis à la limite du fâché .
Maintenant qu’il me touche, ses pensées toujours confuses recommencent à me frapper. J’écarte son bras sans ménagement mais j’évite de me montrer agressive. Je ne m’éloigne pas de lui mais lui inflige un regard sévère quand j’essaie de le remettre en place.
Maintenant qu’il me touche, ses pensées toujours confuses recommencent à me frapper. J’écarte son bras sans ménagement mais j’évite de me montrer agressive. Je ne m’éloigne pas de lui mais lui inflige un regard sévère quand j’essaie de le remettre en place.
“ Je sais que tout est joli tout est beau ici, mais faut pas trop prendre tes rêves pour la réalité mon grand ! “
J’ai envie de lui dire qu’il faut qu’il redescende un peu sur terre mais j’ai peur d’être trop incisive. Et puis, je lui ai assez crié dessus tout à l’heure alors à la place j’essaie un air un peu plus matriarche et sévère. Après tout, c’est mon problème si j’évite les contacts physiques. Il ne pouvait pas savoir. J’essaie de me calmer pour m’excuser.
“ Pardon, de t’avoir repoussé... Ca m’a un peu surprise parce que ça projette tes pensées dans les miennes... mais faut pas caresser les chats qu’on ne connait pas tu sais ? “
Oui, voilà , maintenant c’est sûr qu’il a tout bien compris ! Quelle pédagogue incroyable je fais !
Invité
Invité
Niels était issu d’une famille relativement aisée. Rien de bien mirobolant, mais il avait pu faire des études dans de bonnes écoles. Son éducation fut à la fois pieuse et conservatrice, le faisant grandir dans un climat assez particulier en ce 41 ème siècle. Malgré le penchant de ses parents pour la fois chrétienne, il n’en fut rien pour lui, qui s’en écarta dès qu’il fut en mesure de pouvoir leur imposer ses choix à lui. La religion ne l’avait jamais trop intéréssé, préférant s’en référer à la science et à la technologie. Il n’en était pas moins inculte et s’y connaissait plus que bien en théologie, malgré tout.
Ce n’est donc pas pour rien qu’il s’y intéressa tout de même quand l'oracle lui en parla. Une certaine curiosité piquée, mais non moins critique, il l'écouta lui parler des divinités présentes en ce monde.
Gwennic accepta donc de lui en dire plus à ce sujet, lui expliquant son fonctionnement global.
“ Ah, donc il n’y a qu’une seule religion, mais polytéistes quoi. Elle a une place importante ici ? Et donc, il n’y a pas d’autres civilisations ici qui pourraient croire en d’autres choses ? “
Le faucheur trouvait le sujet passionnant, en fin de compte, même s’il ne s’y intéressait que comme un cas d’étude. Les religions avaient fait et défait des empires entiers sur terre après tout. En tout cas, il appréciait regarder la jeune femme pleine de vie à ses côtés qui lui contait tout cela.
Ils étaient à présent sur un banc de pierre dans le square où trônait un hyvernas. Niels avait tenté un rapprochement en entourant l’oracle de l’un de ses bras. Chose qu’il n’aurait jamais osé faire en temps normal, il était bien trop respectueux. Mais ce maudit rêve alors, il lui empêchait presque tout plaisir. Tout n’était qu’en demie teinte ici pour lui. Il appréciait bien ce nouveau monde et toutes ces découvertes, mais en finalité, rien ne semblait pouvoir être complètement courbé à sa volonté. Le chat un peu plus tôt et maintenant cette Gwennic farouche qui lui refusait une simple accolade ! Elle le regardait d’un air sévère même. Et de surcroit, elle asséna à Niels deux phrases qu’il n’avait pas vu venir.
Niels fronça les sourcils à son tour et s’exclama avec hâte d’une voix remontée dont l’égo semblait avoir été froisé.
“ Évidemment, et heureusement que tout il est joli tout il est beau ici ! C’est mon rêve et ma création quand même je te ferais dire ! Tant pis si tu joues ta farouche, je m’en vais voir ailleurs si c’est comme ça ! Je trouverai bien quelqu’un de plus…. “ ses sourcils esquissèrent des mouvements de haut-bas rapides en dévisageant Gwennic, “ je te fais pas de dessin. “
D’un bond, il se leva du banc et fit voile vers l’extérieur du parc.
Tout en marchant à vive allure, sans trop se soucier de la direction qu’il venait de prendre, il rumunia.
* Tes rêves pour la réalité… * * Mon grand… tsssssss… et puis quoi encore… * Ah bah si, caresser les chats qu’on connait pas… ah… ah * Pincez moi, je rêve… *
Il n’aurait pas pu si bien dire.
Il se dirigeait vers une rue commerçante, les gens se faisaient plus nombreux que jusqu’à présent mais ne remarqua pas les spécificités des uns et des autres cette fois-ci, car bien trop pris dans ses pensées pour les remarquer.
Il se demandait bien ce que ferait Gwennic. Espérant la semer mais en même temps, qu’elle le retrouve. Il l’aimait bien quand même, elle avait été gentille avec lui et c’était un peu bête d’avoir pris la mouche comme ça. Mais après tout, ce n'était qu'un rêve, il ne tarderait surement pas à se reveiller.
Ce n’est donc pas pour rien qu’il s’y intéressa tout de même quand l'oracle lui en parla. Une certaine curiosité piquée, mais non moins critique, il l'écouta lui parler des divinités présentes en ce monde.
Gwennic accepta donc de lui en dire plus à ce sujet, lui expliquant son fonctionnement global.
“ Ah, donc il n’y a qu’une seule religion, mais polytéistes quoi. Elle a une place importante ici ? Et donc, il n’y a pas d’autres civilisations ici qui pourraient croire en d’autres choses ? “
Le faucheur trouvait le sujet passionnant, en fin de compte, même s’il ne s’y intéressait que comme un cas d’étude. Les religions avaient fait et défait des empires entiers sur terre après tout. En tout cas, il appréciait regarder la jeune femme pleine de vie à ses côtés qui lui contait tout cela.
Ils étaient à présent sur un banc de pierre dans le square où trônait un hyvernas. Niels avait tenté un rapprochement en entourant l’oracle de l’un de ses bras. Chose qu’il n’aurait jamais osé faire en temps normal, il était bien trop respectueux. Mais ce maudit rêve alors, il lui empêchait presque tout plaisir. Tout n’était qu’en demie teinte ici pour lui. Il appréciait bien ce nouveau monde et toutes ces découvertes, mais en finalité, rien ne semblait pouvoir être complètement courbé à sa volonté. Le chat un peu plus tôt et maintenant cette Gwennic farouche qui lui refusait une simple accolade ! Elle le regardait d’un air sévère même. Et de surcroit, elle asséna à Niels deux phrases qu’il n’avait pas vu venir.
Niels fronça les sourcils à son tour et s’exclama avec hâte d’une voix remontée dont l’égo semblait avoir été froisé.
“ Évidemment, et heureusement que tout il est joli tout il est beau ici ! C’est mon rêve et ma création quand même je te ferais dire ! Tant pis si tu joues ta farouche, je m’en vais voir ailleurs si c’est comme ça ! Je trouverai bien quelqu’un de plus…. “ ses sourcils esquissèrent des mouvements de haut-bas rapides en dévisageant Gwennic, “ je te fais pas de dessin. “
D’un bond, il se leva du banc et fit voile vers l’extérieur du parc.
Tout en marchant à vive allure, sans trop se soucier de la direction qu’il venait de prendre, il rumunia.
* Tes rêves pour la réalité… * * Mon grand… tsssssss… et puis quoi encore… * Ah bah si, caresser les chats qu’on connait pas… ah… ah * Pincez moi, je rêve… *
Il n’aurait pas pu si bien dire.
Il se dirigeait vers une rue commerçante, les gens se faisaient plus nombreux que jusqu’à présent mais ne remarqua pas les spécificités des uns et des autres cette fois-ci, car bien trop pris dans ses pensées pour les remarquer.
Il se demandait bien ce que ferait Gwennic. Espérant la semer mais en même temps, qu’elle le retrouve. Il l’aimait bien quand même, elle avait été gentille avec lui et c’était un peu bête d’avoir pris la mouche comme ça. Mais après tout, ce n'était qu'un rêve, il ne tarderait surement pas à se reveiller.
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