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Histoire

18 septembre 4128 / naissance

C'est ici que notre histoire débutait, le jour de la naissance de celle qui se faisait appeler Valkya sur Ozéna désormais, mais elle est née Amanda de la distinguée famille Morrow d'Écosse.

Le petit être poussa ses premiers cris dans les bras d'une mère fortement diminuée par l'effort fournit, il faut dire qu'il s'agissait presque d'un miracle au vu du nombre de tentatives avortées du couple pour tenter de procréer. Pourtant, Richard, le paternel portait très rapidement au nu ce petit chérubin qui vint pendant un temps illuminé un avenir sombre en perspective.

C'était un fait avéré, la race humaine avait déjà sans doute un pied dans la tombe, proche d'une extinction comme celle apportée à d'autres espèces qui n'étaient plus qu'un lointain souvenir sur cette terre dilapidée, exsangue de l'avidité des hommes. Pourtant, la vie suivait son cours, plus rude que jamais, là ou les inégalités étaient encore plus marquées, la richesse offrant l'eau alors que la pauvreté n'offrait que poussière.

Heureusement, pour la nouvelle venue, la famille Morrow dans laquelle elle avait prit place, était une lignée qui avait bâti un petit empire dans l'agroalimentaire, et donc, on pouvait aisément dire qu'elle faisait partie de la couche inférieure des plus riches de ce monde en perdition. Une aubaine, assurément, la garantie de pouvoir vivre une vie décente dans ce monde fracturé, mais le prix à payer est parfois bien plus grand que l'on imagine.

Amanda, sans même y avoir conscience, contracta cette dette très rapidement, à la mort de sa mère, quelques mois après sa naissance, emportée par une maladie insidieuse et foudroyante.

6 juin 4133 / 4 ans

Malgré la disparation précoce de sa mère, Amanda grandissait dans un cadre relativement conditionné pour qu'elle devienne un jour la digne représente de sa famille. Alors que d'autres enfants tentaient simplement de survivre, la petite tête rousse, elle, évoluait dans une demeure luxueuse où tout le confort moderne et technologique était à portée de main. Richard, son père, n'était que peu présent, la perte de son épouse l'avait bouleversé, alors il disparu, happé par son travail et n'était que peu présent pour sa fille. Il veillait à ce qu'elle ne manque jamais de rien si ce n'était de sa présence, confiant son éducation, qu'il voulait strict, à une perceptrice et domestique de la famille. L'entente était cordiale, mère de substituions sans la chaleur et l'amour qui sied normalement à ce rôle, l'héritière qui n'était même âgée de cinq ans baignait déjà les codes aseptisés des gens de la haute société.

Le jeu se devait d'être éducatif, les lectures une sorte de lavage de cerveau constant sur ce qui fut autrefois les grandes valeurs de ce monde. Nul place pour la désobéissance, où les instants d'introspections trop rêveurs qui faisaient normalement toute la joie d'un enfant. Régina, la perceptrice n'était pas un monstre sans cœur, mais sa rigidité dans le cahier des charges laissé par son employeur ne lui laissait guère la liberté de se montrer tendre.

Bien des pleures furent étouffées dans ce manoir encerclé de murailles, protégé d'un extérieur menaçant, alors qu'en son sein, la liberté d'exister n'était qu'une chimère et seul l'excellence d'une route toute tracée était la voie à suivre.

19 janvier 4140 / 12 ans

Amanda n'était plus la petite fille qui peinait encore à suivre la doctrine familiale, elle y était déjà rompue. Alors que la misère régnait partout sur terre, l'héritière était plongée dans diverses lectures, philosophique où même sur les lois du marketing. Elle ne cultivait pas que son esprit, mais également son corps, car l'escrime faisait partie de sa vie depuis maintenant quelques années. L'exigence de cette discipline la poussait dans ses retranchements, devant faire fit de ses craintes, asseyant alors son désir de dominer son adversaire dans les règles, tempérant ses ardeurs et maîtrisant son esprit bouillonnant d'apprentissage.

Oui, la jeune Morrow marchait définitivement dans les traces de son paternel à tel point que sa perceptrice se montrait inquiète pour sa santé, chose qui ne plut guère à la principale intéressée. La jeune Amanda ne manqua pas, d'en faire part à son père, prétextant que Régina souhaitait la brider, qu'elle jalousait un talent qu'elle n'aurait jamais.

Le mépris grandissait.

L'égoïsme s'insinuait.

L'humanité disparaissait.

Devant un discours autant passionné, même s'il le savait manquant de vérité, Richard du céder et bannir Régnia de sa demeure sous le caprice de sa fille, il était clair que cela équivalait presque à une condamnation à mort au vu de la perte de statut. Même s'il ne l'avait point montrer, son coeur se larda d'une autre balafre, car cette femme avait travaillé pour sa famille depuis longtemps et qu'elle avait toujours été loyale.

22 octobre 4146 / 18 ans

L'héritière, devenue belle jeune femme, crinière rougeoyante et enflammée, mais froide comme la glace, ne tolérait pas l'échec ou la faiblesse. Allant même jusqu'à se flageller mentalement pour ses rares échecs dans son sport de prédilections. Débordante de titres et d'admirations, attirants convoitises d'autres familles fortunées, elle se pavanait Amanda, hautaine et dirigiste, pensant qu'elle pouvait mettre ce monde en perdition à ses pieds d'une manière bien naïve.

En dehors des mondanités, aveugles à la réalité, la rousse entra dans l'entreprise de son père, tentaculaire institution de commerces mercantiles et peu tourné vers l'humain. Le profit seul comptait. Un monde de requins, où la prédatrice sirène jouait de son intelligence pour ouvrir de nouveaux débouchés. Privilégiée et épaulée elle écrasait tous ceux se mettant sur son chemin, même ceux de sa propre famille, comme l'un de ses cousins, lui aussi dans l'institution familiale.

Malgré une entente relative, il eut le malheur de faire de l'ombre à l'enfant terrible, de par un talent indéniable pour les affaires. Courroucée, Amanda se plongea dans le passé de ce dernier, lui soutirant des informations compromettantes, livrées de manière pas totalement consentit sous l'influence de l'alcool lors de réceptions. Utilisant même des « camarades » qui s'étaient entichés de lui pour le faire chanter.

L'avidité corrompait.

La malveillance se propageait.

L'âme se fanait.

Soupçons de corruptions, prise massive de substances illicites ainsi que trafique, qui avait dit que dans la richesse ne se trouvait que sagesse et noblesse d'âme ? Voilà que ce dernier fût écarté, déchu par sa famille pour la honte apportée. Amanda savourait, sourire mesquin habillant son faciès tordu par la malveillance, elle dansait sur les rythmes du malheur d'autrui, mais elle ne se rendit guère compte qu'elle était en train de se perdre elle-même.

6 décembre 4158/ 30 ans

Les années passèrent, et le démon de la famille Morrow s'était quelque peu assagit, laissant derrière elle la méchanceté la plus évidente, alors que l'ambition, plus silencieuse était toujours présente.

Sa réussite professionnelle était assurée, non pas, car elle était la fille du fondateur, mais simplement pour son travail acharné et sa vision du marketing. Sa vie amoureuse l'était tout autant, trouver un homme qui endurait son caractère n'était pas chose aisée, car ils avaient plus l'habitude d'être de simples marionnettes entre les doigts d'Amanda. Pourtant, aujourd'hui elle semblait comblée, ou en tout cas elle s'en donnait l'illusion.

Malgré tout, cette date était amère, même pour l'héritière, car il symbolisait le manque, l'absence, la disparation d'une mère qu'elle n'eut jamais le luxe de connaître, d'aimer et suivre son exemple.

Pourtant, Richard, le père d'Amanda tenait à ce que cette date soit un instant de retrouvailles entre lui et sa fille, un repas, silencieux, parfois animé par diverses joutes verbales. La rancune était tenace, même si la rousse trentenaire respectait son père pour tout ce qui l'avait construit, elle le méprisait pour le rôle qu'il n'avait pas su tenir dans la pièce qu'était la vie de cette jeune fille blessée et seule.

Ce dernier plongea son regard azuré dans le siens, là, à l'autre bout de cette table immense symbolisant ce fossé colossal qui les avaient toujours séparés. Il finira par entrouvrir ses lèvres alors que le passage du temps était perceptible sur les traits de son visage.

- Je devais te parler d'une chose importante ma fille, tu sais, cette corporation « The Last Cured », je crois en ce projet, et ... Il fut brutalement interrompu par Amanda.

- Je vais te sembler égoïste une nouvelle fois père, mais en dehors de « Morrow entreprise » et de The Last Cured » tu n'as aucun autre sujet de conversation, tout tourne autour de toi et de toi uniquement ! Nous sommes réunis pour se souvenir de mère aujourd'hui, unique personne dans ta vie qui semblait avoir de l'importance à tes yeux, j'en ai jamais eu, sauf pour les affaires que je pouvais conclure pour ton entreprise !

Le ton était acerbe.

Légère veine se démarquant de son front.

Le regard assassin.

Cette tirade ne fut réprimée que par un profond soupire de l'intéressé, dépité, épongeant la gouttelette de vin hors de prix à la commissure de ses lèvres d'un geste habile.

- Quand je te regarde je vois les yeux de ta mère, mais tu as une telle colère en toi, alors qu'elle était la bonté incarnée. J'en suis responsable, mais tu n'es pas prête à l'entendre. Un jour tu comprendras ma fille …

Terminant son verre, Richard quitta la table et congédia l'héritière de la famille, une action qui n'entamait qu'un peu plus le fragile liens qui persistait entre eux.

1 janvier 4178 / 50 ans

C'était en ce début d'année qu'Amanda réfléchissait sur les tournants de sa vie au coin d'un feu dans une maison cossue et bien à l'abri des maux d'un monde ensanglanté et vacillant. Elle avait pratiquement tout réussi dans sa vie malgré les circonstances, vie professionnelle, affective, bien qu'elle n'avait jamais eu d'enfants, sans doute par peur d'offrir le même destin à sa descendance, mais aussi une grande notoriété dans son sport. L'héritière de la famille Morrow s'était séparé de son mari depuis maintenant deux ans, mais étonnement, cela s'était très bien déroulé, la flamme s'était éteinte, mais elle garde un magnifique souvenir de ses dizaines d'années d'union. Sans doute une partie de sa vie la plus heureuse, celle qui avait réussi à l'éloigner un tant soit peu de cette souffrance et cette amertume toujours présente.

La rousse toujours flamboyante et volcanique avait également quitté l'entreprise de son paternel après plus de vingt ans de bon et loyaux services, elle ne pouvait juste plus endurer, supporter cette situation. Le contact fut donc rompu avec son père dans un coup d'éclat verbale définitivement depuis maintenant presque six ans. La femme d'affaire avait monté son entreprise, émancipée du poids de son affiliation, et elle avait su trouvé un brin de paix.

Pourtant, la dette qu'elle avait pu contracté à l'existence allait devoir être remboursée.

C'est ainsi, en regardant les informations ce soir-là qu'Amanda apprit la fin de l'entreprise Morrow, tout un empire économique balayé par une vente qui avait fait trembler ce qui restait de la bourse. La stupéfaction était totale, surtout que l'affaire visiblement n'avait jamais été ébruitée dans la presse jusqu'ici.

Le premier réflexe de la cinquantenaire était de saisir son téléphone et contacter son père, mais impossible de le joindre, ni même ses assistants. Un sentiment naquit, une sensation dont elle avait presque oublié l'existence à l'égard de ce géniteur si absent : l'inquiétude.

Soudainement, la sonnerie du domicile retentissait, un à peine quelques secondes plus tard, le bruit d'un véhicule partant à tout à l'allure. Sur ses gardes, imaginant le pire des scénarios au vu de l'ambiance délétère à l'extérieur malgré la sécurité des lieux, Amanda prit son courage à deux mains avant de retirer les sécurités tout en observant sur l'écran donnant sur l'extérieur. Rien, hormis la boîte aux lettres semblant contenir quelque chose. La rousse se voyait déjà dans un mauvais film d'horreur, mais elle comptait bien ne pas jouer la pauvre femme victime dans cette histoire et se saisit alors d'une arme non loin, toujours prête en cas de besoin. Elle poussa la porte en s'assurant qu'il n'y avait pas d'énergumènes préparer pour attenter à sa vie.

Le stresse retombait, il y avait véritablement personne, alors elle s'empressait de récupérer le contenu laisser visiblement à son intention. Une lettre et une boîte scellée par un «code génétique », un système de sécurité courant à cette époque. Même si la femme d'affaire était d'un naturel courageux, la situation actuelle avait de quoi lui causer bien des soucis.

Impuissante pour l'instant, la gorgée nouée, Amanda ouvrit la lettre écrite à la main, avec un style raffiné, quoi qu'un peu hésitant avec l'âge, mais il s'agissait bien de la main de Richard.

"Chère Amanda, si tu lis cette lettre c'est que le moment est venu pour moi d'éclaircir quelques zones d'ombres de ta vie, de la mienne, de notre famille. Sache avant tout que je ne m'attends pas à ce que tu me pardonnes, j'ai saisi la gravité de mes manquements à ton égard depuis bien longtemps. Quand tu es venue au monde, dans cette période troublée de l'histoire humaine, tu as été le plus beau des cadeaux pour ta mère et moi, malheureusement comme tu ne le sais que trop bien, une maladie vicieuse nous a arraché ta mère bien trop tôt. Je n'ai jamais réussi à m'en remettre, et implicitement, quand je te regardais, je la voyais elle, et j'ai failli.

Ta mère, était une personne d'une grande bonté, généreuse et aimante, elle voyait en moi quelque chose que je ne me suis jamais expliqué, pourtant j'étais l'homme chanceux qu'elle avait choisi. Son plus grand souhaitait était que je me décharge de mes fonctions dans notre entreprise, que je sois plus présent à vos côtés, moins accaparé par ce monde qui m'a dévoré. Je ne l'ai pas écouté, pensant vous protéger en ayant une entreprise florissante. J'en ai payé le prix ...

Après sa disparition, je n'avais qu'un objectif, te protéger toi, t'offrir tout ce qu'il y avait de mieux et une éducation qui allait te permettre de survivre dans ce monde en perdition, mais là encore j'ai fait fausse route. Je n'ai pas su écouté ton réel désir, celui d'avoir une famille et non une myriade de domestiques qui ne faisaient que leur travail. Je t'ai vu devenir tout ce que j'étais devenu, une personne rongée par le manque d'humanité, avide et froide. J'étais impuissant, incapable de me faire comprendre pour tenter de te dévier de ce chemin tant ta haine envers moi était grande, mais méritée.

A plusieurs reprises, j'ai tenté de te parler de « The Last cured », sans grand succès si ta mémoire est bonne. Je vais pouvoir enfin t'expliquer. Si tu lis cette lettre c'est que tu as du voir que notre entreprise a été vendue, que finalement mon œuvre s'achève ici, mais cela avait un but, crois le ou non. J'ai décidé de vendre l'entreprise pour pouvoir t'offrir la possibilité de redémarrer une nouvelle vie, de recommencer à zéro et effacer toutes ces années de malheurs.

Dans la boite que tu as reçue se trouve une clef d'or, c'est ton ticket pour tout recommencer. Mon absence et mon acharnement dans le travail n'avait que pour but de pouvoir t'offrir cela. Ce n'est qu'un maigre présent pour de me racheter de mes fautes. Je me doute que tu seras en plein questionnement, mais cela est et restera ton choix, je ne te demande pas de le faire vis-à-vis de mon geste, mais uniquement pour toi et ce qu'aurait voulu ta mère te concernant.

Une équipe de la corporation viendra te chercher si tu fais le choix de te saisir de cette clef. Enfin, je m'éternise, et je me fais vieux, ne tente pas de me retrouver, j'ai fait en sorte de couvrir mes traces pour que cela n'arrive pas, je n'aurai pas la force de te regarder dans les yeux. Sache que je t'ai toujours aimé en dépit de tout ce que tu as pu croire. J'espère que tu feras le bon choix, et que tu pourras vivre la vie que tu mérites.

Tendrement, ton père, Richard Morrow. "

Le morceau de papier se dérobait entre les doigts de la rousse, avant qu'il ne soit froissé et jeter avec véhémence au sol. Haletante était sa respiration, son front perlait de sueur, alors que ses yeux devaient humides. Un tourbillon d'émotions, tempête chaotique qui déchaînait absolument tout le ressentiment d'une vie entière. Celle qui d'habitude aimait tout contrôler était là, fragile et incapable de se prémunir de la douleur accablante de la culpabilité. Toute sa vie n'avait été que mépris pour les autres afin de s'élever, elle qui pensait suivre la voie de son père qu'elle haïssait, finalement, même dans son lot d'erreur et ses échecs, il aura accompli une ultime preuve d'amour pour elle.

Amanda, capable même de vendre des membres de sa propre famille, que pourrait-elle se targuer d'avoir accompli d'un point de vue humain ? Une seule personne avait trouvé grâce à ses yeux, sur des centaines voir plus. La fière et hautaine héritière se voyait confronter à une facette naissante de sa personnalité, celle d'une enfant abandonnée qui n'a finalement jamais grandi. Triste et seule, la peau gangrenée par une pourriture sombre qui la consumait. Cependant, un faible faisceau lumineux vint rompre l'obscurité : le geste d'un père malheureux.

L'histoire d'Amanda Morrow sur la planète terre était terminée, elle avait décidée de quitter ce monde et de suivre la volonté de son père, malgré toute la rancœur qui l'habitait encore. Ce voyage jusqu'au fameux portail ne sonnait pas la fin, simplement le renouveau et le long chemin de guérison qu'elle devra effectuer seule.

8 janvier Année 107 Ozéna

Tout était allé très vite et à la fois non, un flash, un haut-le-cœur, une sensation de froid intense, perdition dans une éternité qui ne semblait avoir de fin jusqu'à ce que …

Amanda était arrivée dans ce nouveau monde, dans son plus simple appareil, nue et légèrement immergée dans ce qui ressemblait à un bassin d'eau. Sa vue brouillée l'empêchait de discerner immédiatement les alentours, bien que divers sons, dont des voix semblaient s'agiter.

Pourtant, c'est une étrange sensation de lourdeur émanant de son dos qui retenait son intention, sentant également des extrémités auxquelles son corps n'était pas habitué. D'une manœuvre hésitante, mais agile, du bout de ses doigts, elle vint tenter de saisir ce qui semblait être en premier lieu une excroissance, mais sans y parvenir, encore trop faible. La rousse n'était plus maîtresse de son corps, comme si ce dernier était dénué de l'apprentissage élémentaire de la gestuelle.

L'une des voix se rapprochait, devant plus audible au fur et à mesure, elle se voulait rassurante, bien qu'Amanda était méfiante. Pourtant, elle était bien incapable d'opposer la moindre résistance dans son état actuel et elle se laissa donc aider.

Bien des informations arrivèrent en cascade dans son esprit affaiblit. Elle ne serait plus humaine, mais « malakim » une race semblable aux anges terrestres sans tout le cérémoniel derrière. Elle trouvait cela cocasse, une mauvaise blague de la destinée, elle, si cruelle et mesquine « réincarnée » en « ange » qu'est-ce que cela pouvait bien pouvoir dire ?

Cette question devrait attendre, car un lot d'informations non négligeables devaient être traités et assimilés. Ozéna était le nom de son nouveau monde et Azamyr était la ville dans laquelle elle se trouvait. D'autres races d'individus allant des plus exotiques aux humains ayant gagné en capacité physique. D'autres matériaux, animaux végétaux tout semblait différent et à la fois la ramenait dans un univers de fiction avec une touche médiévale. La technologie n'était pas présente, ou en tout cas pas au sens où elle l'avait connu, non, la simplicité régnait, une sorte de magie également.

Une fois que les informations des plus essentielles furent intégrées, Amanda fut envoyée dans la maison du ciel et du souffle, regroupant les malakims comme elle, mais également d'autres races qui semblaient être apparentées à la logique que voulait ladite maison. Bien que très différents sous de nombreux aspects, ces membres semblaient cohabiter dans une certaine harmonie, comme une famille à part entière. Un sentiment étrange résonnait en Amanda, comme si cela était une chose qu'elle avait toujours implicitement tenté d'obtenir sans jamais y parvenir.

Il faudra du temps et de l'acceptation pour que la nouvelle malakim puisse s'approprier cette nouvelle vie, mais sa culpabilité toujours omniprésente présente semblait vouloir la pousser en ce sens.

Année 117 Ozéna

Dix années s'étaient écoulées depuis l'arrivée d'Amanda dans ce nouveau monde. Voulant pousser sa « renaissance » jusqu'au bout, elle décida de changer de prénom pour devenir « Valkya» sans doute en référence à ce qu'elle était devenue.

L'apprentissage fut rude, en particulier celui du vol que lui permettaient ses larges ailes colorées. Bon nombre de tentatives depuis le haut des remparts d'Azamyr s'étaient soldées par un rattrapage in extremis avant de s'écraser lamentablement au sol et toutes les conséquences qui en découlaient. Aujourd'hui, la rousse avait su maîtriser cet aspect maintenant élémentaire de sa personne, volant gracieusement et avec dextérité. En revanche, elle éprouvait encore quelques difficultés à gérer son espace une fois au sol, son envergure n'aidant guère.

Se cherchant une raison d'exister, la malakim sentit que ses réflexes pour le maniement de l'épée lui était revenu plus vite que toute autre chose. Elle décida donc de parfaire son art du combat, alliant la modernité de ses techniques aux savoirs des maîtres d'armes de la ville bien renseigné sur les dangers de ce monde. C'est tout naturellement alors qu'elle décida d'entrer dans l'organisation très respectée des veilleurs, voilà maintenant quelques années après une intense formation.

Tentant toujours de racheter ses fautes, le fait de protéger autrui lui était venu naturellement, mais la fragilité de son esprit était encore très marquée.

C'est ainsi que Valkya tenta de trouver grâce dans la religion, particulièrement auprès de la déesse Tydea, devant une fidèle de ce culte. Humaine, elle n'était guère croyante, préférant la logique et la raison à la superstition, mais aujourd'hui, la rousse avait tant besoin d'une épaule sur laquelle s'appuyer afin de luter contre ce qui la rongeait. Les aspects de cette déité titulaire de sa maisonnée parlaient au plus profond de son âme. Le courage et la peur en particulier.

C'est cette même année que lors d'une reconnaissance au-delà des murs de la cité, Valkya surestima ses capacités face à un riflan et fut grièvement blessée par ce dernier. Elle fut ramenée à Azamyr par ses camarades dans un piètre état et mis plusieurs mois à se remettre de sa convalescence, l'éloignant du devoir qu'elle s'était fixée.

Année 118 Ozéna

Aujourd'hui remise de sa blessure qui lui laissa de profondes cicatrices, Valkya avait repris son poste au sein des veilleurs, toujours quelque peu amoindri par sa mésaventure, son souhait de se repentir était toujours aussi présent surtout que maintenant elle avait su trouver une véritable famille.

Palier de pouvoir:

Chronologie générale:

Inventaire:

Caractère

Physique

Prestance et grâce se dégage indubitablement de cette malakim. Élancée et athlétique Valkya se démarque sans aucun doute par sa taille d'un mètre quatre-vingt-cinq. Elle irradie d'une beauté angélique ceux qui l'observent, distinguant de fins traits sculptés comme dans le marbre le plus noble alors que sa peau en embrasse sa teinte laiteuse agrémentée d'une pointe rosée. Son visage dépeint un contraste particulier, oscillant entre une bienveillance sincère, mais aussi perdurant que cela soit, une neutralité pouvant s'avérer inquiétante. Cet aspect est amplifié par deux perles d'un ambre doré ayant prit place à la place de ses yeux bleus d'antan.

Malgré son âge, lors de son arrivée en Ozéna, les quelques rides qui étaient apparues de son vivant ont tout simplement disparues, les signes de l'âge n'étaient plus, seule une rafraîchissante jeunesse semble étreindre aujourd'hui l'être ailé.

Sa chevelure, indissociable du personnage, rivière sanguine aux bras tentaculaires, s'étend bien au-delà de ses reins. Virevoltante sans-cesse, indomptable brasier, un lègue de son ancienne vie embellit par sa renaissance. Peu coquette et toujours engoncée dans une armure, c'est l'une des rares parts de féminité que Valkya s'entiche à entretenir.

D'interminables jambes graciles viennent mettre un point d'orgue à la silhouette longiligne de la malakim, on peut discerner çà et là d'éventuelles cicatrices, des vieilles blessures venant trancher avec la pureté et la douceur d'un épiderme ne dénotant point un quelconque attrait pour la guerre.

Pour conclure, il était impossible de ne pas parler de ses larges ailes, loin d'une blancheur commune à certains êtres de sa nouvelle espèce. Plumage oscillant entre un grenat des plus sombres à sa base, dégradé vermillon remontant jusqu'à atteindre ses extrémités plus orangées. Une envergure impressionnante de trois mètres cinquante, ailes déployées porte Valkya avec grâce dans son quotidien où en combat. Pourtant, cela n'a pas que des avantages, sur les remparts de la cité ou dans les cieux, l'horizon comme seul et unique limite, la malakim est à l'aise. En revanche, plus bas, sur la terre ferme, là où fourmille la vie, elle doit prendre garde de ne pas bousculer autrui, chose qu'elle mit du temps à appréhender.

Caractère

D'apparence parfois hautaine ou froide, Valkya peut sembler difficile à approcher où même comprendre. En réalité, ce n'est qu'une façade. Bien qu'il soit difficile d'obtenir sa confiance, et quand bien même elle ne l'accordera jamais totalement, on peut constater que sous cette armure se cache une femme loyale, dévouée et courageuse. Trop se dévoiler, un signe de faiblesse, selon ses critères, bien qu'elle ne juge pas trop sévèrement ceux qui s'adonnent à ce genre de pratiques.

On ressent le vécu de la malakim, dans ses paroles comme ses actes.

La tempérance est son cheval de bataille.

La connaissance, son armure.

Sa rigidité, le fil de son épée.

Il est indéniable de voir dans le passé de l'être ailé une discipline martiale poussée à son paroxysme. Les longues années d'escrime de son ancienne vie s'en ressentait terriblement.

Ainsi que le poids qu'elle porte encore aujourd'hui, celui qui ronge son âme, ce fardeau du privilège alors que d'autres ne pouvaient en jouir. Valkya avait décidé de s'effacer pour que d'autres puissent exister, sans pour autant se priver de vivre, car tel fut le souhait de son père, qui avait tout abandonné pour lui offrir cette chance. Elle qui ressentit au cours de sa vie que mépris de ce dernier était en réalité l'ultime preuve d'amour qu'il lui avait transmis. Le sacrifice.

Cette amertume, cette pourriture qui la gangrène, de cela, la malakim n'en parle pratiquement jamais, tant ces souvenirs sont douloureux, préférant s'évertuer à protéger autrui pour apaiser un tant soit peu sa conscience. Une maladie lancinante et traîtresse qu'elle pourra guérir sans doute le jour où elle se pardonnera.

En laissant de côté son sombre aspect de son existence, celle qu'on surnomme la « lame écarlate » entretient de bonnes relations avec ceux de sa maison et la population de manière générale. Elle n'est guère rancunière sauf contre ceux qui veulent indûment s'attaquer aux siens. L'être ailé et rigide peut même parfois faire preuve d'un trait d'humour lors de ses rares moments de repos à la taverne ce qui adoucit sans doute sa réputation.

Valkya préférera toujours le calme à l'agitation de par sa sensibilité aiguë au bruit, à la lumière et aux différentes odeurs trop fortes. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle porte sans cesse son casque sculpté d'ailes en journée ou une capuche afin d'atténuer ces sensibilités.

À propos de toi

Bien le bonjouar bons compagnons ! Sans surprise on me surnomme principalement Poney dans le monde du rp. Je suis un bon produit du terroir Suisse et je suis venu accompagner par mes fidèles camarades après une recherche qui semblait sans espoir. Un retour aux sources bienvenu pour moi qui apprécie énormément le médiéval fantasy et sa liberté. Niveau rapidité en terme de rp je ne suis pas nécessairement le clavier le plus rapide du bureau, mais je ferai toujours en sorte de rendre honneur à la plume qui m'accompagne avec grand plaisir ;). Ah et évidemment je suis un grand fan d'humour, qu'il soit subtil au possible ou totalement "éclaté au sol" comme dise les jeun's. Donc, au plaisir d'écrire en votre compagnie :P

Informations

Nom & Prénom

Valkya

Âge

[age="4128"]

Race

Malakim

Maison

Maison du Ciel et du Souffle

Métier

~ Éclaireuse / traqueuse - Veilleur

Feat

Malenia (Elden Ring) Jumping puzzle avatar, 1-ART-5-SOULS-14 avatar, Lino, Anato miniature

Oh bienvenue ici ! Une malakim qui fait partie des veilleurs, objectivement (non) ça ne peut qu'être un personnage très intéressant... oui

Validé !

Bienvenue sur Ozéna !

Quelle fiche et je pèse mes mots, quelle ~~longue~~ belle fiche, on sent que l'univers est bien maîtrisé et que Valkya y est presque aussi à l'aise que sa joueuse (hein? j'ai mal compris? non...). Hâte de voir ce que ce sacré caractère nous réserve après une vie sur Terre bien remplie.
J'espère que tu te plairas parmi nous !

Te voilà presque fin prête à débuter ton aventure. Il te faudra d'abord aller recenser ton avatar, ainsi que ton métier, ton pays d'origine et ta race, avant de pouvoir te lancer dans le monde. Il est également très important de remplir ton profil, ce qui te permettra de réclamer quelques azys dans le Comptoir, ça se prend toujours hype

N'oublie pas de poster ton journal de bord également, cela te permettra de suivre tes jeux, mais également d'avoir un résumé de tes relations. Pour faire une demande de RP ou de liens, n'hésite pas à te rendre juste ici ou sur le discord !

Bonne chance et surtout amuse-toi bien !

Bienvenue sur Ozéna

Saison froide ☃︎ Azamyr • An 118 — Novembre à Décembre

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