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Élu dit vin
Galatéa
Maison de la Terre et du Sang
17 novembre 118
Les échos des quelques pêcheurs et acheteurs échangeant sur les quais étaient noyés sous le vent et le fracas des vagues qui s'écrasaient contre les récifs. Au pied du phare, cachée de la côte par le bâtiment et emmitouflée jusqu'au nez dans d'innombrables couches de vêtements fourrés, Galatéa s'était assise dans les rochers, à la limite de la pierre mouillée par l'écume glacée. De temps en temps, dans une tentative particulièrement courageuse de remonter le long du bord, l'eau salée venait caresser ses bottes grises ou grignoter le bord d'un de ses jupons. Cela ne la gênait pas. Les yeux perdus dans l'immensité du paysage, elle respirait enfin à plein poumons.
Le ciel et la mer étaient d'un gris si proche que la ligne d'horizon n'était plus perceptible. Ils se fondaient l'un en l'autre en un spectacle mouvant totalement vertigineux. Lorsqu'on arrivait à faire abstraction du rivage, il n'y avait plus un point fixe de visible et cela convenait parfaitement à la jeune sorcière. Le vent sifflait par moment dans les fenêtres étroites du phare et jouait des percussions en projetant des vagues sur les murailles noyées et les rochers alentours. L'iode et le frais de l'air marin lui remplissaient le nez. Un parfum d'Ozone, lointain, laissait présager du gros temps. Peut-être pour la nuit.
La vie avait un drôle de sens de l'humour parfois. Enfin sortie de cette minuscule chambre sans lumière, elle pouvait enfin prendre le temps de se gorger de soleil mais il faisait si sombre qu'on se serait cru sur terre. Elle n'avait visiblement pas fini de faire le tour des nuages qui lui encombraient l'esprit.
Tirant une bouteille de son cocon de tissus, elle força un moment sur le bouchon avant qu'il ne cède. Un petit moment pour reprendre des forces, avant d'en avaler une gorgée. Elle soupira de contentement et cala le flacon derrière elle dans les roches. Profitant de la solitude et du vent qui empêcherait quiconque de l'entendre depuis la rive, elle laissa revenir sur ses lèvres la mélodie d'un psaume sans y replacer les paroles. Elle s'amusa à laisser aller sa propre voix sur les trilles plaintives aux accents orientaux que revêtaient les antiques chants orthodoxes, s'autorisant des écarts et modulations des plus profanes. Cela faisait une éternité qu'elle ne s'était pas risquer à chanter comme ça.
Puis elle reprit la bouteille pour s'humidifier la gorge.
- Stupide... " souffla-t-elle pour elle-même en dégageant son visage des mèches blanches que le vent y avait rabattu.
Céleste
Maison des Maintes Eaux
Cela serait un euphémisme de dire que Céleste n’aime pas l’hiver. Sur la terre. Il y fait froid, le ciel est morne et le soleil peine à réchauffer les cœurs autant que sa peau. Et pourtant, il se surprend parfois à rejoindre la surface pour simplement contempler les couleurs changeantes de la nature. Sur fond grisonnant les feuilles des arbres semblent rougir des quelques compliments que le vent leur murmure lors de ses caresses et, même après plusieurs années, le Triton ne parvient toujours pas à se détourner du spectacle.
Aujourd’hui Céleste n’est pas à la recherche d’un feuillage à épier, il a préféré les fonds de l’océan à la présence de ses congénères. Chose qu’il devrait certainement faire plus souvent pour se reposer. Si seulement il n’était pas terrifié par la solitude, alors peut-être pourrait-il se rendre plus loin, plus longtemps, seul avec ses pensées. Maintenant qu’il y songe, cela ne lui fait que très peu envie. Les personnes qui peuplent sa petite vie viendraient à lui manquer bien vite. L’Oracle peut cependant s’accorder quelques heures loin du monde entier. Sans un mot.
Loin n’est pas le bon mot non plus... Puis qu’il est simplement au bout du port. Du point du vue du Triton, c’est déjà bien loin de sa maison et du Temple. Céleste ne pense à pas grand-chose en particulier, il se laisse flotter dans l’océan de ses pensées, bordé par les vagues qui s’écrase contre la roche du port un peu plus loin derrière lui. Faire le vide. C’est une expression étrange, une idée, un concept qui lui échappe encore, mais qu’il essaie par curiosité. Et cela ne fonctionne pas si bien, pour être honnête. Il y a toujours des pensées qui viennent perturber le silence de son esprit. Cependant, cette fois ce ne sont pas ses propres réflexions qui tirent Céleste de son “vide”, mais une voix. Un chant. Une douce litanie dont les paroles lui échappent totalement. Ni les mots, ni la mélodie ne lui sont familiers, ce qui ne manque pas de piquer la curiosité du Triton qui se laisse sombrer pour mieux retourner près du port.
Guidé par son désir de savoir qui est donc cette chanteuse, il ondule dans les eaux en bordure des constructions, jusqu’à ce que le brun mêlé de vert de ses orbes ne se pose sur Galatéa. Plusieurs émotions traversent l’esprit du jeune homme, à commencer par l’incompréhension rapidement remplacée par la surprise. Et si tous les signes que présentent la Sorcière aurait dû lui indiquer qu'elle ne souhaite pas être déranger, Céleste sait aussi que parfois ceux qui vous repoussent le plus fort sont ceux qui ont le plus besoin d’une épaule sur laquelle se reposer. « J’ignorais que tu savais chanter, » s’il avait pu, Céleste l’aurait certainement ronronné. C’est bien la première fois qu’il pourrait s’amuser à piquer la jeune femme, mais il se contente d’un simple sourire poli en venant croiser les bras sur la pierre non loin d’elle. Son regard se porte sur la bouteille, succinctement, avant que son attention ne revienne à la propriétaire de cette dernière.
« Bonjour, Galatéa. En quel honneur bois-tu en la seule compagnie de l’océan ? » Peut-être que l'approche est un brin agressive, mais il doute franchement pouvoir trouver meilleure entrée en matière. Ils ne se connaissent qu’en surface et Céleste sait à quel point les eaux peuvent être profondes, mais il veut bien prendre le risque de se faire jeter si cela inclut aussi la chance d’être une oreille tendue. De retirer un peu du poids des épaules de l’Enchanteresse. Volontairement, la nature du chant en question sera laissée de côté, il n’oublie pas son aversion peu dissimulée pour la religion, ce qui rend la chanson d’autant plus intrigante pour le jeune homme. La question brûle ses lèvres avec une passion qui ne l'habite que rarement, mais sa politesse suffit, pour le moment, à sceller les mots. « Loin de moi l’idée de gâcher ton rendez-vous avec, » Céleste se tourne vers l’étendue d’eau infinie, « sa Majesté l’Océan, mais peut-être qu’une compagnie plus bavarde te plairait davantage ? » Il offre un sourire à la sorcière, bienveillant. Même si ses mots sonnent particulièrement assurés, la voix mélodieuse laisse transparaître aisément une pointe de pusillanimité qu’il n’est pas difficile à déceler.
Galatéa
Maison de la Terre et du Sang
Elle aurait du s'y attendre pourtant. En été elle venait souvent sur le bout d'un quai pour déjeuner avec une sirène de ses connaissances. Voir une tête sortir de l'eau ne devrait plus la surprendre autant après huit ans passés dans ce monde de magie et d'étrangeté. Et pourtant, elle ne s'attendait pas à voir ce visage long sortir des vagues grises. Peut-être que c'était plus du aux traits sur ce visage qu'à la présence de n'importe quel autre triton. Peut-être - surtout - que c'était parce qu'elle venait de se faire surprendre dans une activité particulièrement honteuse.
- Ὁ ᾄδων δὶς προσεύχεται... " soupira-t-elle dans son grec natal en reposant la bouteille. Puis elle secoua la tête, un air moqueur sur le visage en se rendant compte à qui elle adressait ces quelques mots. " Peu importe. Oublie. Personne ne sait que je chante, parce que ça fait des années que je ne chante plus.
A se demander pourquoi ça l'avait pris aujourd'hui. Ici. Et pourquoi celui-là avait été là pour l'entendre. Pourtant elle était assez douée pour trouver des coins tranquilles loin de tout. Elle aurait du monter en haut du phare ça aurait été plus prudent. Voyant qu'il louchait sur la bouteille de vin de paleberge, elle la lui tendit et la posa à sa portée, l'invitant à se servir s'il le désirait.
- Je manque à la politesse la plus élémentaire. Que me vaut le plaisir, Ô Serviteur de la Justice Cosmique ?
Un brin moqueuse, un brin d'affection. Comme souvent quand elle lui trouvait toutes sortes de sobriquets pompeux pour la place qu'il occupait dans l'ordre social de la ville. Elle sourit à son beau visage angélique déjà sec et resserra les pans de ses vêtements bien chauds. A voir l'eau lécher le marbre de ses épaules finement sculptées, elle était tout à la fois charmée et gelée jusqu'à la moelle des os.
A cette distance, il pouvait sans doute voir les vestiges que l'attaque du début du mois avaient laissés sur elle. Les tâches encore vaguement jaunâtre qui lui entouraient le nez et un œil. La lividité de sa peau. Les traits tirés par la fatigue et... avait-elle maigri ou n'était-ce que l'ensemble de ces petits détails qui la faisaient paraitre moins robuste qu'en temps normal ? Sous les couches et les couches de vêtements, son port droit semblait recroquevillé.
- J'aurais pensé qu'un triton comprendrait que la mer est de bonne compagnie." Un sourire de chat et ses yeux entièrement noirs se glissèrent de nouveau vers l'horizon inexistante, filant sur les vagues sans savoir si les trainées blanches qui les accompagnaient étaient faite de nuage ou d'écume. Son expression perdit malgré elle de son mordant. S'il avait fait moins froid, elle aurait volontiers manchonner une de ses infectes fleures pour se perdre dans ces remous
Nom de... ! Elle leva un sourcil en revenant à Céleste. Il ne savait vraiment pas lire les atmosphères ! Un petit rire de dérision échappa à la sorcière qui reprit la bouteille pour une petite gorgée.
- Laisse moi deviner. Tu sais écouter comme lui mais tu donnes de bien meilleurs conseils ? Tu es tenu au secret et je ne dois pas m'inquiéter parce que tout ce que je dirai restera entre toi, moi et ton patron ? " Elle secoua la tête, retenant in extremis une pique bassement vulgaire. Quand elle était méchante, elle voulait le faire en toute conscience, pas parce qu'elle était incapable de s'en empêcher. Il avait cette agaçante stupidité de croyant, mais elle était à fleur de peau elle le sentait. Une faiblesse de plus à ajouter à son actif et qui lui fit serrer les dents. " Je ne voudrais pas rayer ton auréole. Si tu n'a rien à vendre, tu devrais aller retrouver tes ouailles.
Elle souleva à nouveau la bouteille, la regarda sans l'amener à ses lèvres et la reposa en grommelant pour elle-même. " J'aurais du prendre de la plumelle, ça aurait été plus vite réglé. " Du bout de la botte, elle vint à la rencontre d'une vaguelette, la caressant en douceur.
- Ὁ ᾄδων δὶς προσεύχεται... " soupira-t-elle dans son grec natal en reposant la bouteille. Puis elle secoua la tête, un air moqueur sur le visage en se rendant compte à qui elle adressait ces quelques mots. " Peu importe. Oublie. Personne ne sait que je chante, parce que ça fait des années que je ne chante plus.
A se demander pourquoi ça l'avait pris aujourd'hui. Ici. Et pourquoi celui-là avait été là pour l'entendre. Pourtant elle était assez douée pour trouver des coins tranquilles loin de tout. Elle aurait du monter en haut du phare ça aurait été plus prudent. Voyant qu'il louchait sur la bouteille de vin de paleberge, elle la lui tendit et la posa à sa portée, l'invitant à se servir s'il le désirait.
- Je manque à la politesse la plus élémentaire. Que me vaut le plaisir, Ô Serviteur de la Justice Cosmique ?
Un brin moqueuse, un brin d'affection. Comme souvent quand elle lui trouvait toutes sortes de sobriquets pompeux pour la place qu'il occupait dans l'ordre social de la ville. Elle sourit à son beau visage angélique déjà sec et resserra les pans de ses vêtements bien chauds. A voir l'eau lécher le marbre de ses épaules finement sculptées, elle était tout à la fois charmée et gelée jusqu'à la moelle des os.
A cette distance, il pouvait sans doute voir les vestiges que l'attaque du début du mois avaient laissés sur elle. Les tâches encore vaguement jaunâtre qui lui entouraient le nez et un œil. La lividité de sa peau. Les traits tirés par la fatigue et... avait-elle maigri ou n'était-ce que l'ensemble de ces petits détails qui la faisaient paraitre moins robuste qu'en temps normal ? Sous les couches et les couches de vêtements, son port droit semblait recroquevillé.
- J'aurais pensé qu'un triton comprendrait que la mer est de bonne compagnie." Un sourire de chat et ses yeux entièrement noirs se glissèrent de nouveau vers l'horizon inexistante, filant sur les vagues sans savoir si les trainées blanches qui les accompagnaient étaient faite de nuage ou d'écume. Son expression perdit malgré elle de son mordant. S'il avait fait moins froid, elle aurait volontiers manchonner une de ses infectes fleures pour se perdre dans ces remous
Nom de... ! Elle leva un sourcil en revenant à Céleste. Il ne savait vraiment pas lire les atmosphères ! Un petit rire de dérision échappa à la sorcière qui reprit la bouteille pour une petite gorgée.
- Laisse moi deviner. Tu sais écouter comme lui mais tu donnes de bien meilleurs conseils ? Tu es tenu au secret et je ne dois pas m'inquiéter parce que tout ce que je dirai restera entre toi, moi et ton patron ? " Elle secoua la tête, retenant in extremis une pique bassement vulgaire. Quand elle était méchante, elle voulait le faire en toute conscience, pas parce qu'elle était incapable de s'en empêcher. Il avait cette agaçante stupidité de croyant, mais elle était à fleur de peau elle le sentait. Une faiblesse de plus à ajouter à son actif et qui lui fit serrer les dents. " Je ne voudrais pas rayer ton auréole. Si tu n'a rien à vendre, tu devrais aller retrouver tes ouailles.
Elle souleva à nouveau la bouteille, la regarda sans l'amener à ses lèvres et la reposa en grommelant pour elle-même. " J'aurais du prendre de la plumelle, ça aurait été plus vite réglé. " Du bout de la botte, elle vint à la rencontre d'une vaguelette, la caressant en douceur.
Céleste
Maison des Maintes Eaux
Oublier ? Impossible. Cette information va vivre dans son esprit jusque sur son lit de mort. Mais il n’a rien contre le fait de ne pas fouiner dans un passé qui ne lui appartient pas. Pour le moment du moins. Peut-être qu'il ne pourra pas s'empêcher de ramener le sujet sur la table plus tard. Il secoue légèrement la tête lorsqu'elle lui propose la bouteille. L’intention est ... courtoise, mais Céleste n’a pas envie de barboter de travers jusqu’aux Maintes Eaux.
« Je ne crois pas qu’un triton dans l’océan soit si surprenant que cela. » Dit-il en reposant son menton sur son avant-bras. Vrai que des deux, il est celui qui est le plus à sa place dans le tableau qu’ils dépeignent. « Pour ce qui est de la ‘Justice Cosmique’ ; je suis le plus souvent, au risque de te décevoir, ‘seulement’ un triton dans l’océan. »
Céleste observe la jeune femme. Elle et ses traits exténués. C’est presque louable qu’elle soit encore capable de lui cracher son venin alors qu’elle ressemble à un poisson oublié sur le quai. Si cela peut soulager son cœur, d’être désagréable avec l'innocent Oracle, grand bien lui fasse. Ce n’est de toute façon pas la première fois que cela arrive et, les Dieux le savent, loin d’être la dernière. Mais il ne peut s'empêcher de se demander d'où lui vient cette véhémence... Elle qui semble connaître des chants que l’on entend dans les lieux Saints.
« Ah ! Toujours aussi charmante... » souffle-t-il en détournant le regard vers l’étendue d’eau. Céleste avait l’habitude, au bas mot, des railleries et de la douceur qui caractérise Galatéa, et pourtant, elle lui est encore tranchante comme au premier jour. « ‘Ouailles’ ? Je ne suis ni berger, ni prêcheur. Tu parles comme si j’avais choisi de devenir Oracle. Alors que finalement, ne suis-je pas qu’un tout petit poisson dans l’immensité de l’océan ? »
Le Triton plisse les lèvres joliment en un rictus à la lisière de l’amertume : « Ma foi ne regarde que moi. Et, oui, je suis pieux, mais cela ne veut pas dire que je dois convertir le monde entier. On ne peut forcer la foi, elle doit venir de soi. Malheureusement, je ne suis qu’un homme. Je n’ai pas la prétention d’affirmer que je suis de meilleur conseil que la mer. Et je ne suis toujours pas prêtre, donc je ne suis pas incroyablement doué avec les mots ou pour éveiller l’inspiration chez les gens. En revanche, je suis sûr d’être plus bavard que de l’eau. » Mais cette entière situation est complètement sa faute : Céleste avait vu que Galatéa cherchait la solitude et il a décidé de ne pas s’en soucier. Évidemment prendre ses responsabilités quant à l’humeur massacrante de sa victime, de sa présence uniquement, ne semble pas spécialement au programme. « Cela étant dit, je ne peux pas t'abandonner ici à la merci des terrifiantes créatures marines... Je me sentirais affreusement coupable si je venais à apprendre que tu t'es noyée en glissant dans l'océan à cause de ton ébriété. La chose la plus ‘Juste’ à faire est de te tenir compagnie. En silence, si tu préfères. »
Sur ce, il laisse le silence se glisser entre eux. Lui aussi n’a pas envie de voir qui que ce soit aujourd’hui. Et pourtant il est là, à muser sur son rocher à l’image d’une peinture de mauvais goût dans un livre de contes. Ils peuvent très bien être seul à deux. Personne n’a jamais dit que cela allait contre les règles. Si tous deux décident de simplement se laisser bercer par la furtive mélodie de la houle. Céleste n’a redressé la tête qu'en entendant le soupir, Ô combien déchirant, de la Sorcière.
« Plumelle... » répète-il avec un air légèrement dégoûté. « Cela ne résoudra surement pas tes problèmes. L’alcool aide rarement à rendre les esprits plus clairs et les corps moins fatigués. Alors que la piété...» le Triton affiche un sourire en coin amusé, bien content que pour une fois la situation soit plus ou moins à son avantage. « Mais peut-être que tu n’as besoin que de te rafraichir les idées ?» Et peut-être que le fait d’être dans son élément le rend plus espiègle qu’à son habitude. Vrai que dans l’eau Céleste se sent moins pris au piège que sur la terre. C’est très certainement ce qui le pousse à attraper les chevilles de la Sorcière la tirant vers l’eau, sèchement, mais pas assez pour réellement la faire plonger dans l’eau, assurément, glaciale pour la bipède. Surprenant ? Pas réellement. C'est un simple oubli collectif : malgré son apparence tendre Céleste est un jeune homme franchement dans sa vingtaine.
« Le triton que je suis comprends que la mer est d’excellente compagnie, lorsque l’on ne risque pas la noyade. » Il a relâché Galatéa presque aussi vite qu’il a prétendu la happer dans les abysses. Céleste prend place sur un rocher immergé, suffisamment pour qu’il n’ait pas à craindre le vent ailleurs que sur ses joues. Les orbes noisettes du prédateur marin se posent sur le nacre de ses écailles alors que sa nageoire s’anime paisiblement au gré des vagues. Un drapé d’une finesse presque translucide.
Galatéa
Maison de la Terre et du Sang
Charmante. Oui. ça la caractérisait assez bien. Elle eut un sourire mauvais mais ne prononça pas un mot. S'il n'était pas content, il n'avait qu'à s'en aller, elle l'avait prévenu que ce n'était pas un bon jour et elle ne comptait pas ajouter l'innocence fragile de cet homme à la mélasse qui lui engluait l'esprit depuis des jours, à elle et ses choix discutables.
Mais contre toute attente, au lieu de retraiter, il s'accrochait le bougre. Toujours avec son attitude respectueuse, il ne s'écrasa pourtant pas. Elle leva les yeux au ciel lorsqu'il arriva à sa juste résolution de la situation. Comme si elle allait glisser et se noyer pour deux gorgées de vin. ... D'accord, elle ne comptait pas s'arrêter à deux gorgées de vin. Mais elle n'était pas complètement inconsciente et encore moins suicidaire. Elle reprit une gorgée et reposa la bouteille, toujours à portée du jeune homme, en regrettant de ne pas avoir opté pour quelque chose de plus fort.
-Oh ça va. Lâche moi avec ta pié... Ah! " La grimace se transforma en un petit cri de souris quand il lui saisit les pieds pour la tirer d'un coup vers l'eau. Par réflexe, elle avait relever les genoux pour résister à la traction inexistante du triton. Déséquilibré, elle l'une de ses jambes repris parfaitement position sur la roche mais l'autre glissa, s'enfonçant à mi-mollet dans l'eau froide. " AH ! " le glapissement fut tout autre et elle releva la jambe précipitamment, la jupe trempée sur un côté. Pas un instant elle n'avait risqué de glisser dans l'eau et en réalité, Céleste n'y était absolument pour rien. Cela ne l'empêcha pas de pester en agitant son pied pour chasser l'eau. D'abord furax... puis, en ayant simplement effleurer le regard noisette du garçon, beaucoup plus amusée. Elle soupira un rire face à sa propre réaction complètement disproportionnée et s'adoucit quelque peu.
- Je te préviens, si j'attrape froid, les médecins vont te faire la peau. Déjà que j'ai fait le mur pour venir jusqu'ici. " Tout en parlant, elle pressa le pan trempé de sa superposition de robes et les tira finalement sur le côté, tentant de les étendre un peu pour qu'ils sèchent un peu, sans être collés à sa peau. Sa jambe, dénudée jusqu'au genou, dévoila une botte de fin cuir grisâtre sur laquelle l'eau ruisselait fluidement.
Elle secoua la tête et laissa son regard happé par une onde opaline dans les vagues sous ses pieds. " Tu sais... Tu n'as rien d'un petit poisson parmi d'autre dans l'océan. " Galatéa ne comprenait pas à quoi était du cette élégante oscillation, prenant les lents mouvements de Céleste pour un reflet particulièrement curieux de la lumière sur l'eau. C'était plutôt reposant comme spectacle et particulièrement beau. Chaque éclat, chaque petit reflet. Elle ne les quitta pas des yeux tout en continuant. " Ils peuvent te dire que tu as été élu ou quelque chose dans ce goût là. La vérité c'est que si c'est vrai, tu as choisis de te lier à cette créature au moins autant que l'inverse. " Une respiration, un léger silence. " Quand tu te mets à genoux, que ce soit devant un dieu ou un homme, tu le choisis. Et quand tu y reviens tu ne peux plus faire comme si tu ne savais pas quel goût ça laisse sur la langue. " Un sourire de chat se forma sur ses lèvres noires, s'amusant de sa propre comparaison hérétique. Le reflet d'opale tenait toujours son regard, jusqu'à qu'elle relève finalement ses yeux noirs vers Céleste. " Je ne t'ai jamais demandé... On prétend que tu portes la marque de ton patron. C'est vrai ? "
Céleste
Maison des Maintes Eaux
Céleste ne s’attendait pas une telle réaction. Pour être franc, il ne sait pas tellement à quoi il s'attendait... Et ce n'est pas non plus comme si Galatéa allait sauter de joie à l'idée de faire un plongeon dans l'eau froide de l'océan... Dans un effort vain, le Triton a tout de même eu le réflexe de prévenir une éventuelle chute. Chute qui ne viendra jamais, mais la Sorcière est malgré tout parvenue à finir partiellement trempée. Il n’a pas su s’empêcher de sourire à la maladresse, et comme prévu, il est prêt à subir les conséquences de ses actions puériles. Seul le soulagement est venu avec le rire de la jeune femme. Il n’a pas vraiment craint de se faire rouspéter, il est surtout content d’avoir su faire apparaître autre chose que l’éreintement sur les traits de sa camarade d’infortune. « Quelle âme rebelle ! Quelle fougue ! Ah... Jeunesse perdue. » s’amuse-t-il en levant légèrement les yeux au ciel. « Tu auras au moins une bonne excuse pour ta disparition : enlevée par un odieux triton. » finit-il en haussant légèrement une épaule.
C’est au moins une raison qui peut s’entendre. Si on ne prête pas trop d’attention à tous les détails qui vont avec cette explication. Il se détourne par politesse lorsque Galatéa s’occupe de sa pauvre jupe, désormais aussi salée que sa propriétaire. Il observe la nageoire au bout de sa queue danser avec les vagues. Céleste n’est revenu à elle que lorsqu’elle reprit la parole. Peut-être qu'il tend à se déprécier, c’est vrai, mais il a du mal à se voir comme quoi que ce soit d’autre qu’un grain de sable sur une plage et l’Oracle doute franchement qu’il compte autant que certains veulent bien le dire. De ce point de vue c’est mieux que de fanfaronner d’avoir été choisi pas un Dieu. Pour ce qui est du choix, rien n’est plus flou. Même après les quelques années qui se sont écoulées depuis l’apparition du symbole sur sa main, Céleste continue de se questionner, ne voyant pas pourquoi lui plutôt qu'un autre. Il ne voit pas le mal à n’être qu’un poisson dans l’océan de la vie.
Cependant, il faut bien avouer qu’entendre ce genre de choses de la part de Galatéa est surprenant. Habitué à danser pour éviter les piques qu’elle lui lance, une fois encore Céleste ne peut s’empêcher de sourire pour lui-même. Il ramène la longue traine nacrée sous lui, faisant disparaitre le voile dans les eaux. « J’ai choisi de croire. Je n’ai pas demandé à devenir Oracle. Et seul Lysrus sait pourquoi Il a bien voulu de moi pour interpréter Ses signes. » Loin de lui l’idée d’être ingrat et il ne se plaint pas de l’être. C’est un honneur qu’il porte avec autant d’humilité qu’il lui est possible, mais cela n’était vraiment pas l’une de ses ambitions.
La paume vers le ciel dans un premier temps, Céleste observe les lignes sur cette dernière un très court instant avant de tendre son dos vers la Sorcière. Lui la voit tous les jours, il comprend cependant l’éventuelle curiosité que cela peut faire fleurir chez les autres. « Je ne savais pas que tu aimais les ragots… J’apprends plus de choses sur toi aujourd’hui qu’en l’espace de plusieurs années. » Il la laisse observer le tracé d’or sur sa main autant qu’elle le souhaite. Ce n’est plus aussi impressionnant que cela avec le temps. « Qu’est-il arrivé à tes yeux ? » demande-t-il enfin. Bien sûr que cela fait partie des nombreuses questions qui sautillent d’un coin à l’autre de son esprit, et comme ils sont visiblement partis sur des sujets personnels, autant que le Triton mette les pieds dans le plat tout de suite. Comme à son habitude, il lui offre malgré tout une porte de sortie : « Si tu as froid, j’ai un survêtement un peu plus chaud pour l’hiver à te prêter. » dit-il en faisant allusion à son genou d’un signe du menton.
C’est au moins une raison qui peut s’entendre. Si on ne prête pas trop d’attention à tous les détails qui vont avec cette explication. Il se détourne par politesse lorsque Galatéa s’occupe de sa pauvre jupe, désormais aussi salée que sa propriétaire. Il observe la nageoire au bout de sa queue danser avec les vagues. Céleste n’est revenu à elle que lorsqu’elle reprit la parole. Peut-être qu'il tend à se déprécier, c’est vrai, mais il a du mal à se voir comme quoi que ce soit d’autre qu’un grain de sable sur une plage et l’Oracle doute franchement qu’il compte autant que certains veulent bien le dire. De ce point de vue c’est mieux que de fanfaronner d’avoir été choisi pas un Dieu. Pour ce qui est du choix, rien n’est plus flou. Même après les quelques années qui se sont écoulées depuis l’apparition du symbole sur sa main, Céleste continue de se questionner, ne voyant pas pourquoi lui plutôt qu'un autre. Il ne voit pas le mal à n’être qu’un poisson dans l’océan de la vie.
Cependant, il faut bien avouer qu’entendre ce genre de choses de la part de Galatéa est surprenant. Habitué à danser pour éviter les piques qu’elle lui lance, une fois encore Céleste ne peut s’empêcher de sourire pour lui-même. Il ramène la longue traine nacrée sous lui, faisant disparaitre le voile dans les eaux. « J’ai choisi de croire. Je n’ai pas demandé à devenir Oracle. Et seul Lysrus sait pourquoi Il a bien voulu de moi pour interpréter Ses signes. » Loin de lui l’idée d’être ingrat et il ne se plaint pas de l’être. C’est un honneur qu’il porte avec autant d’humilité qu’il lui est possible, mais cela n’était vraiment pas l’une de ses ambitions.
La paume vers le ciel dans un premier temps, Céleste observe les lignes sur cette dernière un très court instant avant de tendre son dos vers la Sorcière. Lui la voit tous les jours, il comprend cependant l’éventuelle curiosité que cela peut faire fleurir chez les autres. « Je ne savais pas que tu aimais les ragots… J’apprends plus de choses sur toi aujourd’hui qu’en l’espace de plusieurs années. » Il la laisse observer le tracé d’or sur sa main autant qu’elle le souhaite. Ce n’est plus aussi impressionnant que cela avec le temps. « Qu’est-il arrivé à tes yeux ? » demande-t-il enfin. Bien sûr que cela fait partie des nombreuses questions qui sautillent d’un coin à l’autre de son esprit, et comme ils sont visiblement partis sur des sujets personnels, autant que le Triton mette les pieds dans le plat tout de suite. Comme à son habitude, il lui offre malgré tout une porte de sortie : « Si tu as froid, j’ai un survêtement un peu plus chaud pour l’hiver à te prêter. » dit-il en faisant allusion à son genou d’un signe du menton.
Galatéa
Maison de la Terre et du Sang
- La magie temporelle est quelque chose de particulièrement beau. " Elle inclina la tête sur le côté. Les fameux signes n'avaient rien de divins, rien de miraculeux. Tout comme les spectres étaient les seuls à voir la magie de leurs yeux, d'autres voyaient les points de convergeances dans la ligne du temps. Comment pouvait-on penser, dans ce nouveau monde, que c'était plus miraculeux que de lire dans les pensées ou de se téléporter ? L'espace temps était constament violé par les magies les plus banales. Elle inspira, tirant sur sa cape pour bien refermé le cocon de tissus autour d'elle malgré son genoux à l'air libre. " Si elle te vient de quelqu'un d'autre, j'espère que je le rencontrerai un jour pour lui poser des questions. "
Sans doute ne devait-elle pas incisté sur le sujet de la foi. Elle n'avait pas envie de se perdre dans les arcanes de ce sujet bien plus profond que la majeure partie des gens ne le pensaient. Peut-être était-elle un passif trop lourd. Peut-être était-il trop jeune. Elle avait l'impression d'entendre la sérénité béate des prêtres et des soeurs qui prétendaient avoir entendu l'Appel. Que Dieu lui-même les avaient choisis pour entendre mieux que les autres ses louanges, murmures. Au moins, contrairement à bien d'autres qui cherchaient le pouvoir ou étaient ébahis par les paillettes qu'on leur jetait au visage, il avait peut-être eu la foi. Un jour passé... Car tant qu'il avait cette capacité bien réelle qu'il associait à son patron, ce n'était pas de la foi. Seulement de l'obéissance.
- Je n'y prête attention que par jeu. Sinon je t'aurais demandé si tu brillait dans le noir et si tu pouvait contrôler les créatures aquatiques. " rit-elle en se lissant sur une pierre encore plus proche de l'eau pour prendre délicatement la main du jeune homme dans la sienne. Tout en en profitant pour la regarder comme d'autres auraient regarder une oeuvre d'art, elle continua, plus pensive. " Mais j'ai déjà vu ta main et je sais qu'il y a effectivement une marque. Ma question est plutôt : est-ce qu'elle est vraiment apparu du jour au lendemain ? " Sa main était froide et mouillée. Posée sur la paume chaude de la sorcière, elle commença par passer sa seconde main sur la sienne pour en retirer les gouttes. Puis son index se posa délicatement sur le bord de la marque dorée, l'effleurant avec douceur avant d'en suivre le trassé avec la plus grande application. Or sur ivoire c'était déjà beau, mais elle cherchait aussi à en sentir la texture, comme si elle avait pu en sentir les flux étherés de la magie qui s'y cachait sûrement. " Est-ce que tu as vraiment développé une nouvelle magie en un instant et commencé à voir Lysrus dans ton bain ? " Elle avait remonté les yeux sur son visage. Le sourire qu'elle avait au coin des lèvres était bien plus curieux et intéressé que moqueur.
Sourire qui se tordit, bien plus jaune, lorsqu'il posa sa question.
- Je les tiens de mon père. Il était nécroman.
Une réponse absurde annoncée bien fort, d'une voix tranchante. Si les nécromans avaient bel et bien les yeux entièrement noirs les courts intants où ils pratiquaient leur art, Céleste avait cotoyé Galatéa pendant des années et elle n'avait ce regard infernal que depuis trois petits mois. Avant, elle les avaient d'un brun gourmand, facilement joueurs, toujours curieux. Ses lèvres étaient d'un rose de jeune fille et elle avait bien plus l'air d'une jeunette de vingt ans un peu crapule que d'une terrible sorcière.
Elle tenait toujours sa main dans la sienne mais les doigts qui parcouraient sa marque avaient reculés. Elle se courba encore pour venir souffler un baiser sur le dos de la main de l'Oracle... Et surtout en approcher son nez. Mais le parfum salé de la mer et du mauvais temps aurait de toute façon couvert toute effluve de la magie. Ses lèvres effleurèrent la marque avant qu'elle ne le laisse aller en lui adressant un sourire agréable. Ce ne serait pas aujourd'hui qu'elle saurait quel genre de pouvoir se cachait en cet homme mais il avait eu raison sur un point - quoi qu'elle ne le dirait pas si facilement - elle se sentait un peu moins mal que lorsqu'elle était venue s'installer au bout de cette jetée.
Ses problèmes n'avaient pas disparus et ils lui pesaient toujours lourds sur la poitrine. Ses nombreux choix parfaitement discutables. Les pages qu'elle devait tourner. Les engagement qu'elle serait obligée de prendre dans les jours à venir dans une direction ou dans l'autre. Ses yeux... Etaient un bon rappel des priorités dans tout ça. Elle soupira, regarda la bouteille, mais revint plutôt au beau jeune homme vu que le reflet clair avait disparu dans l'eau.
- Si tu veux savoir, mes yeux sont des leçons. " commença-t-elle un ton en dessous, si bien que le fracat des vagues la couvrait presque. Ses yeux... Tout un sujet qu'elle n'appréciait pas particulièrement. Une punition pour son inconséquences. Un prix à payer pour se tenir si près du soleil tout en écoutant les murmures de l'abime. Le joli brun de ses iris lui manquait encore et pourtant ce n'était pas à elle de soutenir ce regard qui semblait avaler goulument toute lumière, plutôt que la refletter. " La Magie mérite le respect. Aucun act magique n'est insignifiant. Elle est le fil de trame de toute chose. " Elle secoua un peu la tête et repris la bouteille pour en lampé une bonne gorgée.
- Tu n'es pas vraiment très doué pour remonter le moral, tu sais ? Je viens là pour arrêter de penser en boucle et tu réussis à m'en rajouter. " soupira-t-elle derrière un sourire carnacier. " Est-ce que je te demande si ça t'arrive souvent de nager seul quand une tempête se prépare, moi ? " Elle était loin d'être réellement en colère. Céleste lui semblait plus détendu, vrai et plus agréable que lors de leurs discussions à la boutique.
Céleste
Maison des Maintes Eaux
Céleste ne dit rien. Il n’a pas suffisamment de connaissances sur la magie habitant cet univers pour réellement avoir un avis sur la question, alors il se contente de lever les yeux vers la Sorcière, une nouvelle fois. Peut-être voit elle quelque chose de différent qu’une simple marque sur le dos de sa main. Le Triton laisse échapper un souffle amusé en s’imaginant illuminer les canaux de sa personne accompagné de ses amis les poissons. Toutes ces questions que Céleste ne s’est jamais vraiment posé. Oui, l’or qui orne sa main est apparu sans que rien, ni avant ni après, ne l’en prévienne. Pendant un temps, le jeune homme a eu quelques peurs irrationnelles à son propos… Peur de devoir faire face à la Divinité un peu trop littéralement. Sans savoir comment comprendre ou ce qu’il se passerait pour lui, mais rien de tout cela n’est si impressionnant en fin de compte. C’est même affreusement simple : on pose des questions, on essaie de comprendre les réponses silencieuses qu’Il lui donne. Parfois, c’est limpide, parfois ça ne l’est pas du tout. Il n’est qu’un homme après tout.
« Je ne suis pas devenu une lampe et je n’ai aucun ami poisson, » répond-t-il simplement avec un sourire, tournant son regard vers l’océan. Céleste n’est pas spécialement gêné par les gestes de Galatéa, se contentant simplement de répondre. Où au moins donner les réponses qu’il a, car c’est avancer dans le noir. « Elle est apparue un jour, je ne sais pas exactement quand, » ses lèvres s’étirent un peu plus encore, alors qu’il penche la tête sur le côté, les yeux toujours ailleurs, « je n’ai jamais vu Lysrus. C’est difficile à expliquer. C’est plus subtil que de simples visions. » Finalement, c’est peut-être plus intime qu’il ne l’aurait cru et ne parvient pas à expliquer pleinement la nature de son lien avec le Dieu. Que cela vienne de l’absence de Foi de la Sorcière ou de la pudeur du Triton n’a que très peu d’importance : Céleste ne parviendra pas à mettre plus de mots que cela sur sa marque.
Ses yeux ont roulé avec amusement en l’entendant parler de son héritage, comme si cela pouvait être vrai. Céleste se voit mal insister cela dit, il préfère garder le silence et se questionner sur toutes les femmes, proches ou non, qui font parties de sa vie : et aucune d’elles ne semble capable de s’ouvrir. Peut-être que le Triton est le problème, mais cela lui ferait bien trop de mal à son petit égo pour se laisser aller à penser ainsi.
Il s’est perdu dans ses pensées, si bien qu’il n’a constaté que Galatéa s’est penchée sur sa main que lorsque son souffle chaud s’est mis à lécher sa peau. Vivement, le jeune homme a tourné son regard sur la chevelure blonde, confus. Pourtant sa main reste entre celles de la Sorcière, incapable de la soustraire de la douce chaleur qui l’étreint. Céleste a senti son pauvre petit cœur raté un battement au moment où les lèvres de la jeune femme ont touché sa peau et il a simplement détourné le regard, les joues rosies par son trouble. Tant et si bien qu’il n’a pas su recouvrer ses esprits lorsqu’elle s’est mise à parler des raisons de la nouvelle couleur de ses yeux.
Heureusement la pique, plus douce qu’à son habitude, finit par l’ancrer dans le présent. Toujours mieux que se perdre dans l’océan infini de sa timidité. Céleste sait qu’il n’est pas un très bon orateur ou qu’il n’est pas forcément le meilleur camarade pour remonter le moral des troupes, mais il a au moins l’envie d’aider. Ce qui est, en soi, un bon début ? Il ne peut que s’améliorer, puisqu’il part de presque rien. « Malheureusement, oui, je suis bien au courant… »
Le voile de nacre s’étire à nouveau alors qu’il agite sa queue, la laissant apparaitre hors de l’eau avant de l’y replonger. Il penche la tête, réfléchissant. « La curiosité est un vilain défaut. Pourtant je n’arrive pas m’en empêcher. » Il tire son petit sac sur le devant, tirant de ce dernier le haut de son hanfu. Le tissu immaculé n’est pas forcément très adapté à la saison, mais cela sera toujours mieux que rien. Céleste fait attention à ne pas laisser les voilages des manches prendre l’eau alors qu’il se hisse avec son bras libre pour déposer le vêtement sur le genou découvert de Galatéa. « Au moins, je ne juge pas. J’écoute simplement. Contrairement à beaucoup, je n’ai ni démons ni fantômes du passé… Alors, j’imagine, que c’est la moindre des choses. » Il hausse légèrement l’épaule, couvrant convenablement la jolie blonde avant de se rasseoir sur son petit rocher.
« Tu pourrais demander. La réponse est plutôt simple : je suis bien plus souvent dans l’eau que sur la terre. » Son regard se tourne vers l’horizon un moment. Les vitraux verdoyants parcourant lentement les cotons grisâtres qui roulent dans le ciel. « Je n’ai pas l’impression d’être très utile ici… Je ne suis pas de ceux qui partent à l’aventure ou qui tentent de créer de grandes choses. Avant ou maintenant, j’ai toujours été de ceux qui se laisse bercer par le flot sans vraiment chercher à changer les choses. » Un très léger soupir se glisse entre les lèvres du Triton. « Si la chanteuse qui a piqué ma curiosité avait été quelqu’un d’autre, je ne me serais sûrement pas arrêté. » Il revient à elle, glissant sa chevelure de soie sur son autre épaule. « Tu semblais particulièrement nostalgique et comme tu n’as jamais été autre chose que sympathique avec moi, je me suis dit que je pouvais, peut-être, rendre ta journée moins terne. »
Naïvement, peut-être, Céleste s’est dit qu’il pourrait avoir un quelconque impacte sur les humeurs de Galatéa. S’il y pense pendant trop longtemps, cela sonne particulièrement prétentieux de sa part, mais il n’a jamais eu de mauvaises intentions en prenant le temps de veiller à ce qu’elle ne soit pas complètement dans la noirceur des abysses de ses pensées. Est-ce que cela lui vient de son errance au près des religieux ou est-ce simplement sa nature ? Il ne saurait dire, mais ce n’est pas un mauvais réflexe alors cela ne le dérange que très peu. « Et même si je suis très mauvais, j’ai au moins le mérite de t’avoir fait sourire. » Et c’est une victoire qu’il accepte avec humilité.
« Je ne suis pas devenu une lampe et je n’ai aucun ami poisson, » répond-t-il simplement avec un sourire, tournant son regard vers l’océan. Céleste n’est pas spécialement gêné par les gestes de Galatéa, se contentant simplement de répondre. Où au moins donner les réponses qu’il a, car c’est avancer dans le noir. « Elle est apparue un jour, je ne sais pas exactement quand, » ses lèvres s’étirent un peu plus encore, alors qu’il penche la tête sur le côté, les yeux toujours ailleurs, « je n’ai jamais vu Lysrus. C’est difficile à expliquer. C’est plus subtil que de simples visions. » Finalement, c’est peut-être plus intime qu’il ne l’aurait cru et ne parvient pas à expliquer pleinement la nature de son lien avec le Dieu. Que cela vienne de l’absence de Foi de la Sorcière ou de la pudeur du Triton n’a que très peu d’importance : Céleste ne parviendra pas à mettre plus de mots que cela sur sa marque.
Ses yeux ont roulé avec amusement en l’entendant parler de son héritage, comme si cela pouvait être vrai. Céleste se voit mal insister cela dit, il préfère garder le silence et se questionner sur toutes les femmes, proches ou non, qui font parties de sa vie : et aucune d’elles ne semble capable de s’ouvrir. Peut-être que le Triton est le problème, mais cela lui ferait bien trop de mal à son petit égo pour se laisser aller à penser ainsi.
Il s’est perdu dans ses pensées, si bien qu’il n’a constaté que Galatéa s’est penchée sur sa main que lorsque son souffle chaud s’est mis à lécher sa peau. Vivement, le jeune homme a tourné son regard sur la chevelure blonde, confus. Pourtant sa main reste entre celles de la Sorcière, incapable de la soustraire de la douce chaleur qui l’étreint. Céleste a senti son pauvre petit cœur raté un battement au moment où les lèvres de la jeune femme ont touché sa peau et il a simplement détourné le regard, les joues rosies par son trouble. Tant et si bien qu’il n’a pas su recouvrer ses esprits lorsqu’elle s’est mise à parler des raisons de la nouvelle couleur de ses yeux.
Heureusement la pique, plus douce qu’à son habitude, finit par l’ancrer dans le présent. Toujours mieux que se perdre dans l’océan infini de sa timidité. Céleste sait qu’il n’est pas un très bon orateur ou qu’il n’est pas forcément le meilleur camarade pour remonter le moral des troupes, mais il a au moins l’envie d’aider. Ce qui est, en soi, un bon début ? Il ne peut que s’améliorer, puisqu’il part de presque rien. « Malheureusement, oui, je suis bien au courant… »
Le voile de nacre s’étire à nouveau alors qu’il agite sa queue, la laissant apparaitre hors de l’eau avant de l’y replonger. Il penche la tête, réfléchissant. « La curiosité est un vilain défaut. Pourtant je n’arrive pas m’en empêcher. » Il tire son petit sac sur le devant, tirant de ce dernier le haut de son hanfu. Le tissu immaculé n’est pas forcément très adapté à la saison, mais cela sera toujours mieux que rien. Céleste fait attention à ne pas laisser les voilages des manches prendre l’eau alors qu’il se hisse avec son bras libre pour déposer le vêtement sur le genou découvert de Galatéa. « Au moins, je ne juge pas. J’écoute simplement. Contrairement à beaucoup, je n’ai ni démons ni fantômes du passé… Alors, j’imagine, que c’est la moindre des choses. » Il hausse légèrement l’épaule, couvrant convenablement la jolie blonde avant de se rasseoir sur son petit rocher.
« Tu pourrais demander. La réponse est plutôt simple : je suis bien plus souvent dans l’eau que sur la terre. » Son regard se tourne vers l’horizon un moment. Les vitraux verdoyants parcourant lentement les cotons grisâtres qui roulent dans le ciel. « Je n’ai pas l’impression d’être très utile ici… Je ne suis pas de ceux qui partent à l’aventure ou qui tentent de créer de grandes choses. Avant ou maintenant, j’ai toujours été de ceux qui se laisse bercer par le flot sans vraiment chercher à changer les choses. » Un très léger soupir se glisse entre les lèvres du Triton. « Si la chanteuse qui a piqué ma curiosité avait été quelqu’un d’autre, je ne me serais sûrement pas arrêté. » Il revient à elle, glissant sa chevelure de soie sur son autre épaule. « Tu semblais particulièrement nostalgique et comme tu n’as jamais été autre chose que sympathique avec moi, je me suis dit que je pouvais, peut-être, rendre ta journée moins terne. »
Naïvement, peut-être, Céleste s’est dit qu’il pourrait avoir un quelconque impacte sur les humeurs de Galatéa. S’il y pense pendant trop longtemps, cela sonne particulièrement prétentieux de sa part, mais il n’a jamais eu de mauvaises intentions en prenant le temps de veiller à ce qu’elle ne soit pas complètement dans la noirceur des abysses de ses pensées. Est-ce que cela lui vient de son errance au près des religieux ou est-ce simplement sa nature ? Il ne saurait dire, mais ce n’est pas un mauvais réflexe alors cela ne le dérange que très peu. « Et même si je suis très mauvais, j’ai au moins le mérite de t’avoir fait sourire. » Et c’est une victoire qu’il accepte avec humilité.
Galatéa
Maison de la Terre et du Sang
Peut-être qu'il avait la foi en fin de compte... Les yeux de la sorcière soutinrent un instant ceux de l'Oracle. Plus subtile que des vision, des voix et des ordres. Une certitude douce. Des pouvoirs à l'origine inconnue si ce n'était cette marque qu'ils avaient tous choisi d'associer aux dieux. Peut-être... Une émotion étrange passa sur ses traits, un souvenir lointain qu'elle aurait préféré laissé là où il se trouvait. Non, décidément, trainer avec des dévots n'était pas une bonne idée pour préserver son humeur et sa sérénité intérieure. Elle n'insista pas.
- Dommage. J'aurai aimé que tu me présente une saribia. Elles sont vraiment gracieuses je trouve.
Une réponse comme une autre avant de l'entendre mettre les deux pieds dans le plat concernant ses yeux. Il avait un don le bougre ! Fait rare, cependant, il roula des yeux à sa réponse grotesque. Elle appréciait les petits tics, les petits mouvements d'humeurs plus honnête ici qu'il ne l'avait jamais été dans la boutique. Il semblait moins se tenir. Peut-être moins se retenir. L’absence d'autres yeux et d'autres oreilles n'étaient sans doute pas étrangers à son comportement, mais le résultat était plaisant. Il sonnait bien plus vrai.
Elle croisa son regard confus sans qu'il ne s'arrête. Ne put que voir ses joues rosir dans toute la pâleur de son corps. Elle cilla, sincèrement surprise. Cette réaction de timidité, elle l'avait toujours associée à des femmes. La voir sur ce visage élégant mais indubitablement masculin était surprenant. Agréable en un sens de voir que les homme aussi pouvaient avoir cette part de timidité et de sensibilité intime lorsqu'ils venaient d'autres pays. Elle aurait put taquiner une demoiselle trop guindée en agissant de la sorte, et encore elle n'en aurait pas forcément eut l'idée. Mais un homme, elle n'aurait jamais pensé qu'il pourrait réagir ainsi, elle ne pensait qu'échanger un regard bien trop appuyé de sa part et de nouveau un petit agacement de la part de Céleste. Elle ne put empêcher un sourire de chat de lui venir aux lèvres. Doucement, elle laissa échapper la longue main de l’éphèbe,
Et comme une surprise n'arrive jamais seule, il prend la petite pique qu'elle lui lance avec son plus beau sérieux. C'est incroyable qu'après plusieurs années, il soit toujours aussi facile à mettre en boite. A son jeu caustique, il n'opposait que son masque de jeune sage propre sur lui ou - de toute évidence aujourd'hui - son coeur à nu.
Elle avait visiblement tapé un point sensible... Et cligna deux fois des yeux tout en essayant de ne pas perdre le fil de ce qu'il racontait. Les magnifiques reflets opalins qu'elle pensaient du à la lumière sur l'eau venaient de remonter au-dessus de la surface. C'était lui. Sa nageoire était une pure beauté. Toute de diamant de voiles lunaires. Toutes les sirènes et les tritons avaient sans doute des couleurs ou des motifs uniques. Peut-être ? En tout cas elle s'était laissé hypnotisée par ses mouvements et ses mirages sans se douter de leur nature et ne l'en trouvait que plus beau d'une façon qu'elle n'aurait pas pensé attribué à un corps. A une oeuvre d'art ou à un sort. A un magnifique paysage. Une beauté profonde qui ne s'embarrasse pas forcément de désir charnel.
- Pas moi que te jetterai la pierre. " souffla-t-elle en s'arrachant de sa contemplation pour en revenir à son visage. " C'est la curiosité qui m'a permi de me construire une vie que j'aime. " Remarquant qu'il fouillait son sac, elle posa de nouveau les mains sur le sol derrière elle pour s'y appuyer, en regardant ses gestes. " Qu'est-ce que tu...? " Il se redressa, tenant d'un bras sur les rochers et prouvant au passage qu'il n'était pas fait que d'os et de peau. Il allait remonté ? Son torse montant sensiblement au-dessus du niveau de la rive, de l'eau salée arrosa un peu la bouteille coincée entre deux rochers. Il déposa une longue veste au tissus doux sur ses genoux en le repliant avec application pour qu'il ne trempe pas dans l'eau. C'était... gentil.
Elle le regarda faire et redescendre, ne s'empêchant pas d'admirer sa peau nue roulée en douces vagues au gré de ses mouvements, loin de la beauté d'un paysage cette fois. Mais ce qu'il pouvait être agaçant... Ce fut à son tour de soupirer face aux énormités qu'il pouvait prononcer. " Ce n'est pas la moindre des choses. Ce n'est pas parce que tu n'as pas de bagage que tu dois t'encombrer de la crasse des autres. " C'était d'autant plus agaçant qu'elle aurait du simplement le laisser se planter droit dans le mur et vivre sa vie jusqu'à ce qu'il s'étonne et se ramasse à la cuillère. Mais il était pur. Insupportablement et terriblement pur.
Elle suivit son regard vers les les vagues du ciels et de l'eau. Si c'était ainsi qu'il était sous sa véritable forme, il aurait mieux fait de ne jamais regagner le rivage, ça lui allait bien mieux.
Elle cilla soudain.
...
......
Jamais autre chose que sympathique ? Il était sérieux ? Il ne s'était vraiment jamais formalisé de tout ce qu'elle avait pu lui balancer sur sa foi ? Son travail ? Sa place dans cette cité ? C'était inattendu... Et la petite voix de Koss qui lui soufflait à l'oreille " Tu...tu es mon amie, et je ne suis pas le seul. Les gens...ne sont pas forcément avec toi juste parce qu'ils veulent y gagner quelque chose. ". Les grosses patounes d'Alden qui lui tapotaient le crâne. La bouille d'Ovidio et son air tellement mécontent que quelqu'un ait parlé d'elle en mal... Penser aux choses ainsi n'était pas des plus simple. C'était avoir de nouveau quelque chose à perdre après tant de temps à défendre sa liberté bec et ongle au dépend des autres. Il y avait quelque chose d'inattendu et de doux à entendre parler Céleste ainsi... Et tout en la touchant, cela fit ressurgir les idées noires qui l'avaient conduites à cet endroit exacte.
Elle remit quelques mèches blanches derrière son oreille, un sourire inhabituellement abattu sur les lèvres. Elle ne parvenait pas à garder le masque cette fois. Non pas qu'elle se sente plus mal que lorsqu'il était arrivé. Peut-être justement parce que c'était un peu le contraire. " Vantard. " le complimenta-t-elle en en souffla un éclat de rire dans un sourire quelque peu fatigué. Cette autre chanteuse hypothétique y aurait beaucoup perdu. Elle était finalement contente qu'il se soit arrêter. Mais elle ne le dirait pas. Elle leva simplement les yeux des remous de la mer pour le regarder et sourit à nouveau, sans beaucoup plus d'entrain, mais la lassitude un peu triste qui s'y lisait était sincère.
- Chanter me faisait du bien dans mon ancienne vie. " avoua-t-elle en ramassant la bouteille, la tournant plusieurs fois entre ses doigts pour s'occuper les mains et trouver quelque chose à regarder. " J'ai cru que ça pouvait encore... " Un sifflement mauvais plus qu'un rire cette fois. Elle prit une gorgée de vin et reposa la bouteille avant de se tourner à nouveau vers le jeune homme. Indécise. " Les religions des quatre demande de chanté pour les dieux ? " demanda-t-elle le temps de botter en touche, sans penser que c'était probablement la première question non blessante qu'elle posait sur les Quatre et leurs ouailles.
Il n'était pas dans sa nature de s’épancher. Même lorsque ses yeux avaient changé de couleur, elle n'en avait pas parlé avec Arakyel. Elles avaient pris un bain plein de pétales de fleurs et la dryade lui avait fait un long massage en parlant des beautés sublimes et des soucis de sa prochaine représentation. Elle avait prit soin d'elle, sans qu'il n'y ait besoin de mots. Comme d'autres l'auraient fait avec un bon repas, une chanson, une présence peut-être ?
Elle soupira et ses mains se posèrent sur le tissus qui couvrait ses jambes. Là où elle pensait pouvoir défaire les plis de sa jupe, elle rencontra ce tissus bien plus doux que la laine épaisse de ses vêtements d'hiver. ... Ouais... Le problèmes c'est qu'elle n'avait pas juste à encaisser ce qui s'était passé cette fois. Elle avait une multitudes de choix à faire et tous ceux qu'elle avait fait jusque là lui semblaient aussi incertains que ceux à venir.
- Depuis cet été, toutes les décisions que je prends sont mauvaises... non c'est pire. Elles sont discutables. " elle mima des guillemet avec les mains. " Mon cœur, mon instinct, est de moins en moins fiable. Je laisse un détraqué entrer dans ma vie. Je risque la mort pour des inconnus. Je m'attache aux pires hommes possibles. Je me fais renvoyée à l'extérieur des murs avant même que les fondations ne soient posées. Tu as déjà eu l'impression que peu importe la décision que tu vas prendre, elle sera forcément mauvaise ? Ou au moins tellement insatisfaisante que ça ne sert à rien de continuer dans cette voie...
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