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Soukaïna - Ab imo pectore
Soukaïna
Maison des Maintes Eaux
Histoire
Ce jour-là, l’homme qui se présenta à elle n’était autre que le plus proche collaborateur de son géniteur. De quinze ans son aîné, il n’était qu’un laquais qu’elle ne voyait pas d’un très bon œil. Sa présence n’augurait rien de bon. Comme chaque fois que son père essayait d’entrer en contact avec elle, de manière direct ou indirecte, Zuri ne se contentait pas d’être sur la défensive. Elle devenait agressive, mauvaise, hautaine. L’accueil qu’elle réserva à Jelani était donc froid, elle ne lui proposa pas de s’asseoir. Quoi qu’il soit venu lui dire, il lui faudra partir au plus vite, avant qu’elle ne lui balance au visage tous les objets à portée de ses mains.
- Mademoiselle Kilonzo, je ne viens pas au nom de votre père, mais bien de mon propre chef. Je dois vous tenir informée d’un fait qui…
Qui quoi ? Qui allait ruiner ses plans ? Qui la foutrait dans une colère si noire qu’elle voudra prendre un marteau et exploser chaque fenêtre de sa baraque ? Cela ne faisait pas une minute qu’il était devant elle, pourtant Zuri avait déjà envie de l’insulter de chien de son père. « Puissant », de son nom en swahili, cherchait ses mots. Il n’était pas du genre à balbutier, pas même en présence de cette héritière très courtisée et en vogue parmi les plus riches de ce monde.
- Vous prévoyez de partir et votre père est au courant.
Elle feignit l’indifférence, après tout, elle passait environ dix mois dans l’année à l’étranger, à clubber sur les yoachts les plus sophistiqués, à organiser ou à participer à des fêtes démesurées, à prendre des jets ultra polluants pour quelques heures de plaisir quand bon lui semblait. En bref, elle ne faisait que filer entre les doigts de son père, rien de nouveau à l’horizon.
L’héritière leva le menton et d’un regard mauvais, elle invita le laquais à prendre la porte, sans un mot.
- Non, vous ne comprenez pas…
- Je crois que c’est qui toi comprend pas que j’ai envie de te balancer la chaise de mon bureau à la gueule.
- La clé. Il est au courant.
C’était faux. Cela devait être faux. Alors elle le regarda, sans comprendre. C’était du bluff. Plissant les yeux, elle le sonda pour découvrir s’il mentait. Son palpitant s’emballa. Elle était non seulement une mauvaise actrice, mais elle contenait toujours très mal ses émotions, ce qui expliquait ses coups de colère récurrents et virulents.
- Je vois pas de quoi tu parles.
- Les fonds pour Mbinguni (« Paradis »), Monsieur a vu les écritures et il a fait tracer l’argent. Il est remonté jusqu’en Chine. Vous avez la garantie d’en obtenir une d’ici la fin de l’année.
Elle déglutit. Putain ce qu’elle avait envie de le brûler celui-là. Et même de foutre le feu à sa résidence, à celle de son père et a tout son foutu pays, si seulement ça pouvait la soulager. Murée dans le silence, ne sachant pas comment réagir, elle se cramponna aux accoudoirs de son fauteuil.
- Il va également en acheter une, le double de votre prix, pour être sûr d’en posséder une à temps. Il projette de ne rien dire, de garder le secret, pour mieux vous surprendre et vous suivre.
Merde, elle était tellement en colère qu’elle avait envie de vider ses tripes, comme lorsqu’elle a tellement consommé de substances illicites que son corps en est malade. Il lui laissa quelques minutes pour se rassembler et lutter contre son envie de vomir. Elle venait de perdre au moins quatre teintes de carnation en pâlissant à vue d’œil.
- Pourquoi tu me dis ça ? Moti va te tuer s’il l’apprend.
- Parce que vous avez tout intérêt à participer à cette mascarade, jusqu’au moment où il partira.
La nausée l’empêchait de réfléchir, si bien qu’elle avait un air bovin. Jelani s’approcha de son bureau et cette fois-ci, c’est lui qui levait le menton, galvanisé par le pouvoir et l’ascendant sur elle qu’il pensait détenir.
- Il partira sans vous, car vous n’utiliserez pas votre clé, vous allez le manipuler. Vous serez débarrassée de votre père et vivrez comme bon vous semble.
- Tu sais que je pourrais bien te balancer pour négocier qu’il ne me suive pas ?
- Vous ne le ferez pas, car vous allez vite réaliser que c’est votre seule option pour vous libérer de votre père et du destin qu’il vous a choisi.
Ses neurones faisaient difficilement leur travail, mais un sentiment infâme l’envahit : il avait raison et elle avait tort. Elle enfonça tellement ses ongles dans le cuir de son siège, qu’elle le perça et se fit même mal aux doigts.
- Et toi, t’y gagnes quoi alors ?
- Un avenir, une position, vos remerciements, appelez cela comme vous voulez. Peut-être même votre première née.
C’était donc ça. Moti s’était entouré du pire hypocrite possible. Il n’était qu’un aspirateur de table, un faux-cul, un retourneur de veste, de la sale race. Et il était fier de lui, ça se voyait à son regard suffisant, à son sourcil légèrement arqué, à son sourire mesquin. Contre ses informations, il croyait lui voler ses ovules.
- Et si je suis ton plan et que je te bute derrière ?
- Je suis ici dans le dos de Monsieur, vous pensez vraiment que j’ai si peu de ressources pour me protéger ?
Le fumier. Zuri voulait se pencher pour attraper son flingue, puis elle se rappela que c’était un cadeau de son père et que, par définition, il la répugnait. À la place, elle resta prostrée dans son fauteuil, incapable de réfléchir. Il avait devancé son père, l’avait prise par surprise et maintenant, elle était sous son joug. C’était brillant, bien qu’elle était répugnée de l’admettre.
- Je vais partir, nous ferons comme si cette conversation n’avait pas eu lieu et lorsque Monsieur sera parti, vous vous souviendrez de ce sentiment que vous éprouvez maintenant. Ça s’appelle la peur. Rien, pas même votre argent, ne peut acheter de quoi la contrer.
Quand il se détourna d’elle pour s’éloigner, Zuri songea que ce salaud n’avait même pas fait mine de la demander en mariage. Il n’en avait que pour son fric et sa future descendante. Un vrai mange merde, mais assez talentueux pour l’avoir fait se taire et lui avoir donné un nouvel os à ronger.
- Mademoiselle Kilonzo, je ne viens pas au nom de votre père, mais bien de mon propre chef. Je dois vous tenir informée d’un fait qui…
Qui quoi ? Qui allait ruiner ses plans ? Qui la foutrait dans une colère si noire qu’elle voudra prendre un marteau et exploser chaque fenêtre de sa baraque ? Cela ne faisait pas une minute qu’il était devant elle, pourtant Zuri avait déjà envie de l’insulter de chien de son père. « Puissant », de son nom en swahili, cherchait ses mots. Il n’était pas du genre à balbutier, pas même en présence de cette héritière très courtisée et en vogue parmi les plus riches de ce monde.
- Vous prévoyez de partir et votre père est au courant.
Elle feignit l’indifférence, après tout, elle passait environ dix mois dans l’année à l’étranger, à clubber sur les yoachts les plus sophistiqués, à organiser ou à participer à des fêtes démesurées, à prendre des jets ultra polluants pour quelques heures de plaisir quand bon lui semblait. En bref, elle ne faisait que filer entre les doigts de son père, rien de nouveau à l’horizon.
L’héritière leva le menton et d’un regard mauvais, elle invita le laquais à prendre la porte, sans un mot.
- Non, vous ne comprenez pas…
- La clé. Il est au courant.
C’était faux. Cela devait être faux. Alors elle le regarda, sans comprendre. C’était du bluff. Plissant les yeux, elle le sonda pour découvrir s’il mentait. Son palpitant s’emballa. Elle était non seulement une mauvaise actrice, mais elle contenait toujours très mal ses émotions, ce qui expliquait ses coups de colère récurrents et virulents.
- Les fonds pour Mbinguni (« Paradis »), Monsieur a vu les écritures et il a fait tracer l’argent. Il est remonté jusqu’en Chine. Vous avez la garantie d’en obtenir une d’ici la fin de l’année.
Elle déglutit. Putain ce qu’elle avait envie de le brûler celui-là. Et même de foutre le feu à sa résidence, à celle de son père et a tout son foutu pays, si seulement ça pouvait la soulager. Murée dans le silence, ne sachant pas comment réagir, elle se cramponna aux accoudoirs de son fauteuil.
- Il va également en acheter une, le double de votre prix, pour être sûr d’en posséder une à temps. Il projette de ne rien dire, de garder le secret, pour mieux vous surprendre et vous suivre.
Merde, elle était tellement en colère qu’elle avait envie de vider ses tripes, comme lorsqu’elle a tellement consommé de substances illicites que son corps en est malade. Il lui laissa quelques minutes pour se rassembler et lutter contre son envie de vomir. Elle venait de perdre au moins quatre teintes de carnation en pâlissant à vue d’œil.
- Parce que vous avez tout intérêt à participer à cette mascarade, jusqu’au moment où il partira.
La nausée l’empêchait de réfléchir, si bien qu’elle avait un air bovin. Jelani s’approcha de son bureau et cette fois-ci, c’est lui qui levait le menton, galvanisé par le pouvoir et l’ascendant sur elle qu’il pensait détenir.
- Il partira sans vous, car vous n’utiliserez pas votre clé, vous allez le manipuler. Vous serez débarrassée de votre père et vivrez comme bon vous semble.
- Vous ne le ferez pas, car vous allez vite réaliser que c’est votre seule option pour vous libérer de votre père et du destin qu’il vous a choisi.
Ses neurones faisaient difficilement leur travail, mais un sentiment infâme l’envahit : il avait raison et elle avait tort. Elle enfonça tellement ses ongles dans le cuir de son siège, qu’elle le perça et se fit même mal aux doigts.
- Un avenir, une position, vos remerciements, appelez cela comme vous voulez. Peut-être même votre première née.
C’était donc ça. Moti s’était entouré du pire hypocrite possible. Il n’était qu’un aspirateur de table, un faux-cul, un retourneur de veste, de la sale race. Et il était fier de lui, ça se voyait à son regard suffisant, à son sourcil légèrement arqué, à son sourire mesquin. Contre ses informations, il croyait lui voler ses ovules.
- Je suis ici dans le dos de Monsieur, vous pensez vraiment que j’ai si peu de ressources pour me protéger ?
Le fumier. Zuri voulait se pencher pour attraper son flingue, puis elle se rappela que c’était un cadeau de son père et que, par définition, il la répugnait. À la place, elle resta prostrée dans son fauteuil, incapable de réfléchir. Il avait devancé son père, l’avait prise par surprise et maintenant, elle était sous son joug. C’était brillant, bien qu’elle était répugnée de l’admettre.
- Je vais partir, nous ferons comme si cette conversation n’avait pas eu lieu et lorsque Monsieur sera parti, vous vous souviendrez de ce sentiment que vous éprouvez maintenant. Ça s’appelle la peur. Rien, pas même votre argent, ne peut acheter de quoi la contrer.
Quand il se détourna d’elle pour s’éloigner, Zuri songea que ce salaud n’avait même pas fait mine de la demander en mariage. Il n’en avait que pour son fric et sa future descendante. Un vrai mange merde, mais assez talentueux pour l’avoir fait se taire et lui avoir donné un nouvel os à ronger.
- Palier de pouvoir:
- Palier 1.
Arbre lié : Castagnier.
- Chronologie générale:
- 28 octobre 4163 : Naissance de Zuri Kilonzo au Kenya. Elle est fille unique et héritière de l’entreprise d’armements de ses parents. Des centaines d’années plus tôt, le féminisme a eu raison du patriarcat au Kenya, pour le plus grand malheur de Zuri, des années plus tard.
Son enfance est gâtée, elle vit dans le luxe, l’abondance, loin des problèmes et des maux de son monde. Elle a accès aux meilleurs enseignants de son pays, maîtrise plusieurs langues, fait les plus beaux voyages, vit les expériences les plus riches. Que sa Terre soit une poubelle n’est pas un problème. Tout se paye et ses parents lui assurent un bel avenir, à quoi bon s’inquiéter ?
4177 – 14 ans : Son adolescence est assez turbulente. Elle est rebelle, revêche et s’oppose constamment à l’autorité de ses parents, qui souhaitent pourtant sécuriser son avenir. Elle héritera de l’empire familial, mais cette idée lui déplaît. Elle exècre la guerre, alors posséder une fortune colossale amassée en s’enrichissant sur l’horreur et la mort, c’est impensable. Par compte, elle adore être riche et il y a une très légère dissonance entre ses idées et son mode de vie : papa et maman sont vilains, mais pouvoir tout acheter, faire les expériences les plus coûteuses et avoir un train de vie démesuré, c’est acceptable.
4180 – 17 ans : L’argent achète tout, mais pas l’immortalité, même au cinquième millénaire. Sa mère meurt d’une maladie incurable, l’un des fléaux de leur siècle, malgré toutes les avancées scientifiques. C’est un drame pour les Kilonzo, car elle était le ciment du trio, celle qui retenait encore à peu près Zuri. Elle devrait hériter de l’affaire familiale, mais délègue tous les droits à son père, tant qu’il est vivant. Il est hors de question qu’elle participe à la course à l’armement sur Terre. Par compte, elle continue de dilapider la fortune familiale, pour « noyer son chagrin ».
28 octobre 4183 – 20 ans : Majeure, elle n’a toujours aucun attrait pour l’entreprise familiale et délaisse totalement ses responsabilités. Elle aspire à simplement consommer son argent, profiter de la vie, de ses amis, de ses amants. Travailler et mériter un salaire, ce n’est pas pour elle. Causer des soucis et rendre fou son père, c’est le pied. Le peu de fois où elle doit l’affronter, elle finit toujours en larmes, rageuse, à détruire le mobilier et lui hurler qu’elle le déteste de tout son être, lui et ses foutues armes.
4184 – 21 ans : Elle n’en peut plus, il faut que cela cesse. Le harcèlement de son père (c’est ainsi qu’elle le vit) pour qu’elle s’investisse dans les affaires familiales, qu’elle songe à fonder sa propre famille, qu’elle donne naissance à une fille qui héritera de cet empire à son tour… Un jour, elle songe à le tuer, mais par respect pour sa mère, elle ne passe pas à l’acte. Tout le monde parle des clés permettant de quitter la Terre, vers l’inconnu et au-delà. Oui, voilà, elle va fuir. Elle emportera de l’argent, des biens et recommencera une vie ailleurs. Et si on le lui interdit, elle payera ceux qui l’accompagneront, ses passeurs. Car l’argent, c’est sa solution à tout. Elle n’a plus qu’une idée en tête, acheter une foutue clé, quoiqu’elle lui en coûte. Elle pense être maline et réussir à cacher cette transaction des yeux de son père. Elle pense qu’elle pourra disparaître sans qu’il n’en sache rien. C’est sans compter sur Moti Kilonzo, qui sait ce qu’elle fait à chaque minute, même à l’autre bout de la Terre, alors le prix exorbitant de cette clé lui revient forcément aux oreilles.
6 mois plus tard : Le paiement est parti et son foutu géniteur veut réduire à néant son plan.
Fin 4184 – 22 ans : Enfin, elle la tient entre ses mains. C’est sa petite revanche. C’est grandiose, c’est sadique à souhait, elle jubile d’avance. Heureusement que Jelani a plus envie de l’épouser et de la mettre dans son lit, qu’il n’est loyal envers son père. Quand elle n’aura plus besoin de lui, elle s’en débarrassera, comme elle s’apprête à le faire avec son géniteur. Jusqu’au bout, elle a fait mine d’être persuadée que tout se passera dans le plus grand des secrets. Elle a ritualisé le moment où elle devra activer la clé. Et lorsqu’elle passe à l’acte, maquillant ce moment avec du faux sang, Moti débarque, comme l’avait prévu Jelani. Avec ses grands airs de protecteur, défenseur d’une famille unie et qui ne songe qu’au bien de sa fille, il est absolument exécrable. Irritant. C’est presque épidermique pour sa fille. Elle hurle, elle détruit tout, elle le griffe même. Elle l’insulte dans toutes les langues qu’elle connaît, criant à la trahison, lui rappelant qu’elle est libre et qu’il ne doit pas la suivre. Mais lui aussi a acheté sa clé, elle est là, dans sa main. Parce qu’il aime son unique enfant plus encore que leur vie sur Terre, que son entreprise, que le souvenir de sa mère, il se coupe le bout d’un doigt pour l’activer. Tic. Tac. Elle ne connaît pas exactement le protocole, mais dans moins de quelques minutes, ils vont débarquer pour le début de son voyage. Le sien. À lui. Tout seul. Il lui fait un genre de déclaration et elle commence à avoir le cœur qui palpite tellement, c’est excitant. S’en tenir à son rôle de fille désabusée, trahie, malheureuse, est la tâche la plus difficile de toute sa vie. Ils sont là, comme prévu, très protocolaires, ils annoncent venir à la rencontre de l’élu Moti Kilonzo. Ce dernier leur rappelle que sa fille aussi doit partir avec lui. Ils nient, Zuri nie. Son sourire est carnassier quand elle lui révèle la supercherie.« Je vais détruire tout votre empire, tout ce que vous avez construit maman et toi. Et toi, tu vas t’exiler loin de moi, c’est le plus beau de tous les cadeaux que tu m’as fait Moti. » Cela fait des années qu’elle ne l’appelle plus que par son prénom. Il n’a pas d’autre choix que de la quitter. Il est bouche bée face à la cruauté de sa fille, elle est souriante et conquérante. Elle remise dans le plus grand secret sa clé, là où elle seule peut la trouver.
4187 – 24 ans : Moti avait l’avantage de l’éloigner des problèmes liés à leur empire. À sa tête, même si elle essaye de s’en débarrasser, elle s’attire convoitise et prétendants, soucis et menaces. Elle est en danger. C’est encore plus cauchemardesque que lorsque son père était encore sur Terre. Maintenant, elle doit vivre planquée, parce qu’on lui veut du mal, parce qu’on veut dérober ses biens, sa richesse, ses actions et ses marchés avec les nations les plus friandes d’armes de guerre.
4188 – 25 ans : L’argent n’achète pas l’immortalité, elle le sait déjà, pas plus qu’elle ne paye sa sécurité. Tout le monde se retourne contre elle et elle doit fuir son Kenya natal. Elle est très forte pour dépenser sans compter, mais pas pour fuir et vivre modestement. Où qu’elle aille, on la retrouve. On veut l’épouser, lui faire pondre une fille. Ou alors on veut lui nicher une balle entre les deux yeux et lui dérober par la force son entreprise. Elle est complètement isolée. En exil, elle est dépossédée de tout et vit comme une paria, parmi les pauvres et les malades. Elle n’est personne, pourtant, on la traque toujours. Elle n’a plus que sa clé, qu’elle a cousu dans ses cheveux, retenus par un turban, pour ne pas la perdre. Ce qui la retient de l’actionner, c’est l’idée de rejoindre un monde où elle devra affronter son père.
15 octobre 118 (4189) – 26 ans : Arrivée à Ozéna. Amnésie totale de son passé sur Terre, au point de totalement changer de personnalité. Elle suppose que son prénom est Soukaïna et l’adopte. Elle est prise en charge par la maison des Maintes Eaux et s’intéresse tout particulièrement aux Prieuré des Dieux, en parallèle de son mentorat. Elle souhaite rejoindre le culte et être présentée lors de la cérémonie aux Dieux, pour lesquels sa foi grandit de jour en jour. Une vie de dévote, dans la modestie, est une perspective qui la ravit.
Le jour même de son arrivée, alors qu’elle peinait à avoir la moindre certitude à son propre sujet, une information était pourtant distincte dans son esprit. Mieux encore, elle prenait la forme d’un chemin invisible, qu’elle seule pouvait discerner. Elle n’avait qu’à le suivre pour rencontrer son symbiote. Manque de chance, ce dernier se trouvait en dehors des remparts et de leur sécurité, dans un bosquet à moins d’un kilomètre. Une rencontre n’a pas pu être organisée dès son arrivée, mais la distance restait supportable pour vivre à Azamyr, sans pouvoir toucher son végétal quotidiennement.
Quelques jours après, la présence d’un veilleur lui avait été accordée pour le voir de ses propres yeux. Parmi tous les autres arbres, il lui sembla être si noble, si fier. Et sa présence était rassurante, presque maternelle. Le veilleur avait cru halluciner lorsque Soukaïna avait étreint son symbiote et que celui-ci avait remué toutes ses branches, comme si c’étaient des bras. Au bout de ces derniers, le bois se finissait en nœuds, semblables à des poings serrés. Alarmé par cet aspect peu avenant, son garde du corps du jour avait conseillé que l’on plante une pancarte, à une dizaine de mètres de ce spécimen « attention, dangereux ». Plusieurs arbres de ce genre avaient déjà été identifiés, mais aucun ne s’était agité de la sorte auparavant.
- Inventaire:
- Vide.
Physique
Sa peau est mate, mais issue d’un métissage, elle n’est pas d’un noir profond. Son nez et le haut de ses joues sont habillés de petites tâches brunes. Ses yeux sont d’un vert tendre, mouchetés d’or, ce qui attire généralement en premier sur son visage. Son sourire est le deuxième élément à attirer l’attention : elle a les dents du bonheur, entourée d'une bouche un poil trop grande pour son visage. Depuis son arrivée sur Ozéna, son front est occupé par une branche d’arbre (de castagnier son symbiote), dont les racines semblent partir de son cerveau et dont les feuilles grimpent pour s'entremêler dans ses cheveux. Ces derniers sont épais, denses, d’un noir profond. Il est rare qu’elle les laisse libres, préférant les tresser pour faciliter leur entretien quotidien. Détachés, ils se répandent sur son décolleté de manière anarchique et masquent sa poitrine, qui n’est pas franchement rebondie. Plutôt petite, sa taille atteint péniblement 1m63 et son poids est celui d’une plume. Son corps n’est pas pourvu de rondeur, il est plutôt filiforme et mince. Elle s’habille très simplement, avec les vêtements que sa maison lui pourvoie, sans artifice, ni bijou. Sur sa main droite, la pulpe de son index, ainsi que celle de son majeur, sont chacune pourvue d’un grain de beauté tout en rondeur. Elle possède également quelques cicatrices sur sa joue gauche. Enfin, puisqu'elle ne peut pas vivre au plus près de son symbiote, elle ressent un manque, qu'elle symbolise sans se rendre compte avec un toc : elle se gratte souvent le front, la branche. Ce contact est rassurant et lui rappelle l'existence du végétal auquel elle est liée.
Caractère
Soukaïna est considérée comme une personne solaire, elle est la douceur incarnée. Toujours prête à aider son prochain, bonne et généreuse, avec le cœur sur la main. Il lui plaît d’aimer et d’être aimée en retour, car oui, elle tire du plaisir au fait d’être tant appréciée et valorisée, bien qu’elle fasse mine d’être modeste. Sa bonté peut parfois devenir agaçante, car elle est du genre insistante, comme si elle ne pouvait se contenter d’un refus ou d’un remerciement, souhaitant absolument passer pour la plus gentille des dryades. Elle a donc une tendance légèrement invasive et familière avec tout le monde. Mais ne craignez pas un langage fleuri, car rares sont les fois où elle se permet quelques grossièretés, elle est trop polie pour cela. Très volontaire et débordante de curiosité, elle essaye de tout appréhender, de tout comprendre de ce nouveau monde, pour contrebalancer son amnésie totale. Tout l’intéresse, tout l’interpelle. Il n’est donc pas rare qu’elle montre un engouement débordant pour tout et surtout n’importe quoi, ce qui n’arrange en rien sa tendance à aspirer l’énergie des autres. Ses questions sont nombreuses et elle a une légère tendance à être très (trop) bavarde. L’absence de souvenirs de son passé la rend terriblement candide, comme un nouveau-né projeté dans un corps d’adulte. Ainsi, elle est très facilement influençable et manipulable. C’est peut-être pour cette raison qu’elle a si facilement décidé de devenir une fervente croyante des dieux d’Ozéna, lorsqu’ils lui ont été présentés. Elle en est encore aux balbutiements de sa foi, mais chaque jour passé à s’intéresser au culte du Prieuré des Dieux, la rend un peu plus dévote que la veille.
À propos de toi
Informations
Nom & Prénom
SoukainaÂge
[age="4163"]Race
DryadeMaison
Maison des Maintes EauxMétier
À déterminerFeat
OC – *The Realm* (Pinterest)Viktor Phaos
Directeur du Refuge d'Antan
Re-bienvenue chère dryade !
Quel changement de la Terre à Ozéna, si la mémoire lui revient, ce sera bien cocasse.
Quel changement de la Terre à Ozéna, si la mémoire lui revient, ce sera bien cocasse.
Ozéna
Staff
Validé !
Re-bienvenue sur Ozéna !
On t'a déjà tout dit, bonne chance avec ce nouveau personnage
Te voilà presque fin prête à débuter ton aventure. Il te faudra d'abord aller recenser ton avatar, ainsi que ton métier, ton pays d'origine et ta race, avant de pouvoir te lancer dans le monde. Il est également très important de remplir ton profil, ce qui te permettra de réclamer quelques azys dans le Comptoir, ça se prend toujours
N'oublie pas de poster ton journal de bord également, cela te permettra de suivre tes jeux, mais également d'avoir un résumé de tes relations. Pour faire une demande de RP ou de liens, n'hésite pas à te rendre juste ici ou sur le discord !
Bonne chance et surtout amuse-toi bien !
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