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Se dévouer à son art, c'est possible - feat Iris
Zira
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Décembre 118. Le temps passait à une vitesse folle. Zira était présente à Azamyr depuis maintenant plus de deux ans. Et chaque jour était plus plaisant que le précédent pour la jeune femme. Les découvertes, toujours aussi nombreuses, continuaient d'émerveiller et de passionner la jeune spectre. Ce jour-là était plutôt frais, pour ne pas dire glacial. Mais pourtant, elle était déjà dehors aux premières lueurs du soleil, ayant filer ailleurs que dans son propre quartier pour capturer la beauté de la flore d'Ozéna. Direction le quartier ouest, il était évident que le soleil levant donnerait de magnifiques couleurs aux plantes et fleurs, lui permettant aussi de se réchauffer tranquillement. Ça allait être merveilleux. A cette heure, bien trop tôt soyons d'accord, elle aurait aussi le plaisir d'être assez seule. Tout s'annonçait donc pour le mieux. Elle n'était pas asociale hein ? Mais de la tranquillité c'était quand même très appréciable. Une besace pendait sur son flanc gauche, à l’intérieur de quoi dessiner et écrire à foison. Tout était donc prêt pour que ce début de journée soit parfait.
Tout le long du chemin pour arriver dans le quartier ouest, Zira en avait profité pour observer les lieux et savourer le moment. Les animaux laissaient entendre leurs chants, les plantes absorbaient la douce rosée qui était tombée juste avant. Et à côté, le silence presque total. Un large sourire ornait le visage de la jeune femme qui profitait de ce moment en solitaire. Ainsi elle découvrait autrement cette chère ville, et c’était bien agréable.
La balade la mena finalement au port ou le nombre de personnes déjà réveillés et au travail la fit grimacer. Trop de bruit. Alors même si le paysage était magnifique et que les plantes aquatiques étaient à deux pas, elle traça sa route. Le seul élément qui n’était finalement pas sous l’eau était la grande place. Elle le savait, elle s’y était déjà installée bon nombre de fois.
Quand elle arriva, la place était déjà baignée dans une douce lueur matinale. Quasiment personne n’était là. Elle prit le temps d’observer les lieux patiemment, et se dirigea sans attendre vers un banc un peu à l'écart, entouré de verdure et d’eau. Elle s’installa sur le banc, déposa son sac et en sortit aussitôt son grand carnet et de quoi dessiner. Cependant elle prit son temps pour choisir son modèle. Une Akaris ? Une Prelne peut être ? Ou une Ajowan ? Zira emporta son carnet et son kit à dessin et fit patiemment le tour, observant les lieux avec cette fascination qui lui était propre. Finalement pas de leurs mais plutôt une algue ! Elle venait de repérer une algue-plume, chose plutôt rare dans ce quartier. Pas trop mais quand même un peu. Et plus loin se prélassait une Sulra. Zira allait donc dessiner des plantes aquatiques ! C’était décidé.
Elle attrapa un crayon de couleur et accrocha ses longs cheveux vert avec en un chignon serré. Puis elle déposa son carnet au sol et s’allongea au bord de l’eau. Voilà. Allongée sur le ventre, à quelques centimètres de la surface de l’eau, la spectre était sur les premières esquisses. Sauf que l’eau ondulait paresseusement, l’empêchant de voir nettement les deux magnifiques plantes. Elle poussa un râle tout bas puis, sans attendre, plongea son visage dans l’eau froide pour mieux voir l’Algue-Plume et la Sulra. Le dessin allait être bien plus compliqué à faire ainsi, et en même temps il serait aussi bien plus vrai…
@Iris Diospyros
Tout le long du chemin pour arriver dans le quartier ouest, Zira en avait profité pour observer les lieux et savourer le moment. Les animaux laissaient entendre leurs chants, les plantes absorbaient la douce rosée qui était tombée juste avant. Et à côté, le silence presque total. Un large sourire ornait le visage de la jeune femme qui profitait de ce moment en solitaire. Ainsi elle découvrait autrement cette chère ville, et c’était bien agréable.
La balade la mena finalement au port ou le nombre de personnes déjà réveillés et au travail la fit grimacer. Trop de bruit. Alors même si le paysage était magnifique et que les plantes aquatiques étaient à deux pas, elle traça sa route. Le seul élément qui n’était finalement pas sous l’eau était la grande place. Elle le savait, elle s’y était déjà installée bon nombre de fois.
Quand elle arriva, la place était déjà baignée dans une douce lueur matinale. Quasiment personne n’était là. Elle prit le temps d’observer les lieux patiemment, et se dirigea sans attendre vers un banc un peu à l'écart, entouré de verdure et d’eau. Elle s’installa sur le banc, déposa son sac et en sortit aussitôt son grand carnet et de quoi dessiner. Cependant elle prit son temps pour choisir son modèle. Une Akaris ? Une Prelne peut être ? Ou une Ajowan ? Zira emporta son carnet et son kit à dessin et fit patiemment le tour, observant les lieux avec cette fascination qui lui était propre. Finalement pas de leurs mais plutôt une algue ! Elle venait de repérer une algue-plume, chose plutôt rare dans ce quartier. Pas trop mais quand même un peu. Et plus loin se prélassait une Sulra. Zira allait donc dessiner des plantes aquatiques ! C’était décidé.
Elle attrapa un crayon de couleur et accrocha ses longs cheveux vert avec en un chignon serré. Puis elle déposa son carnet au sol et s’allongea au bord de l’eau. Voilà. Allongée sur le ventre, à quelques centimètres de la surface de l’eau, la spectre était sur les premières esquisses. Sauf que l’eau ondulait paresseusement, l’empêchant de voir nettement les deux magnifiques plantes. Elle poussa un râle tout bas puis, sans attendre, plongea son visage dans l’eau froide pour mieux voir l’Algue-Plume et la Sulra. Le dessin allait être bien plus compliqué à faire ainsi, et en même temps il serait aussi bien plus vrai…
@Iris Diospyros
Iris Diospyros
Maison des Maintes Eaux
Un mois. Un mois d'errance, de questionnements, de craintes et d'incompréhension. Iris ne sortait pas, ou peu. Lorsqu'elle croisait ceux de Maintes Eaux, qu'elle refusait d'appeler sa maison, elle sentait toute la pitié qu'elle leur inspirait. Une seule question persistait, plus forte que les autres sous le crâne de la peintre : et eux, combien de temps avaient-ils mis à s'acclimater ? Parce qu'Iris elle, n'y parvenait pas.
Elle avait eu besoin de deux semaines déjà, rien que pour sortir de la chambre qu'on lui avait attribuée à son arrivée. Un reflet, aussi maigre soit-il, lui rappelait la couleur verte de sa peau et la mousse qui la recouvrait et... et à nouveau plus rien n'allait. Enfin elle ne devrait pas avoir de problème à ce niveau là aujourd'hui, et pour cause : elle était sortie couverte de la tête au pied. Un pantalon ample, de couleur brune, avec des chaussures assortie, bien qu'elles soient presque entièrement masquées par son pantalon gigantesque. En haut, elle portait une blouse à manche longue plus claire, couverte par un châle noir qui plongeait son visage dans l'ombre du matin et masquait la végétation naissante dans ses cheveux. Au final, seul ses bouts de doigts sortaient de sa tenue, plus blanc et pâle que le reste de son corps.
Elle employa d'ailleurs rapidement ses doigts, sortant de son sac un chevalet visiblement fait main qu'elle déplia et posa face aux étendues d'eaux pleines de plantes diverses, vairées, mais aussi et surtout carrément mystérieuse. Bientôt, une toile neuve prit place dessus, et sans plus de cérémonie, la peinture et les pinceaux débutèrent leur danse dessus.
Iris peignait vite. Elle ne peignait même pas vraiment pour produire quelque chose de ressemblant, à dire vrai la majorité de ses traits étaient hasardeux, presque empreint d'une rage contenue. Les couleurs, bien qu'elles soient nombreuses sur la palette de l'artiste, n'étaient pas juste non plus. En fait, la peinture était mauvaise, et n'importe qui serait en capacité de le voir. Cette scène dura un long moment, Iris se sentant seule à cette heure la de la journée, se permis une gestuelle plus engagée que d'habitude, faisant des mouvements de bras amples alors que sur sa toile, rien de ce qui se trouvait devant elle ne ressortait réellement.
Et sur ce constat, elle baissa la tête, laissant ses bras tomber le long de son corps. L'abandon était évident. Elle se laissa tomber, découragée, sur une pierre plate non loin qui lui ferait office de siège le temps qu'elle reprenne ses esprits, le visage face au sol et son matériel de peinture plus ou moins éparpillé autour d'elle.
Elle avait eu besoin de deux semaines déjà, rien que pour sortir de la chambre qu'on lui avait attribuée à son arrivée. Un reflet, aussi maigre soit-il, lui rappelait la couleur verte de sa peau et la mousse qui la recouvrait et... et à nouveau plus rien n'allait. Enfin elle ne devrait pas avoir de problème à ce niveau là aujourd'hui, et pour cause : elle était sortie couverte de la tête au pied. Un pantalon ample, de couleur brune, avec des chaussures assortie, bien qu'elles soient presque entièrement masquées par son pantalon gigantesque. En haut, elle portait une blouse à manche longue plus claire, couverte par un châle noir qui plongeait son visage dans l'ombre du matin et masquait la végétation naissante dans ses cheveux. Au final, seul ses bouts de doigts sortaient de sa tenue, plus blanc et pâle que le reste de son corps.
Elle employa d'ailleurs rapidement ses doigts, sortant de son sac un chevalet visiblement fait main qu'elle déplia et posa face aux étendues d'eaux pleines de plantes diverses, vairées, mais aussi et surtout carrément mystérieuse. Bientôt, une toile neuve prit place dessus, et sans plus de cérémonie, la peinture et les pinceaux débutèrent leur danse dessus.
Iris peignait vite. Elle ne peignait même pas vraiment pour produire quelque chose de ressemblant, à dire vrai la majorité de ses traits étaient hasardeux, presque empreint d'une rage contenue. Les couleurs, bien qu'elles soient nombreuses sur la palette de l'artiste, n'étaient pas juste non plus. En fait, la peinture était mauvaise, et n'importe qui serait en capacité de le voir. Cette scène dura un long moment, Iris se sentant seule à cette heure la de la journée, se permis une gestuelle plus engagée que d'habitude, faisant des mouvements de bras amples alors que sur sa toile, rien de ce qui se trouvait devant elle ne ressortait réellement.
Et sur ce constat, elle baissa la tête, laissant ses bras tomber le long de son corps. L'abandon était évident. Elle se laissa tomber, découragée, sur une pierre plate non loin qui lui ferait office de siège le temps qu'elle reprenne ses esprits, le visage face au sol et son matériel de peinture plus ou moins éparpillé autour d'elle.
Zira
Maison de la Flamme et de l'Ombre
La spectre passa un sacré moment le visage sous l’eau, se relevant juste pour coucher sur le papier ce qu’elle voyait avec un crayon bien taillé. La coupant complètement du reste du monde, ou plutôt de ce qu’il se passait exactement autour d’elle. Et de toute façon, quand elle était plongée dans ses dessins, il était assez difficile de l’en tirer immédiatement. C’était ainsi, la passionnée qu’elle était, ne s’arrêtait jamais. Et maintenant que la faim ne la gênait plus, c’était sans doute encore pire. Pourtant qu’est ce qu’elle aurait aimé pouvoir goûter les aliments de ce nouveau monde, découvrir de nouvelles saveurs… Tant pis ! Déjà elle était vivante, ou presque, ce qui était une chance pour elle.
Mais revenons à nos moutons ! Ou plutôt à nos algues. Parce que c’était bien ce que dessinait Zira depuis maintenant de longues minutes. Elle avait presque terminé, elle le sentait, le plus gros avait été terminé en tout cas. La jeune femme allait donc pouvoir se redresser et continuer un peu plus facilement son oeuvre. C’était en tout cas ce qu’elle avait en tête. C’était sans compter sur sa maladresse… Un genou qui se lève un peu trop, un faux mouvement dans la foulée…
- Oh non, non !
Et plouf. La pauvre plongea la tête la première dans l’eau, son crayon à la main. Elle se débattit un instant mais se figea vite pour observer un peu mieux ce qu’elle avait face à elle. Magnifique… Tout était incroyablement magnifique. Elle observa attentivement les lieux, dévorant du regard cette beauté aquatique. Sauf qu’au bout d’un moment, l’air lui manqua malheureusement. Oui, c'était une spectre, mais elle avait toujours besoin d’air. Heureusement qu'elle savait aussi nager d’ailleurs. Une impulsion plus tard, elle ressortit sa tête de l’eau. Ses yeux pétillaient de joie, un sourire immense sur ses traits.
- J’aurai du faire ça tout de suite…
Consciente de ce qu’elle faisait, elle observa rapidement autour d’elle, essayant de se rassurer sur le fait qu’elle ne faisait pas une trop grosse connerie quand même. Elle mordilla sa lèvre inférieure puis son regard tomba sur cette personne vraisemblablement abattue plus loin. Son sourire s'effaça et elle fronça les sourcils. Et ce fut l’hésitation. Son dessin était presque terminé. Zira était tiraillée entre le continuer et aller voir si cette personne allait bien. Sa conscience finit par l’emporter. Elle sortit souplement de l’eau, râlant quand même face à la lourdeur de ses vêtements gorgés d’eau maintenant. Heureusement que cette fois-ci elle avait mis un pantalon et non pas une robe d’ailleurs. Elle attrapa délicatement son carnet du bout des doigts et l’éloigna de l’eau, marmonnant face à quelques tâches d’eau sans grande importance.
Puis cette fois elle se dirigea vers cette personne visiblement pas en grande forme. La spectre avança sans même hésiter. Une fois une décision prise, elle n’en changeait que rarement. Elle se planta devant cette personne et inclina la tête de côté. Le chignon qu’elle s’était fait avec un crayon se détachait lentement mais sûrement, libérant des mèches d’un vert intense sur ses épaules.
- Bonjour… Excusez-moi si je vous dérange mais est-ce que tout va bien ?
@Iris Diospyros
Mais revenons à nos moutons ! Ou plutôt à nos algues. Parce que c’était bien ce que dessinait Zira depuis maintenant de longues minutes. Elle avait presque terminé, elle le sentait, le plus gros avait été terminé en tout cas. La jeune femme allait donc pouvoir se redresser et continuer un peu plus facilement son oeuvre. C’était en tout cas ce qu’elle avait en tête. C’était sans compter sur sa maladresse… Un genou qui se lève un peu trop, un faux mouvement dans la foulée…
- Oh non, non !
Et plouf. La pauvre plongea la tête la première dans l’eau, son crayon à la main. Elle se débattit un instant mais se figea vite pour observer un peu mieux ce qu’elle avait face à elle. Magnifique… Tout était incroyablement magnifique. Elle observa attentivement les lieux, dévorant du regard cette beauté aquatique. Sauf qu’au bout d’un moment, l’air lui manqua malheureusement. Oui, c'était une spectre, mais elle avait toujours besoin d’air. Heureusement qu'elle savait aussi nager d’ailleurs. Une impulsion plus tard, elle ressortit sa tête de l’eau. Ses yeux pétillaient de joie, un sourire immense sur ses traits.
- J’aurai du faire ça tout de suite…
Consciente de ce qu’elle faisait, elle observa rapidement autour d’elle, essayant de se rassurer sur le fait qu’elle ne faisait pas une trop grosse connerie quand même. Elle mordilla sa lèvre inférieure puis son regard tomba sur cette personne vraisemblablement abattue plus loin. Son sourire s'effaça et elle fronça les sourcils. Et ce fut l’hésitation. Son dessin était presque terminé. Zira était tiraillée entre le continuer et aller voir si cette personne allait bien. Sa conscience finit par l’emporter. Elle sortit souplement de l’eau, râlant quand même face à la lourdeur de ses vêtements gorgés d’eau maintenant. Heureusement que cette fois-ci elle avait mis un pantalon et non pas une robe d’ailleurs. Elle attrapa délicatement son carnet du bout des doigts et l’éloigna de l’eau, marmonnant face à quelques tâches d’eau sans grande importance.
Puis cette fois elle se dirigea vers cette personne visiblement pas en grande forme. La spectre avança sans même hésiter. Une fois une décision prise, elle n’en changeait que rarement. Elle se planta devant cette personne et inclina la tête de côté. Le chignon qu’elle s’était fait avec un crayon se détachait lentement mais sûrement, libérant des mèches d’un vert intense sur ses épaules.
- Bonjour… Excusez-moi si je vous dérange mais est-ce que tout va bien ?
@Iris Diospyros
Iris Diospyros
Maison des Maintes Eaux
Ce n'est ni la fumée s'échappant du cerveau en pleine réflexion de la spectre ni sa manière particulière de dessiner qui attirèrent l'attention d'Iris. Non, c'est bien le raffut provoqué par sa chute droit dans l'eau qui lui fit lever les yeux de son abattement. Ses réflexions intérieures eurent tôt fait de se taire et elle se redressa vivement, une main serrée sur son cœur, l'autre stoppée nette dans un geste un brin énigmatique, la petite peintre arrêta de bouger. Le silence, tandis que le seul autre être vivant de la place avait disparu sous l'eau calme, était intimidant. Est-ce que cette fille savait nager ? Est-ce qu'elle était... une espèce qui savait respirer sous l'eau ? Est-ce qu'Iris devrait traverser la place en courant pour l'aider ?
Elle n'eut pas le temps de répondre à une seule de ces questions que déjà la fille ressortait de l'eau. Les longs bras de la peintre retombèrent rapidement, un brin soulagée malgré tout, et elle se laissa à nouveau tomber sur sa pierre plate. Peut-être était-ce une habitude pour les habitants de la nouvelle Terre que de plonger tête la première dans l'eau dès le matin. Lorsqu'elle comprit que la spectre se dirigeait dans sa direction, Iris se dépêcha de masquer le moindre centimètre carré de sa peau sous ses vêtements amples, dans un réflex qu'elle ne parvenait pas à dompter dès que quelqu'un l'approchait. Son visage se baissa aussi, préférant ne pas croiser son regard, intimidée qu'elle était par la potentielle nouvelle espèce à laquelle elle ferait face dans quelques secondes.
— « Je... »
Elle déglutit, son regard passant sur sa peinture non loin avant que le rouge ne lui monte aux joues. Elle espérait que la fille ne la verrait pas, tant le résultat lui faisait honte. Elle leva les yeux, espérant ainsi lui donner suffisamment à regarder pour qu'elle ne regarde pas la toile, dévoilant ainsi deux yeux très verts et très tristes, dans un visage d'un vert plus diffus, marqué quant à lui par des marques de fatigues.
— « C'est à toi que je devrais demander si ça va, murmure-t-elle, hésitante. Tu es tombée dans l'eau. Est-ce que tout va bien ? »
La voix était hésitante. C'était étrange de demander à cette parfaite inconnue si tout allait bien pour elle, considérant son propre moral au plus bas. Pour autant, elle préfère parler de cette fille plutôt que d'elle, c'était toujours difficile d'aborder quelqu'un d'autre ici, tant elle se sentait mal à l'aise.
Elle n'eut pas le temps de répondre à une seule de ces questions que déjà la fille ressortait de l'eau. Les longs bras de la peintre retombèrent rapidement, un brin soulagée malgré tout, et elle se laissa à nouveau tomber sur sa pierre plate. Peut-être était-ce une habitude pour les habitants de la nouvelle Terre que de plonger tête la première dans l'eau dès le matin. Lorsqu'elle comprit que la spectre se dirigeait dans sa direction, Iris se dépêcha de masquer le moindre centimètre carré de sa peau sous ses vêtements amples, dans un réflex qu'elle ne parvenait pas à dompter dès que quelqu'un l'approchait. Son visage se baissa aussi, préférant ne pas croiser son regard, intimidée qu'elle était par la potentielle nouvelle espèce à laquelle elle ferait face dans quelques secondes.
— « Je... »
Elle déglutit, son regard passant sur sa peinture non loin avant que le rouge ne lui monte aux joues. Elle espérait que la fille ne la verrait pas, tant le résultat lui faisait honte. Elle leva les yeux, espérant ainsi lui donner suffisamment à regarder pour qu'elle ne regarde pas la toile, dévoilant ainsi deux yeux très verts et très tristes, dans un visage d'un vert plus diffus, marqué quant à lui par des marques de fatigues.
— « C'est à toi que je devrais demander si ça va, murmure-t-elle, hésitante. Tu es tombée dans l'eau. Est-ce que tout va bien ? »
La voix était hésitante. C'était étrange de demander à cette parfaite inconnue si tout allait bien pour elle, considérant son propre moral au plus bas. Pour autant, elle préfère parler de cette fille plutôt que d'elle, c'était toujours difficile d'aborder quelqu'un d'autre ici, tant elle se sentait mal à l'aise.
Zira
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Zira n’était pas le genre de personne à laisser derrière elle ceux qui souffraient. Et en l’occurrence voir cette personne abattue plus loin, et seule, lui donna juste envie de la rejoindre. Peut-être qu’elle pourrait faire quelque chose afin de l’aider. Ou au moins lui changer les idées. En tout cas, elle ne le saurait qu’une fois face à elle. C’est donc avec cette idée en tête qu’elle s’était approchée. Ses vêtements trempés lui collaient à la peau et clairement, elle commençait à avoir froid. Quelle bêtise aussi de tomber dans l’eau en plein mois de décembre… D’ailleurs pouvait-elle tomber malade ? Bah elle verra ça plus tard. Pour le moment, elle avait bien plus important à faire.
Zira venait de s’arrêter devant la personne encore bien camouflée. D’ailleurs elle s’était à nouveau couverte quand Zira s’était approchée. Elle cachait peut être quelque chose ? Trop de questions ! Elle préféra en poser une à la place. Zira inclina légèrement la tête, essayant de voir le visage de celle qui se cachait déjà un peu moins. Ouah. Quel visage incroyable. Elle esquissa un sourire tout doux, essayant de ne pas la faire fuir à nouveau.
- Oh ne t’en fais pas, ce n’est que de l’eau. Et j’ai un peu froid. Mais ça devrait aller. L’avantage d’être maintenant une spectre je suppose.
Elle inclina encore la tête pour mieux la voir. Elles avaient les mêmes yeux verts. Sauf que ceux de la magnifique jeune femme étaient bien différents des siens dans leur expression. Sans difficulté, Zira y avait perçu de la tristesse. Et voir ça, la chagrina profondément. Avec hésitation, elle tendit la main et effleura l’une de celles de la belle inconnue.
- Et toi ? Est-ce que tout va bien ? Je m’appelle Zira au fait.
Lentement elle retira sa main et s’installa à côté de la jeune femme, sans plus la toucher. Tout le monde n’aimait pas forcément ça. Elle-même n’aimait pas tellement ça. C’était sans doute de voir autant de chagrin qui l’avait poussé à lui toucher la main. Elle le regrettait maintenant, regrettait surtout de s’être imposée ainsi.
- Tu es arrivé il y a longtemps ou c’est tout récent ?
@Iris Diospyros
Zira venait de s’arrêter devant la personne encore bien camouflée. D’ailleurs elle s’était à nouveau couverte quand Zira s’était approchée. Elle cachait peut être quelque chose ? Trop de questions ! Elle préféra en poser une à la place. Zira inclina légèrement la tête, essayant de voir le visage de celle qui se cachait déjà un peu moins. Ouah. Quel visage incroyable. Elle esquissa un sourire tout doux, essayant de ne pas la faire fuir à nouveau.
- Oh ne t’en fais pas, ce n’est que de l’eau. Et j’ai un peu froid. Mais ça devrait aller. L’avantage d’être maintenant une spectre je suppose.
Elle inclina encore la tête pour mieux la voir. Elles avaient les mêmes yeux verts. Sauf que ceux de la magnifique jeune femme étaient bien différents des siens dans leur expression. Sans difficulté, Zira y avait perçu de la tristesse. Et voir ça, la chagrina profondément. Avec hésitation, elle tendit la main et effleura l’une de celles de la belle inconnue.
- Et toi ? Est-ce que tout va bien ? Je m’appelle Zira au fait.
Lentement elle retira sa main et s’installa à côté de la jeune femme, sans plus la toucher. Tout le monde n’aimait pas forcément ça. Elle-même n’aimait pas tellement ça. C’était sans doute de voir autant de chagrin qui l’avait poussé à lui toucher la main. Elle le regrettait maintenant, regrettait surtout de s’être imposée ainsi.
- Tu es arrivé il y a longtemps ou c’est tout récent ?
@Iris Diospyros
Iris Diospyros
Maison des Maintes Eaux
La première chose qui fit tiquer Iris fut la mention de spectre. Il y avait des spectres, maintenant. Évidemment, elle n'avait pas eu l'occasion de croiser beaucoup d'espèces en restant cloitrée dans le QG Maintes Eaux. Même si ce qu'elle avait vu... femme poisson, homme cornu ou couverts d'écailles, autres dryades, possédant d'autres particularités que les siennes, et la liste était encore longue. Ce qu'elle avait vu avait provoqué chez elle un genre de trouble gênant, qu'elle tentait de réprouver sans y parvenir. Après tout ces inconnus ne méritaient pas la moue de peur qu'elle affichait parfois, peinant à s'habituer à ces corps si différents des humains qu'elle s'attendait à trouver en arrivant ici. Et cette fois-ci elle faisait face à une spectre. À première vue, elle n'avait pas grand-chose de spécial. Humaine, à part lorsque l'on s'arrêtait sur la couleur presque fluorescente de ses cheveux et de ses yeux. Du reste, et, compte tenu de l'examen seulement succinct que Iris avait pu effectuer, elle semblait largement plus humaine qu'elle. Elle eut un léger soupire. Cela dit l'apparence ne faisait pas tout : Qu'est-ce que cela impliquait d'être spectre ? Est-ce que c'était dangereux ? Iris devait-elle se méfier ? La liste des questions qui traversèrent l'esprit de la petite dryade à ce moment-là aurait pu être largement plus longue, si un frisson violent et irrépressible ne l'avait pas secoué de bas en haut au contact. Elle n'avait pu s'empêcher de retirer rapidement sa main, surprise, trop surprise par ce contact soudain. Elle eut l'air de se détendre seulement quelques secondes après avoir surréagi, comme se rendant compte de son comportement problématique. Une inspiration plus tard, et elle ouvrit la bouche pour répondre, plus hésitante encore malgré ses propos très clairs :
— « D-désolé je... je préfère qu'on évite les contacts. Je suis là depuis moins d'un mois alors... »
Est-ce que c'était une justification suffisante ? Elle n'en était pas certaine, ça ne l'empêcha pas de jeter un regard rapide, l'œil plus vif que précédemment, à sa voisine. La pierre plate était assez large pour que discrètement, Iris se décale de quelques centimètres afin de laisser un espace suffisant entre elles. Bon. Très bien. Ses muscles se relâchèrent imperceptiblement.
— « Iris, murmura-t-elle maintenant. Je suis une dryade. »
Est-ce que c'était dans les coutumes ? Iris ne savait pas bien s'il fallait expliciter ce qu'on était, est-ce que c'était une information aussi importante que le prénom ? Est-ce que "dryade" faisait désormais partie intégrante de sa personnalité, de ce qui la définissait ? Une autre question sans réponse, elle attendit la réaction de la prénommée Zira pour savoir si c'était impératif ou non, plus que sensible à ses faits et gestes. La facilité qu'elle avait à discuter, à parler de sa nature comme si ça n'avait aucune réelle importance était déconcertante. En prononçant le mot "dryade", on sentait toutes les précautions que prenait Iris, tout ce que ça impliquait d'étrange à son sens. Alors voir la facilité qu'avait Zira à parler de ça était bien étrange, et un brin enviable, du point de vue de la rouquine.
— « Et toi ? »
La question était vague, posée avec un regard curieux bien que méfiant sur la spectre. Iris voulait autant savoir ce que signifiait qu'être un spectre, que savoir depuis combien de temps elle était ici. Ce serait sûrement un indicateur pour aider Iris à savoir si elle était en retard ou non, en terme d'assurance et de décontraction vis à vis de ce qu'elle était.
— « D-désolé je... je préfère qu'on évite les contacts. Je suis là depuis moins d'un mois alors... »
Est-ce que c'était une justification suffisante ? Elle n'en était pas certaine, ça ne l'empêcha pas de jeter un regard rapide, l'œil plus vif que précédemment, à sa voisine. La pierre plate était assez large pour que discrètement, Iris se décale de quelques centimètres afin de laisser un espace suffisant entre elles. Bon. Très bien. Ses muscles se relâchèrent imperceptiblement.
— « Iris, murmura-t-elle maintenant. Je suis une dryade. »
Est-ce que c'était dans les coutumes ? Iris ne savait pas bien s'il fallait expliciter ce qu'on était, est-ce que c'était une information aussi importante que le prénom ? Est-ce que "dryade" faisait désormais partie intégrante de sa personnalité, de ce qui la définissait ? Une autre question sans réponse, elle attendit la réaction de la prénommée Zira pour savoir si c'était impératif ou non, plus que sensible à ses faits et gestes. La facilité qu'elle avait à discuter, à parler de sa nature comme si ça n'avait aucune réelle importance était déconcertante. En prononçant le mot "dryade", on sentait toutes les précautions que prenait Iris, tout ce que ça impliquait d'étrange à son sens. Alors voir la facilité qu'avait Zira à parler de ça était bien étrange, et un brin enviable, du point de vue de la rouquine.
— « Et toi ? »
La question était vague, posée avec un regard curieux bien que méfiant sur la spectre. Iris voulait autant savoir ce que signifiait qu'être un spectre, que savoir depuis combien de temps elle était ici. Ce serait sûrement un indicateur pour aider Iris à savoir si elle était en retard ou non, en terme d'assurance et de décontraction vis à vis de ce qu'elle était.
Zira
Maison de la Flamme et de l'Ombre
La spectre avait fait une erreur, elle l’avait réalisé à l’instant même ou la pauvre jeune femme s’était retractée face à sa main posée contre la sienne. Clairement elle venait de lui souffler un “Ne me touche pas” silencieux. C’était donc noté, Zira n’était pas du genre à se vexer de toute façon. Et elle n’aurait même pas eu le droit de l’être. Elle préféra plutôt s’installer à ses côtés en veillant à ne surtout pas la toucher. Elle ne tenait pas à la mettre plus mal à l’aise qu’elle l’était déjà. Et finalement, elle ne souhaitait pas la mouiller non plus. Un instant elle se demanda pourquoi elle s’était imposée ainsi aux côtés de la jeune femme. Celle-ci semblait certes abattue mais qui était-elle pour s’approcher autant ? Trop de questions dans sa tête qui en plus faisaient remonter ses propres traumatismes. La jeune femme joignit finalement ses mains et elle entrelaça ses doigts entre eux. Quand la jeune dryade lui parla à nouveau, elle lui offrit un sourire en hochant la tête.
- Aucun souci, désolée de m’être imposée...
Moins d’un mois donc ? Ah. Sans doute que le point central du problème venait de là ? C’était un peu de la psychologie de comptoir et en même temps… Peut-être qu’elle n’était pas si loin. De son côté, les premières semaines avaient été particulières. La première nuit surtout en réalité. Se réveiller et s’apercevoir que l’on irradiait de lumière. Ah ah. Ça n'avait pas été la meilleure surprise de sa vie. Ceci dit, elle pouvait maintenant se vanter d’être une lumière. Blague à part, ce changement de vie et d’apparence pouvait être assez compliqué à vivre. Pour elle ça avait été une forme de renaissance mais ce n’était sans doute pas le cas pour tout le monde.
Mais bref ! Revenons à nos moutons un petit peu. Zira redressa la tête quand Iris, parce que c’était son prénom, venait de reprendre la parole. Quel magnifique prénom. Elle esquissa un sourire plus grand d’ailleurs.
- Enchantée Iris ! Une dryade… Je comprends mieux. Tu es vraiment très belle en tout cas ! J’adorerai te dessiner.
Zira était sincère. La beauté de la jeune femme l’avait frappée de plein fouet comme une évidence. Et de toute façon la spectre n’était pas du genre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Elle agissait et réfléchissait ensuite. Elle se mordit donc la lèvre inférieure, songeuse et regarda Iris en coin. Avait-elle fait une autre bêtise ? Zira préféra finalement se lever et s’étirer de tout son long. Elle en profita aussi pour essorer ses longs cheveux verdâtres. Elle commençait à avoir froid, quelle idiotie aussi de tomber dans l’eau… Elle releva toutefois la tête pour regarder Iris à nouveau et lui sourire toujours autant. Elle allait devoir se répéter visiblement mais en réalité elle s’en moquait bien.
- Zira pour ma part ! Je suis une spectre. Apparemment je suis morte pendant mon passage et ce monde m’aurait permis de rester en vie. Je t’avoue ne pas avoir tout compris. Ah et ça fait plus de 2 ans que je vis ici. J’habite le quartier nord. Mmh, je suis botaniste ! Et j’apprends l’herboristerie. Que dire d’autres… Je parle peut-être trop. Excuse-moi c’est souvent pour cacher mon trouble et ma gêne.
Elle eut un rire suivi d’une petite grimace, elle aussi suivit de ses dents se plantant dans sa lèvre inférieure pour la mordre. Elle était ridicule. Elle prit appui sur un pied puis sur l’autre, cherchant à éloigner son propre malaise. Elle finit par faire demi-tour pour récupérer ses affaires avant de rejoindre à nouveau Iris. Elle avait enfin enfilé son manteau épais et l’avait boutonné jusqu’en haut. Dans ses mains sa besace et son carnet à dessin, toujours ouvert sur la page qu’elle avait commencé à dessiner. En revenant sur ses pas, elle avait pu observer du coin de l'œil un tableau et du matériel de peinture éparpillé au sol. Ainsi la dryade faisait de la peinture ? Parfait ! Elle savait donc de quoi lui parler maintenant. La jeune femme se réinstalla à côté d’Iris. Sa besace fut abandonnée au sol et elle conserva son carnet dans ses mains. Elle orienta le carnet dans la direction d’Iris, souriant à nouveau.
- J’aime dessiner la flore de ce nouveau monde. Je suis tombée parce que j’avais repéré une Algue-Plume. Elles sont plutôt dans les quartiers sud d’habitude. J’étais contente de tomber sur l’une d’elle.
@Iris Diospyros
- Aucun souci, désolée de m’être imposée...
Moins d’un mois donc ? Ah. Sans doute que le point central du problème venait de là ? C’était un peu de la psychologie de comptoir et en même temps… Peut-être qu’elle n’était pas si loin. De son côté, les premières semaines avaient été particulières. La première nuit surtout en réalité. Se réveiller et s’apercevoir que l’on irradiait de lumière. Ah ah. Ça n'avait pas été la meilleure surprise de sa vie. Ceci dit, elle pouvait maintenant se vanter d’être une lumière. Blague à part, ce changement de vie et d’apparence pouvait être assez compliqué à vivre. Pour elle ça avait été une forme de renaissance mais ce n’était sans doute pas le cas pour tout le monde.
Mais bref ! Revenons à nos moutons un petit peu. Zira redressa la tête quand Iris, parce que c’était son prénom, venait de reprendre la parole. Quel magnifique prénom. Elle esquissa un sourire plus grand d’ailleurs.
- Enchantée Iris ! Une dryade… Je comprends mieux. Tu es vraiment très belle en tout cas ! J’adorerai te dessiner.
Zira était sincère. La beauté de la jeune femme l’avait frappée de plein fouet comme une évidence. Et de toute façon la spectre n’était pas du genre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Elle agissait et réfléchissait ensuite. Elle se mordit donc la lèvre inférieure, songeuse et regarda Iris en coin. Avait-elle fait une autre bêtise ? Zira préféra finalement se lever et s’étirer de tout son long. Elle en profita aussi pour essorer ses longs cheveux verdâtres. Elle commençait à avoir froid, quelle idiotie aussi de tomber dans l’eau… Elle releva toutefois la tête pour regarder Iris à nouveau et lui sourire toujours autant. Elle allait devoir se répéter visiblement mais en réalité elle s’en moquait bien.
- Zira pour ma part ! Je suis une spectre. Apparemment je suis morte pendant mon passage et ce monde m’aurait permis de rester en vie. Je t’avoue ne pas avoir tout compris. Ah et ça fait plus de 2 ans que je vis ici. J’habite le quartier nord. Mmh, je suis botaniste ! Et j’apprends l’herboristerie. Que dire d’autres… Je parle peut-être trop. Excuse-moi c’est souvent pour cacher mon trouble et ma gêne.
Elle eut un rire suivi d’une petite grimace, elle aussi suivit de ses dents se plantant dans sa lèvre inférieure pour la mordre. Elle était ridicule. Elle prit appui sur un pied puis sur l’autre, cherchant à éloigner son propre malaise. Elle finit par faire demi-tour pour récupérer ses affaires avant de rejoindre à nouveau Iris. Elle avait enfin enfilé son manteau épais et l’avait boutonné jusqu’en haut. Dans ses mains sa besace et son carnet à dessin, toujours ouvert sur la page qu’elle avait commencé à dessiner. En revenant sur ses pas, elle avait pu observer du coin de l'œil un tableau et du matériel de peinture éparpillé au sol. Ainsi la dryade faisait de la peinture ? Parfait ! Elle savait donc de quoi lui parler maintenant. La jeune femme se réinstalla à côté d’Iris. Sa besace fut abandonnée au sol et elle conserva son carnet dans ses mains. Elle orienta le carnet dans la direction d’Iris, souriant à nouveau.
- J’aime dessiner la flore de ce nouveau monde. Je suis tombée parce que j’avais repéré une Algue-Plume. Elles sont plutôt dans les quartiers sud d’habitude. J’étais contente de tomber sur l’une d’elle.
@Iris Diospyros
Iris Diospyros
Maison des Maintes Eaux
Le mentorat d'Iris durait depuis deux grosses semaines, considérant qu'il lui en avait fallu presque deux autres avant de sortir du temple, et voilà sa première vraie sortie en solitaire. Elle ne se sentait plus le besoin d'être rassurée en permanence sur tout ce qui l'entourait, et en sachant ça, Iris serra des poings. Elle devait faire un effort. La dryade se rendit compte qu'elle avait à moitié écouté ce que Zira avait dit, puisqu'elle lui avait demandé de répéter, et le rose lui monta aux joues. Mais alors qu'elle allait s'excuser de l'avoir fait répéter, voilà que la spectre enchaînait sur une autre chose, puis sur une autre puis... elle partit. Avant de revenir ! Pour mieux reprendre son monologue.
Iris resta silencieuse quelques secondes, sans trop savoir qu'est-ce qui méritait le plus une réponse, interdite face à ce flot aussi ininterrompu qu'inattendu d'informations. D'abord, elle la trouvait jolie. Ensuite, elle voulait la dessiner. Puis elle était morte pour arriver ici, et enfin...
— « Zira. Tu es botaniste ? »
Les mots sortirent d'une traite, comme si la jolie dryade avait tenté de les garder entre ses dents plus longtemps, avant que finalement la curiosité ne les pousse à jaillir soudainement. Son regard se promena sur les alentours, et à nouveau elle sentit son cœur battre à la vue de toute cette végétation. Elle sentait comme un lien particulier avec toutes ces tiges et pétales colorées qui se balançaient au gré du vent, sans pour autant qu'elle réussisse à savoir si ce lien tenait de sa statu de dryade ou de son amour infini pour la nature, qu'elle voyait pour la première fois.
Elle leva les yeux sur la spectre, cette dernière pourra certainement voir une curiosité toute nouvelle dansant dans les yeux d'Iris.
— « J'aimais dessiner la Terre, celle d'avant. Je n'arrive pas à m'habituer à tout ce qui se trouve ici, même si... c'est sans doute juste une question de temps. Est-ce que vous avez des documents, recensant toute cette flore ? »
Le ton mesuré, tandis que ses yeux trainaient vaguement sur sa toile désastreuse, Iris sembla hésiter un instant, puis finalement elle se leva cacher cette horreur, tournant la page de son bloc pour montrer sa précédente peinture. Visiblement, peindre sur ce nouveau papier plus irrégulier que ce qu'elle possédait sur Terre n'avait pas été une épreuve, alors que sous les yeux de Zira apparaîtra un immense paysage, une colline verdoyante, des arbres fournis s'occupant de casser la courbe douce d'une herbe bien verte. C'était très justement peint, un vestige indéniable de ce qu'avait pu être la Terre, entre ces verts de toutes les teintes et ce ciel d'un bleu profond, sans un nuage. C'était beau, un brin mélancolique, et surtout, comparé à la précédente peinture, c'était très réussi.
Iris n'ajouta rien de plus, un air triste ayant figé ses traits dans la contemplation de son tableau. Un jour, espérait-elle, elle serait en capacité de figer sur la toile aussi précisément cette planète qu'elle avait pu le faire pour sa Terre.
Iris resta silencieuse quelques secondes, sans trop savoir qu'est-ce qui méritait le plus une réponse, interdite face à ce flot aussi ininterrompu qu'inattendu d'informations. D'abord, elle la trouvait jolie. Ensuite, elle voulait la dessiner. Puis elle était morte pour arriver ici, et enfin...
— « Zira. Tu es botaniste ? »
Les mots sortirent d'une traite, comme si la jolie dryade avait tenté de les garder entre ses dents plus longtemps, avant que finalement la curiosité ne les pousse à jaillir soudainement. Son regard se promena sur les alentours, et à nouveau elle sentit son cœur battre à la vue de toute cette végétation. Elle sentait comme un lien particulier avec toutes ces tiges et pétales colorées qui se balançaient au gré du vent, sans pour autant qu'elle réussisse à savoir si ce lien tenait de sa statu de dryade ou de son amour infini pour la nature, qu'elle voyait pour la première fois.
Elle leva les yeux sur la spectre, cette dernière pourra certainement voir une curiosité toute nouvelle dansant dans les yeux d'Iris.
— « J'aimais dessiner la Terre, celle d'avant. Je n'arrive pas à m'habituer à tout ce qui se trouve ici, même si... c'est sans doute juste une question de temps. Est-ce que vous avez des documents, recensant toute cette flore ? »
Le ton mesuré, tandis que ses yeux trainaient vaguement sur sa toile désastreuse, Iris sembla hésiter un instant, puis finalement elle se leva cacher cette horreur, tournant la page de son bloc pour montrer sa précédente peinture. Visiblement, peindre sur ce nouveau papier plus irrégulier que ce qu'elle possédait sur Terre n'avait pas été une épreuve, alors que sous les yeux de Zira apparaîtra un immense paysage, une colline verdoyante, des arbres fournis s'occupant de casser la courbe douce d'une herbe bien verte. C'était très justement peint, un vestige indéniable de ce qu'avait pu être la Terre, entre ces verts de toutes les teintes et ce ciel d'un bleu profond, sans un nuage. C'était beau, un brin mélancolique, et surtout, comparé à la précédente peinture, c'était très réussi.
Iris n'ajouta rien de plus, un air triste ayant figé ses traits dans la contemplation de son tableau. Un jour, espérait-elle, elle serait en capacité de figer sur la toile aussi précisément cette planète qu'elle avait pu le faire pour sa Terre.
Zira
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Zira était totalement du genre à se perdre dans ses propres pensées ou ses propres paroles. Parce qu’elle perdait le fil et que parler lui permettait d'extérioriser bien des choses. Elle s’était trop tûe dans sa version humaine, elle refusait de rester silencieuse maintenant. Alors elle parlait, encore et encore. Parfois trop. Souvent à tort. Au pire elle s’excusait ensuite. C’était ainsi qu’elle fonctionnait. Et là, sans doute qu’elle avait parlé un peu trop. La pauvre Iris devait penser que même les fous avaient le droit de venir à Ozéna. Et peut être même bien qu’elle l’était réellement, folle.
De tout ce que Zira avait pu dire, Iris n’avait retenu que le plus important. La jeune femme aux cheveux vert eut un petit rire franc et sincère. Iris avait raison, c’était le plus important. C’était la dénomination que Zira avait tant espéré obtenir dans l’ancien monde, ce pour quoi elle s’était battue griffes et ongles. Et maintenant elle l’avait. Elle était officiellement botaniste. Ce fut donc un large sourire qui répondit à la douce jeune femme.
- C’est ça ! Je suis botaniste.
Elle suivit son regard, observant à son tour la flore autour d’elles. Qu’est ce que c’était beau, somptueux et en même temps si différent de ce qu’elles avaient connu. Rien ne ressemblait à quelque chose de la terre ici. Zira avait dû apprendre à mettre ses aprioris de côtés afin de découvrir au mieux cette flore étonnante. Ses connaissances ne l'aidaient pas beaucoup finalement, rien n’était vraiment comparable ici. Mais c’était aussi agréable de tout redécouvrir. Ca c’était son ressenti, mais sans doute que tout le monde ne percevait pas les choses ainsi. Elle en eut la confirmation dès que la belle dryade parla à nouveau. Elle la détailla, écoutant attentivement ses paroles sans l'interrompre, elle avait assez parlé après tout.
Lui laissant le temps de tout lâcher, elle la regarda bouger à son tour et ramener une sorte de grand bloc à dessin. Ou plutôt à peinture vu ce qui s’étalait sur la première page et la suivante. Elle observa attentivement l'œuvre sous ses yeux, esquissant un sourire mélancolique. La Terre. Du moins ce qu’avait pu être la Terre. Ça ne lui manquait pas vraiment, pour autant elle sentit une vague de nostalgie l’envahir.
- C’est vraiment magnifique. Tu es douée, mais ça tu dois déjà le savoir. Pour ce que tu disais avant tout ça, laisse toi du temps. Je ne sais pas comment tu as quitté la Terre, tu n’as pas besoin de m’en dire plus, mais vraiment laisse toi du temps. C’est une sorte de deuil finalement, aucun retour en arrière n’est possible. Pour moi ça a été une délivrance, je regrette que peu ma vie là-bas. Ce sont surtout les personnes qui me manquent. Ma jumelle surtout.
La spectre eut un sourire triste en pensant à sa sœur laissée là-bas, qu'elle ne reverra sans doute jamais. Ou alors il faudrait un sacré coup de chance. Et la chance, sauf pour venir ici, ce n’était pas vraiment quelque chose qu’elle connaissait. Elle inspira profondément avant de soupirer. Zira reporta son attention sur son carnet à dessin, caressant l’algue qu’elle avait dessiné un peu plus tôt. Elle resta un instant à contempler son œuvre avant de réaliser qu’elle n’avait pas répondu à toutes les questions.
- Ah ! J’ai oublié. J’ai bien des ouvrages à la maison si tu as envie de les lire. Je serai ravie de te les prêter et même de te proposer une tasse de thé. Si tu en as envie.
@Iris Diospyros
De tout ce que Zira avait pu dire, Iris n’avait retenu que le plus important. La jeune femme aux cheveux vert eut un petit rire franc et sincère. Iris avait raison, c’était le plus important. C’était la dénomination que Zira avait tant espéré obtenir dans l’ancien monde, ce pour quoi elle s’était battue griffes et ongles. Et maintenant elle l’avait. Elle était officiellement botaniste. Ce fut donc un large sourire qui répondit à la douce jeune femme.
- C’est ça ! Je suis botaniste.
Elle suivit son regard, observant à son tour la flore autour d’elles. Qu’est ce que c’était beau, somptueux et en même temps si différent de ce qu’elles avaient connu. Rien ne ressemblait à quelque chose de la terre ici. Zira avait dû apprendre à mettre ses aprioris de côtés afin de découvrir au mieux cette flore étonnante. Ses connaissances ne l'aidaient pas beaucoup finalement, rien n’était vraiment comparable ici. Mais c’était aussi agréable de tout redécouvrir. Ca c’était son ressenti, mais sans doute que tout le monde ne percevait pas les choses ainsi. Elle en eut la confirmation dès que la belle dryade parla à nouveau. Elle la détailla, écoutant attentivement ses paroles sans l'interrompre, elle avait assez parlé après tout.
Lui laissant le temps de tout lâcher, elle la regarda bouger à son tour et ramener une sorte de grand bloc à dessin. Ou plutôt à peinture vu ce qui s’étalait sur la première page et la suivante. Elle observa attentivement l'œuvre sous ses yeux, esquissant un sourire mélancolique. La Terre. Du moins ce qu’avait pu être la Terre. Ça ne lui manquait pas vraiment, pour autant elle sentit une vague de nostalgie l’envahir.
- C’est vraiment magnifique. Tu es douée, mais ça tu dois déjà le savoir. Pour ce que tu disais avant tout ça, laisse toi du temps. Je ne sais pas comment tu as quitté la Terre, tu n’as pas besoin de m’en dire plus, mais vraiment laisse toi du temps. C’est une sorte de deuil finalement, aucun retour en arrière n’est possible. Pour moi ça a été une délivrance, je regrette que peu ma vie là-bas. Ce sont surtout les personnes qui me manquent. Ma jumelle surtout.
La spectre eut un sourire triste en pensant à sa sœur laissée là-bas, qu'elle ne reverra sans doute jamais. Ou alors il faudrait un sacré coup de chance. Et la chance, sauf pour venir ici, ce n’était pas vraiment quelque chose qu’elle connaissait. Elle inspira profondément avant de soupirer. Zira reporta son attention sur son carnet à dessin, caressant l’algue qu’elle avait dessiné un peu plus tôt. Elle resta un instant à contempler son œuvre avant de réaliser qu’elle n’avait pas répondu à toutes les questions.
- Ah ! J’ai oublié. J’ai bien des ouvrages à la maison si tu as envie de les lire. Je serai ravie de te les prêter et même de te proposer une tasse de thé. Si tu en as envie.
@Iris Diospyros
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