La dessus elle avait bien raison. Pour etre d'un coté ou de l'autre de la piece, il fallait encore la posséder, ce qui n’était pas le cas d'innombrables personnes dans l'ancien monde. Certes, ils étaient beaucoup moins ici, mais en résultante, la pauvreté avait totalement disparu. Chacun pouvait vivre au moins a sa faim. Il y avait des disparités, comme partout. Mais rien a voir avec la misère qui avait gangrené les rues. Peut etre que les enfants a naitre ici pourraient avoir plus de chance que ce qu'il avait lui meme connu.

Il avait passé la totalité de sa vie a courir aprés la richesse. L'argent a profusion, mais pas pour lui, pour les autres. Lui, il avait toujours mangés comme il voulait. Aujourd'hui cependant c’était différent. Il continuait de vouloir mener les autres vers un monde meilleur, mais d'une façon qu'il jugeait désormais bénéfique.

- Mélomane, c'est un grand mot.

Il souriait toujours, en la regardant de dos s'éloignant vers la cheminée, et ne manquant pas de la scruter un peu plus intensément durant la courte période ou elle fut dos a lui. Presque une provocation physique, avec tout ce qu'elle pouvait lui envoyer a l'oral. Elle lui fit ensuite face, se laissant dorer devant la cheminée. Elle lui faisait penser a un serpent. Un reptile capable de mordre, mais plus docile devant les flammes agréables lui réchauffant le cuir.

- Ce n'est pas le premier point commun que je visualise ce soir, mais je suis certain que tu es du genre a apprécier la musique et l'art. Tu es un bel esprit. Et le bel esprit rend la femme belle. C'est ce que disait une vieille connaissance.

Bien sur qu'il n'allait faire venir absolument personne. D'une part parce qu'il ne comptait pas déranger qui que ce soit pour une affaire a lui, et surtout car il n'avait pas spécialement envie d'avoir un troisième larron au milieu de leurs soirée qu'il appréciait véritablement. Bien plus que ce qu'il montrait a l'extérieur. Et n'avait pas envie qu'elle s'acheve tout de suite.

Il ne commenta pas ce qu'elle avait dit par rapport a Auraan, mais fut intérieurement étonné qu'elle recommence a avoir cette opinion aussi hautement placé de l'ancien veilleur. Elle semblait tenir a ce qu'il avait pu dire d'elle. Pourtant, du reste de ce qu'elle avait pu dire, l'avis des autres n’était pas ce qui lui importait le plus. C’était noté dans son esprit, cependant. Auraan n’était pas celui qui l'avait recommandé par hasard. Il y avait peut être plus que ça, dans la balance.

- Et donc, quelle est votre analyse madame ? De quoi ai je donc besoin ? De ressources globales pour mes veilleurs peut être. Ou bien d'une oreille attentive quand je me sens déprimé ? Ou bien une partenaire de danse, ça, ce serait vraiment bien.

Comme en plein milieu d'une liste pour le père noël, il posa délicatement sa main dans la sienne, et la prit avec douceur mais fermeté, la tirant a lui, avant de poser la main sur sa hanche. Il la laissa « s'installer », et quand elle fut prête, commença par tourner sur eux même, au milieu du bureau, comme pour lancer les festivités.

- Enfin ca, tu l'avais amené en cadeau de bienvenu visiblement.

Nouveau sourire, avant de commencer a bouger simplement, presque dans un slow romantique ou ils pouvaient continuer de parler librement. Elle avait raison, les deux n’étaient pas incompatibles. Il prit un air songeur. L'air de vraiment réfléchir a sa question. Puis finalement dans un sourire, rétorqua tranquillement.

- Vu a quel point tu sembles connaître Auraan, je me dis que tu sais peut etre mieux que moi, déjà, les veilleurs qui ont besoin d'un petit coup de mains.

Il pensa a plusieurs entités, qui avaient peut être plus besoin d'une oreille que d'un cours a proprement parler, et ça, il ne le proposerait pas. Il ne comptait pas pénétré dans l'univers intime de ses hommes, sauf si eux même semblaient vraiment avoir besoin d'aide. Il pensa a Winnie par exemple, qui semblait souvent un peu a bout.

- ...Je n'ai en vérité pas de nom a donner. Car je ne considère pas que m’immiscer dans quelques choses d'aussi intimes que les diverses capacités que ce monde nous a offert est une bonne idée. Je pensais plutôt a donner ton nom, et donc la possibilité de venir te voir pour les volontaires. Pour le reste, ce serait a leurs discrétions. Bien entendu, c'est l'ordre qui payerait tes services.

Puis il sourit doucement, plus tendrement, en accélérant le rythme du pas qu'il lui offrait, menant la danse comme le devait celui qui était le plus grand en taille, dans un couple de danse.

- Peut être que c'est moi qui vais venir te demander des cours. Il paraît que les humains sont capables de magie. C'est cependant loin d’être ma spécialité.

Elle pouvait sentir sur la main qui tenait celle du commandant un unique doigt qui tapotait le dos de ses phalanges avec douceur. Comme imprimant le rythme d'une musique qu'ils ne pouvaient pas entendre.

Mais il ne sembla pas convaincue par ce qu'elle venait de dire. Comme si son physique etait la seule raison pour laquelle il lui souriait et qu'il l'avait invité a danser. Il restait un homme qui appréciait les belles femmes, il n'allait pas dire le contraire, mais il était loin d’être un coureur de jupon. Il faisait plus attention au fond qu'a la forme. Et jusqu'ici elle l'avait comblé. Elle faisait preuve d'esprit, de jugeote, elle avait étudié avec sérieux. Elle était douée dans son domaine. Il n'avait aucune raison de ne pas l’apprécier pour le moment.

Quand ils commencèrent a danser, il eu l'impression qu'elle mettait beaucoup d'application, et ne se rendit pas compte que lui même n’était qu'un débutant. Il répétait la même série de pas en boucle, et avec assez de précision pour donner le sentiment qu'il le maîtrisait a la perfection. Il l'avait dit avant. Il n’était pas danseur de salon. Personne ne lui avait jamais appris. Il répétait simplement ce qu'il avait vu a la télévision, ou bien dans des spectacles en vrai.

- Oh, tu ne m'as pas compris. Je souhaite effectivement que tu t’intéresses a développer leurs pouvoirs, pas que tu discutes de leurs états d’âmes.

Elle le heurta légèrement et sembla ne pas apprécier de l'avoir fait. Elle était très sérieuse, et il avait du mal a imaginer quelqu'un de peu appliqué comme elle l'avait sous entendue plus tôt. Enfin, peu appliqué dans ce qui l'ennuyait. Si elle était aussi sérieuse, c'est qu'elle appréciait le moment. Alors pour toute réponse a son mot d'excuse, il leva la main en entraînant son bras au dessus de sa tete et la fit tournoyer deux tours dans un sens, deux tours dans l'autre, avant de la récupérer plus solidement par la hanche avant que ce petit échange ne lui fasse tourner trop la tête.

- Mais un pouvoir, ici, est quelque chose de personnel. Quelque chose qui fait parti du corps et de l’âme, et qui peut même varier en fonction de la personne, même d'une même race. Ce n'est pas comme augmenter le cardio en courant durant plusieurs mois. Ça peut atteindre jusqu'à la psyché même de la personne. C'est quelque chose que je n'ordonnerais pas de développer a mes hommes si ils ne sont pas d'accord. Et encore moins si ils ne veulent pas spécialement le dévoiler a quelqu'un.

C’était pourtant une arme redoutable. En terme de sécurité, développer les pouvoirs de chacun était la meilleure chose a faire pour assurer la longévité des murs. Mais ce n’était pas son genre de le forcer. Il avait prit le parti, depuis bien longtemps, que quelqu'un que l'on respectait et a qui on laissait la possibilité d'user de son libre arbitre avait beaucoup plus de volonté a se donner. Une sorte de confiance mutuelle, qui ne pouvait pas être créer par le fait de forcer les choses sur quelqu'un, même quand on en avait le pouvoir.

- Ah, tu travailles avec Khair. Je vois. J’espère qu'elle ne te pose pas trop de soucis.

Il sourit un peu plus et ferma les yeux, continuant de danser en se basant uniquement sur la présence proche de lui, sur sa connaissance des murs autour de lui et du mobilier, ainsi que le rythme qu'il incorporait lui même. Il ne releva pas la question du paiement, ils se débrouilleraient en temps voulu. Elle n'avait pas l'air de savoir elle même ce qu'elle voulait, ça devait dépendre du moment, de ses lubies. Elle marchait a l'instinct, visiblement.

- Figure toi que si tu n'as jamais rencontré d'humain capable d'utiliser la magie, tu en a un en face de toi. Pas de la façon la plus habituelle, sans doute, mais j'en suis capable.

Son pouvoir de régénération, si il ne fonctionnait que physiquement sur lui même, etait une forme de magie a part entière. Et il avait le sentiment qu'il y avait plus, plus loin, et qu'en fouillant a l'intérieur de lui même, il pourrait atteindre un autre stade. Ils n'avaient pas la perspective d'une longévité propre a certain, mais il savait qu'il compensait par sa vitesse d’apprentissage et sa débrouillardise. Il ne fallait pas sous estimer les humains, et leurs capacités d'évolutions perpétuelles.

- Pour le reste, ce n'est pas vraiment moi qui ai choisi....c’était la, comme ça...comme pour tout le monde.

Il ouvrit de nouveau les yeux, et cligna ses paupières, étant donné que la question revenait finalement au travail une nouvelle fois. Ils bondissaient d'un thème a l'autre avec une facilité que seuls leurs deux esprits combinés et assez aiguisés étaient capables d'accepter.

- Certains diront que les veilleurs ne font rien en haut des remparts. Mais l'attente et la pression fait parti du domaine de la sécurité. Les sens sont aiguisés, mais parfois, bien trop, et a force, on atteint un point ou il est difficile de se maintenir dans la meme réalité. Des peurs surgissent. Qui ne sont pas toujours totalement basé sur des faits. L'esprit humain est évolutif, dans le bon ou le mauvais sens.

Il soupira :

- Si nous pouvions commencer par rendre leurs métiers plus confortables, ce serait un peu. Et si nous pouvions être plus nombreux ce serait encore mieux. Mais pour ça, il va falloir attendre. Si l'exploration abouti, et que notre univers physique s’agrandit, je suppose qu'on pourra essayer de faire venir plus de gens. Enfin, pour ça il faudrait un moyen de communication avec l'exterieur. Mais j'ai toujours trouvé cela logique qu'on décide d’accélérer la provenance des humains de l'ancien monde a ce dernier. Nous sommes plus de trois cent aujourd'hui. Quand nous seront mille ou deux milles, de nouvelles perspectives seront réalisables.

Il commença a ralentir :

- Ça va, pas trop mal au cœur ? Je ne suis pas très doué...

Elle trouvait ça peut etre ridicule, mais il y tenait. Pour la seule raison que celui en qui il avait copié une bonne majorité des élans de dirigeant qui le composait avait failli arriver a sa perte a cause d'une attitude trop martiale et commandeuse. Il fallait de l'ordre, mais la dictature avait ses limites. Il tachait donc, du mieux qu'il le pouvait et parfois difficilement, de combiner les deux du mieux qu'il le pouvait. C'etait sans aucun doute pour cette tentative de philosophie de commandement qu'il etait la aujourd'hui.

- Je me souviendrais de tes encouragements en tout cas.

Il avait dit ça avec un sourire taquin, un peu ironique. Il ne repassa pas non plus trop longtemps sur la partie sur Khair. Dans les faits, la petite rebelle etait connue d'une bonne partie de la communauté. Mais Galatéa semblait avoir du bien et seulement du bien a dire d'elle. Pas une mince affaire quand il se remémorait les vives critiques qu'elle avait émit sur la quasi totalité des gens qu'ils avaient abordés dans le fil de leurs conversations.

- Et bien quand je la verrais, je lui dirais que tu ne tarie pas d'éloge a son sujet. Ça l'encouragera a continuer dans ce sens.

Il la fit tournoyé une nouvelle fois au milieu de la conversation, comme pour couper court a la monotonie des pas. Un petit tour de prestidigitation afin d'éviter de trop voir a quel point il était basique de faire les pas qu'il produisait. Et la premiere fois elle avait gloussée en se rattrapant de justesse. Son rire etait agréable a l'oreille et il n'etait pas contre l'entendre de nouveau. Il continua encore de l'écouter. Et acquiesça en faisant suite a ce qu'il avait dit sur la magie.

- C'est un lourd secret que tu me demande la. En effet je pratique la magie blanche. Mais ce n'est pas quelque chose que j'utilise a ma convenance. On va dire que c'est plutot quelque chose...d'automatique ? Une défense quand je me blesse. Des soins que je ne contrôle pas totalement. Je suppose que pour une praticienne de ton calibre, ce ne doit pas etre spécialement intéressant, mais maintenant tu saura si tu en cherche un, un jour, que tu as un humain sous la main capable de cette petite capacité.

Elle ne voulait pas qu'ils soient beaucoup plus nombreux, mais lui était sur qu'ils n'auraient de toute façon pas le choix. Ils n’étaient pas le dernier espoir de l'humanité. Ils en étaient le premier poste d'éclaireur. Il avait toujours songé qu'un jour, toute la population restante, de l'autre coté, ferait le grand saut avant que le monde n’achève de s'oblitérer sur lui même. Pas des milliards. Mais quelques milliers ou millions. C’était inévitable. Voila pourquoi il fallait voir beaucoup plus grand.

Pour tes cristaux, il faudrait commencer par les tester a l'exterieur de la ville. Voir comment ils réagissent en fonction du type de passage. Présence, vibration. Bruit, poids. Si ils ont la meme action face a un oiseau qu'un Raboth. Nous ne pouvons pas non plus avoir quelque chose qui agit a la moindre présence d'un oiseau un peu trop proche des arbres.

Il relâcha légèrement son étreinte, ralentissant un peu.

- Et puis il faut compter aussi les aller et venu. Notamment au niveau du quartier est. Il y a plusieurs personnes qui utilisent leurs ailes. J'ai notamment une Malakim en tete qui travaille souvent en extérieur et qui passe régulièrement par le ciel. Si a chaque fois qu'elle passe ca sonne, on est pas prêt de se détendre.

Il sourit a sa propre remarque, imaginant plusieurs veilleurs courir partout, paniqués, a chaque petite sonnerie. Les pauvres, ils avaient déjà bien assez a gérer. Et si les tocsins sonnaient trois fois par jour, il allait se faire taper sur les doigts.

Il sourit par le compliment de Galatéa sur la danse qu'il lui avait offerte. Il posa un œil sur le cristal trônant toujours sur le bureau, et toujours en souriant reprit :

- Peut etre que tu devrais te concentrer sur un dispositif magique permettant d'enregistrer. Je te promet que la prochaine fois que nous danserons, il y aura une musique autre que moi qui la fait juste avec la voix. C'est certainement moins attractif.

Il éclata de rire franchement en retirant la main de sa hanche, mais sans pour autant lui lâcher la main. Ça faisait deux bonnes heures qu'ils étaient la a présent. C’était peut être le moment de commencer a songer a prendre congé. Lui n’était pas pressé, mais il aurait comprit qu'elle commence a en avoir marre.

- Je me demandais. Je sais que tu es vendeuse dans une boutique de magie et d'objet magique. Mais je ne suis pas exactement au fait de ce que vous avez comme produit. J'aurais voulu savoir si par hasard, vous vendiez des parchemins ? Sur n'importe quel sujet. Ou si tu connaissais un endroit qui en produisait. Je commence a atteindre le bout de ma toute petite collection, et j'aime bien lire un peu, le soir, de temps en temps.

Il étira le bras, la laissant reculer ou revenir contre lui si elle voulait, a son aise. Lui laissant le contrôle de l'échange physique. Et il la regardait toujours de cette façon étrange, entre l'admiration et l'analyse.

Il se demanda comment elle pouvait en savoir autant, et fut honnêtement très impressionné. Ce n'etait pas n'importe quelle connaissance. Elle n'etait pas née dans ce monde. Ce qu'elle lui disait, elle l'avait forcément prit comme information depuis qu'elle etait la. Moins longtemps que lui c’était une évidence. Il n'avait pas en face de lui une personne un peu critique, volontaire mais intéressée, il avait en face de lui un véritable gente. Une sorcière, peut être la plus avancée en terme de connaissance, actuellement, dans ce monde.

- Si un jour j'ai un soucis, je saurais au moins qu'une spécialiste n'est pas très loin pour me venir en aide...ça me rassure énormément.

Il était sincère. lui n'y connaissait pas grand chose. Seulement les bases. Il était déjà conscient de ce qu'elle avait dit, concernant la dépense d'énergie incontrôlable, mais a vrai dire, pour l'instant, il ne pouvait pas y faire grande chose, et il n'avait surtout pas le temps de se concentrer sur ce sujet précis. Peut être qu'il en aurait un peu plus si ces objets de sécurités se révélaient impactant dans son emploi du temps.

Ils continuèrent ainsi a danser lentement, plus des pas qu'une véritable danse, en évoquant des petits détails a explorer plus précisément durant les test. Et quand ils rigolèrent ensemble, il se sentit bien. Elle etait vraiment très intelligente, et sa façon d’être agacée par un détail qui lui avait échappé était charmante. Il espéra silencieusement qu'elle trouverait un moment de réussir a effectuer ces enregistrements musicaux.

- Tu peux venir quand tu veux, dorénavant. Pas besoin de prendre un rendez-vous, de base, déjà, je trouve ca ridicule. Si je ne suis pas la, je dois être sur les remparts, n'hésite pas a me chercher. Je ne serais probablement pas disponible, mais on pourra trouver un moment ensemble. Ce sera mieux que par papier interposé. Je ne suis littéralement jamais disponible de toute façon.

Il soupira, la laissant s'écarter, croisant son regard un instant, lui souriant, puis se détournant, retournant vers la cheminée. Elle répondit a sa question concernant les livres. Pas chez elle, mais a la bibliothèque de Dorne. Ah, oui, il avait déjà entendu parler de cet endroit, il faudrait qu'il y fasse un tour. Mais elle parla en plus d'ouvrage qu'elle avait personnellement. Il sourit, sans se retourner vers elle.

- C'est une invitation ? Ne t'en fais pas, de toute manière, si j’oublie de te les rendre, tu n'aura pas a aller très loin pour venir les réclamer.

La cheminée fut de nouveau relancée, et il posa les yeux sur la fenêtre. Il faisait vraiment mauvais. Le quartier d’où elle venait était assez éloigné. C’était peut être un peu délicat, mais il n’était pas du genre a être timide. Il se retourna, les dans le dos d'une manière digne, en continuant de la fixer au niveau du visage. Il aimait particulièrement la couleur de ses lèvres. Ça la rendait originale.

- Tu peux rester ce soir. Ma appartement n'est pas extrêmement confortable, mais tu y dormira au sec. Je ne pense de toute façon pas quitter mon bureau cette nuit. Je te laisse la literie de bonne grâce.

Aucun sous entendu, aucune arrière pensée, il était sincère. Ça ce voyait dans sa façon d’être. Il n’était pas désintéressé d'elle, mais il n'avait pas l'attitude lourde non plus. Si elle restait la, il ne poserait sans doute pas un orteil dans son appartement durant son rapide séjour. C’était a elle de choisir, de toute façon. Elle verrait bien vite que si le commandant avait des avantages, il n'en prenait pas énormément a son compte.

- Et en plus, surprise du chef, il y a une autre bouteille de jus d'hivernas en haut...tu aurais tord de rater l'occasion.

Il eu un nouveau sourire, attendant sa décision pour prévoir sa propre soirée.