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Asthalie -en cour-
Asthalie
Histoire
Asthalie fredonnait tranquillement quelque mélodie tout en s'agitant pour ranger son atelier qui tenait aussi lieu de petite boutique. Enfin disons plutôt que ses marchés dépendant de ses stocks et des arrivages, certains clients avaient pris l'habitude de venir lui commander directement des produits. Malheureusement, la nymphette n'avait jamais prévu que les gens feraient le déplacement jusqu'à son petit étang excentré.
Elle avait installé une clochette à sa nouvelle porte d'entrée afin de ne plus se faire surprendre par les visiteurs et d'ici quelques jours le nouveau comptoir qu'elle avait commandé au menuisier devrait lui être livré. Enfin sa petite entreprise prenait réellement forme.
Aujourd'hui, elle s'était enfin décidée à délaisser ses préparations et ses alambics pour ranger les années de travail accumulées partout dans la petite bâtisse. Les plantes séchées avait été trié et rangé dans des bocaux ou transformé en macérat huileux. Les dernières préparations étaient sur les étagères de la nouvelle petite boutique prêtes à être vendues.
La bibliothèque restait la plus dure à ranger, elle devait trier toutes ses années de recherche accumulées en nombreux papiers, prises de notes et autre carnet entassait partout.
C'est en attrapant l'un des premiers livres de l’étagère, qu'elle se rappela ce qu'il contenait. Elle s'arrêta de chanter et ouvrit avec précaution ce vieux livre à la couverture craquelée.
“ Jours 10 / An 107 - An 4178:
Ça fait bizarre. Ce corps est si différent du mien… enfin de l'ancien. Les douleurs ont bien entendu disparu et ça je ne vais pas m'en plaindre, mais c'est si étrange j'ai l'impression de ne plus être la même personne… J’ai retrouvé la jeunesse de mes 20 ans, pourtant j’ai toujours les souvenirs de mes 87 ans de vie qui semblaient peu à peu s’évaporer comme de la fumée. On s’en souvient , vaguement, puis peu à peu disparaissent dans l’air sans qu’on s’en rende compte.
Et si j'oubliais qui j'étais ? “
Un profond sentiment de nostalgie prit Asthalie à la gorge.
C’était quoi déjà son ancien nom ? Avait elle vraiment tout oublié de son ancienne vie ?
La boule qui se forma dans son estomac lui donna la nausée et ce tout petit carnet semblait peser de plus en plus lourd. Tous ses secrets, tous ses regrets et tous ses rêves reposaient sur les fines pages manuscrite de ce livre aussi petit et fragile soit-il…
“Jour 27 / An 107 - An 4178 :
Je n’arrive pas à m’adapter. J’ai l’horrible impression de m'être réveillée d’un long sommeil et j’ai peur. J’ai peur de ne pas être plus heureuse ici que là-bas.J’ai peur d'être encore “l'excentrique”de la famille. J’aurais jamais dû toucher cette foutu clé. J’aurais enfin disparu.”
La tristesse de sa plume serra la gorge d’Asthalie qui descendit prudemment de son escabeau pour s’asseoir près du feu. Elle poussa un profond soupir essayant d'extérioriser les sentiments bloqués en elle avant de reprendre cette lecture.
“Jour ?? / An 109 - An 4180 :
Je m’appelais Amélie Sophia Crofton-Milford, mais il y a quelques jours j’ai décidé de prendre le nom Asthalie. Je ne sais pas ce que je veux garder d'Amélie, mais je veux écrire ma mémoire ici afin de garder une trace de l’ancien monde et de pouvoir si un jour, je le veux, me souvenir de ce nom.
Je suis née en sur terre, à Londre le 31 Juillet 4091. Ma famille les Croftons ne m’ont jamais vraiment appréciée. Il ne me battait pas, mais je n’ai jamais eu de bon moment avec eux. C’est ma grand-mère qui m’a élevée loin d’eux et de la pollution. Elle était très stricte, mais je n’avais pas à me plaindre. Je n’ai pas eu de frère ou de sœur. Mon père était très déçu que ma mère n’eut pas d’autre enfant, et d’après lui c’était ma faute. A cause de ma naissance, ma mère n’avait pas pu lui donner un garçon. J’étais triste d’être moi, mais je voulais toujours faire de mon mieux pour lui plaire. Quand j’ai eu l’âge, on m'envoya en pensionnat. Je détestais cet endroit, mais je me devais d'être bonne à l’école. Je m’en moquait “d’être bizarre”, je n’en travaillait que mieux. Pas de distraction, ni d’amis. C’était une vie solitaire, que je pensais aimer à l’époque…
J’ai grandi sans grand évènement dans ma vie ou en tout cas je m’en tenais loin. Je n’allais pas aux bals de fin d’année. Je restais discrètement dans ma chambre ou à la bibliothèque et j'espérais ne pas me faire remarquer.
Quand ma grand-mère mourut, je fis bonne figure et j'enfoui mes sentiments au fond de mes livres de chimie. Pourtant, je pense que cela m’a marqué. Quand je cherchais mon nouveau nom, j’ai longtemps hésité à abandonner tout rapport avec mon ancienne famille, mais elle, ma grand-mère, Asthalie, je souhaitais garder une trace d’elle.
Ce nom signifiait la voix des étoiles, du grec Asthéri (étoile, astre) et de laleîn (parler). J’aimais bien cette étymologie. Mamie fut la seule personne qui m'aimait sur cette foutue terre, et moi je l’avais effacé de ma vie comme un trait de crayon sur une feuille… Jusqu'à maintenant. Je pense qu’elle aurait été contente pour moi. “
Quelques larmes marquaient le bas de cette page rendant une partie du texte illisible.
Cela ne parlait que de ses années au lycée qui furent tout aussi vides que le début de son histoire.
“ An 109 - An 4180 :
Je me suis endormi avant d’avoir fini. Je vais pas raconter mes années d’étude de chimie, et passer au moment de mon mariage.
Dimitri Howard Milford, mon cher mari choisi par ma famille, ne fut rien de plus qu’un ignare qui jetait sa fortune par la fenêtre. Il ne se priva pas non plus de me tromper avec tout ce qu’il pouvait. Malgré ça, nous réussissions par le miracle d’une nuit à avoir un fils.
Jamais mon père ne fut aussi content de moi que le jour de mon accouchement. Je pus même choisir le nom de mon tout petit. “Antoine”. Mon petit soleil. Il était blond avec de beaux yeux verts. Avant lui tout semblait si fade et si terne alors que chacun de ses sourires illuminaient mon cœur. Il adorait courir et escalader tout ce qu’il pouvait dans la maison. Moi je ne cessais de m’inquiéter pour lui et la première grosse épreuve que je subis fut de comprendre que je ne pourrais jamais le protéger de tout. “
Naturellement, un sourire vint se déposer sur le visage de la nymphe alors que des larmes roulaient sur ses joues.
“Antoine … ça m'avait manqué d’entendre ce son…” marmonna-t-elle en contemplant les flammes crépitant dans l'âtre, alors que l’image floue du garçon se formait difficilement dans son esprit.
“Il aurait adoré Ozéna… Il aurait intégrer les explorateur je pense.”
Elle tenta de se souvenir de sa voix, de ses mimiques et de ses petites habitudes, mais cela faisait si longtemps. Ses yeux gris se fermèrent pour retourner sur le texte qui reposait sur ses genoux.
Pourquoi a-t-il fallu qu’elle commence à le lire ?
“An 110 :
Je dois finir d’écrire ça avant d’oublier les détails.
Antoine fut le meilleurs des petits garçons, mais après la mort de son père il ne fut plus le même. Dimitri disparut en 4136. Un mari cocufié était venu le trouver pour se venger. Quand on vint me l’annoncer, je pris le role de la femme trop chamboulé pour réaliser son malheure, mais en réalité j’étais soulagée presque contente. Il devenait violent et il revenait de plus en plus souvent ivre ou drogué. J’avais peur de lui et je m'inquiétais pour mon fils. Je ne voulais pas qu’il subisse la mauvaise humeur de son père, ou pire, qu’il finisse par lui ressembler.
Après ça, Antoine passa par une période compliquée. Il avait 14 ans et bien entendu à cet âge on s’éloigne de sa mère, on rejette l’autorité et on a besoin d’une figure forte à qui s’opposer. Mon père, le grand-père d'Antoine, devient cette personne. J’avoue que je m’en moquais tant que ce n’était pas moi qu’il détestait…
Celui qui partit en deuxième fut mon père justement, suivi de près par ma mère qui le rejoignit quelques mois plus tard. Je venais tout juste d’avoir 49 ans et me voila veuve et orpheline.
Antoine lui était tout juste majeur. Il hérita de la fortune de son père et de celle de son grand-père.
Il décida de partir, de voyager et il me laissa seule.
La dernière fois que j'ai pu contempler son visage, les cheveux d’ange blonds et bouclés de mon tout petit étaient raccourcis tandis que le temps avait foncé ses mèches d’or. Son visage n’était plus rond et doux, mais anguleux et hérissé d’une légère barbe. Ses yeux qui avaient toujours fait battre mon cœur étaient maintenant ceux d’un homme adulte prêt à affronter le monde. Il parti et ne revint jamais. Je n'ai plus eut aucune nouvelle. J’avais tout essayé pour le retrouver, mettant tout mes moyens dans la recherche de mon petit soleil.
10 ans après, mon coeur pleurait encore sa disparition et ma vie monotone de vieille dame ne m’aidait pas à passer à autre chose… Le pouvais-je seulement ? Une mère peut-elle oublier son seul et unique enfant ?
Antoine était mort. Mais jusqu'à mes 67 ans, je continuais de croire que quelque part il était encore en vie, que peut-être il avait fondé sa famille et qu’un jour il reviendrait comme si de rien n’était. La seule chose qu’il se passa ce fut ce policier un peu bedonnant qui vint sur le pas de ma porte et, retirant sa casquette, il m’avoua la triste vérité.
Cette nouvelle m'avait tellement soulagé … Il ne souffrait pas et enfin j’avais mes réponses. Il n’avait pas abandonné sa mère, il avait juste manqué de chance…”
Le texte s'arrêta là comme si la vie d'Amélie se terminait comme ça. Comment avait-elle trouvé la clé ? qu’est ce qu’elle avait ressentit arrivant ?
Asthalie repartit au début de ce carnet et s'arrêta sur cette phrase.
“Et si j’oubliai qui j’étais ?”
Elle eut un petite sourire triste et mélancolique en se souvenant de ce moment où elle ne savait pas si elle devait garder éternellement le souvenir d’Antoine ou bien si elle devait saisir la chance d’une nouvelle vie.
Elle n’avait fait que subir sa propre vie jusqu’à son passage ici.
En fouillant les pages, Asthalie trouva une petite carte de son ancien cottage avec un dessin de clé. Cette clé s’était cachée dans son vieux jardin à l’anglaise parmi les buissons de bégonias.
Elle ne l’avait attrapé que par pure curiosité. La vielle femme avait vaguement entendu parler de cette histoire de clés dorée, mais qui aurait pu croire que celle-là en faisait partie. Voilà qu’environ 11 ans plus tard elle se trouvait ici, dans sa bibliothèque .
Le poids des années semblait soudainement si lourd sur ses épaules. Ça faisait combien de temps qu’elle était là ?
Elle était arrivée en octobre 107 donc … 98 ans dans 3 mois …
Un sourire triste laissa transparaître toutes ses années, tous ses malheureux. Elle ne ressentait aucune joie à relire ses mots d’autrefois. Etait-elle encore un peu Amélie au fond d'elle-même ?
Son regard se perdit par la fenêtre dans la contemplation du lac reflétant la nuit qui était tombée bien plus vite qu’elle ne l'aurait pensé. Cet instant de souvenir sembla durer des heures et des heures. En vieillissant vous aurez l’impression que les jours passent de plus en plus rapidement, pourtant Asthalie ressentit chaque seconde qui passait chaque grain de sable du temps passée à pleurer et à maudire le monde.
Elle secoua la tête et se redressa jetant d’un mouvement rageur le carnet dans le feu qui crépitait. Ce devoir de mémoire qu’elle avait porté comme un voile de deuil n’était qu'un verrou de plus qu’elle avait fermé sur sa propre liberté. Aujourd’hui c’était la fin. Elle ne sera plus jamais Amélie. Elle est enfin devenue Asthalie.
Elle avait installé une clochette à sa nouvelle porte d'entrée afin de ne plus se faire surprendre par les visiteurs et d'ici quelques jours le nouveau comptoir qu'elle avait commandé au menuisier devrait lui être livré. Enfin sa petite entreprise prenait réellement forme.
Aujourd'hui, elle s'était enfin décidée à délaisser ses préparations et ses alambics pour ranger les années de travail accumulées partout dans la petite bâtisse. Les plantes séchées avait été trié et rangé dans des bocaux ou transformé en macérat huileux. Les dernières préparations étaient sur les étagères de la nouvelle petite boutique prêtes à être vendues.
La bibliothèque restait la plus dure à ranger, elle devait trier toutes ses années de recherche accumulées en nombreux papiers, prises de notes et autre carnet entassait partout.
C'est en attrapant l'un des premiers livres de l’étagère, qu'elle se rappela ce qu'il contenait. Elle s'arrêta de chanter et ouvrit avec précaution ce vieux livre à la couverture craquelée.
“ Jours 10 / An 107 - An 4178:
Ça fait bizarre. Ce corps est si différent du mien… enfin de l'ancien. Les douleurs ont bien entendu disparu et ça je ne vais pas m'en plaindre, mais c'est si étrange j'ai l'impression de ne plus être la même personne… J’ai retrouvé la jeunesse de mes 20 ans, pourtant j’ai toujours les souvenirs de mes 87 ans de vie qui semblaient peu à peu s’évaporer comme de la fumée. On s’en souvient , vaguement, puis peu à peu disparaissent dans l’air sans qu’on s’en rende compte.
Et si j'oubliais qui j'étais ? “
Un profond sentiment de nostalgie prit Asthalie à la gorge.
C’était quoi déjà son ancien nom ? Avait elle vraiment tout oublié de son ancienne vie ?
La boule qui se forma dans son estomac lui donna la nausée et ce tout petit carnet semblait peser de plus en plus lourd. Tous ses secrets, tous ses regrets et tous ses rêves reposaient sur les fines pages manuscrite de ce livre aussi petit et fragile soit-il…
“Jour 27 / An 107 - An 4178 :
Je n’arrive pas à m’adapter. J’ai l’horrible impression de m'être réveillée d’un long sommeil et j’ai peur. J’ai peur de ne pas être plus heureuse ici que là-bas.J’ai peur d'être encore “l'excentrique”de la famille. J’aurais jamais dû toucher cette foutu clé. J’aurais enfin disparu.”
La tristesse de sa plume serra la gorge d’Asthalie qui descendit prudemment de son escabeau pour s’asseoir près du feu. Elle poussa un profond soupir essayant d'extérioriser les sentiments bloqués en elle avant de reprendre cette lecture.
“Jour ?? / An 109 - An 4180 :
Je m’appelais Amélie Sophia Crofton-Milford, mais il y a quelques jours j’ai décidé de prendre le nom Asthalie. Je ne sais pas ce que je veux garder d'Amélie, mais je veux écrire ma mémoire ici afin de garder une trace de l’ancien monde et de pouvoir si un jour, je le veux, me souvenir de ce nom.
Je suis née en sur terre, à Londre le 31 Juillet 4091. Ma famille les Croftons ne m’ont jamais vraiment appréciée. Il ne me battait pas, mais je n’ai jamais eu de bon moment avec eux. C’est ma grand-mère qui m’a élevée loin d’eux et de la pollution. Elle était très stricte, mais je n’avais pas à me plaindre. Je n’ai pas eu de frère ou de sœur. Mon père était très déçu que ma mère n’eut pas d’autre enfant, et d’après lui c’était ma faute. A cause de ma naissance, ma mère n’avait pas pu lui donner un garçon. J’étais triste d’être moi, mais je voulais toujours faire de mon mieux pour lui plaire. Quand j’ai eu l’âge, on m'envoya en pensionnat. Je détestais cet endroit, mais je me devais d'être bonne à l’école. Je m’en moquait “d’être bizarre”, je n’en travaillait que mieux. Pas de distraction, ni d’amis. C’était une vie solitaire, que je pensais aimer à l’époque…
J’ai grandi sans grand évènement dans ma vie ou en tout cas je m’en tenais loin. Je n’allais pas aux bals de fin d’année. Je restais discrètement dans ma chambre ou à la bibliothèque et j'espérais ne pas me faire remarquer.
Quand ma grand-mère mourut, je fis bonne figure et j'enfoui mes sentiments au fond de mes livres de chimie. Pourtant, je pense que cela m’a marqué. Quand je cherchais mon nouveau nom, j’ai longtemps hésité à abandonner tout rapport avec mon ancienne famille, mais elle, ma grand-mère, Asthalie, je souhaitais garder une trace d’elle.
Ce nom signifiait la voix des étoiles, du grec Asthéri (étoile, astre) et de laleîn (parler). J’aimais bien cette étymologie. Mamie fut la seule personne qui m'aimait sur cette foutue terre, et moi je l’avais effacé de ma vie comme un trait de crayon sur une feuille… Jusqu'à maintenant. Je pense qu’elle aurait été contente pour moi. “
Quelques larmes marquaient le bas de cette page rendant une partie du texte illisible.
Cela ne parlait que de ses années au lycée qui furent tout aussi vides que le début de son histoire.
“ An 109 - An 4180 :
Je me suis endormi avant d’avoir fini. Je vais pas raconter mes années d’étude de chimie, et passer au moment de mon mariage.
Dimitri Howard Milford, mon cher mari choisi par ma famille, ne fut rien de plus qu’un ignare qui jetait sa fortune par la fenêtre. Il ne se priva pas non plus de me tromper avec tout ce qu’il pouvait. Malgré ça, nous réussissions par le miracle d’une nuit à avoir un fils.
Jamais mon père ne fut aussi content de moi que le jour de mon accouchement. Je pus même choisir le nom de mon tout petit. “Antoine”. Mon petit soleil. Il était blond avec de beaux yeux verts. Avant lui tout semblait si fade et si terne alors que chacun de ses sourires illuminaient mon cœur. Il adorait courir et escalader tout ce qu’il pouvait dans la maison. Moi je ne cessais de m’inquiéter pour lui et la première grosse épreuve que je subis fut de comprendre que je ne pourrais jamais le protéger de tout. “
Naturellement, un sourire vint se déposer sur le visage de la nymphe alors que des larmes roulaient sur ses joues.
“Antoine … ça m'avait manqué d’entendre ce son…” marmonna-t-elle en contemplant les flammes crépitant dans l'âtre, alors que l’image floue du garçon se formait difficilement dans son esprit.
“Il aurait adoré Ozéna… Il aurait intégrer les explorateur je pense.”
Elle tenta de se souvenir de sa voix, de ses mimiques et de ses petites habitudes, mais cela faisait si longtemps. Ses yeux gris se fermèrent pour retourner sur le texte qui reposait sur ses genoux.
Pourquoi a-t-il fallu qu’elle commence à le lire ?
“An 110 :
Je dois finir d’écrire ça avant d’oublier les détails.
Antoine fut le meilleurs des petits garçons, mais après la mort de son père il ne fut plus le même. Dimitri disparut en 4136. Un mari cocufié était venu le trouver pour se venger. Quand on vint me l’annoncer, je pris le role de la femme trop chamboulé pour réaliser son malheure, mais en réalité j’étais soulagée presque contente. Il devenait violent et il revenait de plus en plus souvent ivre ou drogué. J’avais peur de lui et je m'inquiétais pour mon fils. Je ne voulais pas qu’il subisse la mauvaise humeur de son père, ou pire, qu’il finisse par lui ressembler.
Après ça, Antoine passa par une période compliquée. Il avait 14 ans et bien entendu à cet âge on s’éloigne de sa mère, on rejette l’autorité et on a besoin d’une figure forte à qui s’opposer. Mon père, le grand-père d'Antoine, devient cette personne. J’avoue que je m’en moquais tant que ce n’était pas moi qu’il détestait…
Celui qui partit en deuxième fut mon père justement, suivi de près par ma mère qui le rejoignit quelques mois plus tard. Je venais tout juste d’avoir 49 ans et me voila veuve et orpheline.
Antoine lui était tout juste majeur. Il hérita de la fortune de son père et de celle de son grand-père.
Il décida de partir, de voyager et il me laissa seule.
La dernière fois que j'ai pu contempler son visage, les cheveux d’ange blonds et bouclés de mon tout petit étaient raccourcis tandis que le temps avait foncé ses mèches d’or. Son visage n’était plus rond et doux, mais anguleux et hérissé d’une légère barbe. Ses yeux qui avaient toujours fait battre mon cœur étaient maintenant ceux d’un homme adulte prêt à affronter le monde. Il parti et ne revint jamais. Je n'ai plus eut aucune nouvelle. J’avais tout essayé pour le retrouver, mettant tout mes moyens dans la recherche de mon petit soleil.
10 ans après, mon coeur pleurait encore sa disparition et ma vie monotone de vieille dame ne m’aidait pas à passer à autre chose… Le pouvais-je seulement ? Une mère peut-elle oublier son seul et unique enfant ?
Antoine était mort. Mais jusqu'à mes 67 ans, je continuais de croire que quelque part il était encore en vie, que peut-être il avait fondé sa famille et qu’un jour il reviendrait comme si de rien n’était. La seule chose qu’il se passa ce fut ce policier un peu bedonnant qui vint sur le pas de ma porte et, retirant sa casquette, il m’avoua la triste vérité.
Cette nouvelle m'avait tellement soulagé … Il ne souffrait pas et enfin j’avais mes réponses. Il n’avait pas abandonné sa mère, il avait juste manqué de chance…”
Le texte s'arrêta là comme si la vie d'Amélie se terminait comme ça. Comment avait-elle trouvé la clé ? qu’est ce qu’elle avait ressentit arrivant ?
Asthalie repartit au début de ce carnet et s'arrêta sur cette phrase.
“Et si j’oubliai qui j’étais ?”
Elle eut un petite sourire triste et mélancolique en se souvenant de ce moment où elle ne savait pas si elle devait garder éternellement le souvenir d’Antoine ou bien si elle devait saisir la chance d’une nouvelle vie.
Elle n’avait fait que subir sa propre vie jusqu’à son passage ici.
En fouillant les pages, Asthalie trouva une petite carte de son ancien cottage avec un dessin de clé. Cette clé s’était cachée dans son vieux jardin à l’anglaise parmi les buissons de bégonias.
Elle ne l’avait attrapé que par pure curiosité. La vielle femme avait vaguement entendu parler de cette histoire de clés dorée, mais qui aurait pu croire que celle-là en faisait partie. Voilà qu’environ 11 ans plus tard elle se trouvait ici, dans sa bibliothèque .
Le poids des années semblait soudainement si lourd sur ses épaules. Ça faisait combien de temps qu’elle était là ?
Elle était arrivée en octobre 107 donc … 98 ans dans 3 mois …
Un sourire triste laissa transparaître toutes ses années, tous ses malheureux. Elle ne ressentait aucune joie à relire ses mots d’autrefois. Etait-elle encore un peu Amélie au fond d'elle-même ?
Son regard se perdit par la fenêtre dans la contemplation du lac reflétant la nuit qui était tombée bien plus vite qu’elle ne l'aurait pensé. Cet instant de souvenir sembla durer des heures et des heures. En vieillissant vous aurez l’impression que les jours passent de plus en plus rapidement, pourtant Asthalie ressentit chaque seconde qui passait chaque grain de sable du temps passée à pleurer et à maudire le monde.
Elle secoua la tête et se redressa jetant d’un mouvement rageur le carnet dans le feu qui crépitait. Ce devoir de mémoire qu’elle avait porté comme un voile de deuil n’était qu'un verrou de plus qu’elle avait fermé sur sa propre liberté. Aujourd’hui c’était la fin. Elle ne sera plus jamais Amélie. Elle est enfin devenue Asthalie.
- Palier de pouvoir:
- Précisez ici, à quel palier de pouvoir se trouve votre personnage, palier 1 ou 2. N'oubliez pas qu'il vous faudra justifier via des expériences de vie comme des explorations, des entraînements, le métier, le fait que votre personnage se trouve déjà au palier 2. Soyez conscient qu'il est impossible pour votre personnage d'acquérir la maîtrise complète du palier 1 et du palier 2 en 6 années ou moins. Généralement, si vous désirez que votre personnage soit au palier 2, c'est qu'il viendra à peine de débloquer celui-ci et qu'il sera en plein apprentissage de celui-ci.
Palier I : Asthalie ne controle absolument pas ses pouvoires et les deteste car elle pense que personne ne devrait se voir être controlé par quelqu'un. Il lui font assez peur pour qu'elle évite tout contacte intime avec les autres de peur de les envouter
- Chronologie générale:
- Nous vous demanderons également de rédiger une chronologie générale de l'histoire de votre personnage, avec les dates clés comme sa naissance, les événements importants de sa vie, son arrivée à Ozéna, etc.
- Année 4091 / 20: Naissance de Amélie.
- Année 4094 / 23: L’enfant est confié aux bons soins de sa grand-mère.
- Année 4102 / 31: Amélie rejoint un pensionnat d'excellence d’où elle ne sortira qu'exceptionnellement.
- Année 4108 / 37: Alors agé de 17 ans la jeune femme perdit sa grand-mère d’une longue maladie.
- Année 4109 / 38: Amélie commence ses études de chimie.
- Année 4112 / 41: Sur ordre de son père elle prend une année sabbatique afin de préparer son mariage avec son futur mari Dimitri Milford.
- Année 4118 / 47: Empoche finalement son doctorat de chimie, mais son mari et son père l'empêchent de travailler.
- Année 4122 / 51: Elle accouche de son fils, Antoine. Il devient alors toute sa vie.
- Année 4136 / 65: Dimitri se fait assassiné par un mari cocu qu’il n’a pas supporté de porter des cornes.
- Année 4140 / 69: Amélie perd en quelques mois son père et sa mère.
- Année 4141 / 70: Antoine décide de partir dans un grand voyage à travers le monde. Il mourra peu de temps après le début de son trajet.
- Année 4158 / 87: un policier vient annoncer la mort de Antoine à Amélie qui décide de déménager et de commencer une vie de souvenir et de routine de vieille dame.
- Année 4178 / 107: La vielle femme alors agé de 87 ans trouve par hasard une clé dans son jardin. Elle la ramasse et se retrouve embarquée dans une nouvelle vie.
- Année 4181 / 110: Après une adaptation compliquée à un nouveau monde et un nouveau corps, Amélie change de nom pour prendre celui d'Asthalie. Elle commence à étudier les différentes matières premières trouvables près d’Azamyr.
- Année 4183 / 112: Asthalie déménage en périphérie de la cité afin de retrouver un peu de quiétude. Elle commence son jardin avec des plantes utiles pour composer des cosmétiques.
- Année 4184 / 113: Commence à distribuer ses créations au marché
- Année 4187 / 116: Ouvre officiellement son entreprise de cosmétique et de produits de beauté.
- Année 4091 / 20: Naissance de Amélie.
- Inventaire:
- Nous vous demanderons aussi de noter les objets que votre personnage peut posséder depuis son arrivée à Ozéna, comme des armes basiques, des petits objets du quotidien, etc...Ces objets doivent être cohérents avec l'histoire de votre personnage.
Pour rappel, en traversant le portail, vous n'avez pas pu prendre d'objets de la Terre.
Vous avez droit à une arme rudimentaire dans votre inventaire utilisable en contrat/chasse/event. Ces dernières sont fragiles et font peu de dégâts, elles sont ici données afin que votre personnage ne soit pas "nu" face aux problèmes qu'il pourrait rencontrer en Azamyr. Si vous voulez être plus utile en combat, nous vous invitons à vous rendre dans la boutique !- Asthalie porte toujours une sac en cuir contenant :
- quelques fioles pour récolter des echantillons
- une serpe assez vielle mais dont elle entretient bien le fil afin de pouvoir faire ses récoltes.
- quelques fioles pour récolter des echantillons
Physique
Décrivez ici le physique de votre personnage. Allez au-delà de l'avatar, parlez de sa carrure, de sa façon de marcher, d'évoluer dans l'espace, s'il possède des petits signes distinctifs (un tatouage, des cicatrices...). Pour les races disposant de plusieurs formes ou de traits particuliers comme les ailes des malakim, les cornes d'un sang-mêlé, n'hésitez pas non plus à vous pencher sur le sujet.
Il n'y a pas de minimum de mots.
Il n'y a pas de minimum de mots.
Caractère
Décrivez ici le caractère de votre personnage. Que ce soit en quelques adjectifs ou en narrant des situations qui permettent de comprendre sa psyché, donnez nous une idée de ce qui se trame dans son esprit ! Est-il tout blanc, tout noir, tirant un peu plus vers le gris ? Plus du genre à prendre ses jambes à son cou où un grand courageux ? Laisserait-il la dernière part de gâteau au chocolat à quelqu'un d'autre ou se jetterait-il dessus ? C'est à vous de voir, mais nous, on a hâte d'en savoir plus.
Il n'y a pas de minimum de mots.
Il n'y a pas de minimum de mots.
À propos de toi
J'ai trouvé ce forum il y a longtemps et après une tentative d'inscription avorté, me voilà enfin. J'ai hâte de bien m'amuser avec vous.
Informations
Nom & Prénom
AsthalieÂge
[age="4091"]Race
NympheMaison
Maison des maintes eauxMétier
Cosmetologue - VendeuseFeat
OC,artiste inconuContenu sponsorisé
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