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Blood, Oil & Water
Eos Saysanasy
Maison des Maintes Eaux
☼
ft Amélia
Blood, Oil & Water
10 Décembre 118
Le ciel était à peine coloré d'une teinte bleutée qui indiquait une matinée froide mais sans que la neige ne nous tombe plus dessus. Une fine pellicule subsistait pourtant de la nuit, et en mettant le pied dehors, Psyché aux trousses, je replis mon cou dans le col de mon manteau. Puis je regarde Amelia sortir à son tour, engoncée dans un gros pull à moi en guise de manteau provisoire tandis que Grouik volète jusqu'à sa complice avant de s'envoler vraiment dans la ville, sûrement pour oublier les roucoulements de leur maître respectif, mais aussi pour se remplir l'estomac s'ils le pouvaient avec ce froid.
En guise de première sortie, je me place près du mur pour lui tendre ma main droite, tout heureux de pouvoir sortir avec elle et lui montrer un peu le quartier... sans oublier les emplettes qu'on devait y faire. "Commençons par le manteau, mon pull est bien mais pas étanche... Et on ne sait pas quand la neige pourrait reprendre." Et nous prenons la route du port pendant que je réfléchis à un endroit où trouver ce qu'il nous faut. "Quel genre de manteau il te faudrais?" Sûrement quelque chose de pratique et de chaud, de facilement lavable et d'étanche... en matière d'étanchéité, le quartier devait bien être spécialiste.
"Pour la potion, tu... Connais quelqu'un?" Elle connaissais forcément la sorcière qui lui avais donné le pendentif, mais ce n'étais certainement pas une très bonne idée d'y retourner. Il faudrait sûrement trouver quelqu'un de nouveau, ce qui n'étais décidément pas pour me rassurer... Mais pour me remettre plus vite il n'y a pas trente six solutions.
La rue descend doucement et je me rend compte que je ne suis pas souvent passé à pied dans ce coin. Quelques ponts enjambent les canaux, mais c'est véritablement les barques qui prennent le relais pour les moins nageurs et un moment je me demande si faire un tour plairait à la vampyre. Avec un manteau cependant, l'humidité sur un canot ne serait pas le mieux pour la demoiselle encore malade il y a quelques jours seulement...
Finalement les premiers étals se font voir au détour d'un angle de rue et je cherche une boutique particulière des yeux avant de la pointer du doigt. "On trouvera quelque chose ici!"
Ce n'est pas exactement un magasin de manteau, mais plutôt un magasin de couture. Fils, fourrures, cuir et tissus se superposent en étals du sol au plafond, et de grandes échelles roulantes servent à chercher ce qu'il nous faut. Je regard un moment les aiguilles, puis admire une fourrure de moozer bariolée avant de me pencher vers Amelia. "Quelque chose te fais envie?" Avec un peu de matériel, je pourrais aller perfectionner ma couture usée de décennies de mésapprentissage chez Lafleur le couturier, ça le changerais certainement de la médecine... Et il pourrait vérifier ses coutures fait à la va vite sur mon pull préféré.
Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Blood, Oil & Water
Décembre 10, 118
On y était. La toute première sortie des tourtereaux — si on oubliait la sortie en urgence du matin même — sous le jour nouveau de leur amour avoué au grand jour. Cette sortie serait assurément riche en enseignements, en réalisations aussi pour la vampyre qui semblait enfin prendre la mesure des mots échangés lorsqu'une main fut tendue vers elle. C'était donc ça, qu'on faisait, lorsqu'on était amoureux ? On se tenait la main et on marchait, côte à côte dans les rues, avec fierté ? Car lorsqu'elle vient prendre la main, Amelia n'est pas fière, non. Elle est penaude, gênée, lançant des regards à droite et à gauche pour tenter de voir si quelqu'un qu'elle connaît la voit et vient se moquer d'elle. La voix d'Eos la sort pourtant de ses travers et clignant des yeux alors qu'elle le regarde, elle met quelques secondes à percuter. « Okay, je te suis. » Sont les seules paroles qu'elle parvient à prononcer, avançant aux côtés d'Eos, la main moite. Retirant ses doigts pour les essuyer sur sa manche, c'est bras dessus bras dessous que revient finalement Amelia, un petit sourire navré sur les lèvres avant qu'elle n'enfonce de nouveau sa tête dans le col du pull emprunté et elle répond finalement, un peu moins crispée. « Euh... un manteau chaud mais pas trop, je cours beaucoup dehors. » Autant dire presque tout le temps, qu'il s'agisse de lorsqu'elle s'entraînait, où chassait un animal armée d'une épée, elle devait être libre de ses mouvements et ne pas mourir de chaud après trois foulée. Et serrant doucement son bras, la vampyre continue d'avancer, laissant ses yeux courir sur le paysage. Une autre question arrive finalement et prenant quelques instants pour réfléchir, Amelia semble définitivement éliminer l'idée de se rendre de nouveau à la sorcière et elle mentionne alors, sur un ton un peu trop pressant pour qu'il ne témoigne pas d'un petit quelque chose dissonant venant de se passer : « Au dispensaire dans le centre ville on peut en acheter, c'est toujours là bas que je vais. » Et non vers Galatéa, qu'elle n'avait pas revu depuis ce jour où elle avait obtenu le fameux bracelet.
La balade continue et au gré des ruelles dénuées de visages moqueur comme elle les attendait, Amelia se détend, marchant au rythme d'Eos non sans parfois lui lancer quelques regards espiègle, hâtant parfois le pas pour mieux le ralentir. Excitée comme une puce au salon de la moquette, la bougresse commence même à trépigner lorsqu'ils arrivent devant une échoppe et cette fois, la biche se retrouve de nouveau prise dans des phares. Le magasin n'a rien de familier — comme les trois quart de la ville — et de nouveau raidie dans l'entrée de l'échoppe, elle avise autour d'elle avant de s'approcher, observant les... trucs et bidules. « Euh... Y a beaucoup de choses... » Des fanfreluches, des machins bariolés et autre couleurs criardes et le nez plissé, Amelia manifeste plutôt bien le fait que ce n'était pas dans ce genre de boutique qu'elle trouverait le manteau d'une sobriété ennuyeuse qu'elle cherchait.
On y était. La toute première sortie des tourtereaux — si on oubliait la sortie en urgence du matin même — sous le jour nouveau de leur amour avoué au grand jour. Cette sortie serait assurément riche en enseignements, en réalisations aussi pour la vampyre qui semblait enfin prendre la mesure des mots échangés lorsqu'une main fut tendue vers elle. C'était donc ça, qu'on faisait, lorsqu'on était amoureux ? On se tenait la main et on marchait, côte à côte dans les rues, avec fierté ? Car lorsqu'elle vient prendre la main, Amelia n'est pas fière, non. Elle est penaude, gênée, lançant des regards à droite et à gauche pour tenter de voir si quelqu'un qu'elle connaît la voit et vient se moquer d'elle. La voix d'Eos la sort pourtant de ses travers et clignant des yeux alors qu'elle le regarde, elle met quelques secondes à percuter. « Okay, je te suis. » Sont les seules paroles qu'elle parvient à prononcer, avançant aux côtés d'Eos, la main moite. Retirant ses doigts pour les essuyer sur sa manche, c'est bras dessus bras dessous que revient finalement Amelia, un petit sourire navré sur les lèvres avant qu'elle n'enfonce de nouveau sa tête dans le col du pull emprunté et elle répond finalement, un peu moins crispée. « Euh... un manteau chaud mais pas trop, je cours beaucoup dehors. » Autant dire presque tout le temps, qu'il s'agisse de lorsqu'elle s'entraînait, où chassait un animal armée d'une épée, elle devait être libre de ses mouvements et ne pas mourir de chaud après trois foulée. Et serrant doucement son bras, la vampyre continue d'avancer, laissant ses yeux courir sur le paysage. Une autre question arrive finalement et prenant quelques instants pour réfléchir, Amelia semble définitivement éliminer l'idée de se rendre de nouveau à la sorcière et elle mentionne alors, sur un ton un peu trop pressant pour qu'il ne témoigne pas d'un petit quelque chose dissonant venant de se passer : « Au dispensaire dans le centre ville on peut en acheter, c'est toujours là bas que je vais. » Et non vers Galatéa, qu'elle n'avait pas revu depuis ce jour où elle avait obtenu le fameux bracelet.
La balade continue et au gré des ruelles dénuées de visages moqueur comme elle les attendait, Amelia se détend, marchant au rythme d'Eos non sans parfois lui lancer quelques regards espiègle, hâtant parfois le pas pour mieux le ralentir. Excitée comme une puce au salon de la moquette, la bougresse commence même à trépigner lorsqu'ils arrivent devant une échoppe et cette fois, la biche se retrouve de nouveau prise dans des phares. Le magasin n'a rien de familier — comme les trois quart de la ville — et de nouveau raidie dans l'entrée de l'échoppe, elle avise autour d'elle avant de s'approcher, observant les... trucs et bidules. « Euh... Y a beaucoup de choses... » Des fanfreluches, des machins bariolés et autre couleurs criardes et le nez plissé, Amelia manifeste plutôt bien le fait que ce n'était pas dans ce genre de boutique qu'elle trouverait le manteau d'une sobriété ennuyeuse qu'elle cherchait.
Feat Eos
Eos Saysanasy
Maison des Maintes Eaux
☼
ft Amélia
Blood, Oil & Water
10 Décembre 118
Ma main dans sa main comme si de rien était, nous nous dirigeons vers le marché qui malgré le gel amasse la population du quartier. Plus personne dans les rues, toutes sont en bas de la plage, épiant les denrées rentrantes comme si il n'y en aurait pas pour tous. Leur clameur s'entend en contreplongée dans l'allée et, pour ne pas submerger ma dulcinée déjà bien émotive pour une seule matinée, je nous emmène d'abord dans un magasin moins proche et plus calme.
Au milieu des textiles et du matériel pour créer son manteau, la jeune femme semble perdu et je réfléchis un moment, regardant les matériaux. "Il y a moins de choix que sur Terre... Mais il y a de quoi faire." Je me concentre sur les fourrures, à peu près sûr que tout serais trop chaud pour les courses nocturnes de ma vampyre puis avance vers les cuirs. "C'est bien du cuir que tu avais?" Un matériel solide bien que lourd à porter, quoi que la jeune femme ne soit pas la plus fragile. Étanche et gardant la chaleur à l'intérieur, ce pouvait être quelque chose à envisager. "une couleur de préférence, princesse?" Derrière moi, un jeune couturier se met à tousser et je fais mine de n'avoir rien entendu, regardant de plus près la peau d'un naja d'une qualité remarquable. "Et dire que tu fais partie des gens qui ramènent ça à la cité... Beau travail." Je souris à Amelia, convaincu qu'être vampyre avait bien des avantages pour la ville.
Je me tourne ensuite vers un coupe-vent en vachampignon dont les tronçons ont laissés des nœuds dans la matière, formant des yeux plus ou moins gros, et glousse. J'étais un traditionnel en matière de vêtements, même si je les aimait particulièrement bien coupé malgré le manque de moyens techniques. M'imaginer en manteau de cuir me fais rire doucement, et je me tourne vers ma compagne, tout sourire: "Alors, on prend quelque chose?"
Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Blood, Oil & Water
Décembre 10, 118
Amelia aurait déjà été suffisamment mal à l'aise en l'état, il fallait qu'ils s'enfilent dans une boutique dans laquelle elle n'avait jamais fichu les pieds, au milieu de millions de choses qu'elle n'avait jamais rencontré comme si demain, la vampyre allait se transformer en parfaite petite femme au foyer. Tout au mieux, les tissus et autres fanfreluches exposées lui donnaient la nausée, tendant de nouveau peu à peu Amelia à filer vers la sortie. Mais elle reste calme — ou du moins elle essaie —, s'en remettant une fois encore à Eos pour la tirer de ce mauvais pas.
Oui mais Eos est comme un poisson dans l'eau au milieu de l'échoppe, regardant les tissus, cuirs et fourrures des étoiles plein les yeux, il ne semble pas réaliser qu'Amelia se perd un peu plus à chaque seconde qui s'égraine et quand enfin il demande ce qu'elle portait, la vampyre répond, raide : « Oui, du cuir bouilli ou un truc du genre, j'en sais rien. » Ça y est, la patience légendaire venait de se terminer, Amelia trépignait. Elle n'appréciait plus rien de cette petite sortie et dû même souffler pour tenter de s'apaiser, à deux doigts de fuir, d'aller loin dans n'importe quel magasin de vêtements déjà tout prêts et acheter la première connerie qu'elle trouvait et après quelques secondes d'une reprise de contenance bien nécessaire, elle finit par demander, presque honteuse : « Mais... On doit le fabriquer ? » Oui d'ailleurs, pourquoi s'ennuyer à acheter des morceaux de tissu et pas directement un manteau tout fait.
Dans l'arrière boutique, un couturier tousse, faisant sursauter la vampyre qui se renfrogne un peu plus encore, s'approchant finalement d'Eos quand il demande si quelque chose lui plait. « J'suis pas couturière et hors de question que je retourne voir Lafleur pour qu'il me fasse un manteau. » Murmure-t-elle tout bas pour qu'Eos uniquement l'entende, les doigts déjà rivés à sa manche vide de tout bras. Car pour elle, cette petite bucolique n'en a rien, elle se sent comme un éléphant dans un magasin de porcelaine et tout indique qu'elle est à deux doigts d'imploser. Mais derrière elle une voix s'élève, une immense métamorphe panthère s'approche, une aiguille ridiculement petite dans sa patoune. « Vous cherchez quelque chose en particulier ? » Demande sa voix autoritaire et pleine de noblesse et Amelia se tend, comme un ressort. Elle se retourne alors lentement et avise un instant la grande fauve et son élégance et elle marmonne, comme une gosse un jour d'interro surprise : « Je cherche un manteau. »
La fauve la toise, de bas en haut, en silence et ses moustaches frémissent avant qu'elle observe cette fois fixement le visage d'Amelia, les pupilles ne formant plus qu'une mince ligne. D'un geste noble et pédant de la main, elle les invite à les suivre, ses pattes félines avançant sans bruit sur le parquet et elle montre alors un présentoir avec quelques pièces, deux étant bien trop colorées pour la vampyre. « Celui-ci vous irait ? » Demande-t-elle d'une voix traînante en montrant un manteau long à capuche en cuir sombre. « Très bien, je le prend. » Lâche Amelia sèchement avant qu'elle ne suive la fauve et sa longue queue noire jusqu'au petit meuble servant de comptoir. Sans plus attendre, elle tend sa bourse, sans un mot, sans même demander le prix et elle laisse la féline se servir, de ses pattes affreusement agiles malgré leur ergonomie à des années lumières de ce genre d'ouvrage.
Amelia aurait déjà été suffisamment mal à l'aise en l'état, il fallait qu'ils s'enfilent dans une boutique dans laquelle elle n'avait jamais fichu les pieds, au milieu de millions de choses qu'elle n'avait jamais rencontré comme si demain, la vampyre allait se transformer en parfaite petite femme au foyer. Tout au mieux, les tissus et autres fanfreluches exposées lui donnaient la nausée, tendant de nouveau peu à peu Amelia à filer vers la sortie. Mais elle reste calme — ou du moins elle essaie —, s'en remettant une fois encore à Eos pour la tirer de ce mauvais pas.
Oui mais Eos est comme un poisson dans l'eau au milieu de l'échoppe, regardant les tissus, cuirs et fourrures des étoiles plein les yeux, il ne semble pas réaliser qu'Amelia se perd un peu plus à chaque seconde qui s'égraine et quand enfin il demande ce qu'elle portait, la vampyre répond, raide : « Oui, du cuir bouilli ou un truc du genre, j'en sais rien. » Ça y est, la patience légendaire venait de se terminer, Amelia trépignait. Elle n'appréciait plus rien de cette petite sortie et dû même souffler pour tenter de s'apaiser, à deux doigts de fuir, d'aller loin dans n'importe quel magasin de vêtements déjà tout prêts et acheter la première connerie qu'elle trouvait et après quelques secondes d'une reprise de contenance bien nécessaire, elle finit par demander, presque honteuse : « Mais... On doit le fabriquer ? » Oui d'ailleurs, pourquoi s'ennuyer à acheter des morceaux de tissu et pas directement un manteau tout fait.
Dans l'arrière boutique, un couturier tousse, faisant sursauter la vampyre qui se renfrogne un peu plus encore, s'approchant finalement d'Eos quand il demande si quelque chose lui plait. « J'suis pas couturière et hors de question que je retourne voir Lafleur pour qu'il me fasse un manteau. » Murmure-t-elle tout bas pour qu'Eos uniquement l'entende, les doigts déjà rivés à sa manche vide de tout bras. Car pour elle, cette petite bucolique n'en a rien, elle se sent comme un éléphant dans un magasin de porcelaine et tout indique qu'elle est à deux doigts d'imploser. Mais derrière elle une voix s'élève, une immense métamorphe panthère s'approche, une aiguille ridiculement petite dans sa patoune. « Vous cherchez quelque chose en particulier ? » Demande sa voix autoritaire et pleine de noblesse et Amelia se tend, comme un ressort. Elle se retourne alors lentement et avise un instant la grande fauve et son élégance et elle marmonne, comme une gosse un jour d'interro surprise : « Je cherche un manteau. »
La fauve la toise, de bas en haut, en silence et ses moustaches frémissent avant qu'elle observe cette fois fixement le visage d'Amelia, les pupilles ne formant plus qu'une mince ligne. D'un geste noble et pédant de la main, elle les invite à les suivre, ses pattes félines avançant sans bruit sur le parquet et elle montre alors un présentoir avec quelques pièces, deux étant bien trop colorées pour la vampyre. « Celui-ci vous irait ? » Demande-t-elle d'une voix traînante en montrant un manteau long à capuche en cuir sombre. « Très bien, je le prend. » Lâche Amelia sèchement avant qu'elle ne suive la fauve et sa longue queue noire jusqu'au petit meuble servant de comptoir. Sans plus attendre, elle tend sa bourse, sans un mot, sans même demander le prix et elle laisse la féline se servir, de ses pattes affreusement agiles malgré leur ergonomie à des années lumières de ce genre d'ouvrage.
Feat Eos
Eos Saysanasy
Maison des Maintes Eaux
☼
ft Amélia
Blood, Oil & Water
10 Décembre 118
Peu à peu, le malaise de la vampyre infuse vers moi comme un avant goût de fuite sans que je ne comprenne bien pourquoi. Certes, il était tôt, toujours très tôt pour se présenter comme un couple alors que ça avait été défini (et encore, à mi-mot) une heure avant, deux maximum. Cependant, ce n'était absolument pas obligé devant les teilleurs et autres couturières qui jette à peine un œil avant de retourner à leurs ouvrages, tout aussi concerné par notre recherche et nos identité que de leur première chaussette en laine de spitmon. D'ailleurs, après la politesse attendue, tous le monde s'occupe de ses affaires, moi des textiles, eux de leurs points, et c'est quand finalement la voix de la vampyre demande si on doit créer nous même que je dis, un sourire aux lèvres: "Non, ce n'est pas obligé. Mais quand je retrouverais mon bras... ça pourrait être un projet sympa, de te faire quelque chose." Mon premier cadeau en tant que petit ami, un manteau pour elle... Ce ne serait pas si mal, elle qui aimait la praticité.
Tout en cherchant le regard de ma dulcinée presque prostrée contre ma manche alors que je ne peux pas l'enlacer (cruelle frustration!), celle que j'imagine être la maîtresse de la boutique s'approche et nous demande ce que l'on cherche. A peine le temps de remonter le nez qu'Amélia se voit déjà pointer un portant presque oublié de la boutique où trône quelques trop rares pièces, et pas le temps non plus de froncer le nez que sa main s’agrippe à la veste sombre. Je regarde l'ouvrage, plutôt grossier mais pas mal fait, vérifie les coutures pour ce que je m'en souviens tandis que la demoiselle paye son achat sans le regarder plus. Je me tourne et montre un cuir de naja rouge. "Je prendrais une demie mesure de celui-ci, s'il vous plait. Et une aiguille à cuir, une poinçonneuse si vous en avez... Et un fil résistant." la panthère semble moins blasée par ma demande et s’exécute, fouillant un tiroir, récupérant du matériel avant de tout mettre dans un petit sac en tissu, me le tendant tandis que je sors ma bourse personnelle et propose un sac pour son manteau à la vampyre.
Puis nous retrouvons la rue, et je me remet contre son bras avec mon bras portant en demandant: "Pourquoi tu étais... Si mal à l'aise? C'était ma faute?" Tout ce qui compte, c'est qu'elle se sente bien... Je regarde le bout de la rue, les magasins, les gens, le port, les bateaux et l'océan en ligne de mire, puis ajoute: "On peut rentrer, si tu te sens mal. Je ferais des emplettes plus tard... Il te faut juste à manger." Curieusement, le fait d'être un couple interracial me percute que maintenant et je me met à réfléchir: Est-ce qu'on pouvait habiter en couple dans le quartier qui n'appartenait pas à la vampyre? Y avait-il des prérogatives? Et d'ailleurs, dans un monde idéal, pourquoi avait-on si fortement marqué les différences des quartiers? Je n'étais même pas sûr qu'il y avait du sang en vente par ici... Cela dit avant Amélia je ne m'étais pas posé la question. Je regarde ma compagne puis lui souris. Ces questions pourraient attendre, on avait assez de choses à régler avant.
Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Blood, Oil & Water
Décembre 10, 118
Avec sa contenance émotionnelle digne d'une petite cuillère, son ermitage récent, Amelia n'était cette fois absolument plus adaptée à la vie en société. Comme un fauve lâché en pleine ville, un éléphant dans un magasin de porcelaine, la bougresse ne se sentait absolument pas à sa place, envisageant la fuite plutôt que de simplement se laisser porter par le flot de cette petite sortie en amoureux. Eos ne se rend bien évidemment pas compte, le pauvre qui ignore tant sur la vampyre. Mais aisément, il peut voir le malaise gonfler, grossir, jusqu'à devenir si présent que même la tenancière de l'établissement vient s'en mêler. Car si Eos a des plans de fabrication de manteau, Amelia, elle, veut sortir. L'idée est loin de lui déplaire, mais vu les fanfreluches qu'il y a partout dans sa maison, Amelia craint peut-être un peu de finir avec une redingote en dentelle ou d'une couleur si criarde qu'elle serait inutile pour la chasse. Alors, au milieu de son agonie silencieuse, la vampyre saisit un instant les doigts du doc, essayant un petit sourire vite coupé par la voix de la panthère derrière elle.
Désormais affairée à payer son achat, Amelia danse d'un pied sur l'autre, mordillant nerveusement sa lèvre inférieure comme un fauve prêt à bondir. Elle en avait du chemin à faire, la sauvage, avec cette façon qu'elle avait de regarder la sortie, son incapacité notoire à échanger avec des inconnus tant elle craignait la moquerie, la honte, la gêne qu'elle avait tant fuit. Elle qui n'avait jamais su s'adresser aux autres devait maintenant faire des efforts, car par dessus tout le reste, lire le dégoût dans le regard d'Eos l'achèverait. Elle le regarde donc en silence faire son choix de matériaux, le tout étant rapidement fourré dans un sac payé de ses deniers et sans se retourner, ils sortent, l'air frais ayant au moins le mérite d'apaiser la vampyre et sa crise de nerf prématurée.
Le contact chaud de leurs bras l'un contre l'autre lui fait un instant oublier ce besoin viscéral de partir et tournant la tête vers Eos, Amelia le regarde, pinçant ses lèvres dans une moue désolée. C'est vrai qu'elle n'avait vraiment pas fait bonne impression avec cette manie qu'elle avait de fixer la sortie comme si elle était prisonnière. Elle soupire alors un instant. « Non... C'est pas d'ta faute, j'suis désolée... » Et elle baisse cette fois les yeux, réalisant comme elle ne serait qu'un poids pour le doc si bien adapté. Un haussement d'épaules défaitiste plus tard et elle relève le nez, abattue. « J'me suis sentie observée, j'aime pas être enfermée... Et j'crois que je me suis coupée du monde trop longtemps. » Elle n'arriverait pas à en dire plus, tant sa cervelle de piaf n'était de toute manière pas assez câblée pour l'analyser. Mais coulant sa main dans celle d'Eos, elle lui adresse un petit sourire navré avant de reprendre. « Non on peut continuer, je vais faire un effort, promis... » Entendez par là qu'elle serrerait les dents, ferait son nécessaire pour ne pas faire honte à Eos lorsqu'ils déambuleraient dans les rues, devant tous ces gens. Car pour lui, elle était prête à tout essayer, même ce qui la terrifiait et semblait à des années lumières de sa nature taciturne de prédateur nocturne. Après tout, il l'avait aidée, protégée, aimée, alors elle pouvait bien faire ça pour lui, non ? « Viens il faut qu'on te trouve cette potion, que tu puisses retrouver ta liberté. » Et possiblement la quitter, mais ce genre de pensées lui étaient réservées, susurrant leur fiel insidieusement dans l'esprit encore loin d'avoir oublié ces années de dépression.
Avec sa contenance émotionnelle digne d'une petite cuillère, son ermitage récent, Amelia n'était cette fois absolument plus adaptée à la vie en société. Comme un fauve lâché en pleine ville, un éléphant dans un magasin de porcelaine, la bougresse ne se sentait absolument pas à sa place, envisageant la fuite plutôt que de simplement se laisser porter par le flot de cette petite sortie en amoureux. Eos ne se rend bien évidemment pas compte, le pauvre qui ignore tant sur la vampyre. Mais aisément, il peut voir le malaise gonfler, grossir, jusqu'à devenir si présent que même la tenancière de l'établissement vient s'en mêler. Car si Eos a des plans de fabrication de manteau, Amelia, elle, veut sortir. L'idée est loin de lui déplaire, mais vu les fanfreluches qu'il y a partout dans sa maison, Amelia craint peut-être un peu de finir avec une redingote en dentelle ou d'une couleur si criarde qu'elle serait inutile pour la chasse. Alors, au milieu de son agonie silencieuse, la vampyre saisit un instant les doigts du doc, essayant un petit sourire vite coupé par la voix de la panthère derrière elle.
Désormais affairée à payer son achat, Amelia danse d'un pied sur l'autre, mordillant nerveusement sa lèvre inférieure comme un fauve prêt à bondir. Elle en avait du chemin à faire, la sauvage, avec cette façon qu'elle avait de regarder la sortie, son incapacité notoire à échanger avec des inconnus tant elle craignait la moquerie, la honte, la gêne qu'elle avait tant fuit. Elle qui n'avait jamais su s'adresser aux autres devait maintenant faire des efforts, car par dessus tout le reste, lire le dégoût dans le regard d'Eos l'achèverait. Elle le regarde donc en silence faire son choix de matériaux, le tout étant rapidement fourré dans un sac payé de ses deniers et sans se retourner, ils sortent, l'air frais ayant au moins le mérite d'apaiser la vampyre et sa crise de nerf prématurée.
Le contact chaud de leurs bras l'un contre l'autre lui fait un instant oublier ce besoin viscéral de partir et tournant la tête vers Eos, Amelia le regarde, pinçant ses lèvres dans une moue désolée. C'est vrai qu'elle n'avait vraiment pas fait bonne impression avec cette manie qu'elle avait de fixer la sortie comme si elle était prisonnière. Elle soupire alors un instant. « Non... C'est pas d'ta faute, j'suis désolée... » Et elle baisse cette fois les yeux, réalisant comme elle ne serait qu'un poids pour le doc si bien adapté. Un haussement d'épaules défaitiste plus tard et elle relève le nez, abattue. « J'me suis sentie observée, j'aime pas être enfermée... Et j'crois que je me suis coupée du monde trop longtemps. » Elle n'arriverait pas à en dire plus, tant sa cervelle de piaf n'était de toute manière pas assez câblée pour l'analyser. Mais coulant sa main dans celle d'Eos, elle lui adresse un petit sourire navré avant de reprendre. « Non on peut continuer, je vais faire un effort, promis... » Entendez par là qu'elle serrerait les dents, ferait son nécessaire pour ne pas faire honte à Eos lorsqu'ils déambuleraient dans les rues, devant tous ces gens. Car pour lui, elle était prête à tout essayer, même ce qui la terrifiait et semblait à des années lumières de sa nature taciturne de prédateur nocturne. Après tout, il l'avait aidée, protégée, aimée, alors elle pouvait bien faire ça pour lui, non ? « Viens il faut qu'on te trouve cette potion, que tu puisses retrouver ta liberté. » Et possiblement la quitter, mais ce genre de pensées lui étaient réservées, susurrant leur fiel insidieusement dans l'esprit encore loin d'avoir oublié ces années de dépression.
Feat Eos
Eos Saysanasy
Maison des Maintes Eaux
☼
ft Amélia
Blood, Oil & Water
10 Décembre 118
Comme un lion en cage qui longe les murs en attentant que la porte s'ouvre pour enfin retrouver le grand dehors, Amelia regarde la porte avec un mélange de désespoir ou d'envie irrépressible de partir à peine le manteau fourré dans sa main. Heureusement, l'achat ne dure pas et une fois dehors c'est de son air penaud qu'elle s'excuse. La jeune femme avait toujours été différente, ça ne changeait pas. C'était seulement surprenant que ce soit si flagrant, elle qui savait d'habitude parfaitement masquer ses émotions sous un loup d'indifférence hautaine. "Ce n'est pas grave. On en apprend tous les jours sur l'autre." Je fais un petit sourire à ma compagne et lui demande si elle a besoin de rentrer, mais elle semble décidé à trouver une potion pour moi. Je hoche la tête, regarde le marché, puis les rues adjacentes, le port et finalement demande: "J'imagine qu'on va trouver ça... Dans le quartier voisin plutôt?" Après tout, les sorcières venaient du quartier sud, elles devaient être plus nombreuse la bas.
Je montre alors une rue oblique qui contourne le marché et remonte sur une place, puis une rue plus grande qui finit en arche, indiquant le changement de place. L'espace se fait plus arboré, et sous la neige crissant sous nos bottes s'entassent les feuilles de l'été dernier. Sur une place déserte où un petit vent déblais les flocons, une petite boutique de potions dans une étroite bicoque nous fait face. "ça va aller pour toi, ou tu veux attendre dehors?" Il faut dire que ça ne me rassure pas, mais malgré la devanture peu chaleureuse l'intérieur est accueillant: Une cheminée pousse la chaleur dès l'entrée, et des dizaines de bougies éclairent le premier étage en mezzanine ou un homme penche la tête par dessus le balcon avant de nous héler. "Besoin de quelque chose messieurs dame?"
Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Blood, Oil & Water
Décembre 10, 118
Deux inconnus. Voilà ce qu'étaient réellement Eos et Amelia l'un pour l'autre. Ignorant presque tout l'un de l'autre, ils avaient pourtant réussi à s'aimer, par un coup du sort étrange, un hasard du fait des dés ou simplement une volonté divine. Et si Amelia n'avait jamais été vulnérable dans cette mesure, aux côtés du doc, elle acceptait d'essayer. D'essayer de s'ouvrir, d'accepter de se laisser approcher. Mais deux années de solitude forcée ne s'oubliaient pas aussi facilement et c'est approchant dangereusement d'un pétage de câble qu'elle avait payé, récupérant finalement sa bourse des pattes de la métamorphe avant de sortir.
Comme toujours, Eos fut compréhensif, terriblement compréhensif et faisant naître un petit sourire sur le visage de la vampyre, elle se contenta d'acquiescer, prenant finalement le bras tendu avant de se diriger à la suite du doc direction elle-ne-savait-où. La direction était maintenant donnée, sans vraiment qu'Amelia ne soit sûre qu'ils trouveraient ce qu'ils cherchaient. Après tout, elle avait conseillé l'hopital dans le quartier central, ce n'était finalement pas la marche donnée alors elle se contenta de garder le silence, suivant la marche avant de ne finalement resserrer légèrement son étreinte contre le bras d'Eos pour murmurer, comme une confidence. « J'ai pas vraiment l'habitude de me montrer avec des gens... Encore moins quelqu'un comme ça. » Comprenez là "quelqu'un que j'aime". Une tentative d'explication de son malaise, bien que bien insuffisante, mais la vampyre ne comprenant pas les trois quart de ce qu'elle ressentait, elle ne pouvait faire mieux.
Arrivant déjà aux abords d'une boutique de potion, Eos pu sûrement sentir Amelia se tendre, se raidir en imaginant déjà l'échange qu'ils auraient tout deux avec le tenancier. Mais devant la question, elle se renfrogne, secouant négativement la tête alors qu'elle s'essaie à un petit sourire. « Non ça va aller. » Et elle l'entraîne, laissant sa main couler dans la sienne tandis qu'elle le tire dans son sillage jusqu'à pénétrer dans la bâtisse dont la chaleur l'apaise immédiatement. Main dans la main avec Eos, Amelia avance à pas de chat, sans trop savoir où elle met les pieds et la voix au dessus de leur tête lui fait lever le nez, toujours aussi souriante et aimable qu'elle avait pu l'être plus tôt dans la boutique d'étoffes. « On cherche une potion de soin pour une fracture. » Simple, concise, sympathique, vraiment, Amelia était quelqu'un de véritablement agréable, n'est-ce pas ? Mais la houlette protectrice de la maison lui semblait loin et si éloignée de ses repères, de sa solitude réconfortante, la patience légendaire de la vampyre semblait encore plus affinée.
Deux inconnus. Voilà ce qu'étaient réellement Eos et Amelia l'un pour l'autre. Ignorant presque tout l'un de l'autre, ils avaient pourtant réussi à s'aimer, par un coup du sort étrange, un hasard du fait des dés ou simplement une volonté divine. Et si Amelia n'avait jamais été vulnérable dans cette mesure, aux côtés du doc, elle acceptait d'essayer. D'essayer de s'ouvrir, d'accepter de se laisser approcher. Mais deux années de solitude forcée ne s'oubliaient pas aussi facilement et c'est approchant dangereusement d'un pétage de câble qu'elle avait payé, récupérant finalement sa bourse des pattes de la métamorphe avant de sortir.
Comme toujours, Eos fut compréhensif, terriblement compréhensif et faisant naître un petit sourire sur le visage de la vampyre, elle se contenta d'acquiescer, prenant finalement le bras tendu avant de se diriger à la suite du doc direction elle-ne-savait-où. La direction était maintenant donnée, sans vraiment qu'Amelia ne soit sûre qu'ils trouveraient ce qu'ils cherchaient. Après tout, elle avait conseillé l'hopital dans le quartier central, ce n'était finalement pas la marche donnée alors elle se contenta de garder le silence, suivant la marche avant de ne finalement resserrer légèrement son étreinte contre le bras d'Eos pour murmurer, comme une confidence. « J'ai pas vraiment l'habitude de me montrer avec des gens... Encore moins quelqu'un comme ça. » Comprenez là "quelqu'un que j'aime". Une tentative d'explication de son malaise, bien que bien insuffisante, mais la vampyre ne comprenant pas les trois quart de ce qu'elle ressentait, elle ne pouvait faire mieux.
Arrivant déjà aux abords d'une boutique de potion, Eos pu sûrement sentir Amelia se tendre, se raidir en imaginant déjà l'échange qu'ils auraient tout deux avec le tenancier. Mais devant la question, elle se renfrogne, secouant négativement la tête alors qu'elle s'essaie à un petit sourire. « Non ça va aller. » Et elle l'entraîne, laissant sa main couler dans la sienne tandis qu'elle le tire dans son sillage jusqu'à pénétrer dans la bâtisse dont la chaleur l'apaise immédiatement. Main dans la main avec Eos, Amelia avance à pas de chat, sans trop savoir où elle met les pieds et la voix au dessus de leur tête lui fait lever le nez, toujours aussi souriante et aimable qu'elle avait pu l'être plus tôt dans la boutique d'étoffes. « On cherche une potion de soin pour une fracture. » Simple, concise, sympathique, vraiment, Amelia était quelqu'un de véritablement agréable, n'est-ce pas ? Mais la houlette protectrice de la maison lui semblait loin et si éloignée de ses repères, de sa solitude réconfortante, la patience légendaire de la vampyre semblait encore plus affinée.
Feat Eos
Eos Saysanasy
Maison des Maintes Eaux
☼
ft Amélia
Blood, Oil & Water
10 Décembre 118
Pour une raison ou pour une autre, aller rafler les potions de l'hospice me faisait grimacer. L'hôpital accueillait les grands blessés, les malades, et faisant partie du corps médical je sais pertinemment que les soins prodigués la bas sont coûteux... Et les réserves en tensions. De plus, au vue des éclats de novembre, les zones sensibles étaient surveillées de près, et Amelia n'avait pas été vue par sa Maison... Il valait mieux qu'elle fasse profil bas, ce n'était pas pour se montrer avec autrui pour une fracture... Alors je nous dirige plutôt au quartier voisin, malgré un regard interrogateur de la vampyre qui ne dit pourtant rien, se laissant entraîner dans les ruelles tant qu'elles étaient vides et calmes.
Sa réponse à ma marque de réassurance me fait pourtant tiquer. Quelqu'un comme ça? Sous la maladresse évidente de cette phrase, un couvert immense de différences autant individuelles que générales. Car après tout, on ne se connaissait que peu, et tout nos souvenirs n'étaient pas bons, ou faciles à expliquer. Je porte beaucoup d'amour à une vampyre pratiquement inconnue un mois auparavant, une totale étrangère deux mois plus tôt. Nos quartiers sont très différents, nos espèces sont aux antipodes et notre mode de vie aussi. Quelqu'un comme moi... n'avais peut-être rien à voir avec quelqu'un comme elle. Une héritière, une bourgeoise à qui la vie avait donné les meilleures chances et pourtant... Qui avait tout perdu ici. Tandis que j'avais fais ce choix en connaissance de cause, persuadé que je serais plus utile ici qu'ailleurs, que malgré ce que je laissais sur terre ma place était là. Quelqu'un comme moi... Avec quelqu'un comme elle. On pouvait y voir une histoire fragile, et dans un sens c'est le cas. Mais on avait aussi une complémentarité que peut-être même la femme qui me menait par un bout de ventricule ne semblait pas discerner tout à fait. Dans tous les cas, même si tout n'était pas clair, ou évident dans notre histoire... J'aime Amelia. Même si on avait pas l'habitude d'aimer quelqu'un d'aussi différent de soi.
Après cette pensée qui me prend une bonne partie du chemin je me ressert contre ma dulcinée, l'envie de plus en plus pressante de juste l'enlacer et l'embrasser chez nous se fait plus tenace que jamais. Pour ça, il fallait retrouver mon bras... Et la tanière des potions apparaît dans notre champ de vision.
Avant de passer la porte de la boutique je demande à la vampyre si elle viens avec moi, et bien que je sente sa réticence elle acquiesce, passant le pas avec moi pour se retrouver dans une grande salle bien chargée. Des étagère jusqu'en haut des murs, savamment ordonné par un nuancier de couleurs magnifiquement agencé, parfaitement étiqueté, comme un maniaque pourrait le faire. Et en parlant de lui, le sorcier pointe le bout de son nez, descend un escalier en colimaçon et regarde la vampyre d'un air suspicieux.
En arrivant à nous on remarque bien que l'homme est nain: Malgré une collection impressionnante de potions dépassant les trois mètres de haut, il ne doit pas en faire plus d'un mètre vingt et regarde pourtant parfaitement clairement Amelia. "Une potion de soin pour une fracture..." Il se tourne et grimpe sur une échelle qu'il fait dévaler à toute vitesse vers une étagère jaune, l'arrête d'un coup, descend de quelques barreaux et attrapes une fiole avant de s'élancer vers nous en regardant l'étiquette attentivement, le verre de ses lunettes sur le papier. "Celle-ci devrait convenir. C'est une recette originale, elle devrait être rapide et sans douleur..." Mal à l'aise, je regarde le boutiquier puis me penche vers l'oreille de ma dulcinée. "Originale, ça veut dire pas testée?" Pas question d'être cobaye... Cette fois, c'est moi qui a envie de partir.
Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Blood, Oil & Water
Décembre 10, 118
Amelia n'avait sûrement pas réalisé que ses paroles étaient lourdes de sens. Car comme toute bonne idiote qui ne perdait pas de temps à se questionner, elle n'avait probablement pas conscience de toutes les différences qui les séparaient. Trop obnubilée par son malheur passé, par ses déboires récents, la vampyre n'était pas capable de réaliser qu'un fossé gigantesque les séparaient, qu'ils ne se connaissaient pas, était si diamétralement opposés.
D'ailleurs, lorsqu'Eos se serre contre elle, pressé de rentrer, Amelia n'a pas la moindre idée de l'impact qu'ont eu ses paroles, qu'il n'attend qu'une chose, se retrouver seuls chez lui, chez eux ? Tout était allé si vite, rien ne faisait vraiment sens. Mais sous le giron protecteur de l'amour d'Eos, Amelia pouvait enfin guérir, enfin s'affranchir de son malheur qui lui avait collé à la peau depuis son arrivée.
Dans sa solitude, dans sa violence, la vampyre s'était perdue et Eos faisait maintenant office de phare guidant l'héritière hors des rouleaux pernicieux de sa tristesse. La route serait sûrement semée d'embûches, de pleurs et d'épreuves douloureuses, mais main dans la main avec celui qui avait accepté de l'aimer malgré tout ce qu'elle avait fait, Amelia sentait qu'enfin, elle pourrait aller mieux.
Alors devant la bâtisse, elle fit l'effort, celui d'entrer avec Eos, malgré la raideur que lui distilla le regard fixe du petit tenancier lorsqu'il leur demanda ce qu'ils cherchaient. Elle pouvait le faire après tout, elle avait affronté des horreurs dehors, pendant l'exploration, un alchimiste sorcier nain ne pourrait pas lui faire peur. La sécheresse de sa voix manifesta pourtant tout son inconfort et quand elle vit le petit homme grimper sur son échelle et partir en quête d'une fiole, les doigts de sa main serrèrent ceux du doc à côté d'elle, comme pour tenter de se rassurer, d'oublier sa gêne, son malaise à ainsi se montrer vulnérable. Car dans la mafia, aimer était donner la possibilité d'être atteint et il était monnaie courante de se le refuser. Notre ancienne petite sociopathe peinait donc probablement à accepter que désormais, elle ne courrait aucun danger — autre que celui qu'elle représentait pour elle-même —.
Fronçant les sourcils à la remarque du tenancier, Amelia tourna la tête vers Eos lorsqu'il demanda si la potion avait été testée et la vampyre baissa le nez pour s'adresser au petit homme. « On ne veut pas de nouveauté non testée, vous avez des potions classiques, celles qui vous donnent au dispensaire ? » Soufflant alors quelques secondes par le nez, Amelia le plissa quelques instants, comprenant qu'elle devait faire un effort et elle rajouta, comme si de l'acide lui refluait de la bouche : « S'il vous plaît. » Et le petit homme garda sa potion, remonta sur son échelle pour la faire glisser au total opposé, saisissant une bouteille scellée de cire avant de s'approcher de nouveau du couple, probablement aussi renfrogné qu'Amelia : « Voilà une potion qu'une alchimiste de la guilde d'Ozénys distribue aux quatre coins de la ville, ce doit être ce dont vous voulez parler. » La vampyre prit alors la bouteille, l'observa un instant avant de tourner les yeux vers Eos. « Celle là est sans danger, c'est la même que celles que j'ai bu. » Heureusement que le pluriel ne s'entendait pas à l'oral, tant elle aurait été été honteuse d'admettre qu'elle dilapidait son salaire dans ce genre de potions tant elle avait cumulé les idioties depuis une année. Elle tourna alors de nouveau le regard vers Eos, les doigts toujours serrés sur les siens. « Tu veux la prendre ? Tu n'es pas obligé. » Car malgré sa bêtise notoire, Amelia savait reconnaître un doc mal à l'aise lorsqu'elle le voyait.
Amelia n'avait sûrement pas réalisé que ses paroles étaient lourdes de sens. Car comme toute bonne idiote qui ne perdait pas de temps à se questionner, elle n'avait probablement pas conscience de toutes les différences qui les séparaient. Trop obnubilée par son malheur passé, par ses déboires récents, la vampyre n'était pas capable de réaliser qu'un fossé gigantesque les séparaient, qu'ils ne se connaissaient pas, était si diamétralement opposés.
D'ailleurs, lorsqu'Eos se serre contre elle, pressé de rentrer, Amelia n'a pas la moindre idée de l'impact qu'ont eu ses paroles, qu'il n'attend qu'une chose, se retrouver seuls chez lui, chez eux ? Tout était allé si vite, rien ne faisait vraiment sens. Mais sous le giron protecteur de l'amour d'Eos, Amelia pouvait enfin guérir, enfin s'affranchir de son malheur qui lui avait collé à la peau depuis son arrivée.
Dans sa solitude, dans sa violence, la vampyre s'était perdue et Eos faisait maintenant office de phare guidant l'héritière hors des rouleaux pernicieux de sa tristesse. La route serait sûrement semée d'embûches, de pleurs et d'épreuves douloureuses, mais main dans la main avec celui qui avait accepté de l'aimer malgré tout ce qu'elle avait fait, Amelia sentait qu'enfin, elle pourrait aller mieux.
Alors devant la bâtisse, elle fit l'effort, celui d'entrer avec Eos, malgré la raideur que lui distilla le regard fixe du petit tenancier lorsqu'il leur demanda ce qu'ils cherchaient. Elle pouvait le faire après tout, elle avait affronté des horreurs dehors, pendant l'exploration, un alchimiste sorcier nain ne pourrait pas lui faire peur. La sécheresse de sa voix manifesta pourtant tout son inconfort et quand elle vit le petit homme grimper sur son échelle et partir en quête d'une fiole, les doigts de sa main serrèrent ceux du doc à côté d'elle, comme pour tenter de se rassurer, d'oublier sa gêne, son malaise à ainsi se montrer vulnérable. Car dans la mafia, aimer était donner la possibilité d'être atteint et il était monnaie courante de se le refuser. Notre ancienne petite sociopathe peinait donc probablement à accepter que désormais, elle ne courrait aucun danger — autre que celui qu'elle représentait pour elle-même —.
Fronçant les sourcils à la remarque du tenancier, Amelia tourna la tête vers Eos lorsqu'il demanda si la potion avait été testée et la vampyre baissa le nez pour s'adresser au petit homme. « On ne veut pas de nouveauté non testée, vous avez des potions classiques, celles qui vous donnent au dispensaire ? » Soufflant alors quelques secondes par le nez, Amelia le plissa quelques instants, comprenant qu'elle devait faire un effort et elle rajouta, comme si de l'acide lui refluait de la bouche : « S'il vous plaît. » Et le petit homme garda sa potion, remonta sur son échelle pour la faire glisser au total opposé, saisissant une bouteille scellée de cire avant de s'approcher de nouveau du couple, probablement aussi renfrogné qu'Amelia : « Voilà une potion qu'une alchimiste de la guilde d'Ozénys distribue aux quatre coins de la ville, ce doit être ce dont vous voulez parler. » La vampyre prit alors la bouteille, l'observa un instant avant de tourner les yeux vers Eos. « Celle là est sans danger, c'est la même que celles que j'ai bu. » Heureusement que le pluriel ne s'entendait pas à l'oral, tant elle aurait été été honteuse d'admettre qu'elle dilapidait son salaire dans ce genre de potions tant elle avait cumulé les idioties depuis une année. Elle tourna alors de nouveau le regard vers Eos, les doigts toujours serrés sur les siens. « Tu veux la prendre ? Tu n'es pas obligé. » Car malgré sa bêtise notoire, Amelia savait reconnaître un doc mal à l'aise lorsqu'elle le voyait.
Feat Eos
Eos Saysanasy
Maison des Maintes Eaux
☼
ft Amélia
Blood, Oil & Water
10 Décembre 118
La fatigue émotionnelle s'ajoutant à la fatigue physique d'une matinée aussi pleine que celle d'aujourd'hui, mon seul souhait est de trouver ce que nous voulons trouver et rentrer chez nous. L'enthousiasme coquin s'en était allé, et imaginant déjà un magicien véreux ou une potion bizarre qui me reformerait l'os me fait doucement glisser dans un stress un peu nul que je refoule en me rapprochant d'Amelia. Après tout, la vampyre savait ce qu'elle faisait... Et elle m'avait soutenu tout du long avec cette histoire d'humérus. Ce serait bientôt fini, il fallait juste serrer les dents... Et espérer. Croire en la magie.
En tout cas, l'antre de la magie ressemble plus à un apothicaire organisé à l'excès plutôt qu'à une cabane d'ogresse au chaudron, et le monsieur y est pour beaucoup. Plutôt proche des contes de fée que mes parents m'avaient racontés le soir dans mon lit d'enfant, le propriétaire des lieux avaient des airs de lutin sympathiques avant que son allure commerçante ne fragilise encore mes convictions de me faire soigner par voie magique. Le nez sur la potion étrange et nouvelle, je sens l'angoisse monter et d'un coup d’œil et de murmures interrogateurs je passe le relais à ma dulcinée qui refuse avec franchise le contenu, faisant rouler de nouveau sur son échelle le petit homme qui revient moins enthousiaste avec une potion cette fois olivine, et après moult inspection Amelia m'assure que c'est celle qu'elle prend. Je lui donne un timide sourire avant de prendre le goulot de ma main valide et hoche la tête: "Merci. On va prendre ça." Le prix de la bouteille est exorbitant, mais d'un autre côté il y a un os a réparer, ce n'est pas rien. Je regarde ma bourse et verse les derniers écus dans la paume du bonhomme et aussitôt passe la porte, bouteille en main.
"Je la prendrais à la maison... C'est douloureux?" Je me doute que si Amelia sait reconnaître la fiole à l’œil c'est qu'elle en a déjà vu quelques unes, et que surtout elle a pu expérimenter l'effet. Imaginer mon amoureuse avec des blessures si importantes me fait mordre ma lèvre. "Au lieu de te soigner à coup de fatigue et de jours... J'aurais pu aller t'acheter ça..." Je regarde encore le contenu tout en marchant, pensant distraitement à ce qu'il pourrait y avoir là dedans avant de secouer la tête. Il valait mieux ne pas y penser...
"Il te faut un petit déjeuner." Je regarde Amélia et l'embrasse sur la tempe avant de désigner une route. "Ton quartier est par là. Tu veux aller jusque là bas, où on voit s'il y a un endroit où acheter ça plus proche de la maison?"
Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Blood, Oil & Water
Décembre 10, 118
Finalement l'excitation innocente de cette petite sortie s'était étouffée et il avait fallu seulement deux boutiques pour que les deux tourtereaux sentent poindre l'envie de rentrer. Après tout, la matinée avait été mouvementée, difficile et riche en émotions, alors ils seraient bien mieux chez eux, en tête à tête, loin du regard des autres qui conduisait la vampyre au bord du gouffre, lui faisant réaliser comme leurs différences pourraient les handicaper. Et finalement, heureusement qu'ils étaient bien différents, maintenant que les connaissances de la vampyre en matière de blessures allaient devenir avantageuses. Elle avait sûrement un peu honte de ce qu'indiquait ses connaissances, mais là, aux côtés d'Eos, tenant sa main dans la sienne, la vampyre se sentait capable d'essayer.
Alors devant l'hésitation du doc, Amelia prend la main — non pas celle-là — et explicite ce qu'ils sont venus chercher, forçant un petit soupir de la bouche du vendeur de potion qui part finalement chercher la divine demande, malgré un petit air renfrogné de n'avoir pu placer sa création originale. Elle laisse donc Eos payer, ce montant exorbitant qu'elle n'avait que trop dépensé.
Une fois dehors, elle accueille Eos avec un petit sourire, reprenant sa main dans la sienne cette fois sans hésiter et s'approchant pour l'embrasser, la question l'arrête et elle l'observe un moment, pinçant ses lèvres. « Ce n'est pas très agréable, surtout quand il s'agit de fractures, mais c'est supportable. » Supportable pour elle, dure au mal, mais qu'en serait-il d'Eos, la question la fit un instant mordiller sa lèvre nerveusement, oubliant toute idée de baiser.
Ils reprennent alors la route, Amelia son manteau sur le bras, Eos sa potion dans son unique main libre et voyant finalement la route bifurquer en direction de la flamme et de l'ombre, la vampyre réalise qu'elle devrait bientôt s'y rendre pour être auditionnée, assumer ses erreurs devant son dirigeant et possiblement être confrontée au bannissement. Le souci revint alors imprégner ses traits et regardant Eos à sa question, Amelia semble réfléchir, peser ses mots avant enfin de prononcer « Et si on me voyait... ? Non je retournerais chasser cette nuit, ne t'en fais pas. » Et elle tourne les talons, reprenant la route en attendant Eos avant de demander. « On va te chercher à manger et on rentre ? » Elle n'en pouvait décemment plus de marcher dans les rues, de craindre qu'un membre de sa maison l'aperçoive et vende la mèche, précipitant sa descente aux enfers. Et sûrement que son inquiétude se lisait sur ses traits, car ils prennent de nouveau la direction de la maison, avec bon espoir de croiser sur le chemin une taverne ouverte où trouver de quoi se restaurer avant de retourner se terrer derrière ces murs protecteurs pour les réconforter.
Finalement l'excitation innocente de cette petite sortie s'était étouffée et il avait fallu seulement deux boutiques pour que les deux tourtereaux sentent poindre l'envie de rentrer. Après tout, la matinée avait été mouvementée, difficile et riche en émotions, alors ils seraient bien mieux chez eux, en tête à tête, loin du regard des autres qui conduisait la vampyre au bord du gouffre, lui faisant réaliser comme leurs différences pourraient les handicaper. Et finalement, heureusement qu'ils étaient bien différents, maintenant que les connaissances de la vampyre en matière de blessures allaient devenir avantageuses. Elle avait sûrement un peu honte de ce qu'indiquait ses connaissances, mais là, aux côtés d'Eos, tenant sa main dans la sienne, la vampyre se sentait capable d'essayer.
Alors devant l'hésitation du doc, Amelia prend la main — non pas celle-là — et explicite ce qu'ils sont venus chercher, forçant un petit soupir de la bouche du vendeur de potion qui part finalement chercher la divine demande, malgré un petit air renfrogné de n'avoir pu placer sa création originale. Elle laisse donc Eos payer, ce montant exorbitant qu'elle n'avait que trop dépensé.
Une fois dehors, elle accueille Eos avec un petit sourire, reprenant sa main dans la sienne cette fois sans hésiter et s'approchant pour l'embrasser, la question l'arrête et elle l'observe un moment, pinçant ses lèvres. « Ce n'est pas très agréable, surtout quand il s'agit de fractures, mais c'est supportable. » Supportable pour elle, dure au mal, mais qu'en serait-il d'Eos, la question la fit un instant mordiller sa lèvre nerveusement, oubliant toute idée de baiser.
Ils reprennent alors la route, Amelia son manteau sur le bras, Eos sa potion dans son unique main libre et voyant finalement la route bifurquer en direction de la flamme et de l'ombre, la vampyre réalise qu'elle devrait bientôt s'y rendre pour être auditionnée, assumer ses erreurs devant son dirigeant et possiblement être confrontée au bannissement. Le souci revint alors imprégner ses traits et regardant Eos à sa question, Amelia semble réfléchir, peser ses mots avant enfin de prononcer « Et si on me voyait... ? Non je retournerais chasser cette nuit, ne t'en fais pas. » Et elle tourne les talons, reprenant la route en attendant Eos avant de demander. « On va te chercher à manger et on rentre ? » Elle n'en pouvait décemment plus de marcher dans les rues, de craindre qu'un membre de sa maison l'aperçoive et vende la mèche, précipitant sa descente aux enfers. Et sûrement que son inquiétude se lisait sur ses traits, car ils prennent de nouveau la direction de la maison, avec bon espoir de croiser sur le chemin une taverne ouverte où trouver de quoi se restaurer avant de retourner se terrer derrière ces murs protecteurs pour les réconforter.
Feat Eos
Eos Saysanasy
Maison des Maintes Eaux
☼
ft Amélia
Blood, Oil & Water
10 Décembre 118
Le vent froid fige un instant la chaleur de la cheminée rapidement quittée et je remonte mon col avant de passer la bouteille dans ma main immobilisée mais pas impotente pour reprendre les doigts agréablement chauds d'Amelia. On s'arrête un instant, et j'attends d'être embrassé alors que la question percute la vampyre qui après un instant court de réflexion me donne une réponse qui me fait grimacer. " Ah... ça fait quelle sensation?" Une sensation de picotement serait plus supportable qu'une brûlure, et j'imagine un moment différentes sensations avant de faire taire mes pensées en enfouissant mon nez un instant dans le cou de la demoiselle. "Embrasse moi." je la regarde, relevant la tête avant d'arborer un petit éclair taquin dans le regard.
Puis reprenant notre route je propose d'aller trouver de quoi manger pour ma princesse avec un petit creux et son regard s'éteint un peu, remplacé par une lueur d'inquiétude. Pourquoi avait-elle peur d'être vue? "Tu... Tu as le droit d'être là." Certes, elle devait voir les pontes de sa maison et s'était stressant. Mais ils étaient bien au courant qu'elle était de nouveau en ville, et il fallait bien qu'elle se nourrisse... Perplexe, je finis par hocher la tête et désigne une auberge près de l'arche qui nous reconduit près du port. "Avec un peu de chance le Quartier Sud nous nourriras tous les deux... Qu'est ce que tu en penses?"
Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Blood, Oil & Water
Décembre 10, 118
La journée n'avait pas commencé depuis longtemps, pourtant, Amelia était épuisée. Épuisée de penser, de réfléchir, d'essayer d'analyser ce qu'elle ressentait. Non, vraiment, tout ça n'était qu'un immense foutoir insupportable. La visite dans la première boutique avait été une agonie et si celle-ci s'était mieux passée, les interrogations et peurs d'Eos à ses côtés au sujet de la potion inquiètent la vampyre qui réalise sûrement un peu trop tard qu'il ne le vivrait peut-être pas avec autant de facilité. Alors, coupée dans son geste de l'embrasser, elle s'arrête, faisant machine arrière pour voir Eos plonger son nez dans son cou, entre le col de son million de pulls enfilés et sa peau chaude et le contact des lèvres contre sa peau fait dérailler son cheminement de pensée. Comme toujours lorsqu'il effleurait sa peau, tout s'oubliait et fronçant les sourcils devant la faiblesse de sa chair, Amelia bougonne un peu lorsqu'Eos se redresse, une malice particulière dans le regard.
Mais les paroles prononcées la foudroient tout à fait et les neurones sautant du navire en pleine marche, elle se hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser, une main se rivant contre l'arrête de sa mâchoire, blottie dans son cou.
La bougresse aurait pu rester là des heures, tant électrisée du moindre effleurement elle n'est plus en capacité de réaliser qu'ils sont en pleine rue comme si le monde avait cessé d'exister. Mais tirée de son engouement par la marche qui reprend soudainement, Amelia enfonce un peu sa tête dans ses épaules alors qu'elle accepte bon gré mal gré de continuer. Surtout que vient maintenant la question de se rendre dans son quartier et si la vampyre était pleine de naïveté, soudain, le rideau de fer de sa condition revient s'abaisser. Elle se souvient que sa maladie et sa maladie seule lui accordait le répit nécessaire avant de devoir s'expliquer et soudain, l'angoisse l'étreint un peu, craignant que la sentence ne soit terrible de la part de sa maison qui pourrait définitivement la mettre à la porte. Ses affaires sont encore entreposées, quelque part dans le QG et même avec Eos à ses côtés, Amelia peine à ne pas appréhender. « Oui j'ai le droit... Mais si ils apprennent que je ne suis plus malade, ils demanderont à me voir... » Mais le doc trouve un subterfuge et entraînant Amelia avec lui vers une arche en direction du quartier sud, elle hoche la tête en continuant d'avancer, essayant de noyer le souci venu assombrir son visage. « Oui viens, les tavernes doivent être ouvertes. »
Leur marche les conduit donc jusqu'à une taverne donc le tenancier vient d'ouvrir les portes et entrant dans la pièce encore vide de ses clients, Amelia s'avance, raide, encore plus raide que si elle avait un balais dans le derrière. Car chaque nouveau lieu visité comportait ses risques qu'elle croise un explorateur, n'importe qui s'étant questionné sur son absence et elle se dirige rapidement vers le comptoir, la mâchoire serrée. « Vous servez ou est-ce qu'il est trop tôt ? » Le tavernier n'eut pas besoin de regarder très longtemps la vampyre pour savoir ce qu'elle était et avisa un instant Eos, surprit de ne pas voir des yeux rouges accompagner ceux de la croque-veine. « J'ai un peu de sang, par contre le fourneau est encore froid, je ne peux rien faire cuire. » Les dernières paroles étaient adressées à Eos et à son air tout ce qu'il y avait de plus normal à côté de la nocturne et pinçant ses lèvres, Amelia se retourne, questionnant Eos du regard sur ce qu'il souhaitait faire.
La journée n'avait pas commencé depuis longtemps, pourtant, Amelia était épuisée. Épuisée de penser, de réfléchir, d'essayer d'analyser ce qu'elle ressentait. Non, vraiment, tout ça n'était qu'un immense foutoir insupportable. La visite dans la première boutique avait été une agonie et si celle-ci s'était mieux passée, les interrogations et peurs d'Eos à ses côtés au sujet de la potion inquiètent la vampyre qui réalise sûrement un peu trop tard qu'il ne le vivrait peut-être pas avec autant de facilité. Alors, coupée dans son geste de l'embrasser, elle s'arrête, faisant machine arrière pour voir Eos plonger son nez dans son cou, entre le col de son million de pulls enfilés et sa peau chaude et le contact des lèvres contre sa peau fait dérailler son cheminement de pensée. Comme toujours lorsqu'il effleurait sa peau, tout s'oubliait et fronçant les sourcils devant la faiblesse de sa chair, Amelia bougonne un peu lorsqu'Eos se redresse, une malice particulière dans le regard.
Mais les paroles prononcées la foudroient tout à fait et les neurones sautant du navire en pleine marche, elle se hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser, une main se rivant contre l'arrête de sa mâchoire, blottie dans son cou.
La bougresse aurait pu rester là des heures, tant électrisée du moindre effleurement elle n'est plus en capacité de réaliser qu'ils sont en pleine rue comme si le monde avait cessé d'exister. Mais tirée de son engouement par la marche qui reprend soudainement, Amelia enfonce un peu sa tête dans ses épaules alors qu'elle accepte bon gré mal gré de continuer. Surtout que vient maintenant la question de se rendre dans son quartier et si la vampyre était pleine de naïveté, soudain, le rideau de fer de sa condition revient s'abaisser. Elle se souvient que sa maladie et sa maladie seule lui accordait le répit nécessaire avant de devoir s'expliquer et soudain, l'angoisse l'étreint un peu, craignant que la sentence ne soit terrible de la part de sa maison qui pourrait définitivement la mettre à la porte. Ses affaires sont encore entreposées, quelque part dans le QG et même avec Eos à ses côtés, Amelia peine à ne pas appréhender. « Oui j'ai le droit... Mais si ils apprennent que je ne suis plus malade, ils demanderont à me voir... » Mais le doc trouve un subterfuge et entraînant Amelia avec lui vers une arche en direction du quartier sud, elle hoche la tête en continuant d'avancer, essayant de noyer le souci venu assombrir son visage. « Oui viens, les tavernes doivent être ouvertes. »
Leur marche les conduit donc jusqu'à une taverne donc le tenancier vient d'ouvrir les portes et entrant dans la pièce encore vide de ses clients, Amelia s'avance, raide, encore plus raide que si elle avait un balais dans le derrière. Car chaque nouveau lieu visité comportait ses risques qu'elle croise un explorateur, n'importe qui s'étant questionné sur son absence et elle se dirige rapidement vers le comptoir, la mâchoire serrée. « Vous servez ou est-ce qu'il est trop tôt ? » Le tavernier n'eut pas besoin de regarder très longtemps la vampyre pour savoir ce qu'elle était et avisa un instant Eos, surprit de ne pas voir des yeux rouges accompagner ceux de la croque-veine. « J'ai un peu de sang, par contre le fourneau est encore froid, je ne peux rien faire cuire. » Les dernières paroles étaient adressées à Eos et à son air tout ce qu'il y avait de plus normal à côté de la nocturne et pinçant ses lèvres, Amelia se retourne, questionnant Eos du regard sur ce qu'il souhaitait faire.
Feat Eos
Eos Saysanasy
Maison des Maintes Eaux
☼
ft Amélia
Blood, Oil & Water
10 Décembre 118
Il suffisait d'un petit baiser, même sans magie, pour qu'Amelia oublie presque son propre nom, et surtout les questions posées seulement quelques secondes plus tôt. Toute obnubilée par mes lèvres glissant dans les couches de laines pour atteindre sa fine peau, et le bras était oublié, la potion aussi, et son effet potentiel pour une repousse express de mon os définitivement reléguée aux oubliettes. Et vu le stress emmagasiné il n'était pas nécessaire d'en ajouter. Ma question reste sous le tapis: Je le saurais suffisamment tôt... Et Amelia avait plus besoin d'être rassurée plutôt que de me rassurer moi.
Je l'embrasse donc derechef, d'abord contre sa jugulaire puis quand sa bouche glousse, oubliant qu'on est en public je reviens à ses lèvres, un sourire doux contre la commissure de sa bouche. "J'aime t'entendre rire. Tu es trop belle quand tu ris." Les yeux pétillants et le cœur réchauffé, ne manque plus que l'estomac à contenter et on pourrait retrouver la maison, notre lit, et moi mon bras.
Finalement je me recule un peu pour reprendre notre marche sous le regard insatisfait de ma dulcinée qui resterait bien finalement là, tant qu'on était dans notre bulle et sans regards alentours (visibles en tout cas), mais ce qui sembler échapper à la vampyre ne m'échappait pas à moi: plus vite on serait alimentés, plus vite on rentrerait. Et si aller à la Flamme et l'Ombre semble rebuter la demoiselle, je propose tout de même de trouver une auberge ici, un peu perdu devant la réticence d'Amelia au point de refuser de s'alimenter en journée, en public. "C'est vrai. Je comprend que ça te fait peur Princesse..." Je m'arrête un moment et regarde la jeune femme, ses cheveux d'argent volant doucement contre sa joue sous un brin de vent frais. "Je serais avec toi. Si tu le veux bien, je pourrais t'accompagner." Après tout, si je l’hébergeais depuis tous ce temps et qu'elle s'était réfugiée chez moi... J'étais tenu à être vu aussi, non?
Je passe alors mon bras autour de ses épaules et l'enlace doucement, renfermer nos corps pour diffuser une chaleur entre nous tout autant physique qu'émotionnelle et, le menton dans mon épi favori, je rajoute: "De toute façon plus vite se sera réglé, plus vite nous serons tranquille. Tu ne crois pas?" Sa Maison ne déciderais pas de l'expulser si facilement, tout de même. Elle était instable certes, et avait fait voir de toute les couleurs à son dirigeant... Mais elle se soignait. Elle changeait. Elle mérite qu'on lui accorde une vie tranquille tant qu'elle suit son traitement.
Malgré l'heure précoce pour tout repas hormis un petit déjeuner, la taverne près de l'arche reliant les Maintes Eaux et La Terre & le Sang a ouvert ses volets et sa porte le temps de notre allée chez le potionnier. Une tête rentrée dans l'édifice bien plus spacieux que la bicoque du sorcier nain nous montre un feu à peine allumé, et Amelia se dévoue pour demander le repas. Le tavernier nous inspecte une seconde, reconnaît la nature sanguine de ma compagne et assure avoir ce qui lui faut, et c'est pour moi qu'il grimace. D'un sourire compatissant, je répond simplement: "Je mangerais ce que vous aurez." Froid ou chaud, graines ou salade, rien ne m'importait plus que de voir la vampyre s'alimenter, et qu'au final aucun ventre ne crie famine. Et puis si j'étais mauvais cuisinier, j’étais bon mangeur, et si je n'étais jamais contre un bon plat je n'étais pas fine bouche pour autant. Le moindre snack suffirait, tant qu'il avait bon goût.
La tavernier après quelques secondes finit par montrer une table devant la fenêtre et je m'y avance, me postant devant Amelia en riant, un peu gêné: "Si j'avais deux bras je te tirerais ta chaise, mais là ça va être dur. Tu m'excuseras pour cette fois P-" Je m'arrête avant de l’appeler princesse devant le gérant, peu sûr qu'elle apprécie mon affection devant l’œil curieux du monsieur qui part chercher en réserve ce qu'il a, et en m'asseyant je fais remarquer: "C'est... La première fois qu'on mange ensemble dehors." Décidément, cette journée était une des premières fois pour beaucoup de choses.
Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Blood, Oil & Water
Décembre 10, 118
Amelia était une femme simple finalement. Mettez la à portée de lèvres d'Eos et sa cervelle déconnectait, comme si malgré tout, malgré les promesses, la nymphe utilisait son pouvoir sur la vampyre aux neurones anesthésiés d'amour. Mais non, rien d'autre que cette chaleur, ce contact rassurant qui lui emplissait le coeur, la faisait se sentir chez elle, même si elle attendait que ses dirigeants la reçoivent, la sermonnent et possiblement l'expulsent. Alors pendant les quelques secondes pendant lesquelles les lèvres d'Eos effleurent sa gorge, Amelia laisse derrière elle toute question. Elle laisse ses angoisses, ses peurs, ses craintes, oubliant tout pour ne se souvenir que d'une chose, ses lèvres contre les siennes. Et même si ils sont dehors, en pleine rue, que tout le monde peut les voir, Amelia se laisse aller, elle l'enlace, le tient contre elle et glousse comme une idiote quand les lèvres chatouillent sa jugulaire, insouciante de nouveau de toutes ces choses qu'elle préférait ignorer, les bassesse de ce monde ne l'intéressant pas assez pour qu'elle veuille reculer.
Alors elle sourit, toujours plus, à s'en faire mal aux joues, là, enlacée contre lui au milieu de la rue et le monde pourrait cesser d'exister qu'Amelia ne le remarquerait pas, les bras passés autour de sa nuque comme une jouvencelle que l'amour aurait ravi par dessus tout le reste. Le commentaire d'Eos la plonge un peu plus encore dans ce brouillard amoureux, cette bêtise sans nom qui faisait fondre sa cervelle, réduisant ses neurones au rang de porté disparu. Les bras enlacés à sa nuque se croisent et elle pose une caresse délicate contre la joue du doc avant de se reculer, direction une taverne.
L'idée de se rendre à la flamme et l'ombre est émise et si pendant un instant Amelia hésite, c'est la crainte qu'on la reconnaisse, qu'on dise à sa maison qu'elle était guérie et prête à voir ses dirigeants qui la terrifiait. Elle fait donc part de ses inquiétudes à Eos qui comme toujours, la rassure et hochant légèrement la tête, un petit sourire sur les lèvres, elle accepte en silence, encore trop fragile pour envisager les conséquences de ses actes passés. Au moins, avec Eos à ses côtés, ça devrait aller, non ?
Si naïvement, Amelia imaginait qu'ils prendraient à manger et rentreraient, une fois devant le tavernier, la marche à suivre change et ils décident visiblement de consommer sur place. Un petit déjeuner en amoureux, donc, qui raidit un peu la vampyre qui suit Eos jusqu'à la table, levant le nez à ses paroles. Un petit sourire vient illuminer son visage crispé et si elle note que la nymphe n'a pas fini sa phrase, elle ne dit rien, se décalant alors pour tirer la chaise d'Eos avant d'aller s'asseoir. Le tavernier disparu de son champ de vision, Amelia laisse son regard couvrir chaque coin de la pièce, comme un vieux réflexe de mafieuse ancré, comme si même dans le nouveau monde, ses ennemis pouvaient se tapir là, quelque part. Mais elle ne dit rien, ses doigts venant simplement chercher le contact rassurant de ceux de la main libre d'Eos assis face à elle et au commentaire, ses joues prennent quelques couleurs pastel. « C'est vrai... C'est la première fois qu'on sort tout court. » Et elle a un petit sourire en se souvenant de la nature de leurs activités depuis ces derniers jours. Le pauvre lit devait enfin souffler, libéré de son rôle auprès des tourtereaux qui en avaient éprouvé la solidité plus d'une fois.
Le tavernier revient, un petit sourire sur les lèvres et il s'approche d'Eos, ne manquant pas de remarquer les doigts liés sur la table, mais cette fois, Amelia ne recule pas. Elle fait des efforts, de toute évidence et tente de ne pas se formaliser. « J'ai de quoi vous faire une salade, ça vous va ? » Amelia attend la réponse du doc, les yeux rivés sur son joli visage, comme si elle était prête à bondir, s'enfuir si il venait à refuser. Affable, il tourne finalement la tête vers la vampyre et demande alors, d'une voix qui essaie d'être douce vu le malaise qui imprègne les traits de la vampyre : « Pour vous j'ai du sang de spitmon, frais de cette nuit. » Et la vampyre se contente de hocher la tête, silencieuse, attendant sûrement que le malotru déguerpisse pour retrouver sa petite bulle avec le psychiatre.
Amelia était une femme simple finalement. Mettez la à portée de lèvres d'Eos et sa cervelle déconnectait, comme si malgré tout, malgré les promesses, la nymphe utilisait son pouvoir sur la vampyre aux neurones anesthésiés d'amour. Mais non, rien d'autre que cette chaleur, ce contact rassurant qui lui emplissait le coeur, la faisait se sentir chez elle, même si elle attendait que ses dirigeants la reçoivent, la sermonnent et possiblement l'expulsent. Alors pendant les quelques secondes pendant lesquelles les lèvres d'Eos effleurent sa gorge, Amelia laisse derrière elle toute question. Elle laisse ses angoisses, ses peurs, ses craintes, oubliant tout pour ne se souvenir que d'une chose, ses lèvres contre les siennes. Et même si ils sont dehors, en pleine rue, que tout le monde peut les voir, Amelia se laisse aller, elle l'enlace, le tient contre elle et glousse comme une idiote quand les lèvres chatouillent sa jugulaire, insouciante de nouveau de toutes ces choses qu'elle préférait ignorer, les bassesse de ce monde ne l'intéressant pas assez pour qu'elle veuille reculer.
Alors elle sourit, toujours plus, à s'en faire mal aux joues, là, enlacée contre lui au milieu de la rue et le monde pourrait cesser d'exister qu'Amelia ne le remarquerait pas, les bras passés autour de sa nuque comme une jouvencelle que l'amour aurait ravi par dessus tout le reste. Le commentaire d'Eos la plonge un peu plus encore dans ce brouillard amoureux, cette bêtise sans nom qui faisait fondre sa cervelle, réduisant ses neurones au rang de porté disparu. Les bras enlacés à sa nuque se croisent et elle pose une caresse délicate contre la joue du doc avant de se reculer, direction une taverne.
L'idée de se rendre à la flamme et l'ombre est émise et si pendant un instant Amelia hésite, c'est la crainte qu'on la reconnaisse, qu'on dise à sa maison qu'elle était guérie et prête à voir ses dirigeants qui la terrifiait. Elle fait donc part de ses inquiétudes à Eos qui comme toujours, la rassure et hochant légèrement la tête, un petit sourire sur les lèvres, elle accepte en silence, encore trop fragile pour envisager les conséquences de ses actes passés. Au moins, avec Eos à ses côtés, ça devrait aller, non ?
Si naïvement, Amelia imaginait qu'ils prendraient à manger et rentreraient, une fois devant le tavernier, la marche à suivre change et ils décident visiblement de consommer sur place. Un petit déjeuner en amoureux, donc, qui raidit un peu la vampyre qui suit Eos jusqu'à la table, levant le nez à ses paroles. Un petit sourire vient illuminer son visage crispé et si elle note que la nymphe n'a pas fini sa phrase, elle ne dit rien, se décalant alors pour tirer la chaise d'Eos avant d'aller s'asseoir. Le tavernier disparu de son champ de vision, Amelia laisse son regard couvrir chaque coin de la pièce, comme un vieux réflexe de mafieuse ancré, comme si même dans le nouveau monde, ses ennemis pouvaient se tapir là, quelque part. Mais elle ne dit rien, ses doigts venant simplement chercher le contact rassurant de ceux de la main libre d'Eos assis face à elle et au commentaire, ses joues prennent quelques couleurs pastel. « C'est vrai... C'est la première fois qu'on sort tout court. » Et elle a un petit sourire en se souvenant de la nature de leurs activités depuis ces derniers jours. Le pauvre lit devait enfin souffler, libéré de son rôle auprès des tourtereaux qui en avaient éprouvé la solidité plus d'une fois.
Le tavernier revient, un petit sourire sur les lèvres et il s'approche d'Eos, ne manquant pas de remarquer les doigts liés sur la table, mais cette fois, Amelia ne recule pas. Elle fait des efforts, de toute évidence et tente de ne pas se formaliser. « J'ai de quoi vous faire une salade, ça vous va ? » Amelia attend la réponse du doc, les yeux rivés sur son joli visage, comme si elle était prête à bondir, s'enfuir si il venait à refuser. Affable, il tourne finalement la tête vers la vampyre et demande alors, d'une voix qui essaie d'être douce vu le malaise qui imprègne les traits de la vampyre : « Pour vous j'ai du sang de spitmon, frais de cette nuit. » Et la vampyre se contente de hocher la tête, silencieuse, attendant sûrement que le malotru déguerpisse pour retrouver sa petite bulle avec le psychiatre.
Feat Eos
Eos Saysanasy
Maison des Maintes Eaux
☼
ft Amélia
Blood, Oil & Water
10 Décembre 118
La journée avait été assez dure comme ça, Amelia méritait de sourire et d'être insouciante à présent que mon bras allait guérir. Il n'y avait pas de raison que les choses ne s'améliorent pas pour elle. Après tout, cette fois, elle avait la poudre, elle n'était plus seule... Et si les émotions étaient encore dures à enchaîner, elle fait des efforts pour ne pas se laisser engloutir par elles, elle essaye vraiment. Elle mérite cette chance, maintenant qu'elle avait le soutien, les clés pour s'en sortir...
Alors je me fais câlin dans ses bras, doux autant de baisers que de mots, et on pourrait rester là, sur cette place déserte encore un moment à simplement se papouiller si seulement l'appel de la nourriture et de la maison ne se faisait pas si grand. Ne manquait plus qu'à trouver où, manger rapidement et retrouver la chaleur et le confort de la bâtisse. On trouve plutôt facilement le lieu, qui à cette heure encore matinale n'a vu personne avant nous, et le tavernier semble plus fatigué que surpris, proposant plus facilement du sang que de la nourriture. Ce n'est pas très important, et quand il propose une salade je hoche la tête. J'accepterais n'importe quoi tant que mon estomac rencontre pitance.
Seul à seul de nouveau, il ne faut pas trop de temps pour que nos mains se rejoignent encore et je souris, heureux comme tout du moindre petit geste affectueux de celle qui avait pourtant voulu se sauver quelques heures auparavant. Il faut croire qu'un humérus cassé est le prix du succès, et grâce à ça on avait pu discuter... S'arranger. Être ensemble, heureux de nouveau. Et si assise à table la vampyre semble moins à l'aise qu'un petit déjeuner au lit, je me fais encourageant: "On pourra le refaire quand... On sera plus installé." Et moins transis d'angoisse vu les explications à venir pour Amelia, non seulement avec sa maison, mais aussi avec les explorateurs... Il valait mieux se concentrer sur le présent. Pour m'en persuader, je laisse mes doigts presser les siens sans forcer, juste la prenant plus vivement, les yeux hypnotisés par ses rubis.
Finalement le tavernier revient une seconde fois, une salade de légumes feuilles et de graines dans une main, un grand pichet de céramique dans l'autre, et reposant son chargement s'empresse d'emmener un large verre à ma compagne avant de s'éclipser, s'emparant d'un soufflet certainement pour allumer son four, faire fonctionner sa cuisine pour le midi qui devait arriver petit à petit. Je me concentre sur ma belle, câlinant du pouce la peau de sa main puis me concentre sur mon assiette. "Et bien... Bon appétit?" Je prend une bouchée et remonte mon nez sur elle avant de demander, curieux: "Est-ce qu'il y a vraiment des goûts différents pour le sang, ou tout à un goût... de sang?" A repas diversifiées questionnements simples, mais m'intéresser à elle était normal. "Tu as une préférence?"
Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Blood, Oil & Water
Décembre 10, 118
Et dire que quelques heures plus tôt, Amelia tentait de fuir sans se retourner, de filer à l'anglaise comme si les petits papillons qui voletaient dans son ventre n'existaient pas. Qu'elle aurait été bête, la vampyre, de tourner le dos à tout ça avant même d'avoir vraiment pu en profiter et comme elle le serait certainement détruite dans la manoeuvre. Mais l'heure n'était pas à remplir le monde avec des si, mais plutôt à admettre que la vie continuait, aussi difficile puisse-t-elle être parfois.
Alors là, dans cette taverne vide de tout client, en sécurité autour d'une table où eux seuls existent, Amelia se laisse aller à quelques marques d'affection. Ces même marque qui l'apaisaient lorsqu'ils étaient chez eux — habitait-elle là bas officiellement ? — et c'est naturellement que chaque chose retrouva sa place, paisiblement. Les yeux rivés dans ceux d'Eos, un sourire d'une niaiserie à faire chialer les moineaux sur le visage, Amelia distille quelques caresses sur leurs doigts entrelacés, ne parvenant pas à détourner le regard. Elle aurait sûrement pu rester là, avec pour bulle cette table autour d'eux, mais vient le sujet de leurs sorties inexistantes depuis ces quelques jours et à la réponse d'Eos elle hoche légèrement la tête, gardant la prise sur ses doigts.
Le tavernier revient alors avec leurs plats et laissant sa seule main à Eos pour manger, Amelia regarde le sang opaque dans le pichet. Elle le renifle, verse un grand verre du liquide poisseux et épais et commence à le siroter, laissant le doc manger sa salade en paix. « Bon appétit. » Répond-elle simplement, une moustache de sang au dessus de la lèvre et continue de boire bien gentiment son jus de veine, qui soyons honnêtes est répugnant. À la question, elle lève le nez avec un petit sourire — sans les dents, on sait quel résultat a le sang dans la bouche — et avalant sa goulée de sang de mouton puant, elle ricane un peu à la question. C'était mignon, cette façon qu'ils avaient de se découvrir, après tout ce temps passé enlacés sous des draps. « J'préfère le sang de prédateur, les herbivores ont un arrière goût bizarre... » Elle hésita alors un instant, se demandant sûrement si les paroles qu'elle s'apprêtait à prononcer n'étaient pas de trop. « Mais de tous les sangs que j'ai goûté... le tien était le meilleur. » Après tout, Eos se souvenait, il avait choisi de la pardonner malgré ce qu'elle avait fait et dans le brouillard joyeux de phéromones amoureuses qui entouraient cette fameuse nuitée, elle se souvenait aussi de la puissance du liquide qu'elle avait ponctionné sans consentement. Par dessus tous les autres qu'elle avait pu goûter, celui de la nymphe était un divin nectar.
Et dire que quelques heures plus tôt, Amelia tentait de fuir sans se retourner, de filer à l'anglaise comme si les petits papillons qui voletaient dans son ventre n'existaient pas. Qu'elle aurait été bête, la vampyre, de tourner le dos à tout ça avant même d'avoir vraiment pu en profiter et comme elle le serait certainement détruite dans la manoeuvre. Mais l'heure n'était pas à remplir le monde avec des si, mais plutôt à admettre que la vie continuait, aussi difficile puisse-t-elle être parfois.
Alors là, dans cette taverne vide de tout client, en sécurité autour d'une table où eux seuls existent, Amelia se laisse aller à quelques marques d'affection. Ces même marque qui l'apaisaient lorsqu'ils étaient chez eux — habitait-elle là bas officiellement ? — et c'est naturellement que chaque chose retrouva sa place, paisiblement. Les yeux rivés dans ceux d'Eos, un sourire d'une niaiserie à faire chialer les moineaux sur le visage, Amelia distille quelques caresses sur leurs doigts entrelacés, ne parvenant pas à détourner le regard. Elle aurait sûrement pu rester là, avec pour bulle cette table autour d'eux, mais vient le sujet de leurs sorties inexistantes depuis ces quelques jours et à la réponse d'Eos elle hoche légèrement la tête, gardant la prise sur ses doigts.
Le tavernier revient alors avec leurs plats et laissant sa seule main à Eos pour manger, Amelia regarde le sang opaque dans le pichet. Elle le renifle, verse un grand verre du liquide poisseux et épais et commence à le siroter, laissant le doc manger sa salade en paix. « Bon appétit. » Répond-elle simplement, une moustache de sang au dessus de la lèvre et continue de boire bien gentiment son jus de veine, qui soyons honnêtes est répugnant. À la question, elle lève le nez avec un petit sourire — sans les dents, on sait quel résultat a le sang dans la bouche — et avalant sa goulée de sang de mouton puant, elle ricane un peu à la question. C'était mignon, cette façon qu'ils avaient de se découvrir, après tout ce temps passé enlacés sous des draps. « J'préfère le sang de prédateur, les herbivores ont un arrière goût bizarre... » Elle hésita alors un instant, se demandant sûrement si les paroles qu'elle s'apprêtait à prononcer n'étaient pas de trop. « Mais de tous les sangs que j'ai goûté... le tien était le meilleur. » Après tout, Eos se souvenait, il avait choisi de la pardonner malgré ce qu'elle avait fait et dans le brouillard joyeux de phéromones amoureuses qui entouraient cette fameuse nuitée, elle se souvenait aussi de la puissance du liquide qu'elle avait ponctionné sans consentement. Par dessus tous les autres qu'elle avait pu goûter, celui de la nymphe était un divin nectar.
Feat Eos
Eos Saysanasy
Maison des Maintes Eaux
☼
ft Amélia
Blood, Oil & Water
10 Décembre 118
Il avait fallu tout au plus deux minutes pour que nous retrouvions sur la table de quoi manger, et dans l'établissement vide à part notre table un silence confortable à base de feu de cheminée et de craquements de bois donne des allures de confinement hivernal à la scène. Seule distraction notable, un fond de tension dans le regard d'Amélia, comme un animal traqué. Au bout de quelques secondes j'abandonne ma fourchette pour reprendre ses doigts. Peu à peu le stress descend et son sourire reprend lorsque je lui dis bon appétit.
Comme une enfant mettant son nez dans un bol de chocolat chaud pour ressortir avec plus de lait sur la bouche que dedans je glousse devant la mine de la demoiselle, me penche pour récupérer sa moustache du plat du pouce et lui met devant la bouche avec un regard taquin. "Je ne suis pourtant pas le plus grand carnivore d'Ozéna, enfin je crois..." Bien que je prédaterais bien quelqu'un, mais notre discrétion nous ferais sûrement bannir de l'établissement sans avoir terminé ni repas, ni nos affaires... Me rasseyant, je propose une serviette à ma dulcinée, puis reprend mon repas.
"Tu penses que ça peut venir d'où? Le goût différé, les préférences... J'entends." Savoir que j'étais son sang préféré avait quelque chose de particulier... Mais en y réfléchissant, et bien que j'ai envie de la contenter, lui donner l'occasion de me mordre de nouveau me donne des frissons d'angoisse. Et si elle ne s'arrêtait plus, comme la dernière fois? De toute façon, avec mon bras en réparation... ça n'était sûrement pas une bonne idée. Peut-être... Plus tard, ou d'une façon différente...
Je pioche dans ma salade et mange quelques bouchées avant de reprendre: "Cette fois, il faut vraiment qu'on pense à faire une réserve à la maison... Mais il faudrait trouver comment le conserver!"
Amelia Gouttenoire
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Blood, Oil & Water
Décembre 10, 118
Finalement, Amelia pouvait le faire. Sortir, se mêler au monde, être un membre actif de la société sans que chaque moment passé dehors ne soit synonyme de bagarre, d'effusion de colère et d'insultes et de problèmes pour la vampyre. Elle était simplement inadaptée, comme chaque personne ayant passé trop de temps seule, loin des autres. Et Eos, comme toujours, était un soutien indéfectible, rassurant sans être envahissant, il laissait sentir qu'il serait toujours là à ses côtés pendant tout ce qu'elle affronterait.
Chacun entame donc son repas, Amelia sous forme liquide et Eos en picorant dans sa salade et lorsqu'elle abaisse le bock, une épaisse moustache de sang sur la lèvre, Eos la collecte du pouce, figeant la vampyre sous son geste qui le fixe d'un regard brûlant lorsque le doigt s'insère entre ses lèvres. La langue rejoint le dextre, s'écrase contre la pulpe du doigt pour en récolter la goutte de sang et l'instant semble flotter, dans cette tension primale qui couvait chez la vampyre. Elle aurait bien pu sauter par dessus la table et s'étendre avec lui à même le sol, à en juger par la façon qu'elle a de dévorer Eos du regard. Mais une fois le pouce dûment récupéré, elle prend la serviette et s'essuie la commissure des lèvres avant de reprendre son repas, le regard fixe, noir de désir sur le doc. Si bien d'ailleurs qu'elle met quelques secondes à percuter les derniers mots prononcés et ricane presque de son inattention avant de s'avachir un peu dans sa chaise, de cette paresse régalienne dont elle seule avait le secret. « Le sang humain n'a rien à voir avec celui de bête. Celui de bête goûte l'animal, celui des Hommes... C'est indescriptible. » Elle sourit légèrement, presque gênée de partager ses préférences alimentaires de la sorte avant de reprendre : « Les préférences, j'ai aucune idée d'où elles viennent. Je sais juste que le sang d'herbivore a tendance à sentir un peu trop la campagne à mon goût. » Elle hausse les épaules, souriant légèrement à la dernière remarque. « T'en fais pas pour les réserves, c'est bien que je chasse la nuit, ça me maintient en forme pour... Après. » Après, quand elle aurait vu les explorateurs et sa maison et pourrait réintégrer la vie de la ville. Car elle allait être pardonnée, n'est-ce pas ? Et sentant l'angoisse remonter dans ses tripes, Amelia fige son regard dans celui d'Eos, sirotant son sang avec un peu plus de hâte pour qu'ils puissent enfin rentrer et qu'elle oublie toutes ses déveines dans ses bras.
Finalement, Amelia pouvait le faire. Sortir, se mêler au monde, être un membre actif de la société sans que chaque moment passé dehors ne soit synonyme de bagarre, d'effusion de colère et d'insultes et de problèmes pour la vampyre. Elle était simplement inadaptée, comme chaque personne ayant passé trop de temps seule, loin des autres. Et Eos, comme toujours, était un soutien indéfectible, rassurant sans être envahissant, il laissait sentir qu'il serait toujours là à ses côtés pendant tout ce qu'elle affronterait.
Chacun entame donc son repas, Amelia sous forme liquide et Eos en picorant dans sa salade et lorsqu'elle abaisse le bock, une épaisse moustache de sang sur la lèvre, Eos la collecte du pouce, figeant la vampyre sous son geste qui le fixe d'un regard brûlant lorsque le doigt s'insère entre ses lèvres. La langue rejoint le dextre, s'écrase contre la pulpe du doigt pour en récolter la goutte de sang et l'instant semble flotter, dans cette tension primale qui couvait chez la vampyre. Elle aurait bien pu sauter par dessus la table et s'étendre avec lui à même le sol, à en juger par la façon qu'elle a de dévorer Eos du regard. Mais une fois le pouce dûment récupéré, elle prend la serviette et s'essuie la commissure des lèvres avant de reprendre son repas, le regard fixe, noir de désir sur le doc. Si bien d'ailleurs qu'elle met quelques secondes à percuter les derniers mots prononcés et ricane presque de son inattention avant de s'avachir un peu dans sa chaise, de cette paresse régalienne dont elle seule avait le secret. « Le sang humain n'a rien à voir avec celui de bête. Celui de bête goûte l'animal, celui des Hommes... C'est indescriptible. » Elle sourit légèrement, presque gênée de partager ses préférences alimentaires de la sorte avant de reprendre : « Les préférences, j'ai aucune idée d'où elles viennent. Je sais juste que le sang d'herbivore a tendance à sentir un peu trop la campagne à mon goût. » Elle hausse les épaules, souriant légèrement à la dernière remarque. « T'en fais pas pour les réserves, c'est bien que je chasse la nuit, ça me maintient en forme pour... Après. » Après, quand elle aurait vu les explorateurs et sa maison et pourrait réintégrer la vie de la ville. Car elle allait être pardonnée, n'est-ce pas ? Et sentant l'angoisse remonter dans ses tripes, Amelia fige son regard dans celui d'Eos, sirotant son sang avec un peu plus de hâte pour qu'ils puissent enfin rentrer et qu'elle oublie toutes ses déveines dans ses bras.
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