Une récolte pour Vex - En cours
Pour Vex
Le rendez-vous avait été donné à la guilde d’Ozénys. Spécifiant qu’il serait nécessaire d’être armé, la note affichée depuis quelques semaines sur tous les tableaux de la ville avait été signée de la main de l’alchimiste, précisant une généreuse récompense à qui se dévouerait pour l’aider.
C’est donc devant les portes de la guilde que vous vous retrouvez tous. Le temps est agréable, bien que légèrement frais et le petit matin entraîne un défilé de divers travailleurs qui rejoignent l’enceinte du bâtiment majestueux sans se formaliser de votre présence.
Vex vous attend sur le péron, solennelle, le visage fermé comme à son habitude. Pas de chaleur dans son regard, simplement une légère appréhension que vous ressentez probablement de votre place qu’elle tente pourtant de masquer.
« Bonjour à tous, c’est moi qui vous ai missionné aujourd’hui. » Pas de présentations, pas d’épilogue interminable durant lequel elle vous remercie de votre dévouement. Elle vous montre simplement quatre sacs à ses pieds, un petit sourire venant un instant déformer sa bouche. « Comme la note le précisait, c’est une récolte que vous devrez effectuer aujourd’hui. » Elle marque la pause, vous avisant quelques secondes avant de reprendre. « Mais avant de récolter quoi que ce soit, vous devrez venir à bout des créatures qui peuplent la clairière. » Elle descend les marches du péron et vous approche avec une carte des alentours de la ville. Pointant alors l’extérieur du Bosquet Ouest, c’est en lisière de forêt qu’elle vous montre l’endroit où vous vous rendrez. « Il y a à cet endroit une clairière couverte de plantes rares, mais cette clairière est infestée de créatures en tout genre. Des dangereuses, des moins dangereuses… » Vous pouvez sentir l’hésitation dans la voix de l’alchimiste qui semble passer en revue les armes que vous avez apporté avec vous. « C’est donc la raison qui m’a poussée à faire appel à vous, je suis bien incapable de venir à bout de ces créatures moi-même… » Avec ses petits bras de scientifique et son incapacité à contrôler son feu, Vex serait un poids mort pour vous dans cette entreprise.
Joignant ses mains devant elle une fois que l’un de vous aura récupéré cette carte, elle se recule pour vous laisser prendre les sacs et sourit légèrement, d’une moue pincée et pleine de retenue dont elle a le secret. « Ne prenez pas de risques inconsidérés, si vous voyez que vous ne pourrez pas venir à bout de ces créatures, rentrez, je ne voudrais pas avoir votre mort sur la conscience. Vous serez récompensés même si vous revenez les mains vides. » Et comme ça, elle vous laisse seuls, avec le poids de la responsabilité que vous avez maintenant à assumer. Dans son sillage, l’alchimiste laisse une douce senteur de lilas et c’est sans se retourner qu’elle rentre à son laboratoire, vous laissant ainsi prendre la route de la clairière.
À quelques heures de marche à peine, vous devez d’abord traverser le Bosquet avant de pouvoir trouver le lieu indiqué sur la carte. Pas de dangers à croiser durant les premières heures de votre aventure et c’est au rythme de vos pas que vous arrivez donc à proximité du lieu indiqué, entendant déjà au loin les bruits de commotion entre animaux qui n’ont rien de paisibles Biquelly.
Comme chaque semaine, en passant devant le panneau d'affichage du Quartier centrale, je dépiaute les contrats de la cité. Après tout le temps ne manque jamais dans la vie d'un vampyre, et si je n'avais pas beaucoup de choses à faire de mes azys savoir ce qu'il se passait pour le peuple Azamyrois, apprendre quelque chose, aider, un peu, sont autant d'arguments qui me font tourner les yeux vers les tableaux de lièges parsemés de parchemins plus ou moins remplis. Souvent, les missions étaient des chasses, ou des récoltes, deux éléments que je remplissait plus ou moins avec brio: Depuis mon arrivée sur Ozéna la chasse s'était imposée, puis la cueillette et la récolte en bonne jardinière curieuse. J'avais beaucoup appris, et m'étais épanouie dans plusieurs disciplines. Le contrat de la prénommée Vex était de ceux qui ne passait pas inaperçu devant mes yeux azurés, et rapidement je déchire l'affiche pour garder les coordonnées. Des plantes rares? Génial!
Ainsi, munies de mon plus beau sac en toile, quelques fioles vides à remplir soigneusement et ma Gourgandine préférée (il fallait bien se préparer au dehors, et même si la majorité des animaux servaient de petit déjeuner certains étaient suffisamment hostiles pour ne pas sortir désarmés, surtout si nous traversions des zones où je n'allais pas pour chasser habituellement. Plantes rares, ça voulait dire sentiers peu battus, et donc animaux et végétations à prendre en compte.
Le cul serré dans mon pantalon de cuir, idéal pour ne pas agripper dans les ronciers mais peu confortable, je me dirige vers la guilde des scientifiques. Nul doute que Vex en était, tout le monde n'était pas jardinier amateur. Le chemin boueux se pare vite de quelques pavés clairsemés, et à la porte une silhouette attendant le chaland me fait penser que je suis la première arrivée. De part et d'autres des silhouettes s'activent, portant nourriture pour bestiaux, bestiaux ou autres joyeusetés et je zieute un moment les travaux myrmécéens avant de m'avancer. "Bonjour, c'est ici pour le ramassage de plantes?"
Après un petite acquiescement, je me fais patiente, attendant avec la femme peu loquace en regardant la prairie, les bâtiments, les soigneurs travailleurs, les arbres amorphes avant que d'autres rejoignent notre petit groupe.
Au bout d'un moment, la courte présentation commence, et je fronce un peu les sourcils en imaginant devoir décimer toute la population de faune d'un lieu pour récolter quelques tiges, puis hausse les épaules. On fera ce qu'on pourra, et si j'arrivais à prendre ne serait-ce qu'une bouture de quoi que ce soit je serais la plus heureuse de tous.
A la fin du plan qui se résumait à Abattre-cueuillir, je pose ma question principale: "Vous avez besoin de quelque chose en particulier? Si jamais..." Je n'étais pas botaniste mais reconnaître une plante d'une autre pouvait ne pas être trop compliqué si elle était décrite avec précision. J'aurais dû emmener un bouquin de la bibliothèque... Ou pas, on le perdrais peut-être en chemin.
Tenant mon arme comme un bâton de marche je hoche la tête en signe de compréhension, puis suis le groupe dont certains semble plus armés et plus ordonné que moi, préférant l'arrière pour laisser traîner l'oeil sur les terres, les arbres et le reste. Sortir n'était pas toujours facile, alors pour une fois qu'on pouvait un peut traîner...
Après quelques heures de badinage aux allures de randonnées (et sans avoir trouvé plante de choix, le bosquet s'étale devant nous, grouillant d'espèces toutes plus fascinantes les unes que les autres, et je ne peux m'empêcher de m'exclamer: "ho,ho,ho, on ne va pas chômer!" Si je ne rapporte rien, je serais la plus déçue des vampyres!
Avant même de mettre le pied dans les sous bois, un gros grognement sourd fait écho au loin. Un hiss lui répond, crachant furibond, et plus près, un bruit de lutte se forme. Par réflexe, mon poing se resserre sur mon arme, cherchant stabilité. On a beau sembler hilare, mais devant ces bois... Il y a de quoi être sérieux. La cour des grands... Dans un lieu inconnu... Un frisson d'exhaltation et de crainte mélangé court dans mon échine jusqu'à mes oreilles. prudence, prudence... "Zavez entendu, ça se refait le museau plus loin..."
Compter uniquement sur ses « pouvoirs » était une chose présomptueuse dont elle ne pouvait pas abuser au risque d'être à nouveau blessé sérieusement, voir pire. Il était temps de se montrer un peu plus égoïste, au moins cela restait dans le but d'aider autrui.
Lisant attentivement une des annonces présentes, Valkya grimaçait devant certaines demandes :
« Recherche modèle nu de pieds pour parachever mon art »
« Réparer un pot de chambre »
« Aide au jardinage »
Un soupire se fit entendre entre les lèvres rosées de la malakim, rien ne semblait trouver grâce à ses yeux. Pourtant, en cherchant plus attentivement, une demande d'une certaine Vex semblait piquer son intérêt. Chasser des créatures occupant une zone où des plantes de valeur se trouvaient.
Voilà qui était dans ses cordes. Le point de rendez-vous se trouvait à la guilde d'Ozénys le lendemain. La veilleuse décida de se hâter afin de se préparer comme il se devait, la missive spécifiait à raison qu'être armée était nécessaire, cela présageait évidemment bien plus qu'un simple animal grognon à chasser d'un hurlement.
Après un repos bien mérité, la malakim flamboyante terminait de s'équiper, sa sacoche en bandoulière, son outre attachée à son ceinturon et son armure de cuir ainsi que son épée. Là voilà voletant jusqu'au lieu de rendez-vous mentionner. Arrivant dans ce lieu chargé d'âmes vagabondant à leurs occupations, la grande rousse reconnu une silhouette familière, longue chevelure blonde, aura d'innocence, il s'agissait de Eve, bien que son accoutrement était bien différent de celui qu'elle portait lors de leurs premières rencontres au temple, cela lui seyait bien.
Après de brèves salutations, Valkya posa son regard sur celle qui avait fait appel à leurs services. Elle était franche et ne passait pas par quatre chemins, ce qui plaisait à la veilleuse, qui prit le temps de bien comprendre la demande. Eve souleva un point important, il fallait pouvoir reconnaître les plantes dont avait besoin la botaniste, et ne l'étant pas elle-même, la trentenaire d'apparence appuyait la demande de la petite tête blonde.
- Avez-vous un herbier, ou des descriptions précises des plantes que vous souhaitez ? Au vu de la végétation des bosquets environnants, il me semble peu probable que nous soyons en mesure, avec nos maigres connaissances en la matière, de pourvoir à vos besoins. Disait Valkya tout en croisant les bras sous sa poitrine, imaginant que les connaissances de ses compagnons de contrat ne devaient pas excéder les siennes, ou avec un peu de chance elle se trompait.
Après les dernières formalités, le petit groupe se lançait sur la route pour le bosquet ouest qui se trouvait à une certaine distance. Après avoir échangé quelques mots avec ses compagnons, la malakim décidait de s'envoler pour pouvoir assurer la sécurité du groupe afin d'observer à une bonne distance tout danger pouvant survenir tant que le groupe n'entrait pas dans la forêt.
Se posant avec grâce à l'orée du sous-bois, l'ange aux couleurs de feu avait cru entendre un son et visiblement elle n'était pas la seule. Eve s'exprimait, et fit mention d'une potentielle lutte entre deux créatures plus loin, au vu de ses développés, la vétérane acquiesça pour signifier son accord avec ce constat. Il serait stupide et inconscient de se lancer à corps perdu sans savoir à quoi la petite équipe était confrontée. Un combat gagné provient souvent d'une bonne reconnaissance, et dans le cas présent, faire preuve de discrétion et identifier les potentiels adversaires était tout indiqué.
Valkya prit la parole à voix basse – Nous devrions faire preuve la plus grande discrétion pour entrer dans le bosquet, nous ne savons pas à quoi nous avons à faire.
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