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Un long dimanche de retrouvailles
Noah Olson
Maison de la Flamme et de l'Ombre
3 Novembre de l’an 118
Trois mois.
Trois-Putain-de-Mois s’étaient écoulés depuis qu’ils avaient décidé de se tirer ensemble par ce fichu portail et d’abandonner dans leur sillage ce monde en perdition.
Pour le meilleur, s’était-il dit… Parce que c’était l’occasion où jamais de prendre un nouveau départ ?
Noah avait cruellement déchanté une fois ‘l’autre côté’ atteint, vivant cette arrivée comme une épreuve cauchemardesque plutôt qu’une libération.
Tout avait été si… Fastidieux… Un trop plein de nouvelles choses qui l’avaient enfermé dans une angoisse démesurée et avait convaincu le reste de sa nouvelle ‘maison’ de le garder bien au chaud afin d’éviter qu’il ne pète en plein vol, espérant que son état s’améliore, qu’il se fasse à ce nouveau corps, à ces sensations décuplées… Et à ce nouveau régime qui l’avait empêché d’avaler quoi que ce soit des jours durant.
Le temps lui semblait long, si long… Chaque journée interminable enchaînant sur la suivante qui lui semblait plus longue encore, l’enfermant dans un rouleau de pensées sombres dont il peinait à s’extraire.
Il ne peut s’empêcher de songer au monde qu’il a quitté… Ne regrettant point son départ mais appréhendant les retombées de possibles représailles.
Son petit larcin avait sans aucun doute fait du bruit de l’autre côté, et il n’était pas improbable qu’on le cherche.
Et si ‘Clochette’ avait réussi à faire le voyage lui aussi ? En trois mois,il pouvait s’en passer des choses.
Cette pensée lui noue la gorge et le ventre à lui vriller les entrailles, et dans toute cette obscurité qui l’accable, aux milieux de cette tourmente épaisse comme de la poix, Noah n’a qu’une idée en tête : retrouver son pilier ‘stable’… Severus.
C’est à la nuit tombée qu’il se décide à quitter enfin la maison de la Flamme et de l’Ombre -sa première sortie sans accompagnant- malgré les mises en garde qu’on lui avait faites…
Les événements récents ont éveillé des tensions en ville et les gens sont inquiets, méfiants, la peur se lisant sur le visage de ces abrutis qui croyaient vraisemblablement être à l’abri de ‘tout’ ici… Comme s’ils avaient oublié leur nature et l’état du monde qu’ils avaient abandonné dans leur sillage. Une candeur grotesque… ou un déni absolu.
Noah ne croit pas aux histoires qui finissent bien, et ce nouveau monde -il en a la profonde conviction-, finirait de la même manière que le précédent. Sauf que cette fois-ci… il ne resterait pas coincé en bas de l’échelle, la gueule ouverte à espérer gober quelques restes tombés d’en haut.
Dans les ruelles sombres qu’il remonte à l’aveugle, l’ancien toxico conserve de vieux réflexes, ses deux billes alertes sautant d’un côté à l’autre de la rue, à l’affût d’une présence, croyant parfois discerner un mouvement glisser dans l’ombre d’un bâtiment… La tête basse et enfoncée dans ses épaules, Noah retrouverait presque des allures de zonard.
Son esprit lui joue des tours et il le sait, mais cette hypervigilance et cette paranoïa lui sont héritées d’un passé prégnant, dont il n’est clairement pas prêt à se défaire.
"Pauv’ con…"siffle-t-il pour lui-même entre ses dents, s’acharnant sur le morceau d’hivernas qu’il avait dans la bouche avant de le cracher par terre, fermant un peu plus sa posture.
Il n’a pas de nouvelles de Severus, pas la moindre idée d’où ce vieux loup peut s’être installé… Et ne sait même pas si son comparse avait quitté ou non l’enceinte de sa maison de quartier-de laquelle faisait-il partie d’ailleurs ?-.
Noah avance donc mais il n’a pas grand espoir ce soir… Si aucune devanture de bâtisse n’affiche de nom familier ou ne propose les services d’un médecin, il finirait par abdiquer et envisager de faire demi-tour pour reprendre les recherches au petit matin.. Et surtout, il tâcherait de s’informer avant, histoire de ne pas errer comme un blaireau.
Severus de Morange
Maison de la Terre et du Sang
Trois mois ...
Qu'est-ce que c'était finalement à l'échelle d'une vie ?
Un battement de cils fugace, ni plus, ni moins ... Alors pourquoi fallait-il que ces trois-là s'écoulent dans une langueur insipide ... Cet interlude avait les relents nauséabonds et amers de son passé solitaire. Pour l'instant, la promesse de renouveau ne lui laissait qu'un goût de cendre dans la bouche ... Severus avait quitté la terre pour suivre Noah et, son absence était un poids bien plus lourd et oppressant qu'il ne l'aurait cru ... C'est assez fou, et pénible, que de se rendre compte que les bonnes choses, même insignifiantes, nous rendent dépendant au point de nous affaiblir. Tout ceci n'était qu'une mascarade sans lui, rien n'avait de sens, parce qu'il faut bien l'avouer, il était la seule raison de sa présence en ce nouveau Monde ... Le médecin avait toujours été stable, doté d'un implacable sang-froid, ce qui n'était pas le cas de son comparse ... Si lui s'était acclimaté plus bon gré que mal gré, rien ne pouvait lui assurer que ce fut le cas pour Olson ... Et l'inquiétude de l'opalin grandit à mesure que les jours s'égrènent, sans qu'aucune nouvelle ne lui parvienne sans capter le moindre signe de vie ... Et si ... L'idée qu'il lui soit arrivé quelques mésaventures point en lui depuis un moment déjà ...
Ce sentiment était assez insoutenable pour le pousser en dehors de sa maisonnette, à chaque nuit, depuis maintenant un mois ... Un mois qui lui paraissait exagérément long, à écumer les ruelles et les bâtiments en vain ... Personne ne l'avait vu et il n'était pas parvenu à trouver la moindre trace d'Olson ... Les rumeurs allaient bon train sur les incendies de la veille et la fameuse mort suspecte ... C'était tellement étrange ... Trop étrange ... Mais qu'importe l'effervescence obscure qui s'était emparée de la ville suite au départ des premiers explorateurs. Cela ne l'intéressait guère ni ne l'émouvait, l'homme espérant seulement que Noah ne soit ni impliqué, ni en danger ... L'impression de devoir le retrouver se faisait plus prégnante encore, voilà tout ... Mais, à première vue, cette nuit déjà avancée semblait profilée comme les dernières ... Découragé, l'assassin s'était arrêté sur un toit non loin de sa demeure, observant les environs d'un œil las, sans plus vraiment y croire.
C'est alors qu'une silhouette transperce les ombres dans les ténèbres ... Un spectre à l'allure et la démarche bien familière, qui redresse sa ligne d'épaule dans un soubresaut. Le sorcier pose un genou à terre et suit le fantôme de son regard mordoré. L'une de ses commissures s'envole pour tracer un sourire en coin sur ses lèvres charnues. Son pouce et son index viennent lisser ses poils de barbe dans un léger crissement filandreux, laissant ses pensées, et sa peur s'étioler à chaque passage. Une excitation électrique s'empare de sa cage thoracique, sa respiration évacuant lentement son soulagement pendant que la cavalcade de son palpitant berce son impatience.
Voûté, Severus reste dans les hauteurs tel un félin habile, se fondant dans le manteau de nuit et la pénombre. L'animal prend en chasse sa proie dans une discrétion suave qui ne fait pas même tinter le bois et la brique. Lorsque le blondinet approcherait d'une petite ruelle, le prédateur le devancerait pour l'y attendre sur le plancher des vaches. Lorsque le gringalet passerait à proximité, l'assassin lui bondirait sur le poil, barrant sa bouche de son imposante et épaisse paume. Ses doigts s'enroulent autour du poignet de son comparse pour ramener son bras derrière son dos. Noah est tiré brusquement pour se faire happer par des ténèbres plus envahissant et la peau de son visage vient embrasser la pierre froide sous l'impulsion de son assaillant. La bête vient répandre son souffle bouillant jusqu'à son oreille, lovant son menton au creux de son cou. Son petit corps frêle est écrasé sous le poids de la créature.
" Bah alors mon biquet ...
On t'a jamais dit qu'c'était dang'reux d'se prom'ner la nuit ~?" Susurre une voix rocailleuse surmontée de notes chantantes et sinistres.
La main qui obstruait la bouche d'Olson se retire doucement pour escalader ses côtes sous son manteau telle une araignée sournoise. Le félin enfouit ses narines dans l'or de la chevelure de Noah pour la humer langoureusement ... Un peu pour lui faire peur ... Un peu parce qu'il lui avait manqué que de jouer de la sorte ... Le vampyre peut sentir que l'homme est visiblement content de le voir ... Avant d'être perturbé par la pointe d'une langue sur l'arrondi de son cou.
" C'est toi l'chat~ ..." Ronronne-t-il d'une voix exagérément grave dont les envolées terrifiantes s'étiolent.
Noah Olson
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Encore une intersection avant de rebrousser chemin… Et à chaque nouveau carrefour, Noah repouse l’échéance, il n’a pas envie de rentrer sans résultats, pas plus qu’il n’a envie de se mêler aux autres ce soir. Quitte à ne plus fermer l’oeil de la nuit, autant profiter de tout ce temps mis à sa disposition et faire honneur à cette volonté et cet acharnement qui le caractérisaient tant ? Olson s’agace de ne rien trouver mais il n’abandonne pas, l’attention fixée sur les devantures des bâtiments qu’il croise… à tel point qu’il ne verra pas la bête qui le piste se faufiler à sa suite pour l’embusquer dans l’ombre.
En une fraction de seconde, le malfrat se retrouve plaqué contre un mur, bâillonné par la paluche d’un ours qui le maintient de tout son poids, neutralisé comme une gamine de cinq ans… Un grognement s’étouffe dans la main de l’assaillant alors que le blond tente de tourner la tête pour essayer de le voir en coin, en vain. La surprise est absolue et son coeur tambourine à en rompre sa poitrine tandis que son corps se fige comme un bout de bois, pétrifié par l’appréhension d’une suite plus qu’incertaine.
Qui ?!
Pourquoi ?!
Le vampyre envisage les pires scénarios possibles, ne voyant ni le visage ni la silhouette de celui qui le retient comme une petite catin fébrile, sentant contre ses hanches poindre une impatience qui le débecte… Il cambrera l’échine d’un mouvement sec pour tenter d’instaurer une distance avec la bête et lui faire craindre pour ses parties lorsque cette dernière s’ébroue contre sa nuque, vomissant contre sa chair un souffle brûlant d’une faim évidente.
Ses poils se dressent au gré de cette respiration carnassière et Noah gigote un temps, tentant de se défaire de cette prise en grognant avant de se figer.
Une redoutable force est censée dormir en lui mais tant qu’il ne l’a pas éprouvée, Olson craint qu’il ne puisse s’agir que d’une imposture, et qu’une tentative de défense ratée puisse se retourner contre lui et alimenter la fièvre de son agresseur.
Baisser la tête et subir, temporiser la situation pour attendre une meilleure opportunité lui semble être une option plus raisonnée. Son souffle ralentit et son tonus musculaire faiblit entre les mains qui le retiennent simulant une résignation qu’il espérait assez crédible pour tromper son adversaire.… et mieux le baiser quand l'opportunité se présenterait.
Mais une voix se fait entendre, susurrée à son oreille, et ce timbre… non… c'était impossible. Cette voix, rauque et chantante, emplie d’une ironie familière, fit vaciller ses certitudes. Noah eut un mouvement brusque, tentant de tourner la tête, son esprit refusant de croire ce qu’il entendait. Et pourtant… quand il parvint enfin à apercevoir un éclat de chevelure opaline, ses doutes se dissipèrent dans un mélange confus de soulagement et d'émotion qu'il masquera difficilement. La vision floue de Severus, bien réel, là, si proche, le troubla au point qu'il se mordit la lèvre pour contenir un sanglot. Il se sentait ridicule depuis qu’ils avaient posé pied en ce nouveau monde, à pleurnicher à la moindre occasion. Il fallait se ressaisir, merde !
Supportant la main du toubib contre son buste, la langue qui s’écrase sur son cou lui fera rentrer la tête comme une tortue et perdre patience. Olson se dégagera et se tournera face au Doc, reniflant brièvement avant d’inverser un sourire et de plisser le front, trouvant visiblement la blagounette d’assez mauvais goût… -peut-être parce qu’il aurait voulu en être l’initiateur dans le fond !-
"P…p….putain d’merde !" bredouillera-t-il en secouant la tête comme un chien mouillé, essayant de chasser l’absurdité de la situation.
"…J’étais à ‘ça’, ‘ÇA’! De te foutre mon poing dans la gueule… Et tu l’aurais putain d’pas volé bordel !" ajoutera-t-il d’une mine sévère avant qu’un rictus n’étire sincèrement le coin de ses lèvres. La simple présence de Severus dissipait ses réticences, il n’y avait pas de rancune possible entre eux.
S’il s’écoutait, Olson lui aurait probablement rendu une accolade, la bonne excuse pour prolonger ce contact… Mais un peu de fierté tout de même ! Il instaurera une certaine distance -pour éviter de laisser échapper une larme, déjà-, croisant ses bras contre sa poitrine pour toiser le vieux loup d’un oeil faussement méprisant et se planquer derrière un peu d’insolence :
"…Donc maintenant tu joues les clodo’ dans les coins de rue ? J’ai pas signé pour ça moi… Elle est où ta barraque de princesse ?" lancera-t-il avant de sortir une nouvelle feuille et de la coincer entre ses molaires et sa joue.
Severus de Morange
Maison de la Terre et du Sang
La petite chose entre ses griffes tente bien de repousser la bête, mais finit par abdiquer, se ramollissant contre le poids de son corps. Olson semble se résigner sur son propre sort, acceptant sa mauvaise fortune en arrondissant le dos face à la créature de l'ombre. Cette "soumission" abaisse quelque peu son niveau d'excitation et, Severus se dit que c'est une chance que cela ne soit que lui, sinon son comparse aurait probablement passé un sale quart d'heure.
Cela dit, il semble s'éveiller au son de sa voix et se montre réfractaire à ses "petites attentions". Son rejet fait ronfler grassement Severus dont la ligne d'épaule vibre en tentant de contenir son amusement. Le médecin se laisse à moitié surprendre par le revirement de sa proie, desserrant sa prise pour le laisser respirer. Ses ressentiments, l'assassin les accueille d'un petit sourire en coin, ses paumes s'élevant l'air de ne pas y toucher, le dos de ses mains frôlant presque ses clavicules.
- J’étais à ‘ça’, ‘ÇA’! De te foutre mon poing dans la gueule…-
L'assassin batifole des paupières, déployant ses larges rangées de dents en un sourire enjôleur. Ses paumes finissent par s'abaisser dans l'air tandis que ses lèvres de bombent avec le dodelinement de sa tête.
" MAaaarrête ...
J'sais qu't'as adoré ça ... " Souffle-t-il d'un ton désinvolte puis d'abaisser le front pour planter ses yeux dans les siens.
" Et t'sais que j'aurai adoré ça mon chaton~ ..." Glousse-t-il avant de sourciller pour étayer sa petite provocation.
-
En ce qui concernait la fierté du médecin, le départ de la terre et l'attente prolongée avaient largement diminué son niveau d'exigence. La distance que son comparse lui impose le fait grogner sourdement derrière ses dents serrées. Mais soit, l'homme l'accepte ... Ce qui n'est pas vraiment le cas du mépris et de l'insolence qu'on lui flanque en pleine poire. L'opalin redresse sa ligne de mâchoire pour toiser son comparse d'un oeil plus attentif. Ce qu'il croit déceler est bien au-dessus des manifestations affichées de son vis à vis. À le voir naviguer dans les mêmes eaux troubles que les siennes, Severus laisse l'une de ses commissures s'envoler.
" Bah ...
J'vais faire comme si j'avais pas entendu cet outrage ..." Commente-t-il avec nonchalance, le mordoré de ses yeux scrutant discrètement sa gauche, puis sa droite pour s'assurer qu'ils soient seuls.
Brusquement, le médecin s'approche en abaissant légèrement sa ligne d'épaules, son front venant chercher le sien. Son imposante paume se pose sur la nuque de Noah pour l'attirer à lui.
" Mais putin, t'en as mis du temps ...
Tu branlais quoi ?" Murmure-t-il en laissant couler son regard entre eux.
" J't'ai cherché partout ...
J'me faisais un sang d'encre sérieux ...
J'commençais à croire qu'il t'était arrivé un truc." Chuchote-t-il en soulignant le galbe du bas de son visage de son pouce.
Le Doc' racle sa gorge avant de se redresser, la pulpe de ses doigts réajuste le col de son manteau pour le lisser précautionneusement.
" S'tu voulais profiter d'une maison cossue, valait mieux rester sur Terre ...
J'te rappelle que j'ai tout abandonné/..." Se coupe-t-il en se détournant pour s'abstenir de préciser "pour toi".
Le médecin se laisse vomir par les ombres pour regagner l'artère principale, indiquant la direction à prendre d'un bref mouvement de tête.
" Par ici ..." Précise-t-il d'un ton presque las, avançant vers sa petite bicoque en enfouissant ses mains dans ses poches.
-
Sa maisonnette les attend à quelques rues d'ici, et le médecin devance Olson pour l'y guider. Il s'arrête sur le pas pour déverrouiller sa porte dans un cliquetis ferreux. Les gonds grincent dans le silence nocturne et, l'assassin fait un pas de côté, ouvrant son bras en direction de l'entrée dans un moulinet du poignet grotesque.
" Votre château est avancé ma seigneurie ~"
Cela dit, il semble s'éveiller au son de sa voix et se montre réfractaire à ses "petites attentions". Son rejet fait ronfler grassement Severus dont la ligne d'épaule vibre en tentant de contenir son amusement. Le médecin se laisse à moitié surprendre par le revirement de sa proie, desserrant sa prise pour le laisser respirer. Ses ressentiments, l'assassin les accueille d'un petit sourire en coin, ses paumes s'élevant l'air de ne pas y toucher, le dos de ses mains frôlant presque ses clavicules.
- J’étais à ‘ça’, ‘ÇA’! De te foutre mon poing dans la gueule…-
L'assassin batifole des paupières, déployant ses larges rangées de dents en un sourire enjôleur. Ses paumes finissent par s'abaisser dans l'air tandis que ses lèvres de bombent avec le dodelinement de sa tête.
" MAaaarrête ...
J'sais qu't'as adoré ça ... " Souffle-t-il d'un ton désinvolte puis d'abaisser le front pour planter ses yeux dans les siens.
" Et t'sais que j'aurai adoré ça mon chaton~ ..." Glousse-t-il avant de sourciller pour étayer sa petite provocation.
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En ce qui concernait la fierté du médecin, le départ de la terre et l'attente prolongée avaient largement diminué son niveau d'exigence. La distance que son comparse lui impose le fait grogner sourdement derrière ses dents serrées. Mais soit, l'homme l'accepte ... Ce qui n'est pas vraiment le cas du mépris et de l'insolence qu'on lui flanque en pleine poire. L'opalin redresse sa ligne de mâchoire pour toiser son comparse d'un oeil plus attentif. Ce qu'il croit déceler est bien au-dessus des manifestations affichées de son vis à vis. À le voir naviguer dans les mêmes eaux troubles que les siennes, Severus laisse l'une de ses commissures s'envoler.
" Bah ...
J'vais faire comme si j'avais pas entendu cet outrage ..." Commente-t-il avec nonchalance, le mordoré de ses yeux scrutant discrètement sa gauche, puis sa droite pour s'assurer qu'ils soient seuls.
Brusquement, le médecin s'approche en abaissant légèrement sa ligne d'épaules, son front venant chercher le sien. Son imposante paume se pose sur la nuque de Noah pour l'attirer à lui.
" Mais putin, t'en as mis du temps ...
Tu branlais quoi ?" Murmure-t-il en laissant couler son regard entre eux.
" J't'ai cherché partout ...
J'me faisais un sang d'encre sérieux ...
J'commençais à croire qu'il t'était arrivé un truc." Chuchote-t-il en soulignant le galbe du bas de son visage de son pouce.
Le Doc' racle sa gorge avant de se redresser, la pulpe de ses doigts réajuste le col de son manteau pour le lisser précautionneusement.
" S'tu voulais profiter d'une maison cossue, valait mieux rester sur Terre ...
J'te rappelle que j'ai tout abandonné/..." Se coupe-t-il en se détournant pour s'abstenir de préciser "pour toi".
Le médecin se laisse vomir par les ombres pour regagner l'artère principale, indiquant la direction à prendre d'un bref mouvement de tête.
" Par ici ..." Précise-t-il d'un ton presque las, avançant vers sa petite bicoque en enfouissant ses mains dans ses poches.
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Sa maisonnette les attend à quelques rues d'ici, et le médecin devance Olson pour l'y guider. Il s'arrête sur le pas pour déverrouiller sa porte dans un cliquetis ferreux. Les gonds grincent dans le silence nocturne et, l'assassin fait un pas de côté, ouvrant son bras en direction de l'entrée dans un moulinet du poignet grotesque.
" Votre château est avancé ma seigneurie ~"
Noah Olson
Maison de la Flamme et de l'Ombre
‘J'sais qu't'as adoré ça ...Et t'sais que j'aurai adoré ça mon chaton~ ..’
"Bwaha… Si y’a qu’ça pour t’faire plaisir Doc’, t’as d’la chance, j’me sens d’humeur altruiste." lui répondra-t-il, gloussant d’un rire espiègle alors que son visage s’illumine d’un rictus facétieux.
Les deux hommes se taquinent, Noah vraisemblablement plus pudique dans sa joie contenue que son partenaire de crime… Non pas que Severus le mette mal à l’aise ou que sa présence l’horripile bien au contraire. Ce qu’Olson redoute se sont ses propres changements, ce bordel interne qui menaçait de le faire éclater d’un instant à l’autre. De Morange l’avait accompagné durant des années, ils avaient partagé bien des choses. Il y avait peu de secrets entre eux, peu de non-dits… Et une réelle confiance qui permettait habituellement à l’un comme à l’autre de ne pas avoir besoin de se cacher derrière quelque masque que ce soit.
Mais après ces mois d’absence et de séparation imprévue, le vampyre se sent moins à son aise pour se mettre à nu. Sa confiance envers le Doc est intacte, mais il ne veut pas l’inquiéter plus qu’il ne l’est déjà. C’était lui qui l’avait embrigadé dans cette histoire, et comme en témoignaient les murmures de l’opalin, front plaqué contre le sien… Severus avait été bouffé par l’inquiétude durant ces semaines de silence et d’incertitude, Noah ne jugeait donc pas nécessaire de l’angoisser davantage avec ce qui lui semblait être… anecdotique.
Ne cherchant pas à briser cette promiscuité, l’appréciant finalement plus qu’il ne voulait bien l’admettre, ses iris dépareillés couleraient sur le sol dans une brève hésitation avant de remonter soutenir l’or du médecin.
"…Ça va, tout va bien. J’vais bien… J’suis là, nan ?
Et j’compte pas m’barrer." Sa voix est plus sérieuse, plus ferme, alors qu'il redresse les mains pour épousseter les épaules de Severus du bout des doigts, son geste ralentissant, presque hésitant, comme s'il cherchait les mots qui sauraient calmer l'inquiétude. Puis, en quête de légèreté, il s'empresse de briser ce moment de vulnérabilité.
" C’est que j’pensais qu’les créateurs de cet endroit auraient eu l’intelligence de fabriquer des arbres à clopes, la déception m’a ra-va-gée quand on m’a dit qu’ces cons y avaient pas pensé… Le sevrage a pas été simple, franchement, j’pourrais buter pour deux roulées." Un soupir dramatique ponctue sa tirade alors que sa nuque s'affaisse, se laissant retomber contre la paume rassurante de Severus dans une exagération théâtrale, tentant de faire passer son propre malaise par un trait d’humour.
La douceur du Doc est plus que bienvenue ce soir, et lorsque de Morange brisera le contact pour se détourner de lui Olson gardera un petit goût de pas assez, pinçant ses lèvres à cette remarque glissée comme un reproche. ‘J’ai tout abandonné…’ Aoutch. Et ce n’était pas une vie de misère qu’il avait laissé derrière lui, Noah avait d’ailleurs lui-même bien profité de sa petite vie bien rodée ces dernières années.
Le duo remontera une artère du quartier jusqu’à une petite maison où Severus l’inviterait à entrer d’une galanterie grotesque à laquelle Noah répondra volontiers.
"Z’êtes bien urbain messire." lui glissera-t-il dans une révérence ridicule, d’une politesse qui tranchait bien trop avec l'animal… Et qui ne tiendrait que quelques secondes, le naturel revenant vite.
"Bah putain… Tu t’mets pas trop mal dis." admettra-t-il en laissant son regard balayer le rez-de-chaussée, affichant une moue presque admirative, un sourcil relevé, comme s’il découvrait un trésor caché. Et quand la porte se referme derrière eux, isolant le duo dans ce cocon improvisé, il sent un poids quitter ses épaules, laissant échapper un soupir de soulagement.
"Tu crois qu’y’a moyen que je reste chez toi quelque temps ?"
La tension retombe, et ses traits se détendent. Noah s’avance d’un pas, son regard scrutant Severus avant de lâcher, plus doucement :
"J’suis content d’te voir."
Hésitant une seconde, le temps de se demander s'il doit ou non prolonger ce contact, il se décidera à passer un bras autour des épaules de Severus, le tirant à lui pour une accolade qui durerait plus longtemps que d'ordinaire.
"Comment tu t’sens ?" demandera-t-il d'une voix douce, presque inquiète, révélant qu’au-delà de ses boutades et de son humour mordant, l'inquiétude qu'il ressentait était tout aussi réelle que celle qu'il avait perçue chez le Doc.
Severus de Morange
Maison de la Terre et du Sang
L'or des yeux observe un instant les doigts qui l'époussettent à sa suite, un moment absorbé par le mouvement. Son regard bifurque lentement sur la bouche d'Olson qui répand son venin bien qu'il l'ignore ... Quoi que la justification est quelque peu bancale ... Un simple sevrage serait à l'origine de ces retrouvailles tardives ... Comme c'est étrange ... Tout comme cette manière de surjouer pour noyer le poisson ... Severus grogne sa circonspection, mais s'abstient de tout commentaire.
-
Quant au reproche que Noah croit discerner, ce n'en est pas un ... C'est un simple constat mêlé à de l'inquiétude ... Celle de ne plus être en mesure de combler les exigences de son compagnon maintenant qu'il est dépossédé de tous ses biens. Ces choses qu'il avait abandonnées sans le moindre remords, le médecin n'avait pas songé qu'elles puissent manquer au blondinet ... Peut-être s'était-il habitué à un certain niveau de vie à travers lui et qu'il n'était pas décidé à revoir ses standards à la baisse durant la prochaine ... Severus doute et s'inquiète, mais il ne fustige personne pour ses propres choix.
-
Le galbe de ses lèvres charnues se gonfle pour répondre à la politesse exagérée, l'homme gardant un simulacre de sérieux ... Puis d'arrondir le regard, le mordoré oscillant frénétiquement du dos de Noah à la maisonnette.
- Bah putain… Tu t’mets pas trop mal dis.-
L'homme cille en tordant son expression, se demandait s'il s'agissait d'une raillerie. Le médecin déverrouille finalement sa stature pour entrer, refermant la porte sur les ténèbres de la bicoque endormie. À tâtons, ses doigts glissent le long de la pierre humide et froide dans un crissement sourd, puis tapotent la tablette en bois du meuble d'entrée. Le soufre d'une allumette craque dans l'air et une flamme bourdonnement mollement avant d'embraser la mèche de la bougie laissée là. Son épais index s'introduit dans la boucle en fer lisse du bougeoir pour le soulever doucement, projetant la lumière et les ombres plus loin que la modeste entrée.
" Qu'est'c'tu racontes ...
C'est ... " Temporise-t-il alors que ses lèvres se frictionnent entre elles à la recherche du terme le plus approprié " Vide ..." Finit-il par ponctuer d'une voix éteinte, se disant que c'était pire que cela ...
Le rez-de-chaussée qui se déploie devant eux n'est pas très grand et son parquet gagnerait à ce qu'on lui passe un petit coup de polish ... Un petit comptoir en bois sombre se dresse près de l'escalier aux nuances exotiques toutes aussi sombres. Quelques étagères à moitié vides le surplombent, observant sévèrement le registre qui trône sur la tablette. Une partie de la pièce est séparée par un drap opaque, protégeant l'intimité des patients lors de leur examen. Le couloir qui se forme naturellement entre le voile et le mur se prolonge d'un modeste coin cuisine veillé par le foyer en pierre d'une large cheminée. Pas de quoi provoquer l'hystérie ou l'émerveillement.
-
La lueur vacillante s'approche de Noah pour éroder les ombres qui creusent ses traits, comme si la flamme pouvait mettre en lumière les vérités cachées. L'or des yeux cherche en silence les stigmates habituels liés à la consommation de stupéfiants.
" Quoi ... Tu veux rester avec l'éternel vieux gars ... C'est pas comme ça qu'tu vas t'trouver une p'tite femme ..." Souffle-t-il à moitié amusé, une partie de lui, sérieuse celle-ci, étant absorbée par ses observations.
" J'ai ... Si on t'y autorise, j'ai prévu une chambre pour toi à l'étage ..." Bredouille-t-il, cessant son petit effeuillage mental pour poser le bougeoir sur le comptoir.
-
- J’suis content d’te voir.-
Les paupières de Severus papillonnent d'une certaine stupeur, sa nuque déroulant son port de tête pour le scruter de sa hauteur. La doucereuse accolade qui s'en suit crispe ses muscles et déploie un frisson le long de son échine. Sa gorge retient un hoquet quand son corps manifeste le besoin de s'éloigner pour se garder de ses craintes. Le médecin abdique dans un soupir qui délaisse la lassitude au profit d'une certaine délectation. Le creux de ses bras se referme sur la nuque du blondinet tandis que son menton chevauche son épaule.
" Ué ... Ahem ...
Pareil ..." Bredouille-t-il dans un murmure, la pulpe de ses doigts escaladant la peau de la nuque d'Olson.
" Bah ... Euh ... ça va ... Maintenant ...
C'juste que j'dois bien avouer ... Que j'me languissais ... De toi ...
Ahem ..." Peine-t-il à avouer à demi-mots.
-
Severus fronce les sourcils, trouvant que les choses prenaient une tournure inhabituelle ... Pas désagréable, il faut bien l'avouer, mais étrange. L'homme se demande s'il s'agissait de la séparation ... Ou d'autre chose ... Le médecin déroule ses bras brusquement pour attraper un poignet de Noah dans un claquement, ses doigts s'enroulant dans sa manche pour la relever.
" T'as pris un truc ?
T'as replongé ?
Dis-le moi Noah ...
Ptin tu sais comment ça a été dur de t'faire arrêter la première fois ..." Grince-t-il visiblement nerveux en abaissant le front, s'humectant les lèvres en rongeant scrupuleusement du regard la peau de l'intérieur du coude pour déceler une trace de piqûre.
-
Quant au reproche que Noah croit discerner, ce n'en est pas un ... C'est un simple constat mêlé à de l'inquiétude ... Celle de ne plus être en mesure de combler les exigences de son compagnon maintenant qu'il est dépossédé de tous ses biens. Ces choses qu'il avait abandonnées sans le moindre remords, le médecin n'avait pas songé qu'elles puissent manquer au blondinet ... Peut-être s'était-il habitué à un certain niveau de vie à travers lui et qu'il n'était pas décidé à revoir ses standards à la baisse durant la prochaine ... Severus doute et s'inquiète, mais il ne fustige personne pour ses propres choix.
-
Le galbe de ses lèvres charnues se gonfle pour répondre à la politesse exagérée, l'homme gardant un simulacre de sérieux ... Puis d'arrondir le regard, le mordoré oscillant frénétiquement du dos de Noah à la maisonnette.
- Bah putain… Tu t’mets pas trop mal dis.-
L'homme cille en tordant son expression, se demandait s'il s'agissait d'une raillerie. Le médecin déverrouille finalement sa stature pour entrer, refermant la porte sur les ténèbres de la bicoque endormie. À tâtons, ses doigts glissent le long de la pierre humide et froide dans un crissement sourd, puis tapotent la tablette en bois du meuble d'entrée. Le soufre d'une allumette craque dans l'air et une flamme bourdonnement mollement avant d'embraser la mèche de la bougie laissée là. Son épais index s'introduit dans la boucle en fer lisse du bougeoir pour le soulever doucement, projetant la lumière et les ombres plus loin que la modeste entrée.
" Qu'est'c'tu racontes ...
C'est ... " Temporise-t-il alors que ses lèvres se frictionnent entre elles à la recherche du terme le plus approprié " Vide ..." Finit-il par ponctuer d'une voix éteinte, se disant que c'était pire que cela ...
Le rez-de-chaussée qui se déploie devant eux n'est pas très grand et son parquet gagnerait à ce qu'on lui passe un petit coup de polish ... Un petit comptoir en bois sombre se dresse près de l'escalier aux nuances exotiques toutes aussi sombres. Quelques étagères à moitié vides le surplombent, observant sévèrement le registre qui trône sur la tablette. Une partie de la pièce est séparée par un drap opaque, protégeant l'intimité des patients lors de leur examen. Le couloir qui se forme naturellement entre le voile et le mur se prolonge d'un modeste coin cuisine veillé par le foyer en pierre d'une large cheminée. Pas de quoi provoquer l'hystérie ou l'émerveillement.
-
La lueur vacillante s'approche de Noah pour éroder les ombres qui creusent ses traits, comme si la flamme pouvait mettre en lumière les vérités cachées. L'or des yeux cherche en silence les stigmates habituels liés à la consommation de stupéfiants.
" Quoi ... Tu veux rester avec l'éternel vieux gars ... C'est pas comme ça qu'tu vas t'trouver une p'tite femme ..." Souffle-t-il à moitié amusé, une partie de lui, sérieuse celle-ci, étant absorbée par ses observations.
" J'ai ... Si on t'y autorise, j'ai prévu une chambre pour toi à l'étage ..." Bredouille-t-il, cessant son petit effeuillage mental pour poser le bougeoir sur le comptoir.
-
- J’suis content d’te voir.-
Les paupières de Severus papillonnent d'une certaine stupeur, sa nuque déroulant son port de tête pour le scruter de sa hauteur. La doucereuse accolade qui s'en suit crispe ses muscles et déploie un frisson le long de son échine. Sa gorge retient un hoquet quand son corps manifeste le besoin de s'éloigner pour se garder de ses craintes. Le médecin abdique dans un soupir qui délaisse la lassitude au profit d'une certaine délectation. Le creux de ses bras se referme sur la nuque du blondinet tandis que son menton chevauche son épaule.
" Ué ... Ahem ...
Pareil ..." Bredouille-t-il dans un murmure, la pulpe de ses doigts escaladant la peau de la nuque d'Olson.
" Bah ... Euh ... ça va ... Maintenant ...
C'juste que j'dois bien avouer ... Que j'me languissais ... De toi ...
Ahem ..." Peine-t-il à avouer à demi-mots.
-
Severus fronce les sourcils, trouvant que les choses prenaient une tournure inhabituelle ... Pas désagréable, il faut bien l'avouer, mais étrange. L'homme se demande s'il s'agissait de la séparation ... Ou d'autre chose ... Le médecin déroule ses bras brusquement pour attraper un poignet de Noah dans un claquement, ses doigts s'enroulant dans sa manche pour la relever.
" T'as pris un truc ?
T'as replongé ?
Dis-le moi Noah ...
Ptin tu sais comment ça a été dur de t'faire arrêter la première fois ..." Grince-t-il visiblement nerveux en abaissant le front, s'humectant les lèvres en rongeant scrupuleusement du regard la peau de l'intérieur du coude pour déceler une trace de piqûre.
Noah Olson
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Pour sûr, cette baraque n’arrivait pas à la cheville de son appartement de gosse à papa… Mais pour un nouveau départ c’était… amplement suffisant ? Il faut dire que Noah a connu pire avant de s’échouer dans les jupons de Morange et d’allègrement profiter de sa petite fortune, entretenu comme une escorte mais il n’oublie pas d’où il vient -et où il ne veut surtout pas retourner-.
Un étage, de quoi cuisiner… Une chambre d’ami ? Hu, le luxe ! Même s’il n’en aurait peut-être pas tant d’utilité que cela au vu de sa nouvelle nature… Il faudrait d’ailleurs qu’il se décide à en parler à son acolyte un moment. Severus de son côté ne semble pas spécialement conquis par son logement et semble en avoir gros sur la patate. Cet espèce de dépit qui l’étrangle arrachera un hoquet de rire à Olson qui se retournera pour l’observer d’un oeil amusé, bras croisés contre sa poitrine.
"… Rétro..?" répondra-t-il pour compléter sa phrase, étouffant un nouveau rire pour ne pas vexer son comparse avant de rabattre une mèche vers l’arrière de son crâne.
"Nah mais… ça a son ptit charme…
T’étais pas obligé pour la chambre t’sais. J’aurai pris ton pieu et t’aurais pioncé devant la cheminée… ~" s’amusera-t-il avant que la lueur du bougeoir vienne lécher les pourtours de son visage et que Severus se lance dans une inspection minutieuse.
Noah ne comprend pas ce que le vieux loup cherche, mais il le laissera faire, jaugeant cette étrange lubie d’un oeil curieux. Pour lui qui n’avait jamais songé un instant à foutre ces années de sobriété et ce travail titanesque en l’air, gardant bien en tête l’enfer traversé, rien ne lui fait douter un instant des suspicions que son comparse a à son égard.
Severus transformera l’accolade initiale en étreinte plus franche, enfermant le malfrat dans un cocon doucereux qui lui ferait fermer les yeux un instant et lover son nez contre la gorge du vieux loup tandis qu’elle vibre d'une déclaration maladroite.
"… J’me suis ‘languissé’ aussi..." répondra-t-il d’un ton mielleux, loin d’être certain du terme mais s’en foutant royalement. C’est l’intention qui compte non ?
Noah humera discrètement son parfum, profitant de la prise de cet ours qui le faisait se sentir à la fois minuscule et intouchable… Jusqu’à ce que ces bras se desserrent et que le toubib lui choppe un poignet.
Le blondinet inverse un rictus perplexe, suivant d’un oeil circonspect cette manche qui se roule jusqu’au dessus de son coude et dévoile les crevasses de son passé tourmenté.
"… Mais qu’est-ce tu branles ?
Hey, wow...
WOW !" s’agacera-t-il avant que les questions fusent, éveillant un sentiment de colère et de honte mêlées qui lui coupera la chique un instant. Ses iris désassortis s’écarquillent un coup de surprise, le temps qu’il reprenne ses esprits, son visage s’assombrissant d’une expression cynique.
"Bordel, j’peux VRAIMENT rien te cacher hu..?
Si t’avais vu c’que j’me suis envoyé dans le cornet ces trois derniers mois !" grincera-t-il avant de reprendre son sérieux, relevant le visage pour lui montrer ses narines, comme s’il pouvait y rester des traces de poudre :
"… Et tu veux pas m’inspecter l’cul aussi, tant qu’on y est ? Mais vas-y, j’t’en prie." lâchera-t-il en arquant un sourcil, lui offrant un joli majeur. Il dégagera ensuite son bras d’un geste sec pour remettre sa manche en place.
"Mais pourquoi tu crois que…hmpf…. laisse tomber." avortera-t-il, pinçant l’arête de son nez en secouant légèrement la tête, décontenancé, se rendant bien compte que piquer une crise ne risquait pas de rassurer son comparse sur son état.
"J’suis clean Severus. Ça fait plus d’deux ans que j’ai pu rien touché ok..?
J’suis con. Mais pas à ce point." se sentira-t-il obligé de préciser avant d’humecter ses lèvres
"Qu’est-ce qui t’fait baliser comme ça ?
Je heu…" il marquera une pause, semblant hésiter avant de poursuivre.
"C’est pas à cause de ça qu’ils m’ont gardé, ok ?
C’est juste que… j’ai… hmmm… J’ai eu un peu de mal à m’faire à tout ça.
Je… Hmpf… ça t’a pas fait bizarre à toi..?" demandera-t-il, pensant à toutes ces créatures étranges qui arpentaient la ville, pourvus de corps difformes et d'attributs pour le moins... bizarres.
Un étage, de quoi cuisiner… Une chambre d’ami ? Hu, le luxe ! Même s’il n’en aurait peut-être pas tant d’utilité que cela au vu de sa nouvelle nature… Il faudrait d’ailleurs qu’il se décide à en parler à son acolyte un moment. Severus de son côté ne semble pas spécialement conquis par son logement et semble en avoir gros sur la patate. Cet espèce de dépit qui l’étrangle arrachera un hoquet de rire à Olson qui se retournera pour l’observer d’un oeil amusé, bras croisés contre sa poitrine.
"… Rétro..?" répondra-t-il pour compléter sa phrase, étouffant un nouveau rire pour ne pas vexer son comparse avant de rabattre une mèche vers l’arrière de son crâne.
"Nah mais… ça a son ptit charme…
T’étais pas obligé pour la chambre t’sais. J’aurai pris ton pieu et t’aurais pioncé devant la cheminée… ~" s’amusera-t-il avant que la lueur du bougeoir vienne lécher les pourtours de son visage et que Severus se lance dans une inspection minutieuse.
Noah ne comprend pas ce que le vieux loup cherche, mais il le laissera faire, jaugeant cette étrange lubie d’un oeil curieux. Pour lui qui n’avait jamais songé un instant à foutre ces années de sobriété et ce travail titanesque en l’air, gardant bien en tête l’enfer traversé, rien ne lui fait douter un instant des suspicions que son comparse a à son égard.
Severus transformera l’accolade initiale en étreinte plus franche, enfermant le malfrat dans un cocon doucereux qui lui ferait fermer les yeux un instant et lover son nez contre la gorge du vieux loup tandis qu’elle vibre d'une déclaration maladroite.
"… J’me suis ‘languissé’ aussi..." répondra-t-il d’un ton mielleux, loin d’être certain du terme mais s’en foutant royalement. C’est l’intention qui compte non ?
Noah humera discrètement son parfum, profitant de la prise de cet ours qui le faisait se sentir à la fois minuscule et intouchable… Jusqu’à ce que ces bras se desserrent et que le toubib lui choppe un poignet.
Le blondinet inverse un rictus perplexe, suivant d’un oeil circonspect cette manche qui se roule jusqu’au dessus de son coude et dévoile les crevasses de son passé tourmenté.
"… Mais qu’est-ce tu branles ?
Hey, wow...
WOW !" s’agacera-t-il avant que les questions fusent, éveillant un sentiment de colère et de honte mêlées qui lui coupera la chique un instant. Ses iris désassortis s’écarquillent un coup de surprise, le temps qu’il reprenne ses esprits, son visage s’assombrissant d’une expression cynique.
"Bordel, j’peux VRAIMENT rien te cacher hu..?
Si t’avais vu c’que j’me suis envoyé dans le cornet ces trois derniers mois !" grincera-t-il avant de reprendre son sérieux, relevant le visage pour lui montrer ses narines, comme s’il pouvait y rester des traces de poudre :
"… Et tu veux pas m’inspecter l’cul aussi, tant qu’on y est ? Mais vas-y, j’t’en prie." lâchera-t-il en arquant un sourcil, lui offrant un joli majeur. Il dégagera ensuite son bras d’un geste sec pour remettre sa manche en place.
"Mais pourquoi tu crois que…hmpf…. laisse tomber." avortera-t-il, pinçant l’arête de son nez en secouant légèrement la tête, décontenancé, se rendant bien compte que piquer une crise ne risquait pas de rassurer son comparse sur son état.
"J’suis clean Severus. Ça fait plus d’deux ans que j’ai pu rien touché ok..?
J’suis con. Mais pas à ce point." se sentira-t-il obligé de préciser avant d’humecter ses lèvres
"Qu’est-ce qui t’fait baliser comme ça ?
Je heu…" il marquera une pause, semblant hésiter avant de poursuivre.
"C’est pas à cause de ça qu’ils m’ont gardé, ok ?
C’est juste que… j’ai… hmmm… J’ai eu un peu de mal à m’faire à tout ça.
Je… Hmpf… ça t’a pas fait bizarre à toi..?" demandera-t-il, pensant à toutes ces créatures étranges qui arpentaient la ville, pourvus de corps difformes et d'attributs pour le moins... bizarres.
Severus de Morange
Maison de la Terre et du Sang
Noah croit que son comparse est dépité par sa situation ... Et s'en amuse ...
Pourtant, il ne s'agit pas de cela, car Severus se contente amplement de ce qu'il a et s'en satisfait. Seulement le décalage entre la réalité et l'enthousiasme de Noah lui fait craindre deux choses : Soit qu'il soit sous l'emprise d'une substance ... Soit qu'il simule pour masquer sa déception et son manque d'intérêt naissant. C'est sans doute pour cela qu'une chambre en plus n'était guère nécessaire ... Bien.
-
Severus a beau y regarder de près, il ne décèle pas le moindre petit signe qui prouverait qu'Olson est sous l'effet de drogues ... Pas d'une qu'il saurait identifier tout du moins ... Les choses étaient si différentes ici ... Allez savoir ... Peut-être avait-il trouvé une petite nouveauté locale pour s'envoyer au septième ciel ... Ses bras, encore maculés des vestiges de son ancienne vie, semblent intactes dans la nouvelle. Mais alors pourquoi a-t-il l'air aussi perché ... ?
-
L'incompréhension creuse ses rides naissantes, l'or de ses yeux oscillant de manière erratique dans le vague. Les éléments défilent devant ses yeux sans qu'aucun n'émerge pour lui donner un indice. Le regard de l'homme se pose sur le gringalet qui répand ses ressentiments dans un cillement. Severus se redresse lentement, ramenant sa crinière opaline en arrière pour le toiser en silence de sa hauteur. Il laisse Olson dégueuler sa bile puis se calmer pour rediriger ses paroles sur ce nouveau monde étrange. L'était-il plus que l'ancien ? Pas vraiment ... Les gens paraissaient différents parce qu'ils avaient muté mais au fond, ils restaient les mêmes ... Il n'y avait bien que la magie et le mode de vie rétrograde pour instiller un sentiment de bizarrerie. Tout ceci n'était qu'une excuse pour le blond, une manière de se dédouaner.
-
Le vieux loup n'a pas envie de rentrer dans son petit jeu, et cette situation l'énerve à le titiller de la sorte. L'homme s'approche du comptoir pour se saisir du bougeoir, approchant la flammèche de la chandelle éteinte qui y repose. Il commence à contourner Noah, préférant s'isoler à l'étage, mais il s'arrête devant lui pour clôturer l'échange.
" Merde !" Grogne-t-il avant de lui asséner un majeur relevé afin de lui rendre la monnaie de sa pièce.
Le médecin continue son avancée, réduisant l'allure alors qu'il s'approche de la première marche. Sa main s'agrippe à la rambarde et il jette une œillade par-dessus son épaule.
" T'sais quoi ...
T' ... Tu/..." Bredouille-t-il avant de soupirer, affaissant sa ligne d'épaule.
" Graaah ...
Laisse tomber ...
J'vais m'pieuter ..." Abdique-t-il, faisant grincer lentement le bois sous ses pas lourds.
Arrivé sur le pallier, le Doc' s'immobilise, puis, dévale quelques marches dans un bruit tonitruant.
" Nan !
C'que j'crois, c'est qu'tu m'as pas cherché, parce que t'en as plus rien à foutre !
T'avais besoin d'moi avant, parce que j'te rapportais que'qu'chose ... Et c'plus l'cas ..." Vomit-il toujours perché dans l'escalier, finissant par remonter.
La porte de sa chambre claque bruyamment, pour s'ouvrir tout aussi brusquement, Severus passant la tête pour lancer :
" Et t'avises pas d'toucher les médocs, parce que j'me contenterai pas d'te fouiller, mais j't'ref'rai l'cul !" Menace-t-il en haussant le ton pour finalement re-claquer sa porte.
-
Le médecin grommelle dans sa barbe, réanimant le feu de l'âtre pour réchauffer le petit espace. Le petit vieux s'assied dans le fauteuil faisant face au foyer, attrapant une bouteille d'une liqueur étrange pour y tremper les lèvres.
Pourtant, il ne s'agit pas de cela, car Severus se contente amplement de ce qu'il a et s'en satisfait. Seulement le décalage entre la réalité et l'enthousiasme de Noah lui fait craindre deux choses : Soit qu'il soit sous l'emprise d'une substance ... Soit qu'il simule pour masquer sa déception et son manque d'intérêt naissant. C'est sans doute pour cela qu'une chambre en plus n'était guère nécessaire ... Bien.
-
Severus a beau y regarder de près, il ne décèle pas le moindre petit signe qui prouverait qu'Olson est sous l'effet de drogues ... Pas d'une qu'il saurait identifier tout du moins ... Les choses étaient si différentes ici ... Allez savoir ... Peut-être avait-il trouvé une petite nouveauté locale pour s'envoyer au septième ciel ... Ses bras, encore maculés des vestiges de son ancienne vie, semblent intactes dans la nouvelle. Mais alors pourquoi a-t-il l'air aussi perché ... ?
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L'incompréhension creuse ses rides naissantes, l'or de ses yeux oscillant de manière erratique dans le vague. Les éléments défilent devant ses yeux sans qu'aucun n'émerge pour lui donner un indice. Le regard de l'homme se pose sur le gringalet qui répand ses ressentiments dans un cillement. Severus se redresse lentement, ramenant sa crinière opaline en arrière pour le toiser en silence de sa hauteur. Il laisse Olson dégueuler sa bile puis se calmer pour rediriger ses paroles sur ce nouveau monde étrange. L'était-il plus que l'ancien ? Pas vraiment ... Les gens paraissaient différents parce qu'ils avaient muté mais au fond, ils restaient les mêmes ... Il n'y avait bien que la magie et le mode de vie rétrograde pour instiller un sentiment de bizarrerie. Tout ceci n'était qu'une excuse pour le blond, une manière de se dédouaner.
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Le vieux loup n'a pas envie de rentrer dans son petit jeu, et cette situation l'énerve à le titiller de la sorte. L'homme s'approche du comptoir pour se saisir du bougeoir, approchant la flammèche de la chandelle éteinte qui y repose. Il commence à contourner Noah, préférant s'isoler à l'étage, mais il s'arrête devant lui pour clôturer l'échange.
" Merde !" Grogne-t-il avant de lui asséner un majeur relevé afin de lui rendre la monnaie de sa pièce.
Le médecin continue son avancée, réduisant l'allure alors qu'il s'approche de la première marche. Sa main s'agrippe à la rambarde et il jette une œillade par-dessus son épaule.
" T'sais quoi ...
T' ... Tu/..." Bredouille-t-il avant de soupirer, affaissant sa ligne d'épaule.
" Graaah ...
Laisse tomber ...
J'vais m'pieuter ..." Abdique-t-il, faisant grincer lentement le bois sous ses pas lourds.
Arrivé sur le pallier, le Doc' s'immobilise, puis, dévale quelques marches dans un bruit tonitruant.
" Nan !
C'que j'crois, c'est qu'tu m'as pas cherché, parce que t'en as plus rien à foutre !
T'avais besoin d'moi avant, parce que j'te rapportais que'qu'chose ... Et c'plus l'cas ..." Vomit-il toujours perché dans l'escalier, finissant par remonter.
La porte de sa chambre claque bruyamment, pour s'ouvrir tout aussi brusquement, Severus passant la tête pour lancer :
" Et t'avises pas d'toucher les médocs, parce que j'me contenterai pas d'te fouiller, mais j't'ref'rai l'cul !" Menace-t-il en haussant le ton pour finalement re-claquer sa porte.
-
Le médecin grommelle dans sa barbe, réanimant le feu de l'âtre pour réchauffer le petit espace. Le petit vieux s'assied dans le fauteuil faisant face au foyer, attrapant une bouteille d'une liqueur étrange pour y tremper les lèvres.
Noah Olson
Maison de la Flamme et de l'Ombre
La tension est monté d’un cran dans la bâtisse, et plutôt que d’alimenter le fiel de son comparse, Severus préfère s’éclipser, laissant seul son acolyte qui venait d’essayer maladroitement d’amorcer le sujet de son malaise, lui claquant un majeur sous le museau. Ah l’bataaaard…
Si les flammes d’Olson s’étaient en partie contenues, cette provocation met le feu aux poudres et le fera partir dans une colère puérile et particulièrement acide.
Le blondinet est vexé, et sa repartie n’a jamais volé très haut, plus vulgaire qu’autre chose… Sa verve est bien moins habile que celle de son comparse mais ça ne le rend pas moins piquant pour autant.
Tandis que l’opalin bute sur quelques mots, le regard de Noah s’illumine d’une folie féroce alors qu’il s’agite plus nerveusement :
" ‘T…tu… t..!’ Pffeuh !" répète-t-il, bégayant avec une gueule de demeuré dans l’espoir de pousser son acolyte dans ses retranchements de façon particulièrement puérile :
"Ouai c’est ça, ouai ! Va te pieuter avant d’faire un AVC !" lâchera-t-il pour avoir le dernier mot, observant la silhouette de son comparse disparaître dans l’escalier d’un air de triomphe détestable. En revanche, sous expression fondra comme neige au soleil en entendant l’avalanche de pas fondre sur les lattes de bois, mélange de peur et d’excitation.
Noah redresse la ligne de ses épaules et gonfle son poitrail avant de lever le menton comme un petit caïd prêt à en découdre, les iris accrochés au vieux loup perché plus haut.
Il écartera les bras dans une provocation silencieuse, grimaçant aux reproches du toubib comme s’ils ne l’atteignaient pas -il fallait garder la face-, avant que la porte de la chambre n’avale le Doc sur cette dernière mise en garde.
Noah n’aura pas le dernier mot, et c’est d’une frustration sans nom… Il est monté en pression et ne sait pas comment redescendre, l’esprit échauffé par cette altercation qu’il n’avait pas anticipé et qui tourne en boucle dans sa petite tête comme un disque rayé.
"Putain d’toubib de merde… " maugrée-t-il en faisant les cent pas, zonant comme un lion en cage à la recherche d’un truc à péter important pour Severus, pour le faire sortir de ses gonds… Mais la baraque est vide… et de Morange ne porte que peu d’intérêt au matériel.
La maturité émotionnelle n’est clairement pas dans les gênes ni l’éducation de l’animal…
"…DE MERDE, TU M’ENTENDS CONNARD ?" gueulera-t-il avant d’envoyer valser la chandelle tout juste allumée, comme si elle venait d’insulter ses ancêtres sur dix générations. La flamme s’éteindra aussi sec et Noah se retrouvera dans le noir comme un con, et pas plus soulagé.
"…Je touche à tes médocs SI JE VEUX !
….ET JE T’EMMERDE, JEAN-SEVERUS DE LA SEIGNEURIE DE MES COUILLES !" beugle-t-il à retardement, se rapprochant du petit meuble de l’entrée pour jeter le registre par terre et lui asséner un violent coup de pied -bien fait !-, frustré qu’il n’ait pas plus de répondant.
Seul au rez-de-chaussée, Noah fulmine face au silence qui lui répond, se décidant finalement à rejoindre l’étage d’un pas furieux, ronflant comme un boeuf dans l’escalier avant d’ouvrir brutalement la porte de chambre de Severus et de le voir là, assis dans son petit fauteuil avec sa boutanche.
"Alors quoi huu ? Tu fuis maint’nant ? Hein? Heeeein ?" insiste-t-il hystérique, se rapprochant pour le taper du bout de l’index à plusieurs reprise, forçant un contact particulièrement irritant pour le faire réagir.
"C’est ça ! tu fuis, comme un putain d’lâche ! Bah t’sais quoi ?
Hey… T’as RAISON Severus. J’ai pas besoin d’toi. J’ai pas b’soin d’une lopette dans ton genre !
Une lopette sans blé en plus… ERK!…
Parce que chui qu'une pute c'est ça ?"
Il humectera ses lèvres et lui crachera sa feuille mâchouillée à la gueule. Il cherchera ensuite à récupérer la bouteille, plus véhément :
"Donne moi ça... Donne la moi !"
Si les flammes d’Olson s’étaient en partie contenues, cette provocation met le feu aux poudres et le fera partir dans une colère puérile et particulièrement acide.
Le blondinet est vexé, et sa repartie n’a jamais volé très haut, plus vulgaire qu’autre chose… Sa verve est bien moins habile que celle de son comparse mais ça ne le rend pas moins piquant pour autant.
Tandis que l’opalin bute sur quelques mots, le regard de Noah s’illumine d’une folie féroce alors qu’il s’agite plus nerveusement :
" ‘T…tu… t..!’ Pffeuh !" répète-t-il, bégayant avec une gueule de demeuré dans l’espoir de pousser son acolyte dans ses retranchements de façon particulièrement puérile :
"Ouai c’est ça, ouai ! Va te pieuter avant d’faire un AVC !" lâchera-t-il pour avoir le dernier mot, observant la silhouette de son comparse disparaître dans l’escalier d’un air de triomphe détestable. En revanche, sous expression fondra comme neige au soleil en entendant l’avalanche de pas fondre sur les lattes de bois, mélange de peur et d’excitation.
Noah redresse la ligne de ses épaules et gonfle son poitrail avant de lever le menton comme un petit caïd prêt à en découdre, les iris accrochés au vieux loup perché plus haut.
Il écartera les bras dans une provocation silencieuse, grimaçant aux reproches du toubib comme s’ils ne l’atteignaient pas -il fallait garder la face-, avant que la porte de la chambre n’avale le Doc sur cette dernière mise en garde.
Noah n’aura pas le dernier mot, et c’est d’une frustration sans nom… Il est monté en pression et ne sait pas comment redescendre, l’esprit échauffé par cette altercation qu’il n’avait pas anticipé et qui tourne en boucle dans sa petite tête comme un disque rayé.
"Putain d’toubib de merde… " maugrée-t-il en faisant les cent pas, zonant comme un lion en cage à la recherche d’un truc à péter important pour Severus, pour le faire sortir de ses gonds… Mais la baraque est vide… et de Morange ne porte que peu d’intérêt au matériel.
La maturité émotionnelle n’est clairement pas dans les gênes ni l’éducation de l’animal…
"…DE MERDE, TU M’ENTENDS CONNARD ?" gueulera-t-il avant d’envoyer valser la chandelle tout juste allumée, comme si elle venait d’insulter ses ancêtres sur dix générations. La flamme s’éteindra aussi sec et Noah se retrouvera dans le noir comme un con, et pas plus soulagé.
"…Je touche à tes médocs SI JE VEUX !
….ET JE T’EMMERDE, JEAN-SEVERUS DE LA SEIGNEURIE DE MES COUILLES !" beugle-t-il à retardement, se rapprochant du petit meuble de l’entrée pour jeter le registre par terre et lui asséner un violent coup de pied -bien fait !-, frustré qu’il n’ait pas plus de répondant.
Seul au rez-de-chaussée, Noah fulmine face au silence qui lui répond, se décidant finalement à rejoindre l’étage d’un pas furieux, ronflant comme un boeuf dans l’escalier avant d’ouvrir brutalement la porte de chambre de Severus et de le voir là, assis dans son petit fauteuil avec sa boutanche.
"Alors quoi huu ? Tu fuis maint’nant ? Hein? Heeeein ?" insiste-t-il hystérique, se rapprochant pour le taper du bout de l’index à plusieurs reprise, forçant un contact particulièrement irritant pour le faire réagir.
"C’est ça ! tu fuis, comme un putain d’lâche ! Bah t’sais quoi ?
Hey… T’as RAISON Severus. J’ai pas besoin d’toi. J’ai pas b’soin d’une lopette dans ton genre !
Une lopette sans blé en plus… ERK!…
Parce que chui qu'une pute c'est ça ?"
Il humectera ses lèvres et lui crachera sa feuille mâchouillée à la gueule. Il cherchera ensuite à récupérer la bouteille, plus véhément :
"Donne moi ça... Donne la moi !"
Severus de Morange
Maison de la Terre et du Sang
Des excuses, toujours des excuses ... Severus n'y croit pas ... Il n'y croit plus ...
Ce nouveau monde avait changé la donne ...
Qu'importe, le médecin n'est pas d'une nature impulsive ni colérique et l'âge a tendance a amenuiser les quelques éclats de foudre irrésistibles en temps d'orage ... L'homme dit ce qu'il pense, ni plus, ni moins et se retire ... Parce qu'il n'a rien à ajouter à ce constat peu reluisant.
-
Le gringalet se fout de lui ? Ce n'était qu'une raillerie de plus ... Alors qu'il se moquait de lui depuis le début ... Rien de dramatique donc ... Noah pouvait bien l'attaquer sur à peu près tout, ça n'avait pas d'importance. Il en fallait beaucoup pour le détourner et le faire sortir de ses gonds. L'opalin entend l'ancien camé éructer en bas, le maudire, l'insulter, se venger sur ce qui lui passe par la main ... Severus lève les yeux en direction du plafond en bois, l'or de ses yeux se perdant dans les infimes nervures et nœuds. Le goulot est porté à sa bouche alors qu'il se dit qu'une fois de plus, c'est lui qui devrait faire le ménage derrière l'enfant gâté. Le liquide acide et sucré nimbe les muqueuses de sa bouche et, l'assassin l'avale puis, claque sa langue contre son palais et ses lèvres réchauffées se pincent.
-
Non-content de saccager le rez-de-chaussée, le freluquet grimpe les marches quatre à quatre, bien décidé à affronter un interlocuteur pour soulager sa bile. La porte hurle son mécontentement sous la semelle de la petite frappe ragaillardie. Severus ne bronche pas, ne tressaute pas ... Il ne bouge pas d'un poil et garde l'œil rivé sur le feu ... L'ignorant copieusement. L'index qui s'enfonce mauvaisement dans sa peau en la faisant grincer lui décroche une nouvelle goulée de liqueur. Noah n'obtiendrait pas satisfaction avec lui. Le médecin a fui la discussion, certes, après avoir tout de même avoué le fond de sa pensée ... Olson lui fuyait d'une autre manière, naviguant sur sa colère plutôt que sa franchise.
-
Les noms d'oiseaux, la provoque ... Soit ... Mais la bouteille ...
Non, Severus ne veut pas la lui céder ... Il en a besoin ... Et c'est tout ce qu'il possède de superflu aujourd'hui ... L'assassin attend le moment où Olson effleure son précieux du bout des doigts et, sa main libre vient immobiliser sa poigne avide. La liqueur est posée sur le fauteuil en vitesse et sa paume troque le verre pour l'épaule de Noah. L'assassin joue de son poids pour l'éclater au sol, gardant son bras en joug dans son dos alors qu'il s'assied sur les reins du freluquet.
" J'suis peut-être une lopette ...
D'euh pourquoi je dis peut-être ..." Avoue-t-il d'une voix calme, tordant un peu plus le bras de Noah et crispant ses doigts sur son épaule.
" Mais on dirait bien qu'la lopette va te calmer ~" Chantonne-t-il d'une voix fluette malgré les notes graves, roulant du bassin contre la naissance de son dos pour le faire exploser de colère.
Ce nouveau monde avait changé la donne ...
Qu'importe, le médecin n'est pas d'une nature impulsive ni colérique et l'âge a tendance a amenuiser les quelques éclats de foudre irrésistibles en temps d'orage ... L'homme dit ce qu'il pense, ni plus, ni moins et se retire ... Parce qu'il n'a rien à ajouter à ce constat peu reluisant.
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Le gringalet se fout de lui ? Ce n'était qu'une raillerie de plus ... Alors qu'il se moquait de lui depuis le début ... Rien de dramatique donc ... Noah pouvait bien l'attaquer sur à peu près tout, ça n'avait pas d'importance. Il en fallait beaucoup pour le détourner et le faire sortir de ses gonds. L'opalin entend l'ancien camé éructer en bas, le maudire, l'insulter, se venger sur ce qui lui passe par la main ... Severus lève les yeux en direction du plafond en bois, l'or de ses yeux se perdant dans les infimes nervures et nœuds. Le goulot est porté à sa bouche alors qu'il se dit qu'une fois de plus, c'est lui qui devrait faire le ménage derrière l'enfant gâté. Le liquide acide et sucré nimbe les muqueuses de sa bouche et, l'assassin l'avale puis, claque sa langue contre son palais et ses lèvres réchauffées se pincent.
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Non-content de saccager le rez-de-chaussée, le freluquet grimpe les marches quatre à quatre, bien décidé à affronter un interlocuteur pour soulager sa bile. La porte hurle son mécontentement sous la semelle de la petite frappe ragaillardie. Severus ne bronche pas, ne tressaute pas ... Il ne bouge pas d'un poil et garde l'œil rivé sur le feu ... L'ignorant copieusement. L'index qui s'enfonce mauvaisement dans sa peau en la faisant grincer lui décroche une nouvelle goulée de liqueur. Noah n'obtiendrait pas satisfaction avec lui. Le médecin a fui la discussion, certes, après avoir tout de même avoué le fond de sa pensée ... Olson lui fuyait d'une autre manière, naviguant sur sa colère plutôt que sa franchise.
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Les noms d'oiseaux, la provoque ... Soit ... Mais la bouteille ...
Non, Severus ne veut pas la lui céder ... Il en a besoin ... Et c'est tout ce qu'il possède de superflu aujourd'hui ... L'assassin attend le moment où Olson effleure son précieux du bout des doigts et, sa main libre vient immobiliser sa poigne avide. La liqueur est posée sur le fauteuil en vitesse et sa paume troque le verre pour l'épaule de Noah. L'assassin joue de son poids pour l'éclater au sol, gardant son bras en joug dans son dos alors qu'il s'assied sur les reins du freluquet.
" J'suis peut-être une lopette ...
D'euh pourquoi je dis peut-être ..." Avoue-t-il d'une voix calme, tordant un peu plus le bras de Noah et crispant ses doigts sur son épaule.
" Mais on dirait bien qu'la lopette va te calmer ~" Chantonne-t-il d'une voix fluette malgré les notes graves, roulant du bassin contre la naissance de son dos pour le faire exploser de colère.
Noah Olson
Maison de la Flamme et de l'Ombre
everus reste stoïque face à la tempête que déclenche Noah, ses insultes s'écrasent contre lui comme des vagues contre une falaise. Le Doc ne cille pas, et c’est bien ce calme inflexible qui semble attiser davantage la fureur de son comparse. Noah n’en peut plus, se sentant pathétique de se débattre ainsi face à ce mur d’indifférence, à hurler pour attirer une réaction qui ne vient jamais.
Mais un geste de sa part fera sortir l’opalin de sa torpeur, et c’est quand sa bouteille sera menacée que le vieux loup sortira les crocs, déséquilibrant le vampyre pour le projeter au sol et le coincer sous son poids en un volte-face rondement mené.
Noah se tortillera pour tenter de se dégager, rapidement limité par cette prise qui le restreint et menace, à chaque geste trop brusque de sa part, de lui démettre au choix l’épaule ou le coude.
Le petit coup de reins dont le gratifie Severus se posera telle la cerise manquante du gâteau, achevant la patience du maigrichon qui explose de colère, éructant des insultes confuses et sans fond alors que sa rage se fracasse contre la froideur de Severus. Mais cette fureur aveugle finit par retomber comme un soufflé. À force d’être compressée, elle se dissipe lentement, comme une brume se déchirant au petit matin. Olson s’écroule, le souffle court, sa joue écrasée contre le parquet froid.
"…beuh…huuuuuu…."
Un gémissement brisé lui échappe alors que les tensions de son corps fondent, se dissolvant sous le poids immuable du Doc. Sa respiration est saccadée, reniflante, alors qu’il tente de retrouver son calme, ses yeux fermés comme pour échapper à ce qu’il vient de provoquer.
"…M’lâche pas s’teplait…"murmure-t-il, la voix plus fragile, presque suppliante. Severus peut sentir la nervosité du vampyre s’apaiser, se recroqueviller, comme si l’écrasement de son propre corps contre le sol était soudain devenu une forme de réconfort. C’est tout ce qu’il ressent, ce poids constant et ferme au-dessus de lui qui l’empêche d’exploser encore. Noah renifle, inspirant difficilement, ses lèvres tremblant légèrement alors qu’il laisse échapper un soupir lourd, la honte lui tordant l’estomac.
"Je…heu…chui désolé… " Il ne sait plus quoi dire, ni comment réparer l’absurdité de ce qu’il vient de déclencher.
"….fait chier…" ajoutera-t-il sans chercher à se dégager, restant bien gentiment sous le séant du toubib.
"… j’pensais pas que ce serait aussi… Compliqué." admettra-t-il avant de déglutir avec peine.
"Y’a eu tous ces changements d’un coup…‘pis t’étais pas là...
…et j’savais pas quand j’pourrais aller t’chercher et…
…et j’pensais qu’à toi !
…mais j’arrivais pas à gérer...!
et…huuuu…" à mesure de son énumération, son palpitant accélère à nouveau d’une nervosité palpable avant que sa voix ne se brise d'un sanglot pathétique.
"...Et toi, snurfl, t'as cru qu'j'me shootais...beuuuuuuuuuuuh..huuuu..."
"…Putaaaaain… chui désolé...J'contrôle rien... snuuuuurfl..."
Mais un geste de sa part fera sortir l’opalin de sa torpeur, et c’est quand sa bouteille sera menacée que le vieux loup sortira les crocs, déséquilibrant le vampyre pour le projeter au sol et le coincer sous son poids en un volte-face rondement mené.
Noah se tortillera pour tenter de se dégager, rapidement limité par cette prise qui le restreint et menace, à chaque geste trop brusque de sa part, de lui démettre au choix l’épaule ou le coude.
Le petit coup de reins dont le gratifie Severus se posera telle la cerise manquante du gâteau, achevant la patience du maigrichon qui explose de colère, éructant des insultes confuses et sans fond alors que sa rage se fracasse contre la froideur de Severus. Mais cette fureur aveugle finit par retomber comme un soufflé. À force d’être compressée, elle se dissipe lentement, comme une brume se déchirant au petit matin. Olson s’écroule, le souffle court, sa joue écrasée contre le parquet froid.
"…beuh…huuuuuu…."
Un gémissement brisé lui échappe alors que les tensions de son corps fondent, se dissolvant sous le poids immuable du Doc. Sa respiration est saccadée, reniflante, alors qu’il tente de retrouver son calme, ses yeux fermés comme pour échapper à ce qu’il vient de provoquer.
"…M’lâche pas s’teplait…"murmure-t-il, la voix plus fragile, presque suppliante. Severus peut sentir la nervosité du vampyre s’apaiser, se recroqueviller, comme si l’écrasement de son propre corps contre le sol était soudain devenu une forme de réconfort. C’est tout ce qu’il ressent, ce poids constant et ferme au-dessus de lui qui l’empêche d’exploser encore. Noah renifle, inspirant difficilement, ses lèvres tremblant légèrement alors qu’il laisse échapper un soupir lourd, la honte lui tordant l’estomac.
"Je…heu…chui désolé… " Il ne sait plus quoi dire, ni comment réparer l’absurdité de ce qu’il vient de déclencher.
"….fait chier…" ajoutera-t-il sans chercher à se dégager, restant bien gentiment sous le séant du toubib.
"… j’pensais pas que ce serait aussi… Compliqué." admettra-t-il avant de déglutir avec peine.
"Y’a eu tous ces changements d’un coup…‘pis t’étais pas là...
…et j’savais pas quand j’pourrais aller t’chercher et…
…et j’pensais qu’à toi !
…mais j’arrivais pas à gérer...!
et…huuuu…" à mesure de son énumération, son palpitant accélère à nouveau d’une nervosité palpable avant que sa voix ne se brise d'un sanglot pathétique.
"...Et toi, snurfl, t'as cru qu'j'me shootais...beuuuuuuuuuuuh..huuuu..."
"…Putaaaaain… chui désolé...J'contrôle rien... snuuuuurfl..."
Severus de Morange
Maison de la Terre et du Sang
Severus est stoïque, mais tout de même moins réservé qu'à son habitude ... La faute à ce contexte quand même particulier qui mêle peurs, angoisses, inconnu et attentes. Quant à Noah ... Il déraille complètement ... Et le médecin a du mal à croire que la situation en soit seule à l'origine. Qu'il ait replongé est l'explication la plus logique, mais le gringalet réfute l'accusation. Pourquoi lui mentirait-il, à lui ? Et puis, son corps n'en porte pas les stigmates.
-
Plus Olson s'énerve, plus son calme fait la balance ... Parce qu'il sait d'instinct qu'une flamme ne ferait que mettre le feu aux poudres. Visiblement, l'homme ne prend pas la mesure de ce que lui dit l'opalin, et la fange qu'il déverse n'est qu'un imbroglio de ressentiments exacerbés. Sans doute qu'il ne le pense pas ... Ou c'est peut-être ce que l'assassin espère ou se dit pour se soulager.
-
Le blond en dessous de lui se liquéfie et se met à sangloter ... Ce qui était, il faut bien l'avouer, plus gérable que la fureur ... Bien que cela reste étrange. S'il avait toujours été plus expansif et expressif que lui, un brin impulsif aussi ... Noah n'était pas du genre à être autant démonstratif, que ce soit dans la peine ou la colère.
- M’lâche pas s’teplait…-
L'opalin arrondi le regard tandis qu'il surplombe son comparse. Sa ligne d'épaule s'abaisse alors qu'il lui lâche le bras pour accrocher ses doigts à la nuque du freluquet, venant lui masser doucement la peau.
" Pourquoi j'f'rai ça ...
Si j't'ai suivi ici, c'est que j'tiens à toi ..." Dit-il à voix basse pour inciter l'émotif à se calmer avec lui.
-
Les mots qui sortent de manière sporadique de la bouche d'Olson sont déconcertants d'incohérences ... L'homme a du mal à poser son esprit plus s'expliquer plus clairement. L'expression du médecin se fronce, pris d'un doute qu'il est.
" Ok Noah ... J'ai besoin de vérifier un truc ...
Reste calme ... J'vais te toucher ... Respectueusement, comme un médecin ..." Lui souffle-t-il doucement, retirant ses doigts de sa nuque pour venir retrousser lentement sa lèvre supérieure.
Sa bouche dévoile la nacre d'une canine saillante qui ne laisse aucun doute sur la mutation qu'avait subie son acolyte. Un mince filet de soulagement s'échappe de ses lèvres pincées et, Severus retire ses doigts du visage du vampyre.
" Okay ... Je vois ...
Tu crois pas qu't'aurais pu commencer par ça ..." Dit-il calmement sur un ton un poil paternaliste, sa paume retournant sur la nuque du gringalet.
" C'que tu peux être crétin parfois ..." Lance-t-il sans méchanceté aucune, sa voix naviguant entre soulagement et amusement, pendant qu'il masse doucement sa peau pour éviter une nouvelle envolée.
-
Severus relève son bassin pour dégager son poids du corps de Noah et, d'une main sur l'épaule, il l'aide à se mettre sur le dos. Redressé, sur ses deux bras tendus, le médecin abaisse le visage, l'opale de sa chevelure dégringolant en cascade pour encadrer son visage.
" Écoute-moi bien Noah ..." Temporise-t-il en ramenant les mains d'Olson sur son propre ventre.
" Respire ... Lentement ... Fais gonfler ton ventre, très lentement ... Puis souffle, tout aussi lentement." Lui demande-t-il avant de poursuivre.
" Personne te fera de mal ici ...
Personne te virera d'ici ...
Personne te lâchera ici ...
Et personne te lynchera parce que tu contrôles mal tes émotions ici ...
Okay ?" Pose-t-il pour le rassurer avant de lisser la peau de sa gorge du pouce.
" Je suis vraiment désolé si je t'ai incriminé ... J'ai pas compris ce qu'il t'arrivait ...
J'commençais à croire que tu m'avais oublié ou que tu t'en moquais ..." Explique-t-il en s'allongeant sur lui pour se prémunir d'un mauvais coup, remontant ses doigts pour les enfouir dans ses cheveux.
" J'pouvais pas m'douter qu't'avais tes règles ~" Le tacle-t-il gentiment d'une voix fluette, son sourire s'étirant tandis qu'il sourcille.
" T'as mangé aujourd'hui ?" demande-t-il plus sérieusement sans se défaire de son sourire, l'adoucissant tout de même.
-
Plus Olson s'énerve, plus son calme fait la balance ... Parce qu'il sait d'instinct qu'une flamme ne ferait que mettre le feu aux poudres. Visiblement, l'homme ne prend pas la mesure de ce que lui dit l'opalin, et la fange qu'il déverse n'est qu'un imbroglio de ressentiments exacerbés. Sans doute qu'il ne le pense pas ... Ou c'est peut-être ce que l'assassin espère ou se dit pour se soulager.
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Le blond en dessous de lui se liquéfie et se met à sangloter ... Ce qui était, il faut bien l'avouer, plus gérable que la fureur ... Bien que cela reste étrange. S'il avait toujours été plus expansif et expressif que lui, un brin impulsif aussi ... Noah n'était pas du genre à être autant démonstratif, que ce soit dans la peine ou la colère.
- M’lâche pas s’teplait…-
L'opalin arrondi le regard tandis qu'il surplombe son comparse. Sa ligne d'épaule s'abaisse alors qu'il lui lâche le bras pour accrocher ses doigts à la nuque du freluquet, venant lui masser doucement la peau.
" Pourquoi j'f'rai ça ...
Si j't'ai suivi ici, c'est que j'tiens à toi ..." Dit-il à voix basse pour inciter l'émotif à se calmer avec lui.
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Les mots qui sortent de manière sporadique de la bouche d'Olson sont déconcertants d'incohérences ... L'homme a du mal à poser son esprit plus s'expliquer plus clairement. L'expression du médecin se fronce, pris d'un doute qu'il est.
" Ok Noah ... J'ai besoin de vérifier un truc ...
Reste calme ... J'vais te toucher ... Respectueusement, comme un médecin ..." Lui souffle-t-il doucement, retirant ses doigts de sa nuque pour venir retrousser lentement sa lèvre supérieure.
Sa bouche dévoile la nacre d'une canine saillante qui ne laisse aucun doute sur la mutation qu'avait subie son acolyte. Un mince filet de soulagement s'échappe de ses lèvres pincées et, Severus retire ses doigts du visage du vampyre.
" Okay ... Je vois ...
Tu crois pas qu't'aurais pu commencer par ça ..." Dit-il calmement sur un ton un poil paternaliste, sa paume retournant sur la nuque du gringalet.
" C'que tu peux être crétin parfois ..." Lance-t-il sans méchanceté aucune, sa voix naviguant entre soulagement et amusement, pendant qu'il masse doucement sa peau pour éviter une nouvelle envolée.
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Severus relève son bassin pour dégager son poids du corps de Noah et, d'une main sur l'épaule, il l'aide à se mettre sur le dos. Redressé, sur ses deux bras tendus, le médecin abaisse le visage, l'opale de sa chevelure dégringolant en cascade pour encadrer son visage.
" Écoute-moi bien Noah ..." Temporise-t-il en ramenant les mains d'Olson sur son propre ventre.
" Respire ... Lentement ... Fais gonfler ton ventre, très lentement ... Puis souffle, tout aussi lentement." Lui demande-t-il avant de poursuivre.
" Personne te fera de mal ici ...
Personne te virera d'ici ...
Personne te lâchera ici ...
Et personne te lynchera parce que tu contrôles mal tes émotions ici ...
Okay ?" Pose-t-il pour le rassurer avant de lisser la peau de sa gorge du pouce.
" Je suis vraiment désolé si je t'ai incriminé ... J'ai pas compris ce qu'il t'arrivait ...
J'commençais à croire que tu m'avais oublié ou que tu t'en moquais ..." Explique-t-il en s'allongeant sur lui pour se prémunir d'un mauvais coup, remontant ses doigts pour les enfouir dans ses cheveux.
" J'pouvais pas m'douter qu't'avais tes règles ~" Le tacle-t-il gentiment d'une voix fluette, son sourire s'étirant tandis qu'il sourcille.
" T'as mangé aujourd'hui ?" demande-t-il plus sérieusement sans se défaire de son sourire, l'adoucissant tout de même.
Noah Olson
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Noah se perd dans ses émotions, ballotté entre la colère et la tristesse, cherchant désespérément un point d’ancrage pour ne pas sombrer complètement. Mais la voix de Severus, douce et posée, parvient à le guider hors de cette tempête intérieure. Chaque mot est un fil tendu dans l'obscurité, ramenant peu à peu Noah à la réalité, écartant les vagues d'angoisses qui le submergeaient il y a quelques instants à peine. C’est un soulagement presque palpable, comme un souffle de sérénité qui s’installe enfin. Le médecin sait y faire, et Noah le laisse faire, totalement confiant. Pourquoi aurait-il des doutes, après tout ? Severus a toujours été là, sa boussole inébranlable, le seul point stable autour duquel il pouvait tourner sans perdre pied.
Quand le toubib examine sa canine, la tension se relâche un peu plus. Severus semble rassuré, et ça se répercute sur Noah, qui se laisse examiner sans résister
"… J’savais pas comment en parler aheum…" répondra-t-il avant de se mettre sur le dos, se retrouvant presque nez à nez avec le vieux loup, plantant ses deux iris encore humides dans les siennes.
"…T’as tout abandonné de l’autre côté, c’est toi qui devrai chialer comme une merde, pas moi." râlera-t-il avec une pointe de sarcasme en essuyant ses yeux d’un revers du poignet assez agacé, posant ses mains sur son ventre comme initié par l’opalin. Dans un premier temps, il se prêtera assidûment à l’exercice sans défaire les yeux de son regard mordoré, sentant son pouls s’apaiser... avant de se fendre d’un léger sourire.
"… Attends… t’es en train d’me faire faire de la sophrologie ? Pfrrrr…!" remarquera-t-il en soufflant un léger rire par le nez pour désamorcer la situation.
Severus s’étend alors contre lui, et Noah ferme les yeux un instant, savourant la pression rassurante du corps de son compagnon contre le sien. Ses doigts glissent sur le vêtement du médecin, s’y enroulant fermement, comme pour s’assurer qu’il ne bougera pas, qu’il restera là, bien ancré, un poids familier et réconfortant. Il enfoncera son visage contre la clavicule de Severus, cherchant la chaleur qui s’en dégage, tentant de récupérer entièrement ses esprits.
"J’ai pas arrêté d’penser à toi." lui confiera-t-il avant de dégager l’une de ses mains, venant cercler la mâchoire du toubib de sa paume afin de maintenir son attention dans la sienne.
"…Y’a qu’toi qui sait me garder la tête hors de l’eau…" soufflera-t-il, avant de déposer un bécot sur son menton. "… Et tu seras toujours ma lopette préférée ~." roucoulera-t-il avant de laisser son crâne s’affaisser contre le sol d’un air faussement désespéré, l’émotion bien tassée désormais :
"…Y’en a qu’ont des ailes et moi j’suis devenu une putain d’gonz… Pitiay, achève moi l'jour où je tape des crises d'hystérie..." il marquera une pause et haussera un sourcil, réalisant l'ironie : "Et meeeerde...." pouffera-t-il.
Noah tentera de se redresser sur ses coudes -si Severus le laissait faire- et secouerait la tête, répondant par la négative à sa dernière question, ne sachant pas si c’était un genre d’invitation ou pas :
"Nan, pas aujourd’hui. Mais heu… t’as de quoi faire ou ... c'est une proposition ? "
Quand le toubib examine sa canine, la tension se relâche un peu plus. Severus semble rassuré, et ça se répercute sur Noah, qui se laisse examiner sans résister
"… J’savais pas comment en parler aheum…" répondra-t-il avant de se mettre sur le dos, se retrouvant presque nez à nez avec le vieux loup, plantant ses deux iris encore humides dans les siennes.
"…T’as tout abandonné de l’autre côté, c’est toi qui devrai chialer comme une merde, pas moi." râlera-t-il avec une pointe de sarcasme en essuyant ses yeux d’un revers du poignet assez agacé, posant ses mains sur son ventre comme initié par l’opalin. Dans un premier temps, il se prêtera assidûment à l’exercice sans défaire les yeux de son regard mordoré, sentant son pouls s’apaiser... avant de se fendre d’un léger sourire.
"… Attends… t’es en train d’me faire faire de la sophrologie ? Pfrrrr…!" remarquera-t-il en soufflant un léger rire par le nez pour désamorcer la situation.
Severus s’étend alors contre lui, et Noah ferme les yeux un instant, savourant la pression rassurante du corps de son compagnon contre le sien. Ses doigts glissent sur le vêtement du médecin, s’y enroulant fermement, comme pour s’assurer qu’il ne bougera pas, qu’il restera là, bien ancré, un poids familier et réconfortant. Il enfoncera son visage contre la clavicule de Severus, cherchant la chaleur qui s’en dégage, tentant de récupérer entièrement ses esprits.
"J’ai pas arrêté d’penser à toi." lui confiera-t-il avant de dégager l’une de ses mains, venant cercler la mâchoire du toubib de sa paume afin de maintenir son attention dans la sienne.
"…Y’a qu’toi qui sait me garder la tête hors de l’eau…" soufflera-t-il, avant de déposer un bécot sur son menton. "… Et tu seras toujours ma lopette préférée ~." roucoulera-t-il avant de laisser son crâne s’affaisser contre le sol d’un air faussement désespéré, l’émotion bien tassée désormais :
"…Y’en a qu’ont des ailes et moi j’suis devenu une putain d’gonz… Pitiay, achève moi l'jour où je tape des crises d'hystérie..." il marquera une pause et haussera un sourcil, réalisant l'ironie : "Et meeeerde...." pouffera-t-il.
Noah tentera de se redresser sur ses coudes -si Severus le laissait faire- et secouerait la tête, répondant par la négative à sa dernière question, ne sachant pas si c’était un genre d’invitation ou pas :
"Nan, pas aujourd’hui. Mais heu… t’as de quoi faire ou ... c'est une proposition ? "
Severus de Morange
Maison de la Terre et du Sang
-J’savais pas comment en parler aheum…-
L'homme bombe légèrement le galbe de ses lèvres, posant l'or de ses yeux sur celle du gringalet.
" Beh ... On fait passer d'l'air dans la gorge, les cordes vocales vibrent, ça fait du son ... Après suffit d'articuler ..." Se moque-t-il de manière gentillette.
-
- T’as tout abandonné de l’autre côté-
Severus cille brièvement, l'un de ses sourcils prenant de la hauteur, creusant les sillons de son front tandis qu'il s'interroge.
" Tout ?" Répète-t-il d'un ton léger puis de dodeliner de la tête.
" Parfois, j'me demande si t'es pas aveugle ... Ou carrément dans l'déni ..." Soupire-t-il d'une voix grave et désabusée.
-
- t’es en train d’me faire faire de la sophrologie ? Pfrrrr…!-
Les sourcils de l'homme tombent sur ses yeux, blasant furtivement son regard ... Parfait ... Cela donnait à peine envie de se lancer dans la surenchère ...
" Bah ...
J'connais bien un autre moyen d'te détendre ..." Rétorque-t-il avant de se pencher à son oreille pour y murmurer.
" J'suis pas bien sûr qu'ça t'plairait ..." Susurre-t-il d'une voix suave avant de lécher la naissance de sa gorge pour lui donner quelques suées froides.
" Mais vas-y je t'en prie, enlève ton falzar et j'm'occupe de toi~" Se moque-t-il en se redressant, sourcillant comme un gamin.
-
Le médecin déroule sa chaleur sur le corps de Noah, l'immobilisant pour contenir une potentielle vague d'émois. Mais Olson ne semble pas décidé à re-monter dans les tours, répondant avec ses railleries et son sarcasme habituel. Quoi que ... Il se montrait un poil plus tactile que d'accoutumée. Ses pupilles coulent le long de son flanc pour tenter d'apercevoir les doigts qui s'agrippent à ses vêtements pour le maintenir en place. Lorsque son comparse enfouit son visage au creux de son épaule, ses yeux s'écarquillent. Les doigts aspirant à rediriger son attention, le surprennent mais, le toubib les laisse faire. L'incompréhension teinte les traits de son visage, barrant sa glabelle d'une ridule qui suinte la frustration. Ses yeux se révulsent dans un souffle rendu difficile, se déliant dans la stupeur ronflante au contact de ses lèvres.
" M'appelle pas comme ça ... Pas comme si c'était une chose dégradante ..." Grince-t-il.
-
Severus se mue en un morceau de bois, tétanisé par l'attitude d'Olson. Le médecin ne sait pas quoi penser de cela ... Était-ce de la torture ou du foutage de gueule ? L'homme se sent frustré et prit à la gorge devant ce simulacre infâme.
- c'est une proposition ?-
Son visage suit l'envolée de celui d'Olson, gardant une distance de sécurité.
" Quoi ?
Mais non !
J'me disais ... Que ... La faim ... Te rendait ... Plus sensible ..." Bredouille-t-il en s'humectant les lèvres à cause de la nervosité.
" Tu joues à quoi Noah ?" Demande-t-il en fermant les yeux.
" Les michtonneuses ?
Tu m'chauffes pour obtenir ton shoot de sang ?
Genre, tu crois que j'suis comme les merdes qu'abusaient de toi contre une dose ?" Débite-t-il d'un ton acerbe.
" C'comme ça qu'tu m'vois ?" Lui reproche-t-il en rouvrant son regard assombri sur lui.
L'homme bombe légèrement le galbe de ses lèvres, posant l'or de ses yeux sur celle du gringalet.
" Beh ... On fait passer d'l'air dans la gorge, les cordes vocales vibrent, ça fait du son ... Après suffit d'articuler ..." Se moque-t-il de manière gentillette.
-
- T’as tout abandonné de l’autre côté-
Severus cille brièvement, l'un de ses sourcils prenant de la hauteur, creusant les sillons de son front tandis qu'il s'interroge.
" Tout ?" Répète-t-il d'un ton léger puis de dodeliner de la tête.
" Parfois, j'me demande si t'es pas aveugle ... Ou carrément dans l'déni ..." Soupire-t-il d'une voix grave et désabusée.
-
- t’es en train d’me faire faire de la sophrologie ? Pfrrrr…!-
Les sourcils de l'homme tombent sur ses yeux, blasant furtivement son regard ... Parfait ... Cela donnait à peine envie de se lancer dans la surenchère ...
" Bah ...
J'connais bien un autre moyen d'te détendre ..." Rétorque-t-il avant de se pencher à son oreille pour y murmurer.
" J'suis pas bien sûr qu'ça t'plairait ..." Susurre-t-il d'une voix suave avant de lécher la naissance de sa gorge pour lui donner quelques suées froides.
" Mais vas-y je t'en prie, enlève ton falzar et j'm'occupe de toi~" Se moque-t-il en se redressant, sourcillant comme un gamin.
-
Le médecin déroule sa chaleur sur le corps de Noah, l'immobilisant pour contenir une potentielle vague d'émois. Mais Olson ne semble pas décidé à re-monter dans les tours, répondant avec ses railleries et son sarcasme habituel. Quoi que ... Il se montrait un poil plus tactile que d'accoutumée. Ses pupilles coulent le long de son flanc pour tenter d'apercevoir les doigts qui s'agrippent à ses vêtements pour le maintenir en place. Lorsque son comparse enfouit son visage au creux de son épaule, ses yeux s'écarquillent. Les doigts aspirant à rediriger son attention, le surprennent mais, le toubib les laisse faire. L'incompréhension teinte les traits de son visage, barrant sa glabelle d'une ridule qui suinte la frustration. Ses yeux se révulsent dans un souffle rendu difficile, se déliant dans la stupeur ronflante au contact de ses lèvres.
" M'appelle pas comme ça ... Pas comme si c'était une chose dégradante ..." Grince-t-il.
-
Severus se mue en un morceau de bois, tétanisé par l'attitude d'Olson. Le médecin ne sait pas quoi penser de cela ... Était-ce de la torture ou du foutage de gueule ? L'homme se sent frustré et prit à la gorge devant ce simulacre infâme.
- c'est une proposition ?-
Son visage suit l'envolée de celui d'Olson, gardant une distance de sécurité.
" Quoi ?
Mais non !
J'me disais ... Que ... La faim ... Te rendait ... Plus sensible ..." Bredouille-t-il en s'humectant les lèvres à cause de la nervosité.
" Tu joues à quoi Noah ?" Demande-t-il en fermant les yeux.
" Les michtonneuses ?
Tu m'chauffes pour obtenir ton shoot de sang ?
Genre, tu crois que j'suis comme les merdes qu'abusaient de toi contre une dose ?" Débite-t-il d'un ton acerbe.
" C'comme ça qu'tu m'vois ?" Lui reproche-t-il en rouvrant son regard assombri sur lui.
Noah Olson
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Dans le fond, Olson a bien saisi que son comparse n’est pas complètement insensible à son charme de petite frappe, et cela n’est pas sans lui déplaire. Aux yeux de Severus, Noah a plus de valeur qu’il n’en a jamais eue pour qui que ce soit, et surtout, il sait qu’il n’a rien à craindre de la part de son acolyte malgré ses vannes tendancieuses. Ce qui ne le laisse pas indifférent.
Lorsque la langue de l’opalin s’écrase contre sa peau, l’ex camé retroussera les lèvres d’un dégoût exagéré, répondant à la taquinerie de son acolyte d’une expression aussi puérile que la sienne :
"Dé-go-laaaaaaaaasse…" se plaindra-t-il, enfonçant à nouveau sa tête dans ses épaules pour se prévenir d’une nouvelle léchouille, perdant toute répartie et se sentant assez con de ne point trouver quoi répondre dans la surenchère. Pour le coup, le médecin vient de lui fermer son caquet.
Du reste, il est vrai que Noah n’est d’ordinaire pas bien tactile… Mais cette proximité lui fait du bien après ces mois de séparation et de solitude. Lorsqu’il voit la mine du vieux se déconfire suite à sa pique, sa propre expression s’assombrit de la même, percutant qu’il venait de blesser son comparse :
"Heuw merde… j’le pensais pas comme une insulte,, c’était heu… ‘affectueux’ ?" commencera-t-il, visiblement lui-même peu convaincu par cette justification moisie.
"Ouai nan, désolé. J’'ferme ma gueule, promis." s’excusera-t-il platement avant de sentir Severus se tendre au-dessus de lui.
"Hey déride-toi un coup tu veux ?" lui demandera-t-il tout doucement en reposant son échine au sol pour balayer tout malentendu quant à ses intentions, rattachant tout de même ses mains à son vêtement pour éviter qu’il ne se décolle trop de lui.
"Bien sûr que j’te considère pas comme ces connards, t’es hors catégorie Severus ! Et puis entre nous… j’sais très bien qu’j’ai pas besoin de te faire du charme pour que tu cèdes à mes ptits caprices… ~" s’amusera-t-il, se fendant d’un sourire taquin pour désamorcer la situation malgré le malaise qui saisit le médecin.
En réalité, Noah ne sait pas trop où il va, se laissant aller à quelques explorations tactiles sans trop se préoccuper des conséquences engendrées… Il sent qu’il a besoin de contact et d’étreintes, mais là en l’occurrence, c'est à une frustration bien cruelle que son indécision mène pour son acolyte et faire du mal à Severu n’est pas le but recherché.
Il se figera finalement et humectera ses lèvres, comme s’il venait d’avoir une illumination.
" J’ai pas soif, tranquille. C’est pas ton sang que j’veux.
Par contre regarde-toi, t’as la barbiche qui frétille dés que j’m’approche de toi…" lance-t-il, venant entortiller le bouc du médecin du bout de son index, marquant finalement une pause.
"T’sais quoi ? J’te propose qu’on fasse preuve ‘d’intelligence’ ce soir.
… T’as besoin d’un ptit remontant, et viens pas m’dire le contraire." dira-t-il en collant son bassin contre le sien dans un mouvement tentateur avant de blaser légèrement son attention.
"Et moi… pfeuh. J’ai besoin de pas me sentir seul ce soir... T’as peut-être bien raison : faut que je me détende, et y’a qu’avec toi que j’ai l'impression de pouvoir me relâcher un coup." expose-t-il, l’émotion reprenant légèrement le pas sur le pragmatisme qu’il affichait. Une étincelle de vulnérabilité qui s’effacera rapidement :
"T’as envie qu’j’aille bien ? Cool. J’ai envie qu’t’aille bien aussi.
Alors y’a p’t’être moyen de trouver un deal Docky Doc’… Pour qu’on passe tous les deux une bonne soirée. En tout bien tout honneur, évidemment." il affichera une mine équivoque, haussant un coup les sourcils sans détacher l’azur et l’hazel de ses iris des siennes.
"On s’vide la tête, on dégage ces trois derniers mois de merde de nos esprits… Et on s’y fait de la place pour réfléchir à ce qu’on va faire dans ce joli ptit monde… ~" lui souffle-t-il dans un sourire fier, affichant toutes ses dents et tapotant sa propre tempe d’un doigt, se croyant visiblement très malin.
"Y’en a là d’dans, hein ? huhu."
Lorsque la langue de l’opalin s’écrase contre sa peau, l’ex camé retroussera les lèvres d’un dégoût exagéré, répondant à la taquinerie de son acolyte d’une expression aussi puérile que la sienne :
"Dé-go-laaaaaaaaasse…" se plaindra-t-il, enfonçant à nouveau sa tête dans ses épaules pour se prévenir d’une nouvelle léchouille, perdant toute répartie et se sentant assez con de ne point trouver quoi répondre dans la surenchère. Pour le coup, le médecin vient de lui fermer son caquet.
Du reste, il est vrai que Noah n’est d’ordinaire pas bien tactile… Mais cette proximité lui fait du bien après ces mois de séparation et de solitude. Lorsqu’il voit la mine du vieux se déconfire suite à sa pique, sa propre expression s’assombrit de la même, percutant qu’il venait de blesser son comparse :
"Heuw merde… j’le pensais pas comme une insulte,, c’était heu… ‘affectueux’ ?" commencera-t-il, visiblement lui-même peu convaincu par cette justification moisie.
"Ouai nan, désolé. J’'ferme ma gueule, promis." s’excusera-t-il platement avant de sentir Severus se tendre au-dessus de lui.
"Hey déride-toi un coup tu veux ?" lui demandera-t-il tout doucement en reposant son échine au sol pour balayer tout malentendu quant à ses intentions, rattachant tout de même ses mains à son vêtement pour éviter qu’il ne se décolle trop de lui.
"Bien sûr que j’te considère pas comme ces connards, t’es hors catégorie Severus ! Et puis entre nous… j’sais très bien qu’j’ai pas besoin de te faire du charme pour que tu cèdes à mes ptits caprices… ~" s’amusera-t-il, se fendant d’un sourire taquin pour désamorcer la situation malgré le malaise qui saisit le médecin.
En réalité, Noah ne sait pas trop où il va, se laissant aller à quelques explorations tactiles sans trop se préoccuper des conséquences engendrées… Il sent qu’il a besoin de contact et d’étreintes, mais là en l’occurrence, c'est à une frustration bien cruelle que son indécision mène pour son acolyte et faire du mal à Severu n’est pas le but recherché.
Il se figera finalement et humectera ses lèvres, comme s’il venait d’avoir une illumination.
" J’ai pas soif, tranquille. C’est pas ton sang que j’veux.
Par contre regarde-toi, t’as la barbiche qui frétille dés que j’m’approche de toi…" lance-t-il, venant entortiller le bouc du médecin du bout de son index, marquant finalement une pause.
"T’sais quoi ? J’te propose qu’on fasse preuve ‘d’intelligence’ ce soir.
… T’as besoin d’un ptit remontant, et viens pas m’dire le contraire." dira-t-il en collant son bassin contre le sien dans un mouvement tentateur avant de blaser légèrement son attention.
"Et moi… pfeuh. J’ai besoin de pas me sentir seul ce soir... T’as peut-être bien raison : faut que je me détende, et y’a qu’avec toi que j’ai l'impression de pouvoir me relâcher un coup." expose-t-il, l’émotion reprenant légèrement le pas sur le pragmatisme qu’il affichait. Une étincelle de vulnérabilité qui s’effacera rapidement :
"T’as envie qu’j’aille bien ? Cool. J’ai envie qu’t’aille bien aussi.
Alors y’a p’t’être moyen de trouver un deal Docky Doc’… Pour qu’on passe tous les deux une bonne soirée. En tout bien tout honneur, évidemment." il affichera une mine équivoque, haussant un coup les sourcils sans détacher l’azur et l’hazel de ses iris des siennes.
"On s’vide la tête, on dégage ces trois derniers mois de merde de nos esprits… Et on s’y fait de la place pour réfléchir à ce qu’on va faire dans ce joli ptit monde… ~" lui souffle-t-il dans un sourire fier, affichant toutes ses dents et tapotant sa propre tempe d’un doigt, se croyant visiblement très malin.
"Y’en a là d’dans, hein ? huhu."
Severus de Morange
Maison de la Terre et du Sang
Noah aime jouer ... Lorsqu'il sait que ses dés sont pipés et que le jeu sera en sa faveur. Il adore être adulé, devenir quelqu'un pour l'autre, souffler le chaud et le froid tout en sachant le trouble qu'il sème. Ses gestes sont étranges parce qu'il manifeste un profond dégoût envers les gens comme Severus, sur fond d'immaturité émotionnelle. Il n'y a rien d'affectueux à fustiger une personne pour sa manière d'aimer.
-
Olson rassure Severus sur la considération qu'il lui porte, assurant qu'il ne le voit pas comme un connard ... En se comportant lui-même comme ce genre d'énergumène ... Lui demandant de se détendre un coup comme s'il minimisait la situation et ses maux ... Le gringalet se targue de l'emprise qu'il peut avoir sur le médecin, arguant qu'on lui cède tous ses caprices ... À ses yeux, le toubib est aux abois, comme une bête assoiffée. Noah sait tout l'effet qu'il lui fait et s'en sert pour le manipuler sans vergogne.
-
Noah s'épanche sur ses desseins à son encontre, avouant le considérer comme une distraction, un remède à sa solitude ... Le mec de confiance qu'il a sous la main et qu'il voudrait utiliser ce soir, faute de mieux ... Il n'y a rien d'intelligent dans ce qu'il ose formuler, bien au contraire ... Et en termes d'empathie, on fait rarement pire ... Severus repousse les assauts de l'effronté, ramenant ses mains au-dessus de sa tête et l'y maintenant pour qu'il se tienne tranquille.
" Wouah ... C'est ... Brillant ... Prfrfl !" Se moque-t-il d'une voix affligée.
" J'vois qu'une fois d'plus, tu t'reposes sur moi, alors ... Observe et vois ce qu'est l'intelligence" Rétorque-t-il en s'asseyant sur ses hanches, crispant ses mains autour de ses poignets.
" Je vais bien ... Et visiblement ... T'es en forme pour débiter autant d'connerie ... J'm'en fais pas pour toi ...
J'vais t'dire un truc, même si j'allais mal, c'est pas en baisant un gamin égoïste que j'irai mieux ... T'es minable d'me traiter comme un vulgaire sextoy, après tout c'qu'on a vécu ... Ouais, j'mérite mieux ... J'suis ni un doudou, ni un jouet ...
J'suis pas idiot au point d'nous foutre en l'air ...
Tes caprices ont bel et bien des limites, quoi qu't'en penses ... J'ai jamais dépassé la ligne ...
J'me ferai pas du mal pour qu'tu t'sentes bien ... Et tu devrais pas vouloir me faire du mal si t'avais une once de respect et d'affection pour moi ...
Du cul pour du cul ...
T'crois que j't'ai attendu ..." Demande-t-il de manière rhétorique, se relevant pour enfiler son manteau, récupérant sa bouteille pour la cacher dans une poche intérieure.
" J'ai d'jà mon plan baise pour ce soir mon biquet ...
J'frai mieux de pas tarder ... Visiblement, j'suis pas mal pathétique ..." Lance-t-il, relevant le col de son cuir avant de se diriger vers la porte.
" J'te laisse réfléchir à tes plans pour la suite ...
Et n'casse rien par pitié ..." Lui décrochera-t-il simplement avant de tourner les talons.
Si rien ne le retient, l'homme quitte la pièce.
-
Olson rassure Severus sur la considération qu'il lui porte, assurant qu'il ne le voit pas comme un connard ... En se comportant lui-même comme ce genre d'énergumène ... Lui demandant de se détendre un coup comme s'il minimisait la situation et ses maux ... Le gringalet se targue de l'emprise qu'il peut avoir sur le médecin, arguant qu'on lui cède tous ses caprices ... À ses yeux, le toubib est aux abois, comme une bête assoiffée. Noah sait tout l'effet qu'il lui fait et s'en sert pour le manipuler sans vergogne.
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Noah s'épanche sur ses desseins à son encontre, avouant le considérer comme une distraction, un remède à sa solitude ... Le mec de confiance qu'il a sous la main et qu'il voudrait utiliser ce soir, faute de mieux ... Il n'y a rien d'intelligent dans ce qu'il ose formuler, bien au contraire ... Et en termes d'empathie, on fait rarement pire ... Severus repousse les assauts de l'effronté, ramenant ses mains au-dessus de sa tête et l'y maintenant pour qu'il se tienne tranquille.
" Wouah ... C'est ... Brillant ... Prfrfl !" Se moque-t-il d'une voix affligée.
" J'vois qu'une fois d'plus, tu t'reposes sur moi, alors ... Observe et vois ce qu'est l'intelligence" Rétorque-t-il en s'asseyant sur ses hanches, crispant ses mains autour de ses poignets.
" Je vais bien ... Et visiblement ... T'es en forme pour débiter autant d'connerie ... J'm'en fais pas pour toi ...
J'vais t'dire un truc, même si j'allais mal, c'est pas en baisant un gamin égoïste que j'irai mieux ... T'es minable d'me traiter comme un vulgaire sextoy, après tout c'qu'on a vécu ... Ouais, j'mérite mieux ... J'suis ni un doudou, ni un jouet ...
J'suis pas idiot au point d'nous foutre en l'air ...
Tes caprices ont bel et bien des limites, quoi qu't'en penses ... J'ai jamais dépassé la ligne ...
J'me ferai pas du mal pour qu'tu t'sentes bien ... Et tu devrais pas vouloir me faire du mal si t'avais une once de respect et d'affection pour moi ...
Du cul pour du cul ...
T'crois que j't'ai attendu ..." Demande-t-il de manière rhétorique, se relevant pour enfiler son manteau, récupérant sa bouteille pour la cacher dans une poche intérieure.
" J'ai d'jà mon plan baise pour ce soir mon biquet ...
J'frai mieux de pas tarder ... Visiblement, j'suis pas mal pathétique ..." Lance-t-il, relevant le col de son cuir avant de se diriger vers la porte.
" J'te laisse réfléchir à tes plans pour la suite ...
Et n'casse rien par pitié ..." Lui décrochera-t-il simplement avant de tourner les talons.
Si rien ne le retient, l'homme quitte la pièce.
Noah Olson
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Lorsque Severus l’immobilisera et que ses petites rides se creuseront d’une déception évidente, Olson fermera son caquet pour l’écouter, bouche bée, comprenant au travers de son partenaire qu’il venait clairement d’aller loin. Beaucoup trop loin.
Egoïste, ça oui, il le savait… Ça avait toujours été son monde de fonctionnement : lui d’abord, c’était une question de survie.
’Du cul pour du cul’. C’était bien son genre d’ordinaire, à ne pas faire fi de la moindre implication sentimentale et à enchaîner les flirts d’un soir pour tirer un coup, sans jamais aucun lendemain. C’était comme cela qu’il l’avait présenté au Doc’, se planquant derrière un désintérêt affiché pour ne pas se montrer plus vulnérable qu’il ne l’avait déjà laissé transparaître en s’effondrant comme une loque quelques minutes plus tôt. Ils avaient pourtant traversé bien des choses ensemble, lui-même étant tombé très bas lors de son sevrage, mais Noah s’obstine pourtant à vouloir garder la face et à se cacher derrière ces petites pirouettes afin de ne pas trop s’exposer, planqué derrière cette espèce de carapace solidement bâtie au fil des ans.
L’ex camé se tient immobile, son sourire s’étant complètement envolé alors qu’il garde l’attention rivée sur son vis-à-vis sans l’interrompre, et ce même lorsque le médecin se relèvera pour récupérer sa veste et sa bouteille à peine entamée.
Noah restera allongé sur le parquet, laissant son regard suivre son mouvement sans rien oser dire.
Des excuses, qu’il les pense ou non, n’auraient pas l’air sincères balancées si tôt après avoir si copieusement merdé… D’autant plus qu’il lui avait avoué ne pas avoir envie d’être seul ce soir… Severus pourrait percevoir cela comme une tentative désespérée de plus de le faire rester, ce qui n’apaiserait clairement pas les choses.
De son côté De Morange parlait de passer la soirée ailleurs, certainement de quoi prendre l’air pour digérer la violence de ce qu’il venait prendre dans les dents. Le blondinet ne l’empêcherait pas de prendre de la distance et de s’isoler s’il en ressentait le besoin, il n’avait pas à s’imposer davantage.
Noah pense que ce ‘rendez-vous’ dont il parle n’est qu’une excuse, qu’un prétexte pour s’éloigner et tenter de lui mettre une petite claque au passage, une tentative de le rendre jaloux de l’attention qu’il porterait à un autre type ‘imaginaire’.
Le vampyre est persuadé que ce n’est que du vent, après tout, Severus ne lui avait-il pas avoué plus tôt avoir passé la majeure partie de son temps à le chercher ces derniers mois ? Plutôt que dans les bras et les draps d’un autre, Olson l’imagine bien se poser sur un toit pour ruminer cette soirée en l’insultant copieusement. Ça… c’était bien le genre du bonhomme ! Ou de l’image de vieux grincheux qu’il s’en faisait… et il pourrait bien être surpris car s’il était lui-même resté en stase ces trois derniers mois, Severus de son côté s’était déjà attelé à se construire une nouvelle vie.
Toujours figé sur le sol, le crâne contre le parquet, Noah écoutera l’escalier craquer sous le poids de son associé, et ce n’est que lorsqu’il entendra la porte se refermer qu’il sortira de sa torpeur, venant frénétiquement écraser le plat de sa paume contre son front.
"… Chui désolé Doc’. Désolé, désolé, désolé, désolé…" murmurera-t-il avant de se redresser, sentant son coeur palpiter d’une angoisse montante.
Ce n’est pas de la tristesse qu’il ressent, mais un mélange colère et de culpabilité qui lui serre la poitrine, teinté d’une appréhension qui lui tordrait presque les boyaux. A-t-il peur de se retrouver seul ? Non, la chose est bien plus profonde que cela : c’est Severus qu’il n’a pas envie de perdre.
Il tournera dans la piaule comme un lion en cage, attendant que le toubib revienne mais trouvant le temps beaucoup trop long pour se contenter de piétiner comme un idiot.
’Un gamin égoïste’… Noah aurait beau grogner à cette remarque, sa précédente crise de nerf ne plaide absolument pas en sa faveur.
Bon…
Il redescendra au rez de chaussée pour ramasser son bordel, remettant le registre en place avant de l’épousseter du bout des doigts puis de se pencher pour récupérer la chandelle qui avait subit le même sort, ne sachant pas vraiment quoi faire de plus pour rattraper les choses… Et en l’état il n’y avait pas grand chose à faire : Severus, le principal concerné et affecté n’était pas là.
Il finira par raviver les flammes de l’âtre de la cuisine, de quoi réchauffer la barraque pour quand le vieux rentrerait de sa vadrouille, restant planté un coup devant la cheminée avant de se décider à y mettre de l'eau à chauffer... Au cas où le Doc ait envie d'un bain ou d'une infusion ? -A quatre heure du mat' ?- L'idée ne semblait pas très maligne mais l'intention y était. Noah ira ensuite s'asseoir sur la dernière marche de l’escalier, attendant d’entendre s’enclencher la poignée.
Egoïste, ça oui, il le savait… Ça avait toujours été son monde de fonctionnement : lui d’abord, c’était une question de survie.
’Du cul pour du cul’. C’était bien son genre d’ordinaire, à ne pas faire fi de la moindre implication sentimentale et à enchaîner les flirts d’un soir pour tirer un coup, sans jamais aucun lendemain. C’était comme cela qu’il l’avait présenté au Doc’, se planquant derrière un désintérêt affiché pour ne pas se montrer plus vulnérable qu’il ne l’avait déjà laissé transparaître en s’effondrant comme une loque quelques minutes plus tôt. Ils avaient pourtant traversé bien des choses ensemble, lui-même étant tombé très bas lors de son sevrage, mais Noah s’obstine pourtant à vouloir garder la face et à se cacher derrière ces petites pirouettes afin de ne pas trop s’exposer, planqué derrière cette espèce de carapace solidement bâtie au fil des ans.
L’ex camé se tient immobile, son sourire s’étant complètement envolé alors qu’il garde l’attention rivée sur son vis-à-vis sans l’interrompre, et ce même lorsque le médecin se relèvera pour récupérer sa veste et sa bouteille à peine entamée.
Noah restera allongé sur le parquet, laissant son regard suivre son mouvement sans rien oser dire.
Des excuses, qu’il les pense ou non, n’auraient pas l’air sincères balancées si tôt après avoir si copieusement merdé… D’autant plus qu’il lui avait avoué ne pas avoir envie d’être seul ce soir… Severus pourrait percevoir cela comme une tentative désespérée de plus de le faire rester, ce qui n’apaiserait clairement pas les choses.
De son côté De Morange parlait de passer la soirée ailleurs, certainement de quoi prendre l’air pour digérer la violence de ce qu’il venait prendre dans les dents. Le blondinet ne l’empêcherait pas de prendre de la distance et de s’isoler s’il en ressentait le besoin, il n’avait pas à s’imposer davantage.
Noah pense que ce ‘rendez-vous’ dont il parle n’est qu’une excuse, qu’un prétexte pour s’éloigner et tenter de lui mettre une petite claque au passage, une tentative de le rendre jaloux de l’attention qu’il porterait à un autre type ‘imaginaire’.
Le vampyre est persuadé que ce n’est que du vent, après tout, Severus ne lui avait-il pas avoué plus tôt avoir passé la majeure partie de son temps à le chercher ces derniers mois ? Plutôt que dans les bras et les draps d’un autre, Olson l’imagine bien se poser sur un toit pour ruminer cette soirée en l’insultant copieusement. Ça… c’était bien le genre du bonhomme ! Ou de l’image de vieux grincheux qu’il s’en faisait… et il pourrait bien être surpris car s’il était lui-même resté en stase ces trois derniers mois, Severus de son côté s’était déjà attelé à se construire une nouvelle vie.
Toujours figé sur le sol, le crâne contre le parquet, Noah écoutera l’escalier craquer sous le poids de son associé, et ce n’est que lorsqu’il entendra la porte se refermer qu’il sortira de sa torpeur, venant frénétiquement écraser le plat de sa paume contre son front.
"… Chui désolé Doc’. Désolé, désolé, désolé, désolé…" murmurera-t-il avant de se redresser, sentant son coeur palpiter d’une angoisse montante.
Ce n’est pas de la tristesse qu’il ressent, mais un mélange colère et de culpabilité qui lui serre la poitrine, teinté d’une appréhension qui lui tordrait presque les boyaux. A-t-il peur de se retrouver seul ? Non, la chose est bien plus profonde que cela : c’est Severus qu’il n’a pas envie de perdre.
Il tournera dans la piaule comme un lion en cage, attendant que le toubib revienne mais trouvant le temps beaucoup trop long pour se contenter de piétiner comme un idiot.
’Un gamin égoïste’… Noah aurait beau grogner à cette remarque, sa précédente crise de nerf ne plaide absolument pas en sa faveur.
Bon…
Il redescendra au rez de chaussée pour ramasser son bordel, remettant le registre en place avant de l’épousseter du bout des doigts puis de se pencher pour récupérer la chandelle qui avait subit le même sort, ne sachant pas vraiment quoi faire de plus pour rattraper les choses… Et en l’état il n’y avait pas grand chose à faire : Severus, le principal concerné et affecté n’était pas là.
Il finira par raviver les flammes de l’âtre de la cuisine, de quoi réchauffer la barraque pour quand le vieux rentrerait de sa vadrouille, restant planté un coup devant la cheminée avant de se décider à y mettre de l'eau à chauffer... Au cas où le Doc ait envie d'un bain ou d'une infusion ? -A quatre heure du mat' ?- L'idée ne semblait pas très maligne mais l'intention y était. Noah ira ensuite s'asseoir sur la dernière marche de l’escalier, attendant d’entendre s’enclencher la poignée.
Severus de Morange
Maison de la Terre et du Sang
Des excuses sont toujours la bienvenue, mais sans doute qu'encore une fois, Noah se cache derrière des faux-semblants pour s'épargner cette peine ... Il est plus facile de se taire plutôt que de réparer ses erreurs.
Le gringalet voit la fuite de Severus comme d'un mensonge visant à lui faire du mal à lui ... Une fois encore, Olson se trompe même s'il n'a pas tout à fait tort. Personne n'attend de Morange, cela, c'est la vérité. Mais il n'a pas menti dans la but de lui faire payer son affront ... Qu'il soit jaloux ne lui effleure pas même l'esprit puisqu'ils ne sont rien l'un pour l'autre et que son comparse répudie l'amour entre deux hommes. Pourquoi quelqu'un d'indifférent manifesterait ce type de sentiments ? Le médecin affirme simplement ne pas avoir de besoin à ce niveau-là en prétendant avoir déjà pris ses dispositions de ce côté ... Comme il l'avait toujours fait en réalité ... Mais peut-être que le blondinet voit l'opalin comme un Saint qui jamais ne se sustente de chair, pas même une fois durant les huit dernières années.
Severus veut simplement s'isoler pour noyer son chagrin et pas pour fustiger son acolyte ... À quoi bon, Noah est ainsi fait et il le sait très bien. C'est lui qui s'est attaché à la mauvaise personne et donc, il est le seul responsable de sa situation. Il ne veut pas se rendre plus ridicule qu'il ne l'est en se vautrant dans l'alcool devant témoin.
-
Lorsque l'homme a fini de cuver sur son toit -bien joué pour avoir deviné-, il en descendrait non sans mal pour tituber jusqu'à sa petite bicoque. Severus ne s'est pas absenté longtemps, juste un petit moment pour laisser le temps à Noah de se retirer dans sa chambre et d'éviter de le rencontrer aviné. Mais lorsque sa demeure arrive en visu, et qu'il voit le toit crachoter ses volutes de fumée, il est comme pris d'un doute ... L'âtre a été ravivé ? L'assassin entre à pas de chat bourré, légers mais maladroits en même temps ... L'or de ses yeux affronte son comparse resté dans l'escalier à l'attendre ... Le Doc' se redresse dans un hoquet, froissant son expression en sentant ses yeux vitreux flouter à nouveau sa vision. Bah, pathétique jusqu'au bout ...
" Merde ... C'vrai qu'vous dormez pas ..." Se lamente-t-il avant de ramener sa tignasse en arrière.
" J'voulais pas qu'tu vois ça ... Prfrfrfl ... Ratay ..." Dit-il en reprenant d'un pas chancelant, forçant le passage des escaliers.
La marche derrière Noah grince avant d'émettre un bruit lourd lorsque Sevrerus s'y pose, passant chacune de ses jambes au flanc du gringalet pour l'encadrer. Ses mains se glissent autour de ses hanches pour se rejoindre sur son ventre, son menton pointant sur son épaule.
" Désolay ...
J'voulais pas te laisser seul mais j'me sentais mal ..." Avoue-t-il avant d'enfouir ses lèvres contre son omoplate pour y déposer un baiser tandis qu'il le tient fermement.
" T'veux pas qu'on aille s'allonger pour s'reposer ?
Entre potes ..." Précise-t-il d'une voix cassée qui déraille.
Le gringalet voit la fuite de Severus comme d'un mensonge visant à lui faire du mal à lui ... Une fois encore, Olson se trompe même s'il n'a pas tout à fait tort. Personne n'attend de Morange, cela, c'est la vérité. Mais il n'a pas menti dans la but de lui faire payer son affront ... Qu'il soit jaloux ne lui effleure pas même l'esprit puisqu'ils ne sont rien l'un pour l'autre et que son comparse répudie l'amour entre deux hommes. Pourquoi quelqu'un d'indifférent manifesterait ce type de sentiments ? Le médecin affirme simplement ne pas avoir de besoin à ce niveau-là en prétendant avoir déjà pris ses dispositions de ce côté ... Comme il l'avait toujours fait en réalité ... Mais peut-être que le blondinet voit l'opalin comme un Saint qui jamais ne se sustente de chair, pas même une fois durant les huit dernières années.
Severus veut simplement s'isoler pour noyer son chagrin et pas pour fustiger son acolyte ... À quoi bon, Noah est ainsi fait et il le sait très bien. C'est lui qui s'est attaché à la mauvaise personne et donc, il est le seul responsable de sa situation. Il ne veut pas se rendre plus ridicule qu'il ne l'est en se vautrant dans l'alcool devant témoin.
-
Lorsque l'homme a fini de cuver sur son toit -bien joué pour avoir deviné-, il en descendrait non sans mal pour tituber jusqu'à sa petite bicoque. Severus ne s'est pas absenté longtemps, juste un petit moment pour laisser le temps à Noah de se retirer dans sa chambre et d'éviter de le rencontrer aviné. Mais lorsque sa demeure arrive en visu, et qu'il voit le toit crachoter ses volutes de fumée, il est comme pris d'un doute ... L'âtre a été ravivé ? L'assassin entre à pas de chat bourré, légers mais maladroits en même temps ... L'or de ses yeux affronte son comparse resté dans l'escalier à l'attendre ... Le Doc' se redresse dans un hoquet, froissant son expression en sentant ses yeux vitreux flouter à nouveau sa vision. Bah, pathétique jusqu'au bout ...
" Merde ... C'vrai qu'vous dormez pas ..." Se lamente-t-il avant de ramener sa tignasse en arrière.
" J'voulais pas qu'tu vois ça ... Prfrfrfl ... Ratay ..." Dit-il en reprenant d'un pas chancelant, forçant le passage des escaliers.
La marche derrière Noah grince avant d'émettre un bruit lourd lorsque Sevrerus s'y pose, passant chacune de ses jambes au flanc du gringalet pour l'encadrer. Ses mains se glissent autour de ses hanches pour se rejoindre sur son ventre, son menton pointant sur son épaule.
" Désolay ...
J'voulais pas te laisser seul mais j'me sentais mal ..." Avoue-t-il avant d'enfouir ses lèvres contre son omoplate pour y déposer un baiser tandis qu'il le tient fermement.
" T'veux pas qu'on aille s'allonger pour s'reposer ?
Entre potes ..." Précise-t-il d'une voix cassée qui déraille.
Noah Olson
Maison de la Flamme et de l'Ombre
Une heure, peut-être deux ? A moins qu’il ne se soit écoulés un quart d’heure, voir vingt petites minutes… Noah n’a aucun repère ici, pas une pendule ni une montre, et le temps lui semble s’écouler d’une lenteur terrible. La mine basse, le regard fixe sur le sol sombre, il attend le retour de son comparse comme une bonne femme attendant son mari parti se vautrer au bar ou dans les jupons d’une autre. Mais il n’y a aucune colère ni rancoeur de son côté, Olson sait qu’il est le seul fautif dans cette histoire, et il veut s’assurer que son acolyte rentre bien au bercail.
Lorsque la clenche s’agite, il relèvera le front pour observer l’opalin d’un oeil désolé, tiquant sur sa démarche pour le moins… familière.
Il ne faudra pas longtemps à l’ancien camé pour reconnaître le mal qui frappait son partenaire, lui-même s’étant déjà frotté plus d’une fois à ce terrible ‘fléau’. En revanche, voir le Doc dans cet état est probablement une première pour lui, et il se sentira d’autant plus mal à ce constat… Severus avait eu besoin se mettre une sale murge pour passer au-dessus de leur embrouille, ce qui n’était clairement pas dans les habitudes du bonhomme… et le blondinet se le pardonnerait difficilement.
Si de Morange semble difficilement assumer son état, Noah de son côté souhaite le rassurer et le décomplexer du mieux qu’il puisse. Il sait ce que c’est que de chercher le fond d’un verre pour oublier, alors, il forcera un petit sourire pour alléger un peu l’atmosphère :
"Pas de ça entre nous Doc’… Tu sais bien qu’j’‘en ai vu et pris des pires huhu." lui lâchera-t-il.
Ne souhaitant pas le mettre plus mal à l’aise qu’il ne semblait l’être, Noah se décalera pour lui laisser de quoi passer à son flanc, s’éloignant de la rambarde afin de lui permettre de s’y cramponner. Il biaisera un coup d’oeil surpris par dessus son épaule en le sentant s’installer dans son dos, observant la face avinée du vieux loup qui n’en menait pas large, reniflant son souffle alcoolisé sans moufter tandis que l’opalin endosse la responsabilité de tout ce chaos… Alors qu’il en est clairement la victime.
L’efflanqué laissera sa main droite rejoindre celles qui lui maintiennent le ventre, son coude gauche prenant appui sur le genou qui l’encadrait du même côté afin d’être plus confortable dans sa torsion de nuque.
"C’est moi qu’ai merdé c’soir… T’as pas à t’excuser de quoi ce soit." lui répondra-t-il plus sérieusement, resserrant ses doigts autour des siens. Il laissera un moment de battement s’installer en sentant les lèvres de l’opalin s’écraser dans son dos.
’Entre potes’… Urg, cette réflexion lui fera serrer les dents d’inconfort tant elle lui fendait le coeur. La voix du toubib est abîmée par la douleur, l’alcool, la fatigue ou les trois, et Olson a bien compris que sa proximité avec lui pourrait rapidement lui faire plus de mal que de bien.
Severus était un homme à consoler, mais Severus avait clairement posé ses limites avant de sortir… Et Noah comptait bien les respecter malgré l’envie de le serrer dans ses bras. Le vieux n’était pas en possession de ses moyens, alors le malfrat tâcherait de rester relativement prude dans ses gestes pour ne point risquer d’envoyer de mauvais signaux et leur faire regretter à postériori l’issue de cette soirée.
Il lui semble que les rôles soient inversés ce soir, que, pour une fois, c’est à lui de gérer.
Il le lui devait bien.
"Allez t’as raison on va s’pieuter." concédera-t-il en se relevant, allant dans un premier temps vérifier que la porte était bien fermée à clef -simple précaution- avant de relever ses manches et de revenir auprès du mastodonte afin de l’aider à se redresser. Il saisira l’un de ses bras et le calera sur ses épaules, se plaçant à son flanc afin de le supporter tout en l’invitant à se soutenir au garde-corps de l’autre côté. Il monterait les marches à son rythme, sans le brusquer, puis le mènerait à sa chambre où il le ferait asseoir sur le lit.
Pas forcément plus à l’aise que le toubib tant il se sent merdeux, le blondinet soutient tout de même son regard ambré, forçant un contact oculaire afin que le Doc ne s’enferme pas dans une espèce de honte silencieuse… Et qu’il comprenne qu’il serait là pour lui qu’importe la situation.
"J’vais chercher de l’eau et j’reviens okay ?" lancera-t-il, tranquille, préférant laisser Severus relativement libre et autonome de sorte à ne pas le faire sentir trop amoindri ou dépendant de lui. Il était bourré, certes. Mais il avait réussi à revenir au bercail et il n’était pas à l’article de la mort. S’il avait déjà honte de la situation, se faire traiter comme un mouflet ne l’aiderait pas le moins du monde.
Bien qu’étant tout de même plus doux et attentionné qu’à l’accoutumée, Noah veut rester naturel -mettant sarcasme et ironie de côté pour l’heure- pour qu’aucun embarras ne s’installe entre eux. Quand il avait lui même été dans cet état par le passé, ou pire encore, jamais la pitié ne l’avait aidé à redresser la barre. C’était leur relation sans tabou ni gêne, sans chichi qui l’avait toujours motivé à sortir la tête de l’eau.
Le blond reviendra avec un bock d’eau fraîche qu’il déposerait au chevet du doc’ déjà installé sous la couette.
"Tu devrais boire un coup si tu veux pas avoir la cervelle qui colle demain matin mon ptit pote'… " lui conseillera-t-il en chantonnant avant de contourner le lit pour se mettre en braies et prendre place sous les draps à son tour.
"Bordel, mais tu prends toute la place ! Allaaaay bouge." se plaindrait-il faussement, invitant Severus à se mettre sur le flanc, avant de venir se blottir dans son dos, ne lui laissant pas l’opportunité de prendre cette place, préférant avoir le ‘contrôle’ au vu de l’état du bonhomme. Il passera son bras par dessus lui, venant barrer sa poitrine de son avant-bras pour le presser contre lui, son nez se calant à la racine de ses cheveux blancs.
Il laisserait quelques secondes passer, rabattant ses genoux contre lui comme s’il pouvait épouser parfaitement la forme de son corps du sien.
"Chui désolé pour tout à l’heure Severus. J’ai pas réfléchi… J'me suis comporté comme un putain de connard et t'as raison, tu mérites pas ça." commencera-t-il, collant finalement son front contre l’arrière de son crâne.
Lorsque la clenche s’agite, il relèvera le front pour observer l’opalin d’un oeil désolé, tiquant sur sa démarche pour le moins… familière.
Il ne faudra pas longtemps à l’ancien camé pour reconnaître le mal qui frappait son partenaire, lui-même s’étant déjà frotté plus d’une fois à ce terrible ‘fléau’. En revanche, voir le Doc dans cet état est probablement une première pour lui, et il se sentira d’autant plus mal à ce constat… Severus avait eu besoin se mettre une sale murge pour passer au-dessus de leur embrouille, ce qui n’était clairement pas dans les habitudes du bonhomme… et le blondinet se le pardonnerait difficilement.
Si de Morange semble difficilement assumer son état, Noah de son côté souhaite le rassurer et le décomplexer du mieux qu’il puisse. Il sait ce que c’est que de chercher le fond d’un verre pour oublier, alors, il forcera un petit sourire pour alléger un peu l’atmosphère :
"Pas de ça entre nous Doc’… Tu sais bien qu’j’‘en ai vu et pris des pires huhu." lui lâchera-t-il.
Ne souhaitant pas le mettre plus mal à l’aise qu’il ne semblait l’être, Noah se décalera pour lui laisser de quoi passer à son flanc, s’éloignant de la rambarde afin de lui permettre de s’y cramponner. Il biaisera un coup d’oeil surpris par dessus son épaule en le sentant s’installer dans son dos, observant la face avinée du vieux loup qui n’en menait pas large, reniflant son souffle alcoolisé sans moufter tandis que l’opalin endosse la responsabilité de tout ce chaos… Alors qu’il en est clairement la victime.
L’efflanqué laissera sa main droite rejoindre celles qui lui maintiennent le ventre, son coude gauche prenant appui sur le genou qui l’encadrait du même côté afin d’être plus confortable dans sa torsion de nuque.
"C’est moi qu’ai merdé c’soir… T’as pas à t’excuser de quoi ce soit." lui répondra-t-il plus sérieusement, resserrant ses doigts autour des siens. Il laissera un moment de battement s’installer en sentant les lèvres de l’opalin s’écraser dans son dos.
’Entre potes’… Urg, cette réflexion lui fera serrer les dents d’inconfort tant elle lui fendait le coeur. La voix du toubib est abîmée par la douleur, l’alcool, la fatigue ou les trois, et Olson a bien compris que sa proximité avec lui pourrait rapidement lui faire plus de mal que de bien.
Severus était un homme à consoler, mais Severus avait clairement posé ses limites avant de sortir… Et Noah comptait bien les respecter malgré l’envie de le serrer dans ses bras. Le vieux n’était pas en possession de ses moyens, alors le malfrat tâcherait de rester relativement prude dans ses gestes pour ne point risquer d’envoyer de mauvais signaux et leur faire regretter à postériori l’issue de cette soirée.
Il lui semble que les rôles soient inversés ce soir, que, pour une fois, c’est à lui de gérer.
Il le lui devait bien.
"Allez t’as raison on va s’pieuter." concédera-t-il en se relevant, allant dans un premier temps vérifier que la porte était bien fermée à clef -simple précaution- avant de relever ses manches et de revenir auprès du mastodonte afin de l’aider à se redresser. Il saisira l’un de ses bras et le calera sur ses épaules, se plaçant à son flanc afin de le supporter tout en l’invitant à se soutenir au garde-corps de l’autre côté. Il monterait les marches à son rythme, sans le brusquer, puis le mènerait à sa chambre où il le ferait asseoir sur le lit.
Pas forcément plus à l’aise que le toubib tant il se sent merdeux, le blondinet soutient tout de même son regard ambré, forçant un contact oculaire afin que le Doc ne s’enferme pas dans une espèce de honte silencieuse… Et qu’il comprenne qu’il serait là pour lui qu’importe la situation.
"J’vais chercher de l’eau et j’reviens okay ?" lancera-t-il, tranquille, préférant laisser Severus relativement libre et autonome de sorte à ne pas le faire sentir trop amoindri ou dépendant de lui. Il était bourré, certes. Mais il avait réussi à revenir au bercail et il n’était pas à l’article de la mort. S’il avait déjà honte de la situation, se faire traiter comme un mouflet ne l’aiderait pas le moins du monde.
Bien qu’étant tout de même plus doux et attentionné qu’à l’accoutumée, Noah veut rester naturel -mettant sarcasme et ironie de côté pour l’heure- pour qu’aucun embarras ne s’installe entre eux. Quand il avait lui même été dans cet état par le passé, ou pire encore, jamais la pitié ne l’avait aidé à redresser la barre. C’était leur relation sans tabou ni gêne, sans chichi qui l’avait toujours motivé à sortir la tête de l’eau.
Le blond reviendra avec un bock d’eau fraîche qu’il déposerait au chevet du doc’ déjà installé sous la couette.
"Tu devrais boire un coup si tu veux pas avoir la cervelle qui colle demain matin mon ptit pote'… " lui conseillera-t-il en chantonnant avant de contourner le lit pour se mettre en braies et prendre place sous les draps à son tour.
"Bordel, mais tu prends toute la place ! Allaaaay bouge." se plaindrait-il faussement, invitant Severus à se mettre sur le flanc, avant de venir se blottir dans son dos, ne lui laissant pas l’opportunité de prendre cette place, préférant avoir le ‘contrôle’ au vu de l’état du bonhomme. Il passera son bras par dessus lui, venant barrer sa poitrine de son avant-bras pour le presser contre lui, son nez se calant à la racine de ses cheveux blancs.
Il laisserait quelques secondes passer, rabattant ses genoux contre lui comme s’il pouvait épouser parfaitement la forme de son corps du sien.
"Chui désolé pour tout à l’heure Severus. J’ai pas réfléchi… J'me suis comporté comme un putain de connard et t'as raison, tu mérites pas ça." commencera-t-il, collant finalement son front contre l’arrière de son crâne.
Severus de Morange
Maison de la Terre et du Sang
Le temps passe plus lentement du côté de celui qui attend ... Severus lui, n'aura mis qu'un peu plus d'une heure pour s'enivrer et pleurer tout son saoul. Sa pression est retombée mais les vapeurs d'alcool restent ...
-
Noah encaisse la vision pathétique de son partenaire et s'essaie à un peu de compassion sur fond de culpabilité ... Cela ne fonctionne pas vraiment, parce que le médecin pardonne les écarts de l'autre sans difficulté, mais en ce qui concerne les siens, c'est une autre histoire. L'assassin n'est pas du genre à se montrer aussi pitoyable, devant qui que ce soit ... Cela c'est l'apanage ... D'Olson ...
- Pas de ça entre nous Doc’… Tu sais bien qu’j’‘en ai vu et pris des pires huhu.-
L'homme serre les dents et délie les lèvres, laissant un grognement contrit se muer en une sorte de couinement.
" C'pas ... Une raison ..." Grommelle-t-il dans sa barbe en essayant de mesurer ses pas.
-
L'homme se hisse derrière son acolyte et souffle ses effluves piquantes par-dessus son épaule. Olson y voit comme un aveu de culpabilité, songeant que l'assassin prend sur lui l'entièreté des événements ... Ce qui n'est pas du tout le cas ... Noah se fourvoie grandement. L'opalin ne s'excuse que de l'avoir laissé seul alors qu'il lui avait avoué craindre la solitude. Severus s'en veut pour cela, mais il n'est pas vraiment responsable, car son besoin d'air découle de l'attitude nauséabonde de son acolyte.
- C’est moi qu’ai merdé c’soir…-
L'homme écrase son front entre les omoplates du gringalet pour empêcher le monde de tourner, son rire se tinte d'amertume.
" ça ... J'te l'fais pas dire ... " Rétorque-t-il avant d'éructer derrière ses lèvres pincées dans un petit tressautement.
-
- Allez t’as raison on va s’pieuter.-
Le froid se fait au creux de son ventre, rouvrant à moitié ses paupières devenues lourdes. L'assassin se serait bien endormi dans cette position et sa mine se froisse, son esprit embrumé ayant du mal à percuter. Sentant qu'on tente de l'aider comme s'il était sénile, l'homme redresse vigoureusement les bras en grognant comme un ours. Le mouvement lui fait perdre l'équilibre et presque s'écraser sur la frêle créature qui veut lui venir en aide. L'animal gronde, se mord les lèvres et ronfle son amertume dans sa barbe, se laissant finalement guider.
-
Les marches sont grimpées tant bien que mal dans ce monde en mouvement. Le regard de Severus s'ouvre plus franchement lorsqu'il est posé sur sa couche ... Qui continue de tourner la bougresse ... La nausée vient tenailler l'estomac éprouvé et le médecin vient le soutenir d'une paume sur son ventre. La voix de Noah attire l'attention tanguante du vieillard ivre qui déroule son bras pour lui attraper le poignet pour le retenir. Mais tout va bien, Olson revient, il va seulement puiser de l'eau. Soit ... L'assassin le laisse partir, se déshabillant pour se glisser sous les vagues de couvertures qui ondoient à la lumière vacillante d'une chandelle.
-
Le verre claque contre le bois, vrillant les tympans rendus plus sensible par la liqueur. Severus fronce les sourcils en gémissant, venant se masser les tempes pour endiguer la migraine le menaçant.
-Tu devrais boire un coup si tu veux pas avoir la cervelle qui colle demain matin mon ptit pote-
L'homme se met à rire avant de révulser ses yeux en direction du plafond.
" Bah, c'un peu foutu m'voyez ..." Ronfle-t-il d'une voix désabusée.
-Bordel, mais tu prends toute la place ! Allaaaay bouge.-
Severus se met presque à feuler avant de rire à voix basse, roulant sur le côté.
" Hey, c'mon lit chacal ... T'es qu'un ... Invité !" Grince-t-il sur le ton de l'humour, jetant un œil par-dessus son épaule sans vraiment voir.
" Namé sans blague ...
C'toi qu'a b'soin d'un doudou ..." Babille-t-il plus difficilement en sentant Noah le réchauffer.
- Chui désolé pour tout à l’heure Severus. J’ai pas réfléchi… J'me suis comporté comme un putain de connard-
Sa respiration semble roucouler dans la lourdeur de sa poitrine étreinte par la fatigue. Mais l'homme se retourne un peu maladroitement, passant une paume le long de son flanc pour venir chercher sa ligne de dos. Ses doigts dansent le long de sa colonne pour le masser, lissant la peau par moment.
" C'rien ... J'sais qu't'as eu une vie d'merde ...
C'normal d'se comporter en connard ... Quand on a connu ... Que des connards ..." Avoue-t-il derrière ses paupières closes.
" Mais t'sais que j'suis pas ... Un connard ...
T'l'as dit qu't'sais que j't'aime ... Enfoiray ... Et j't'ai toujours r'specté ... Alors, r'specte moi bordel ..." Murmure-t-ill.
" Et t'dois pas nous mettre en péril ...
Sinon ... On aura fait ... Tout ça ... Pour rien ..." Suspend-il avant de le serrer contre lui.
" Et moi, j'veux pas t'perdre ...
T'es plus important ... Qu'ma vie d'avant ..." Balbutie-t-il avant d'humecter ses lèvres, sa bouche devenant pâteuse.
" Sérieux ... Tu dors vraiment pu ?" Demande-t-il entre perplexité et tristesse.
" T'fais quoi à la place ?
Tu cogites ?
C'pénible, non ?" Se lamente-t-il en promenant la pulpe de ses doigts contre le creux de son dos, remontant jusqu'à sa nuque.
-
Noah encaisse la vision pathétique de son partenaire et s'essaie à un peu de compassion sur fond de culpabilité ... Cela ne fonctionne pas vraiment, parce que le médecin pardonne les écarts de l'autre sans difficulté, mais en ce qui concerne les siens, c'est une autre histoire. L'assassin n'est pas du genre à se montrer aussi pitoyable, devant qui que ce soit ... Cela c'est l'apanage ... D'Olson ...
- Pas de ça entre nous Doc’… Tu sais bien qu’j’‘en ai vu et pris des pires huhu.-
L'homme serre les dents et délie les lèvres, laissant un grognement contrit se muer en une sorte de couinement.
" C'pas ... Une raison ..." Grommelle-t-il dans sa barbe en essayant de mesurer ses pas.
-
L'homme se hisse derrière son acolyte et souffle ses effluves piquantes par-dessus son épaule. Olson y voit comme un aveu de culpabilité, songeant que l'assassin prend sur lui l'entièreté des événements ... Ce qui n'est pas du tout le cas ... Noah se fourvoie grandement. L'opalin ne s'excuse que de l'avoir laissé seul alors qu'il lui avait avoué craindre la solitude. Severus s'en veut pour cela, mais il n'est pas vraiment responsable, car son besoin d'air découle de l'attitude nauséabonde de son acolyte.
- C’est moi qu’ai merdé c’soir…-
L'homme écrase son front entre les omoplates du gringalet pour empêcher le monde de tourner, son rire se tinte d'amertume.
" ça ... J'te l'fais pas dire ... " Rétorque-t-il avant d'éructer derrière ses lèvres pincées dans un petit tressautement.
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- Allez t’as raison on va s’pieuter.-
Le froid se fait au creux de son ventre, rouvrant à moitié ses paupières devenues lourdes. L'assassin se serait bien endormi dans cette position et sa mine se froisse, son esprit embrumé ayant du mal à percuter. Sentant qu'on tente de l'aider comme s'il était sénile, l'homme redresse vigoureusement les bras en grognant comme un ours. Le mouvement lui fait perdre l'équilibre et presque s'écraser sur la frêle créature qui veut lui venir en aide. L'animal gronde, se mord les lèvres et ronfle son amertume dans sa barbe, se laissant finalement guider.
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Les marches sont grimpées tant bien que mal dans ce monde en mouvement. Le regard de Severus s'ouvre plus franchement lorsqu'il est posé sur sa couche ... Qui continue de tourner la bougresse ... La nausée vient tenailler l'estomac éprouvé et le médecin vient le soutenir d'une paume sur son ventre. La voix de Noah attire l'attention tanguante du vieillard ivre qui déroule son bras pour lui attraper le poignet pour le retenir. Mais tout va bien, Olson revient, il va seulement puiser de l'eau. Soit ... L'assassin le laisse partir, se déshabillant pour se glisser sous les vagues de couvertures qui ondoient à la lumière vacillante d'une chandelle.
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Le verre claque contre le bois, vrillant les tympans rendus plus sensible par la liqueur. Severus fronce les sourcils en gémissant, venant se masser les tempes pour endiguer la migraine le menaçant.
-Tu devrais boire un coup si tu veux pas avoir la cervelle qui colle demain matin mon ptit pote-
L'homme se met à rire avant de révulser ses yeux en direction du plafond.
" Bah, c'un peu foutu m'voyez ..." Ronfle-t-il d'une voix désabusée.
-Bordel, mais tu prends toute la place ! Allaaaay bouge.-
Severus se met presque à feuler avant de rire à voix basse, roulant sur le côté.
" Hey, c'mon lit chacal ... T'es qu'un ... Invité !" Grince-t-il sur le ton de l'humour, jetant un œil par-dessus son épaule sans vraiment voir.
" Namé sans blague ...
C'toi qu'a b'soin d'un doudou ..." Babille-t-il plus difficilement en sentant Noah le réchauffer.
- Chui désolé pour tout à l’heure Severus. J’ai pas réfléchi… J'me suis comporté comme un putain de connard-
Sa respiration semble roucouler dans la lourdeur de sa poitrine étreinte par la fatigue. Mais l'homme se retourne un peu maladroitement, passant une paume le long de son flanc pour venir chercher sa ligne de dos. Ses doigts dansent le long de sa colonne pour le masser, lissant la peau par moment.
" C'rien ... J'sais qu't'as eu une vie d'merde ...
C'normal d'se comporter en connard ... Quand on a connu ... Que des connards ..." Avoue-t-il derrière ses paupières closes.
" Mais t'sais que j'suis pas ... Un connard ...
T'l'as dit qu't'sais que j't'aime ... Enfoiray ... Et j't'ai toujours r'specté ... Alors, r'specte moi bordel ..." Murmure-t-ill.
" Et t'dois pas nous mettre en péril ...
Sinon ... On aura fait ... Tout ça ... Pour rien ..." Suspend-il avant de le serrer contre lui.
" Et moi, j'veux pas t'perdre ...
T'es plus important ... Qu'ma vie d'avant ..." Balbutie-t-il avant d'humecter ses lèvres, sa bouche devenant pâteuse.
" Sérieux ... Tu dors vraiment pu ?" Demande-t-il entre perplexité et tristesse.
" T'fais quoi à la place ?
Tu cogites ?
C'pénible, non ?" Se lamente-t-il en promenant la pulpe de ses doigts contre le creux de son dos, remontant jusqu'à sa nuque.
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