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Là où l'eau coule - PV Celeste
Alistair Cromwell
Maison de la Terre et du Sang
Là où l'eau coule
Jardinage pour les nulsUne pelle à la main, il s'avança vers le centre de la parcelle. Il s'était déjà figuré une vision globale de ce qu’il voulait : un petit cours d’eau serpentant à travers le jardin, alimenterait un bassin qui, à terme, deviendrait le cœur vivant de l’endroit. L'eau était essentielle, non seulement pour maintenir l’humidité nécessaire à ses futures plantes, mais aussi pour y insuffler un sentiment de calme et de sérénité. D’un geste motivé à cette pensée, sa pelle se planta profondément dans le sol. Sentant la terre, encore dure, craquelée sous la pression, il en extirpa un bloc de terre qu’il éjecta sur le côté. Chaque pelletée dessina peu à peu une tranchée en direction de la rivière non loin. La terre retournée dégageait une odeur fraîche et riche, et Alistair savourait ce lien intime avec la terre sous ses pieds. Il traça soigneusement le chemin que prendrait le futur ruisseau, imaginant déjà l’eau claire glisser sur les pierres, reflétant la lumière du soleil.
Le travail physique n’était guère un problème pour lui, il en exultait même un plaisir peu dissimulé à chacun de ses coups. Ses muscles puissants, héritage de sa nature bestiale étaient habitués à l'effort. Pourtant, il prenait son temps, c’était une œuvre en devenir, un refuge qu'il souhaitait harmonieux et vivant. Alors qu'il bêchait, Alistair levait parfois les yeux vers le chemin non loin avec les quelques habitants de passage. Le soleil, maintenant plus haut dans le ciel, réchauffait agréablement sa peau, dissipant peu à peu la fraîcheur matinale. Il imagina déjà les plantes exotiques qu’il pourrait planter ici, aux côtés des espèces locales qu’il connaissait déjà bien. Des plantes rares, des fleurs aux couleurs vives, mais aussi des herbes médicinales dont il avait appris les propriétés au cours de ses explorations.
Après une bonne heure de travail, la tranchée principale permettant l'arrivée du cours d’eau était presque terminée. Il ne restait que quelques coups de pelle pour laisser l’eau y pénétrer. Mais il se stoppa s’arrêtant un instant, s’appuyant sur sa pelle, contemplant satisfait le sillon sinueux qu’il venait de creuser. Ses sens, toujours en alerte, captaient le moindre changement dans l'air autour de lui. Le chant d’un oiseau se fit plus proche, et il sourit. Ici, il était en paix, loin des tumultes de la vie d'explorateur et de ses responsabilités au sein de la guilde. Satisfait de l'avancée du chantier, il se dirigea vers la partie plus en contrebas, où il creuserait le bassin d'où il pourrait y développer des plantes aquatiques. Ce serait le cœur de son jardin, là où le cours d’eau se concentrerait. Il voulait que ce bassin soit parfaitement intégré au reste de l'environnement, naturel, comme s'il avait toujours été là.
Ses pensées s'évaporèrent au même moment où il sentit un regard se poser à sa proximité. Se tournant vers l’inconnu à la fine silhouette, son odorat développé l'avertit d’une odeur d’encens familière des religieux. Alistair n’avait que peu de proximité avec les prieurés d’Azamyr. Les mains encore appuyées à sa pelle, il leva celle du dessus d’un signe de salut.
“Salutation, l’ami.” l'accueilla-t-il amicalement de sa voix grave avec son habituelle absence de politesse.
Céleste
Maison des Maintes Eaux
Même si l'envie d'explorer la ville est grande, il est vrai que le Triton ne s’éloigne que très peu des endroits qu’il a pour habitude de fréquenter... Qui sont peu nombreux, certes, mais cela ne change pas le doux sentiment de confort que lui apporte ses habitudes. Alors pourquoi est-il dans le quartier sud ? Peut-être parce qu'il a repoussé son exploration le plus longtemps possible afin de ne pas avoir à se retrouver dans un endroit qu’il ne connait pas, à devoir marcher, submergé par un million de questions qui resteront sans réponses car il y est venu seul. Sortir de sa zone de confort n’est pourtant pas dans ses habitudes, à croire qu’il a eu un soudain élan de courage en se levant. Est-ce qu’il regrette son choix ? Oui, mais cela ne regarde que lui. Les orbes bruns pigmentés de vert parcourent l’endroit où il se trouve à la recherche du moindre point de repère qu'il pourrait utiliser pour s'orienter, mais rien ne lui est familier. Céleste n’aurait pas le moindre mal à arrêter une personne pour lui demander son chemin, c’est vrai. En a-t-il seulement envie ?
Vrai qu’il y a quelque chose d’excitant dans la simple idée de ne pas savoir ce qu’il se passera au prochain tournant. Sans savoir s’il tourne en rond ou s’il s’enfonce davantage encore dans l’inconnu. Cela l’agace un peu de devoir l’avouer, mais c’est un endroit tout à fait charmant. Les plantes, les jardins, les parfums... Peut-être que les bipèdes ont des choses à envier. Parfois. Au printemps seulement. Lorsque le temps est doux et que les rayons du soleil lèchent sa peau avec tendresse. Maintenant il pense à l’été, combien il n’aime pas avoir chaud et à quel point tout devient difficile lorsque les températures grimpent.
Cette fois, il est définitivement perdu. Au moins le paysage change avec son errance. Rien ne se ressemble même s'il commence à reconnaître quelques fleurs croisées un brin plus tôt dans son exploration. Le mot est un peu fort, mais c’est à l’échelle du courage aventureux du Triton. Jamais trop loin. Dans la tendre sécurité de la ville. Céleste n’a jamais prétendu faire partie de ceux qui sont capables de braver les dangers du monde et, pour le moment, ne compte pas spécialement en faire partie non plus.
Les marchés et établissements sont remplacés par ce qui pourrait s’apparenter à la partie résidentielle du quartier. C’est ce qu’il estime en parcourant l’endroit. Cependant, cela ne l’aide pas franchement à retrouver son chemin, pense-t-il en s’arrêtant pour observer les lieux avec plus d'attention. Ses doigts délicats peignant quelque mèche de soie noire de sa chevelure, trahissant une nervosité machinale. Tout n’est pas perdu, il n’a qu’à trouver quelqu’un pour l’orienter... Les perles d’un raffiné mélange de vert et de marron se posent sur l’amas de fourrure sombre non loin de lui.
Céleste a dû plisser des yeux pour faire sens de ce que ses yeux observent. Un Métamorphe..? Bien sûr. Mais le jeune homme ne parvient pas à nommer l’animal dont il est question... Pourtant il l’a sur le bout de la langue. On pourrait presque dire qu’il en voit le bout de la queue. Ça et toutes les questions qui se ruent dans son esprit... A-t-il chaud sous toute cette fourrure ? Ses oreilles bougent-elles selon leur propre volonté ? Peut-il se déplacer sur ses quatre pattes ? Appelle-t-on ces dernières des pattes ou sont-elles encore des mains et des jambes ? Toutes les questions devront attendre parce que le géant se tourne vers lui. Le salue même. Céleste se fait violence pour ne pas se retourner, voir si l'inconnu ne s’adresse pas à une autre personne.
« Bonjour ! » lâche-t-il, presque trop fort dans sa panique. Ah... Il ne s'est pas attendu à être pincé dans son étude insolente du Métamorphe. « Je ne voulais pas vous déranger pendant votre, » le regard du Triton suit l’étrange tranchée dans la terre faites de courbes pour le moins discutables... Il n’a pas la moindre idée de ce qu’il contemple actuellement. « Votre labourage ? » Céleste penche la tête, suivant toujours le sillage de ses yeux clairs. « Je n'ai pas la moindre idée de ce que vous faites, pour tout vous dire... Mais-Mais ce n’est pas très ... » Un vague geste de sa main marquée par Lysrus, avec son élégance naturelle, pour tracer une ligne. « ... droit ? »
Ce que le Métamorphe ne le regarde vraiment pas, pour être honnête, mais il n’a pas su s’empêcher de faire un commentaire. Sa voix est mélodieuse, teintée de douceur sur un fond de manque d’assurance, mais ne semble pas contenir la moindre moquerie. Non, cela tient plus d’un sincère questionnement. Et regarder l’étrange chemin de terre retournée lui permet d’éviter de toiser le torse de la créature. Il pointe l’arrêt soudain du sillage non loin de l’immense boule de poils. « Pourquoi vous êtes-vous arrêté ? » Vrai que, quitte à massacrer ce pauvre lopin de terre, pourquoi stopper en si bon chemin ? « Toutes mes excuses... C’était un peu irrespectueux de ma part... Je m’appelle Céleste. Et vous ? » La politesse a fini par retrouver le chemin de son esprit parasité par tant de questionnements alors qu’il s’avance quelque peu vers le Métamorphe. Le Triton ne peut toujours pas mettre un nom sur l’animal qui fait partie de l’inconnu, cela le chiffonne, mais il n’est pas assez audacieux pour poser la question.
Alistair Cromwell
Maison de la Terre et du Sang
Là où l'eau coule
Jardinage pour les nuls- “Enchanté Céleste, je suis Alistair” Ses mains se posèrent sur son torse dont la toison était bien plus ras que sur ses bras ou sa crinière.
Le soleil baignait la parcelle d’une lumière dorée, faisant remonter la douce odeur de la terre fraîchement retournée à son museau. Il contempla un moment l’état de sa parcelle tout autour de lui, pivotant quelque peu sur lui-même, pour finalement passer l’une de ses mains à sa crinière qui lui faisait office de cou.
- “J’imagine que vu le chantier, ça reste encore relativement abstrait. ” admit-il en se redressant légèrement, sa voix profonde sonnait d’un ton amusé. “ Si par labourage tu entends creuser un canal pour irriguer, alors oui.”
Alistair remonta vers le chemin ce qui le rapprocha de son visiteur. Il pointa du doigt la rivière passant à proximité
- “L’idée est de faire en sorte que l’eau s’écoule depuis la source la bas, traversant le jardin afin d’alimenter un futur bassin. ” il fit une brève pause. “ C’est pour mon futur jardin botanique. J’ai l’intention d’y faire pousser diverses plantes et je pense que le bassin enrichira sa diversité. ”
Il se tourna, vers Céleste, prenant conscience qu’il lui faisait de l’ombre, il se décala alors en conséquence.
- “ Mais je m’égare … que vaut le passage d’un prieuré dans le coin ? ”
Puis il prit à cet instant conscience, la lumière aidant, de la marque particulière qui arborait le dos de sa main. Il n’était pas vraiment un fervent religieux, mais en tant que veilleurs a l’époque, il avait eu l’occasion de rencontrer certains prêtres. Il avait appris que certains élus avaient une marque particulière comme celle de Céleste qui les définissait comme Oracle. Un statut aussi important que révéré.
- “ Mais tu es un oracle ?! ”
Alistair se sentit alors tout bête, il était à des années lumières d’avoir fait une once forme d’égards envers sa personne, accoutrer de la sorte dans une telle situation. Il ne put que se gratter nerveusement sa tignasse.
- “ Navré de l’irrévérence dont j’ai pu faire preuve ”
Guère religieux, il se contenta de se courber - sûrement maladroitement - comme semblait le faire d’autres religieux au passage d’un oracle dans sa mémoire. Il ne se rendit même pas compte que par son geste et sa carrure, il étendit son ombre sur le jeune oracle devant lui.
Céleste
Maison des Maintes Eaux
Céleste est plutôt rassuré de ne pas avoir offensé le pauvre homme dans son propre jardin. Il n’est pas certain au début, puis ce qui s’apparente à un sourire fend le visage du Métamorphe. Alistair le jardinier improvisé prend le temps de lui expliquer ce qu’il est en train de faire. C’est un géant. Une montagne. Un colosse. Maintenant qu’il s’est rapproché, l’ombre qui s’étend sur le Triton n’apaise pas son sentiment de se sentir minuscule comparé à Alistair. Les orbes colorés de bleu et de vert parviennent finalement à se détacher de la figure pour observer la rivière, écoutant sagement les explications avant de revenir examiner le canal en taille réduite dans le jardin. « Dans ce cas, il n’a pas besoin d’être droit… » souffle doucement le jeune homme en parlant du petit ruisseau qui est en cours de construction. C’est de toute façon bien plus agréable à regarder lorsqu’il y a du relief pour ce genre de chose.
Céleste penche légèrement la tête en essayant de, maintenant qu’il sait ce qu’il est censé voir, visualiser le bassin, les plantes et le chemin de l’eau. C’est vrai que la lumière est douce ici et que le coin, pour quelqu’un qui vit sur terre, est sûrement très agréable. Plus que d’autres quartiers. Le manque cruel d’eau est le point négatif car la végétation pourrait, presque, combler cette absence. Le Triton lève le nez lorsque le Métamorphe s’écarte du soleil, lui offrant un sourire, remplaçant l’ombre de l’Égide par sa main. « Botanique ? C’est–Ce sont les jardins où l’on met une espèce par plante ? Comme un grand herbier vivant ? » puis son attention revient au jardin, songeur. Peut-être que lui aussi devrait se trouver un petit coin pour cultiver des plantes. Des fleurs ? « Rien. Je me promène… Je ne crois pas avoir déjà été aussi loin dans le sud d’Azamyr. » Céleste a volontairement laissé de côté la partie où il est tout bonnement perdu au profit d’un simple balade.
Son cœur a fait un bond avec l’exclamation, presque aussi confus que son interlocuteur. L’Oracle n’a même pas eu le temps de souffler que voilà que les iris bleu ciel sont remplacés par le dessus de la tête d’Alistair. Derechef sous le couvert du Titan, Céleste est pris d’un embarras qu’il aura du mal à dissimuler. Déjà qu’il n’est pas spécialement bon pour faire secret de ce qu’il ressent, lorsqu’il se retrouve face à quiconque s’inquiétant de son rang le jeune homme devient simplement nerveux. Scruté. Comme si tout ce qu’il pourrait faire serait guider par la main divine de Lysrus… Alors qu’il n’est que lui. Les quelques secondes de silence lui paraissent bien trop longues alors qu’il se sent fondre lentement de gêne sur place. Jusqu’à ce que son attention s’agrippe à la première pensée autre que le Divin comme s’il s’agissait du dernier vaisseau capable de braver la tempête océanique qui bat dans son esprit.
La main qu’il tenait au-dessus de ses yeux ne sert plus à rien puisqu’il est dans l’ombrage d’Alistair, c’est donc celle-ci que Céleste tend vers l’énorme tête lupine. Une légère hésitation, le murmure de sa conscience qu’il décide d’ignorer, avant qu’il ne se laisse sa main se perdre dans le pelage entre les deux oreilles du Métamorphe. Précautionneusement, ses doigts plongent dans la fourrure en une caresse amène. Le Triton n’a jamais touché une texture comme celle-ci. Sa fascination nouvelle pour tout ce qu’est Alistair devra cependant attendre, Céleste reprend soudainement son souffle récupérant hâtivement sa main, couvrant la Marque dans le même geste. « Excusez-moi. »
Quelques pas en arrière pour mettre une distance de politesse entre eux, il joint les mains dans son dos, revenant au bassin imaginaire. « Je suis un oracle de Lysrus, oui… Mais vous n’avez pas besoin de faire des pirouettes, Alistair… » Céleste tente vaguement un sourire dans sa direction. « Je ne suis pas très regardant. » Surtout trop jeune pour être traité comme de la royauté à son humble avis. Ce qui est un peu ironique lorsqu’on connait les manières du Triton, mais c’est plus une partie de lui que lié à son statut. « Vous êtes jardinier ou c’est une passion ? » Sans grand espoir de réussite, il lève les yeux vers le Métamorphe une fois encore, comme s’il pouvait, par un quelconque miracle, donner un âge à l’homme. Tout ce qu’il voit est une boule de poils. Bien, bien, bien… « Je n’ai jamais jardiné de ma vie, mais j’aimerais vous aider. Si vous le permettez, bien sûr… »
Céleste penche légèrement la tête en essayant de, maintenant qu’il sait ce qu’il est censé voir, visualiser le bassin, les plantes et le chemin de l’eau. C’est vrai que la lumière est douce ici et que le coin, pour quelqu’un qui vit sur terre, est sûrement très agréable. Plus que d’autres quartiers. Le manque cruel d’eau est le point négatif car la végétation pourrait, presque, combler cette absence. Le Triton lève le nez lorsque le Métamorphe s’écarte du soleil, lui offrant un sourire, remplaçant l’ombre de l’Égide par sa main. « Botanique ? C’est–Ce sont les jardins où l’on met une espèce par plante ? Comme un grand herbier vivant ? » puis son attention revient au jardin, songeur. Peut-être que lui aussi devrait se trouver un petit coin pour cultiver des plantes. Des fleurs ? « Rien. Je me promène… Je ne crois pas avoir déjà été aussi loin dans le sud d’Azamyr. » Céleste a volontairement laissé de côté la partie où il est tout bonnement perdu au profit d’un simple balade.
Son cœur a fait un bond avec l’exclamation, presque aussi confus que son interlocuteur. L’Oracle n’a même pas eu le temps de souffler que voilà que les iris bleu ciel sont remplacés par le dessus de la tête d’Alistair. Derechef sous le couvert du Titan, Céleste est pris d’un embarras qu’il aura du mal à dissimuler. Déjà qu’il n’est pas spécialement bon pour faire secret de ce qu’il ressent, lorsqu’il se retrouve face à quiconque s’inquiétant de son rang le jeune homme devient simplement nerveux. Scruté. Comme si tout ce qu’il pourrait faire serait guider par la main divine de Lysrus… Alors qu’il n’est que lui. Les quelques secondes de silence lui paraissent bien trop longues alors qu’il se sent fondre lentement de gêne sur place. Jusqu’à ce que son attention s’agrippe à la première pensée autre que le Divin comme s’il s’agissait du dernier vaisseau capable de braver la tempête océanique qui bat dans son esprit.
La main qu’il tenait au-dessus de ses yeux ne sert plus à rien puisqu’il est dans l’ombrage d’Alistair, c’est donc celle-ci que Céleste tend vers l’énorme tête lupine. Une légère hésitation, le murmure de sa conscience qu’il décide d’ignorer, avant qu’il ne se laisse sa main se perdre dans le pelage entre les deux oreilles du Métamorphe. Précautionneusement, ses doigts plongent dans la fourrure en une caresse amène. Le Triton n’a jamais touché une texture comme celle-ci. Sa fascination nouvelle pour tout ce qu’est Alistair devra cependant attendre, Céleste reprend soudainement son souffle récupérant hâtivement sa main, couvrant la Marque dans le même geste. « Excusez-moi. »
Quelques pas en arrière pour mettre une distance de politesse entre eux, il joint les mains dans son dos, revenant au bassin imaginaire. « Je suis un oracle de Lysrus, oui… Mais vous n’avez pas besoin de faire des pirouettes, Alistair… » Céleste tente vaguement un sourire dans sa direction. « Je ne suis pas très regardant. » Surtout trop jeune pour être traité comme de la royauté à son humble avis. Ce qui est un peu ironique lorsqu’on connait les manières du Triton, mais c’est plus une partie de lui que lié à son statut. « Vous êtes jardinier ou c’est une passion ? » Sans grand espoir de réussite, il lève les yeux vers le Métamorphe une fois encore, comme s’il pouvait, par un quelconque miracle, donner un âge à l’homme. Tout ce qu’il voit est une boule de poils. Bien, bien, bien… « Je n’ai jamais jardiné de ma vie, mais j’aimerais vous aider. Si vous le permettez, bien sûr… »
Alistair Cromwell
Maison de la Terre et du Sang
Là où l'eau coule
Jardinage pour les nulsLe jeune oracle lui avoua son errance dans ces environs dans une relative absence de fierté, ce qui fit intérieurement et en disait quelque peu sur le personnage. Lorsqu’il sentit le contact de la main sur la fourrure de sa tête, ses grandes oreilles lupines s’agitèrent légèrement à son toucher. L’Oracle avait hésité un instant avant de retirer sa main, mais Alistair n’y voyait rien d’offensant. Au contraire, il y trouva un certain étonnement. Peu étaient ceux à oser le caresser tant il pouvait être intimidant, cependant il lisait plus une certaine innocence dans son geste. Geste qu’il rétracta suivi de quelques mots d’excuses.
Le jeune oracle lui avoua son errance dans ces environs dans une relative absence de fierté, ce qui le fit sourire intérieurement et en disait quelque peu sur le personnage. Lorsqu’il sentit le contact de la main sur sa fourrure, ses grandes oreilles lupines s’agitèrent légèrement à son toucher. L’Oracle avait hésité un instant avant de retirer sa main. Alistair n’y voyait rien d’offensant, mais plutôt il y trouva un certain étonnement. En effet, peu nombreux étaient ceux qui osaient franchir la barrière de l’intimidation qu’imposait son apparence de colosse. Pourtant, le geste du jeune Triton dégageait une sorte d’innocence touchante, et lorsqu’il se rétracta avec un murmure d’excuse, Alistair secoua doucement la tête.
- « Ce n’est rien, je comprend » dit-il d’une voix apaisante, reculant légèrement pour rétablir une certaine distance. Porteur lui même de cette fourrure, il pouvait comprendre ce besoin curieux de ressentir le pelage dont il était pourvu. Son sourire bienveillant persistait tandis qu’il observait le jeune Oracle, qui semblait malgré tout troublé par sa propre audace. Le soleil baignait le jardin en devenir accentuant les contours du terrain où Alistair avait commencé son œuvre. Le terrain était encore une simple esquisse de ce qu’il imaginait, mais déjà, une faible partie du jardin était planté et où les premières pousses se montraient ici et là, comme pour saluer le printemps.
Céleste mentionna finalement son appartenance à Lysrus dont Alistair hocha lentement la tête en réponse. Divinité de la justice … Nombre de ses anciens pairs veilleurs en avaient déjà évoqué bien des fois avec une certaine ferveur. Il avait toujours respecté la foi de ses semblables, sans jamais toute fois la comprendre. Alistair avait toujours misé sur ses propres capacités tout comme à la cohésion avec ses compagnons. Pour lui, les instances religieuses restait une notion abstraite et philosophique plus qu'autre chose. Quant à ses questions le concernant, il prit soin de les éclaircir.
- « Jardinier, moi ? Non, non. » il en ria quelque peu de sa voix grave. « C’est plus une lubie qu’autre chose. En tant qu’ancien veilleur, avoir désormais ma propre habitation m'a donné une envie de créer un espace où la nature puisse s’épanouir. » Puis il fit un geste large, montrant l’étendue du terrain. « Ici, je pourrais bâtir un petit monde à ma façon. »
Alistair observa un instant Céleste suite à sa proposition d’aide avec un léger amusement dans ses yeux bleus. En effet, le triton, bien que quelque peu intimidé par sa stature, semblait sincèrement curieux à son projet.
- « Eh bien, toute aide est la bienvenue, cependant je ne voudrais pas abuser du temps sûrement précieux d’un oracle. D’autant plus que si tu t’es perdu, je peux toujours t’aider à retrouver ton chemin.»
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