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lacrimosa | Elizabeth - 01 décembre 118
Zora Krüger
Fleuriste & Chasseuse d'étoiles
Aurora suivra Crépuscula. La vie résoudra la mort. La renaissance pansera les plaies du deuil.
Lors de sa première année, Zora a appris les diverses fêtes à préparer en tant que fidèle de la Prieuré des Dieux. Il n’était pas juste question de venir montrer son bon fond en accordant une prière quotidienne à chaque dieu, il fallait se donner à la religion pour rendre hommage et louer la présence de ces divinités sur Azamyr. Rejoindre cette organisation relevait d’une nécessité et d’une logique à ne jamais remettre en doute. Parce qu’elle a toujours connu ça sur Terre, parce que cela représente une zone de confort dans laquelle elle a besoin de se réfugier pour accepter cette nouvelle vie si loin de tout ce qu’elle a toujours côtoyé. En prenant cette clé et en traversant le portail, la jeune femme a choisi cet enfer plutôt qu’un autre. C’est ironique de vouloir se tourner vers ce qui l’a poussée à fuir. Comme une victime qui continue à aimer son bourreau car au final, il a été son monde plus longtemps qu’il a été son ennemi.
Le blanc sera mis à l’honneur, joie immense pour celle aimant se vêtir de cette couleur, quand ce n’est pas une plus sombre. C’est qu’on la confondrait avec un fantôme et qu’on prêterait un oeil plus curieux sur le colori de cette chevelure, comment peut-on aimer s’habiller dans des tons qui la désavantage ? Un mystère de plus dans le courant de pensée de la fidèle.
Le temple Ekaris ne veut pas faire de l’ombre à celui Enos, cependant cela demande du temps et de l’investissement de préparer deux célébrations qui se suivent autant. Alors, tantôt on voit les croyants s’amasser pour préparer aurora, tantôt on les voit s’activer pour crépuscula. Et Zora dans tout ça s’’affaire à confection des arrangements floraux à la hauteur des attentes.
Lizzy ! Le surnom affectueux - mais dont la permission n’a pas encore été accordée - prêté à la haute prêtresse de la maison d’Ekaris, Que pensez-vous de celles-ci ? Je les ai cueillies très tôt ce matin pour qu'elles soient toutes fraîches. Leurs pétales ne flétrissent pas très vite, je voudrais essayer de voir si elles tiendront la semaine entière.
Elizabeth est une métamorphe qui respire la bonté et la bienveillance, son non-jugement apparent, cette application à vouloir le bien, à rendre honneur à son statut de Haut Prêtresse inspire le respect. La nymphe paraît presque changée une fois à son contact, telle une petite fille voulant faire plaisir à sa maîtresse en lui faisant le plus beau dessin qui soit à l’aide de tout un panel de coloris. Ses yeux brillent d’espoirs de recevoir une approbation de sa part, ses joues rougissent légèrement, rehaussant le ton de son fard à joue provenant de pigment d’une plante inoffensive.
Mais au fond de la lueur de son regard, niché entre les nuances brunes et noires, se cache un malaise. On le devinerait dans ses doigts fermement serrés autour de sa robe dans le dos droit comme un i. Plus elle lui parle, plus Zora croit lui manquer de ce respect si naturel pourtant, sa foie bafoué par ses doutes tirant bientôt sur une réalisation que les Dieux n’existeraient tout bonnement pas. Quelle horreur de se laisser distraire en pleine mission ! Elizabeth ne doit pas le découvrir, ne pas surtout pas lui demander si cela va vraiment bien. Alors, son sourire s’agrandit à lui donner mal au visage, multipliant son admiration sur sa dernière trouvaille florale.
Pourquoi les fêtes comme celles-ci, importantes et significatives, lui renvoient automatiquement sa situation personnelle ? N’a-t-elle pas assez prié chaque matin, chaque soir à s’en fatiguer la tête et les articulations, ainsi agenouillée devant l’autel et devant son lit ! Quand elle préfère rester debout, ses jambes souffrent et sa nuque baissée sur ses pieds également. Tout ça pour quoi au final ! Non, restons concentrée.
Je pensais à faire des couronnes aussi, cela peut être sympa, ne trouvez-vous pas ? Une demande innocente afin de camoufler sa perturbation.
Lors de sa première année, Zora a appris les diverses fêtes à préparer en tant que fidèle de la Prieuré des Dieux. Il n’était pas juste question de venir montrer son bon fond en accordant une prière quotidienne à chaque dieu, il fallait se donner à la religion pour rendre hommage et louer la présence de ces divinités sur Azamyr. Rejoindre cette organisation relevait d’une nécessité et d’une logique à ne jamais remettre en doute. Parce qu’elle a toujours connu ça sur Terre, parce que cela représente une zone de confort dans laquelle elle a besoin de se réfugier pour accepter cette nouvelle vie si loin de tout ce qu’elle a toujours côtoyé. En prenant cette clé et en traversant le portail, la jeune femme a choisi cet enfer plutôt qu’un autre. C’est ironique de vouloir se tourner vers ce qui l’a poussée à fuir. Comme une victime qui continue à aimer son bourreau car au final, il a été son monde plus longtemps qu’il a été son ennemi.
Le blanc sera mis à l’honneur, joie immense pour celle aimant se vêtir de cette couleur, quand ce n’est pas une plus sombre. C’est qu’on la confondrait avec un fantôme et qu’on prêterait un oeil plus curieux sur le colori de cette chevelure, comment peut-on aimer s’habiller dans des tons qui la désavantage ? Un mystère de plus dans le courant de pensée de la fidèle.
Le temple Ekaris ne veut pas faire de l’ombre à celui Enos, cependant cela demande du temps et de l’investissement de préparer deux célébrations qui se suivent autant. Alors, tantôt on voit les croyants s’amasser pour préparer aurora, tantôt on les voit s’activer pour crépuscula. Et Zora dans tout ça s’’affaire à confection des arrangements floraux à la hauteur des attentes.
Lizzy ! Le surnom affectueux - mais dont la permission n’a pas encore été accordée - prêté à la haute prêtresse de la maison d’Ekaris, Que pensez-vous de celles-ci ? Je les ai cueillies très tôt ce matin pour qu'elles soient toutes fraîches. Leurs pétales ne flétrissent pas très vite, je voudrais essayer de voir si elles tiendront la semaine entière.
Elizabeth est une métamorphe qui respire la bonté et la bienveillance, son non-jugement apparent, cette application à vouloir le bien, à rendre honneur à son statut de Haut Prêtresse inspire le respect. La nymphe paraît presque changée une fois à son contact, telle une petite fille voulant faire plaisir à sa maîtresse en lui faisant le plus beau dessin qui soit à l’aide de tout un panel de coloris. Ses yeux brillent d’espoirs de recevoir une approbation de sa part, ses joues rougissent légèrement, rehaussant le ton de son fard à joue provenant de pigment d’une plante inoffensive.
Mais au fond de la lueur de son regard, niché entre les nuances brunes et noires, se cache un malaise. On le devinerait dans ses doigts fermement serrés autour de sa robe dans le dos droit comme un i. Plus elle lui parle, plus Zora croit lui manquer de ce respect si naturel pourtant, sa foie bafoué par ses doutes tirant bientôt sur une réalisation que les Dieux n’existeraient tout bonnement pas. Quelle horreur de se laisser distraire en pleine mission ! Elizabeth ne doit pas le découvrir, ne pas surtout pas lui demander si cela va vraiment bien. Alors, son sourire s’agrandit à lui donner mal au visage, multipliant son admiration sur sa dernière trouvaille florale.
Pourquoi les fêtes comme celles-ci, importantes et significatives, lui renvoient automatiquement sa situation personnelle ? N’a-t-elle pas assez prié chaque matin, chaque soir à s’en fatiguer la tête et les articulations, ainsi agenouillée devant l’autel et devant son lit ! Quand elle préfère rester debout, ses jambes souffrent et sa nuque baissée sur ses pieds également. Tout ça pour quoi au final ! Non, restons concentrée.
Je pensais à faire des couronnes aussi, cela peut être sympa, ne trouvez-vous pas ? Une demande innocente afin de camoufler sa perturbation.
Elizabeth Moonmawh
Maison de la Terre et du Sang
Il ne restait qu'un mois avant les festivités qui célébraient la fin d'un cycle en rigueur, et le début du suivant. L'organisation de ces dernières s’installait doucement dans les réflexions des différents membres du Prieuré d’Ekaris, alors qu’elles étaient sagement ancrées dans les pensées d’Elizabeth depuis plusieurs mois.
En cette fraiche matinée, la Haute-Prêtresse était accompagnée de deux personnes : d’abord Göttier, son ainé, fidèle à lui-même lorsqu’il s’agit d’essayer de soulager sa chère maman de quelques poids ; et Zora, une fleuriste aussi douce qu’un pétale lors de la rosée du matin, qui a la bonté de proposer souvent son aide auprès du Prieuré, notamment lorsque des cérémonies approchent. Lïn aurait certainement apprécié à la conception des arrangements floraux, mais l’appel du lit avait été trop fort ce matin. De même pour Edward, en soi, mais il préférait apprendre sur les fleurs que les cueillir et les arranger.
La métamorphe appréciait leur présence. Gôttier, parce qu’il est son fils chéri, bien sûr, ainsi que d’une aide indéniable ; et Zora qui exprime une énergie et une volonté agréable et bienvenue en tout temps. Même si Elizabeth n’était pas habituée aux familiarités que la nymphe lui offrait -comme le nom affectif qu’elle lui avait offert d’un naturel enfantin- elle se sentait touchée par ces derniers. La métamorphe culpabilisait presque de ne pas savoir comment lui rendre un surnom aussi mignon, arrivant à peine à ne plus la vouvoyer en permanence, et à ne plus dire “mademoiselle Krüger” lorsqu’elle s’adresse à celle-ci. Aussi douce et avenante que pouvait-être la louve, elle n’était pas habituée, ni même très douée, dans ses relations interpersonnelles. Mais elle apprécie Zora, et s’assure de la considérer malgré tout comme une proche dont elle affectionne la compagnie.
Hmm, laisse-moi un peu voir... Hm... Je pense qu’avec tes connaissances en tant que fleuriste, et tes doigts de fée, je suis certaine que ces fleurs pourront survivre à un arrangement floral tout le long d’Aurora, et même encore après.
Même si Elizabeth connaissait les plantes des jardins de son temple, elle était loin de posséder la science infuse à leur sujet. La présence de Zora, en plus d’être agréable, était fortement pertinente ici.
Merci, Zora ! Je dois admettre que jamais je n’aurais été aussi efficace que vous concernant les fleurs... Ajoutait Göttier, avant de recevoir une gentille reprise de sa maman.
Allons mon cœur, tu m’aides déjà dans beaucoup d’autres aspects de la gestion du temple. Tu peux être fier de ce que tu accomplis déjà.
Réconfort qu’elle ponctua d’une rapide, mais bien sûr maternelle, embrassade au bouquetin. C’est alors qu’un détail la tiqua. Pendant un instant, peut-être qu’Elizabeth dévisagea involontairement la fleuriste, certaine d’avoir remarqué... Quelque chose qui n’allait pas. Peut-être qu’elle ne se sentait pas bien, et qu’elle essayait de le cacher pour ne pas inquiéter la louve ? Avant qu’Elizabeth n’ait le temps de partager ses doutes, Zora rebondit sur une proposition quant à l’utilisation des fleurs. Une idée appréciable, sur laquelle la haute-prêtresse consacra quelques réflexions, sans pour autant oublier l’intuition qui l’avait saisit à peine avant.
L’idée me semble pas mal, sincèrement... Je crains simplement que la présence d’une couronne de fleur empêche les personnes les plus frilleuses de se couvrir la tête ou les oreilles. D’autant plus qu’il faudrait alors anticiper et préparer des couronnes qui conviennent aux tours de tête classiques, aux différentes formes d’oreilles, aux éventuelles cornes... J’aime bien l’idée, et je te remercie chaleureusement de l’initiative ! Mais je préférais que toutes les personnes présentes puissent se sentir à l’aise avant tout. Néanmoins, peut-être que nous pourrions l’adopter en broche, ou en un autre accessoire qui pourrait être mis par-dessus les vêtements ? Ce sera à méditer, en attendant...
Elizabeth chercha ses mots. Elle avait l’impression d’apercevoir des tics nerveux, un sourire étiré et presque douloureux, un regard qui portait le doute. Inquiète pour son amie, la louve ne voulait pas non plus la brusquer.
Sinon... Comment vas-tu, ma chère ? Pendant une seconde, Elizabeth regretta sa formulation qu'elle estimait maladroite. Trop formelle, ou peut-être pas assez ? Mais elle ne pouvait plus vraiment essayer de s’exprimer autrement et enchaina. Il ne me semble pas l’avoir formulé clairement, mais : dans la même mesure que tu m’offres ton assistance, n’hésite pas toi aussi à me demander quoique ce soit. Je serai ravie de pouvoir t’aider, ou même simplement t’écouter. En tant que Haute-Prêtresse du temple, il m’est naturel d’apporter mon soutien à quiconque ; et en tant que ton... Amie, il m’en serait un plaisir.
Pendant un très court instant, fébrile, rapide, on aurait presque pu estimer qu’Elizabeth avait comme rougi sous son pelage en prononçant le mot “amie”. Passée d’enfant docile à maman à charge de un, puis deux, puis trois enfants; sa situation constante ne lui avait pas souvent laissé le temps de tisser des amitiés. Une étrange mais agréable sensation que la louve souhaiter pouvoir honorer envers celle qui l’appelait affectueusement “Lizzy”. Bien sûr, elle accompagnait ses mots d'un sourire réconfortant et chaleureux à l'égard de la nymphe.
En cette fraiche matinée, la Haute-Prêtresse était accompagnée de deux personnes : d’abord Göttier, son ainé, fidèle à lui-même lorsqu’il s’agit d’essayer de soulager sa chère maman de quelques poids ; et Zora, une fleuriste aussi douce qu’un pétale lors de la rosée du matin, qui a la bonté de proposer souvent son aide auprès du Prieuré, notamment lorsque des cérémonies approchent. Lïn aurait certainement apprécié à la conception des arrangements floraux, mais l’appel du lit avait été trop fort ce matin. De même pour Edward, en soi, mais il préférait apprendre sur les fleurs que les cueillir et les arranger.
La métamorphe appréciait leur présence. Gôttier, parce qu’il est son fils chéri, bien sûr, ainsi que d’une aide indéniable ; et Zora qui exprime une énergie et une volonté agréable et bienvenue en tout temps. Même si Elizabeth n’était pas habituée aux familiarités que la nymphe lui offrait -comme le nom affectif qu’elle lui avait offert d’un naturel enfantin- elle se sentait touchée par ces derniers. La métamorphe culpabilisait presque de ne pas savoir comment lui rendre un surnom aussi mignon, arrivant à peine à ne plus la vouvoyer en permanence, et à ne plus dire “mademoiselle Krüger” lorsqu’elle s’adresse à celle-ci. Aussi douce et avenante que pouvait-être la louve, elle n’était pas habituée, ni même très douée, dans ses relations interpersonnelles. Mais elle apprécie Zora, et s’assure de la considérer malgré tout comme une proche dont elle affectionne la compagnie.
Hmm, laisse-moi un peu voir... Hm... Je pense qu’avec tes connaissances en tant que fleuriste, et tes doigts de fée, je suis certaine que ces fleurs pourront survivre à un arrangement floral tout le long d’Aurora, et même encore après.
Même si Elizabeth connaissait les plantes des jardins de son temple, elle était loin de posséder la science infuse à leur sujet. La présence de Zora, en plus d’être agréable, était fortement pertinente ici.
Merci, Zora ! Je dois admettre que jamais je n’aurais été aussi efficace que vous concernant les fleurs... Ajoutait Göttier, avant de recevoir une gentille reprise de sa maman.
Allons mon cœur, tu m’aides déjà dans beaucoup d’autres aspects de la gestion du temple. Tu peux être fier de ce que tu accomplis déjà.
Réconfort qu’elle ponctua d’une rapide, mais bien sûr maternelle, embrassade au bouquetin. C’est alors qu’un détail la tiqua. Pendant un instant, peut-être qu’Elizabeth dévisagea involontairement la fleuriste, certaine d’avoir remarqué... Quelque chose qui n’allait pas. Peut-être qu’elle ne se sentait pas bien, et qu’elle essayait de le cacher pour ne pas inquiéter la louve ? Avant qu’Elizabeth n’ait le temps de partager ses doutes, Zora rebondit sur une proposition quant à l’utilisation des fleurs. Une idée appréciable, sur laquelle la haute-prêtresse consacra quelques réflexions, sans pour autant oublier l’intuition qui l’avait saisit à peine avant.
L’idée me semble pas mal, sincèrement... Je crains simplement que la présence d’une couronne de fleur empêche les personnes les plus frilleuses de se couvrir la tête ou les oreilles. D’autant plus qu’il faudrait alors anticiper et préparer des couronnes qui conviennent aux tours de tête classiques, aux différentes formes d’oreilles, aux éventuelles cornes... J’aime bien l’idée, et je te remercie chaleureusement de l’initiative ! Mais je préférais que toutes les personnes présentes puissent se sentir à l’aise avant tout. Néanmoins, peut-être que nous pourrions l’adopter en broche, ou en un autre accessoire qui pourrait être mis par-dessus les vêtements ? Ce sera à méditer, en attendant...
Elizabeth chercha ses mots. Elle avait l’impression d’apercevoir des tics nerveux, un sourire étiré et presque douloureux, un regard qui portait le doute. Inquiète pour son amie, la louve ne voulait pas non plus la brusquer.
Sinon... Comment vas-tu, ma chère ? Pendant une seconde, Elizabeth regretta sa formulation qu'elle estimait maladroite. Trop formelle, ou peut-être pas assez ? Mais elle ne pouvait plus vraiment essayer de s’exprimer autrement et enchaina. Il ne me semble pas l’avoir formulé clairement, mais : dans la même mesure que tu m’offres ton assistance, n’hésite pas toi aussi à me demander quoique ce soit. Je serai ravie de pouvoir t’aider, ou même simplement t’écouter. En tant que Haute-Prêtresse du temple, il m’est naturel d’apporter mon soutien à quiconque ; et en tant que ton... Amie, il m’en serait un plaisir.
Pendant un très court instant, fébrile, rapide, on aurait presque pu estimer qu’Elizabeth avait comme rougi sous son pelage en prononçant le mot “amie”. Passée d’enfant docile à maman à charge de un, puis deux, puis trois enfants; sa situation constante ne lui avait pas souvent laissé le temps de tisser des amitiés. Une étrange mais agréable sensation que la louve souhaiter pouvoir honorer envers celle qui l’appelait affectueusement “Lizzy”. Bien sûr, elle accompagnait ses mots d'un sourire réconfortant et chaleureux à l'égard de la nymphe.
Zora Krüger
Fleuriste & Chasseuse d'étoiles
Les compliments d’Elizabeth sur son talent de fleuriste la font regarder ses pieds, le rouge se cache sous son maquillage, mais elle le sent bien lui monter aux joues. Et petit Göttier en rajoute une couche et là, elle ne sait d’un coup plus où se mettre ! La grande bouche Zora perd ses mots ! Mais non pas du tout, cela s’apprend et je pourrais te l’apprendre si tu veux.
Partager son savoir et son temps ne lui dérange pas, elle ajouterait même que cela l’aide à entraîner sa sociabilisation, à l’image de ses préparations. L’étreinte maternelle la fait sourire, ses doigts tripotent les fleurs, testent leur souplesse et le nez sent une nouvelle fois leur parfum agréable et rafraîchissant.
Son idée de couronne ne rencontre pas l’appréciation escomptée, cependant elle comprend tout à fait où elle veut en venir. D’accord, je tâcherai de trouver une alternative, de toute façon je crois qu’on aura assez de décorations pour célébrer au mieux les fêtes, cela me rassure. Il ne manquerait plus qu’elle vienne gâcher le beau tableau, Sévan son patron lui prêtera sûrement main forte, lui qui est une source inépuisable d’inspiration en tout genre, à se demander ce qu’il faisait sur Terre avant…quand elle l’interroge, l’humain se contente de lui sourire de son doux rictus paternel, l’air de lui dire qu’un jour il se confiera, quand elle sera plus grande ou lui mieux préparé à s’ouvrir sur sa vie. Peut-être que la nymphe s’imagine tout un tas de péripéties alors qu’il était boulanger ou simplement professeur.
La question de Lizzy la prend de court. Comment va-t-elle ? Elle a oublié comment elle allait. Non, c’est faux. Le malaise revient en pleine puissance. Elle se sent épiée, à découvert et totalement en danger. Ce qui est bête, dans la maison des Dieux, personne ne doit se croire autre qu’en sécurité, accepté et aimé pour ce qu’il est et ce qu’il a à offrir au monde. Ça va. Mensonge, à moitié, Zora n’est pas ni malade, ni en situation de détresse, mais sa foi lui pose problème.
Amie ?! Elle s’écrie, pose sa main tout contre sa bouche, interdite. Le sourire se veut rassurant, il dénonce cependant l’état véritable de l’opaline. En rappelant son statut de Haute Prêtresse, Elizabeth paraît clairvoyante, comme si elle savait déjà tout et n’attendait qu’une chose ; que celle en face crache le morceau.
Elizabeth, comment dire. Les signes de nervosité se multiplient, ses cheveux malmenés, ses lèvres mordues et les yeux ne sachant plus où se poser. Une profonde respiration est prise à en faire vibrer tout son corps. Désolée de ternir l’ambiance en ce jour important. C’est que…hm. Le formuler n’est pas tâche facile, il faut bien choisir ses mots pour ne pas trop vendre la mèche. Zora veut en premier lieu arrondir les ongles. Comment avez-vous réagi lorsque vous êtes devenue Haute Prêtresse ? Cela vous-a-t-il paru telle une évidence ? Avez-vous douté de vous depuis ? Voilà, c’est pas mal ça Zo. Le bouquet de fleurs craint pour sa santé à ainsi sentir ses pétales se faire écraser de la sorte.
Partager son savoir et son temps ne lui dérange pas, elle ajouterait même que cela l’aide à entraîner sa sociabilisation, à l’image de ses préparations. L’étreinte maternelle la fait sourire, ses doigts tripotent les fleurs, testent leur souplesse et le nez sent une nouvelle fois leur parfum agréable et rafraîchissant.
Son idée de couronne ne rencontre pas l’appréciation escomptée, cependant elle comprend tout à fait où elle veut en venir. D’accord, je tâcherai de trouver une alternative, de toute façon je crois qu’on aura assez de décorations pour célébrer au mieux les fêtes, cela me rassure. Il ne manquerait plus qu’elle vienne gâcher le beau tableau, Sévan son patron lui prêtera sûrement main forte, lui qui est une source inépuisable d’inspiration en tout genre, à se demander ce qu’il faisait sur Terre avant…quand elle l’interroge, l’humain se contente de lui sourire de son doux rictus paternel, l’air de lui dire qu’un jour il se confiera, quand elle sera plus grande ou lui mieux préparé à s’ouvrir sur sa vie. Peut-être que la nymphe s’imagine tout un tas de péripéties alors qu’il était boulanger ou simplement professeur.
La question de Lizzy la prend de court. Comment va-t-elle ? Elle a oublié comment elle allait. Non, c’est faux. Le malaise revient en pleine puissance. Elle se sent épiée, à découvert et totalement en danger. Ce qui est bête, dans la maison des Dieux, personne ne doit se croire autre qu’en sécurité, accepté et aimé pour ce qu’il est et ce qu’il a à offrir au monde. Ça va. Mensonge, à moitié, Zora n’est pas ni malade, ni en situation de détresse, mais sa foi lui pose problème.
Amie ?! Elle s’écrie, pose sa main tout contre sa bouche, interdite. Le sourire se veut rassurant, il dénonce cependant l’état véritable de l’opaline. En rappelant son statut de Haute Prêtresse, Elizabeth paraît clairvoyante, comme si elle savait déjà tout et n’attendait qu’une chose ; que celle en face crache le morceau.
Elizabeth, comment dire. Les signes de nervosité se multiplient, ses cheveux malmenés, ses lèvres mordues et les yeux ne sachant plus où se poser. Une profonde respiration est prise à en faire vibrer tout son corps. Désolée de ternir l’ambiance en ce jour important. C’est que…hm. Le formuler n’est pas tâche facile, il faut bien choisir ses mots pour ne pas trop vendre la mèche. Zora veut en premier lieu arrondir les ongles. Comment avez-vous réagi lorsque vous êtes devenue Haute Prêtresse ? Cela vous-a-t-il paru telle une évidence ? Avez-vous douté de vous depuis ? Voilà, c’est pas mal ça Zo. Le bouquet de fleurs craint pour sa santé à ainsi sentir ses pétales se faire écraser de la sorte.
Elizabeth Moonmawh
Maison de la Terre et du Sang
Les préparations florales se passaient bien, dans une ambiance fortement agréable. Des mots doux et réconfortants s’échangeaient pendant que les fleurs étaient tantôt arrangées, tantôt tissées. Les jardins portaient à merveille la sérénité de la matinée, et la douce voix de la nymphe sonnait mélodieuse dans cette atmosphère hivernale et bucolique. Quand bien même elle démontrait d’une aide certaine, Zora ne pouvait s’empêcher de faire preuve d’une touchante modestie. Elizabeth le comprenait bien, elle-même ne savait pas toujours comment recevoir les compliments. Cela ne lui empêchait pas d’en offrir, car après tout, il est essentiel de souligner les qualités des autres pour les aider à s’apprécier eux-mêmes. Sans insister dessus, Elizabeth se contentait de partager quelques mots sincères.
Ah, je ne sais pas, je n'ai pas la délicatesse pour... Mais je pense que ça plairait à Lïn.
Certainement, oui. Je pourrais toujours lui en parler un jour. I..Elle, pardon, se sentirait tout à son aise à manipuler des fleurs.
Cependant, elle voyait bien que son amie était comme... Tourmentée. Certes elle disait aller bien, mais ses mimiques exprimaient le contraire. Elizabeth avait envie d’insister, mais elle ne s’en sentait pas légitime, de peur de mettre la nymphe mal à l’aise. Elle hésita, portant toujours un regard tendre, mais en l’état aussi inquiet. Elle était finalement sur le point de prendre la parole, même si elle ne savait plus comment elle comptait s’exprimer, elle espérait trouver un moyen de lui faire comprendre qu’elle avait parfaitement le droit de partager ses inquiétudes ; mais un cri soudain la coupa de court, celui de Zora-même lorsqu’elle réalisa que le mot “amie” avait été employé. Sur l’instant, Elizabeth eut peur de s’être emportée : peut-être que la qualifier d’amie l’avait vexée ? Peut-être qu’elle aurait dû lui demander la permission au préalable, peut-être que les amis se confirment mutuellement leur statut auprès de l’autre ? Ciel, que ce genre de relation pouvait être tristement compliqué.
Oh, Zora, mes excuses, je...
Commença-t-elle à dire sous quelques balbuties timides pour le moins inhabituelles chez la haute-prêtresse. Elle ne s’attendait pas d’ailleurs à ce que la nymphe commence finalement à se dévoiler, dans une certaine maladresse, la pauvre s’excusait même à la simple idée de partager ses troubles. Constant plus clairement encore les tourments de son amie, Elizabeth reprit contenance, prête à l’écouter, prête à la soutenir, peu importe ce qu’elle pouvait lui confier.
Je t’en prie, prends ton temps. Doucement, Elizabeth vint apposer sa patte sur le bras de Zora, en signe de soutien affectif. Si cette dernière acceptait le geste, bien sûr. Tu ne ternis rien du tout, voyons. Je suis là pour toi si tu en as besoin.
Je... Peux vous laisser en intimité si tu le souhaites, Zora.
Demanda Göttier, se disant qu’il ne voulait pas la gêner d’une façon ou d’une autre. Il ne se sentirait pas vexé si elle préférait rester seule avec sa maman. Selon la réponse de la nymphe, il partirait ou resterait discrètement.
Ravie de voir Zora ouvrir timidement sa carapace, “Lizzy” prit en grande considération ses questions. Elle devinait que celles-ci devaient faire passerelle pour une conversation délicate aux yeux de la nymphe.
Eh bien... J’étais agréablement surprise. Ce n’était pas, non plus, complétement inattendu. En soi j’avais accompagné l’ancien Haut-Prêtre pendant longtemps, je connaissais le poids de son travail, ses missions, et j’ai appris auprès de lui. Je suppose qu’il me faisait suffisamment confiance pour me confier la suite. Depuis, il n’y a pas un jour où je ne doute pas. Que ce soit de moi-même, de comment étaient les choses à mon arrivée, ou encore de comment j’ai essayé, et essaye encore, de faire en sorte que tout soit un peu meilleur pour tout le monde.
Je... N’ai pas accepté le poste de Haute-Prêtresse pour le pouvoir ou l’influence. Si, avec l’idée que sa posture assurerait une sécurité pour ses enfants. Mais plutôt parce que je me sentais capable. Me pensais-je infaillible ? Loin de là, mais j’avais le... Sentiment, de pouvoir apporter une contribution positive ainsi. Ce qui est vrai aussi. La morale d’Elizabeth a toujours oscillé entre faire le bien pour ses enfants et faire le bien pour tout le monde, et devenir Haute-Prêtresse lui donnait la possibilité de faire les deux.
Je ne veux pas chercher à prétendre que je fais bien mon travail, j’essaye de me demander constamment comment je pourrais faire mieux. Le doute est le meilleur moyen de s’améliorer. Je doute, je me questionne, je réfléchis, et quand je pense pouvoir faire mieux, je le fais. Cela ne veut absolument pas dire qu’il n’y a jamais eu des ratés, ni qu’il n’y en aura jamais ; mais ne pas douter ne m’aurait pas permis d’améliorer la vie à l’orphelinat, ou de rendre les cérémonies plus accessibles à toustes.
J’espère que mes réponses t’aideront, quelques soient tes troubles. Et... Zora, je le pense sincèrement, si tu en as besoin, je suis capable de tout écouter.
La louve ressentait presque une pression supplémentaire. Il y a une subtile et étrange différence entre tendre l'oreille aux fidèles et aux inconnus ; et tendre l'oreille à ses proches. Comme si savoir écouter et pouvoir répondre était, ici, plus important encore.
Ah, je ne sais pas, je n'ai pas la délicatesse pour... Mais je pense que ça plairait à Lïn.
Certainement, oui. Je pourrais toujours lui en parler un jour. I..Elle, pardon, se sentirait tout à son aise à manipuler des fleurs.
Cependant, elle voyait bien que son amie était comme... Tourmentée. Certes elle disait aller bien, mais ses mimiques exprimaient le contraire. Elizabeth avait envie d’insister, mais elle ne s’en sentait pas légitime, de peur de mettre la nymphe mal à l’aise. Elle hésita, portant toujours un regard tendre, mais en l’état aussi inquiet. Elle était finalement sur le point de prendre la parole, même si elle ne savait plus comment elle comptait s’exprimer, elle espérait trouver un moyen de lui faire comprendre qu’elle avait parfaitement le droit de partager ses inquiétudes ; mais un cri soudain la coupa de court, celui de Zora-même lorsqu’elle réalisa que le mot “amie” avait été employé. Sur l’instant, Elizabeth eut peur de s’être emportée : peut-être que la qualifier d’amie l’avait vexée ? Peut-être qu’elle aurait dû lui demander la permission au préalable, peut-être que les amis se confirment mutuellement leur statut auprès de l’autre ? Ciel, que ce genre de relation pouvait être tristement compliqué.
Oh, Zora, mes excuses, je...
Commença-t-elle à dire sous quelques balbuties timides pour le moins inhabituelles chez la haute-prêtresse. Elle ne s’attendait pas d’ailleurs à ce que la nymphe commence finalement à se dévoiler, dans une certaine maladresse, la pauvre s’excusait même à la simple idée de partager ses troubles. Constant plus clairement encore les tourments de son amie, Elizabeth reprit contenance, prête à l’écouter, prête à la soutenir, peu importe ce qu’elle pouvait lui confier.
Je t’en prie, prends ton temps. Doucement, Elizabeth vint apposer sa patte sur le bras de Zora, en signe de soutien affectif. Si cette dernière acceptait le geste, bien sûr. Tu ne ternis rien du tout, voyons. Je suis là pour toi si tu en as besoin.
Je... Peux vous laisser en intimité si tu le souhaites, Zora.
Demanda Göttier, se disant qu’il ne voulait pas la gêner d’une façon ou d’une autre. Il ne se sentirait pas vexé si elle préférait rester seule avec sa maman. Selon la réponse de la nymphe, il partirait ou resterait discrètement.
Ravie de voir Zora ouvrir timidement sa carapace, “Lizzy” prit en grande considération ses questions. Elle devinait que celles-ci devaient faire passerelle pour une conversation délicate aux yeux de la nymphe.
Eh bien... J’étais agréablement surprise. Ce n’était pas, non plus, complétement inattendu. En soi j’avais accompagné l’ancien Haut-Prêtre pendant longtemps, je connaissais le poids de son travail, ses missions, et j’ai appris auprès de lui. Je suppose qu’il me faisait suffisamment confiance pour me confier la suite. Depuis, il n’y a pas un jour où je ne doute pas. Que ce soit de moi-même, de comment étaient les choses à mon arrivée, ou encore de comment j’ai essayé, et essaye encore, de faire en sorte que tout soit un peu meilleur pour tout le monde.
Je... N’ai pas accepté le poste de Haute-Prêtresse pour le pouvoir ou l’influence. Si, avec l’idée que sa posture assurerait une sécurité pour ses enfants. Mais plutôt parce que je me sentais capable. Me pensais-je infaillible ? Loin de là, mais j’avais le... Sentiment, de pouvoir apporter une contribution positive ainsi. Ce qui est vrai aussi. La morale d’Elizabeth a toujours oscillé entre faire le bien pour ses enfants et faire le bien pour tout le monde, et devenir Haute-Prêtresse lui donnait la possibilité de faire les deux.
Je ne veux pas chercher à prétendre que je fais bien mon travail, j’essaye de me demander constamment comment je pourrais faire mieux. Le doute est le meilleur moyen de s’améliorer. Je doute, je me questionne, je réfléchis, et quand je pense pouvoir faire mieux, je le fais. Cela ne veut absolument pas dire qu’il n’y a jamais eu des ratés, ni qu’il n’y en aura jamais ; mais ne pas douter ne m’aurait pas permis d’améliorer la vie à l’orphelinat, ou de rendre les cérémonies plus accessibles à toustes.
J’espère que mes réponses t’aideront, quelques soient tes troubles. Et... Zora, je le pense sincèrement, si tu en as besoin, je suis capable de tout écouter.
La louve ressentait presque une pression supplémentaire. Il y a une subtile et étrange différence entre tendre l'oreille aux fidèles et aux inconnus ; et tendre l'oreille à ses proches. Comme si savoir écouter et pouvoir répondre était, ici, plus important encore.
Zora Krüger
Fleuriste & Chasseuse d'étoiles
Elizabeth a dû la prendre pour une fille bizarre à s’écrier pour un ‘simple’ mot, mais voilà il n’est pas si simple pour elle et cela lui prendra encore du temps avant de réussir à comprendre qu’on veuille bien de sa présence dans un cercle jugé si restreint. Fort heureusement, la gentillesse naturelle de la louve éclipsa tous signes d’embarras. Elle avait ce don inné de pouvoir installer une ambiance appelant à la confidence, prêtant ses deux oreilles aux confessions des fidèles. Inutile de se demander davantage pourquoi les plus jeunes restent collés à elle.
Zora a le cerveau en pleine infusion, elle a buté sur ses mots, son demi-message a réussi à trouver preneur en la compréhension de son aînée, mais le stress lié à son problème reste difficile à canaliser. Le fait qu’elle puisse avoir douté et puisse toujours douter ferait bien sourire la nymphe, cependant elle craint qu’elle n’ait pas complètement saisi le sens de son doute. Et elle ne peut lui en vouloir, son interrogatoire ne fut pas assez explicite, volontairement de sa part. Si elle lui disait de but en blanc qu’elle doute sur le principe même de l’implication personnelle dans la religion, peut-être qu’elle tournerait son discours d’une autre manière.
Il est bon de douter vous dites. Elle puise dans ses paroles, essayent de les interpréter de sorte à répondre par elle-même aux questions qu’elle refuse de poser ouvertement.
Je pense, et je ne suis pas la seule à le penser, que vous faîtes un incroyable travail, que vos efforts ne sont pas en vain car si je me sens de vous en parler aujourd’hui, c’est parce que je n’ai pas peur du jugement, juste de la vérité derrière…ce que je compte vous dire.
Le petit à ses côtés peut bien rester, il ne dérange pas tant que cela, mais le sujet étant assez délicat, elle lui demande silencieusement s’il peut les laisser en s’avançant vers la droite, loin du centre des discussions sur l’organisation.
Écoutez. Cela commence plutôt bien, elle veut que son attention se pose entièrement sur ce qu’elle compte lui avouer. Cela est dû à ce que j’ai vécu sur Terre. Autant mettre tout de suite les pieds dans le plat. Je crois que je suis dans le faux, que j’agis hypocritement. L’émotion remue son estomac, son sang ne fait qu’un tour et sa bouche devient pâteuse, dans quel état se met-elle enfin ! La regardant droit dans les yeux, la jeune femme se penche vers la Haute-Prêtresse et poursuit. Je ne suis pas une vraie fidèle, Lizzy. Sa voix tremble, la honte lui tient la gorge et appuie si fort qu’elle a l’impression qu’à tout moment elle va tourner de l’oeil. Je ne les pense pas ici, avec vous. Les faisant référence aux Dieux. Que va-t-il m’arriver si je n’ai plus la foi, s’ils découvrent que je ne l’ai jamais eue ?
Les fleurs sont posées sur un banc, détruites en partie par la force nerveuse de leur fleuriste. Les pauvres ne sont qu’agonie, alors elle les laisse tranquille maintenant. Vous comprenez ce que je vous dis ? Je suis une fraude. Le visage se baisse une nouvelle fois, les mains jointes sur le devant, quémandant un peu de pitié.
Zora a le cerveau en pleine infusion, elle a buté sur ses mots, son demi-message a réussi à trouver preneur en la compréhension de son aînée, mais le stress lié à son problème reste difficile à canaliser. Le fait qu’elle puisse avoir douté et puisse toujours douter ferait bien sourire la nymphe, cependant elle craint qu’elle n’ait pas complètement saisi le sens de son doute. Et elle ne peut lui en vouloir, son interrogatoire ne fut pas assez explicite, volontairement de sa part. Si elle lui disait de but en blanc qu’elle doute sur le principe même de l’implication personnelle dans la religion, peut-être qu’elle tournerait son discours d’une autre manière.
Il est bon de douter vous dites. Elle puise dans ses paroles, essayent de les interpréter de sorte à répondre par elle-même aux questions qu’elle refuse de poser ouvertement.
Je pense, et je ne suis pas la seule à le penser, que vous faîtes un incroyable travail, que vos efforts ne sont pas en vain car si je me sens de vous en parler aujourd’hui, c’est parce que je n’ai pas peur du jugement, juste de la vérité derrière…ce que je compte vous dire.
Le petit à ses côtés peut bien rester, il ne dérange pas tant que cela, mais le sujet étant assez délicat, elle lui demande silencieusement s’il peut les laisser en s’avançant vers la droite, loin du centre des discussions sur l’organisation.
Écoutez. Cela commence plutôt bien, elle veut que son attention se pose entièrement sur ce qu’elle compte lui avouer. Cela est dû à ce que j’ai vécu sur Terre. Autant mettre tout de suite les pieds dans le plat. Je crois que je suis dans le faux, que j’agis hypocritement. L’émotion remue son estomac, son sang ne fait qu’un tour et sa bouche devient pâteuse, dans quel état se met-elle enfin ! La regardant droit dans les yeux, la jeune femme se penche vers la Haute-Prêtresse et poursuit. Je ne suis pas une vraie fidèle, Lizzy. Sa voix tremble, la honte lui tient la gorge et appuie si fort qu’elle a l’impression qu’à tout moment elle va tourner de l’oeil. Je ne les pense pas ici, avec vous. Les faisant référence aux Dieux. Que va-t-il m’arriver si je n’ai plus la foi, s’ils découvrent que je ne l’ai jamais eue ?
Les fleurs sont posées sur un banc, détruites en partie par la force nerveuse de leur fleuriste. Les pauvres ne sont qu’agonie, alors elle les laisse tranquille maintenant. Vous comprenez ce que je vous dis ? Je suis une fraude. Le visage se baisse une nouvelle fois, les mains jointes sur le devant, quémandant un peu de pitié.
Elizabeth Moonmawh
Maison de la Terre et du Sang
Est-ce qu’Elizabeth trouvait Zora bizarre, à s’écrier soudainement ? Peut-être. Mais qui n’est pas bizarre à sa manière, en ce monde ? Avec le recul, Elizabeth trouvait même ça plutôt mignon ; elle-même rougirait bêtement, et honteusement, si quelqu’un la prenait au dépourvu avec ce genre de considérations et de mots à la valeur intrinsèque importante. Elle s’était sentie si bête, déjà, il y a quelques jours avec le métamorphe tigre qui... Hm... Bref ! Ce n’était surtout pas le moment d’y repenser.
Zora semblait rencontrer quelques difficultés à partager ses pensées. La louve était pour le moins habituée aux personnes hésitantes, timides et intimidées ; et était forgée d’une patience à toute épreuve pour ce genre de situation. Elle laissait tout le temps dont avait besoin la nymphe, que ce soit pour rassembler son courage ou pour trouver les mots qui illustraient le mieux ses idées et ses sentiments. Si elle avait été plus brave, Elizabeth lui aurait certainement pris la main en guise de soutien. Mais elle se trouvait encore loin de porter en elle l’audace d’un tel geste, craignant de briser la bulle de confort de son amie.
De son côté, Göttier prit en considération les besoins de Zora, et s’éloigna discrètement jusqu’à sortir de la salle de prière sans un bruit. Malgré son gabarit, le bouquetin savait souvent se rendre... Eh bien, discret. Il en profita pour aller demander aux autres prêtres présents dans le temple d’éviter la salle de prière pour le moment, espérant ainsi bien faire.
Allons, tu me flattes... Je fais de mon mieux, simplement. Tu peux parler librement, je ne te jugerai pas.
Elle pensait ses mots. Par Ekaris, elle se promettait d’aider son amie sans la juger, quoiqu’elle pouvait lui confesser. Allait-elle regretter cette promesse interne offerte à sa Déesse ? Encore trop tôt et difficile à dire ; mais elle ne s’attendait certainement pas à une telle révélation. Les fleurs meurtries tombant au sol offrait une bonne image de la situation incongrue.
Incongrue, certes, mais pas insurmontable. Sur l’instant, Elizabeth sentit une inspiration brute lui saisir la gorge, puis l’air se bloquer dans sa poitrine pendant qu’elle réfléchissait. Pouvait-elle lui dire qu’elle se sentait parfois elle-même hypocrite ; pouvait-elle lui dire, à elle, à son amie en détresse, qu’elle avait rejoint le temple d’Ekaris par recherche d’influence, pour soigner son image et servir les intérêts de ses jeunes enfants d’abord ? Certes elle admettait l’existence des Dieux, mais elle n’est pas aussi aveuglément pieuse que les nonnes des anciens temps, ce qui pouvait sembler étrange pour la plus grande représentante d’Ekaris en ce monde.
Puis elle soupira quelques secondes après, d’un souffle discret et long, alors que ses pensées s’organisaient. “Allons, ma chère, regarde moi...” Alors que les mots qu’elle apporterait en solution se formait dans son esprit avant de les prononcer.
- “Eh bien... Pour commencer, je te remercie de me partager ceci. Tu peux être fière de ton courage, et saches que tes confidences resteront entre nous. À défaut d’oser lui prendre ses mains, Elizabeth tandis ses propres pattes, laissant le choix à Zora de les saisir si elle en ressentait le besoin, maintenant qu’elle ne tenait plus les fleurs. “Les choses ici sont différentes de comment étaient les choses sur terre. Je ne pense pas que tu sois la première personne à douter de l’existence des Quatre, je ne pense pas non plus que quiconque puisse te blâmer pour ça.”
Une bonne chose de dite, se disait-elle. À présent, elle devait trouver comment entrer dans le fond du sujet, comment la rassurer, comment l’encourager et la guider de la façon la plus saine et bienveillante possible.
- “Le fait que tu te questionnes, et que tu m’en parles, montre que tu n’es pas indifférente de la situation. Je me dis que tu voudrais, peut-être, améliorer la situation ? Que, certes, aujourd’hui, tu ne crois pas en l’existence des Quatre ; mais que tu n’es pas opposée à l’idée de croire en eux un jour prochain ? Du moins, c’est l’impression que j’en ai.”
Alors qu’elle soutenait le regard de la nymphe jusqu’ici, Elizabeth les abandonna un instant pour lever les yeux vers la grande statue de la Déesse. Au fond, savoir si Ekaris veille ou non sur leur monde ne changeait pas la façon dont se déroulent les évènements des choses. Bien sûr, ce serait plus rassurant, mais il ne fallait pas baser nos actions sur cette connaissance ; ni sur la peur que ce ne soit pas le cas.
Ensuite, Elizabeth se reconcentra sur son amie, les yeux toujours emplis d’un désir de réconfort et de compréhension. Car, que la Déesse soit présente ou non, sa volonté de bien faire devait être sa seule motivation de rassurer Zora en ce jour.
- “En tant que Haute-Prêtresse, je renie que tu es une fraude.” Bien sûr, elle le niait aussi en tant qu’amie, mais cette formulation avait le mérite d’être plus solennelle. “Tu doutes, Zora, le doute est une partie intégrante de la construction de l’esprit et de la Foi. La Foi est une croyance, une pensée qui repose dans l’idée d’accepter l’existence d’une chose que nous ne pouvons pas prouver. Prenons un exemple typique de l’ancien monde : les bactéries, et tout ce qui relevait du microscopique et plus petit encore. Pendant des millénaires, personne ne pouvait prouver leur existence, et pourtant, il y avait des philosophes grecs qui supposaient l’existence d’un équivalent des atomes, notamment Démocrite qui parlait justement des “Atomos” : des choses qui ont été divisées un nombre infini de fois, jusqu’à devenir des éléments infiniment petits, comme des atomes de feu, d’eau, de terre et d’air qui composaient l’univers. Il ne pouvait pas le prouver, nous pouvons assumer que les grecs se moquaient de lui même, peut-être, mais il croyait en sa théorie, et il avait partiellement vrai.”
Elizabeth aurait bien enchaîné avec Blaise Pascal, et le pari qu’il proposait ; ou même encore avec Socrate, et son idée d’admettre qu’on ne savait rien... Mais peut-être que cela aurait fait beaucoup ? Ces approches lui restaient malgré tout dans un coin de l’esprit, au cas où.
- “De ce postulat, nous ne savons pas encore s’il y a des bactéries dans ce monde aussi. Pourtant, cela semble être une pensée naturelle pour nous. Tant que ce n’est pas prouvé, c’est un acte de Foi que de croire en leur existence ; ce fonctionnement de pensée est le même que pour les Dieux. Nous ne pouvons pas démontrer leur existence d’une assurance absolue, il y a des arguments qui en attestent, d’autres qui les contredisent, et c’est à nous de considérer comment nous nous sentons vis-à-vis d’eux. Même si tu doutes d’eux, tu es ici, volontaire, à m’aider pour l’organisation d’Aurora. C’est un acte de bienveillance.”
La prêtresse n’avait pas loupé une certaine information importante du discours de la fleuriste, loin de là : celle-ci avait mentionné qu’elle tenait son doute religieux de son passé sur terre. Un peu hésitante, mais motivée par l’envie de pouvoir mieux l’aider en en sachant plus, elle demanda :
- “Tu es libre de ne pas vouloir me répondre, mais... accepterais-tu de me parler de ton expérience sur terre, vis-à-vis de la religion ? Je me dis que, si j’en sais plus, je pourrai peut-être plus facilement te répondre. Si tu ne veux pas, je n’insisterai pas, bien sûr ; et je continuerai tout de même à essayer de t’aider. L’important est que tu te sentes bien avec toi-même, selon moi.”
Zora semblait rencontrer quelques difficultés à partager ses pensées. La louve était pour le moins habituée aux personnes hésitantes, timides et intimidées ; et était forgée d’une patience à toute épreuve pour ce genre de situation. Elle laissait tout le temps dont avait besoin la nymphe, que ce soit pour rassembler son courage ou pour trouver les mots qui illustraient le mieux ses idées et ses sentiments. Si elle avait été plus brave, Elizabeth lui aurait certainement pris la main en guise de soutien. Mais elle se trouvait encore loin de porter en elle l’audace d’un tel geste, craignant de briser la bulle de confort de son amie.
De son côté, Göttier prit en considération les besoins de Zora, et s’éloigna discrètement jusqu’à sortir de la salle de prière sans un bruit. Malgré son gabarit, le bouquetin savait souvent se rendre... Eh bien, discret. Il en profita pour aller demander aux autres prêtres présents dans le temple d’éviter la salle de prière pour le moment, espérant ainsi bien faire.
Allons, tu me flattes... Je fais de mon mieux, simplement. Tu peux parler librement, je ne te jugerai pas.
Elle pensait ses mots. Par Ekaris, elle se promettait d’aider son amie sans la juger, quoiqu’elle pouvait lui confesser. Allait-elle regretter cette promesse interne offerte à sa Déesse ? Encore trop tôt et difficile à dire ; mais elle ne s’attendait certainement pas à une telle révélation. Les fleurs meurtries tombant au sol offrait une bonne image de la situation incongrue.
Incongrue, certes, mais pas insurmontable. Sur l’instant, Elizabeth sentit une inspiration brute lui saisir la gorge, puis l’air se bloquer dans sa poitrine pendant qu’elle réfléchissait. Pouvait-elle lui dire qu’elle se sentait parfois elle-même hypocrite ; pouvait-elle lui dire, à elle, à son amie en détresse, qu’elle avait rejoint le temple d’Ekaris par recherche d’influence, pour soigner son image et servir les intérêts de ses jeunes enfants d’abord ? Certes elle admettait l’existence des Dieux, mais elle n’est pas aussi aveuglément pieuse que les nonnes des anciens temps, ce qui pouvait sembler étrange pour la plus grande représentante d’Ekaris en ce monde.
Puis elle soupira quelques secondes après, d’un souffle discret et long, alors que ses pensées s’organisaient. “Allons, ma chère, regarde moi...” Alors que les mots qu’elle apporterait en solution se formait dans son esprit avant de les prononcer.
- “Eh bien... Pour commencer, je te remercie de me partager ceci. Tu peux être fière de ton courage, et saches que tes confidences resteront entre nous. À défaut d’oser lui prendre ses mains, Elizabeth tandis ses propres pattes, laissant le choix à Zora de les saisir si elle en ressentait le besoin, maintenant qu’elle ne tenait plus les fleurs. “Les choses ici sont différentes de comment étaient les choses sur terre. Je ne pense pas que tu sois la première personne à douter de l’existence des Quatre, je ne pense pas non plus que quiconque puisse te blâmer pour ça.”
Une bonne chose de dite, se disait-elle. À présent, elle devait trouver comment entrer dans le fond du sujet, comment la rassurer, comment l’encourager et la guider de la façon la plus saine et bienveillante possible.
- “Le fait que tu te questionnes, et que tu m’en parles, montre que tu n’es pas indifférente de la situation. Je me dis que tu voudrais, peut-être, améliorer la situation ? Que, certes, aujourd’hui, tu ne crois pas en l’existence des Quatre ; mais que tu n’es pas opposée à l’idée de croire en eux un jour prochain ? Du moins, c’est l’impression que j’en ai.”
Alors qu’elle soutenait le regard de la nymphe jusqu’ici, Elizabeth les abandonna un instant pour lever les yeux vers la grande statue de la Déesse. Au fond, savoir si Ekaris veille ou non sur leur monde ne changeait pas la façon dont se déroulent les évènements des choses. Bien sûr, ce serait plus rassurant, mais il ne fallait pas baser nos actions sur cette connaissance ; ni sur la peur que ce ne soit pas le cas.
Ensuite, Elizabeth se reconcentra sur son amie, les yeux toujours emplis d’un désir de réconfort et de compréhension. Car, que la Déesse soit présente ou non, sa volonté de bien faire devait être sa seule motivation de rassurer Zora en ce jour.
- “En tant que Haute-Prêtresse, je renie que tu es une fraude.” Bien sûr, elle le niait aussi en tant qu’amie, mais cette formulation avait le mérite d’être plus solennelle. “Tu doutes, Zora, le doute est une partie intégrante de la construction de l’esprit et de la Foi. La Foi est une croyance, une pensée qui repose dans l’idée d’accepter l’existence d’une chose que nous ne pouvons pas prouver. Prenons un exemple typique de l’ancien monde : les bactéries, et tout ce qui relevait du microscopique et plus petit encore. Pendant des millénaires, personne ne pouvait prouver leur existence, et pourtant, il y avait des philosophes grecs qui supposaient l’existence d’un équivalent des atomes, notamment Démocrite qui parlait justement des “Atomos” : des choses qui ont été divisées un nombre infini de fois, jusqu’à devenir des éléments infiniment petits, comme des atomes de feu, d’eau, de terre et d’air qui composaient l’univers. Il ne pouvait pas le prouver, nous pouvons assumer que les grecs se moquaient de lui même, peut-être, mais il croyait en sa théorie, et il avait partiellement vrai.”
Elizabeth aurait bien enchaîné avec Blaise Pascal, et le pari qu’il proposait ; ou même encore avec Socrate, et son idée d’admettre qu’on ne savait rien... Mais peut-être que cela aurait fait beaucoup ? Ces approches lui restaient malgré tout dans un coin de l’esprit, au cas où.
- “De ce postulat, nous ne savons pas encore s’il y a des bactéries dans ce monde aussi. Pourtant, cela semble être une pensée naturelle pour nous. Tant que ce n’est pas prouvé, c’est un acte de Foi que de croire en leur existence ; ce fonctionnement de pensée est le même que pour les Dieux. Nous ne pouvons pas démontrer leur existence d’une assurance absolue, il y a des arguments qui en attestent, d’autres qui les contredisent, et c’est à nous de considérer comment nous nous sentons vis-à-vis d’eux. Même si tu doutes d’eux, tu es ici, volontaire, à m’aider pour l’organisation d’Aurora. C’est un acte de bienveillance.”
La prêtresse n’avait pas loupé une certaine information importante du discours de la fleuriste, loin de là : celle-ci avait mentionné qu’elle tenait son doute religieux de son passé sur terre. Un peu hésitante, mais motivée par l’envie de pouvoir mieux l’aider en en sachant plus, elle demanda :
- “Tu es libre de ne pas vouloir me répondre, mais... accepterais-tu de me parler de ton expérience sur terre, vis-à-vis de la religion ? Je me dis que, si j’en sais plus, je pourrai peut-être plus facilement te répondre. Si tu ne veux pas, je n’insisterai pas, bien sûr ; et je continuerai tout de même à essayer de t’aider. L’important est que tu te sentes bien avec toi-même, selon moi.”
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