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Saison froide ☃︎ Azamyr • An 118 — Novembre à Décembre

Imaginez un monde dans lequel votre avenir est incertain, la fin se rapprochant de plus en plus, sans que vous puissiez changer votre destin. Un jour, une solution est trouvée, vous permettant d’espérer, de croire en la possibilité d’une autre vie, une nouvelle vie. Il vous faut trouver une clé, vous permettant de traverser le portail menant à un nouveau monde. Là, tout est possible, vous naissez à nouveau, différent. Vous devrez faire face aux dangers, aux complots, aux découvertes. Mais l’avenir s’étend devant vous. Le petit journal d'Azamyr

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Bon baiser de Verdansk - PV Vadim

Lun 9 Sep 2024 - 10:27
Amriel
La Dragonne



Bon baiser de Verdansk

Ft - Vadim



Décembre 22, 118

Un jour de repos. Quelle horreur. Voilà ce qu'avait sûrement dû se dire la dragonne, lorsque Koss l'avait menacée de la renvoyer si elle ne prenait pas une journée loin des remparts. Pendant presque un mois après les attaques, Amriel ne s'était que peu reposée, craignant une nouvelle salve, craignant qu'une fois encore, elle ne pressente rien venir et voit la ville être mise à feu et à sang sous sa garde. Un mois complet de nuits courtes, rythmées par les cauchemars de sa vie passée, à imaginer le pire. Douze années que la dragonne avait quitté la terre, quitté ce fauteuil roulant pour rejoindre ce monde et pourtant, régulièrement, les cauchemars revenaient.
Dire que la Capitaine culpabilisait aurait été un euphémisme, tant elle peinait à perdre ces vieilles habitudes et c'est au levé du jour, sous une chute de neige importante, que la Malakim prit son envol, filant sans s'arrêter au dessus des remparts. Le froid n'avait jamais été un problème, tant elle le trouvait vivifiant et si elle aurait bien pu se rendre au temple pour prier, c'est loin des murs, profondément enfoncée dans le Bosquet de la Capitaine posa pied à terre, dans un silence de mort. Ces paysages désolés lui rappelaient sûrement sa terre natale, les combats qui avaient si longtemps fait rage dans la Toundra Russe. Mais la morsure du Cilice sur sa cuisse suffisait à faire taire ces flashs fugaces de cette vie passée. Elle n'était plus cette personne, n'était plus ce monstre qui avait tant tué. Et les Dieux lui avaient accordé leur pardon, lui rendant ainsi sa liberté, tant qu'elle continuerait à les vénérer. Car finalement, la religion n'était-elle pas basée sur la peur ? Celle d'être abandonnée, de voir ce qu'on avait nous être retiré.

Gardant son épée à sa taille, la dragonne s'approcha alors d'un Hyvernas qu'elle chérissait. Cet arbre unique, seul de la forêt à présenter encore des feuilles était d'une beauté saisissante et ses feuilles d'un blanc pur se mêlaient à merveille à ce paysage désolé. Autour d'elle, le silence était complet, les bruits des pas des quelques animaux dehors étouffés par l'épais manteau neigeux et c'est quittant son propre manteau que la dragonne vint l'étendre au sol, dévoilant ainsi son dos écailleux, ses larges épaules balafrées et cette côte de maille qui couvrait son buste et sa taille. Rarement affublée d'un pantalon qu'elle trouvait certainement bien trop inconfortable lorsqu'elle osait garder son outil mutilatoire durant la journée, la Capitaine vint s'agenouiller, la tension de la bague de métal sur sa cuisse ne faisant que se resserrer mais c'est tout à sa volonté de pénitence qu'elle se mit finalement à prier. Cet arbre, ce monde, tout ceci était un cadeau qui lui avait été fait, elle se devait d'honorer les dieux, de les remercier pour l'avoir acceptée dans leur royaume, dans cette nouvelle vie qui lui avait permis de se réinventer. C'est alors les mains jointes, les yeux clos que son front vint se poser contre la pulpe de ses doigts, se mettant alors à prier.

Elle ne serait pas dérangée ici, au beau milieu de ce bosquet, avec cette neige épaisse qui tombait autour d'elle, n'est-ce pas ? Mais déjà, un craquement de branchage loin derrière elle fit tendre l'oreille à la Malakim qui tournant alors sur les genoux avec lenteur, sonda les alentours, prête à en découdre avec ce qui approchait. Car si la Capitaine s'imaginait voir poindre un quelconque prédateur, qu'en serait-il d'affronter des souvenirs trop bien ancrés, dans un moment pareil, alors même que la peau rougie et marquée sous le Cilice lui offrait un nouveau point de vulnérabilité ?



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Amriel
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Vadim
Maison de la Terre et du Sang

C'était étrange de voir de la neige.
Dans l'ancien monde, je n'avais pas eu l'occasion d'en voir souvent, entre le réchauffement climatique et la pollution, la seule neige que j'avais vue, c'était sûr des photos ou à l'occasion de la neige artificielle. C'était con à dire, mais il fallait reconnaître que le nouveau monde, c'était bien le seul endroit où l'on pouvait voir de la neige tomber naturellement et où la pluie n'avait pas le goût et l'odeur d'une atmosphère surchargé de gaz de carburateur. J'avais connu suffisamment de choses merdiques pour apprécier le simple fait d'observer un flocon tomber du ciel, signe que je devenais certainement trop fleur bleue.

Je pensais que sortir de la cité avec ce temps serait une bonne idée. Avec l'épaisse couche de neige qui voilait le paysage, j'imaginais que la plupart des gens resteraient au chaud chez eux plutôt que d'aller fendre la poudreuse en se gelant les extrémités. Sur le principe mon raisonnement était logique, il y avait tout un tas de bonne raison pour rester à l'abri plutôt que d'aller se les geler. À cette période de l'année, même la nature semblait être endormie, l'on croisait moins d'animaux, les prédateurs (même si toujours présent) se faisait aussi plus rare. Même si je n'avais pas réellement eu la chance de faire des anges dans la neige, le froid, j'avais plutôt bien connu, lui et moi nous étions comme de vieux amis. Avoir la goutte au nez et le bout des doigts rouges et piquants, rien de tel pour se sentir vivant. J'avais passé plus d'une nuit glaciale dans des tranchées, coucher à même le sol, espérant de tout cœur qu'un drone ne passerait par là pour me larguer un explosif sur le coin de la gueule.

J'avais perdu plus d'un frère de cette façon, vers la fin de la guerre la plupart des drones étaient devenus silencieux, quant à la guerre électronique… Comment dire que certains drones pouvaient brouiller les brouilleurs eux-mêmes chargés de faire planter leur système de navigation ? La guerre était devenue une activité de nerd, des types cachés derrière un écran de contrôle, guidant leur petit engin de mort à coups de joystick et une fois le travail fini, ils rentraient chez eux comme après une journée de travail normale. Moi, j'étais soldat, j'avais rampé dans la merde et les tripes, j'étais loin d'être ce genre de planqué qui se donnait bon genre en se décrivant comme étant du « bon côté ».

Déjà, petit tips pour vos soirées mondaines. Quand un type parlera d'un conflit en citant les « gentils » et les « méchants », vous pouvez être sûr que ce mec-là n'a rien pigé concernant les conflits, plus que ça, c'était parce qu'on avait filé le droit de vote à ce genre de raclure d'avortement qu'on avait des guerres.

Moi, j'étais le genre de soldat à déambuler tout seul dans trente centimètres de neige (au mieux) en espérant ne pas me briser la nuque sur une racine fébrile. Un pas après l'autre, arriva ce qui devait arriver. Mon pied buta contre quelque chose de noueux ou peut-être même un caillou qu'un fan du petit Poucet avait laissé trainer au mauvais endroit. Malgré tout, j'étais parvenu à me rattraper en roulant vers l'avant. J'avais malgré moi traversé tant bien que mal un petit arbuste dont j'avais renversé le manteau neigeux.

чертовы камни

Je me remettais debout, croisant le regard d'une grande perche planté devant un arbre. C'était bien ma veine de me casser la gueule au milieu de nulle part devant quelqu'un qui plus était.

Amriel ?

Mieux valait tomber sur elle que sur un prédateur tout compte fait.
Vadim
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Mar 10 Sep 2024 - 11:36
Amriel
La Dragonne



Bon baiser de Verdansk

Ft - Vadim



Décembre 22, 118

Amriel avait mis un hiver ou deux à se faire à cette neige. Sur Terre, dans les lieux les plus froids, vous aviez de la chance si la neige qui vous tombait dessus n'était pas une combinaison chimique acide qui vous brûlait la peau au moindre contact et si le changement climatique que les climatosceptiques de l'an 2000 n'avaient pas voulu croire avait grandement réchauffé la planète, le froid lui par contre avait toujours existé. Oscillant simplement d'une fournaise insupportable l'été à des froids glaciaux et presque invivables l'hiver, l'ex-militaire avait assez pataugé dans la fange toute sa vie pour savoir que vivre à Azamyr était d'une douceur sans nom.

Alors naturellement, la dragonne n'avait pas vraiment pris l'habitude de se couvrir outre mesure, même en hiver et ses vêtements majoritairement fait de cuir et de maille — avec un peu de tissu contre la peau, Amriel n'étant pas masochiste à la différence d'une certaine vampyre — lui permettait surtout une grande liberté de mouvement et elle s'était même habituée aux aiguillons de froid lorsqu'elle volait, peu importe la saison. La nordique avait toujours préféré le froid, rejoignant les sommets durant l'été pour échapper à la moiteur étouffante des mois les plus chauds.

Alors naturellement, ses genoux nus contre le tissu trempé et froid ne semblait pas la déranger outre mesure. Non, ce qui la dérangea, c'était ces bruits de pas approchant derrière elle, ce crissement typique des pas dans la neige. À en juger par le bruit, ce n'était pas un animal — les bipèdes n'étant pas légion dans le règne animal, surtout de ce poids — et si le rythme des pas lui indiquait que rien ne penchait vers une embuscade, c'est lentement que la Malakim se retourna en provenance du bruit. Rien à l'horizon, les branchages épineux masquant pour l'instant la présence inconnue et le cilice toujours fermement arrimé dans les chairs tendres de sa cuisse, Amriel attendit, les oreilles et les yeux braqués dans la direction d'où le bruit finirait par se montrer. Avoir des sens aiguisés de Malakim était une bénédiction, lorsqu'on vivait constamment sur ses gardes, mais si la Dragonne avait imaginé voir débouler un chasseur, un herboriste ou toute autre genre de dryade zaddiste, elle resta un instant pantoise en voyant ce type aux cheveux blanc manquer de se vautrer après avoir trébuché sur un... caillou ? Immédiatement, les paroles du Russe lui hérissèrent le poil, comme un vieux souvenir marqué au fer rouge dans ces cicatrices qui avaient disparu à son passage du portail.

Mais en douze ans, Amriel avait appris à oublier, laisser cette part d'elle loin derrière, ne pas céder à ses instincts vengeurs dès qu'elle entendait la moindre sonorité slave. Non. Non... Et sûrement que sa posture rigide trahissait toute la tension qui prenait place derrière ces yeux de glace, mais les lèvres serrées en une mince ligne, les poings se serrant sans même qu'elle ne le remarque, elle vit l'inconnu l'appostropher, provoquant un mince tressautement de sa lèvre lorsqu'il vint la nommer. Tout le monde en ville connaissait son nom, après tout, elle était la Capitaine des veilleurs de la maison du Ciel et du Souffle. Mais l'entendre après que ces sonorités aient enclenché tout ce qu'il y avait de pire en elle... Un petit souffle par le nez, et la Dragonne ramassait ses ailes, la neige virevoltant au passage éclair de ses griffes près du sol et hochant simplement la tête comme elle le faisait lorsqu'elle était aux portes, elle le laissa approcher, les mains ne revenant pas se joindre devant elle comme elle le faisait lorsqu'elle priait.

« Vadim. » Elle aurait dû se douter que cet homme était un de ces salopards de rouges. Un tel prénom, ça ne pouvait qu'appartenir à ces bolch.... Non. C'était une époque révolue, le temps où la Suédoise se battait contre les troupes multicolores des rebelles n'était plus, c'était un malheureux hasard si cette bataille avait pris part au milieu de cette foutue Toundra Russe. Penser au passé n'aiderait personne et c'est sûrement ce qui traversa la caboche de la dragonne lorsqu'elle tenta de masquer toute la rage qui bouillonnait dans ses veines lorsqu'elle approcha d'un pas à peine. « J'imagine que vous êtes venus pour un contrat de récolte. Prenez gare, les animaux sont affamés, ils sont plus agressifs qu'à l'accoutumée. » Et l'envie de le questionner sur ses paroles prononcées vinrent bien la titiller, mais la Capitaine savait mieux que personne que certaines parties du passé ne valaient pas la peine d'être déterrées.



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Amriel
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Jeu 12 Sep 2024 - 13:56
Vadim
Maison de la Terre et du Sang

Le nerf de la guerre avait toujours été le renseignement.
Pour gagner, il fallait toujours avoir un coup d’avance, savoir où frapper était une chose aussi importance que savoir quand se replier pour éviter la contre-attaque. Le renseignement était un art à part entière, et lorsque la technologie ne pouvait pas aider, il fallait faire à l’ancienne.

On avait capturé un groupe d’éclaireurs rôdant un peu trop près de notre ligne de front. Couvert de boue, ils n'avaient pas réellement l’air d’une escouade de commande suicide venu faire le ménage, mais avec le temps, on avait appris à se méfier de tout. Quant à ceux ne se méfiant pas assez, généralement, il fallait envoyer une équipe de recherche pour retrouver leurs couilles. On était malgré tout parvenu à capturer certains d’entre eux, amochés certes, mais vivant. S'était ensuivi tout un tas de questions plus ou moins technique pour en apprendre le maximum sur les petits copains de l’autre côté de la ligne de front. Le gros « problème » pour eux, c’est que nous n’étions pas l’armée régulière, donc nos conditions d’engagement et de gestion des conflits était beaucoup plus souple. Dans les faits, ça voulait dire qu’on pouvait abattre quelqu’un non armé ou se rendant. Pour certains, c'était de la barbarie, pour d’autres un simple retour de flamme. En effet, il ne fallait pas croire que le camp adverse faisait la charité avec nos gars qu’ils avaient réussi à capturer, œil pour œil.

Информация ?

— нет, еще нет.

Un type couché marmoment quelque chose.

заткнись

Cependant, nous n’avions pas toute la journée. Avec le rôle de chef de section, en plus d’obéir aux ordres, je devais assurer la sécurité des membres de mon unité. On n'était plus vraiment dans la zone sous notre contrôle. C'était d’ailleurs pour ça qu’on avait choppé les éclaireurs, mais à tout moment la situation pouvait se corser. Renseignement ou non, je n’allais pas risquer la vie des mes hommes pour des renseignements possiblement bidon.

У нас нет на это времени. Нам нужно уйти.

— А заключенные ?

Это не имеет значения. Это их лидер ?

Je pointais du doigt la nana la moins amochée de l’escouade.

— Да.

Граната в ногах.

— Лейтенант ?

Равенство между мужчинами и женщинами.

***

Il n’y avait pas de méchant, ni de gentils, juste des personnes s’entretuant pour des raisons plus ou moins futiles…

Je connaissais Amriel de vue et de nom. Capitaine des veilleurs, c'était un rôle facile à retenir, surtout que c’était devant elle que j’aurais fini en jouant un peu trop au con. La croiser ici, c'était toujours mieux qu’un tête contre tête dans ses quartiers, enfin, dans tous les cas, il valait mieux se méfier de l’animal en question.

Pas de récolte aujourd’hui, non. J’étais venu profiter du calme de la nature, je n’avais pas prévu de déranger quelqu’un.

J’imaginais qu’elle était venue là pour les mêmes raisons, la tranquillité. Je prenais quelques instants pour la détailler, même si j’étais loin d’être un type frileux, j’devais avouer que la voir les genoux à l’air dans la neige me filait des frissons. Loin d’être moche, son ravissant faciès contrastait beaucoup avec son air de porte de goulag soviétique. Elle me regardait un peu comme si elle m’avait trouvé coincé sous la semelle de ses bottes alors…

Merci de prévenir, je ne comptais pas m’aventurer trop loin.

Comme je n’avais pas pensé venir faire chier quelqu’un qui, comme moi, voulait juste être un peu tranquille.

Bonne journée, et désolé pour la dernière fois.
Vadim
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Amriel
La Dragonne



Bon baiser de Verdansk

Ft - Vadim



Décembre 22, 118

Ce piège mortel, Amriel ne l'oublierait jamais. Qu'il s'agisse de l'odeur de sang venue obstruer ses narines, de la crasse qui la recouvrait après qu'ils aient rampé dans la boue pendant des jours lors de cette mission d'éclaireur, tout était profondément ancré dans sa mémoire. Et sûrement que si Vadim n'avait pas changé d'aspect, elle l'aurait reconnu entre mille, lui qui avait donné l'ordre qu'on l'abatte de la pire des manières, deux grenades aux chevilles. Mais malheur pour elle, elle avait survécu, avait été exfiltrée de ce bourbier juste avant de se vider complètement de son sang et s'en était suivi des mois, des années de malheur avec deux cure dents en guise de pieds. Non, vraiment, cette mission, Amriel ne l'oublierait jamais.

Si bien d'ailleurs que maintenant qu'elle était face à Vadim, qu'elle comprenait enfin d'où provenait ce prénom aux accents slave qu'elle avait pourtant maintes fois entendu lorsqu'elle avait appris que le mercenaire s'était rendu à l'extérieur, quelque chose vint la titiller. Pas de sable dans la raie des fesses, pas de sombre histoire de flottement dans le bain, non, un sentiment acide, désagréable sur sa langue comme si elle pouvait sentir que quelque chose clochait. C'était ça, la farce d'être un Malakim, vous aviez des sens hyperdéveloppés, si bien que la moindre odeur pouvait vous coller la migraine de votre vie, le moindre son vous rendre sourd pour quelques longues minutes.

Alors la malakim ramassa son épée sur le sol, la rengaina dans son fourreau dans le bruit aigu du métal frottant contre sa cage d'acier et sourcils froncés — plus que d'habitude, la bougresse vivant avec cette expression collée au visage —, Amriel s'approcha, ignorant le regard de Vadim qui la détaillait. Une lueur méfiante brillait au fond des yeux de l'ex Suédoise et pendant quelques instants, elle figea ses yeux dans ceux du mercenaire, à quelques pas seulement de lui, en quête d'une réponse à la question qu'elle n'avait pas posé. Pourquoi avait-elle cette foutue impression de l'avoir déjà vu quelque part ? Son visage ne lui rappelait rien, qu'il s'agisse des ennemis qu'elle avait abattu, ou des frères avec qui elle avait combattu, alors pourquoi, pourquoi avait-elle cette impression ?
Elle eut même le toupet de renifler, avec ces manières de fauve, quelques respiration à peine, les yeux toujours fixés sur ce visage qu'elle détaillait. Mais rien, pas le moindre souvenir, pas la moindre réponse à poser. La main posée contre le pommeau de son épée, elle hocha simplement la tête, avec cette déférence calme qu'avait la capitaine en tout temps et ses épaules se relâchant légèrement, elle sembla abandonner toute idée inquisitrice à l'égard du mercenaire.

« Ne traînez pas trop, la neige va tomber en quantité aujourd'hui et vous n'avez pas envie de vous retrouver coincé par le blizzard à devoir vous abriter derrière cet arbuste. » Dans son dos, ses ailes frémirent, signe que la veilleuse allait s'envoler, filer hors de cette clairière, loin de cet arbre qui l'avait vue prier. Elle irait au temple, trouver la quiétude des autres fidèles, finir de rendre ses hommes aux dieux qui l'avaient sauvée. Mais alors qu'elle se retournait, la veilleuse cessa son geste, tournant simplement la tête vers Vadim alors qu'un rayon de soleil éclairait les membranes de ses ailes d'un filigrane rouge veineux. « On ne se serait pas déjà vus quelque part ? Avant, je veux dire. » Et ses yeux bleu glace sondent de nouveau le mercenaire, en quête d'une réponse, d'un mot unique qui enterrerait ces questions ou en ferait ressurgir de nouvelles. Et sûrement que sans le réaliser, sans l'avoir véritablement reconnue, Vadim ignore que sa réponse scellera certainement la fin, ou le début de cette entrevue loin de tout regard indiscret.



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Ven 13 Sep 2024 - 14:23
Vadim
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Je n’avais jamais commis l’erreur de me vanter d’être un bon gars. On a tous connu ce genre de gars, qui tenait dans une main leur soi-disant « code de conduite » et qui le modulait en fonction de l’interlocuteur. Durant ma carrière militaire et paramilitaire, j’avais connu beaucoup de théâtre d’opération, fait tout de sorte de cause pour défendre des causes que je croyais juste, ou tout simplement dans le but d’atteindre mon but. J’avais évolué dans une sphère très particulière où prouver sa place se faisait souvent écho au crime de guerre. Même si la « guerre propre » n’existait pas et n’était qu’un concept fumeux créé par des organismes tel que l’OTAN, on avait toujours la possibilité de faire les choses plus ou moins bien.
J’avais perdu beaucoup d’ami, de « camarade » si on voulait utiliser un bon terme cliché, terme qui, d’ailleurs, n’était plus utilisé depuis des centaines d’années, bien avant la pénurie d’énergie fossile. Les personnes avaient généralement une vision biaisée de nous, nous imaginant avec un marteau et une faucille à la main, alors que n’importe qui avait trois de QI comprendrait que le communisme ne fonctionne pas. J’étais un fervent défenseur de mon pays, je croyais en lui et en les valeurs que mon père m’avait inculquées. Mais, j’avais finalement retourné ma veste face à tout ce que j’avais considéré injuste, le système était pourri. Il fallait alors être une ordure pour y évoluer alors… c’était ce que j’avais fait.

Parfois, je repensais à tout cela, je revoyais les visages figés dans une expression de surprise ou de douleur. Je pouvais entendre l’écho des canons au loin, et même sentir le goût de la cendre dans ma bouche. Il m’arrivait occasionnellement de revivre les combats, de me réveiller d’un coup en ayant l’impression d’y être toujours. J'étais dénué de remords et je ne comprenais pourquoi mon passé ne voulait pas me lâcher. Les nuits devenant de plus en plus compliquées alors, je me suis débrouillé pour trouver une solution. Un petit collier à la con, un enchantement et quelques Azys en moins, me permettait de mieux dormir, et donc d’être plus efficace dans la vie au quotidien.

Merci de vous inquiéter pour moi.

Ce n’était pas un peu de neige qui allait m’abattre, et de toute manière, on n'était pas réellement loin de la cité. Bien sûr, rejoindre la ville en pleine tempête de neige n’allait pas être une tâche simple, mais rien d’impossible. Je m’attendais tellement à la voir décoller et disparaître derrière un arbre que sa soudaine question me déstabilisa un peu. C’était bien la première fois depuis mon arrivée qu’une personne me demandait ça, après… vu le nombre limité de mes fréquentations, ce n’était franchement pas un exploit.

Là, ainsi… Aucune idée.

J’avais certes fréquenté un peu de monde par le passé, mais la plupart dont je connaissais l’identité n’avait pas eu la même chance que moi, la majorité était moi et le peu restant devait sans doute se terrer dans un coin en attendant la mort.

Je ne crois pas vous reconnaître, puis avec le portail et ses effets…

Autant dire que c’était compliqué de reconnaître qui que ce soit, puis en vérité, je préférais grandement éviter les fantômes. Si je l’avais vraiment connu, j’aurais prétendu le contraire.

Qu'est-ce qui vous fait penser ça ?
Vadim
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Ven 13 Sep 2024 - 21:20
Amriel
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Décembre 22, 118

Pourquoi avait-elle eu cette drôle d'impression. Peut-être était-ce le russe prononcé par le mercenaire, qui avait fait remonter des souvenirs anciens, bien ancrés que la capitaine aurait voulu oublier. Ou alors était-ce tout autre chose. Mais rien, absolument rien chez lui n'éveillait aucun souvenir, ni son visage, ni ses yeux, ni même son odeur qu'elle pouvait sentir comme si il était tout près d'elle. C'était un peu la malédiction d'avoir des sens aussi affutés, une dryade rose vous faisait l'effet d'une claque et vous deviez l'éviter à des mètres à la ronde pour ne pas éternuer. Mais la Capitaine s'y était habituée, fuyant principalement les lieux trop bondés et bruyant, pour apaiser ses sens qui bouillonnaient au moindre bruissement de feuille.
Car finalement, Amriel aimait ses sens tels qu'ils étaient, ils ne faisaient que la rendre plus efficace dans son travail.

Sauf que cette fois, ses sens n'avaient pas entendu ce qui approchait. Sûrement la faute à ces questions, cette drôle d'impression que lui laissait le mercenaire, mais elle ne parvenait pas à s'expliquer pourquoi quelque chose chez lui lui semblait familier. Si bien d'ailleurs qu'à sa réponse, les ailes déployées de la Malakim se resserrèrent, tandis qu'elle se figeait, immobile dans cette clairière sur laquelle il continuait de neiger. Elle avait d'ailleurs promulgué quelques menus conseils, en bonne veilleuse qu'elle était, s'assurant que les moutons seraient tous rentrés une fois la nuit tombée. Car n'était-ce pas ce qu'elle était finalement, une bergère ? Un maigre sourire affable, à peine perceptible vint alors tordre ses lèvres serrées et hochant simplement poliment la tête comme elle le faisait toujours, elle se garda de rétorquer, préférant laisser ce semblant de conversation où il était : mort.

Mais Vadim ne voyait pas d'où pourrait provenir cette drôle d'impression et étirant déjà ses ailes de nouveau, prête à s'envoler, Amriel tourna la tête lorsque Vadim vint lui demander ce qui motivait cette drôle de question. Un haussement d'épaules à peine, levant ses larges ailes du même geste et Amriel secouait la tête, gardant ce même faciès figé, insondable. « Non, j'ai dû me faire de fausses idées, soyez prudent Vadi- » Mais un bruissement derrière le mercenaire stoppa toute envie de s'envoler à la Capitaine qui darda maintenant son regard sur les fourrés encore immobile. Sans bruit, elle leva un doigt unique vers ses lèvres, avançant déjà à pas de chat malgré son poids colossal et souplement, elle contourna le mercenaire pour faire barrage de son corps devant la menace qu'elle avait repérée. Comment savait-elle qu'il ne s'agissait pas là d'un autre promeneur ? Les pas. Une foulée comprenait quatre bruit étouffés, le rythme était lent, souple et mesuré et l'absence même de bruit résiduel indiquait en tout point quelque chose qu'elle n'avait pas envie de croiser : un animal. Sans vraiment chercher à converser, ni même à chercher à savoir si l'homme derrière elle serait utile, Amriel dégaina son épée, le métal crissant contre le fourreau faisant hâter la bête derrière les fourrées et quand enfin l'animal déboula enfin, ramassé sur lui-même et les babines retroussées, la veilleuse comprit qu'il y avait là peu de chances qu'elle s'en tire sans devoir le tuer. Un racca. Mâle à n'en pas douter vu sa taille colossale et point aisément reconnaissable ? L'animal avait la peau du dos intégralement brûlée. Loin d'imaginer comment la bête s'était faite cette blessure, la veilleuse tourna légèrement la tête vers Vadim toujours derrière elle, une détermination froide éclairant son visage avant de ne murmurer, une oreille toujours rivée sur la bête qui feulait maintenant tous crocs dehors. « Allez-y, je vais m'en occuper. » Et la dragonne se mit en garde, les ailes ramassées dans son dos, l'épée levée, prête à éliminer la menace qui rôdait si près de la ville et aussi ramener viande et restes de fourrures à ceux qui en auraient l'utilité. Car finalement, après les attaques sur les greniers, les reserves manquaient et il laisser pourrir de la potentielle nourriture reviendrait à cracher sur ces nouvelles valeurs que la veilleuse s'était inculqué.



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Amriel
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Dim 15 Sep 2024 - 17:29
Vadim
Maison de la Terre et du Sang

Je me retrouvais malgré moi dans une drôle de position. Jusqu’alors, je n’avais envisagé la possibilité de croiser une personne que j’avais connue par le passé. Bien sûr, il y avait Emilia, une autre ailée avec qui je partageais un semblant d’histoire commune à base d’agression et d’exécution, ce qui rendant forcément notre « entente » pour le moins complexe. Et, voilà que la belle me regardait de travers comme si j’étais un ex-revenu d’entre les morts pour lui en faire baver. Vu les touches que j’avais avec les Malakim, je peux dire que j’étais bon pour changer les amorces. Un barbot aurait sans doute été heureux d’être dans le collimateur de si splendides femmes, mais je dois avouer que j’étais plutôt du genre à me faire discret alors…

C’était difficile à expliquer, mais il y avait quelque chose d’étrange dans son regard, une petite lueur de doute, la même lueur que lorsqu’on posait le pied sur un truc métallique qui produisait aussitôt un « clic » caractéristique. Plus j’y pensais, plus je me disais qu’on s’était peut-être bien croisés dans un passé lointain, j’aurais pu demander des précisions cependant… Si j’avais bien retenu une chose d’Emilia, c’était qu’il valait mieux fermer sa gueule dans quatre-vingts pour cent des cas, le reste c’était plus si affinités.

Il fallait bien avouer que mes sens n’étaient pas aussi affûtés que ceux d’un Malakim, la « race » (si on peut dire) était typiquement faite pour se foutre sur la gueule avec autrui. Dans un MMO, elle aurait certainement été la race des nerds en manque de contact humain, mais sur le nouveau monde, les nerds étaient des bonnes femmes ailées presque aussi grandes que moi.
J’imagine donc la machine de guerre ambulante, conscient que son instinct était sûrement le meilleur à suivre dans ce genre de situation. La créature ne tarda pas à sortir des fourrés.

Дерьмо.

J’en avais vu des saloperies coriaces, mais de toutes, jamais, je n’aurais pensé recroiser le racca ici et maintenant. Autant dire qu’avec la moitié de son dos brûlé et sa gueule des mauvais jours, le bougre était facilement identifiable. Comme l’animal était face à nous, difficile de voir s’il avait toujours ma dague dans le fiac ou non. Je devais reconnaître que la bestiole était coriace, Vex avait bien failli me vaporiser ce jour-là et l’animal avait malgré lui rejoué la scène finale de la revanche des Sith.

Croyez-moi ou pas, mais je le connais celui-là, il est plutôt coriace.

Alors, j'ignorais si une personne avait eu l’idée de faire une étude sur la tolérance aux brûlures des racca, mais sur le moment, cela semblait pertinent. Dans tous cas, je ne comptais pas me défiler et d’une certaine manière, elle n’avait pas réellement d’ordre à me donner. Cette fois, j'étais mieux armé, mieux préparé, et en plus, nous étions deux combattants cette fois-ci. Arme à la main, je commençais à me décaler légèrement sur le côté. En attaquant sur deux fronts, l’animal n’aurait pas d’autre choix que d’attaquer en retour, à ce moment-là, l’un de nous pourrait alors saisir l’opportunité de l’atteindre, mortellement ou non.

À deux, on pourra se le faire plus facilement.

Du moins j’en étais convaincu.
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Lun 16 Sep 2024 - 12:33
Amriel
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Si Amriel avait été dans la branche causante de la population, elle aurait certainement argué que cet homme lui rappelait vaguement quelque chose. Rien de précis, bien sûr, tant le bougre n'avait plus la même tête que lorsqu'il avait fait mettre des grenades à ses chevilles, mais sûrement qu'en son fort intérieur, loin dans son instinct de Malakim, la veilleuse sentait que quelque chose clochait. En soit, mieux valait pour tout le monde qu'ils continuent d'ignorer les possibles réminiscence, car si la Capitaine venait à apprendre que Vadim était celui qui avait failli la faire tuer... Non, il était mieux pour tout le monde qu'elle continue de l'ignorer.

Par contre, ce que la veilleuse n'ignore pas, ce sont bien les pas feutrés arrivant dans le dos du mercenaire. Son regard quitte alors le visage de Vadim, ses pas de chat l'entraînant derrière lui malgré le clinquement de sa côte de maille qui la rend difficile à camoufler. Mais lorsqu'on faisait un mètre quatre-ving-dix, pour plus de cent kilos, mieux valait oublier les attaques furtives et se contenter d'encaisser de pleine face. Ses cicatrices parlaient pour elle, Amriel n'était pas le genre de femme à reculer. Les nouvelles paroles en russe lui tirent pourtant un frisson, un de ces frisson désagréable qui vous lève les poils de la nuque, vous donne envie de cogner, sans qu'elle ne puisse s'expliquer pourquoi et silencieuse au possible, Amriel tenta de renvoyer le civil loin du danger.

Mais il fallait croire que la testostérone était légion dans cette ville, car immobile derrière elle, le mercenaire ne semblait pas décidé à bouger. Pire encore, il disait reconnaître la bête qui semblait déjà avoir l'écume aux lèvres. Sourcils froncés, Amriel se contenta de se décaler légèrement, l'épée bien haute, les genoux fléchis et les jambes écartées, mais c'était sans compter sur la rage sourde qui brûlait chez le racca qui n'attendit pas plus longtemps pour s'élancer.

« Jäkla » Lâcha simplement la veilleuse en voyant l'animal bondir tous crocs dehors. Elle tenta bien d'esquiver, mais il fallait croire que la vitesse n'était pas son fort car malgré la roulade qu'elle fit sur le côté, la bête l'atteint malgré tout à une hanche, entaillant la pièce de cuir jusqu'à lacérer la peau tatouée. Un grondement sourd s'échappa de ses lèvres pincées et la main appuyée dans la neige pour se redresser, Amriel ignora la gerbe de sang qui éclaboussa le sol immaculé, se redressant immédiatement pour tenter de contre-attaquer.

Mais... Il fallait croire que les dieux n'étaient finalement pas de son côté. Car à peine la puissante Malakim s'était elle élancée, qu'elle se prit la pointe de la botte dans une racine camouflée par la neige, plongeant tête la première pour mieux.... se fracasser le crâne sur un rocher. Ah elle avait de la superbe la capitaine des veilleurs ! Là, étalée la face dans la neige, le front sanguinolent et la hanche griffée. Non, vraiment, c'était presque à se demander où étaient passées ses années d'entraînement, sa capacité à transformer en mitaines n'importe quelle bestiole que cette terre portait. Car là, assommée comme une bleue, aux griffes du racca qui se ramasse pour contre-attaquer, aucun doute ne subsiste quand au fait qu'elle allait se faire écharper. Et ses ailes la couvrent un peu, enfoncées dans la neige où son corps gît, terrassée par une racine.

Si Koss était là, nul doute qu'il aurait certainement questionné sa volonté de faire de la Malakim sa Capitaine. Car Amriel était maintenant devenue à peu près aussi douée en combat singulier que l'était l'élémentaire responsable des cicatrices sur le dos du racca qui s'apprêtait à réduire la veilleuse, ses ailes, sa peau en abat-jour, simplement parce qu'il le pouvait.

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Mar 17 Sep 2024 - 13:57
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Même dans un cauchemar, je n’aurais jamais cru recroiser ce maudit racca, personnellement l’animal était mort de ses blessures et rien de plus. Malgré cela, il n’avait pas fallu longtemps à mon cerveau pour faire le lien en sa gueule de grand brûlé et la mésaventure que j’avais eue avec l’alchimiste (dotée de jolies fesses). Il était difficile de dire si l’animal se souvenait de moi, ou même s’il était capable de faire le lien entre moi et la blessure qui lui avait ravagé le dos. Dans tous les cas, ce n’était pas le moment de se questionner sur les capacités de réflexion d’un gros félin mal luné. Ma partenaire de fortune continua sur sa lancée, adoptant une position de garde haute, prête à sabrer l’animal au premier faux mouvement de sa part. J'étais incapable de dire qui du félin ou de la malakim allait faire le premier geste.

Pour ma part, j'avais opté pour une position légèrement en retrait. Pas parce que je craignais de finir en croquette, mais je voulais créer ou saisir l’opportunité de frapper l’animal au flanc et de l’abattre une bonne fois pour toutes.
L’animal fut le premier à frapper, bondissant en avant comme s’il avait un ressort dans le cul. Amriel esquiva l’attaque, mais fut tout de même touché à la hanche, protection ou non, les griffes du prédateur ne faisaient aucune différence et se contenter de tout lacérer sur leur passage. La capitaine se redressa aussitôt en chargeant l’animal de face et je l’avais imité, imaginant que nous pourrions le frapper à deux et l’achever, cependant… Tout ne se passa pas comme prévu.

Par respect pour une personne certainement plus compétente que moi, je mettrais le fiasco de la contre-attaque sur un comble de malchance ou un alignement hasardeux des astres. Dans tous les cas, la cause ne changea nullement la finalité de l’histoire et je me retrouvais donc seul face au racca. Pour une raison que j’ignore totalement, l’animal m’occulta totalement durant quelques secondes, comme si j’étais soudainement devenu moins intéressant qu’une proie hors d’état de combattre. Sans doute avait-il pour ambition de l’emporter avec lui et de disparaître dans les fourrés. J’étais cependant bien plus agile et rapide que lui sur ce coup, en trois pas, j'avais atteint son flanc. Sans réfléchir, j’enfonçais l’arme sous l’épaule de sa patte avant, s’enfonça profondément dans son corps. La pointe se fraya un chemin jusqu’à l’abdomen en occasionnant de lourds dommages.

L’animal poussa un cri de douleur et tituba en arrière, la lame toujours figée dans son flanc. Il recula encore, puis le sol sembla se dérober sous ses pattes et il s’écroula lourdement sur le côté. Son corps fut parcouru de spasmes et ses griffes labourèrent la neige durant plusieurs secondes avant de s’immobiliser dans un silence glacial. Même si l’animal paraissait cette fois bel et bien mort, je l’avais quand même observé durant de longues secondes, craignant un soudain sursaut de vie et une dernière attaque, mais rien. Le danger écarté pour de bon, je m’approchais de la capitaine était toujours inerte sur le sol.

La neige autour de sa hanche avait d’ores et déjà pris une teinte sanguine et vu l’attaque qu’elle avait encaissé… C’était un miracle si l’animal n’était pas parti directement avec un morceau de bassin entre ses pattes. Elle avait aussi une blessure à la tête, ce qui n’arrangeait rien. J’ai posé un genou au sol et j’ai entrepris de la mettre sur le dos, tout en me préparant déjà à prendre un coup réflexe.

Impressionnant votre technique, c’était quoi ? Le tigre ? Le dragon ?

Je regardais sa plaie à la hanche et il fallait avouer que c’était loin d’être beau à voir, les griffes du racca avaient taillé. droit comme dans du beurre. Je ne voyais aucun tissu musculaire mais… C’était pas passé loin.

Vous allez avoir besoin de soin, et de vrai soin, pas juste un bandage à la con et une tape sur le cul.
Vadim
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Mar 17 Sep 2024 - 16:20
Amriel
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Une femme avec son niveau d'entraînement aurait dû se couvrir de gloire. Après tout, certaines cicatrices ornant son dos étaient du fait des congénères de cette bestiole tous crocs dehors alors Amriel n'en était certainement pas à son coup d'essai. Mais il fallait croire que la plus bleu des bleusaille était plus douée que la Malakim, car à peine eut-elle essuyé le revers de griffe qui entailla son ensemble, réduisant à l'état de charpie le pauvre cuir couvrant cette zone là et découpant sûrement allègrement dans le travail du tatoueur, que la pauvresse se prenait les pieds dans une racine, direction inconscience land au pays des éléphants roses et des fronts fracassés.

Le flash blanc qui éblouit alors Amriel fut sûrement confondu avec la blancheur immaculée de la neige dans laquelle elle s'étala. Tant et si bien d'ailleurs qu'elle ne vit rien de la petite démonstration de force que fit le mercenaire. Ce n'était pas plus mal finalement, son égo ne l'aurait certainement pas supporté et c'est uniquement une fois la bête défaite que la Capitaine fut sortie de sa sieste expresse lorsqu'elle fut retournée. Les yeux troubles, voyant sûrement Vadim en double si ce n'était en triple, son visage couvert de neige se recouvrait déjà de sang mais c'est la morsure cuisante de la griffure dans sa chair tendre qui la fit grimacer. Les ailes lamentablement étalées au sol, poussant la neige trempé d'hémoglobine tout autant qu'elle s'en recouvrait, Amriel geignit un moment avant de tenter de se redresser, une main se posant immédiatement sur sa hanche alors que l'autre repoussait Vadim dans un grondement agacé. Non pas qu'elle ai vraiment entendu quoi que ce soit à ses paroles, mais sa voix si près de son oreille alors qu'elle sentait toutes les vibrations du monde y résonner ne faisait qu'aggraver le mal de crâne infernal qui la guettait.

Et ainsi redressée, le sang dans sa hanche ne fit que d'avantage affluer. Merde. Chutant alors mollement vers l'arrière quand la violence avec laquelle le monde tournait vint se renforcer, Amriel grogna à nouveau, attrapant alors d'une poigne de fer la tunique du mercenaire avant de souffler, oscillant sûrement aux portes de la conscience tant tout s'agitait bien trop furieusement autour d'elle. « Il faut que je rentre en ville. Voler ne sera pas possible, pas avec ce mal de crâne. » Et il était fort peu probable que Vadim ne parvienne pas à la porter. Elle et ses cent kilos de muscles et d'ailes écailleuses. Alors, malgré la douleur insupportable, malgré ses sens affolés de toute ces sensations insupportables, Amriel fronça le nez, poussant sur une main pour se redresser. Car si la Malakim s'était lamentablement illustrée de toute sa nullité, les dés foireux ne pouvaient rien lui enlever à son courage et à sa détermination, tant pis pour les états d'âmes, il fallait qu'elle parvienne à rentrer. Alors laissant derrière elle assez de sang pour rameuter toute la petite famille de ce racca désormais bel et bien enterré, Amriel ramassa son arme, après un nombre de tentatives ridicules pour une femme de son rang et de ses capacités et elle s'appuya où elle le pouvait pour continuer à avancer.

Mais il fallait le reconnaître, avec cette propension qu'elle avait à tanguer, son équilibre foutu en l'air par la commotion cérébrale et le sang qui ruisselait comme un foutu cours d'eau gonflé par la fonte des neiges sur sa hanche, elle n'irait pas très loin ainsi lancée. Alors, après une énième tentative soldée par un trébuchage lamentable, Amriel tourna les yeux vers Vadim — ou plus précisément sur les trois Vadim qu'elle voyait danser dans son champ de vision —, la veilleuse concédant finalement qu'elle ne pouvait se débrouiller et sa voix rauque, hachée par la douleur se fit finalement entendre, comme un aveu qu'elle peinait à formuler. « Vous pouvez m'aider ? Je n'y arriverais pas seule. » Oui, elle. La dragonne. L'impitoyable guerrière avait besoin d'aide pour rentrer. Après s'être lamentablement pris les pieds dans une racine et avoir été mise hors d'état de nuire par un caillou. Non vraiment, quelle magnifique journée.



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Mer 18 Sep 2024 - 21:12
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Il n’avait pas fallu longtemps à la malakim pour reprendre ses esprits et virer ma main comme si j’étais un vulgaire tripoteur nocturne. De mon côté, je n’avais pas réellement entrepris de la mettre sur le dos pour me rincer l’œil, mais plutôt pour mieux voir la plaie à sa hanche et essayer d’évaluer la gravité de la blessure. Comme tout soldat, j'avais été sensibilisé aux premiers secours, du moins, tout soldat devait être capable de se stabiliser ou stabiliser un homme à terre. Toubib était un rôle bien à part, mais tout le monde devait connaître les bases pour faciliter le boulot. Au moins, j’avais le mérite de ne pas avoir pris une droite dans le coin de la mâchoire. La belle s’agrippa soudainement à ma tunique comme si elle représentait son salut.

Loin de moi l’idée de casser l’ambiance, néanmoins vous n’irez pas plus loin en marchant.

Il fallait considérer que, même après sa petite sieste imposée, son corps devait encore déborder d’adrénaline, le petit cocktail d’hormone aidait à affronter la douleur et à rendre le tout plus « gérable ». Dans une dizaine de minutes et après plusieurs pas, l’adrénaline commencerait à se dissiper, puis vu comment elle pissait le sang, autant dire que je risquais de la ramasser d'ici deux cents mètres… Peut-être trois cents parce que l’animal semblait plutôt coriace. L’idée de la porter me traversa l’esprit mais… je devais reconnaître qu’on était loin de gabarit de Vex qu’on aurait pu qualifier « d’échantillon ». Là, plus qu’un échantillon, j’allais devoir trimballer tout le labo, sans parler du poids de ses ailes qui étaient certainement une charge non négligeable.

Malgré tout, la têtue en cheffe s’était redressée, salopant la neige sur plusieurs mètres pour aller récupérer son arme. Je l’imitais à mon tour, allant récupérer la lame loger sous l’épaule de l’animal. Il allait sûrement falloir prévenir quelqu’un pour venir récupérer la carcasse, avec l’incendie, un peu de viande en plus ne ferait sûrement de mal aux réserves de la ville.

Elle avançait en tanguant comme une coquille de nuit au milieu d’une tempête.

Je peux.

Arme rengainée, j’avais d’ores et déjà commencé à farfouiller dans ma petite sacoche, de quoi limiter les dégâts.

Mais va falloir m’écouter et me faire confiance.

Je l’avais rapidement rejoint, posa un genou à terre pour être au niveau de sa blessure. Marcher n’avait franchement pas arranger le truc et la protection qu’elle portait allait m’emmerder pour appliquer correctement un bandage.

Va falloir descendre un peu ça.

Hochement de tête pour désigner ce qu’elle portait à la taille.

Il faut appliquer un bandage et limiter les dégâts, à ce rythme-là, on va ramasser tes tripes dans dix mètres.

Joignant le geste à la parole, j’avais doucement tiré sur la protection faite de maille et de cuir, là encore, je ne voulais pas empirer les choses ni me prendre un genou en pleine gueule. Le fait était qu’il fallait agir, j’avais vu suffisamment d’hémorragie pour savoir que le corps était incapable de compenser longtemps, malakim ou non la mort s’en foutait royal. Une fois la protection légèrement descendue (tout en restant professionnellement à sa place), j’avais saisi une fiole contenant du « jus » de Lilantia.

Ça va être froid.

Je vidais la fiole sur la blessure, puis j’enroulais sa taille dans un linge propre qui régulerait un peu l’hémorragie, ça ne changeait pas le fait qu’elle aurait besoin de soins plus avancés. En plus de ne pas être pas fait, cela avait été fait dans des conditions douteuses. Cependant, la plaie était bandée et la Lilantia allait son boulot pour diminuer les risques d’infections.

Appuie-toi sur moi et tâchons de rentrer, on s’occupera de ta blessure en ville.
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Décembre 22, 118

Quelle somptueuse journée. Elle, la dragonne rompue à l'exercice, l'ancienne militaire couverte de cicatrices pour en attester avait été terrassée par un vulgaire rocher. Non, vraiment, quelle putain de journée de merde. Et même si Amriel était certainement des plus courageuse de cette maudite ville, la pulsation de son sang contre son crâne, les gerbes allègres de sang ruisselant en torrent contre sa cuisse, tout ça se ligue alors pour s'assurer que la dragonne ne se relève pas. Il faut dire qu'elle avait bien essayé, mais à peine son arme ramassée — au prix de nombreuses tentatives soldées par des échecs tant la pauvresse voyait trois lames danser devant son regard —, Amriel s'effondre, une main posée contre la neige pour ne pas purement et simplement s'allonger, défaite.

Tout autour d'elle n'est qu'un vaste flou artistique, avec ce tambour qui lui bat derrière les yeux, cet étau infernal qu'elle sent l'accabler. Et sûrement que pour la première fois depuis que le racca lui avait taillé un bout de bidoche, la veilleuse lève une main à son flanc, seulement pour mieux s'effondrer, dans un râle de douleur. Alors pour une fois suffisamment rare pour avoir nécessité d'être notée d'une pierre blanche, Amriel demande de l'aide, grogne presque tant tout ça était gonflé de honte. Mais l'heure n'était pas aux états d'âme, non. L'heure était à cesser le saignement furieux engendré par son coeur qui battait encore à tout rompre, reprendre prise avec le réel, calmer ses sens qui la conduisait droit vers la syncope tant la douleur irradiait maintenant tout son côté gauche.

Les paroles de Vadim n'étaient alors qu'un vaste flou artistique, résonnant parfois avec tant de retard dans l'esprit de la veilleuse qu'une part d'elle se questionnait sûrement sur l'existence réelle d'une personne accrochée à cette voix. Mais elle ne connaissait que trop bien cette sensation, cette langueur lointaine qui semblait la tirer par les chevilles, Enos clamant son nom afin qu'elle le rejoigne enfin. Mais non, Amriel ne pouvait pas mourir.

Son regard s'ouvrit alors pour se poser sur celui du mercenaire. Enfin... Des mercenaires. Étendue sur le dos, une main toujours vissée sur sa hanche qui n'était désormais qu'un flot de sang continu et intarissable, Amriel baissa les yeux de concert avec Vadim, son regard suivant le sien vers la protection. La jupe de maille — bien heureusement aussi constituée d'une braie de cuir arrivant mi cuisse, une obligation lorsqu'on volait — avait été laissée intacte par les griffes du racca en son centre, laissant simplement les bords de cuir profondément lacérés. L'ensemble tenait encore par la volonté d'un dieu oublié et grognant pour réponse, Amriel tente d'aider, levant à peine son bassin non sans échapper un râle lorsque le vêtement abaissé tire sur les plaies. Amriel tenta de rester immobile, mais incapable de contrôler ces mouvements réflexes qui la protégeaient, sa poigne vint saisir la tunique du mercenaire lorsque le liquide arrosa les plaies, offrant alors une vue imprenable sur les trois marques de griffes ayant entaillé peau tatouée et chair sur une hanche que les cicatrices n'avaient déjà pas épargnée. Entre ses dents serrés, Amriel tente bien de marmonner quelque chose, mais elle se laisse surtout faire, laissant les bandages se coller contre la peau ouverte, battant la mesure de son coeur effréné. Une main menaçante toujours serrée sur le pourpoint de cuir, la veilleuse oscille nettement aux portes de la conscience, encore sonnée du choc magistral de son front ayant rencontré le rocher et une fois les soins terminés, la bande propre nouée à sa taille, la veilleuse s'aide de Vadim pour se relever.

La fière Amriel n'avait plus rien de sa superbe, la gueule en sang, les ailes trainant mollement dans son sillage, c'est appuyée sur Vadim, un bras passé derrière sa nuque que la veilleuse geint alors, toujours incapable de se repérer. « Guidez la voie, je n'y voit rien avec cett-... » Un grondement lui échappe lorsqu'une pointe lui cisaille le crâne, mais la main vissée sur sa hanche bandée contre laquelle elle appuie pour tenter d'endiguer l'hémorragie, Amriel chancèle, se retenant comme elle le peut à Vadim avant de se redresser — vaguement — et de continuer. « Cette commotion me ravage le crâne, il faut se dépêcher, la tempête arrive. » Et comment, car déjà autour d'eux, les éléments se déchaînent, le vent ne faisant que s'accélérer, agitant les flocons avec plus de véhémence. Et bien décidée à ne pas mourir avec si peu d'honneur, Amriel avance, bon gré mal gré, un pied après l'autre, blanchissant déjà à vue d'oeil de tout le sang laissé dans cette jolie petite clairière dans laquelle elle était simplement venu prier. Peut-être avait-elle fâché le dieu de la mort, peut-être était-il simplement venu la réclamer. Mais Amriel refusait de mourir, pas après tout ce qu'elle avait enduré.



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Jeu 19 Sep 2024 - 21:51
Vadim
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Tôt ou tard, l’on finissait tous par apprendre que la vie avait un drôle de sens de l’humour. La maîtrise, le savoir… Toutes ces notions qui dans une situation donnée permettaient souvent de s’en sortir vivant, n’avait pas une once d’utilité lorsque la vie décidait de vous chier dessus. C’était exactement ce qu’il s’était passé pour la Malakim. Je ne doutais pas des compétences de jeune femme, pour devenir capitaine, il fallait en avoir les capacités et elle les avait sans aucun doute. Seulement, c’était un mauvais jour, un mauvais jour légendaire même. Ainsi, malgré tout son savoir, la vie avait décidé de lui pisser dessus sans même essayer de lui faire croire qu’il pleuvait.

J’avais tenté d’être le plus délicat possible pour faire les soins, mais vu la situation, sur le moment, je n’avais pas réussi à faire de miracle. Lorsque le « jus » de Lilantia coula sur la plaie, j’avais bien cru qu’elle allait m’envoyer son poing en pleine gueule. Mais, non, sa main se contenta de rester fermé sur mon pourpoint, même si j’aurais parié qu’elle allait marquer le cuir. Néanmoins, loin de moi l’idée de faire une réflexion là-dessus. Comme dans la plupart des situations dans lesquelles j'ignorais que dire, j’aurais bien fait une blague sur le fait qu’elle devait déjà m’apprécier pour vouloir me tenir près d’elle, mais… Quelque chose me disait que la vanne aurait été mal reçu.

Finalement, elle était parvenue à se hisser sur moi, ce n’était certainement pas la meilleure position pour progresser sans douleur, en revanche sans brouette sous la main, il fallait bien trouver une solution.

Nous progressions difficilement, chaque pas nous rapprochait de la cité, mais il fallait avouer que les remparts étaient encore loin. Je soutenais ma camarade d’infortune du mieux que je pouvais, malgré tout, elle tenait bon et même si elle s’appuyait sur moi, elle encaissait la majorité seule de son côté.

Je vois ça, ouais.

Le vent soufflait de plus en plus, charriant les flocons sur son passage. Je tentais d’augmenter la cadence mais… Fallait avouer que le moteur ne suivait pas. Je posais mon regard sur elle quelques instants.

Bordel. T’es pâle comme un putain de spectre.

D'ici quelques minutes, elle allait probablement être aussi blanche que la neige et à ce rythme, je n’allais pas tarder à porter un cadavre.

Va… falloir t’appuyer plus sur moi, on n'avance pas assez vite et la météo part en vrille.

Au même moment, le vent s’intensifia pour souligner mes propos, signe que le destin avait bel et bien un sens de l’humour à la con. Ce n’était pas la première fois que j’aidais quelqu’un à bouger après une sale blessure, le problème était toujours le même : combien de temps avant de tomber dans les vapes ?

La perte de sang, c'était quelque chose de vicieux, on commençait par avoir froid, puis la fatigue et une légère chaleur se joignait à la dance. Soudainement, dormir semblait être la meilleure solution, on fermait les yeux dans l’espoir d’aller mieux plus tard, mais la vérité, c'était qu’on les fermait pour de bon.
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Décembre 22, 118

Il y avait de nombreux avantages à posséder des sens surdeveloppés. Vous entendiez un pet de mouche à dix mètre à la ronde et toute nourriture avait une saveur un million de fois plus agréable — ou immonde, selon les aliments —, mais surtout, surtout oui, la douleur était un sentiment cuisant et insupportable. Là où le commun des mortels aurait certainement peiné face aux entaille lacérées sur la hanche de la Malakim, elle, ressentait la brûlure cuisante de chaque centimètre gravé dans son derme au centuple. Comme un coeur battant sans cage thoracique, Amriel sentait chaque goutte de sang pulser avec ardeur, tentant vainement d'apaiser son coeur pour calmer l'hémorragie.

Le jus de lilantia fit l'effet d'un coup de fouet sur les plaies ouvertes et c'est le poing fiché sur le pourpoint du mercenaire qu'Amriel lâcha un râle, convulsant à demi de douleur sur le sol enneigé. Elle aurait bien juré dans toutes les langues, la veilleuse, mais les seuls sons passant ses dents serrés furent quelques grondements à peine humains alors qu'elle laissait Vadim panser la plaie blessée. Quelle merde.

Mais le pire était encore à venir. Car à peine relevée, à peine fut elle péniblement dressée sur ses deux jambes que la Malakim vit le monde tourner, se faire plus flou encore qu'il ne l'était déjà, la forçant à se tenir à Vadim comme elle le pouvait. Mais sa fierté semblait encore trop grande, car chaque pas semblant l'éloigner du retour plus qu'autre chose tant la vitesse adoptée rivalisait avec celle d'un escargot que le sort aura conduit à disparaître du bestiaire. À chaque nouvelle tentative de Vadim d'accélérer, Amriel lâche un geignement de douleur, comme si à chaque nouvelle seconde passée, la douleur continuait de s'amplifier. Mais c'est les mots du mercenaire, entendus avec un temps de décalage bien trop grand pour qu'il ne révèle pas toute l'étendue du fouillis dans la cervelle de la Capitaine qu'elle s'arrêta, levant les yeux vers lui. C'est vrai qu'elle semblait aux portes de la mort, avec son teint blafard, ses lèvres exsangues et les tressaillements nerveux de son corps. À croire qu'on lui avait collé des grenades aux chevilles et que la Malakim se vidait de son sang sur la neige.

« Fais ce que tu as à faire pour me ramener. » Le vous était tombé. Comme une barrière morale inexistante lorsqu'on avait un pied dans la tombe, Amriel se laissait un peu plus glisser, resserrant sa prise sur la nuque de Vadim alors que ses ailes traînant au sol laissaient une traînée dans son sillage. Et si le bandage permettait à la veilleuse de ne pas simplement se vider de son sang, la teinte rougeâtre que prenait le tissu sous sa main indiquait qu'elle était loin d'être tirée d'affaires et comme pour appuyer ses propos, voilà qu'elle se met à chanceler, rattrapée de justesse par l'étreinte salvatrice du camarade bien décidé à la ramener.

Et alors que la main libre lâche la plaie pour venir se poser contre le crâne qui semble toujours autant la cisailler, Amriel lâche alors, comme un dernier souffle alors qu'elle sent déjà l'obscurité venir la happer. « Dépêche toi Vadim, je ne tiendrais plus très longtemps... » Sans pour autant cesser d'avancer, à mesure que la sortie du bosquet se dessine, faisant déjà apparaître au loin les remparts peinant à se découper dans la neige qui tourbillonne avec toujours plus de frénésie.



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Ven 20 Sep 2024 - 13:57
Vadim
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J’aurais réellement aimé avoir le matériel du « vieux monde » pour l’aider. Même sans être toubib, des compresses, de la morphine et du cellulo-gel aurait été un minimum pour traiter la plaie efficacement et rapidement. Bien sûr, il faudrait plus que de la morphine et du cellulo-gel pour faire le travail d’un vrai chirurgien, mais ç'aurait au moins arrêté l’hémorragie pendant deux ou trois heures. Mais, le progrès en matière de médecine n’avait pas eu la chance d’emprunter le portail avec nous. Sur le nouveau monde, il fallait faire à l’ancienne, récolter du jus de plante, avoir du linge propre, être plutôt doué avec un fil et une aiguille, puis croisé fort les doigts. Même dans l’ancien monde, il existait des blessures que la science ne pouvait pas soigner malgré tous progrès et les évolutions, alors ici…  J’imaginais un doc local remettre sur pied une personne qui se retrouvait avec l’estomac à l’air ou une jambe arrachée. Certes, nous avions la magie, mais jusqu’à présent, je n’avais pas vu la magie faire repousser une jambe ou des tripes.

J’y compte bien.

Elle s’appuya un peu plus sur moi, signe qu’elle me faisait peut-être suffisamment conscience ou que son esprit était doucement en train de se tirer par la grande porte. Même si le bandage limitait un peu les dommages, celui-ci se gorgeait un peu plus de sang à chaque pas, signe que le jus de Lilantia n’avait pas grand effet sur l’hémorragie. Je savais que la plante avait des propriétés cicatrisantes alors… j’avais connement espéré que ça me ferait gagner assez de temps pour rentrer en ville. Niveau timing, j'étais cependant un peu court.

Je t’interdis de me claquer dans les bras. J’pourrais pas expliquer ça tout seul en arrivant à la grande porte.

Je m’imaginais déjà devant ladite porte, la capitaine moitié avachie sur moi, et froide. Une entrée certainement mémorable, mais qui risquait de me causer quelques emmerdes. Abattu, je l’étais, j’avais l’impression de passer mon temps à voir mourir des gens, parfois leur mort était directement lié à moi, et parfois, c'était simplement le destin qui s’amusait avec moi. Ainsi, nous étions parvenus à quitter le bosquet, le paysage restait blanc, mais je pouvais sentir les pierres du sentier sous la semelle de mes bottes. À chaque nouveau pas, les murs de la cité se faisaient plus précis, j’arrivais même à distinguer la lueur des torches.

C’est juste devant, serre les dents. Pense au branleur qu’ils seraient obligés de nommer à la va-vite pour te remplacer.

Difficile pour moi de dire si c’était une bonne idée ou non de titiller son égo. Dans le pire des cas, j'aurais droit à un revers de karma, et dans le meilleur des cas ça la ferait suffisamment bouillonner pour tenir jusqu’à la cité.
Enfin la porte se dessina devant nous, un duo de veilleurs était d’ailleurs posté là.

Hé ! On a besoin d’aide !

Par « on », je voulais surtout dire : elle. Les deux hommes quittèrent la couverture des murs pour affronter la tempête qui se faisait toujours plus forte.

La capitaine, qu’est-il arrivé ?

Un racca. Elle est blessée au bassin et elle a perdu beaucoup de sang. Faut quelqu’un capable de stopper l’hémorragie.

L’un des veilleurs se glissa de l’autre côté de la jeune femme pour la redresser un peu et m’aider à franchir les derniers mètres tandis que l’autre couru chercher de l’aide.
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Comme une histoire qui se répéterait un peu trop souvent, Amriel sentait sa conscience vaciller au gré des flashs de sa vie passée mêlés à une conscience incertaine, des bribes de mots qui s'évadaient entre chaque phrase. Parfois, les paroles du mercenaire la frappaient avec un temps de retard, parfois elle semblait avoir des absence entre deux mots. Mais pourtant, à aucun instant la volonté de la Capitaine ne sembla vaciller. Comme une torpille fixée sur sa cible, la dragonne se forçait à avancer.
Les pas étaient pourtant difficiles, irréguliers tant le poids de son corps sur sa hanche réveillait un million de terminaisons nerveuses en ébullition. Mais fixée sur leur objectif, Amriel continuait, laissant pourtant peu à peu son poids s'épancher sur la stature du mercenaire. Elle ne répondit d'ailleurs pas grand chose, lorsque Vadim invoqua qu'il ne pourrait pas expliquer ça aux veilleurs qu'ils rencontreraient aux portes, car la main vissée contre la plaie qui saignait moins sous l'effet de la pression, la veilleuse ne pensait qu'à une chose : rentrer.

Pour seule réponse, Amriel resserra sa prise, une aile de cuir et d'écaille venant même rejoindre son bras passé autour du cou du mercenaire, s'avachissant un peu plus, à bout de forces. Mais elle ne pouvait pas abandonner. Tout comme elle n'avait pas abandonné lorsqu'on avait traîné son corps, ses deux jambes réduites en charpies sous l'effet des grenades que ces saloperies de rouge avaient attachés. Non... Elle ne pouvait pas penser à tout ça. Mais il fallait bien qu'elle pense à quelque chose, pendant que ses pas enchainaient irrémédiablement, qu'elle traînait mollement son corps vacillant, se reposant sur un illustre inconnu comme sur son frère d'arme. Alors Amriel tenta bien de penser à sa foi, mais comme toujours, dans ces instants là, elle ne ressentit rien. Pas la moindre once de chaleur, pas leurs encouragements véhéments, rien.

C'est les mots de Vadim qui tirèrent la Malakim de ses pérégrinations mentales, comme sentant qu'elle ne tenait plus qu'à un fil avant de se laisser glisser dans ce néant confortable et levant la tête avec un décalage toujours flagrant, Amriel eut un petit sourire, une grimace presque devant les tentatives d'encouragement. Elle serait remplacée si elle mourrait, oui, mais serait-ce vraiment grave ? Un sursaut sembla pourtant prendre la veilleuse lorsqu'elle réalisait que son cheminement virait dans des ténèbres inquiétantes et elle eut pour toute réponse un simplement hochement de tête, alors qu'elle raffermissait sa prise qui s'était dangereusement ramollie, comme si quelques secondes plus tôt, elle aurait pu se laisser partir.

Vadim se garda bien d'expliquer toute les largesses de l'échec cuisant qu'avait ressenti la Capitaine lorsqu'ils arrivèrent à portée de voix pour appeler les deux veilleurs de garde. Et toujours plus ou moins arrimée, plus ou moins là, plus ou moins consciente, Amriel fut rapidement à nouveau attrapée, tirée derrière la protection des remparts.
Le reste fut un flou artistique grandiose, entre exclamations de surprise des veilleurs en poste et directives lancées à droite et à gauche. Mais à peine les porte furent fermées derrière eux, qu'Amriel fut déposée sur un lit de camp sommaire, dans l'infirmerie de la porte Est et c'est dans un râle de douleur que la Capitaine est étendue sur le dos, les ailes pendant mollement sur les bords de la pailasse.

« Le médecin n'est pas là, Arthur est parti le chercher Capitaine, tenez bon ! » Pour toute réponse, Amriel cherche de son regard vitreux le mercenaire qui l'a traînée là et d'une poigne de boxeur clandestin, elle l'attrape par le col et le tire vers elle, assez près pour qu'il puisse entendre le murmure rauque qu'est sa voix. « Tâche de t'assurer qu'ils ne me laissent pas mourir Vadim, s'il te plaît. » La dragonne venait donc de toucher quelqu'un — oui, saisir par le col constituait toujours un contact — et par dessus le marché, elle venait de dire s'il te plaît ? Aucun doute, la veilleuse souffrait bien d'une commotion.


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Lun 23 Sep 2024 - 15:16
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Même sans avoir de grandes compétences médicales, l’on pouvait facilement dire que la situation était mal barrée. Sans vouloir jouer les Drama Queen, il fallait voir la vérité en face. La capitaine avait perdu beaucoup de sang et malakim ou non n’allait pas changer grand-chose au moment de l’addition. Il était certain que l’entraînement et la condition mentale de la jeune femme lui avait permis de tenir le coup. Je connaissais beaucoup de soldats, qui, dans la même situation, aurait tourné de l’œil à la moitié du chemin. Une telle chose, cela forçait le respect et seul connard ayant besoin de compenser un truc aurait dit : moi, j'aurais fait mieux.

J’avais bien tenté de la stimuler verbalement pour qu’elle reste consciente, mais les réponses ne se firent pas légion. Au mieux, il lui arrivait de serrer plus fort ma tunique ou de grogner, dans le pire des cas, elle s’appuyait plus encore sur moi.

Soulagée par un veilleur sur son flanc gauche, la progression se fit plus rapide jusqu’au poste médical, lieu où l’on pouvait appliquer les premiers soins d’urgence. Par « premiers soins », je voulais parler d’un truc plus efficace que ce que j’avais moi-même fait. La jeune femme fut installée sur un des quelques lits présents, l’endroit n’était pas très grand. D’une certaine manière, il n’avait pas besoin de l’être, ici, on se chargeait simplement de stabiliser les blessés pour ensuite les conduire au dispensaire qui pourrait faire le reste. Cependant, l’on pouvait considérer le nouveau monde comme une grande zone perdue en pleine cambrousse, et comme toute cambrousse, il fallait se farcir le désert médical. Comble de malheurs pour la malakim qui s’était fait attaquer le seul jour où le toubib avait décidé de se perdre entre la machine à café et les chiottes. Il n’avait pas fallu longtemps pour qu’un des veilleurs se dévoue pour aller chercher une personne ayant les capacités pour « encadrer » ce qui était allongé devant moi.

Il n’avait pas fallu au sang pour se mettre à goûter lentement depuis le lit, créant progressivement une flaque sur le sol. Autant dire que l’hémorragie se foutait bien de mon bandage et du jus de Lilantia. Cela avait sans doute ralenti les choses, sans pour autant se montrer réellement efficace… Il fallait aussi avouer que vu l’allure de la plaie, il aurait été débile de penser qu’un peu de tissu accompagné d’extrait de plante allait sauver la malakim.

J’avais juste eu le temps de cligner des yeux et de prendre mesure de la situation lorsqu’une main était apparue dans mon champ de vision, m’attrapant par le col comme un gamin à qui on allait foutre la raclée du siècle.

Je botterai donc le cul du doc dès qu’il sera là, promis.

Comme si cela allait changer quoi que ce soit. J’aurais bien voulu aider autrement, mais je n’avais rien sur moi capable de faire bouger les choses. Je pouvais juste rester là, essayer d’être une présence « rassurante » et faire preuve d’un humour douteux.

T’accepterais d’aller boire un verre après tout ça ? J'offre. Remarque vu ton état, je ne prends pas trop de risque en demandant.

J’ai retrouvé Zed, il arrive.

Zed ?

Docteur Zed… J'ignorais pourquoi, mais ça me disait vaguement quelque chose, encore de l’humour douteux de geek à la con.
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Lun 23 Sep 2024 - 17:53
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Avait-on déjà dit comme cette journée était une journée de merde ? Ah oui, sûrement une bonne dizaine de fois. Car malgré les remparts qui se dessinaient, malgré le soutien indeffectible apporté par le mercenaire, Amriel sentait peu à peu la vie lui échapper. Au fil des centilitres de sang qui s'échappaient de sa blessure, au rythme des battements sourds de son crâne dont la plaie avait au moins eu la sympathie de cesser de suinter. À ce rythme, elle ne passerait pas la nuit...

Prise dans l'étau flou de cette tempête de neige dans laquelle ils avançaient, la veilleuse ne vit d'ailleurs pas grand chose de ses camarades qui s'agitaient, le crépitement au loin d'un portail de faucheuse indiquant pourtant qu'ils étaient partis chercher le docteur en question. Aux portes de la conscience, Amriel avait été installée sur un lit de camp de fortune, dans cette infirmerie étroite et aux odeurs de plantes et d'alcool médical. Ses ailes pendaient maintenant mollement sous elle, sans même que la veilleuse ait eu la force de se replacer correctement et dans un geste teinté d'une certaine peur de mourir, la dragonne mentionna une supplique, loin, si loin de la stature fière que représentait normalement la veilleuse. Elle ne voulait pas mourir.

La réponse de Vadim tordit légèrement ses lèvres exsangues d'un maigre sourire et l'oeil absent, les paupières tombant irrémédiablement sur ses yeux fatigués, Amriel écouta comme elle le pouvait les dernières paroles prononcées. En temps normal, elle aurait certainement collé une calotte au mercenaire pour sa proposition, mais incapable de bouger, épuisée, Amriel se contenta de sourire — autant que sa faiblesse le permettait — avant de répondre d'une voix rauque et pleine de sommeil. « Si je survis, nous irons le boire ce verr— » Mais déjà, la Malakim sombrait, plongeant peu à peu dans ce sommeil confortable, ce néant accueillant qui lui murmurait que si elle dormirait, tout irait mieux. Et le veilleur présent dans la pièce s'affole, s'agite alors qu'il s'approche, poussant presque Vadim dans la manoeuvre avant de glapir, terrorisé. « Merde ! Elle est en train de nous filer entre les doigts... » Et de s'approcher, la main levée, prête à coller la baffe nécessaire à réveiller la Capitaine. Mais plein d'hésitation, incapable de lever la main sur cette figure d'autorité, il tourne alors un regard veul vers Vadim, tremblant comme une feuille alors que le second — celui étant parti chercher Zed — s'approche à son tour, levant lui aussi une main tremblante.

Personne n'était donc foutu de coller une claque à la Capitaine ? Non, ils tremblaient tous dans leurs braies, comme si finalement, le geste était plus punissable que la raison qui l'avait provoqué. Et Zed toujours pas arrivé, ils se tournent alors vers Vadim, bégayant difficilement : « Faites le vous, elle nous tuera si on ose lever la main sur elle. » Oui sauf que là, la Capitaine était quasi morte, plongeant toujours profondément dans cette inconscience, voguant sûrement dans un vent calme et doux la transportant où elle ne serait plus jamais blessée.


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